Myosotis 7+8+9 etc.

(Entrées mises en ligne depuis le 7 octobre 2021)
Nota : Nota : un certain nombre des personnes ci-dessous
sont toujours parmi nous. Il n'a jamais été dit
qu'il ne fallait plus être de ce monde pour qu'on se souvienne de nous.








"Bob" Abdesselam
Tennisman, avocat,
homme politique.

Né Robert Saadi Abdesselam
à El-Biar (banlieue Alger) 27 janvier 1920
- † Paris 26 juillet 2006.

Fils d'un père kabyle, Mehana Abdesselam,
avocat à la cour d'appel de Paris,
et de Marguerite Tedeschi, artiste-peintre
Grandit à El-Biar et découvre le tennis
qui va devenir sa passion.
Études secondaires au lycée d'Alger, et à Paris
au Lycée Janson-de-Sailly. Puis Sciences Po,
licence en droit à la faculté de droit de Paris.
Continue parallèlement le tennis, devient
l'un des meilleurs joueurs français.
Champion de France junior en 1937 et 1938,
puis champion du monde universitaire en 1939.
Rejoint Alger en 1942 après le débarquement allié.
Au sein du Corps Expéditionnaire Français
fait la campagne d'Italie, conduite glorieuse (1),
l’un des premiers français à entrer dans Rome.
La guerre terminée, reprend sa carrière internationale.
Longtemps deuxième meilleur joueur français,
sélectionné 14 fois en Coupe Davis de 1947 à 1953.
Atteint les huitièmes de finale en 1938 et 1947,
puis en 1949 les quarts de finale des Internationaux
de France (Roland Garros). En 1947, huitième
de finaliste au Tournoi de Wimbledon.
De 1946 à 1963, exerce également
comme avocat à la cour d'appel d'Alger.
En 1956, met fin à sa carrière sportive,
se consacre à la politique. Député d'Alger en 1958.
Le 5 mai 1960, victime à Paris d'une tentative
d'assassinat par le F.L.N., son garde du corps est tué.
En mars 1962, qualifie les accords d'évian
d'"inhumains, déshonorants et indignes de notre pays".
Après l'indépendance de l'Algérie, abandonne la politique
se consacre à sa profession d'avocat international
spécialisé en droit des marques. A comme client Lacoste.
.
Vice-président de la Fédération française de tennis (1968-1974)
puis de la Fédération internationale de tennis (1975-1976).
Président du Racing Club de France (1959 -1992),
président de l'International Lawn Tennis Club (1993-2004).
Épousa Nicole Mary Magdeleine Pinchart (1912-2007).
En 1953, avait pour adresse à Alger
50 chemin Beaurepaire à El-Biar (tél; 732.15).
(Adresses du Tout Alger)

(1) croix de guerre 1939-1945 (avec trois citations),
Bronze Star Medal, quatrième plus haute distinction
américaine pour bravoure, héroïsme et mérite.


Pour pleIn d'autres photos de lui,
cliquer sur sa caricature qui résume
le tennisman, l'avocat et le businessman.




Émile Adjadj (1)
"Plus bel Apollon d'Alger" 1958.

Alger, 10 février 1921
- † la Valette-du-Var 21 février 2009.

Élu le dimanche 16 mars 1958
lors d'une compétition réunissant
les meilleurs culturistes algérois
sous le patronage de l'Écho d'Alger.
Rudy Senadji obtint la seconde place,
la troisième revenant à Guy Nivelon.
ICI l'article dans l'Écho d'Alger des 16-17 mars 1958.
Cliquer, puis cliquer encore pour agrandir.

On remarquera que l'article est signé de Christian Gabit,
qui est aussi le patron de "l'Institut Christian Gabit" (2),
organisateur de cette compétition.
On n'est jamais si bien servi que par soi-même.
D'ailleurs, il a aussitôt signé un second article,

dans l'Écho du 20 mars, à lire en cliquant dessur.
Oui, Christian Gabit savait soigner ses poulains !

(1) était-il le Émile Adjadj
qui était boucher au 9 rue Levacher ?
(2) au 13 rue Auber en 1961, tél. 66.10.05.





Jean Émile Ajello
Sous-marinier,
fonctionnaire de police.

Alger 8 Septembre 1893
- † Alger 17 février 1952.

Fils de Henri Ajello
et Augustine Jeanne Linsolas.
Alors qu'il venait de se marier
et d'avoir sa première fille (1),
est mobilisé. Mécanicien-torpilleur
sur deux sous-marins, le Franklin
puis le Cugnot, engagés en Adriatique
face à la flotte austro-hongroise
pendant la première guerre mondiale.

Sur le "Franklin", cliquer pour agrandir.

En septembre 1916, blessé au visage
en service commandé. Affecté
le reste de sa vie de maux
douloureux de la face et du crâne.
Carrière de fonctionnaire de police,
commissaire du 2e arrondissement.

Cliquer pour agrandir
En août 1946, debout bras croisés,
avec des collègues du commissariat du
2e arrondissement, après un bon déjeuner.
À sa gauche, main sur la hanche, Henri Gruber
(voir à ce nom), lui aussi de la cité Bobillot.
À la gauche de Gruber : Cano, toujours hilare.

En août 1944 avait eu la douleur de perdre
son fils (prénommé comme lui Jean Émile),
"Mort pour la France" à Saint-Tropez,
lors du débarquement de son régiment
(le 7e Régiment de Tirailleurs Algériens).
A d'abord habité 2 rue Bruce,
puis à partir de 1929 au n°6 Cité Bobillot.
Muguette Ajello, la dernière de ses 7 enfants,
sera à l'origine de l'amicale très nombreuse
des anciens des cités Bobillot et Douïeb.

(1) Jeanne, épousa Jean Mousset le 9 décembre 1933.




Camille Marie Paul Alaphilippe
Sculpteur et céramiste.

Tours 13 août 1874
- † Algérie (?), après 1941.

Élève de Jean-Paul Laurens
et Louis-Ernest Barrias à l'école Nle
supérieure des Beaux-arts de Paris.
1898 : grand prix de Rome de sculpture.
Avec son épouse, la sculptrice Annie Avog,
décorent les grands magasins Félix Potin
du boulevard Malesherbes à Paris
et le jardin de François Carnot.
En 1914, directeur de la manufacture
de grès flammés d'Alexandre Bigot à Mer.
Après la guerre de 14-18, démobilisé, malade
et ruiné, se rend en Algérie avec sa femme.
En mars 1921, exposent à Alger au Salon
de la Société des Artistes Algériens et
Orientalistes. Vont y exposer chaque année.
Responsable de la section sculpture
à l'école des beaux-arts d'Alger,
a pour élève André Greck en 1925.

Animé d'une inspiration parfois puissante,
parfois beaucoup plus conventionnelle,
réalise des monuments aux morts
pour plusieurs villes d'Algérie (1).
Exécute de nombreuses sculptures,
certaines connues (2), d'autres
- beaucoup - non répertoriées (3).
Le couple s'était bien intégré
à la vie algéroise (4), ce qui rend
étonnante leur disparition totale
des journaux algérois à partir
de mai 1941 - il avait 66 ans -
et l'absence générale d'information
sur le reste de leurs vies à tous deux.
En 1925 habitaient Bd Bru, rue des Pins,
villa La Sophrosynè (5)


(1) Aïn Témouchent, Batna, Berouighia, Bordj Bou Arreridj, Bougie, Fort-de-l'Eau, Guelma, La-Soummam (1938), Mostaganem, Philippeville, Saïda, Tébessa. Tipaza. Celui, impressionnant, de Philippeville, de 1926, a été transféré en 1969 à Toulouse (ci-dessous).
Cliquer pour agrandir.


(2) Oeuvres en Algérie : • Bas-reliefs pour la Maison de l'Agriculture de Constantine, dite "maison du colon" (clic pour vous y rendre), inaugurée le 7 mai 1930 par le président de la république Gaston Doumergue. • En 1934 à Fort-de-l'Eau, monument au baron Chatelus de Vialar (buste en bronze). • Médaille pour l'Exposition des Arts indigènes d'Algérie en 1938 (cliquer). • En 1939 monument à Alphonse Raffi, ancien maire d'Alger, dans le petit square à l'angle des rues de Lyon et Trottier.
(3) comme ses bas-reliefs pour l'Hôtel Aletti (1930) ; ses sculptures couronnant le faîte du cinéma Majestic (1930) ; le buste-monument au Dr Babilée à Douera (1931) ; ainsi que de nombreuses commandes de particuliers, comme le buste de Mr Rouzaud à Kenadza.
(4) Candidat (non élu) aux élections municipales de mai 1922 sur la liste du Cartel des gauches ; en 1925 Président de la section algéroise de Pro Arte ; en 1937 Président de la fédération des comités de défense des quartiers de la Ville d'Alger ; vice-président de l'Amicale Maine-Anjou-Touraine, y représentait la Touraine ; Annie, son épouse, assiste aux thés de l'Aletti avec les dames de la bonne société algéroise.
(5) cf. Écho d'Alger. La sophrosynè est en philosophie, ce qui permet toute maîtrise de soi, toute sagesse, toute modération.


Biographie provisoire établie par Gérald Dupeyrot.
Sources : Écho d'Alger sur Gallica. Wikipedia.
Toutes nouvelles contributions bienvenues.





Émile Alaux

Philosophe spiritualiste.
Né Jules Émile Alaux
à Lavaur (81) le 11 janvier 1828
- † Bourg-la-Reine (92), 5 novembre1903.

Fils de Adèle Severac
et Casimir Alaux, directeur d'école.
Professeur honoraire de Philosophie
à l'école supérieure des lettres d'Alger
.
Marié une première fois vers1860
avec M. Joséphine Vanucci (1840-1865)
Marié ensuite le 2 décembre 1868
à Grenoble avec Julie Tavernaque.
Trois enfants : Blanche Alaux en 1868,
M. Joséphine Vanucci (1870-1954)
et Paul Alaux en 1875.
Auteur de nombreux ouvrages,
déjà d'audience limitée,
et qui au XXIe siècle
n'intéressent plus grand monde.
(consulter ici sa bibliographie)
Laisse toutefois une trace émue
(qui durera ce que nous durerons)
en nos mémoires d'Algérois d'avant l'exode,
son nom ayant baptisé une charmante
rue des hauteurs du Telemly,
avec une vue sublime sur la baie d'Alger
par décision du conseil municipal en 1928.

Rue célébrée en un texte encore inédit
par le Pr Jean-Louis Jacquemin (1)
qui y habitait dans la maison de famille
construite par son grand-père.
La famille Carcassonne - les pharmaciens
de la rue d'Isly - y vécut également (1).
Au 26, Paule Savary avait son atelier de bijouterie
(tél. 472.90, annuaire 1954).
(1) (voir à ces noms)




Louis Albano

Alger 8 janvier 1881 -
† Sedd Ul Bahr (Turquie), 6 mai 1915.

Fils de André et Carmèle Almafitano.
Typographe à Bab-el-Oued.
Marié à Alger le 22 février 1905
avec Antoinette Catherine Salort
(Alger - † Alger 17 octobre 1936).
Habitaient rue Jenina.
Eurent deux filles :
Andrée Margueritte le 19 octobre 1907,
puis Carmen Raphaëlle le 20 avril 1911,
qui sera un jour maman de notre ami Jean Hébert.
(cliquer pour les voir toutes deux à 8 et 5 ans)
Suite à l'entrée en guerre, Zouave au 4e RMC
(Régiment Mixte Colonial),
de la 2e brigade coloniale.
Cliquer sur sa photo pour le voir
avec ses camarades du 4e Zouaves
Photo de Blain (ex-Ménard et Blain)
13 rue d'Isly, Alger.

Mort pour la France d'une blessure
reçue lors de la bataille de Sedd Ul Bahr.
(cliquer pour l'article sur Wikipedia)

Cette bataille, au cours de laquelle
les forces franco-britanniques
débarquent dans la péninsule de Gallipoli,
se déroula du 25 avril au 4 mai 1915.
Le 4e R.M.C., auquel appartenait Louis,
faisait partie du CEO
(Corps Expéditionnaire Français).

Grand-père maternel de notre es'mmaïen ami
Jean Hébert qui lui rend ici cet hommage.





Alexandre Alfonsi
Ébéniste.

Bastia 8 août 1866
- † Sidi-Ferruch 13 avril 1944.

Avec plusieurs de ses créations,
dont un lit de repos de style mauresque,
remporte la médaille d'or lors de l'Exposition
franco-britannique de 1908, qui se tint
à Londres du 14 mai au 31 octobre
afin de célébrer l'Entente cordiale.
Selon le catalogue de sa fabrique
paru en 1932, "À l'artisan algérien,
fabrique de meubles d'art oriental"
,
elle se situait au 7, rue Francis-Garnier
(vers le parc de Galland). Auparavant, en 1922,
se trouvait à deux pas de là, 119 rue Michelet
(tél. 23.64, annuaire Fontana Frères).
Une messe en sa mémoire fut dite à Alger,
le lundi 24 avril 1944 en l'église du Sacré-Coeur,
non à l'instigation de sa famille,
mais d'amis, M. et Mme P. Baretti.
Au XXIe siècle, ses meubles trouvent place
dans les catalogues de ventes prestigieuses,
tels ceux mis en vente à Drouot
en février 2022 par la famille Alfonsi,
ils "partent" à des prix conséquents.
Marié à Mustapha le 30 avril 1903
avec Marie-Thérèse Sintès.




Léo "Camille" Allier

Mustapha 1er janvier 1893 - † Antibes 1970.

Boulanger, 3 rue de Tanger (tél en 1936 : 18.46).
Spécialisé dans les pains spéciaux,
dont le pain complet, qu'il livrait à domicile.
(Cliquer sur son portrait ci-dessus
pour voir la réclame en entier).

Ses réclames interpelaient spécifiquement
les "anémiés, diabétiques, albumineux".
(cliquer ICI pour voir cette autre réclame).
Fils de Louis Allier, boulanger,
(Salinelles 6 février 1862 - † Alger 30 janvier 1910),
et Léonie Louise Adèle Beaudin, épousée à Marseille.
Léo marié à Alger avec
Jeanne Polixene Benicourt
(1889- 1968).
Tous deux inhumés à Mougins (Alpes-maritimes).

Léo "Camille" à un âge plus avancé.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.





Louis Allier

Salinelles (Gard, 30), 6 février 1862
- † Alger 30 janvier 1910.

Boulanger, père du précédent.
Marié à Marseille
avec Léonie Louise Adèle Beaudin.
En cliquant sur sa photo,
découvrez le nom du photographe :
Lanzaro et Leca, 8 rue d'Isly, Alger.




Paul Amadeo
Cafetier, "Le Charleston",
au 2 rue Richelieu à Alger.
cliquer pour agrandir.

Dit "Popaul Amadeo".
Alger 17 avril 1906
- † Nouméa, Nouvelle-Calédonie, 3 mai 1996.

Fils de Charles Joseph Amadéo
et Joséphine Demortière.
Eut 3 frères (Michel Guillaume, Charles Joseph
et Félix Albert) et une soeur, Charlotte Émilie.
Son café, le Charleston, idéalement situé
à l'angle des rues Richelieu et Warnier,
au débouché du souterrain des Facs,
donnait sur le début du marché Clauzel.
"Les maraîchers du marché envahissaient
alors son bistrot pour le petit noir du matin
et les casse-croûtes"
(L. Balaguer, 14/08/2005).
Le bar servait de "siège" au Red Star Algérois.
"L'un de ses deux fils en fut un talentueux
gardien de but"
(Jean Brua, L.O. d'Es'mma).
"Le bar était disposé tout en longueur,
avec une salle dans le fond dont les murs
étaient recouverts de panneaux
où s'affichaient les résultats de foot
toutes divisions, y compris les corpos.
Chaque club était représenté par un écusson
aux couleurs des maillots : ASSE, ASB,
FCB, MCA, SG, OCBOF, OHD, JSSE,
GSA, RUA…"
(L. Balaguer, ibid)
Époux de Cosma Damiana Defazio
(1906-1996).
Eurent deux enfants, Michel
et Georges Joseph (1929-2004).
Leur petit-fils Stéphane, fils de Georges,
fréquenta le site Es'mma en ses débuts.
Habitaient le même immeuble
que Lucien Balaguer, 7 rue Valentin.

Popaul Amadeo est déjà le 5e commerçant
de la rue Richelieu à figurer
dans les Myosotis d'Es'mma.
Mais seulement le 1er cafetier !
À quand les Bobosse, Michel Imperato,
François Morell, René Scionino, Gilbert Matignon,
Sauveur Perez, Josiane Aloi,
les Azzopardi, Espanol, et les autres ?





Anne-Marie Amarantinis
Fille du consul de Grèce à Alger. (1)

Née à Alger le 19 juin 1933.
Fille de Gustave Amarantinis,
Consul de Grèce à Alger. (1)
A épousé Philippe Perillat (2)
le mercredi 4 janvier 1956 en l'église
Sainte Marie-Saint-Charles de l'Agha.
Mariés par Monsieur l'abbé Chaumel.
Les grandes orgues étaient tenues
par M. Jean-Pierre Homolle.
Le soir, très brillante réception dans
les jardins de l'Hôtel Saint-George.
La cérémonie civile avait eu lieu mardi.
Premier compte-rendu dans l'Écho d'Alger
(Cliquer ICI, puis recliquer).
Marie Elbe en fit à son tour la relation
en rubrique féminine de l'Écho
du samedi 7, "7 jours avec elles",
ne nous épargnant aucun détail
des atours portés lors de ce
"bien beau mariage".
(Cliquer ICI, puis recliquer)

(1) Son domicile : 3 rue Blaise Pascal en 1953.
(2) Philippe Périllat étant fils
de M. et Mme Pierre Périllat,
demeurant 12, Bd Victor-Hugo,
et petit-fils de Mme Georges Crespeaux.





Barthélemy Amengual

Alger 22 octobre 1919
- † Valence (Drôme) 17 août 2005.

Instituteur de son premier métier,
adepte des méthodes Freinet.
L'un de ses premiers essais porte
sur "Le Petit monde de Pif le chien",
publié en décembre 1955
par Travail et Culture d'Algérie.
Cliquez sur Pif pour voir la plaquette.

À l'automne 1946, crée à Alger un ciné-club,
qui sera le premier de France par sa fréquentation,
où se retrouvent nombre de cinéphiles algérois.
Quitte l'Algérie en 1968 pour s'installer à Paris.
Essayiste et critique de cinéma,
son oeuvre est considérable, autant par sa quantité
(une douzaine d'ouvrages et une multitude d'articles)
que par l'acuité de son propos, il est au nombre
des meilleurs analystes français de sa génération
Cliquer sur son nom pour son article sur Wikipedia.





Charles Amler
Comédien à Radio Alger.

Né Charles Rocca
à Marseille 25 février 1898
- † Nice 21 février 1981.

Fils de Pierre André Rocca (1870-195?)
et Louise Henriette Aillaud (1874-1956).
L'une des "grandes" voix des émissions
radiophoniques de Radio-Alger,
"une voix chaude, bien timbrée,
un peu métallique, au ton à la fois
très classe et très enjoué".
.
À Alger, habitait 4 rue Henri Martin.
• Marié le 29 mai 1923 à Nice,
avec Pauline Marie Alix Masini,
divorcés le 20 février 1941.
• Remarié le 5 septembre 1957 à Nice,
à Suzanne Eugénie Joséphine
Pialla-Champier
(1906-1980)
Eurent un fils, Jacques Rocca, en 1947.

Sur le site Alger-roi de Bernard Venis,
on trouve une émouvante compilation
de documents le concernant, adressés
par son fils Jacques Rocca
(CLIQUER ICI).




Jean Andugar

Alger, 30 juin 1932
- † Marseille 9 juin 1990.

Jockey
Vainqueur de trois Grands Prix de la Ville d'Alger.
En 1955 avait remporté "le Vase d'Argent".
"Un des jockeys les plus doués de notre hippodrome"
(Écho d'Alger, 5 janvier 1956,
rubrique "Psst, Vedettes, vos papiers", CLIQUER ICI)
.




Jean-Paul "Angelo" Angelelli

Alger, 24 août 1934
- † Beauvais 19 janvier 2022.

Né à la Bassetta, enfance à Bab-el-Oued.
Au Lycée Gautier, dans la même classe
que Jean Brua, Jean-Marie Beyssade…
Avec en 1951-52 Jean Choski pour prof
de philosophie (cliquez pour voir la photo de classe
de cette année-là, mais avec M. Van de Welle).

À la Fac de Lettres d'Alger milite au Cercle
Henri IV, de l'Union royaliste d'Algérie.
(Lycéens et Étudiants d'Action française).
En 1959, affecté au 6ème Régiment
de Spahis (3ème escadron).
Professeur d'histoire-géographie à Tizi-Ouzou,
et à l'École Nationale de l'Air de Cap-Matifou.
En 1962 quitte l'Algérie pour la France.
écrit dans diverses revues dont "L'Algérianiste"
et "Mémoire Vive" (organe du CDHA).
De 2001 à 2010, trésorier de l'association
des Amis de Rivarol.
Retraité, écrit Une guerre au couteau
(éd. Picollec, 2004),
sur son expérience de spahi dans les djebels.
Et en 2016, en collaboration avec Bernard Zeller,
un "Salan" dans la collection "Qui suis-je ?".
Sur son ancien condisciple, Jean Brua
nous prépare un billet illustré.





Tiburce Angosto
Motocycliste, de l'escorte
du gouverneur général.

Né à Sidi-bel-Abbès
- † Alger 13 mars 1954, à 27 ans.

Ce jour là, il fait partie
de l'escorte de Roger Leonard,
gouverneur général,
se rendant à Kouba.
Route de Birmandreïs,
"alors que tombait une pluie fine"
sa moto, après le pont d'Hydra,
au lieu-dit "le chemin des Tourelles",
dérape dans un virage, heurte un sapin.
Succombe à l'hôpital de Mustapha.
Les obsèques se tiennent le 15 mars
en la petite chapelle de l'hôpital.
Cliquez ICI pour vous y rendre.
Service religieux célébré
par les R.P. Erkelens et Chorong,
en présence de l'abbé Cleux.
Inhumation au cimetière du Bd Bru.
Était marié à Melle Pagès,
fille de boulanger de Belcourt,
et mère d'une fillette de trois ans.
Demeuraient place Warnier à Saint-Eugène.

Myosotis établi avec les recherches
de Jean-Pierre Marciano et G. Dupeyrot.




Paul Ardin Delteil
Doyen de la Faculté
de médecine et de pharmacie.

Né Jean Paul Joseph Ardin-Delteil
à Rodez le 8 août 1870.
† Font-Romeu (Pyrénées-Orientales),
6 septembre 1929 à l'âge de 59 ans.

Fils de Amable Edmond Ardin-Delteil,
professeur de mathématiques
et physique au lycée de Rodez.
et de Victorine Élise Rey.
Nommé directeur de clinique médicale
à Alger en remplacement du Pr Cochez.
Devient Doyen de la faculté en 1927.
Marié à Montpellier le 27 septembre 1898
à Laure Rose Crezégut.
Eurent trois filles, dont en 1909
Marie Madeleine Émile Ardin-Delteil (1).
Président de l'Oeuvre des enfants à la montagne.
Décédé lors d'un séjour de vacances
à Font-Romeu où eut lieu la cérémonie religieuse.
Obsèques à Alger, réunion le 4 octobre à 16 heures
à la chapelle ardente de la Cie Touache (gare maritime)
puis inhummation au cimetière de Saint-Eugène.

Médaille commémorative par Georges Béguet, 1929.
Cliquer pour agrandir

(1) qui épousera le 3 décembre 1929
M. Robert Raynaud, interne des hôpitaux,
en l'église Saint-Charles de l'Agha
"dans la plus stricte intimité
en raison d'un deuil récent"

(L'Écho d'Alger).





Jacques Arnaud

Prit la relève de Alexandre Rannou
(voir à son nom),
le fondateur historique et patron
de "La Maison de la Datte".
Il en devient dans les années 50
le Président Directeur Général.
En 1962, il y avait 160 boutiques
"La Maison de la Datte" !





Marguerite Aspes
Militante anarchiste,
soupe-au-lait et pasionaria,
troubleuse d'ordre public.

Paris 10e, 26 janvier 1901
- † Foix (Ariège), 7 juillet 1937.

Grands-parents immigrés italiens
de Venise et de Milan.
Petite-fille de Carlo (1830-1894)
qui avait combattu avec Garibaldi.
Fille de Charles (1859-1934),
menuisier ébéniste.
Au début des années 30, dactylo et employée
de commerce à Alger, milite à la CGTSR.
18 décembre 1931 : enseigne l'espéranto
à l'intérieur d'un bureau de la Bourse
du travail, rue Massieu-de-Clerval,
(entre rue de Varennes et rue Cuvier
à la hauteur des 37-39 rue d'Isly)

Un inspecteur de police, Philippe Filipini,
ayant pénétré sans mandat de perquisition,
elle sort de son sac un revolver
"que le policier n'a aucun mal à détourner
et une balle va se loger au plafond".

Arrêtée avec deux ouvriers "du livre-papier",
Séraphin Pons et Manuel Sastre. (1)
11 mars 1932 : après "une très habile plaidoirie
de Me Testa"
, condamnée à 6 mois de prison.
En fit trois, en ayant passé 3 en préventive.
Sous la signature Marguerite Sepsa,
collaborait au Libertaire et à "La Voix
libertaire" (Limoges), organe de l'AFA
(Association des fédéralistes anarchistes).
Se rendit ultérieurement en Espagne.
était abonnée à "Informa Bulteno", revue
en esperanto de la CNT-AIT espagnole.
D'une grande sensibilité artistique,
peignait et était musicienne.
Revenue en France en avril 1937.
7 juillet 1937 : se suicide à Foix (Ariège)
ayant appris la mort de son compagnon Léopold.


(1) Arrêtés avec elle, avaient tous deux bénéficié d'un non-lieu. Les journaux d'Alger l'ayant présentée comme communiste, le secrétaire du Parti communiste d'Alger, loin de la défendre et de dénoncer l'intrusion de la police à la Bourse du Travail, émit le communiqué suivant : "Notre parti et aucun de ses militants n'ont rien à voir avec de pareilles gens contre lesquels nous luttons au même titre que contre les ennemis de la classe ouvrière. Nous désapprouvons complètement le geste de cette femme, geste qui ne peut être que celui d'une malade".





Lucien Attard

Alger 06 juin 1928
- † 13 septembre 2007

Compositeur-interprète. Musicien multi-instrumentiste
(accordéon surtout, mais aussi piano, clarinette, saxophone).
Son père, Lucien Joseph, mécanicien et musicien,
né en 1903 à Mustapha, avait épousé en 1923
Marguerite Zaragoza, morte à 24 ans en 1928.
C'est la seconde épouse, Gabrielle Marguerite Fraysse
qui s'occupera de l'éducation du jeune Lucien dès 1929.
Sera chef d'orchestre de Radio Alger, y animera
de nombreuses émissions de variétés, dont
"Le Petit Music-Hall du Dimanche".
Compositeur de valses, tangos, bossa-nova, etc.
Son adresse personnelle et professionnelle :
Villa Mektoub, Bd Pitolet, Saint-Eugène (Guide G.A.M.).
(En cliquant sur son nom, voir l'article de A.E.A.
repris sur le site alger-roi de Bernard Venis)
.





Renée Audibert
Comédienne à Radio-Alger.

née Renée Etiennette Paule Ernst
à Alger, 17 novembre 1919.

Fille de Louis Ernst et Jeanne Henriette Audibert.
Mariée à Constantine le 20 février 1940
à Jean Charles Sarramegne, divorcée 21 mars 1947.
Remariée avec Charles Vanucci à Alger le 30 avril 1947.

L'une des "grandes" voix des émissions
radiophoniques de Radio Alger dans les années 40 et 50.

"Les "auditeurs de Radio-Alger attendaient l'interprétation
toute de gouaille de Max Roire, d'autorité de Renée Audibert,
de distinction d'André Lesage ou de finesse de Laure Senty"

(André Limoge, "mémoire" de l'histoire de Radio-Alger).
CLIQUER ICI POUR SES SOUVENIRS.




Victor Pierre Joseph Audisio
Directeur de l'Opéra d'Alger.

Né à Suse (Piémont, Italie) 22 juillet 1867.
Fils de Victor Pierre Joseph et Adélaïde Assomi.
Épouse le 11 avril 1893 à Paris 10e
Violette Claire Euphémie Bosse
(ou Bossi), professeur de chant, née à Milan.
Naturalisé tous deux le 26 novembre 1903,
ainsi que leurs enfants :
• Emmanuel (Genève, 1894) (1),
• Lucien (Saint-Étienne, 1895)
• Gabriel (Marseille, 1900) (2).
Ils vivent alors à Montpellier.
Apprend typographie et musique
à Nice à l'institut Don Bosco,
Artiste lyrique, Opéra comique.
Cliquer pour le beau costume.

- "Ténor de caractère", 1890-1904.
Puis, successivement directeur
• du Gd Théâtre de Dijon (1904-1910).
• du Théâtre d'Alger (1910-1913).
• du Théâtre royal de Gand (1914- ?).
• de l'Opéra de Marseille (1916-1919).
• de l'Opéra d'Alger (1925-1929, 1931-1933). (3)
À Alger en 1930 conseiller culturel
des fêtes du centenaire.
Chevalier légion d'honneur le 29 janvier 1937.
À Alger, habitait 24 bis rue de Lyon en 1937.

(1) disparu à Toulon le 22 août 1944
lors des combats de la libération de la ville.
(2) futur auteur et père du courant littéraire
de "l'École d'Alger" (voir à son nom).
(3) Ayant démissionné en apprenant la construction
du futur théâtre dans le casino municipal (Aletti),
avait été remplacé de 1930 à 1931
par Désiré Émile Ingelbrecht, chef d'orchestre,
à la tête de l'Opéra d'Alger.



Gabriel Audisio

Marseille 27 juillet 1900
- † Issy-les-Moulineaux 25 janvier 1978.

À dix ans suit son père, Victor Audisio,
nommé Directeur de l'Opéra d'Alger.
Étudie en même temps les lettres, le droit,
l'histoire et la civilisation musulmanes.
En 1916, son père est chargé
de diriger l'Opéra de Marseille.
Rentre en France, poursuit ses études à Paris.
Pendant la Guerre, engagé volontaire
comme hussard, démobilisé en 1919.
Retourne en Algérie pour passer
le concours de Rédacteur de Préfecture.
De 1921 à 1922, est Rédacteur
au Gouvernement général de l'Algérie.
1927 : rencontre Max-Pol Fouchet,
Jean Hytier, Henri Bosco et Jean Ballard,
directeur des Cahiers du Sud
auxquels il collaborera pendant des années.
En 1930, devient Délégué de l'Office
algérien d'action économique et touristique.
En 1936, d'un voyage en Tunisie,
rapporte son essai "Sel de la mer".
Rencontre Camus, Jean Prévost, Jean Grenier.
Aura été le grand précurseur
de cette nouvelle vague d'écrivains qui exaltaient
l'ouverture vers la Méditerranée et l'héritage grec.
Il semblerait que ce soit lui qui ait lancé
l'expression "École d'Alger".
Ce qui caractérisait les Algérianistes,
c'était l'omni présence de la terre
(algérienne) et du colon (bâtisseur),
alors que chez les écrivains de "l'École d'Alger"
la mer, le littoral, le regard vers le grand large,
et la figure d'Ulysse, sont omni présents.
Cette vision trouve son aboutissement chez Audiso
dans Ulysse ou l'intelligence, publié en 1946.
En 1943, incarcéré à Fresnes
pour faits de Résistance.
En 1958, nommé Conseiller Culturel
auprès du Secrétariat d'état chargé
des Affaires culturelles algériennes.
Prend sa retraite en 1966. L'année de sa mort
paraît son dernier recueil de poèmes,
"De ma nature".

"Ville la plus aimée, ville la plus haïe,
combien de fois n'ai-je pas voulu te fuir,
combien de fois suis-je revenu vers toi…"

Audisio, l'Opéra fabuleux, 1970.

Edmond Brua, grand amateur et producteur d'anagrammes
et ami de GABRIEL AUDISIO, avait tiré
du nom de ce dernier une combinaison qu'on dirait
aujourd'hui "géniale" : SIDI BOU ALGERIA,
autrement dit : "Monsieur Fils d'Algérie".

• Gérard Crespo a écrit sur lui
dans l'Algérianniste, un texte indispensable !

(Cliquer pour aller le lire).
• Repris ICI, avec des coupures de presse,
sur le site Alger-roi de Bernard Venis.

• Et ICI, l'article sur lui dans Wikipedia.
• ICI, il nous parle de la librairie À Nostre Dame.
• Et ICI, deux autres extraits de "L'Opéra fabuleux".




Mahieddine Bachtarzi
Ténor, acteur, auteur de théâtre.

Né le 15 décembre 1897 dans la Casbah d'Alger
dans une riche famille d'origine algéro-turque`
- † Alger 6 février 1986.

L'un des jeunes muezzins de la mosquée d'Alger.
Sa voix de ténor était tellement fascinante que
déjà en 1921, on dénombrait de lui plus de 66 disques,
sans compter le nombre impressionnant de concerts
donnés aussi bien en Algérie qu'en France,
en Italie et en Belgique.
Fut appelé à lancer l'appel à la prière
du haut du minaret de la mosquée de Paris
lors de son inauguration, le 16 juillet 1926,
en présence du roi du Maroc, Moulay Youcef.
Aura aussi été l'interprète qui a le plus oeuvré
pour la musique arabo-andalouse d'Alger.

Surnommé "Le Caruso du désert"
par la presse française à la suite
d'une réception donnée au Quai d'Orsay.
Un des interprètes les plus connus
du genre léger de la chanson "francarabe".
Fut aussi acteur dans quelques films :
1936 : "Un de la légion" de Christian-Jaque
1937 : "Sarati le terrible" de André Hugon
1938 : "La Maison du Maltais" de Pierre Chenal.
Devenu l'un des principaux artisans du théâtre
populaire algérien avec ses "tournées Mahieddine".
En 1956, quitte l'Algérie en guerre pour s'installer
temporairement dans la banlieue parisienne
et ne revenir qu'après le Coup d'état de 1965.
Promu pourtant directeur du T.N.A.
Théâtre National Algérien (Opéra d'Alger).

ICI, sa biographie dans Wikipedia,




Louis Bague
dit "P'tit Louis"

accordéoniste,
fut professeur de Lucien Attard.

Était-il le "P'tit Louis" dont nous parle
Yves Jalabert dans son nostalgique texte
"La Bouffa chez P'tit Louis" ? (cliquez pour y aller).




Clément Bairam
Comédien à Radio Alger,
inoubliable Maigret.


Né Clément Alexandre Bèche.
à Cannes le 6 septembre 1909
- † Cannes le 29 septembre 2008.

Pour les anciens auditeurs de Radio-Alger
des années 50, a été la voix inoubliable
du commissaire Maigret dans la série
policière du dimanche soir.
"Belle voix de basse, un peu à la Armand Mestral".

Après 1962 connut en France une honorable carrière
de rôles secondaires au cinéma et à la télévsion.
(Consulter ICI sa filmographie sur Wikipedia)

Et CLIQUER ICI pour les souvenirs d'André Limoge,
"mémoire" de l'histoire de Radio-Alger.





Lionel Ferdinand Félix Balout
Archéologue,
préhistorien de l'Afrique du Nord.

Nantes 18 avril 1907
- † Port-Marly 13 janvier 1992.

Études à la Sorbonne, à Paris,
1932 : agrégé d'histoire et géographie,
nommé professeur au lycée d'Alger
(futur lycée Bugeaud).
Sa carrière de préhistorien commence
après la guerre lorsqu'il remplace
Maurice Reygasse à l'université d'Alger.
1948 : y est chargé d'enseignement
en ethnologie et archéologie préhistorique.
Entame la restauration du musée d'ethnographie
et de préhistoire du Bardo, et fonde
le laboratoire du musée qui deviendra en 1955
le Centre de recherches anthropologiques,
préhistoriques et ethnographiques d'Alger.

Doctorat d'état en 1955 avec une thèse
sur la Préhistoire de l'Afrique du Nord.
Dernier doyen de la faculté de lettres
et sciences humaines d'Alger (1956-1962).
Tint à conserver ce titre jusqu'à sa mort.
Fondateur et Directeur de la partie préhistoire
de la revue Libyca, collabore au Bulletin
de la Société d'histoire naturelle de l'A.F.N.,
aux Travaux de l'Institut de recherches
sahariennes de l'université d'Alger,
à la Revue africaine
et à la Revue de la Méditerranée.
En 1962, nommé professeur au Muséum
national d'histoire naturelle, à Paris,
dont la chaire de Préhistoire est créée pour lui.
Professeur à l'Institut de paléontologie humaine
qu'il dirige de 1973 à 1981. Élu président
en 1974 de la Sté préhistorique française.
C'est à lui qu'en 1984 le gouvernement égyptien
confie l'analyse de la momie de Ramsès II.

Textes sur lui en cliquant ICI,
et ICI.






Francis Banuls
Ténor.

Né à Alger - † Toulon, 1979.
Commença à l'Opéra d'Alger
lors de la saison 1925-26.
Le 2 juillet 1927, débuts à l'Opéra-Comique
à Paris, va y faire une brillante carrière
dans les rôles du grand répertoire.
Parallèlement fait de fréquentes incursions
sur les grandes scènes de province,
prêtant sa voix à de multiples oeuvres.
Les enregistrements de ses interprétations
étaient diffusés sur toutes les radios.
Revint régulièrement se produire à Alger.
Après 1962, se retire à Toulon.





Madame G. Baranez
de son nom complet
Baranez-Leichter.

Fonde vers 1920 à Alger
la première fabrique de chapeaux
capable de s'octroyer une partie
des onze millions de chiffre d'affaires
représentés par ce que l'Algérie
achetait au début du XXe siècle
aux fabricants métropolitains.
Commença avec sa seule machine,
puis créa au 6 rue Rosetti des ateliers
auxquels s'adjoindront de nombreuses
cousettes travaillant à domicile.
Pour cause d'agrandissement, la fabrique
déménagera fin décembre 1922
au 18 rue Eugène-Robe, tél. 29-71 (Écho d'Alger).

L'atelier de couture en 1922 (dans "le Perchoir").
La photo n'est pas terrible, elle a le mérite d'évoquer
ces quelques cousettes d'il y a plus d'un siècle.
Le chef d'atelier était M. Marcel Rosen.

Sources : "Le Perchoir", revue algéroise
"critique des idées et de faits",
du samedi 11 novembre 1922.
La vignette en tête de ce Myosotis
ne représente pas Mme Baranez,
c'est juste un dessin tiré de la revue
"La mode illustrée" du 5 novembre1922.
Voici trois autres chapeaux, toujours de 1922…

Qui un jour trouvera une photo
de cette avisée et intrépide entrpreneuse ?





Max Barbier
Acteur, professeur, directeur de troupe.

Né en 1873 - † Alger 2 avril 1935.
Études au Conserrvatoire de Paris
dans la classe de Worms, où il fut
le camarade de Jeanne Delvair.
Acteur, joua dans quelques films :
Sadounah (1915), La villa bleue (1917)
L'affaire du Grand-Théâtre (1916).
Se produisit dans de nombreux théâtres,
notamment au Théâtre de l'Oeuvre
(où il fut l'un des créateurs
de "l'Otage" de Paul Claudel),
à l'Odéon et au théâtre Réjane,
dont il fut longtemps l'administrateur.
Collaborateur de Mme Suzanne Desprès,
au cours Dessonne, de la Comédie Française.
Venu à Alger en 1920 avec Jacques Feyder
pour tourner la 1ère version de "l'Atlandide",
décida de se fixer en notre ville.
Suite au décès de Joseph "Duverney" Desnos
(voir à ce nom), lui succède en novembre 1922
au poste de professeur de diction et de déclamation
à l'École des Beaux-Arts puis au Conservatoire,
où il forma toute une génération de comédiens.
Directeur de la troupe de Radio-Alger,
plébiscité par les auditeurs de la station
pour l'impulsion qu'il sut lui donner.
Habitait à Alger 3 rue Négrier.




Lucien Adolphe Barthélemy

Grenoble 21 juin 1888
- † Aubagne 19 décembre 1968.

Son magasin : "À la Ville de Grenoble",
maison de draps au 5 Bd Pasteur.

Cliquez pour agrandir.

Ancien voyageur de commerce
pour Jules Christofle et Cie
("Aux fabriques des Vosges", spécialiste
de trousseaux pour pensionnaires).
À son service militaire, en 1908, habite à Koléa.
Joue de son origine grenobloise pour vendre
de la qualité en "circuit court".
Reprend le nom "À la ville de Grenoble" (1),
pour fonder sa maison de draps en 1919,
d'abord au 4 rue Livingstone,
puis en avril 1920 au 16 rue Eugène Robe,
enfin au 5, Ave Pasteur. Était très réputée.
Marié le 19 juillet 1913 à Alger,
avec Irma Lucie Eleonore Hebrard
de Kouba. Auront 4 fils. (2)
Son succès lui attirait une concurrence
pas toujours loyale ni correcte,
ce à quoi il répliquait vivement…

Cliquez pour lire sa mise au point.

(1) Vieille maison au 1 rue Dumont-Durville
rachetée quelques jours avant qu'elle se marie
à Mlle Lucie Victoire Emmanuelle Baschiera en 1899,
par un commerçant local, Alexandre Gaston Cassagnade.
Ce dernier qui faisait publicité sur le caractère "non juif"
de son magasin, fait faillite en 1904.
Cliquez pour agrandir.

(2) La Sté. familiale "Barthélemy et fils",
avait aussi une activité de Grossiste en Vins,
au 1bis Bd. Pitolet (St-Eugène).
En outre, était également propriétaire
de la "Cité de toile" ou "À la Ville d'Armentières".
La société eut ses bureaux et son siège
successivement 3 rue Lacépède,
10 rue Tilloy (en 1954), et 15 Bd Laferrière.




Pierre Batail
Poète, librettiste,
auteur dramatique, publiciste.

Aiguillon (Lot-et-Garonne) 8 décembre 1858
- † Alger 9 novembre 1926.

De 1881 à 1888 fréquente le milieu des cabarets
parisiens, publie quelques chansons,
donne un pièce (La Pigeonne, 1887).
Part en Algérie vers 1889.
à Alger, publie Au clair de la lune,
comédie en un acte, en vers, jouée
au théâtre municipal d'Alger en février 1893,
et commence à collaborer à la presse.
Va marquer l'histoire du journalisme algérien.
Écrit dans de très nombreux journaux,
sera aussi rédacteur en chef
(de La Vigie algérienne,
à la mi-février 1898).
S'affronta souvent - et violemment -
avec Max Régis, maire d'Alger fin 1898,
patron du journal "L'Antijuif algérien".
Quitte La Vigie algérienne en mai 1901.
Collabore encore à divers journaux et revues,
mais abandonnant peu à peu le journalisme, publie
études, recueils de poèmes, pièces de théâtre…
Ce "républicain de vieille souche",
importante figure dreyfusarde,
"à la langue pure et spirituelle, attrayante et robuste"
fut un journaliste audacieux et courageux,
ne craignant pas les menaces qui lui étaient faites
et menant jusqu'au bout son combat".
(1)
Cliquer pour agrandir.


Es'mma l'avait annexé, avec son chouette article
sur les Hiverneurs algérois et les fêtes qui leur étaient
proposées, dans son "étude" de novembre 2018.
sur la chasse au chacal (cliquer ICI)

(1) in La Tafna, 19 juin 1901.




Baya
Sculptrice, artiste peintre.

Baya le jour de son mariage.
Née Fatma Haddad, le 12 décembre 1931,
à Fort-de-l'Eau (environs d'Alger).
- † Blida 9 novembre 1998.

Orpheline de ses deux parents, recueillie par
sa grand-mère, employée dans une ferme.
En 1943, Marguerite Caminat, peintre
et soeur de la propriétaire de la ferme,
décèle son talent, la prend chez elle à Alger.
Baya commence à modeler des personnages
ou des animaux fantastiques en argile.
Encouragée à réaliser des gouaches
que le sculpteur Jean Peyrissac montre
à Aimé Maeght, de passage à Alger en 1943.
En 1947, exposition à Paris à la galerie Maeght.
André Breton en préface le catalogue.
Elle connaît un vif succès. N'a alors que seize ans.

Cliquer pour agrandir
Le magazine Vogue publie la photo de Baya
devant ses oeuvres (ci-dessus).
avec un article d'Edmonde Charles-Roux.
Découvre Paris, rencontre le peintre
Georges Braque, réalise des sculptures
en céramique à Vallauris en 1949
dans l'atelier Madoura et côtoie Picasso.
En 1953, est "rendue" à son tuteur,
qui la marie au musicien arabo-andalou
El Hadj Mahfoud Mahieddine (1),
d'une trentaine d'années plus âgé qu'elle
et déjà père de plusieurs enfants.
Durant dix ans ne peut poursuivre son oeuvre.
Grâce à Jean Sénac et Mireille et Jean de Maisonseul
alors en 1963 conservateur du musée d'Alger,
reprend ses pinceaux et ne cesse plus de peindre.
Régulièrement exposée et célébrée en Algérie,
en France et dans le Monde.

Cliquer ICI pour sa biographie sur Wikipedia.
(1) À ne pas confondre
avec Mahieddine Bachtarzi
(voir à ce nom).





Hervé Beaumont
Voyageur, écrivain, musicien…

En 1955-56, quand il était en Première M'
au collège du Champ de Manoeuvres à Alger.
(Cliquer pour voir toute la classe)

Avait auparavant fréquenté le cours complémentaire
Clauzel (en classe avec Jean-Pierre Segui).
Étudia au centre de musicologie rue Michelet.
Chanteur à ses débuts à l'opéra d'Alger.
Puis étudie au Conservatoire de Paris.
Voyage en Asie, en devient spécialiste,
auteur d'une trentaine d'ouvrages
publiés chez Hachette et Gallimard.
A écrit, aux éditions Marcus, des guides
sur la Chine, le Vietnam, la Thaïlande,
l'Inde, l'Asie centrale et l'Ouzbékistan.
Ecrivain journaliste membre de l'AFJET
(Association française des journalistes
et écrivains de tourisme)
.
Membre de la Société de géographie.
Historien d'art, a enseigné l'art asiatique
au musée national des Arts asiatiques Guimet,
et à l'École du Louvre. Guide et conférencier.
Musicologue et artiste lyrique, expert musical
auprès du Ministère de la Culture (1964-1998).
Premier musicien à avoir redonné vie
aux oeuvres vocales d'Émile Guimet,
un siècle après leur composition,
dans le cadre de nombreux récitals.

Myosotis à l'initiative de Jean-Pierre Ségui,
condisciple de Hervé Beaumont
au cours complémentaire Clauzel
et au collège du Champ-de-Manoeuvres.




Marie-Alphonse Bedeau
Général
et gouverneur général.


Vertou (Loire-Inférieure) 19 août 1804.
- † Nantes 29 octobre 1863.

L'essentiel de sa carrière militaire
s'est déroulée en Algérie,
il en devint brièvement gouverneur général
"remplaçant", du 6-07-1847 au 27-09-1847).
Accède ensuite à diverses responsabilités
politiques et ministérielles.
En 1883 le village de Bedeau
(devenu Ras el Ma),
fut baptisé en son honneur.
On a aussi donné son nom
à une courte rue d'Alger,
entre 26 Bd. Carnot et 30 rue Alfred Lelluch.

Nous sommes côté rue Alfred Lelluch,
CLIQUER pour agrandir. Pour le plan, aussi.


Dans l'entre-deux guerres, "Notre Rive,
Grand magazine nord-africain illustré"

y eut ses locaux (au n°10),
Cliquer pour agrandir la couverture par Rostagny

de même que la Sté (Pavin de) Lafarge.
Et en 1961-62, au n°6, venant de Meknès,
M. Germain Philippon y installa son entreprise
"Déménagements France-Outre-Mer".




Hocine Bella
† le 24 décembre 1959, à l'âge de 46 ans.

Employé à la R.S.T.A., passant rue d'Isly,
fut l'une des deux victimes de l'attentat terroriste
à la voiture piégée (avec un obus de 105)
commis par le FLN à la veille du Noël 1959,
à la hauteur du n°47 rue d'Isly à Alger,
à la hauteur de la rue Tancrède,
en face du bar "La Coupole".
Résidait Quartier Foucauld à Maison-Carrée.
L'autre victime, 7 ans,
étant Marie-Claire Gaedte-Troussard.
Cliquer sur son nom pour la UNE de l'Écho d'Alger.
On applaudit bien fort les glorieux "porteurs de feu" !





Élisabeth Benbachir

Élisabeth Claudia Sarah Benbachir.
Née à Rabat le 28 octobre 1923
- † Ruffec (Charente) 3 décembre 2014.

Céramiste et émailliste sur métaux
Élève de l'École des Beaux-Arts,
en 1946 Grand Prix de céramique
de l'École des Beaux-Arts d'Alger.
De 1946 à 1952, École parisienne
des Arts appliqués à l'Industrie,
Élève du Maître émailler Gaston Richet.
En 1954, Grand Prix de la Ville d'Alger, décerné
par l'Union féminine artistique internationale.
(Écho d'Alger du 18 février 1954, cliquer sur sa photo,
puis cliquer encore pour agrandir et lire)
.
Avait à Alger son atelier rue Jules Fabre.





Mabrouk ben Boulanouar
Docker.

Djelfa, 1902 - † Alger 17 juillet 1952.
Avec son collègue docker Lakhdari Lahcen
s'occupaient à décrocher une benne de fonte
en suspension pesant à vide 1.500 kg.
La benne se détache, Lakhdari parvient
à l'éviter, mais pas Mabrouk qui meurt écrasé.
"Cet accident vient illustrer une fois de plus
l'insécurité qui règne sur les quais".

Les dockers réclamaient depuis longemps
l'installation de comités d'hygiène
et de sécurité prévus par la loi. En vain.
Travaillait au port d'Alger depuis 32 ans.
Marié, père d'un enfant de 10 ans.
Habitait cité Mahieddine.




D. Bernard
"Inventeur", en 1923,
d'Alger Guide.


Cliquer pour la célèbre couverture.

C'est l'Écho d'Alger de décembre 1923
qui nous révèle le nom (sans le prénom)
de celui qui eut l'initiative de ce guide
qui allait devenir le vademecum familier
de bien des Algérois, de bien des visiteurs,
et, depuis 60 ans, des exilés que nous sommes.
L'Alger-Guide de 1927 (qui ne comporte pas encore
le Yaouled en couverture) est la 8e édition,
ce qui indiquerait 1919 comme année de sa création.
Bien que n'en sachant pas davantage sur D. Bernard,
il nous a paru juste et nécessaire
que figurât ici le nom de celui
qui allait si durablement et si fortement
marquer nos quotidiens et notre histoire.
C'est à l'imprimerie Victor Heintz,
41 rue Mogador (annuaire Fontana 1922),
que s'imprimait Alger Guide.
En 1927 (8e édition), les "Éditions
D. Bernard" sont au 21 rue Joinville,
imprimeur Jean Gaudet, 53 Bd Saint-Saëns.
En 1957, le "dépôt" d'Alger Guide
se trouvait Villa Pichenette,
29 bis chemin des crêtes (tél. 647.11).
En 1960, 17 rue Edmond Adam (65.70.51.).
Pour la publicité dans ses pages,
elle se commandait 7 rue Marceau.

Qui saura nous en dire davantage
sur D. Bernard ?

P.S. : Non, il ne portait pas la chéchia,
mais son souvenir restera lié
à celui du dessin de petit yaouled
qui figura en couverture de son guide
durant plus de trois décennies.
Si un jour son portrait nous parvenait,
il viendra le remplacer, ou l'accompagner.




Pierre Bernardet
Capitaine au 2e R.I.C.
El-Biarois et Algérois d'adoption.
Mort pour la France.


Né à Saint-Denis (ex-Seine) le 2 mars 1914.
Blessé au combat, mort de ses blessures
le 06 décembre 1948
à l'hôpital de Vinh Long (Cochinchine).

Appartenait au 2e R.I.C. (2e Régiment
d'Infanterie Coloniale), 1er bataillon de marche.
Marié le 10 mai 1938
à Dolus-d'Oléron (Charente Maritime)
à Pâquerette Rousselin (1916-2004).
Eurent 4 enfants : Jean-Pierre, Claude Michel,
Nicole et Marie-Claude, cette dernière
née à l'hôpital Mustapha d'Alger en 1947.
Avec sa famille habitait à El-Biar,
la cité de Chateauneuf, en haut de la côte
(vers le Bon Pasteur, au bout de l'avenue
G. Clémenceau, en allant vers Chéragas).
En mai 1952, son corps fut ramené
à El-Biar, où lui furent rendues
des obsèques solennelles,
et où il fut inhumé.
(Cliquer ICI pour consulter le compte-rendu
paru dans l'Écho d'Alger du 23 mai 1952.

À Hussein-Dey, le camp de l'arme blindée
fut baptisé "Camp du capitaine Bernardet".

Myosotis élaboré avec la collaboration
de son fils Claude Bernardet.




Joseph Bernardo
dit "Jo" Bernardo.

Champion de natation.

Né à Alger le 31 mai 1929.
† Marseille, 6 décembre 2023.

"Avec mon frère jumeau Bernard,
on était la 3ème génération
de Bernardo à naître à Alger"
.
Tous deux passionnés de natation.
Bernard la brasse, Jo la nage libre.
Rejoignent tous deux le RUA
(Racing Universitaire d'Alger). (1)
Juillet 1949 : remporte son premier titre
de champion de France sur son épreuve
fétiche, le 1500 mètres nage libre.
Principal rival du premier champion olympique
français de natation sportive Jean Boiteux.
À chacune de ses deux participations
aux Jeux olympiques, remporte
la médaille de bronze au titre
du relais 4 x 200 m nage libre.
(En cliquant ICI, le récapitulatif
de sa carrière sportive)

Quitte Alger et rejoint le TOEC à Toulouse. (2)
Épouse le 4 septembre 1952, Simone Turck (3),
en la basilique de Saint-Sernin à Toulouse (4).
Cliquer pour agrandir

Met fin à sa carrière sportive à la fin des années 50.
Entame une nouvelle vie de Maître-nageur : Menton,
Monaco, enfin Marseille, où il rejoint sa famille,
et devient Régisseur au théâtre du Gymnase.
Participe aux activités du Cercle des Nageurs
de Marseille, membre de son Conseil
d'administration pendant vingt ans.
Durant toute cette période, va accompagner
nageurs et poloïstes dans leurs déplacements.

(1) "Je me souviens de Georges Cals,
notre entraîneur, il venait nous chercher
à la maison et on allait à la piscine
de la Sablette, à Hussein Dey, en tramway"
.
(2) En 1950, accomplit son service militaire à Toulouse,
écope de 23 jours de "trou", au motif :
"son calot s'était envolé". Ce qui ne l'empêche pas
de battre sur 1.500 mètres le record des Tourelles.
(3) Comédienne, pensionnaire
de la compagnie du Grenier de Toulouse,
ancienne recordwoman de natation des Pyrénées.
(4) Photo : fonds André Cros,
archives de la ville de Toulouse




Louis Henri Alexandre Bernasconi

Alger, 2 août 1905
- † hôpital de Fontainebleau 23 avril 1987.

Fils d'Angelo Alexandre Pascal,
(né le 11 avril 1865 à Alger, trésorier
de la société d'horticulture d'Algérie)
,
et de Julie Elise Guerraz,
(née le 2 juin 1879 à Martigny, Suisse),
mariés le 2 août 1902 à Alger.
Va à l'école du village d'Isly
puis à l'école Dordor.
Sa tante, Aline Guerraz, dirigeait
le Royal Hôtel, bd de la République,
où venait peindre Albert Marquet (1).
Élève de l'École Nationale des Beaux-Arts
d'Alger, dirigée par Léon Cauvy.
Se lie avec René Rostagny et Charles Brouty,
débutants comme lui (voir à ces noms).
Première exposition en 1929 à Alger
à la Maison Lacroix, rue des Chevaliers de Malte.
En 1929, réformé en raison de sa forte myopie.
De 1929 à 1939, peint et expose régulièrement.
De 1932 à 1939, attaché artistique
aux studios Paramount à Joinville-le-Pont.
Durant un an, travaille à un décor panoramique
pour le film "Golgotha" de Duvivier (1935).
Cliquer pour agrandir.

En 1938, participe au film "Terre d'angoisse"
En 1939 responsable des décors
du film "Quartier sans soleil"
La guerre le ramène en Afrique du Nord,
mobilisé en Tunisie, dans le 25ème corps
des infirmiers auxiliaires militaires
blessé, mutilé de guerre.
S'installe définitivement à Alger,
y expose de 1940 à 1962
dans les galeries les plus connues (2).
1952 : Grand prix artistique de la ville d'Alger.
À Alger habita 27 bd du Telemly.
et 40 rue Lys du Pac.
(cf. "Adresses du Tout Alger, 1953")..
25 décembre 1963 : quitte Alger pour Paris
Après 1965, ne peint pratiquement plus.
Cliquer pour agrandir.

Consulter les deux livres que Danielle Richier
lui a consacrés : "Louis Bernasconi mon oncle,
artiste-peintre algérois"
(2005),
et "Louis Bernasconi, expositions algéroises".

(1) Pour obtenir la paix du jeune Louis,
on l'emmenait sur la terrasse regarder
peindre Marquet, il y restait des heures.
(2) Alger, 20 décembre 1943, 15h30 : vernissage en présence
du général de Gaulle du salon de la Résistance où il expose.

CLIQUER ICI pour un excellent article
de John Franklin sur Bab-el-Oued Story.

Et en cliquant ICI, article paru dans l'Algérianiste,
repris sur le site Alger-roi de Bernard Venis.

https://docplayer.fr/223018759-Louis-bernasconi-artiste-peintre-algerois.html




Pierre Berthezène
Général,
commandant en chef en Algérie..

Vendargues (Hérault) 24 mars 1775
- † Vendargues 9 octobre 1847.

Le 15 septembre 1793, entre comme soldat
dans le 5e bataillon de volontaires de l'Hérault.
Avancement rapide, comme des officiers généraux
de ce temps : lieutenant en 1794, capitaine en 1799,
colonel en 1807, général de brigade en 1811,
de division en 1813, son parcours est marqué
de blessures graves, d'actes de bravoure, et de succès.
Le 14 juin 1830, débarque le premier à Sidi-Ferruch,
le même jour s'empare de la position des Turcs,
défendue par 16 pièces de seize et par 2 mortiers.
Ensuite se rend maître du camp de Staoueli
et de la forte position de la Bouzareah.
Il écrivit sur ces journées un intéressant récit,
"Dix-huit mois à Alger, ou Récit des événemens
qui s'y sont passés depuis le 14 juin 1830"
,
que l'on peut lire à loisir sur Gallica
EN CLIQUANT ICI.

Le 21 février 1831, nommé commandant en chef
en Algérie, en remplacement du général Clauzel.
Y fait plusieurs établissements utiles.
"Toute sa conduite tend à faire aimer et respecter
le nom français. Les Arabes le surnomment
le Marabout (le saint)"
. Aura donné en Algérie
de nouvelles preuves de son désintéressement.
Remplacé par le général Savary le 6 décembre 1831,
Berthezène, qui a étendu de plus d'une lieue la ligne
des postes français, rentre en France en janvier 1832.

cliquer pour agrandir.

Berthezène à Alger
Il lui fut consacré une rue allant depuis le débouché
du tunnel des Facs côté Bd Pasteur, jusqu'au carrefour
derrière le G.G., où aboutissait le Bd du Télémly.
Elle passait entre escaliers du Bd Laferrière
et escaliers du Forum, desservait le studio
de Radio-Alger (dans le bâtiment du G.G.)
avant qu'il ne se déplaçât rue Hoche,
passait devant la salle Bordes (flêche rouge,
photo de 1930, chantier en cours d'achèvement).
S'y trouvait aussi l'accès-haut
de l'ascenseur public qui se prenait
rue Tancrède (cliquer pour y aller).

cliquer pour agrandir.




Veuve Bertomeu

née Éléonor Amélie Ayala
à Albecete (Espagne), vers 1835
- † Saint Eugène 15 février 1918.

(non, ce n'est pas elle ci-dessus,
mais cliquez pour une belle affiche)
Antoine Pascal Bertomeu, natif d'Alicante,
décède le 31 mars 1893 à Saint Eugène,
laissant à sa veuve Éléonor Amélie
une prospère entreprise de tabac qu'elle avait
d'ailleurs contribué à développer en Algérie.
De leur mariage (en Castille), étaient nées
dès leur implantation en Algérie, vers 1866,
quatre filles. Deux vont décéder en 1882,
deux autres aideront leur mère
à développer la société des tabacs
"Veuve Bertomeu et Cie", créée en 1894.
Ses trois actionnaires : Éléonor Amélie (la maman),
Élise Antoinette Françoise Bertomeu,
et Léonore Antoinette Joséphine Rafaele Bertomeu,
épouse de Nicolas Mélia,
qui va assurer la gérance de la société.
En 1906, à la mort prématurée de ce dernier,
c'est son épouse Léonore qui reprend la gestion.
Elle l'abandonnera le 11 février 1910,
la veille de son remariage avec
Thomas Casimir Binos,
Avocat Général à Alger,
au profit de Louis Hippolyte Napoléon Oddou,
déjà responsable de la succursale de Constantine
dont il est originaire. Elle décèdera 6 mois plus tard.
À la mort d'Éléonore, "la veuve Bertomeu", en 1918,
c'est Oddou qui assure la succession de l'entreprise.
L'usine et les bureaux occupaient rue Malakoff
1800 m2 sur 4 étages, avec 300 ouvriers.
Dans l'âpre lutte que se livraient
les fabricants de tabac de l'époque,
la société se distinguait par la variété
de ses produits et leur composition,
tout ou partie en tabac de la Havane.
(Cliquer sur le logo pour voir la gamme)

Elle ne manquait pas, vis-à-vis
de leur principal concurrent "Mélia",
de vanter la qualité de leurs produits
qui de ce fait n'avaient pas besoin d'offrir
dans leurs paquets des images
plus ou moins érotiques.

CAMELIA, "la cigarette du sportif" (!!!),
était un produit Vve Bertomeu.

Cliquer sur le paquet pour voir
un porte-clés et une réclame d'avril 1937.





Julien Billiard
Né à Paris, ancien 2ème arr., le 15 janvier 1826
- † Alger 25 août 1904.

Créateur d'entreprise,
importateur et fabriquant de machines agricoles.

1861 (1er juin) : crée, au n° 14 de la rue Bab-Azoun,
une maison de vente de quincaillerie et instruments aratoires.
1870 : transfert au n° 8 de la même rue.
1879 (1er octobre) : vend sa quincaillerie
pour se concentrer sur la vente de machines agricoles.
installe ses bureaux 4, rue Bab-Azoun et ses magasins
à l'emplacement portant le n° 16 du boulevard Baudin.
1880 : succursale à Oran.
1888 : son fils Louis, et Georges Cuzin lui succèdent.

Les Ets Louis Billiard Bd Baudin, vers 1900,
les noms du fils et de l'associé ont déjà
remplacé celui du père.
Cliquer pour agrandir.


Marié deux fois :
• le 11 août 1859 à Paris, ancien 1er arr.,
avec Claudine Louise Claire Blanadet
(† 13 juillet 1872 à La-Ville-aux-Nonains, Eure-et-Loir),
ont eu deux fils Louis (1862-1936) et Jules
(Alger 1865 - † Arcueil 31 mai 1898)..
• le 8 octobre 1874 à Oran `
avec Étiennette Joséphine Girard
(Paris 14/09/1838 - † Alger 27/12/1877).




Louis Billiard

Alger 4 février 1862 - † Alger 7 février 1936.
Fils de Julien Billiard, fondateur des Ets éponymes,
et de Claudine Louise Claire Blanadet.
Lycée d'Alger, puis Louis-le-Grand à Paris ;
ancien élève de l'école polytechnique.
Importateur, ingénieur-constructeur
de machines agricoles et industrielles.
1888 : avec Georges Cuzin, succèdent au fondateur
des Ets Billiard, 30 boulevard Baudin, Alger, T. : 315.

Bd Baudin toujours, nouveaux bâtiments, vers 1930.
Cliquer pour agrandir.

Après la guerre de 14-18 et au fil des années,
se voit confier la présidence et l'administration
d'un grand nombre d'organismes, dont…
• administrateur de la Banque de l'Algérie ;
• président de la Chambre de Commerce d'Alger ;
• président de la Réunion des présidents
des Chambres de Commerce d'Algérie.
Abondamment décoré :
• Officier de la Légion d'honneur.
• Officier d'académie ;
• Chevalier du Mérite agricole ;
• médaille d'argent de la Mutualité ;
• Officier de l'Ordre de l'Empire britannique.




René Eugène Bizos

Né aux Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire),
le 10 janvier 1892 - † Montreuil 21 mai 1973.

Professeur de mathématiques au lycée Gautier
Fils de Gustave Théophile Félix, employé des chemins de fer,
et de Jeanne Pillos. Avait neuf frères et soeurs,
Se marie à Toulon le 27 juillet 1925 avec
Suzanne Louise Mathilde Marie Gonzalis (1903- 1996)
puis en 1939 avec Marie Anne Traversa à Alger.
Ancien élève de l'École Normale Supérieure
(il y tenait, le faisant figurer sur sa carte de visite !).
Chevalier de la légion d'honneur en avril 1957,
couronnant sa carrière d'enseignant : Brest (1921-1923),
Marseille (1924-1924), Nice (1924-1930),
Paris (1930-1932), notamment à Henri IV (1931-1932),
Casablanca (1932-1938), enfin Alger (1938- 1962),
dont Gautier à partir de 1945).
Habita au n°40 Bd Saint-Saëns,
tél. 496.45 (annuaire PTT 1954), puis au
101 rue Michelet, tél. 65.68.60 (annuaire 1961).
Cliquez sur son nom pour un article
sur Es'mma, et sur sa photo pour l'agrandir,
Bizos et tous ses cheveux, spectacle inespéré !





Marcus (Adrien) Bloch
Comédien à Radio-Alger.

Lyon 22 avril 1890
- † Yakouren 23 septembre 1950.

Fils d'Isaac Bloch et Gothon Hirscholtz.
Fait ses classes au Conservatoire de Paris.
Commence la guerre de 14 dans les chasseurs,
Blessé à l'oeil le 29 août 1914.
Passe ensuite dans l'aviation en avril 1917.
Dans l'entre-deux guerres, se produit
sur les grandes scènes parisiennes
aux côtés de Jeanne Provost,
Gaby Morlay, Henri Rollan, Vera Sergine.
Brillantes tournées théâtrales à l'étranger,
notamment en Amérique et en Orient.
A tourné dans différents films dont en 1920
"L'homme qui vendit son âme au Diable".

1940 : à sa demande, rappelé sous les drapeaux.
Démobilisé, retourne au Maroc.
En 1943, à l'âge de 53 ans, engagé
volontaire au Corps Franc d'Afrique.
Libéré de ses obligations militaires,
vient se joindre à la troupe de Radio-Alger.
Joue régulièrement dans des spectacles
proposés en 1944 par l'Opéra d'Alger (1).
Prête ensuite sa voix à l'inspecteur
Pluvier, sorte de Maigret algérois,
héros de la "policière" du dimanche soir
dont le succès fut inouï auprès du public.
"Tiens tiens tiens, bizarre autant qu'étrange",
était sa réplique leitmotiv reprise par tous.
Ses interprétations dans de nombreuses pièces
radiophoniques étaient aussi vivement appréciés.
CLIQUER ICI pour les souvenirs d'André Limoges,
"mémoire" de l'histoire de Radio-Alger.


Peu avant sa disparition, avait tourné un film
dans lequel il incarnait Camille Saint-Saëns.
Marié vers 1928 à Cusset (Rhône)
avec Andrée Ponthenier. Divorcés avant 1933.
Titulaire de la médaille militaire et de la Croix de guerre.

(1) Successivement, de novembre 1943 à juin 1944 : "La femme en blanc" (Marcel Achard), "La Dame aux Camélias", "Spectacle Courteline", "Le chant du désert", "Knock" (Jules Romains).

Essai de reconstitution biographique, sources multiples.




Mademoiselle Blum
écuyère, cirque Nava, 1911.

En décembre 1911, fit la couverture
du classieux magazine algérois
Mauritania.
(cliquer sur son portrait pour voir
la totalité de la couverture)
.
Était l'une des écuyères du cirque Nava,
alors très familier aux Algérois. Son charme
et son talent durent fasciner nos grands-pères.
On peut se demander pourquoi Mauritania
a choisi Melle Blum pour faire sa "Une",
alors qu'exactement au même moment,
l'écuyère-vedette du cirque Nava
était la non moins ravissante
Nielle de Kersy (voir à ce nom),
À côté de Nava et Piatti, les deux clowns
traditionnels et emblématiques du Cirque Nava,,
"La Compagnie Ferrando", troupe équestre
du cirque, en fut une composante essentielle,
elle concourait de par la qualité de ses numéros
à sa réputation et à sa popularité.
À tel point qu'à Alger fut construit pour Nava
un cirque en dur dans la cour de l'ancienne
caserne des Douanes, rue de Constantine.
À partir de novembre 1911, le cirque Nava,
et donc Mademoiselle Blum, s'y produisirent,
puis le génie militaire fit raser la construction,
"s'avisant que le nouvel établissement
pouvait compromettre la sécurité nationale".

Début 1913, Nava se transporta dans le haut
de la rue Charras, face au bâtiment de la Ligue
de l'Enseignement (futur lycée Delacroix),
sur un espace spécialement aplani et aménagé.

"Entre esplanade du Bd Laferrière et les quais,
en bordure de la rue de Constantine,
subsista longtemps un terrain vague non enclos,
seul vestige d'une aventure circassienne écourtée"
.

Sur Melle Blum, la belle écuyère,
il est difficile, plus de cent ans après,
de trouver quelque information.
Tout indice pour compléter
le présent Myosotis sera le bienvenu.






Simone Boisecq
Sculptrice.

Alger 7 avril 1922 - † Auray 6 août 2012.
Fille de Émile, d'origine bretonne, né en 1888,
installé en 1920 à Alger, marié en juin 1921.
La famille habite le quartier de la Consolation,
celui du Cimetère de Saint-Eugène.
élève au lycée Delacroix.
En 1937 suit des cours de dessin
du sculpteur Henri Laithier avec qui
elle travaille sur le "thème du "motif"
dans la campagne algéroise, puis cours
du soir en sculpture aux Beaux-Arts d'Alger.
S'attache aux "arts premiers".
Poursuit en 1941 des études de philosophie
et d'esthétique à l'université d'Alger,
Fréquente la librairie d'Edmond Charlot
(voir à ce nom) et ceux qui la fréquentent.
Engagée en 1943 à l'Agence France-Presse,
mutée à Paris où elle s'installe en mai 1945
En 1946, rencontre le sculpteur
Karl-Jean Longuet (1904-1981),
qu'elle épouse en juin 1949.
Crée alors ses premières céramiques.
Poursuit ensuite une oeuvre de celles
qui ont engagé, au long des années 50,
la sculpture contemporaine
dans une voie nouvelle, non figurative.
On peut en suivre le parcours
sur Wikiwand (cliquer).

Inhumée le 8 août 2012 à Paris,
au cimetière du Père-Lachaise
(76e division), face au mur des Fédérés.




Pierre Louis Bordes
Gouverneur Général.

Oléron Sainte Marie, 28 décembre 1870
- † Perpignan 22 juillet 1943.

études de droit.
Entame une carrière de haut fonctionnaire
en métropole et en Algérie. En 1912,

directeur des Chemins de fer de l'état en Algérie
puis directeur de la Sécurité générale
sous le mandat de Charles Lutaud,
(gouverneur de l'Algérie de 1911 à 1918).
Nommé préfet d'Alger en août 1926,
gouverneur général de l'Algérie en 1927.
S'active alors à préparer les fêtes du Centenaire
de l'Algérie française qui ont lieu en 1930.
Malgré le succès des commémorations (1),
est remplacé en octobre 1930 par Jules Carde.
Revient dans les Pyrénées-Orientales.

Marié à Arles-sur-tech le 8 janvier 1901
à Marie Pallares (née le 21 novembre 1875).
La belle salle de spectacle proche
du Gouvernement Général, qu'il avait
inaugurée en 1930, fut baptisée à son nom,
ainsi qu'un square de Maison-Carrée,
rebaptisé en 1934 "square Albert 1er".

cliquer pour agrandir.

Pour les Algérois des 30 années suivantes,
la salle Pierre Bordes (ci-dessus) sera le lieu
inoubliable de bien des évènements d'importance
("haut-lieu d'éclectisme culturel" écrivit Jean Brua),
dont les prestigieux conférenciers-explorateurs,
bonheurs de nos dimanches matin.
(CLIQUER ICI pour vous y rendre).
Et parmi bien d'autres festivités :
le tirage de la loterie algérienne, que rappelle JiBé
avec le Diable dans la baignoire" (CLIQUER ICI)
et des spectacles scolaires de fin d'année comme
"Sainte Elisabeth et les pieds de la Sainte Vierge",
souvenir de Geneviève Beltran Follacci
(CLIQUER ICI, et aller en fin d'écran).


(1) Sous son impulsion, un ensemble étonnant de monuments et d'édifices publics voient le jour. Entre autres : • Le poste de Radiodiffusion des Eucalyptus • Les maisons des Congrès et de l'Agriculture • Le musée des Beaux-Arts d'Alger • Les musées d'Oran et de Constantine • Le musée historique d'Alger • Les musées de Timgad et de Djemila • Le musée d'ethnographie et de préhistoire du Bardo • Le musée des Antiquités algériennes et d'art musulman • La construction du Gouvernement Général • Le monument élevé à Boufarik à la gloire de la colonisation française. • Le monument de Sidi-Ferruch, mémorial du débarquement • Sans compter les initiatives privées d'ampleur qu'il soutint et inaugura, comme l'hôtel Aletti ou le cinéma Majestic.






Joël Louis Pierre Julien Borie

Barentin (76, Seine maritime) 4 mars 1912
- † Alger 7 août 1940.

Élève de l'École normale de Rouen.
Issu d'une famille d'enseignants de la Creuse,
venus de France enseigner en Algérie,
il va l'être à son tour avant que son beau père
le fasse rentrer aux chemins de fer algériens.
Lieutenant au 9e Zouave au début de la guerre de 39-45,
"officier d'une bravoure et d'une énergie admirables",
grièvement blessé le 17 mai lors de la bataille de l'Ailette,
meurt le 7 août 1940 des suites de sa blessure,
à l'hôpital Maillot à Alger. Déclaré Mort pour la France.
Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.
Cliquer ICI pour des coupures de presse le concernant.
Marié à Simone Saliba (voir à son nom).
Eurent un fils, Yvon (voir à son nom), le 22 octobre 1937.
Cliquer sur sa photo pour voir Joël
en compagnie de sa femme Simone.





Yvon Louis Antoine Borie

Alger 22 octobre 1937 - † Tulle 16 mars 2021.
Fils de Joël, Lieutenant au 9e Zouave,
mort pour la France le 7 août 1940,
quand il avait deux ans. Sa mère, Simone,
se remaria avec Georges Bricout, qui l'a élevé.
À Alger habita rue Général Laperrine,
entre Ave Claude Debussy et Bd Saint-Saëns,
puis l'Aéro-Habitat, Bd du Telemly.
École Volta, lycée Gautier (1), Fac de lettres d'Alger.
Départ d'Alger en 1962, et carrière dans les assurances.
À sa retraite chef de région des assurances VIA.
Marié à Noëlle Meyrignac, ont eu 3 enfants :
Claire, Jean-Marc et Marie-Noëlle.
Contributeur d'Es'mma de 1ère grandeur,
avec en 2002 l'Énigme du Jankiki (cliquez)
et les passeurs du RUA où il allait nager.
Et surtout par sa collaboration

avec Jean-Louis Jacquemin
à un corpus tout de tendresse et de faconde
sur les F1 des "rase-bitume" de nos enfances :
"Carrioles : le bruit et la fureur".
"Il y avait longtemps que ça n'avait plus fait
"raw-raw-raw" dans ma tête…"

Carrioles qu'il avait tenté d'acclimater
Lire ICI
lors de ses vacances au Lonzac,
en Corrèze, le "village grand-paternel",
où Yvon "allait rapatrier ses pénates"
et recréer le berceau familial.
Y habita de son retour d'Algérie à sa mort.
De son père adoptif, chef pilote de l'Aéroclub d'Alger,
hérita sa passion de l'aviation (2)

(1) Sur cette photo de la 3e AB1 1951-1952 (cliquer ICI ) :
avec Jean-Louis Jacquemin, ainsi que Toto Garès,
et Pierre Maillot, autre futur contributeur d'Es'mma.
(2) "Il pilotait son FBKEO (Fox-Bravo-Kilo-Echo-Oscar),
adorable petit Morane-Saulnier S885 Super-Rallye"
(dixit J.L. Jacquemin).





Étienne Bouchaud
Artiste peintre, graveur.

Nantes 15 février 1898
- † Paris 16 juin 1989.

Né dans une famille d'artistes.
Bachelier ès Lettres en 1915.
Académies Julian puis Ranson
(celle du peintre Maurice Denis).
En 1922, réalisation de travaux décoratifs
pour l'exposition coloniale de Marseille.
En 1924 expose au Salon des Indépendants.
Trois ans après Jean, son frère aîné de sept ans,
obtient en 1925 le prix de la villa Abd-el-Tif.
Se lie à Alger avec Marquet, Brouty, Pascin,
Launois, quatre artistes amoureux de l'Algérie.
Cliquer pour agrandir

Avec Launois, sillonne la casbah,
franchissant des portes "interdites".
A côté de ses peintures (on peut en voir beaucoup
sur le net en particulier sur "les Anciens d'Alger"),
exécute de saisissants "jetés" colorés
aux teintes sourdes, pris sur le vif, expressions
de son sens des attitudes des corps
et des ambiances lumineuses.
Cliquer pour agrandir

Peu à peu, la gravure empiète sur son oeuvre peinte.
En 1962, un monde s'achève, le vit douloureusement.
Son adieu : ce tableau de 1963, "Honneur aux harkis".

Cliquer pour agrandir

Avec l'exode, découvre alors la Catalogne.
Conquis par le Roussillon,
y reviendra chaque printemps
séjourner à Perpignan et sur la Costa Brava.

Ce qui précède est un résumé parcellaire de sa biographie
qu'on trouvera ICI sur Wikipedia.





Émile Eugène Boumati
Employé aux Galeries de France,
sapeur-pompier.

Tlemcen, Algérie, 23 juin 1878
- † Alger, samedi 28 avril 1928.

Fils de Joseph Boumati (1872- )
et de Marie Placido (1874- ). (1)
Avait trois soeurs et deux frères.
Épouse à Mustapha (Alger) le 18 février 1904
Marie Joséphine Jullien (née en 1873), (2)
parents de Charles Florent Boumati
(1904-1992), inspecteur de la sûreté
et futur commissaire, et de Laure,
Fernande (1915) et Émile (1918).
Employé (possiblement comme peintre)
aux Galeries de France à Alger.

Caporal à la 2e compagnie du Bataillon
de Sapeurs-Pompiers d'Alger.
Décoré du Nichan Iftikhar
(ordre honorifique tunisien).
Habitait 10 chemin de Gascogne.
Obsèques le 29 avril 1928.

(1) Selon autre source : François Boumati
et Maria Vicenta Magdalena Fernand.
(2) Possiblement erreurs sur Geneanet.
Selon avis de décès ci-dessous dans l'Écho d'Alger,
sa femme était née Comble. Et semblaient parents
de 4 enfants. Et non du seul Charles.
Ou sinon, les 3 autres pouvaient-ils être
d'un premier mariage de Marie Joséphine ?

Cliquer pour agrandir




Colonel Vincent-Yves Boutin
Explorateur, militaire, ingénieur,
premier soldat de l'Armée d'Afrique,
celui par qui tout est arrivé.

Le Loroux-Bottereau (Nantes), 1er janvier 1772
- † août 1815 en Syrie.

Quatrième enfant d'Yves Boutin (1), taillandier
à Loroux-Bottereau, et de Perrine Guillet.
Collège de l'Oratoire de Nantes,
école royale du génie de Mézières.
Parcours d'officier du génie,
marqué par plusieurs actes de bravoure.
(pour le détail de ce parcours, CLIQUER ICI)

Envisageant une possible conquête,
Napoléon ordonne la reconnaissance
des côtes d'Alger le 18 avril 1808.
Désigné pour cette mission,
Boutin débarque à Alger le 24 mai.
Jusqu'au 17 juillet, va se livrer
à une périlleuse entreprise d'espionnage
malgré les interdictions fermant aux "roumis"
une grande partie d'Alger et de ses environs.
Après cinquante-deux jours, Boutin rembarque,
avec toutes les observations
qui allaient permettre 22 ans plus tard
la prise d'Alger par la France. (2)

En 1810, Boutin accède au grade de colonel (3),
après une nouvelle blessure à la cuisse droite
lors de la Bataille de Wagram le 5 juillet 1809.
Assassiné en Syrie par des autochtones
dans la Montagne des Alaouites (4).
Il a 43 ans, il a donné à la France
la porte de sa colonisation de l'Afrique.


(1) Partisan de la République, assassiné le 5 mars 1794 avec l'un de ses fils, Yves, par le parti royaliste.
(2) "à Sidi-Ferruch, il a la conviction, compte tenu de la topographie des lieux, que c'est là que doit avoir lieu le débarquement (p. 257-259). Il lui reste à reconnaître la route directe qui, de Sidi-Ferruch, mène à Alger, ce qu'il fait avec une précision remarquable. Les ministres du roi Charles X conclueront à la possibilité d'un débarquement à Sidi-Ferruch et à la conquête d'Alger par des moyens qui ne sont autres que ceux indiqués par Boutin. C'est en suivant point par point ses suggestions que réussira en mai 1830 une entreprise plusieurs fois tentée en vain".
(3) On remarquera que son avancement, malgré ses faits d'armes et ses relations "de haut rang" fut étonnamment peu rapide.
(4) Il sera vengé par son amie Lady Esther Stanhope.
(cliquer ICI pour l'article dans Wikipedia sur cette femme d'exception).


Le colonel Boutin à Alger

Cliquer pour agrandir.


En 1930, un monument mémorial
a été construit à Dely-Ibrahim.

Pendant la période française, un village de l'Oranais
s'est appelé Boutin.

Remarque : il n'existe pas
de portrait connu de Boutin.
Une grosse boîte de Halva
à qui en trouvera un.




Maurice Boyau

Mustapha (Alger) 8 mai 1888 -
† Mars-de-la-Tour 16 septembre 1918.

En 1907, à 19 ans, quitte l'Algérie.
s'installe à Dax. Avant de devenir
pilote militaire, connait la célébrité
comme rugbyman au Stade bordelais
et à l'US Dax dont le stade porte
actuellement son nom. Une statue est
érigée en son honneur à Dax.
Durant la guerre, devient un "as" français,
remporte 35 victoires aériennes
(5ème rang national).
Officier de la légion d'honneur.
Mortellement atteint en combat aérien
le 16 septembre 1918 à Mars-de-la-Tour
(Meurthe-et-Moselle).
"Je l'ai vu dans maintes circonstances
où tout semblait perdu, revenir triomphant
mais criblé de balles.
Je croyais bien Maurice invincible".


                                        (Lieutenant Sardier)




François Ambroise Pierre Bracco
Officier de police, mutualiste altruiste.

Alger 8 février 1905
- † Alger 2 novembre 1961.

Dans sa jeunesse, rugbyman et boxeur.
Épouse à Alger le 2 septembre 1926
Eledia Ramona Adelina Reig.
Parents en 1927 de Rollande Bracco
(voir à ce nom).
Père bienveillant et ouvert, encouragera
la très jeune vocation musicale de leur fille.
Devient gardien de la paix en 1929.
En 1941, révoqué par le régime de Vichy du fait
de son appartenance à la franc-maçonnerie,
tandis que sa femme est interdite de travail
en application des lois antijuives (1).
Après le débarquement de novembre 1942,
réintégré dans la Police d'État avec
le grade d'Officier de Paix (lieutenant).
Fait preuve d'un constant dévouement
à l'oeuvre de la Mutuelle de la police,
organise à partir de 1946 son congrès annuel,
et, plusieurs années de suite, le Gala
au bénéfice des oeuvres sociales de la Police.
En avril 1947, crée le challenge Bracco,
qui allait permettre aux équipes de foot ayant
terminé le championnat de continuer la saison.
En décembre 1949, reçoit la médaille
d'honneur de la Police après
"20 années de bons et loyaux services".
Ne cessera jusqu'à son décès de s'impliquer
dans ces activités désintéressées.




Trois photos de François (flêches rouges)
parmi ses collègues policiers
(cliquer sur chacune pour l'agrandir).
Ces photos sont disponibles en une défintion telle
qu'il serait possible d'en tirer une bonne photo
d'identité de chacun des personnages présents.

(1) sa judaïté fut démentie plus tard
par attestation de sa famille en Espagne (Ibiza).

Sources : nombreux articles dans l'Écho d'Alger,
et son petit-fils Jean-Pierre Calvi.




Rollande Bracco
Accordéoniste passionnée.

Alger 9 août 1927
- † Petit-Couronne (Seine-Maritime)
14 novembre 2020.

Fille de François Ambroise Pierre Bracco,
policier à Alger (voir à ce nom). ,
et de Eledia Ramona Adelina Reig.
Passe son enfance à Bab-el-Oued,
école primaire de la rue Franklin.
Très jeune, développe ses talents
de chanteuse et d'accordéoniste,
et participe à divers spectacles
où elle se fait remarquer (1).
Ce qui ne l'empêche pas en juin 1939
d'obtenir son certificat d'études primaires.
Elle a 11 ans. Dès le 7 août suivant,
joue lors du concert du comité des fêtes
de Belcourt-les-Halles en compagnie
d'André Millecam, Paul Trinchant (2), etc.

Cliquez pour voir le prospectus
avec 2 FOIS la petite Rollande.


Avec l'orchestre dont elle fait partie,
participe à partir de 1942 au théâtre aux armées
sur le front de Tunisie. Y fait la connaissance
de Raymond Calvi (3) qu'elle épousera
à Alger le samedi 5 octobre 1946,
en l'église Saint-Joseph de Bab-el-Oued.
Quittent Alger pour Batna.
Parents de quatre enfants :
Annie-Claude (Alger 1947), Yves (Batna 1948),
Jean-Pierre (Batna 1952), et Joëlle (Batna 1953).
Raymond travai!lle à la coopérative agricole
tiennent un café-glacier, puis…
en 1959 achètent un hôtel, le Majestic.
Cliquer pour agrandir

Expulsés, quittent Batna le 18 Février 1965,
s'installent à Rouen : garage Esso Cahagne
devenu CALVI, puis un hôtel-restaurant "l'Univers".

Rollande et Raymond.
Cliquer pour agrandir

(1) le 3 septembre 1938 classée 7e
au radio-crochet des fêtes de Bab-el-Oued.
Le 13 avril 1939 se produit à la Foire d'Alger
avec 6 autres accordéonistes
(dont André Millecam, voir à son nom).
(2) "le Trenet algérois" (la presse).
(3) Mécanicien-agriculteur
(né en 1913, † Petit-Couronne 1986),
Cliquer pour agrandir

Rollande Bracco nous est connue
grâce à la publication de photos d'elle
par son fils Jean-Pierre Calvi
sur "les Anciens d'Alger" sur Facebook.
"Une sacrée femme de caractère,
ouverte au monde, sur les pas de son père
était Franc Maçonne, loge féminine sur Rouen,
a continué jusqu'au bout ses échanges
avec ses soeurs Maçonniques".





Jean Georges Henri Brebion

Paris (15e), 1er févier 1929
- † Rochefort le 29 novembre 2013.

Chef d'orchestre
né dans un famille modeste, pas musicienne.
S'orientant d'abord vers des études de droit,
suit des cours de direction d'orchestre
sous la direction de Jean Fournet.
En 1953 est chef de l'orchestre de Cherbourg,
puis de celui de Nantes en 1955.
Appelé par Pierre Portelli, va être de 1957
à 1962 directeur musical de l'opéra d'Alger.
Par la suite sera chef d'orchestre invité,
notamment à Limoges par Pierre Portelli,
mais aussi auprès des grandes formations
musicales, notamment l'orchestre de France,
avec lequel il enregistra de nombreux disques,
dont des créations mondiales.
Avec Ketty Von Kelemen (1),
eurent trois filles
qui sont dans le monde du spectacle :
Scarlett, pianiste soliste
de l'orchestre national du Costa Rica,
Kathy, danseuse comme sa mère,
Violaine, actrice et metteur en scène.

(1) danseuse d'origine tchèque,
ayant appartenu aux ballets
du marquis de Cuevas,
décédée le 29 août 2019 à Rochefort.




Léona Bresson
Cantatrice

Née Carmen Faur à Lodi, Italie.
Élève du chanteur d'Opéra d'Aponte,
puis à Bologne de Mme Gilda Minguzzi,
enfin à Milan du professeur Pozzo
et du Conservatoire de la même ville.
Chante l'opéra en Italie, en Espagne,
félicitée à la Scala de Milan par Verdi.
En 1895, se produit au Kursaal de Lucerne,
en épouse le Directeur, M. Bresson,
le suit à Alger quand vers 1904 il prend
la direction du Casino de Fort de l'Eau,
et assure la relance de la station.
Participe à la vie artistique du Casino
de l'Oasis des Palmiers (au Jardin d'Essai)
quand il en devient propriétaire vers la fin 1907.
Chante lors de diverses animations musicales`
dans Alger, dont celles au square Bresson,
et continue à se produire quelques mois par an
dans les grandes capitales européennes,
parfois devant les souverains régnants.
Puis on perd sa trace dans la presse algéroise
un peu avant le début de la "Grande guerre".




Stanislas Bresson
Administrateur.

Né Henri Stanislas Hector Bresson
à Darney, le 14 février 1794
- † Paris, 13 mai 1843.

Débute au Ministère des affaires étrangères,
puis maire de Remiremont de 1825 à 1836.
Nommé en août 1836 au poste d'intendant civil
des possessions françaises en Algérie,
qu'il va occuper pendant presque deux ans.
Se distingua par d'importantes initiatives,
en particulier favorisa la collecte
d'un nombre considérable de manuscrits
arabes, d'oeuvres d'art et d'antiquités
pour la bibliothèque-musée d'Alger,
par son premier conservateur,
Adrien Berbrugger (voir à ce nom),
établit le jardin d'essai sur un plan plus vaste, etc.
C'est en 1840 qu'en hommage à son action
son nom fut donné à l'une des principales
places de l'Alger d'alors,
le futur square aux petits ânes. (1)
cliquer pour agrandir.

Conseiller général des Vosges à partir de 1832,
il en présidera le conseil général de 1838 à 1842.
Son rapport de 1839 en vue de l'établissement
de voies ferrées et fluviales en font
un précurseur des projets de percée des Vosges.

(1) Oui oui, on sait, le square Bresson au XXe siècle
c'était plus que le jardinet devant l'Opéra,
mais ça c'était ce qu'il en resta après rebaptême
de l'autre partie en "square de la République",
puis "Aristide Briand", mais pour les Algérois
l'ensemble ne cessa de rester le "square Bresson".





Georges Bricout

Cambrai 8 avril 1919
- † Limoges 2 novembre 1981.

Chef-pilote de l'Aéroclub d'Alger.
Marié le 12 octobre 1945 à Alger
à Simone Thérèse Borie née Saliba
(Alger 14 mars 1915 - † Le Lonzac 29 janvier 2013),
veuve de Joël Borie, Mort pour la France le 7 août 1940,
mère de Yvon Borie né en octobre 1937(voir à son nom).
Ensemble vont élever Yvon.
À Alger habitèrent rue Général Laperrine,
entre Ave Claude Debussy et Bd Saint-Saëns,
puis l'Aéro-Habitat, Bd du Telemly.




Armand Joseph Bruat
Amiral, captif des barbaresques.

Colmar 26 mai 1796 -
† Messine, 19 novembre 1855.

En 1811, à l'âge de 15 ans,
entre au service de la marine,
à bord du vaisseau-école de Brest.
Jeune lieutenant de vaisseau, se distingue
à la bataille de Navarin, le 20 octobre 1827,
qui voit la victoire des escadres française,
anglaise et russe de la Triple Alliance
sur la flotte turco-égyptienne
du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali.
Commandant en 1827 le brick le Silène,
croise jusque sous les forts d'Alger, effectue
de nombreux relevés de la défense du port.
Fait prisonnier sur la côte algérienne en 1827
détenu en Alger, risque sa vie en faisant passer
à l'amiral Duperré une note sur l'état de la place.
N'est libéré qu'avec la conquête d'Alger en 1830.
De 1843 à 1847 gouverneur des îles de la Société,
négocia avec la reine Pomaré l'établissement
du protectorat français à Tahiti en 1847.
Gouverneur des Antilles en 1849.
Commande la flotte française
lors de la guerre de Crimée.
Meurt du choléra le 19 novembre 1855.
En 1864, une statue de lui
est réalisée par Bartholdi à Colmar.
A sa tombe au cimetière du père Lachaise.

L'Amiral Bruat à Alger
Cliquer pour agrandir

Une bien modeste ruelle lui avait été consacrée
à la limite de la Casbah, entre rue Rempart Médée
et Bd. Gambetta, à deux pas du marché de la Lyre,
de l'école de garçons du Bd. Gambetta,
et du temple ben Neroal de la rue Médée.




Adrien Ernest Théodore Buchlin
Premier Mort pour la France algérois
de la guerre de 14-18.


Alger 8 mars 1889
- † Philippeville 4 août 1914.

Commis des Ponts-et-Chaussées à Alger.
Sergent au 3e régiment de Zouaves.
quand l'Allemagne déclare la guerre
à la France le 3 août 1914,
Dès le matin suivant, à 5h,
le cuirassé allemand Goeben
bombarde le port de Philippeville. (1)
Cliquer pour agrandir.

Peu de victimes, si ce n'est 13 militaires
d'un détachement du 3e Zouave
en partance pour la France.
dont Adrien, atteint par un éclat d'obus.
Fut le premier Mort pour la France algérois
d'une guerre qui allait en faire
près d'un million quatre cent mille.

Son nom fut donné à la rue n°1
du lotissement Grégori à Belcourt
(entre rue Alfred-de-Mun et allée des Mûriers),
sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par arrêté du préfet du 18 septembre 1924.
Son nom figurait également sur les stèles
du monument aux morts du Bd. Laferrière,
avec ceux des autres Algérois
"Morts pour la France".
M. Dupré, entrepreneur Bd Bru,
à qui s'adressèrent des condoléances,
semblait être son père adoptif ou son tuteur.
Ce dernier était alors mobilisé
comme lieutenant au 2e Génie.

(1) Pour le rappel de cet épisode, CLIQUER ICI.
La carte postale reproduite ci-dessus avait
été éditée par les services de propagande allemands
qui avaient considérablement gonflé ce "fait d'armes"
somme toute assez anodin… sauf pour Adrien et ses camarades.




Georges Alfred Caillou
Chocolatier, 19 rue d'Isly.
"Magicien de nos enfances",

Cliquer pour agrandir.

Villeneuve-sur-Yonne 30 avril 1873
† en mer le 1er février 1918.

Au début du XXème siècle assure la gestion
de la chocolaterie GRONDARD, 19 rue d'isly
avec son épouse
Henriette Constance Jacque,
faisant suite à Madame Dargent
et au bref mandat de M. Lapanne.
À sa mort, tragique - il était sur le vapeur "Dives"
torpillé par les allemands en 1918 au large de Bougie -
son épouse assura sa succession quelques temps
puis laissa sa place à leur fils Henri Georges,
confiseur de métier (voir à son nom).




Henri Georges Caillou
Chocolatier, 19 rue d'Isly.
"Magicien de nos enfances",

cliquer pour agrandir.

Asnières 23 aout 1898 - † Marseille 17 avril 1975.
Fils de Henriette Constance Jacque
et Georges Alfred Caillou (voir à ce nom).
Était mobilisé quand avec Henri Bernard Montagné
lui aussi mobilisé, il créent en mars 1919
LA CHOCOLATERIE DE LA COMPAGNIE ALGÉRIENNE.
dont bientôt les produits supplantent
auprès de la clientèle du magasin du 19 rue d'Isly
ceux de la maison-mère parisienne Grondard.
Ils conservèrent toutefois son enseigne,
le nom de Grondard étant plus naturellement
reconnu par la clientèle que celui de Caillou. (1)
Le magasin bénéficiait désormais de l'accueil
très commercial de l'épouse de Henri Georges,
Elisa Eugénie Batty
(née à Kouba le 29 octobre 1899,
épousée à Sens en 1920)
.
Henri Georges est décédé à Marseille,
de même que son épouse, respectivement
le 17 avril 1975 et le 5 mai 1980.

(1) La maison Grondard de Paris disparut
en 1922 suite à sa faillite.
ICI, dans "la malle à papa",
quelques évocations de la maison Grondard.





René Calléja


Né le 25 mai 1897 à Mustapha.
Bijoutier-Joailler-Orfèvre en gros.
Durant la guerre de 14-18,
officier d'artillerie, cinq fois blessé,
neuf citations, décoré du Military Cross,
Chevalier de la légion d'honneur en 1918,
termine la guerre lieutenant.
Conseiller municipal d'Alger (années 20 à 40).
Capitaine en 1940. Pour sa "conduite au feu",
fait Officier de la légion d'honneur en octobre 40
Propriétaire d'un immeuble rue Altairac à Alger,
en distrait gracieusement un local en novembre 1940,
pour que s'y installe le "Foyer Polonais".
Assure le chronométrage de toutes
les compétitions mécaniques nord-africaines.
Passionné de sports aériens, participe lui-même
à des compétions d'aéromodélisme,
devient en 1944 Dir. du Centre régional des sports
aériens (puis "Centre de technique aéronautique").

Mécène, crée le challenge / Coupe René Calléja
qui récompensait les compétitions de basket-ball.
Dès les années 20 et jusque dans les années 50,
offrit pour récompenses de divers sports
les montres et chronomètres de prix des marques
"Élection" puis "Esca" qu'il commercialisait.
Vers 1950, nommé Président d'honneur
de la ligue motocycliste algéroise.
Chronométreur international de 1ère classe
de l'Automobile-Club de France,
de l'Aéro-Club de France, et de la
Fédération Internationale de Motocyclisme.
"Chronométrait tout ce qui bougeait"
Eut ses locaux 7 Ave Pasteur (1),
puis 18 rue d'Isly
(tél. 332.66, ensuite 63.32.66),
enfin 12 rue du 8 novembre
(annuaire des Postes 1961, tél. 62.17.82).
Cliquer pour agrandir (réclame Alger-guide 1949)

Marié le 1er juin 1920 à Alger
à Mathilde Augustine Krause.
Habitaient Villa Jacqueline, rue du Hoggar,
Parc d'Hydra (tél. 648.35)
Eurent une fille, Jacline, devenue
Mme J-C. Moran (en Caroline du Nord, USA).
Source : "Tout Alger 1953".

(1) en 1930, quand il représentait
les montres Ulmann frères.




Pierre Marius René Canard

Lyon 7e 16 juin 1924 - † Pau 19 janvier 2019.

Professeur d'histoire-géographie au lycée Gautier.
Scout à la Saint-Dominique d'Alger en 1936 et 1937.
Époux de Suzanne Marie Maynard
(Chirouqui, Mayotte 5 janvier 1926 - † Pau 13 avril 2015).
3 enfants nés à Pau : Véronique (1966-2002),
Michel (1963), historien dans la région paloise,
et Isabelle (1967) qui habite Lyon.
Cliquer sur son portrait pour le voir en 1960
parmi ses collègues de Gautier.
Habitait 143 Bd du Telemly (téi. 470.19)
selon l'annuaire P.T.T. de 1954, qui mentionne
"professeur à la Faculté de Lettres".
Données identiques dans l'annuaire d'Alger 1961.






Georges et Georgette Carcassonne
Pharmaciens de père en fille.

Georges Carcassonne

Guelma 24 janvier 1869
- † Alger 18 février 1929.

Fils de Henri Veil Jassuda Elie Carcassonne
et Anne Célestine Crehange.
Bachelier ès-sciences à Alger (1886),
Dr en Pharmacie (de l'université de Bordeaux),
Chevalier de la Légion d'honneur (1924),
Franc-maçon de la loge Delta.
Marié le 21 octobre 1893 à Alger
avec Blanche Babé Gueyguer
(née le 31 octobre 1875 à Alger).
S'installe d'abord comme pharmacien-chimiste
à Tlemcen, rue de France, en 1894.
(où sa mère décèdera à 70 ans le 21 février 1911).
et y pratique en parallèle des activités culturelles
(théâtre et musique).
Sera en outre conseiller municipal de la localité.
S'installe au 57 rue d'Isly à Alger vers 1920
(s'y trouvait déjà en 1922,
cf. annuaire Fontana Frères, tél. 27.38)
.

Georges (en cravate), sa femme Blanche (en jupe plissée),
et le personnel, dont un groom (signe d'un service de grande
classe, ou juste venu d'un hôtel voisin ?). Cliquer pour agrandir.

Son frère Bernard Achille (né à Guelma en 1878),
pharmacien-dentiste, le seconda.


Cliquer pour agrandir.
La pharmacie Carcassonne, au 57 rue d'Isly,
presqu'à l'angle avec le Bd Pasteur.



Georgette Carcassonne

Tlemcen, entre le 10 et le 20 août 1904
- † Paris juin 1989.

Docteur en Pharmacie de la faculté d'Alger (1927),
fille de Georges et de Blanche, prend la succession
de la pharmacie de son père à la mort de ce dernier.

Mariée (1934), pour une courte durée,
avec Jacques Jacobson, délégué commercial
(du "Comptoir des Grandes marques françaises").
Eurent une fille, Marie-José, née en 1935.
Habitait villa Georges, 22 rue Émile Alaux.






Marie-José Carcassonne

Alger 29 Août 1935
- † Cannes 16 Octobre 2018.

Fille de Georgette Carcassonne
(voir à ce nom).
Études au Lycée Delacroix d'Alger
(cliquer ICI pour deux de ses photos de classe),
puis 2 années de pharmacie à la Fac d'Alger,
interrompues par son mariage à Alger
en 1958 avec Alain Joly (1),
bientôt délégué commercial Bendix,
et la naissance de ses deux filles
Valérie (1959) et Nathalie (1961). (2)
Habita au Telemly, villa Georges,
au n°22 de la rue Émile Alaux
(angle 3 rue Charles Jeanmaire),
puis, avec sa famille, occupa l'appartement
au dessus de la pharmacie familiale (3).

Rapatriée d'abord à Marseille, puis à Paris.
Carrière dans l'industrie pharmaceutique,
avant de réaliser l'un de ses rêves,
ouvrir un restaurant de cuisine méditerranéenne
le "Marie-Charlotte" 59 rue Daguerre à Paris.
"C'était tout petit, mais qu'est ce qu'on se régalait !
Explorait tout le bassin méditerranéen : Turquie,
Maghreb, Liban, Grèce, Italie, Sicile, Espagne…
Et chaque semaine, sur l'un de ces pays,
un dîner à thème !".
Le tiendra plusieurs années,
avant de se consacrer à d'autres passions.
dont les voyages, et, avec 3 petits enfants
de devenir une grand-mère hors pair,
se partageant entre Paris et Cannes.
"C'était une personnalité solaire, généreuse,
gaie, courageuse, très fidèle en amitié".


(1) Mariage qui dura sept ans.
(2) Oui, la Nathalie et la Valérie du spectacle
"LÀ-BAS, CHANSONS D'ALLER-RETOUR"
dont Es'mma s'est entiché et recommande vivement.
(3) D'où ils furent les témoins directs
et horrifiés du massacre du 26 mars 1962.

Biographie par son amie Anne-Marie Chéchan-Soufflet.





Roger André Casanova

Fils de Antoine Casanova
et Mme, née Huguette Masson.
Victime à l'âge de 8 ans
de l'attentat à la bombe
du 10 février 1957

commis par les terroristes du F.L.N.
au stade municipal d'Alger,
où se disputait le match de football
Gallia-Sports d'Alger contre Stade de Guyotville.
Était élève de l'école de garçons de Kouba-centre.
Sa famille habitait 11 avenue Boench, le Calvaire,
à Kouba (entre l'Institut Pasteur et le Fort, cliquer ICI).
Obsèques le 12 février,
en l'église Sainte-Anne de La Redoute.

Son frère Jean-Claude, 9 ans (ci-dessus)
avait aussi été grièvement blessé
dans le même attentat, ainsi que leur père,
Antoine, et deux autres membres de leur famille.
Avaient une soeur, Annie.
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".





Léon Cauvy
Artiste peintre.

Montpellier 12 janvier 1874
- † Alger 3 janvier 1933.

École des Beaux-Arts de Montpellier.
En 1907 obtient une bourse pour la villa Abd-el-Tiff.
Avec Paul Jouve, l'un des deux premiers lauréats
du concours d'accès à cette nouvelle institution.
Tombe sous le charme de l'Algérie.
À la fin de sa résidence à la villa Abd-el-Tif,
en 1909, devient directeur de l'École
des Beaux-Arts d'Alger jusqu'à sa mort.
En 1925, assure la décoration du pavillon de l'Algérie
à l'Exposition internationale des Arts décoratifs
et industriels modernes de Paris, oeuvre magistrale
transportée au Palais d'été d'Alger.
En 1930, dessine l'affiche du centenaire
de la présence française en Algérie,
éditée par l'imprimerie Baconnier.

Tirée à 30.000 exemplaires,
diffusée dans le monde entier,
elle assure à Cauvy
une renommée internationale.
(Cliquer ICI pour sa notice dans Wikipedia).




Roger Cazes
Directeur de cinémas,
et du Casino-Music-hall d'Alger.

Boufarik 15 octobre 1911
- † Sète, 8 août 1995.
(1)
Fils de M. Cazes, directeur d'école
à Lézignan (Hérault), décédé en 1939.
Débute en 1928 à la Metro Goldwin Mayer.
En 1932 entre à Isly-Films,
Sté de distribution cinématographique,
chargé de la location des films.
Collaborateur de Joseph Seiberras
(voir à ce nom) en 1934,
pour la prospection de ses films
en Algérie, Tunisie et Maroc.
Se lance dans l'exploitation
avec la création du cinéma VOX,
puis dirige le cinéma RIO,
enfin le cinéma SPLENDID.
Continue de le diriger tout en devenant
Dr. général du CASINO MUSIC-HALL.
Avec Henri Placer, en maintiennent
l'activité durant les quatre ans de guerre,
avec des spectacles diversifiés !2).
Le Casino rouvre le 31 octobre 1940,
en février 1942 il accueillera Édith Piaf.

Cliquer sur l'annonce pour voir Roger
en compagnie d'Édith Piaf dans les rues d'Alger.


Fort des relations avec troupes et artistes
ainsi établies durant cette période, va fonder
la Sté des Grands Spectacles Nord-Africains.
(avait auparavant créé les Galas Roger Cazes)
En 1938 avait été décoré du Nichtan Iftikhar.

(1) Lieux et dates sans certitude absolue.
Toutes précisions et confirmations bienvenues.
(2) Le Casino étant interdit de jeux,
il lui fallait trouver de nouvelles ressources.




Chagny ou J.L. Chagny
Signature de Auguste Jean Léon Chagny

Besançon 11 novembre 1866
- † Alger 15 décembre 1919.

Fils de Benoît et Marie Augustine Pierrecy.
Marié avec Marie Augustine Chevalier
(née le 9 décembre 1875 à Paris).
Illustrateur, auteur de dessins d'humour,
qu'il éditait lui-même en cartes postales (1).
Portèrent les adresses du 17 rue Michelet,
du 44 rue Michelet, enfin du 9 rue Valentin,
son domicile où il décéda.
Cliquer sur la carte ci-dessus
("Panne de moteur") pour voir la seconde,
où avec son talent de portraitiste il représenta
les 3 monarques déchus - ses contemporains -
en exil à Alger : la reine Ranavalo,
le Prince d'Annam, le roi Behanzin du Dahomey.
(1) Fut également édité par G. et Cie,
28 rue Horace Vernet à Alger.





Gilles et Bernadette Chahian
"Magiciens de nos enfances"


Gilles Albert Jacques Chahian

Paris 4 mars 1937 - † Bordeaux 5 janvier 2021.
Marié à Bernadette Verdy (a fréquenté le cours Milly)
Tenaient la maison d'import-export A.V.I.R.E.X.,
2 rue Altairac (tél. 65.57.87 en 1961)
qui était dépositaire des fameux trains HO (1)
des marques Märklin, Rivarossi, Fleishmann.
Ainsi que des accessoires ferroviaires
Faller (décors pour trains HO),
Preiser (personnages miniatures).

Également importateurs-grossistes pour
diverses marques de maquettes en plastique :
Revell (USA), Airfix (GB), Monogram (USA),
et Heller (FR), Société née au Noël 1957,
avec la maquette du biréacteur Caravelle.
Cette illustration de 1957 est du grand Paul Lengellé.
Cliquer pour agrandir.

Distributeur aussi pour l'Afrique du Nord
des peluches de luxe STEIFF,
marque allemande de légende.
(Cliquer ICI pour leur réclame)
L'entrepôt se situait 10 rue Enfantin.
Gilles a été aussi Scout au groupe Saint-Do,
troupe Saint-Jacques, patrouille
des Loups de 1951 à 1954.
La photo de Gilles ci-dessus,
fournie par Jean Hebert,
a été prise lors du camp d'été 1952
(à Payolle) lors du pélerinage à Lourdes.
Reprit à Paris la vente de quelques
unes des mêmes marques,
avec sa société ACHOBBY,
27 rue Falguière (15e).
(annonce dans "Loco-revue" de 1963).
(1) HO désignant l'échelle au 1/87
des trains miniatures.





Jean Charlet
Galeriste, décorateur
29 rue Michelet.

Né Jean Louis Ferdinand Garaboeuf,
dit Charlet (1), à Alger le 2 janvier 1912.
- † Saint-Raphaël, Var, 18 mars 2008.

Fils de Auguste Garaboeuf, dit Charlet (1877 - )
et de Jeanne Angèle Laurent (1886 - ).
Épouse à El-Biar, Alger (2), le 20 juillet 1936,
Lydia Micheline Faure (1913-2015)

Repas de Noces à la Brasserie de l'Étoile
rue d'Isly (cliquer pour vous y rendre).
Dans son magasin de décoration du 29 rue Michelet,
ouvrit en novembre 1943 une galerie d'Art (3),
qui connaîtrait renommée et prospérité.
Il exposera jusqu'en 1962 de nombreux artistes (4),
en particulier les tapisseries de Jeanne Carrière.
Exerçait également à cette adresse l'activité
de décorateur-fabricant-ensemblier. (5)
À Alger habitait 50 Bd Saint-Saëns,
(tél. 388.68, annuaires PTT 1954 et 1961).
Après l'indépendance de l'Algérie,
en association avec Jeanne Carrière,
ouvrit une boutique d'antiquités
à Paris, rue de Miromesnil.

Avait un frère, Jacques Jean Louis (1921-2000)
et une soeur, Marie Louise Janine (1915-2021).

Biographie établie pour partie d'après le travail
sur Geneanet de Pascal Charlet qui prépare
un livre sur les Charlet à travers le temps,
d'après les souvenirs d'Es'mmaïennes,
et les recherches de Jean-Pierre Marciano au CDHA.

(1) pseudonyme adopté depuis au moins deux générations.
(2) Adresse alors : Villa Henriette à El-Biar.
(3) Avec une exposition Henry Valensi
(cf. Roger Boyer, in "Afrique").
(4) Avait auparavant exposé des lauréats
de la fondation Blumenthal (1933),
Marius de Buzon (1933), Adolphe Petit-Monsigny,
Jeanne Carrière (1934), Édouard Herzig,
Puis Francis Harbruger (1944), Étienne Chevalier,
les tapis de Mlle Dubois-Carrière, etc etc.
(5) Exerçait simultanément les mêmes activités
à Paris, au 43 rue du Colisée (75008).
(cf. adresses du Tout-Alger, 1953)




Julien Chazot


Aubais (Gard) 7 décembre 1851
- † Alger 8 mars 1916.

Lors de la guerre de 1870, sert dans l'armée
irrégulière qui défendit Dijon sous les ordres
de Garibaldi. Vient ensuite en Algérie.
À 27 ans nommé Directeur de l'école
de garçons de la rue Molière à Mustapha.
Puis, l'école du Champ-de-Manoeuvres achevée,
en prend la direction. Va la diriger pendant 37 ans.
Elle portera son nom par arrêté municipal du 9 janvier 1920.
Une cérémonie officielle à sa mémoire se tint peu après.
S'occupa d'oeuvres de bienfaisance, en particulier
avait formé une société d'anciens élèves pour venir
en aide aux enfants pauvres de son école.
Cliquer ICI pour une bonne page
sur le site Alger-roi de Bernard Venis.





Charles Chéchan
Cliquer pour élargir son portrait.

Batna 15 mai 1904
- † Paris 7 novembre 1979.

Fils de Tharsile Cuisset et de
Pierre Chéchan, chef de section aux CFA..
Orphelin de mère à l'âge de 10 ans,
fait ses études à Batna,
puis au lycée Gautier à Alger, habite alors
chez sa tante Elisa, épouse de Ferdinand Griffol
(voir à ce nom), 31 rue Denfert Rochereau.
Bac scientifique, puis faculté de Médecine et Pharmacie,
où il acquiert le diplôme de pharmacien.
Mais très attiré par les sciences fondamentales,
commence ses études de médecine
devient chef des travaux du Professeur Félix Portes,
et titulaire de la chaire de "Physique Médicale",
qui deviendra "Biophysique et Médecine Nucléaire".
épouse en 1930 l'une de ses élèves,
Marie-Louise Gachet
(voir au nom de Marie-Louise Chéchan).
En 1938 Thèse de médecine,
en 1946 concours d'agrégation de médecine,
devient Maître de Conférences agrégé,
puis, au décès de son "patron", lui succède.
Tiendra cette chaire jusqu'à l'exode de 1962.
Rejoindra alors à Lille la chaire de biophysique
disponible suite au départ en retraite de son titulaire.
Y restera, sera également chef du service des isotopes
au Centre Anticancéreux Oscar Lambret.
À sa retraite en 1974, s'installe avec sa femme
à Paris, où hélas, sa vie professionnelle
dédiée aux radio-éléments le rattrape,
décède d'une leucémie aigüe.
Chevalier de la Légion d'Honneur
et officier des Palmes Académiques.
"Aimait la mer, les bateaux, son Algérie,
et collectionnait avec ma mère
les tableaux de peintres orientalistes."


Biographie par sa fille, Anne-Marie Chéchan, juillet 2022.




Marie-Louise Chéchan

née Gachet à Bône le 31 Août 1908
- † Paris 21 octobre 1999.

La pharmacienne du 33 rue Richelieu.
Fille de Jeanne Goutines, institutrice,
et de Pierre Gachet, fondé de pouvoir
à la Cie Algérienne de Crédit et de Banque.
Études au lycée de jeunes filles
de Bône, puis au lycée Delacroix
lorsque son père est nommé à Alger.
Baccalauréat, puis Faculté de Pharmacie.
Lors des festivités du centenaire, 1930 donc,
est élue déléguée féminine des étudiants.
Obtient son diplôme de pharmacienne en 1934.
Crée sa pharmacie rue Richelieu vers 1935.
Cliquer pour agrandir

Nous sommes quasiment rue Michelet.
Un peu plus bas derrière nous, au 23 rue Richelieu,
la pâtisserie "La Genevoise".


Entretemps, en 1930, a épousé
Charles Chéchan,
son chef des travaux à la Faculté,
qui après son diplôme de pharmacien,
commençait ses études de médecine.
Auront deux enfants : Anne-Marie
(née à Alger le 15 janvier 1939),
et Pierre (Alger, 23 février 1943
- † Paris 21 juillet 1995).
Habitaient 24 rue Michelet,
à la hauteur de la rue Richelieu
(cliquer ICI pour vous y rendre)
.
En 1950, vend son officine
à une jeune pharmacienne, Lucette Roubert,
et prend la direction d'une affaire de grossiste
en pharmacie, l'Office Pharmaceutique Algérien,
Y reste jusqu'à l'indépendance.
Son mari, qui avait à la Faculté de Médecine d'Alger
la chaire de Biophysique et Médecine Nucléaire
put récupérer celle de Lille, suite
au départ à la retraite de son titulaire.

Biographie par sa fille Anne-Marie Chéchan-Soufflet.

(1) Mlle Roubert, devenue Mme Delpiazzo,
conserva la pharmacie jusqu'à l'indépendance.




Meriem "Nene" Chouraqui
Centenaire, 1951.

Née à Alger, 3 rue du Centaure,
le 1er octobre 1850, à 5 h. du matin. (1)
† Alger Bab-el-Oued, le 24 janvier 1951.

Fille de Isaac Chouraqui et Bellah Assous.
Jeunesse à Medea, où elle épouse "un important
commerçant", Sadia Saadia Chouraqui.
Le couple se fixe à Boghari, puis en 1890
à Bab-el-Oued, où elle vécut plus de 60 ans.
Eurent dix enfants. Veuve en 1925.
"Vivait heureuse parmi ses 44 petits enfants".
Habitait 6 rue Reine Guillaumet (2).
La presse algéroise se fit l'écho
de la disparition de cette centenaire.
Office religieux au temple Serfati, rue Sainte.
puis inhumation au cimetière de Saint-Eugène,

Sources : Geneanet, et site GENI,
Dépêche quotidienne, 25 et 26 janvier 1951.
(1) Selon l'article de la Dépêche,
serait née à Medea le 1er octobre 1850.
(2) qui débutait Rue Icosium, coupait
les rues Lazerges puis Borely la Sapie,
et aboutissait rue Eugène Robe.




Jean Claudric

pseudonyme de Jean-Claude Cohen-Bacri
Né à Bab el Oued, Alger, le 13 septembre 1930.

Fils de Charles Jacob Samuel Charlot Cohen-Bacri
(1900 - 1963) et Louise Boumendil (1904-1997),
frère de Liliane, Jacqueline et Sylvianne, jumelles,
et de Roland Bacri, le chroniqueur et écrivain célèbre.
Pianiste à Radio Alger. Part s'installer à Paris en 1955.
Connu également sous le nom de scène de Sam Clayton.
Admis à la SACEM, dès 1947, dont 40 ans plus tard
il recevra le Grand prix de la musique légère.
Marié à Huguette Sebaoun
(née à Alger le 15 juillet 1932).





Bertrand Clauzel

Maréchal, Comte d'Empire, pair de France,
gouverneur général de l'Algérie.


Mirepoix (Ariège) 12 septembre 1772 -
† Cintegabelle (Hte-Garonne) 21 avril 1842.

Général de la Révolution et de l'Empire.
(campagnes d'Italie, de Dalmatie, du Portugal,
d'Espagne…). Anobli par Napoléon 1er.
Nommé le 12 août 1830 par Louis-Philippe
commandant en chef de l'armée d'Afrique.
Premier séjour en Algérie (fin 1830-début 1831).
Maréchal de France en 1831.
Renvoyé en Algérie en 1832. Prend Guelma en 1834.
Nommé gouverneur général le 8 juillet 1835,
prend et brûle Mascara, capitale de l'émir Abd-el-Kader.
En novembre 1836, lance la première expédition
contre Constantine, qui se solde par un échec.
Fin de sa carrière militaire, remplacé
le 12 février 1837 par le général Damrémont.
Pour sa bio détaillée : cliquer ICI

Bertrand Clauzel à Alger
Son nom fut donné
à une rue du Centre d'Alger,
(évoquée par Georges Salessy, cliquer ICI)

allant de la rue Edgar Quinet au Carrefour de l'Agha,
au marché qui se trouvait là,
évoqué par Annie Suc-Muller (cliquer ICI),

Et cliquer pour agrandir la photo du marché vars 1900.

• ainsi qu'à une école de cette rue (cliquez ICI)
dont quelques élèves des années 50,
en mémoire de l'un des leurs assassiné,
(cliquer ICI)
furent à l'origine du site Es'mma.
Autre évocation par Jacques Marçais :
"La rue Clauzel, Belmondo et moi"

Au n°8 exista un bel "Hôtel Clauzel",
dont en 1922 (cf. annuaire Fontana)
Pierre Allabouvette était le propriétaire-gérant.
Cliquer pour agrandir.

Au n°13 rue Clauzel se tenaient
ROZOL, "le tueur de punaises",
et le Diable enleveur de cors ("avec leur racine").
Cliquer pour agrandir et voir d'autres réclames
parues dans l'Écho d'Alger dans les années 30.


Qui nous dira qui était ce bienfaiteur de l'Humanité
dispensateur de ces bénédictions dans les années 30 ?

Au 21bis se trouvait la menuiserie de M. Ferra,
père de notre très chère et très Es'mmaïenne
Madelon, Danielle Ferra, et de son frère Paulo.
Autre commerce illustre de la rue, au n°20 :
"Le comptoir du motocycle",
du père de Jean-Paul Sellès, notre condisciple à Clauzel
(Cliquer ci-dessus pour la kémia d'Es'mma qui en parle!).




Jean Colonna d'Ornano

Alger 5 avril 1895
- † Mourzouq (Fezzan, Lybie) 11 janvier 1941

Compagnon de la Libération.
Études secondaires au Lycée d'Alger (Bugeaud).
Se distingue au cours de la Première guerre mondiale,
cité quatre fois, promu sous-lieutenant.
Dans l'entre-deux-guerres, occupe au Sahara
différentes fonctions, tant civiles que militaires
("méhariste administrateur", écrira t-on).
Le 12 avril 1928, épouse Louise Guérin à Alger.
En août 1940 opère le ralliement du Tchad
à la France libre et sous les ordres du général Leclerc
accomplit un raid qui le mène jusqu'à Mourzouq
où il est mortellement blessé.
Sa dépouille fut d'abord ramenée à Alger
(le 10 décembre 1956) puis dans la chapelle
familiale du "Canicciu" à Ajaccio.
Une partie de la rue de Constantine
à Alger, rebaptisée à son nom,
fut inaugurée le 26 mars 1944
en présence du Général de Gaulle.
Cliquer pour voir le compte-rendu
dans l'Écho d'Alger sur le site
Alger-roi de Bernard Venis.

Nombreuses décorations prestigieuses.
Et même Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)
et Officier du Ouissam alaouite (Maroc).
• Cliquer sur son nom pour un premier article,
• Cliquer sur sa photo pour la carte philatélique 1er jour,
• Cliquer ICI pour un article sur le site de la France Libre.





Jean-Louis Florentin Comolli
réalisateur, scénariste, écrivain.

Né le 30 juillet 1941 à Philippeville
(aujourd'hui Skikda, Algérie).
- † Paris 15e 19 mai 2022.

Autour de 15 ans, vers 1960,
découvre le cinéma à Alger,
avec son ami Jean Narboni
(lui aussi futur critique de cinéma),
dans le ciné-club animé
par Barthélemy Amengual.
En 1961, à la Cinémathèque à Paris,
rencontre Jean-André Fieschi,
Jean Douchet, Jean Eustache… Travaille pour
"Les Cahiers du Cinéma" de 1962 à 1978,
en est rédacteur en chef de 1966 à 1971,
devient réalisateur de fictions
et de documentaires en 1968.
Également journaliste à Jazz Magazine,
a coécrit ou dirigé des ouvrages sur le jazz.
Cliquez sur son portrait pour son article dans Wikipedia.





Henri Cordreaux

Comédien, homme de théâtre à tout faire (1).
Bois-Colombes 14 novembre 1913
- † Paris 11 novembre 2003.

Études de droit et de sciences politiques,
intègre en 1932 la troupe des Comédiens routiers.
Y reste jusqu'à la guerre en 1939. Prisonnier
dans un Oflag, y mène une intense activité théâtrale.
En juin 1945 au Studio des Champs-Élysées
reprend un des deux spectacles
de marionnettes montés en captivité.
Par ailleurs nommé instructeur national
d'art dramatique auprès de la direction
de la jeunesse et de l'éducation populaire.
En 1947 fonde avec Hubert Grignoux, Yvette
Cordreaux (2) et trois autres comédiennes et comédiens,
la Compagnie des Marionnettes des Champs-Élysées.
Installé en 1951 à Alger, y fonde en 1952
l'Équipe théâtrale d'Alger,
compagnie de théâtre itinérante
aidée par la direction de la jeunesse
et de l'éducation populaire.
Y reprend son travail pédagogique
d'instructeur national d'art dramatique.
L'Équipe théâtrale d'Alger,
structure légère et rustique (1), parcourt l'Algérie,
jouant dans les moindres petites villes.
La guerre s'intensifiant, son rayon d'action
se restreint aux seules grandes villes d'Algérie.
La troupe à Alger se produisait en particulier
dans la salle des Trois Baudets, rue Mogador.
Peut-être certains d'entre nous se souviendront-ils de lui
au Salon de la Jeunesse, toque de Davy Crocket sur la tête
remettant leur prix aux gagnants des "Inconnus de Mr Top" ?
(cliquer pour y retourner)
Revenu en France en 1962, poursuivit son double travail
de création et d'enseignement auprès des amateurs.
À Alger habitait en 1961 "Le Caprice",
Djenan el Malik à Hydra (tél. 66.49.41.).

Sur le travail de sa compagnie en Algérie, lire ICI.
(1) Henri Cordreaux jouait la comédie, créait des décors,
fabriquait des masques. Il écrivit en 1943 un excellent
"Fabrication des accessoires de théâtre",
que l'on peut consulter sur Gallica en cliquant ICI.

Auteur aussi en 1946 de "Fabrication du masque".
(2) Son épouse, née Yvette Gabrielle Suzanne Guyon
(voir à son nom).




Yvonne Marie Coste

Saint-Eugène 07 mars 1905
- † Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes)
le 30 novembre 1998, à l'âge de 93 ans.

Fille de Marie Gottwald et Antonin
Honoré Coste, surveillant de travaux.
Réputée "première femme speakrine
de Radio-Alger", en 1933.
En fait, l'avait déjà été auparavant,
comme en témoigne la coupure
de l'Écho d'Alger relatant l'élection
qui l'avait désignée en janvier 1933.
Après un premier séjour à Radio-Alger,
avait été speakrine au "Poste-Parisien",
avant de postuler à nouveau avec succès
pour Radio-Alger (elle est élue avec le plus
grand nombre de voix le 10 janvier 1933).
Outre son travail de speakrine,
sa voix remarquable et son intelligence des textes
lui valurent d'interpréter divers rôles dans les
théâtrales radiophoniques d'Alec Barthus.
Et bien d'autres prestations diverses pour lesquelles
son talent d'interprétation faisait merveille.




Paul Couderc
(Paul René Marcel Étienne Couderc)
étudiant en chimie,
Assassiné par le F.L.N.

Meknès 25 décembre 1936
- † Alger 2 décembre 1959

Tué rue Michelet devant les facultés
par un attentat terroriste du F.L.N. (1).
Son père (2) avait été prof de dessin
au lycée Poeymirau à Meknès,
avant de l'être à Alger, au Lycée Bugeaud.
Sa mère (3) avait été blessée lors de l'un
des deux attentats à la bombe à la Cafeteria
(30 septembre 1956 ou 28 janvier 1957,
cf. quotidiens du lendemain de ces dates),
rue Michelet, autres crimes de guerre du FLN.
Avait deux frères, Daniel
et Henri Gabriel Émile Pierre.
Habitaient à Alger, 2 rue Elisée Reclus.

Son ami et condisciple Marc Stagliano
a rappelé les circonstances de sa mort,
et lui a rendu l'hommage qu'on peut lire
en cliquant ICI.

(1) Décès entregistré à l'hôpital Mustapha, Alger.
(2) Marcel Amédée Marie Hubert Couderc,
Marseille 1898 - † Trappes, 1991.
Marié le 29 mars 1932 à Sidi-Bel-Abbès, avec…
(3) Renée Gabrielle Blanche Etiennette Marie Hérodote.
Sidi Bel Abbes 1910 - † Montreal 1971.




Jeannot Crespo
Libérateur de Morvillars,
Mort pour la France.


Alger 9 novembre 1921
- † Morvillars (90 Territoire de Belfort)
19 novembre 1944.

Fils de Ramon Crespo, boulanger,
né à Monforte (Espagne) le 25 juin 1894 (1)
et de Marie-Thérèse Ginert, sans profession
(née Maria Teresa Giner,
à Confrides (Espagne) le 8 juin 1883)
.
Tous deux mariés à Alger,
toujours espagnols, le 6 septembre 1913.
Jeannot appartenait au 5e R.C.A.
(Régiment de Chasseurs d'Afrique).
qui débarque en Provence à partir du 15 août 1944,
participe aux combats de l'avancée victorieuse
de la 1ère D.B. (puis 1ère Armée française).
Début de la bataille des Vosges.
Pour l'état du front le 19 novembre, cliquer ICI,
et dans l'écran consacré à Lucien Hebert,
descendre un peu pour consulter la carte.

Au matin du 19 novembre, le Groupement
5e RCA + 9e Zouaves (2) est chargé
"de prendre Morvillars à tout prix". (3)
"Le nettoyage de Morvillars est terminé
dans la nuit, à la lueur des incendies
… Les derniers défenseurs de Morvillars
évacuent le village pendant la nuit"
, (3)
le chasseur Jeannot Crespo n'est plus.
Un hommage solennel lui sera rendu
le 20 novembre 2022, ainsi qu'à d'autres
Morts pour la France de l'Armée d'Afrique,
par la municipalité de Morvilars
reconnaissante à ses libérateurs,
avec l'inauguration d'une stèle
où se trouvent gravés leurs noms.

Cliquer pour agrandir et lire les inscriptions.

(1) et arrivé probablement à Alger
avec sa mère veuve en 1901.
(2) Régiment dont faisait partie Lucien Hebert,
d'Alger, lui aussi tué à Morvillars. (cliquer ICI)

(3) Journal de marche du régiment, à consulter ICI .




Jean Croisé

né le 23 juin 1893 à La Bouzaréah.
Fils de Achille Croisé
et Marie Mathilde Croisé (sa cousine).
A fait la guerre de 14-18
comme mécanicien-observateur
à l'escadrille 207,
qui était aussi celle de Fayol (voir à son nom).
Cliquer sur son portrait pour les voir tous deux
sur la même photo, prise à l'auberge Devernois,
avec d'autres de la 207e.
S'est marié à Genay (69)
avec Anna Vondiere (1891-1972).
Était toujours vivant en 1943.
(Photo : remerciement à Gabriel Lambert,
publiée dans "Ceux de 14-18", par Pierre Jarrige).

Tous renseignements sur lui seront bienvenus.





Hervé Cuesta

Alger 6 juin 1943 - † Toulon 2 octobre 2021.
Lycée Bugeaud, Alger (1954-1959);
Collège technique rue de Lyon (1959-1962).
Quitte Alger pour la France le 6 août 1962.
En novembre 2001, lui et des amis
créent le site "les tournants Rovigo",
leur quartier d'Alger.
De cette somme de souvenirs sortiront deux livres,
publiés (en 2006 et 2007) chez Alan Sutton.
Président du collectif "Non au 19 mars"
(cliquer ici pour un mot de Jean Brua),
inlassable défenseur
de la cause des Français d'Algérie,
n'eut de cesse de se battre pour l'affirmation
de la vérité historique.
Était aussi délégué pour Toulon-centre
de l'association France Cancer.
Marié à Roselyne Marie Ivars
(Oran 17 août 1947 - † Toulon 13 août 2019).
Deux enfants : Ludovic et Marylin.





Rosario Cuocolo

dit "Nano".
Né à Alger le 29 février 1924 ;
"mort pour la France" à 21 ans,
le 25 mars 1945 à Niederlauterbach, Alsace
(à Bichwiller selon l'avis de décès)

Adjudant au 3e R.T.A., Régiment de Tirailleurs Algériens.
Domicile familial : 25 rue Millet, quartier de Belcourt à Alger.
Inhumé au cimetière du Bd Bru (carré 55/277).
L'un des rares M.P.L.F. algérois dont nous ayons un portrait,
celui du médaillon sur sa tombe (grâce à Yves Jalabert).
Ses parents pourraient être : Gaëtan Antoine Carmine
né à Campagna (Italie) vers 1875, journalier,
et Policiano Rose, née à Benletta vers 1882.





Christiane Paule Yvonne Curot
Pianiste.

Alger 23 février 1928
- † Clichy 18 septembre 2012.

Obtient son certificat d'études
à Hussein-Dey (Alger) en mai 1940.
1er prix cours supérieur, Alger 1948.
Suit les cours de l'école des Beaux-Arts
de la Ville d'Alger : Prix de la ville d'Alger 1950,
1er prix de virtuosité 1950, 1er prix du cours
supérieur de musique de chambre en 1950,
Prix Charles Simians 1956,
Grand prix d'excellence de piano 1956.
Avait pour professeur M. Jamoul (voir à ce nom).
Boursière de Lourmarain 1960,
par attribution d'une bourse de 500 N.F.
suite à la délibération du jury du concours
en date du 9 juin 1960.
Par la suite : professeur au Conservatoire
International de musique de Paris, de janvier 1965
à septembre 2012, soit 47 ans et 9 mois.
À Alger, habitait rue Navare à Hussein-Dey.
Épouse Richez.




Pierre Daboussy
Articles de sport, 1 bis rue Michelet.
Cliquer pour élargir.

Douéra (dépt. Alger), 6 décembre 1918
- † Paris 14e 03 juin 1982.

Descendant d'une famille implantée en Algérie
depuis les débuts de la présence française (1).
Fils de Ferdinand Joseph Daboussy
et de Yvonne Marie Louise Babillée.
Avait un frère, Roger, et trois soeurs,
Maryse, Martine, et Claudie.
Sportif accompli, disputait des compétitions
de ski comme des courses de voiliers,
pratiquait la pêche sous-marine
(Cliquer ICI pour une belle pêche à Tigzirt).
Spécialiste de la haute montagne,
membre du Club alpin d'Alger
(il en sera Président en 1946).
Sergent lors du débarquement en Provence.
Le 15 août 1944, membre du 1er commando,
chargé de prendre le Cap Nègre,
escalade de nuit avec ses hommes
un à-pic de près de 100 mètres,
Le 18 août attaquent et prennent
la batterie de Mauvannes.
(cliquer ICI pour l'article
et sa citation dans l'Écho d'Alger)
.
Pour ces faits d'armes obtient
la croix de guerre avec étoile de vermeil.

À sa démobilisation, commence par vendre
articles de sport, fusils-harpons, kayaks,
et canoës au 127 bis Bd du Telemly.
Puis ouvre "Daboussy Sports",
102 rue Michelet, avant de le déplacer
vers 1955 d'une centaine de numéros,
à ce qui fut son dernier emplacement,
idéalement central, du 1bis rue Michelet.
"J'ai encore en mémoire d'y avoir acheté
un magnifique maillot de bain "Tropic" blanc,
des mocassins "Trappeur", un pull vert "Eram",
comme si c'était hier alors que ça fait 61 ans !!!!!".

(Michèle Charmont)

Marié à Monique Loubeyre.
(photo de leur mariage ci-dessous)
Cliquer pour élargir.

Habitèrent 127 bis Bd du Telemly
(adresses du Tout-Alger, 1953).
Leurs enfants : Serge et Jacques.
Quitta Alger en juillet 1962
à bord de son bateau,
pour l'exil en Espagne.
Plus tard, avec son voilier,
faisait du charter aux Antilles,
où il fut dans les années 70
un skipper renommé.

(1) Les premiers arrivés en Algérie
étant Joseph Daboussy et son frère Nicolas,
tous deux fils d'un ancien Mameluk de Bonaparte,
d'origine grecque copte.

Sources : Écho d'Alger sur Gallica,
travail de Jacques Daboussy sur Geneanet,
et souvenirs d'Anne-Marie et Michèle,
Es'mmaïennes à la belle mémoire.
Diligentes recherches de Françoise Pigeot.
Photos et informations complémentaires
confiées par Pascale et Caroline,
filles de Martine, soeur de Pierre Daboussy.




Albert Dagnant
artiste lyrique,
comédien, réalisateur.

Né Albert Ernest Sauveur Dayan
à Maison Carrée le 9 octobre 1915
- † Paris 25 février 1980.

Fils de Isaac Ben Dayan
et Anne Amélie Almerinda Crescenzo.
Pour sa filmographie, on peut consulter
Wikipedia En CLIQUANT ICI.

Marié à Alger le 1er septembre 1937
avec Josette Louise Clotilde Gervais
(Alger 9 octobre 1914
- † Compiègne 30 novembre 2004)
.
Ont eu une fille, Josée, née en 1943 à Toulouse,
devenue réalisatrice sous le nom de Josée Dayan.
La mère d'Albert tenait le cinéma Apollo,
rue Maurice Barrès à Belcourt




Albert Darche

(Albert Alexandre Augustin Darche)
Fort de France 5 mai 1889
- † Neuilly-sur-Marne, 28 août 1967.

Fils de Alexandre Eugène Albert Darche
et Marie Aimée HYACINTHE. A un frère, Camille.
Sa mère est morte à Paris quand il avait 6 ans.
1908 : s'engage pour 3 ans au 5e chasseurs d'Afrique.
En 1911 s'installe à Alger 8 rue Clauzel.
Innovateur fertile et précurseur de génie,
à l'origine de nombreuses inventions,
dont, durant la guerre, un système
de suivi automatique de leur cible
par les pièces d'artillerie.
Créateur et Président de la
"Société de la Roue sans pneu" (1),
(technique réhabilitée en 2020 par Michelin)
qui avait son siège 5, rue Michelet en 1922. (2)
En janvier 1926, toujours 5 rue Michelet.
crée la Société des moteurs DARCHE,
révolution dans la propulsion automobile. (3)
Marié une première fois à Alger le 25 avril 1911
avec Blanche Joséphine Sallebant
une deuxième fois le 19 octobre 1963 à Bondy
avec Eugénie Françoise Delmotte,
Père de trois enfants : Henri, Roger et Alain.
À la naissance d'Alain, en 1919,
habitait impasse Edith Cavell, "Maison Allier",
où il résidait toujours en 1922 (cf annuaire Fontana).
(1) Pour une action de cette société cliquer sur son nom.
(2) Cité dans "Gustave le Potard, les belles tutures,
et l'immeuble fantôme du 2 rue Michelet"
,
sur Es'mma le 6 avril 2006.

(3) Cliquer ICI pour un article dans l'Écho d'Alger de 1927.
Merci à Camille, son arrière petite-fille,
pour son précieux concours.





Sylvain Constant Dagosto

Né à Alger le 20 mai 1917
Baptisé le 5 janvier 1919 à St-Charles-de-l'Agha.
- † Marcoussis (91), 18 décembre 2015.

Employé à la Direction technique régionale
de l'Aéronautique, rue Saint-Simon.
Musicien à Radio-Algérie, professeur de guitare.
délégué des Jeunesses musicales.
Pour mettre du beurre dans les épinards,
dirigeait des orchestres de bals publics.
Marié le 1er avril 1939 à Alger
avec Marthe Joséphine Di Donna,
père de 5 enfants au moment des faits.
Amant de Lydia Greco (voir à ce nom),
et son meurtrier, le 13 avril 1949.
Son procès se tint devant les Assises d'Alger,
les 23 et 24 novembre 1951.
Était défendu par Me Goutermanoff
(voir à ce nom).
L'expertise du Dr Bardenat, médecin-psychiatre,
conclut à une atténuation de la responsabilité,
ce qui fait qu'il n'écopa que d'une peine
relativement clémente de 5 ans de prison,
malgré un réquisitoire féroce
de l'avocat général Pezaud.
(pour les amateurs d'affaires criminelles,
voir sur Gallica les Écho d'Alger
des 24 et 25 novembre 1951).





Carmino d'Angelo

Né à Alger en 1935.
Fils de parents d'origine italienne.
Premier prix de clarinette au conservatoire.
Accompagne plusieurs chanteurs en vogue,
ou fait partie de l'orchestre d'Eddy Warner.
Entraîné par hasard à jouer
dans l'orchestre du Cirque Medrano,
tombe sous le charme….
Devient pour 22 ans le chef d'orchestre
pour les tournées avec le Cirque Pinder,
puis Pinder-Jean-Richard.
Improvisant au gré des artistes
et des spectacles, compositeur prolifique
(plusieurs centaines de mélodies)
A composé de nombreuses pièces de tango
qu'il interprète avec son orchestre.
Participe à des galas ou dirige l'orchestre
de nombreux Festivals circassiens.
Cliquer sur sa photo,
il est avec l'un de ses partenaires.
 





Damrémond
Maréchal de France,

Charles-Marie Denys, comte de Damrémont.
Chaumont 8 février 1783 - † Constantine 12 octobre 1837.

Admis à l'école militaire de Fontainebleau le 16 mai 1803
De 1806 à 1814 participe aux campagnes de l'Empire.
Nommé colonel pendant les Cent-Jours.
En 1830, fait partie de l'expédition d'Afrique,
commande une brigade d'infanterie.
Passe lieutenant-général. Pair de France en 1835.
À la suite de l'échec en 1836 du général Clauzel
devant Constantine, encore aux mains d'Ahmed Bey,
le roi le nomme le 12 février 1837 "gouverneur général
des possessions françaises dans le nord de l'Afrique",
Le 1er octobre 1837, seconde expédition de Constantine,
dirigée par lui-même et le duc de Nemours.
Une brèche ouverte le 11 est rendue praticable le 12 ;
il s'y porte, est mortellement touché par un boulet.
L'assaut est donné avec succès le 13 au matin.
Inhumé à l'hôtel des Invalides.
Lors de sa messe funéraire, est joué
pour la première fois le Requiem de Berlioz.

Le Maréchal Damrémont à Alger

La rue portant son nom allait de la rue de la Lyre
à la rue Docteur Charles Aboulker.
arrivant pile sur le marché de Chartres,
entre la Cathédrale place du cardinal Lavigerie
et le temple réformé du 15 rue Aboulker,
entre synagogue Serfati rue Sainte
et synagogue Guggenheim impasse Boutin.

Cliquer pour agrandir

Orthograpghiée par erreur Danrémont sur le plan Vrillon.





Jean Maurice Darolle

Bordeaux 12 septembre 1891
- † Saint-André-de-Cubzac 3 octobre 1968.

Professeur de Lettres et philosophie
au lycée Gautier à Alger
,
premier prof de Lettres de Jean Brua
(année scolaire 1945-46).
Marié deux fois :
• à Cahors le 8 juin 1918
avec Jeanne Couesnant ;
• à Oran le 26 juillet 1941
avec Jeanne Marie PAULE.
Jean Brua, avec son texte
"Gifle ou châtaigne ?"
a raconté ses souvenirs
"cuisants" de M. Darolles,
retrouvez les en cliquant ICI.






Paul Decaillet


Maison-Blanche 26 février 1892
- † Paris 25 octobre 1980.

L'homme à l'origine du Journal Lumineux
installé en 1930 à gauche de la Grande-Poste.

Licencié en droit, ancien sous-préfet,
assureur, homme d'affaires.
La mention selon laquelle il était ingénieur.
ne ressort que de certains articles de presse.
Directeur des Nouvelles lumineuses de Godec.
En cliquant sur son nom : compilation d'articles
sur Alger-roi, le site de Bernard Venis.

A épousé Marie Berthier
à Paris 7eme le 14 novembre 1922.




Paule Dechavanne
Professeur de Lettres classiques,
"My fair Lady".

Née à Alger le 10 octobre 1930,
Paulette Andrée Charlette Dechavanne,
préférait qu'on l'appelât Paule.
† Nice 21 décembre 2022.

Fille de Geneviève Françoise Vella
et Charles Pierre Dechavanne, comptable.
Habitèrent 8 rue Thuillier, Alger.
Études au lycée de jeunes-filles Delacroix,
et de 1950 à 1955 à la Fac de Lettres d'Alger.
Professeur de lettres dans les lycées
Delacroix et Gautier à Alger,
puis à Toulon, enfin au collège Risso, à Nice
à partir de 1969 et pendant vingt trois ans.
Participa activement aux activités de l'UAALA,
"Union des Anciens et Anciennes des Lycées d'Algérie",
qui chaque année publia une plaquette-souvenir
consacrée à un lycée ou à un établissement
d'enseignement de l'Algérie française.
Grand officier des Palmes académiques
le 21 décembre 2022.
Avec l'un des premiers écrans d'Es'mma,
Gérald Dupeyrot, l'un de ses anciens élèves
de l'année scolaire 1957-58 à Gautier,
lui consacra en 2000 l'hommage
qu'on peut lire en cliquant ICI.

Soeur d'André Dechavanne (1916-2018),
homme de lettres, poète et auteur pataouète.
(voir à son nom).




Louis Henri, comte de Gueydon


Granville 22 novembre 1809
- † Landerneau 1er décembre 1886.

Vice-Amiral français
Premier gouverneur général de l'Algérie
sous la IIIe République.

Entre à l'école navale en 1825.
Commande différents vaisseaux
en différentes interventions.
Gouverneur de la Martinique de 1853 à 1856.
Préfet maritime de Lorient (1858), de Brest (1859).
Nommé commandant en chef de l'une
des deux escadres de la mer du Nord,
puis le 29 mars 1871 gouverneur général
de l'Algérie (le premier de la IIIe République),
où depuis quelques mois a éclaté
la révolte de Mokrani
(cliquer pour l'article sur Wikepedia),
soulevant près du tiers des populations indigènes.
Met en état de siège la plus grande partie de la colonie
fait assurer la répression "énergique" de la révolte.
Assimilant les Kabyles aux insurgés de la Commune,
donne la glaçante consigne suivante :
"Agir comme à Paris : on juge et on désarme".
100 000 nouveaux hectares de terres sont alloués
par la suite aux immigrants d'Alsace-Lorraine,
crée une vingtaine de centres de population.
Son nom a été donné à plusieurs lieux
ayant un lien avec la mer (navires, ponts…)

De Gueydon à Alger
Il y eut une petite rue de Gueydon
(devenue rue du lieutenant Amar Ben Cheikh),
entre rue d'Isly et Bd Bugeaud.
Cliquer pour vous y rendre,
c'est juste deux rues après la Grande Poste.
.
Au n°1, se trouva la brasserie-restaurant
"AU GRAND MEUNIER", où le samedi 10 avril 1954
Alec Barthus créa le cabaret littéraire "Le Caméleon".
En face, au n°2 le cinéma Le Lux (devenu le "Sindbad").
Sur Le Lux, lire "Les cinés siamois" par Jean Brua (CLIQUER).




Nielle de Kersy
Écuyère de cirque vedette.

Issue du cirque métropolitain Rancy,
fut l'écuyère-vedette du cirque Nava,
quand celui-ci se produisait à Alger.
Les journaux algérois indiquent
sa présence entre début
décembre 1911 et fin janvier 1912 (1).
Cliquer ICI pour consulter l'un
des flatteurs articles de l'Écho d'Alger.

Après sa prestation qui fit d'elle
une star, séjourna quelque peu à Alger,
conviée à partciper à diverses mondanités.
Le 18 janvier, au cours d'un rallye
dont elle était l'une des amazones,
son cheval se cabra, et l'entraîna
dans sa chute au fond d'un ravin.
Souffrant d'une grave lésion
à l'intestin, perforé en deux endroits,
fut soignée et opérée par le Dr Curtillet
à la clinique Stumpf, Bd. Pasteur.
Il semblerait qu'une fois rétablie,
elle soit rentrée en France
par le paquebot "Timgad"
parti d'Alger le 18 avril 1912.

Depuis, nous sommes sans nouvelles d'elle.

Nielle de Kersy dans le numéro
de Mauritania du 1er janvier 1912.
Cliquer pour agrandir

(1) Exactement au même moment,
se produisait au cirque Nava
une autre écuyère de talent,
Mademoiselle Blum
(voir à son nom).




Christiane Delacroix
"Le bonheur du jour"

Journaliste-présentatrice à Radio Alger.
Née Christiane Direz (pseudonyme Delacroix)
Mayence (Allemagne) 14 avril 1925
- † Roinville (91), 17 décembre 2008.

Avait commencé sa carrière comme actrice,
jouant sur plusieurs grandes scènes parisiennes,
et de petits rôles dans 4 films français :
"Non coupable" (1947), "Les condamnés" (1948),
"Ève et le serpent" (1949), "Bal Cupidon" (1949).
Puis à partir de 1951 journaliste-présentatrice
à Radio Alger, ouvrant les émissions
dès 8H du matin avec "Le bonheur du jour",
pour laquelle elle s'est entourée d'une éclectique
équipe d'intervenants (cliquer ICI pour les retrouver).
Avec l'installation des studios au Bd Bru,
en plus du "Bonheur du jour",
assure la rubrique des spectacles
avec "À l'affiche cette semaine".
Après l'indépendance de l'Algérie,
journaliste-présentatrice à l'ORTF
Cliquer ICI pour retrouver sa voix
dans une interview du 27 novembre 1964.

et ICI dans une autre du 24 février 1969
Mariée à Roland Godiveau,
rédacteur en chef de la RTF à Alger en 1956.
(Saint-Quentin-les-Anges (Mayenne) 15 décembre 1911
- † Moret-sur-Loing, 30 décembre 1982)
.
Le couple a sa tombe au cimetière de Moret.




Jeanine de la Hogue
Journaliste, écrivain.

Née Jeanine Turin en 1921
à Aïn Temouchent (Algérie)
† Paris 20 Ffévrier 2016.

Père juge de paix à Aïn Temouchent.
À Constantine épouse un officier.
Au gré des mutations de son mari,
nombreux déménagements en Algérie.
En 1944 avec son mari et sa fille se fixe
à Alger où elle milite dans l'action sociale.
Après 1962, occupa en métropole
divers postes dans le milieu de l'édition.
Collaboratrice d'Yvon Ferrandis
dès la naissance de l'Algérianiste,
y a tenu la chronique "Lu pour vous"
pendant une vingtaine d'années.
Créa en 1998 "Mémoire d'Afrique du Nord"
dont elle rédigea longtemps le bulletin.
Talentueuse, déterminée, courageuse,
habitée par le devoir de mémoire, on lui doit
"Mémoire écrite de l'Algérie depuis 1950",
et en 1996 "Ballade triste pour une ville perdue",
dernier salut à notre ville, poétique et poignant.
Mit aussi sa plume et son âme au service
de la remarquable revue "Mémoire plurielle"
qu'elle avait créée en 1998
et maintenait contre vents et marées.





Germaine Delfau

née Eulalie Bigorre à Toulouse le 1er février 1858
- † Alger 4 mars 1942,

en sa 84e année. Obsèques en l'église Saint-Augustin.
Fondatrice de l'industrie des tapis indigènes en Algérie.
Auparavant fondatrice à Alger en 1899
de l'Orphelinat mutuel du peuple.
En 1894 crée à Alger la première école
indigène pour la fabrication des tapis,
rue de l'État-Major, puis à "la Maison mauresque",
au n°3 de la deuxième impasse de Chartres,
(tél. 62-10 en 1933, 272.10 en 1938 et 1944).
Recevait de nombreux visiteurs, parfois de marque,
comme la Reine Amélie du Portugal, le 8 mars 1903.
Puis, forte du fait que le Coran lui-même
enseigne que "le travail de la laine
est une bénédiction pour la femme"
,
secondée par Madame Dugenet, sa soeur,
et par ses premières et fidèles monitrices,
fonda dans toute l'Algérie
de semblables centres d'apprentissage
qu'elle confiait à ses meilleures élèves
À l'exposition de 1937, c'est une reproduction
par son école d'un tapis persan
du XVIe siècle qui obtint le Grand prix.
Officier d'académie dès 1890,
de l'instruction publique en 1904,
et chevalier de la légion d'honneur,
(promotion du centenaire de l'Algérie).
Habitait à Alger 4, rue Henri-Martin.
Mariée à Alger le 3 octobre 1885 avec
Léon Antoine Dieudonné Delfau,
pharmacien (né à Auzers, Cantal, le 29 avril 1849).

Ci-dessous, photo de Jean Geiser.

Cliquer pour élargir.





Émile Joseph Deligny

Saint-Eugène 27 mars 1877
- † Alger, mai 1944.

Fils de Henri Edmond Deligny
né à Boulogne-sur-Mer
et de Émilie Eugénie Siegwaldt,
née à Lyon.
Manipulateur de radiologie
à l'hôpital de Mustapha d'Alger.

En 1923, atteint par les rayons X,
doit subir l'amputation de la main droite.
Continue son travail.
Le 16 mai 1924, dans l'allée centrale
de l'hôpital de Mustapha, en présence
du Gouverneur Général M. Steeg,
de M. Fiori, député d'Alger,
de M Raffi, maire d'Alger,
et de nombreuses personnalités,
est fait Officier de la légion d'honneur,
et reçoit la Médaille d'honneur en or
pour actes de courage et de dévouement.
En 1936, une radiodermite généralisée
l'immobilise sur un lit de douleur.
Officier de la Santé publique,
Médailles d'or de l'assistance publique,
des épidémies, du dévouement,
Officier du Nichhan-Iftikhar.
En dépit de tous ces honneurs
et de toutes ces médailles
ne reçut jamais un traitement
supérieur à 475 francs par mois,
ce qui n'était pas bézèfe.
Obsèques à Alger le 13 mai 1944.
Marié le 20 décembre 1910
à Alger avec Rose Abadie,
Eurent une fille Jeanne, née en 1907 à Oran
(hors mariage), qu'il a reconnue le 11.10.1910.




Jean Charles Maurice
de Maisonseul


Alger 3 août 1912 - † Cuers (Var) 3 juin 1999.
Son buste par Louis Benisti. Cliquer pour agrandir.

Suit les cours d'architecture de Léon Claro
à l'école des Beaux-Arts d'Alger.
Peintre et urbaniste, proche de Le Corbusier,
a largement contribué à la préservation
du patrimoine architectural de la ville d'Alger.
Lié à Camus et aux "libéraux" algérois,
ceci lui valut quelques déboires en 1956
(cliquer sur son nom pour plus de détails).
• Marié une première fois en 1941, à Alger,
avec Jeanne Leschi (divorce 23/07/1946)
• Une seconde fois, à Alger, le 25 juillet 1956,
avec Mireille Marguerite Jeanne Farges.
Eurent une fille, Sybille.

Un peu de généalogie :
Fils de Maurice Charles Edouard, avocat
(né le 1879 à Oran - † Cannes 1941),
et de Jeanne Charlotte Émilie Jouyne
(née en 1885 à Alger).
Descendant du marquis, d'origine Périgourdine,
Aimé François Ezéquiel de Pandrigue de Maisonseul,
(beau blason : "d'azur au lévrier courant
accompagné de trois fleurs de lis,
posées en deux en chef,
l'une en pointe, le tout d'or")
.

Capitaine de frégate, cet ancêtre a fait
le débarquement de Sidi-Ferruch en 1830.





Pierre Marie Philippe Aristide
Denfert-Rochereau


Saint-Maixent-l'École 11 janvier 1823
- †: Versailles 11 mai 1878.

Officier supérieur du Génie,
Héros national, le "Lion de Belfort".

Longue carrière militaire (siège de Rome,
guerre de Crimée, professeur à l'école
du génie de Metz, enfin Algérie).
Capitaine à son arrivée en Algérie en avril 1860.
Pendant quatre ans en poste à Constantine,
Orléansville puis Blida, fait oeuvre de bâtisseur,
construisant des casernes, des ponts, des barrages.
Sa carrière s'achève par l'épisode de sa résistance
victorieuse aux troupes prussiennes lors du siège
de la citadelle de Belfort en 1870-1871.
"C'est une troupe invaincue
qui quitte Belfort avec armes et bagages".

Mis en disponibilité dès avril 1871,
attendra en vain sa nomination au grade de général.
Le sculpteur Bartholdi (auteur de la statue de la Liberté),
a réalisé en hommage à son fait d'armes,
la statue du "Lion de Belfort", qui figurera en 1970
sur un timbre-poste à son effigie commémorant
le centenaire de sa résistance héroïque.

Denfert-Rochereau à Alger.
(CLIQUEZ SUR LES NOMS EN BLEU).

À Paris et dans tous les départements de France,
son nom est associé à de nombreux lieux.
À Alger il fut donné à une longue rue du Centre.
Saint Exupery, le 5 novembre 1943, s'y cassa
le coccyx sur le marbre du hall du n°17.
Naissant au marché Clauzel à l'Agha, elle comptait
quelques hauts lieux du temps de "notre" Alger :
deux grands cinémas, l'Empire et le Français
(ancienne "Maison des Italiens"),
l'église Saint-Charles et l'église espagnole,
un temple protestant, le Cours Fénelon en son angle,
l'Institution Sainte-Marcienne (au n°13), le cours Michelet,
la clinique vétérinaire du Dr Espérandieu (au n° 29),
la Clinique Saint Charles, le siège de l'E.G.A.,
le commissariat du 6e arrondissement (au n°7),
le bureau de M. Dupeyrot et celui de M.Pigeot,
et, tout au bout, les arrières de l'hôpital Mustapha.
En son n°5 se trouvait la sté Otis (ex-Otis-Pifre),
installateur et réparateur des ascenseurs mythiques
des Galeries de France et de l'hôtel Aletti.
Ici habitèrent quelques Algérois bien connus
comme (au n° 31) Ferdinand Griffol
"électricien-opticien-oenologue",

et quelques estimés Es'mmaïens,
dont notre Es'mmaïenne amie Geneviève
la Flamante en ses jeunes années (au n° 48).

(CLIQUEZ SUR LES NOMS EN BLEU).




Mme Desnos-Buhler
Première femme candidate
en Algérie à des élections
à une chambre de commerce.

Née Euphrasie Anna Marie Desnos,
le 20 novembre 1870 à Alger,
† Aix-en-Provence 29 octobre 1952.

Fille de Joseph Hyacinthe Desnos (1820-1890)
et Marie Antoinette Alix Signoret (1839-1877)

Co-gérante (avec MM. Robert Jorelle
et Dumont-Desfoffe) des Ets Desnos (2),
distribution de matériel chirurgical,
d'yeux artificiels, de produits d'hygiène,
de lait en poudre (à partir de mai 1914),
de spécialités para-médicales, etc.
Société sise au 15 rue de Tanger `
(également son adresse personnelle),
puis à partir de début 1928
1, rue Roland de Bussy,
face à la brasserie de l'Étoile.

En 1936, première femme en Algérie
à se porter candidate aux élections
à une chambre de commerce.

Chaudement soutenue dans l'Écho d'Alger.
par la journaliste féministe du journal
Lucienne Jean-Darrouy (voir à ce nom).
Les élections se tiennent le 6 février 1936.
N'est pas élue mais réunit sur son nom
un nombre assez important de voix.
Mariée le 14 février 1894 à Alger
avec Jean Léon Mazet (1867-1897).
Leur fils : Eugène Casimir Mazet (1894-1897).
Remariée le 20 janvier 1898 à Alger avec
François Joseph Buhler (né en 1873).
Avec François Joseph Buhler, habitèrent
6 chemin de la Solidarité (plus tard Ch. Vallin).
Avait un demi-frère, né en 1847,
Joseph Marius Ernest Desnos (3),
et un frère, Joseph Alexandre Émile,
dit Duverney Desnos (1875-1924),
professeur de diction et de déclamation
à l'École des Beaux-Arts d'Alger.
(voir à son nom)
Habitait comme sa soeur 15 rue de Tanger.

(1) Marié le 4 novembre 1868, à Alger,
avec Anna Dedieu (née en 1849).
(2) Société dissoute par jugement du tribunal
de commerce d'Alger du 26 avril 1939.
(3) Biographie sur Geneanet, selon Vinkler.

Photo Rolando-fils.




Joseph Alexandre Émile Desnos
dit Duverney Desnos.
Professeur à l'École
des Beaux-Arts d'Alger.

Né en 1875 - † Alger 7 juillet 1924.
Fils de Joseph Hyacinthe Desnos (1820-1890)
et Marie Antoinette Alix Signoret (1839-1877)
Professeur de diction et de déclamation
à l'École des Beaux-Arts d'Alger.
Au nombre de ses très nombreux élèves :
l'acteur Pierre Blanchar.
Eut pour successeur Max Barbier
(voir à ce nom)
Marié. Le couple eut une fille, Yvonne.
Frère de Mme Desnos-Buhler (voir à ce nom).
Habitait comme sa soeur 15 rue de Tanger.




Jacqueline de Vialar
dite "Jacotte".
Céramiste, peintre et lithographe.
Pour Jacotte dans son atelier, cliquer.

Alger, 30 novembre 1906
- † Albi 23 octobre 2001.

Issue d'une famille bien connue en Algérie.
Fille de Jacques, baron de Vialar (1874-1942)
et de Beziza "Lise" Aboulker (1882-1975)
(qui, veuve, habita 3bis rue Warnier),
soeur de Pierre de Vialar (1913-1937).
Suit les cours des Beaux-Arts d'Alger.
S'essaye à différents procédés
avant de se déterminer pour la céramique.
Parmi ses oeuvres, les carreaux de faïence
du revêtement des salles du pavillon de l'Algérie
à l'exposition internationale de Paris de 1937.
Décora la Cité universitaire de Ben-Aknoun.
Mariée avec Paul Larcancher, baron.
Puis avec Claude Chatelus (1903-1975),
eurent deux fils, Pierre Chatelus de Vialar
et Jean-Claude Chatelus de Vialar.
En 1954 habitait rue Faidherbe, Dar-el-Attum.

Céramique "le Vieil Alger",
pour la Cie française des
pétroles.

Sources : Geneanet, Marion Vidal-Bué, John Franklin.
Adresses du Tout Alger 1953





Errico di Costanzo

Coiffeur dames / hommes, 4 rue Warnier,
en sortant à gauche du souterrain des Facultés
(était ici en 1954 et en 1961, tél 64.68.78 )
Cliquer sur son nom pour vous y rendre.
Coiffeur de Pierre et Gérald Dupeyrot enfants
(et de leur père René) quand ils habitaient
encore 10 Bd Saint-Saëns, et se rendaient
chez leur grand-mère 22 Bd Baudin
en prenant par le souterrain.
Personnage vif et plein d'humour,
René Dupeyrot l'avait surnommé "Bagatelle"
après qu'il lui ait affirmé que "s'il s'était remarié,
attention, c'était pas pour la bagatelle !".

Les revues proposées aux clients pour patienter,
"Radar", avec les couvertures d'Angelo di Marco,
"Vues et Images du Monde",
avec "le Petit Roi" d'Otto Soglow,
firent les délices de Gérald.

Coiffait aussi le petit Remi Morelli
habitant 21 rue Michelet, qui se souvient,
lui, de l'émoi que provoquaient
certaines images (pourtant bien anodines)
de ces magazines. (cliquer ICI, et aller en III)
Son salon se trouvait auparavant
12 rue Michelet (tél. 78.34 en 1931).
Eut au moins deux enfants,
dont André, en septembre 1934.
Habitait alors 15 bis rue Daguerre.
Perdit sa 1ère femme en janvier 1944 (1)
Habitaient alors 2 rue Joinville.
L'oiseau-buveur dans sa vitrine,
même 70 ans après, raviva
sur le LO d'Es'mma des souvenirs
aussi émus que flous.
Annie Suc, elle, en eut heureusement
un souvenir très précis, CLIQUER ICI.


Cliquez sur son nom pour vous rendre rue Warnier
et revoir le salon d'Errico plus de 50 ans après.

(1) Info à vérifier.





Pierre Dimech

Alger 28 juin 1935
- † Salon de-Provence 23 avril 2022.

D'une famille de souche maltaise
arrivée à Alger dès 1840.
Fils de Marcel Joseph Michel Dimech
et de Marie Pisani, née aussi à Alger
(se sont mariés à Nice en février 1933).
Lycée Bugeaud puis Faculté de Droit
et Institut d'Études Politiques d'Alger.
Docteur en Droit de l'Université de Paris II
(sur un sujet touchant à l'histoire de Malte).
Après l'Exode de 1962,
exerce ses compétences en droit privé :
Cadre juridique de banque (1964-1990),
avocat au barreau de Paris (1990-1995).
et Chargé d'Enseignement à Paris-Dauphine.
Cesse ses activités professionnelles fin 1995,
se consacre à ses domaines de prédilection.
Membre de la toute première équipe
du Cercle algérianiste (1973).
Vice-Président du Cercle National (1977),
Président du Cercle local de Versailles
(1978-1983),
Président National du Cercle algérianiste
(1998 - mars 2002).

A participé à la fondation et au
développement de l'Association France-Malte.
Pendant plusieurs années Conseiller culturel
auprès du Consul Général de Malte à Paris.
Chevalier du Mérite de l'Ordre de Malte.
Auteur de nombreux ouvrages, a obtenu
en 2005 le prix algérianiste
pour "Pieds-noirs et cous rouges".
A contribué régulièrement de ses textes
à la revue "l'Algérianiste".
Épousa Maryvonne Lebeau
(ancienne du lycée Fromentin),
eurent une fille : Isabelle.
Josette Cailleau fut sa compagne
la dernière partie de sa vie.

Quelques lectures de sa plume :
• Son quartier de la rue de la Liberté (cliquer)
(sur le site Alger-roi),
• ses tournants Rovigo (cliquer),
• des portraits de profs du lycée Bugeaud (cliquer)
(sur le site Alger-roi encore),
Tous textes tirés de son indispensable livre
"Si jamais je t'oublie Algérie"
évocation bouleversante des 1000 et un souvenirs
qui reconstituent ce que fut notre quotidien algérois.




Abbé Francois di Méglio

Guyotville (Algérois) 3 novembre 1911
- † Saint-Amant-de-Tallende (63) 13 mars 1973.

Fils de Aniel et Maria Gracia Buono.
Ordonné prêtre en 1935, nommé vicaire la même année
à Notre-Dame-des-Victoires, puis en 1938
à Saint-Bonaventure quartier de Belcourt à Alger.
Aumônier des "Commandos d'Afrique" pendant la guerre,
sera décoré de la légion d'honneur le 30 décembre 1948.
Curé des paroisses de Douera,
puis du Sacré-Coeur, rue Edith Cavell à Alger.
Petit sacrilège :
Chassa de son église
les rameaux garnis de confiseries,
familiers de nos messes de Pâques !

(source : Anne-Marie Juan)
À partir de juillet 1963, curé de la paroisse
de Saint-Amant-de-Tallende (Puy-de-Dôme).





Henri Dimpre

Les Andelys (Normandie), 7 mai 1907
- † Les Andelys 15 juin 1971.

"Magicien de nos enfances",
Ni Algérois, ni Pieds-Noirs,
ne mit jamais les pieds en Algérie,
pourtant omniprésent en nos jeunesses.
Illustrateur de l'Histoire, il a laissé une oeuvre
considérable. dont, pour les Cours élémentaires,
"Notre premier livre d'Histoire"
(Éditions Nathan. Cliquez).

Cliquer pour le feuilleter dans son intégralité.

"Avant Dimpre, il n'y avait rien,
après lui, c'est l'Histoire avec un grand H".

Illustra aussi une exceptionnelle
mise en miroir de l'histoire des deux pays,
à l'intention des Cours Moyens d'Algérie
"Histoire de France et d'Algérie".
(Cliquer pour en prendre connaissance)

Illustra de nombreuses collections de livres
qui nous marquèrent enfants, garnissant
nos chaussures dans les cheminées de Noël :
• "Contes et Légendes de tous les pays",
• Récits des "Éditions de l'Écureuil",
• Bibliothèque verte, • Bibliothèque rose,
• Ideal Bibliothèque, • Ed. Bias, etc etc.
Le jeudi 29 octobre 1959, il nous attendait
(chez Mme Leblois pour nouzautres de Gautier)
en pages centrales du nouveau magazine Pilote
avec le premier Pilotorama :
"Les vaisseaux du roi soleil"
cliquer sur l'image pour le revoir.


Allait réaliser 210 Pilotorama en 12 ans !
Cliquer ICI pour leur inventaire.

Cliquez sur sa photo pour le voir quittant son domicile
pour amener son Pilotorama à Pilote.

Cliquez ICI pour un autre article sur lui,
Et ici pour quelques autres de ses illustrations.





Ibrahim Dinah Salifou
Fils du dernier roi des Nalous de Guinée,
ancien du Grand lycée d'Alger
(futur lycée Bugeaud),
héros de guerre.

Rio-Nunez (Guinée française), 11 janvier 1878
- † Paris 15e, 31 janvier 1924.

Fils d'Amadou Dinah Salifou et de Myani Camara.
Malgré l'injuste disgrâce de son père
(mort en exil à St-Louis du Sénégal, en 1897),
lui-même spolié, peut suivre à partir de 1895,
grâce à la sollicitude d'un administrateur
colonial, M. de Lamothe, les cours
du Grand lycée d'Alger (futur lycée Bugeaud). (1)

Avant 1914, représentant de commerce à Paris.
En mai 1911 épouse à Paris 6e
Marguerite Louise Renault, employée
de commerce, parents d'au moins un fils,
né vers 1912 (cf. "Le Petit Parisien"
du 21 janvier 1916, CLIQUER ICI).
Engagé volontaire pour la durée de la guerre.
Au 8e RIC, passe sergent, puis sous-lieutenant.
Blessé en Champagne le 11 avril 1915,
blessé à nouveau aux Dardanelles
(à la jambe) le 1er octobre 1915.
3 citations, croix de guerre avec 2 palmes,
étoiles de bronze, d'argent et d'or.
Fait chevalier de la légion d'honneur
lors d'une prise d'armes aux Invalides
le 20 janvier 1916. Cliquer pour agrandir

Muté aux tirailleurs sénégalais le 1er/02/1917,
où il instruit les nouvelles recrues.
Termine la guerre capitaine.
Reprend à Paris son métier
de représentant de commerce.
Décède à Paris à l'âge de 46 ans.

(1) Y eut pour condisciples William Oualid, futur éminent juriste,
Nguyen Van Cam, future personnalité indochinoise…
(Voir à ces noms)




Djida

"la plus jeune des grandes vedettes kabyles".
Dans les émissions enfantines de l'E.L.A.K.
(Émissions en Langue Arabe et Kabyle),
sur les ondes algéroises,
elle chante et joue la comédie.
Ici dans les studios de la rue Berthezène,
(dans Alger-Revue de l'automne 1957).
Qui nous reparlera d'elle ?




Ida Doneddu
Cantatrice, soprano.

Née Ida Thérèse Emélie
à Alger le 30 mars 1915.
† Paris 13e, 17 octobre 1997.

Fille de Mouni Ghighi, organiste
à la synagogue de la rue de Dijon,
et Césare Romolo Alfredo Doneddu,
violoniste (1883-1930), venu d'Italie.
(se marièrent à Alger en 1911).
Fait ses études au Conservatoire d'Alger,
y obtient successivement les premiers prix
de comédie, de piano, d'harmonie
et le grand prix de chant
(classe de M. Besserve).
Élue "fée des ondes" en 1937.
Remarquée par M.Carrié, entre à
l'Opéra d'Alger. Débute Le 08 août 1947
dans "la flûte enchantée" (la Reine de la Nuit).
La même année, chante "Rigoletto" (Gilda).
Devient une coqueluche du public algérois.
En mai 1947 est engagée par Robert Hirsch
à l'Opéra et à l'Opéra comique de Paris.
S'ensuit une carrière brillante,
aux multiples engagements internationaux.
Épousa à Alger Albert Vincent Sendra
le 02 juin 1945, a habité rue Dupuch.
Sur le site judaicalgerie, on peut consulter
l'article de Caroline Elishéva Rebouh,

et ICI l'article de l'Écho d'Alger du 12 mars 1947
saluant l'engagement de Ida Doneddu
à l'Opéra Comique.





Jean Dreyfus
Résistant algérois,
Mort pour la France.
Compagnon de la Libération.

Paris 28 février 1914
- † Alger 8 novembre 1942.

Études au Lycée Condorcet
puis École alsacienne de Paris.
Diplômé des Hautes études commerciales.
Service militaire au 20e régiment d'artillerie.
Sous-lieutenant de réserve.
S'installe en Algérie en 1937, devient
dirigeant d'une entreprise commerciale,
En 1939-40 affecté avec son régiment,
le 65e régiment d'artillerie, en Tunisie.
Démobilisé, va s'engager dans la résistance
algéroise, qui lors de la nuit précédant
le débarquement allié du 8 novembre 1942,
s'empare des points stratégiques de la ville
afin de faciliter l'arrivée des alliés.
Avec son groupe investit la Grande Poste
pour en contrôler le central téléphonique.

Cliquer pour agrandir

Cernés par un élément du 5e RCA
(5e Régiment de Chasseurs d'Afrique),
encore sous allégeance au régime de Vichy.
À l'issue d'une négociation infructueuse,
l'adjudant-chef Constant du 5e Chasseurs
lui tire une balle dans le dos et le tue.
D'abord inhumé au cimetière civil d'Alger,
transféré ensuite au cimetière d'El-Biar.
Une plaque commémorative a été apposée
sur le mur Est de la Grande Poste,
côté Bd Laferrière, en un endroit
relativement peu visible du public.
Inaugurée le 8 novembre 1945.
Plaque immédiatement brisée après l'indépendance.

La Grande Poste côté Bd. Lafferrière.
Cliquer pour agrandir





Jean Baptiste Drouet d'Erlon

Reims 29 juillet 1765
- † Paris 25 janvier 1844.

Issu d'une famille d'artisans.
En 1787, s'engage comme volontaire
au régiment du Beaujolais. Ascension rapide,
comme pour d'autres généraux de l'époque.
Général de Brigade en 1799.
Participe à la soumission du Tyrol
puis à la guerre d'Espagne.
Le 18 juin, à Waterloo, dirige l'attaque
principale française contre la Haye-Sainte
mais ses troupes sont sévèrement repoussées.
Condamné à mort par contumace en 1816, s'exile,
ouvre une brasserie aux environs de Munich.
En est tiré par le roi Louis-Philippe qui le nomme
en 1834 Gouverneur Général en Algérie,
fonction qu'il est le premier à occuper (1).
Adopte quelques mesures utiles,
crée les bureaux arabes
et introduit le régime municipal.
Du fait de sa gestion insatisfaisante
de la guerre contre Abd el-Kader
est remplacé par le général Clauzel.
Fait quand même maréchal de France en 1843.

Drouet d'Erlon à Alger.
Son nom fut donné à une petite rue d'Alger,
très commerçante, longeant le marché Clauzel.
La volaillère Francine était son principal attrait,
l'autre étant sur le même trottoir
le magasin de Vins de Santa-Maria. (2)
Cliquer ICI pour y vous y rendre.

(1) ses prédécesseurs étaient seulement
"Commandants militaires des troupes françaises en Algérie".
(2) La fréquence de la mention de boissons alcoolisées
dans sa biographie n'est que pure coïncidence.




Camille Drouillet (1)
Reaul (Lot-et-Garonne), 27 janvier 1859
- † Mustapha (Alger) 7 octobre 1898.

Incorporé le 10 novembre 1881
au 14e régiment d'infanterie,
campagne de Tunisie en 1882 et 1883.
Marié à Nérac le 19 octobre 1884
avec Marie Laporte
(née à Cazaubon le 18 avril 1866), (2)
à Alger sera employée à la cartoucherie.
S'étaient ensuite installés à Alger,
habitaient rue Meissonier, alors Mustapha.
Bouchonnier de son premier métier,
puis employé à la voirie d'Alger,
et pompier dans la Compagnie d'Alger,
sous l'autorité de M. Voinot, capitaine.
(voir à ce nom).
Mourut "victime du devoir" lors de l'incendie
du Cirque-Vélodrome du Plateau Saulière,
appelé aussi Vélodrome de l'Agha supérieure,
situé entre Bd Bon-Acceuil (3) et rue Michelet (4).
victime de l'effondrement d'un mur, malgré
d'inutiles premiers soins à la pharmacie Beulaygue.
Obsèques solennelles à la cathédrale d'Alger.
Fut inhumé au cimetière de Saint-Eugène (5).
La "Caisse des Victimes du Devoir" versa à sa veuve
une pension mensuelle de cent francs.

(1) Son seul prénom (état civil) est Camille.
Seuls les bans de mariage indiquent Pierre (?).
(2) Ont eu une fille, Camillia,
née le 30 mars 1886 à Barbaste (L. & G.).
décédée à Nice le 24 août 1979.
(mariée à Alger avec un comptable,
Henri Célestin Muraine)
.
(3) Futur boulevard Saint-Saëns, puis Mohammed V.
(4) la Municipalité de Mustapha préféra
que ce fût la rue de Panama qui prît son nom
(elle reliait la rue Michelet (n°44) au Bd Saint-Saëns),
plutôt que la rue du Languedoc où Drouillet fut tué.
(délibération du 21 novembre 1898).

La rue Drouillet en 1984. À l'angle
avec la rue Michelet : la pâtisserie Tilburg.
La rue du Languedoc est la première
un peu plus haut à gauche.


(5) dans le mausolée où reposaient déjà les victimes
de l'incendie de la rue Sainte, vers 1880 :
pompiers Rhode, Contault, Levadoux,
et l'artilleur Naudot.




Marcel Duboy
(Nom complet : Vincent Marcel Duboy)
Tarnos (Landes), 19 juin 1908
- † Sétif 19 août 1938, des suites d'un accident.
Fils de Robert Pierre Duboy et Adélaïde Bertrix.
Brièvement Directeur pour Alger
d'AFRIC-FILM

(la Sté. avait depuis 1932 son siège à Paris).
Ancien élève de l'École des Hautes Éudes
Commerciales de Paris (promotion 1938).





Duc-des-Cars
Général, pair de France.

Né Amédée François Régis de Pérusse, 2e duc des Cars.
Chambéry 30 septembre 1790 - † Cannes 19 janvier 1868.
Fils de François Nicolas René de Pérusse des Cars,
issu de l'une des plus anciennes familles
de la noblesse française, suit la carrière militaire.
Participe à l'expédition d'Espagne (1823).
Duc-pair de France le 30 mai 1825.
Lors de la prise d'Alger en juin 1830,
commande la 3e division. Se portant
vers Alger depuis le site du débarquement
à Sidi-Ferruch, se trouve vers Dely-Ibrahim
en présence de considérables forces
de Turcs, Arabes, Kakyles, et d'une artillerie
provisoirement supérieure à la sienne.
Son avancée interrompue doitt faire face,
du 25 au 28 juin, à une résistance acharnée.
C'est la bataille dite "de la Chapelle
et Fontaine" à Dely-Ibrahim.
Le 29 à 3h 30 du matin, toute l'artillerie
française étant là, la colonne d'assaut
peut reprendre sa progression,
"atteindre le sémaphore de la Bouzareah
à 8h 30, et pour la 1ère fois, leurs yeux
contemplaient Alger étendue à leurs pieds".
(1)
Le 5 juilet, Alger était prise.

Le Duc des Cars à Alger

Sur les lieux de la bataille, un buste
à son effigie fut inauguré le 30 juin 1912
(Écho d'Alger du 18 juin et du 1er Juillet 1912).

On lui voyait les décorations qui furent les siennes :
Grand officier de la Légion d'honneur,
Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare. (2)
Le bois alentour prit son nom, et "le bois des Cars"
devint familier aux familles algéroises
qui venaient y piqueniquer les dimanches,
se demandant parfois où étaient les cars en question.
Son nom fut également celui d'une rue du centre,
que célébra Jean Brua,
ainsi que tout le quartier environnant,
avec quelques autres auteurs sur Es'mma,
en un conséquent mémorial (CLIQUER).

!1) D'après la relation qu'en fit l'abbé André Cornud,
reprise sur le site de Francis Rambert (CLIQUER).

(2) Pour le contempler dans son exil, se rendre
à Les Cars, sur la route Richard Coeur de Lion,
entre Lastours et Châlus (Limousin).





Gérald Dupeyrot

Né à Alger le 16 novembre 1946.
Fils de René Dupeyrot et Odette Pons,
frère de Pierre (né le 1er janvier 1949).
À Alger : vont à l'école Clauzel, au lycée Gautier,
habitent 10 Bd Saint-Saëns, puis 15 rue Burdeau.
Sacrements d'usage en l'église
Sainte-Marie Saint-Charles de l'Agha.
La famille quitte Alger en 1962, à l'indépendance
de l'Algérie. Retournera à Alger en 1984 et 2006.
1963-1970 : habite Lyon, ville de théâtres et de ciné-clubs.
Lycée "Saint-Ex", Fac de philo, École des Beaux-Arts.
Passionné d'images, d'Histoire, de cinéma d'animation…
(fidèle du Festival d'Annecy de 1967 à 2006 : spectateur,
organisateur d'évènements, administrateur)
.
"Monte" à Paris l'été 1970, s'y installe.
Débute comme chef de publicité chez Despé S.A.,
P.M.E. dans l'industrieux quartier du Belleville d'alors.
En 1983, co-fondateur de l'agence de pub A.F.H. Conseil.
Aura été presque 20 ans publicitaire (1), en même temps
qu'enseignant et journaliste ("BàT", "Temps X"…).
1989-1991 : directeur du développement
de Ex Machina, alors 1ère société européenne
pour les films en images de synthèse.
À partir de 1991 auteur de séries
en dessins animés pour la télévision :
"Télétoon", "Lupo Alberto", "Belphégor"
et producteur de dessins animés
(dont "Kirikou et la Sorcière").
Cliquez pour agrandir.

Co-fondateur d'entreprises ("AFH Conseil", en 1983 ;
"Les Armateurs", en 1994 ; "Cameo", en 2000).
En 2001, lui et son fils Raphaël créent le site internet
"Es'mma", consacré à sa ville natale d'avant 1962,
"espace de retrouvailles d'amies et amis
qui ne se connaissaient pas"
,
où s'exprimèrent bien des talents.
L'anima plus d'un quart de siècle.
En 2005, a monté une association de
revendication, l'Amicale des familles de résidents
d'Émile Pélicand
, l'EHPAD de Bourg-en-Bresse,
où résidaient sa mère et Sylvia, sa tante et marraine.
Marié en 1973 à Paris 3e avec Marie-Laure Dhenin,
dessinatrice et créatrice de mode. Divorcent en 1982.
Compagnon depuis 1982 de Françoise Philippon,
enseignante, linguiste, trapéziste, "maman supporter",
parents de Raphaël (en 1986) et Antoine (en 1990).
se sont mariés à Bourg-en-Bresse le 25 février 2006.
Ne cessa d'être émerveillé par ses trois saltimbanques.
Tom (2013) et Iris (2018), enfants de Raphaël
et Coline
, firent de lui un grand-père.
Enfin, pensées pour celles et ceux
qui lui rendirent la vie si belle.

(1) créa diverses marques,
dont "Laine polaire", "Télétoon"…

Les mots bleus indiquent des liens.

Dessin de tête : le G.D.L.L.D.B.
(Génie De La Lampe De Bureau)
par Jean "Jibé" Brua, durant 15 ans
auteur et chroniqueur graphique d'Es'mma.
Logo CAMEO en mouvement : Raphaël Dupeyrot.





Sidi Mohamed Ech-Chérif
Saint homme, marabout,
et plaque de rue.


Cliquer pour agrandir.

Saint homme musulman du XVIe siècle,
objet d'une grande vénération
des femmes musulmanes,
celles désirant devenir mères
venant lui adresser leurs voeux.
Fut inhumé en 1541
(année de l'expédition de Charles Quint)
dans un marabout de la Casbah
situé au futur "Carrefour Fromentin".
Une zaouïa (1) lui avait été annexée.
À l'entrée du marabout
se trouve une fontaine
qu'en 1907 le Comité du Vieil Alger
avait fait décorer d'un auvent, et de
mosaïques, créations du céramiste
Charles Germain Langlois
(voir à ce nom).
Le nom de "rue Sidi Mohamed Chérif"
(sans le "Ech") fut donné à la rue
où se trouve son marabout (2)
(du 24 rue Kleber au 21 rue Anibal),
en remplacement de son nom
précédent, qui était "rue El Kinaï". (3)

(1) Édifice religieux et scolaire
pouvant héberger étudiants et voyageurs.
(2) Sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par arrêté du préfet du 18 septembre 1924.
(3) La "rue du Telemly" jusqu'en 1924
(26 rue Gambetta - 45 rue Porte-neuve)
devenant la rue El Kinaï.




Michel Alphonse Eck
Photographe d'art, artiste, musicien.

Condé-Smendou (Constantinois) 2 août 1882
- † Alger 18 janvier 1932.

Fils de Ernest Charles Edouard Eck (1846 - )
et Anne Marie Antoinette Mistral (1849 - ).
Avait deux frères et quatre soeurs.
Photographe à Alger, avait son studio
3 rue Littré, à l'angle de la rue Bab-Azoun
(voir ci-dessous sa réclame en 1914).
Cliquer pour agrandir

Dans un premier temps associé à un M. Million.
à partir de 1920 environ, seul figure son nom (1).
"Photographe d'Art, photographe des Théâtres"
selon sa réclame.
était également musicien à Radio-Alger,
et jouait dans l'orchestre de l'Opéra.
Il était trombone solo.
Avait une seconde adresse (domicile ?)
26 chemin Pasteur, tél 21.66. (1)
• Marié le 22 juillet 1905, à Alger,
avec Madeleine Goujon (1883-1908).
auront un fils, Pierre Henri Eck, né en 1906.
• Remarié le 12 oût 1909, à Alger,
avec Joséphine Berenguer (née en 1890),
auront deux filles, Yvonne Joséphine Eck en 1910,
et Antoinette Laure Eck en 1911.
Messe d'obsèques en la Cathédrale,
avec un orchestre et choeur composé
de musiciens de Radio-Alger et de l'Opéra.
Enterrement au cimetière du Bd Bru.

(1) Annuaire Fontana Frères, 1922.
Généalogie établie par Guy Xuereb (Geneanet),
compléments biographiques par Es'mma.




Mohamed El Assimi
Grand muphti hanéfite d'Alger.
Avec ses titres :
Cheikh El Hadj Mohamed El Assimi.

Né en 1888 aux Biban (Kabylie)
- † le 7 septembre 1951
dans un accident de voiture
entre El-Afroun et Mouzaïaville.

Études à Kairouan (Tunisie),
puis à la Zaouïa d'El-Hamel (près de Bou-Saâda).
Premier professeur de la Médersa de Laghouat en 1914,
grand conservateur de la Zaouïa Arahmania.
Nommé en 1926 Imam de la mosquée Bourkissa à Alger
(vers les rues Sidi ben Ali et Bir Djebbah dans la Casbah).
Créateur de la radiodiffusion musulmane à Radio-Algérie,
y prononçait souvent des conférences appréciées.
Président de l'Amicale des agents de culte musulman
d'Algérie, membre du conseil d'administration
de l'Association cultuelle musulmane
de la ville d'Alger et du département d'Alger.
Obsèques et inhumation le 10 septembre à 14h30
au mausolée de la mosquée Sidi-Abderrhamane,
suivies par des milliers d'Algérois,
dont de très nombreuses personnalités
politiques, militaires et de l'administration,
et des représentants de tous les cultes.
Habitait à Alger, cité Pérez au Climat de France.
Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire
de nombreuses autres décorations.
Son fils unique, Nacer Eddine, était rédacteur
à la mairie d'Alger, collaborateur
de l'Écho d'Alger et de Radio-Algérie.




Ali El Hab (1)
fournisseur de papier
pour "sfindj".

Début des années 40,
la presse apprend aux Algérois les aventures
de "Ali El Hab et les 16 marchands de beignets",
où Fernandel ne tenait pas encore le rôle-titre.
Employé un temps chez l'éditeur Baconnier,
il profita de sa connaissance des lieux
pour "sortir" des quantités de rames de papier,
qu'il revendait à des marchands de beignets.
Le juge a dû interroger 16 d'entre eux !

Cliquer pour lire l'article


En 2006 sur Es'mma, Jibé avait évoqué
cette disparité des papiers
emballant les sfindjs
en plusieurs classes :

Cliquer pour agrandir

On n'a pas encore retrouvé
à quelle peine fut condamné Ali.
Fut-il acquitté pour avoir permis
à la presse un si bon papier ?

(1) Également dans les journaux appelé Relbah Ali.




Vincent Esclapez

Relizane 12 mars 1882 - † 1959.
Père des confitures Escla
de nos enfances.

Oranges ? Abricots ? Patates douces ?
Chacun de nous eut sa préférée,
toutes étaient soua-soua.
Pas Algérois, mais présent
dans toutes nos épiceries
et sur toutes nos tables.

"Magicien de nos enfances".
Fils de Vincent Esclapez (1858-1908),
propriétaire terrien à Relizane,
et de Pauline Badaroux (1860-1929)
Avec son frère René et dans une moindre
mesure leur frère Privat (à droite)
créent la société ESCLA,
et lui donnent l'essor considérable qui a été le sien.

S'il recoururent à la "réclame", de façon astucieuse
quoique mesurée (tombolas des années 30,
buvards d'écolier comme ceux ci-dessouss…),
Cliquer pour agrandir

ce fut surtout la qualité de leurs confitures,
vendues dans la moindre épicerie d'Algérie,
qui assura la notoriété de la marque. (1)
Possédaient de grandes plantations
dans l'immense plaine de la Mina inférieure.
Leurs trois usines de Relizane, à l'intersection
des axes Oran-Alger et Mostaganem-Tiaret :
• confitures, fruits secs et confits ;
• moulin à huile et poivres rouges ;
• conserves d'olives vertes et noires.

Officier du mérite agricole le 14 juillet 1927.
Passionné d'hippisme, reconstitue en mai 1947
la société des courses de Relizane qu'il préside.
Avait aussi deux soeurs, Suzanne et Marie-Thérèse.
A épousé Charlotte Albouy (1899-1984),
fille du maire de Relizane.
Ont eu quatre enfants : Vincent,
Raymonde, Paulin et Fernand.
Pour lire
l'important article paru en 1921
dans l'Afrique du Nord Illustrée,
se rendre sur le site Alger-roi de Bernard Venis
en cliquant ICI.


(1) L'agent général d'Escla à Alger était
M. Louis Vidal, 19 rue Borély-la-Sapie
(près du cinéma Majestic, en face du square Nelson).




Gaston Espérandieu

"La clinique vétérinaire
du Bon Dr Espérandieu"

n° 29 rue Denfert-Rochereau
(tél. 685.59 en 1954) (1).

Né Calixte Charles Gaston Espérandieu,
à Tunis le 13 octobre 1885 -
† Cannes 19 février 1973.

Fils de Mathilde Roche
et Jean Louis Gratien, ingénieur civil
(mariés à Alès le 14 août 1868).
D'abord docteur vétérinaire
à Châteaudun-du-Rhumel,
puis à partir de juillet 1924 à Alger,
travaille à l'hôpital pour chiens
de A. Lheritier, 22 rue de Suez (tél. 2.55)
où il est "chef de clinique".
Enfin, vers 1930, rue Denfert-Rochereau.

Particulièrement soucieux du bien-être animal,
prône "l'importance sociale de l'éducation
de la bonté en faveur des animaux, critère
de sensibilité et de civilisation."
(14 avril 1933)
Quelques jalons d'une carrière dévolue
au bien-être animal… (CLIQUER ICI)


• Tint régulièrement sa rubrique dans la revue
"Chasses et pêches Nord-Africaines" (2).
• Dans les années 50, écrivit plusieurs ouvrages savants
sur les représentations d'animaux dans les
peintures rupestres du sud-algérien et du Sahara.

Pratiquant l'aviron, fréquentait le Rowing Club.
Habitait 134 bis rue Michelet (tél. 693.51)
selon "Adresses du Tout Alger", 1953.
Auparavant, avait habité chemin Laperlier
(Écho d'Alger, juin 1935).
Marié à Sétif, le 29 mars 1913
à Raymonde Louise Françoise Roca.
Eurent une première fille, décédée à 9 ans,
puis Madeleine, née à Sétif le 20 février 1914,
qui épousa le 28 avril 1937 M. Jean Couderc
en l'église du Sacré-Coeur à Alger.
Frère du Dr. Louis Espérandieu,
médecin à Souk-Ahras,
décédé à La Calle le 2 septembre 1949.

Essai de reconstitution biographique
à partir des quotidiens algérois, et de l'apport
d'un généalogiste aussi discret qu'efficace.


(1) elle avait disparu dans l'annuaire P.T.T. de 1961.
(2) revue dirigée par M. Perlureau,
et dont le siège était 2 rue Burdeau.



Andrée Esposito

Née à Alger le 7 février 1934.
Fille d'un garagiste d'Hussein-Dey.
élève du Conservatoire municipal d'Alger,
dans la classe de chant de Mme Fouilhé,
à 14 ans chantait "l'air des bijoux" de Faust.
1er Prix du Conservatoire en 1951, à 18 ans.
Prix de l'Aletti 1952 d'interprétation musicale.
Il consistait en une somme de 100.000 francs.
Poursuivit ainsi ses études
au conservatoire de Paris
avec Charles Panzéra et Louis Noguéra,
et y remporte le prix Osiris.
Connut une très belle carrière
dont on peut suivre le parcours ICI sur Wikipedia.
Mariée à Julien Haas (baryton),
tous deux ont enseigné au conservatoire
à rayonnement régional de Marseille.
Julien Haas est décédé en mars 2008.
Aussi sur elle, le site Alger-roi de Bernard Venis.




Marc Eychenne
violoniste, compositeur.

Né à Alger en 1933.
À l'âge de douze ans compose
un Andante expressivo pour violon et piano.
Études musicales au Conservatoire : solfège, violon
et musique de chambre, couronnées en 1954
par le grand prix d'honneur de violon de la ville d'Alger.
Se produit en récital avec piano et en concert,
puis devient en 1963 soliste de musique de chambre
à l'O.R.T.F., participant à de nombreuses émissions
radiophoniques, en France et à l'étranger.

Son goût pour l'écriture prit peu à peu le pas
sur le jeu violonistique, et il composa
de très nombreuses oeuvres
tant pour la musique de chambre,
que dans le domaine symphonique.
On trouvera ICI les titres de ses compositions.
Ses oeuvres de musique vocale comptent des Mélodies,
un Bestiaire, une Messe et son Requiem (en 1989).
Est également l'auteur de plusieurs pages de musique
pour les enfants, dont la Légende du papillon ;
le Grenier ; Un bestiaire ; et "le Temps d'une révolution".




Huguette Eymar
Comédienne à Radio-Alger.

Née Huguette Lucie Geneviève Gabrielle Eymar
à Châlons-en-Champagne 13 février 1922 -
† Reims, 4 mai 2018.

Fille de Charles Eymar et Lucie Julie Ferrat.
Mariée à Alger avec Georges Belaich
(Blida 2 mars 1919 - † Châlons 21 décembre 2001).
Eurent deux jumeaux, Gérard et Yves,
nés à Alger vers le 15 novembre 1948.




Françoise Fabian

Née Michèle Cortès, à Alger le 10 mai 1933.
("Cortés de Leon y Fabianera" ayant été
- selon elle - une invention de journalistes).
Selon Wikipedia, fille de Marcel Cortès (instituteur)
de Perpignan, et de Henriette Sautes (de Maureillas).
Selon certains (P.G.), petite-fille de douanier,
habitant à la C.D.D. (caserne des douanes),
19 rue Berthezène à Alger.
Formation artistique au Conservatoire de musique
d'Alger, y apprend le piano et l'harmonie.
Arrive à Paris après son baccalauréat, vers 1950.
Entame sa carrière d'actrice en 1954,
prendra son essor au début des années 70,
dans la foulée de son succès dans
Ma nuit chez Maud (1969)
qui lui ouvre les portes d'une grande variété
de rôles au cinéma, à la télévision et au théâtre,
S'y est produite encore en 2022 (à 89 ans donc),
avec la pièce "Amours" au théâtre Hébertot.
Nous, petits algérois, fîmes sa connaissance
en janvier 1957 avec le film "Michel Strogoff"
passé à l'Empire, au Majestic, au Régent et au Mondial.

Elle avait 23 ans et tenait le rôle de la lascive Natko,
(sa photo en couleurs ci-dessus)
suivante orientale et potelée du méchant Feofar Khan
Çuilà qui fait brûler les yeux à Michel Strogoff
attaché le povre au poteau de torture !
Depuis a persévéré dans les seconds rôles,
au point de remporter deux Césars (et un Molière)
de "meilleure actrice de second rôle".


Cliquer pour agrandir
Un second rôle inattendu pour Françoise :
celui d'Alexina, mère du commissaire Laurence
dans le 3e épisode de la saison 2 (2013)
de "Petits meurtres d'Agathie Christie".
Elle y porte un couvre-chef exceptionnel :
la chéchia du Zouave ornée des plumes du Bersaglier !




Marceau Louis Fabre
Né à Alger le 20 février 1898.
Pâtissier-confiseur-traiteur
à "La Coupe d'Argent",
18-21 rue Colonna-d'Ornano,
tél. 61 92 03 (Alger Guide 1962)
Fils de Jean-Louis et Eugénie Gerbaud
mariés à Alger en 1917
(sa mère ne le reconnut - chose peu
banale - qu'en 1919, à sa majorité).
A épousé Aïda Serrat
(née le 1910 à Mogador).
Eurent 6 enfants.





Henri François Clément Edouard Farges.

Né à Marseille, 1er juillet 1894.
Le 28 décembre 1920,
a épousé à Toulon
Simone Rosalie Jeanne Caminat
(voir à Simone Farges)
À Alger, où le couple avait pris pied,
Henri a racheté le 17 février 1922
ISELY FLEURS au 29 de la rue Bab-Azoun.
L'ont tenu pendant quelques années,
tandis que lui se consacrait entièrement
à sa passion, les sports nautiques.
À partir de 1936, devient président
de la société d'aviron d'AFN.
Conseiller municipal de Fort-de-l'Eau,
s'est présenté en septembre 1945
sous l'étiquette "Combat" (U.D.R.S.)
aux élections du Conseil Général d'Alger
dans la 6e circonscription de Saint-Eugène
et a été battu par Raymond Laquière.




Simone Farges
Fleuriste
bien connue à Alger-Centre,
dans les années 40 et 50.
Née Simone Rosalie Jeanne Caminat
à Cuers (83) le 25 septembre 1899.

Fille de Pauline Césarine Pongibore
et Charles Alexandre Joseph, cocher de son état.
A épousé à Toulon, le 28 décembre 1920,
un représentant de commerce natif de Marseille
Henri François Clément Edouard Farges.
(voir à son nom)
À Alger, où ils venaient de débarquer,
Henri a racheté le 17 février 1922
ISELY FLEURS au 29 de la rue Bab-Azoun,
vendu par Alice Mockly (voir à ce nom),
qui allait ouvrir une autre boutique de fleurs
à son nom, rue Maréchal Bosquet.
Tinrent la boutique de la rue Bab-Azoun
tandis qu'Henri s'adonnait
à ses activités sportives et politiques.
Il semble que ce soit en 1936 qu'elle ait ouvert
à la même enseigne d'ISELY FLEURS,
la boutique des "voûtes des Facultés",
située au n°2 rue Michelet,
à deux pas de l'Otomatic.
(pour commander un bouquet : 63.96.26).
En 1954 et 1961, Simone habitait (seule)
139 bis Bd du Telemly (tél. 64.57.30.),
selon les annuaires des Postes.

Qui nous parlera d'elle ?




Général Jean-Joseph Farre
.

Valence 5 mai 1816 - † Paris 24 mars 1887.
école polytechnique en 1835, puis choisit
l'école d'application de Metz
Capitaine en 1843, sert en Algérie (1853-1859).
Pendant cinq ans commandant du génie
des forces d'occupation des états pontificaux,
y gagne le grade de colonel (1868).
Durant la guerre de 1870, fait preuve de qualités
d'organisation, d'opiniâtreté et d'impétuosité.
Après la guerre, appelé au commandement
du génie en Algérie où il répara les dégâts
occasionnés par la révolte des Kabyles.
Général de division en 1875 et nommé
membre du comité des fortifications,
fut chargé de l'inspection des côtes.
Mena une carrière politique dont on trouvera
ICI (cliquer) les détails sur Wikipedia..
On notera qu'il prit certaines mesures contestées,
comme la suppression des tambours, ce qui souleva
des protestations dans les cercles militaires,
et plus encore parmi la population civile.

Le général Farre à Alger

La rue Général Farre à Belcourt
longeait l'arsenal, du 94 rue Sadi-Carnot
pour aboutir rue Alphonse Raffi.
Auparavant, c'est la majestueuse descente
vers la mer ci-dessous, rebaptisée Guillemin
(à Bab-el-Oued), qui avait porté son nom.

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Jean Fassina
Pianiste,
concertiste international,
enfant des Deux Moulins.
Cliquer sur sa photo
pour élargir à d'autres enfants
des Deux-Moulins (été 1953).


Né Jean Édouard Levi Fassina
le 9 novembre 1932 à Alger,
† le 15 juillet 2019
lors de vacances au Maroc.

Enfant, habitait le quartier "du Plateau",
juste avant les Deux Moulins, Bd. Pitolet.
Son père, Charles Fassina,
était maroquinier 133 Bd Pitolet
(tél. 57.80.80., annuaire PTT 1961).
Retrouvez ici le boulevard Pitolet
sur le site de J.F. Vinaccio.

Issu d'une lignée de pianistes :
sa grand-mère pianiste et compositrice,
sa mère se produisait en concert
et fut son premier professeur (1).
Formé très jeune au Conservatoire national
supérieur de musique et de danse de Paris.
obtient une bourse qui lui permet
de partir étudier en Pologne.
Après une courte, brillante et intense carrière
de concertiste international de 1961 à 1975,
se consacre à ce qu'il considérait être
sa véritable vocation : l'enseignement du piano.
Après quarante ans d'enseignement, publia un livre
"Lettre à un jeune pianiste" chez Fayard,
dans lequel il fait part de son expérience.

Le voilà en pleine jeunesse (au milieu du cliché)
sur nos rochers marins. Nous sommes l'été 1953.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Tapez "Jean Fassina" sur Google et vous aurez
une publication abondante,
en particulier en cliquant ICI sur Wikipedia.

(1) "La belle villa de ses parents faisait face
à l'appartement de mes grands-parents maternels
nous avons largement profité de ses exercices quotidiens
sur le piano à queue familial à longueur de semaine.
Des flots de musique classique enchantaient
le quartier, au grand ravissement
des voisins immédiats."
(Marc Stagliano)

C'est à Marc Stagliano que nous devons le présent Myosotis.




Brahim Fatah
Premier instituteur musulman.

Tixerain (commune de Birmandreis) 1850
- † La Redoute, Alger, 28 avril 1928.

Fils de Fatah ben Mbarek
et Khadoudja ben Moustapha.

Scolarisé à Alger dès l'âge de 6 ans.
Puis études à l'école franco-arabe de Blida
avant d'intégrer le Collège Impérial d'Alger
créé en 1857 par Napoléon III.
L'un des trois élèves algériens
de la première promotion de l'ENI d'Alger
(École Normale d'Instituteurs,
promotion 1866/1869).
Nommé instituteur adjoint à Miliana
à la rentrée 1869.
Service militaire dans l'artillerie.
Après diférentes affectations,
nommé en 1877 à l'école
arabe-française 34 rue Porte Neuve.
En 1882, M.DEPEILLE, dr. de l'école,
prend sa retraite et demande
que Brahim Fatah lui succède
En 1888, chargé de créer et diriger
une nouvelle école "d'indigènes",
rampe Valée, la dirigera jusqu'à
la fin de sa longue carrière, en 1923.
Était aussi musicien. En 1885, ses élèves
remportent le 1er prix au Concours
de chant entre les écoles d'Alger.
Fut l'auteur de plusieurs manuels.
À ses obsèques, au cimetière d'El-Kettar,
de nombreuses personnalités
dont le Gouverneur Général Bordes,
vinrent témoigner de leur estime.
Avait épousé en 1886 Aline Nielly
(1867-1947), fille de Auguste Nielly
et Henriette Barbe Ruche)
.
Habitaient villa des Chênes,
chemin des Crêtes, La Redoute.
Était Président d'honneur
du Groupe sportif de La Redoute,
dont était menbre leur fils Aimé.
Eurent 6 enfants (1), dont trois
qu'ils eurent la douleur de perdre assez tôt :
Rose (1889-1908), Évelyne-Mina, institutrice,
épouse Degand, et Gisèle, ces deux
dernières disparues la même année 1922,
respectivement à 24 et 20 ans.

Lors de la période française,
son nom fut donné
à l'ancienne rue de la Girafe
(entre 30 rue Randon et 25 rue Kléber),
elle porte toujours son nom au XXIe siècle.
L'école Carrière du Bd. de Verdun
a été rebaptisée à son nom.
Ces éléments de sa biographie
proviennent de sa petite-fille,
Christiane Buret-Cohen,
(fille de Aline Fatah 1896-1942),
qui les a fournis au site de l'ENI,
des quotidiens algérois sur Gallica,
et de Geneanet.
On retrouvera sa carrière retracée
et de précieuses photos en cliquant ICI.

(1) 9 ou 6, selon les sources.




"La belle Fathma"
Fleuron du pavillon algérien
à l'Exposition universelle de 1889.
Cliquer pour agrandir.

Rachel Eny (ou par erreur ben Eny ou bent Eny)
née au Climat de France (Alger) le 29 janvier 1868,
† Hôtel-Dieu, Paris, 5 septembre 1913.

Petite-fille de David Eny, diamantaire algérois
établi rue Juba (périodes turque puis française),
fille de Yusef Eny et de Messaouda (1) Hakoun.
Son père, moins entreprenant ou scrupuleux
que ses deux frères (voir en note 2),
colosse doté d'un vague talent de violoniste,
vient en France exhiber comme danseuse
sa fille Rachel encore fillette vers 1874. (3)
Au vu du succès rencontré,
organise des tournées en Europe.
La fait participer à l'expo de Paris de 1878,
et se produire dans les spectacles
d'une "Troupe du concert tunisien",
(dont une tournée en Grande-Bretagne
au Royal Aquarium en octobre 1887).
La "troupe" se produit à la Foire de Neuily,
au Jardin de Paris en 1886, la consécration
vient avec sa prestation au pavillon de l'Algérie
à l'exposition universelle de 1889 à Paris.
Remarquée pour sa personnalité, sa grâce,
sa "beauté placide", et ses réparties.
Les journalistes reprirent son surnom
déjà consacré de "la Belle Fathma",
lui assurant une notoriété mondiale.
(cliquer ICI, puis re-cliquer pour agrandir,
et lire l'article du "Menestrel" de juin 1890)

Lors de leur visite à l'Expo,
plusieurs peintres célèbres, dont Seurat,
la remarquèrent, et Toulouse Lautrec
fit d'elle ce croquis (cliquer pour l'agrandir).

Séjourna en France dans les années 90,
se produisant dans divers café-concerts,
dont les Folies-Bergère de Paris en 1892.
Aurait même été reçue par Félix Faure,
Président de la République, fin connaisseur
en personnalités féminines d'exception.
Eut à Alger, quand elle y séjournait,
une véritable "cour d'amour".
Ne retomba pas dans l'anonymat, sachant
faire habilement fructifier sa notoriété.
Posa pour divers photographes algérois,
fut l'un des modèles préférés de Geiser.
Son domicile, "maison mauresque
du quartier de l'ancienne préfecture"
(la maison familiale de la rue Juba ?),
devint une station obligée
sur l'itinéraire des touristes
et hiverneurs friands d'exotisme.
Émoustillés de se frotter au prestige
de leur hôtesse, ils avaient le privilège
de prendre le thé en sa compagnie,
avec musiciens et danseuses "typiques".
Cliquer pour agrandir.
 
Décéda à 45 ans le 5 septembre 1913
à l'hôpital de Hôtel-Dieu à Paris (4), suite,
semble-t-il, à une intervention chirurgicale.
Inhumée au cimetière du Montparnasse (5).
Avait épousé un Michel Lemitchoff,
en était veuve lors de son décès.
Avait un frère, David Eny,
pianiste, né en 1861.
Eut un fils, Benjamin Joseph César,
né le 9 juin 1898 à Paris. (6)


(1) parfois francisé en Fortunée, traduction littérale de Messaouda.
(2) Ses deux oncles, Samuel et Baby, à la retraite de leur père, créèrent rue de la Marine une bijouterie rivalisant avec celles de la rue Bab-Azoun, où d'aileurs ils ne tardèrent pas à s'installer et prospérèrent de 1840 à 1857.
(3) Souvenirs sur la famille Eny dans le Figaro en 1886 (entre les deux expos universelles donc), par le Dr Kestenholz, leur ancien voisin de la rue Juba. Personnage pas très bienveillant, pudibond, sermonneur, mais semblant un authentique témoin. Cliquer ICI pour lire cet article.
(4) Et non à Alger, comme mentionné dans l'article de Mauritania. Avait pour dernière adresse 19 rue du Vertbois, Paris 3e.
(5) ses restes mortels seront transférés à l'ossuaire du cimetière de l'Est.
(6) à cette occasion, donna comme adresse 10 rue de Galilée 10e, adresse de son frère David Eny, 37 ans, qui apparait comme témoin sur l'acte de naissance de Benjamin.

Sources : les premières données du présent Myosotis furent tirées d'un article paru dans la revue algéroise Mauritania du 1er janvier 1914, et de premières recherches de G. Dupeyrot. Puis l'essentiel de la biographie de Rachel Eny a été reconstituée grâce aux recherches minutieuses et approfondies de Françoise Pigeot en avril 2023.






Fayol

de Saint-Eugène.
Durant la guerre de 14-18, appartint à l'escadrile 207,
qui était aussi celle de Jean Croisé (voir à son nom).
Cliquer sur sa photo pour les voir tous deux sur la même photo,
prise à l'auberge Devernois, avec d'autres de la 207e.
(Photo : remerciement à Gabriel Lambert,
publiée dans "Ceux de 14-18", par Pierre Jarrige).

Tous renseignements sur lui seront bienvenus.




Paul André Ferra

"Paulo" pour tous ceux qui l'aimaient.
Alger, 19 juin 1946
- † Saint-Denis (93), 15 juin 2021,

victime du virus du Covid.
Enfant de la rue Clauzel
et de la place Hoche à Alger.
Élève de l'école Clauzel
primaire puis cours supérieur.
Fils de Georgette et Joseph Ferra,
menuisier-ébéniste, 21 bis rue Clauzel.
Frère de Danielle Ferra, généreuse
"Madelon" des Es'mmaïens parisiens.
Après l'exil de sa famille, et le décès
de son père dès décembre 1962,
doit très tôt se mettre à travailler.
Après plusieurs "petits métiers"
(dont groom dans un hôtel parisien),
intègre comme "coupeur" (de tissus)
une entreprise de textile des Lilas, devient
responsable d'atelier, et y fait toute sa carrière.
Le 2 décembre 1967, épouse Danielle Quibeche.
Eurent un fils, Fabrice, et une fille, Frédérique.
Es'mmaïen fidèle, ami et commensal
plein d'humour, aimable et chaleureux
de toutes nos rencontres es'mmaïennes,
à Paris et même jusqu'à Martigues

Cliquer ICI pour accéder à l'espace
qui lui est consacré sur INMEMORI
où ses parents, ses amis, nous disent
l'homme merveilleux qu'il fut.





Louis Henri Adolphe Fernez
Peintre, célèbre pour avoir dessiné
le timbre postal "la Marianne d'Alger".


Avignon 1er mai 1900 -
† Savigny-sur-Orge 10 novembre 1983

Fils de Gustave Fernez et Jeanne Libes.
À 13 ans, fait l'école des beaux-arts d'Alger.
sous la direction de Louis Ferdinand Antoni.
À partir de 1925 s'installe et travaille à Alger.
1929 : lauréat du Grand Prix Artistique de l'Algérie,
en deviendra membre du jury en 1940 .
En 1941 professeur de peinture
à l'école des beaux-arts d'Alger.

Cliquer pour la série complète
Auteur de "la Marianne d'Alger"
(également appelée "la Marianne de Fernez"),
série de timbres postaux à usage courant
émis en 1944 en Algérie française
puis dans les territoires libérés.
A décoré plusieurs bâtiments
publics en Algérie : à Alger
le Foyer civique, le palais de l'Assemblée,
le lycée Fromentin (Descartes aujourd'hui),
Cité universitaire de Ben Aknoun,
lycées de Kouba et Mostaganem.
Auteur également de bien des affiches.
Cliquer pour agrandir

Attaché à partir de 1947 à la direction
du musée national des beaux-arts d'Alger,
dont il conçoit et dessine le mobilier.
Une quinzaine de ses oeuvres sont conservées
au musée national des Beaux-Arts d'Alger.
A épousé le 26 septembre 1936 à Alger,
Christiane Germaine Marie-Louise Melis
(1910-2010).
Composez l'adresse ci-dessous
pour un dossier en PDF sur lui :
http://alger-roi.fr > pdf > 32_fernez_algerianiste_117




Alice Field
Actrice de théâtre
et de cinéma.

Alger 6 septembre 1903
- † Paris 29 juillet 1969.

de son vrai nom Alice Fille,
Fille de Honoré Fille, le pâtissier (1),
et de Marie Conception Garcia.
(Voir à ces noms)
Avait huit ans quand Mme Eva Mery
de l'Opéra d'Alger, dira d'elle :
"Je n'ai jamais vu une fillette aussi originale".
À quinze ans entre au Conservatoire de Paris.
Joue dans quelques pièces,
tient son premier grand rôle
au théâtre dans "La menace".
Enchaîne ensuite les succès au théâtre.
À partir de 1921, devient un nom attitré
des génériques du cinéma français,
tournant son dernier rôle au cinéma
en 1969 dans "Playtime" de Jacques Tati.
Voir ICI sur Wikipedia sa considérable filmographie.

Ne parut que rarement sur une scène d'Alger.
Lors des grandes fêtes du centenaire,
elle joua dans "Le secret",
aux côtés de Pierre Blanchar.
C'était le mercredi 14 mai 1930.
Ne le jouera qu'une fois, "étant rappelée
à Paris par ses engagements".
Cliquer ICI pour l'article dans l'Écho d'Alger.
25 mai 1942 : débarque de l'hydravion
Marignane-Alger pour interpréter
au Casino Music-hall
du lundi 31 mai au dimanche 7 juin
le rôle titre de la pièce "judiciaire"
"Le Procès de Mary Dugan".
En profite pour interpréter
le 4 juin sur Radio-PTT-Alger
la comédie de Musset "le Chandelier".
Reviendra en mars 1947 pour jouer,
encore au Casino Music-hall,
dans "Au petit bonheur",
puis "Madame et son voleur".

Rien ou presque n'apparaït de ce que fut sa vie privée,
du moins si on limite ses recherches à l'Internet.
Tout juste trouve t-on en vente cette photo de presse
d'elle, accidentée, à une date inconnue
(à moins qu'elle et le gars ne se soient battus ?)
Cliquez pour agrandir.

Dernière nouvelle ! Une Es'mmaïenne vient de trouver !
Il s'agissait d'un accident de voiture, survenu fin octobre 1937.
Cliquer ICI pour les détails dans Paris-Presse.
Mais bon, on en restera là, Alice Field fut si peu de chez nous…

(1) Assez curieusement, une interview d'elle
dans l'Écho d'Alger du 20 juillet 1933
lui attribue pour père "un poète chansonnier".




Honoré Fille
Pâtissier, confiseur, chocolatier

Brignoles 17 février 1868 - † Paris 27 mars 1934.
2 rue Bab-Azzoun, à l'angle avec la rue Palmyre.
"Magicien de nos enfances",
(cliquer ICI pour consulter la page abondamment
documentée sur le site Alger-roi de Bernard Venis)

Fils de Louis Clément Fille, lui même chocolatier,
(mort à Alger le 13 avril 1918).
A épousé à Mustapha le 8 octobre 1902
Marie Conception Garcia
(née à Alger le 17 décembre 1877).
Parents le 6 septembre 1903 d'une fille, Alice,
plus tard actrice sous le nom d'Alice Field
(voir à ce nom).
Avait acquis une solide réputation de pâtissier,
mais aussi d'homme d'affaires :
en 1906 était en possession d'un terrain
à l'emplacement actuel du collège Pasteur.
terrain qu'il céda à la ville.
Avait acquis, grâce à cette cession,
l'hôtel Excelsior, boulevard Laferrière.
En 1922, sa pâtisserie de la rue Bab-Azoun
avait déjà été reprise par H. Gouthière.

Lhôtel Excelsior, rue d'Isly (pas encore Charles Péguy)
et au fond l'immeuble angle Charras-Michelet.





Henri Fiori

Alger 21 février 1881 - † Paris 14 janvier 1963.

Publiciste, humoriste et homme politique,
peut-être le personnage le plus attachant
et exemplaire de l'ex-Algérie française.
Bien au delà de son rôle de défenseur
de l'anisette auquel il est souvent réduit (1),
fut de ceux qui ont le mieux chanté le pataouète,
qu'il nommait "dialecte gavroche algérien". (2)
Pour son caractère sociable, sa truculence, sa bonhomie,
aura personnifié le Français d'Algérie d'origine populaire.
Fils de Orazio Fiori, employé des chemins de fer,
et de Marie Mestre, fille de cordonnier.
Enfance à Belcourt. Quitte l'école avant 12 ans,
pour devenir ouvrier-typographe à l'imprimerie
Victor Heintz, afin de faire vivre sa famille.
Fonctionnaire des Douanes de 1904 à 1908,
fonde son organe mensuel, "Le Douanier Algérien".
Crée dans la foulée un petit journal socialisant,
"Le Réveil d'Alger" (décembre 1908) (3).

À 33 ans, mobilisé comme sous-lieutenant
au 1er régiment de marche de Zouaves.
Capitaine en mai 1915, se distingue
par sa bravoure et sa bonne humeur (4).
Grièvement blessé lors de la bataille de la Somme,
le 25 octobre 1916. Doit être trépané. (5)

Abondamment décoré, auréolé de gloire,
fort de sa grande popularité auprès
du petit peuple européen d'Alger,
se présente aux législatives de novembre 1919.
Député républicain-socialiste d'Alger lors
de quatre mandats (1919 à 1928 et 1932 à 1942).
Vote les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940,
Frappé de ce fait d'inéligibilité à la Libération.
Mais en sera relevé le 29 septembre 1945.
pour être rentré très tôt dans la Résistance,
Ne reprendra pourtant aucune activité politique.
Installé à Paris, meurt en janvier 1963, à 81 ans.
Avait épousé Emma Caridi en avril 1904,
fille d'un restaurateur napolitain du quartier de la Marine.
Eurent trois enfants :
Lys, qui sera Commissaire de police,
et deux jumeaux, Charles, journaliste, et Hermann,
Dir. Adjoint de l'Hôpital Psychiatrique d'Alger.

Sur sa riche vie, voir l'article de Wikipedia, très documenté,
d'où est tiré le présent Myosotis (cliquer ICI).


(1) Se distingua par son action soutenue et victorieuse en faveur du rétablissement de l'anisette obtenu en octobre 1922. Du coup devint une véritable idole sur sa terre natale, était porté en triomphe par la foule à chacun de ses retours sur le port d'Alger. En gardera le surnom de "Fiori l'anisette".

(2) Par son rôle dans l'hebdomadaire humoristique Papa-Louette qu'il dirige entre 1912 et 1914, où à travers "Toni-Pança", personnage picaresque et rabelaisien qu'il s'est créé, mettant en scène toute une série de personnages (Gasparette, Lahouère, Vafangoul…).

(3) Journal ayant l'ambition d'être "le défenseur de toutes les causes présentant un caractère d'oppression", et "l'appui des petits, des faibles, des prolétaires qui bien souvent souffrent obscurément."

(4) Collabore au journal du front La Chéchia, et écrit des pièces de théâtre aux armées à forte tonalité patriotique qui connaissent un grand succès.

(5) Lors de sa convalescence écrit plusieurs pièces comiques, satires des moeurs algéroises. Jouées à Alger dans les dernières années de la guerre, elles font toutes un triomphe.






Marcelle Foyot

Alger 28 avril 1907
- † Capbreton (Landes) 21 avril 1994.

Employée de la pâtisserie SAM,
salon de thé au n° 37 rue d'Isly,
inauguré début 1935,
(Voir 11èmes Kémias d'Es'mma, cliquer ICI)
détruit dans une explosion accidentelle
le 17 septembre 1937 à 17 heures.
Fut blessée dans l'explosion,
et soignée dans une pharmacie proche.
Jugée pour homicide et blessures
par imprudence, sera condamnée,
ainsi que M. Abdelkader Amir, garçon d'office,
et les propriétaires de Sam, les frères Zagha,
à une amende avec sursis, et à des indemnités
considérables à verser à 29 parties civiles
par un jugement du 9 juin 1938.
Ne fit pas appel.

S'est mariée 3 fois :
• le 20 décembre 1924 avec un ajusteur,
sans doute cousin, du nom de Jean-Paul Foyot ;
• le 13 juin 1933 avec un chauffeur, Michel Soler ;
• le 10 mars 1938 à Hussein-Dey avec un Parisien,
Fernand Charles Pheter dont elle a eu un fils,
René Charles, le 21 septembre 1943
qui est décédé à Bayonne le 13 mars 2001.

Son portrait ci-dessus est tiré d'une réclame
pour la pâtisserie SAM (cliquer pour agrandir),
et n'est que supposément le sien.




Colette Frapolli

Fort-National 29 janvier 1942,
- † Bagnolet 6 octobre 2001.

Fille du maire de Fort-National
assassiné par le F.L.N. en août 1955 (1).
Sculptrice, dentellière, Grand Prix de Rome,
Meilleur ouvrier de France en 1986.
Mariée à Freddy Henry Tiffou
artiste peintre, professeur en école d'Art.
(Alger 1er avril 1933 - † Bondy 30 septembre 2002)
Eurent deux enfants : Caroline et Stéphane.
(1) Cliquez pour la relation de cet assassinat
sur le site Bab-el-Oued Story
.





Joseph Frizzi
Tailleur.

Alger 8 juin 1916
- † Marseille, 7 janvier 2008 (Allauch).

Tailleur, "Old England tailor", (1)
10 Bd de la République (front de mer).
près du square Bresson.
Fils du tailleur Camille Frizzi.
Époux de Hélène Irène JEAN,
(Maison-Carrée 4 février 1916
- † Marseille 3 novembre 2016)
.

Recherche et réponse de Juba
à l'interrogation de Gator
du 04/10/2022 sur le L.O.
(1) Annuaire PTT 1954, tél. 291.78.




Jean Gachet
Peintre, professeur de dessin.

Quimperlé 12 novembre 1920 - † 2003.
Études classiques à Reims, tout en fréquentant
assidûment l'école des Beaux-Arts.
À la Libération s'installe à Paris,
s'inscrit à l'école des Beaux-Arts,
Pour payer ses études, est peintre en bâtiment
et professeur suppléant de dessin.
Premier Prix de Dessin de la Ville de Paris,
et Prix Sturler couronnent ses efforts.
En 1954, le Prix Abd-el-Tif lui permet
un séjour d'études en Algérie, de 1955 à 1957,
qu'il prolonge d'un an, en 1958, année
où il est professeur de dessin au lycée Gautier (1).
Lors de ce court séjour, expose à Alger
à la librairie Chaix, à la galerie Comte Tinchant
et au Centre culturel amériain rue Michelet.
Retour en France, à Paris, première
exposition à la Galerie Raymond Creuze.
En 1959, est grand Prix de la Critique.
De 1961 à 1964 avec l'école de Paris
et la Galerie Charpentier,
ses toiles parcourent le monde.
Cliquer pour 4 de ses toiles.

La crise du marché de l'Art coïncidant
avec la fermeture du marché américain,
son contrat d'exclusivité avec la Galerie
de Presbourg se trouve rompu.
Sans ressources, épuisé,
retourne à l'enseignement,
occupe le poste de professeur de peinture
à l'école nationale des Beaux-Arts de Lyon.
En 1990, prend sa retraite, sa veine créatrice
peut se manifester à nouveau.
Sa carrière artistique professionnelle,
sur une période d'à peine dix ans,1955 à 1964,
aura été courte mais féconde et décisive.

(1) Le G.D.L.L.D.B., élève de la 6e A2,
l'aura eu cette année-là comme prof de dessin.
CLIQUER ICI, pour ses appréciations sur le bulletin
du second trimestre, année scolaire 1957-1958
de l'élève Dupeyrot Gérald.





Marie-Claire Gaedte-Troussard
† le 24 décembre 1959, à l'âge de 7 ans.

L'une des deux victimes de l'attentat terroriste
à la voiture piégée (avec un obus de 105)
commis par le FLN à la veille du Noël 1959,
à la hauteur du 47 rue d'Isly.
Était accompagnée de sa mère.
L'autre victime étant M. Hocine Bella.
On applaudit bien fort les glorieux "porteurs de feu" !
Cliquer sur son nom pour la UNE de l'Écho d'Alger.





Jean-Pierre "Toto" Garès

Alger 3 septembre 1937
- † Palma-de_Majorque, 10 février 2022.

Chirurgien-dentiste de son métier.
Dans ses jeunes années en Alger,
l'une des personnalités emblématiques
des temps heureux, "locomotive"
ayant marqué la rue Michelet
et l'Alger universitaire et sportif.
Sa maman, née Pozzo di Borgo,
était la pharmacienne
du n° 31 de la rue Michelet.
Son fils "Jim" et Jean Brua
lui ont rendu l'hommage
dont on peut prendre connaissance
en cliquant sur sa MG ci-dessous.

Oh ! Tantian en cliquant dessur à pas l'érafler, d'jis !




Marcel Gauthier

Né le 23 mai 1907 à Brienne-la-Vieille, Aube,
Sous-Brigadier de police.
Fils de Charles Hippolyte Gauthier
et Marie Élisabeth Joséphine Émilie Monjot.
Assassiné à 49 ans le samedi 15 décembre 1956
devant le poste de police de Notre-Dame d'Afrique
mitraillé à 12h 30 par des terroristes F.L.N.
en 203 bleu décapotable.
Déclaré "Mort pour la France".
Avait épousé le 27 janvier 1934 à Alger
Joxcinia Vénus Uranie Valandoff
(1919-2000).
Parents de deux enfants.
Marcel a sa sépulture à Brienne-la-Vieille.




Émile Félix Gautier

Clermond-Ferrand 19 octobre 1894
- † Pontivy (Morbihan) 16 janvier 1940.

géographe et ethnographe.
Normalien, agrégé d'allemand,
explorateur et administrateur à Madagascar,
professeur à l'Université d'Alger à partir de 1899,
Après avoir soutenu sa thèse en 1902,
explore le Sahara dans les régions
de la Saoura, du Touat, du Tidikelt,
du Hoggar et jusqu'au Niger.
Les relations de ses études sahariennes
sont réunies dans un ouvrage fondamental
"Le Sahara algérien", publié en 1928.
Écrira plus de 130 livres et articles
sur Madagascar, l'Afrique du Nord et le Sahara.
(consulter ICI sa bibligraphie sur Wikipedia)
Le lycée de la rue Hoche à Alger
(initialement appelé "petit lycée de Mustapha"),
qui fut celui de nombreux Es'mmaïens (cliquer ICI),
a porté son nom durant les années 40 et 50,
nommé "Victor-Hugo" (du nom du Bd proche) en 1963,
puis "lycée Omar Racim" (du nom du peintre) en 1969.




Gaston Genre

Né le 12 octobre 1904
à Pontarlier (Doubs, Franche-Comté),
- † Toulouse 29 août 1983.

Brigadier des douanes.
D'un premier mariage, père d'une fille,
Jeanine, née en Allemagne en mars 1931.
Rencontre Germaine Pettinato
à la Caserne des Douanes d'Alger,
où elle habitait avec sa mère
(voir à leur nom).
Cliquer pour agrandir

Ils se marient à Alger le 29 avril 1943.
Cliquer sur la photo de Gaston
pour les voir ensemble.

A terminé sa carrière à Luchon,
affecté à la frontière espagnole.
Refirent leur vie et la finirent
dans un petit village de Haute-Garonne.
Tous deux parents de notre Es'mmaïen ami
Pierre Genre,"mémoire" de la Caserne des Douanes.





Germaine Genre

Née Pettinato
à Bône, le 05 décembre 1910
- † Toulouse 22 décembre 2002.

Fille de Jean Pettinato, douanier,
et Marie-Antoinette Vecchionacce/Montaggioni
(voir à ces noms).
En ses jeunes années, fut aide couturière
chez Yvonne Mérou, rue Lacépède à Alger.
Puis épouse Gaston Genre (voir à son nom).
Cliquer sur la photo de Germaine
pour les voir ensemble.


Cliquer pour agrandir
Vécut à la Caserne des Douanes d'Alger
de 1912 à leur départ d'Alger.




Marcel Georgeon

Mattaincourt, 22 mars 1896
- † Pesmes, 27 octobre 1973.

Longtemps Directeur de la librairie
"La Maison des livres",
appelée aussi "Maison Soubiron",
12 rue Dumont d'Urville à Alger.
Cliquer pour agrandir

• A épousé à Jamy le 14 mai 1921
Cécile Rosine Vilcot.
• A épousé à Alger le 9 juin 1936
Madeleine Suzanne François.
Habitaient rue Duc-des-Cars en 1937.

Fêtait ses 70 ans à Alger en 1966.
Cliquer ICI, c'est sur l'écran Myosotis
consacré à Marcelle et Marcel Marciano,
son confrère en librairie.
Vous pourrez aussi le voir avec son personnel.


Merci à celles et ceux qui aideront
à compléter le présent Myosotis.




Michel Gesina
Guitariste, arrangeur compositeur.

Né Dominique Gésina,
à Alger, Bab-el Oued, 19 juillet 1926
- † Nice 27 octobre 2014.

Guitariste de talent.
Membre de l'orchestre Ayela,
musicien à Radio Alger.
"Rapatrié" à Toulouse en 1962.
Réussit à faire sa place
dans le microcosme Parisien,
compose des musiques
pour les artistes du moment,
dont Annie Cordy ("la bonne du curé")
mais aussi des génériques pour la télé :
7/7, Sport Dimanche, Télé Foot…
Marié en 1946 à Gisèle Viel,
fille d'un directeur d'école.
Le 1er juillet 1947 ont eu un fils,
Gérard, également compositeur,
décédé du Covid en 2020.




Alfred Wiliam Gleichauf
Pharmacie Richelieu.

Mustapha (Alger) 27 septembre 1878
- † Alger 23 janvier 1958.

Fils de Charles Ernest Gleichauf,
ingénieur, chef des ateliers à la Cie P.L.M.
(† 29 mars 1915, rue d'Anjou à Alger),
et de Marie-Louise Perrollaz
(Douéra, Algérie, 23 juillet 1880 -
† Saint-Cannat, 13091, 11 février 1964)
.
Études de pharmacie à Alger
(ICI, une anecdote sur la vie animée
de l'étudiant Alfred Gleichauf, CLIQUER !)

Février 1907 : prend la direction de la pharmacie Bonnisol,
4 rue Richelieu à l'Agha (angle avec la rue Warnier).
(tél. 8.36, annuaire 1922). La tient toujours en 1954.

Cliquer pour agrandir. La rue Warnier est à droite.

En 1961 (annuaire P.T.T.), a des successeurs :
MM. Larroux et Aguilar (tél. 63.38.36).
Fut Lieutenant au 19e Corps d'Armée.
Chevalier de la légion d'honneur en octobre 1930.
Marié en juin 1912 à Boufarik
avec Eugénie Valentine (Tantine) Ouistri.

Notre condisciple Rémi Morelli, l'évoque ICI (cliquer).
"J'ai toujours pensé qu'il était sage que la rue Warnier
se terminât par une pharmacie, comme pour
conjurer les risques d'une trop grande glissade".





Jean Glenat
Comédien à Radio-Alger

De son nom complet
Jean Marcel Eugène Laure Glenat.
Pérouges 17 juin 1892
- † Thonon-les-bains 11 mai 1967.

• Premier mariage à Birmandreïs
le 26 janvier 1921 avec Suzanne Wersing.
• Second mariage à Alger le 25 février 1958
avec Eugénie Alphonsine Soriano.
Président du cercle des chansonniers
algériens (1912), 11 bis rue d'Isly.




Paule Arménie Granier
comédienne à Radio-Alger.

Alger, rue St Augustin, 30 octobre 1894
† Carqueiranne, date inconnue.

Avec Reine Marodon et Géo Wallery,
l'un des trois professeurs d'art dramatique
au conservatoire d'Alger (1)
ayant marqué les trente dernières années
de la présence française jusqu'en 1962.
Chacun avait son propre style (2) :
"comédienne dans la troupe de Radio-Alger,
pratique un enseignement tout en douceur,
en finesse, le travail du corps, la mise en scène
lui important moins que la beauté
d'une belle phrase bien dite".

(André Limoges, sur son blog, cliquer ICI
pour davantage de souvenirs sur le consevatoire)

"J'ai ainsi découvert Paule Granier,
dont j'ai encore la photographie dans ma chambre.
Elle a ensuite appelé mon père pour lui dire
que j'avais une présence, un physique, une belle voix,
et qu'elle aimerait me donner des leçons de comédie,
même sans être payée."
(Françoise Fabian)

Mariée avec Pierre Capus
le 26 février 1924 à Alger,
divorcés en 1936.

(1) Le Conservatoire d'Art dramatique d'Alger,
jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962,
était situé dans le bâtiment de l'ancienne
Mairie, 3 Boulevard de la République,
à quelques pas de la place du Gouvernement.
Les locaux étaient aux deux derniers étages
du bâtiment, au 2ème et au 3ème.
Cliquer pour agrandir

Cliquer pour agrandir
(2) Chacun des trois professeurs était tenu à tour de rôle,
une fois tous les trois ans, de monter avec les élèves
une pièce qui était jouée à l'Opéra.
Ici les interprètes de l'Arlésienne en 1958, avec Paule Granier
sous la flêche rouge. Debout à gauche : Reine Marodon.
Source : André Limoges. Voir lien plus haut.




Lydia Anne Marie Greco

Alger 17 avril 1926 - + Alger, 13 avril 1949.
Dactylo pour la Sté CAPANA AFN,
rue Elie de Beaumont
(entre rues Auber et Horace Vernet).
Habitait chez ses parents à La Redoute.
Assassinée sur son lieu de travail.
par son amant Sylvain Dagosto.
(voir à son nom)
Le procès se tint aux Assises d'Alger,
les 23 et 24 novembre 1951.




Vincent Laurent Calcidoine
Grima


dit "Laurent 1er"
Constantine 10 août 1872
- † Alger 30 décembre 1924.

Négociant, Minotier,
Fondateur des "Couscouss Grima"

(oui, avec 2 "s", voir l'affiche ci-dessous)
et des pâtes de la même marque.
L'un des 11 enfants de
Vincent Joseph Charles Grima
(né en 1833 à Malte, cafetier).
Vincent Laurent, naturalisé français
le 16 avril 1894, épouse le 23 octobre 1897
Joséphine Georgine Xuereb.
(Alger 22 février 1876 - † Alger 17 mars 1949)
Auront 9 enfants dont 4 garçons.
À sa mort, trois de ses fils
(le 4e n'a que 10 ans)
créent la S.N.C. : B.E.F. GRIMA
(acte des 14 et 15 mai 1925). Il s'agit de :
- Benoît Vincent Carmelo Grima
(Alger 1901 - † Marseille 1995)
époux de Adèle Émilie Adrienne Jaubert.
- Edgar Jean Laurent Grima
(Alger 1902 - † Marseille 1969)
époux de Catherine Albine Bernabé.
- Frédéric Izard Joseph Grima
(Alger 1904 - † Saint Andiol 1995)
époux de Françoise Achak.
La S.N.C. BEF GRIMA
devient SARL en novembre 1936,
prenant la dénomination
S.E.G. Société des Ets GRIMA.
Benoît sera directeur commercial,
Edgar directeur technique,
Fredéric chargé de la couscousserie
et de la clientèle (?).
Prendront un associé extérieur
à la famille : Henri Schaeller.


Cliquer pour agrandir.




Robert Groborne
peintre, sculpteur, dessinateur,
graveur, photographe.

En 1955-56, quand il était en Première M'
au collège du Champ de Manoeuvres à Alger.
(Cliquer pour voir toute la classe)


Né à Alger, le 29 juin 1939.
Fils de Yvonne Drouet
et René Groborne, enseignant (1),
mariés à Alger en juin 1933.
À la rentrée 1950, entre en 6e
au collège du Champ-de-Manoeuvres.
À 19 ans quitte Alger pour venir en France.
Après quelques années de formation
dans une école professionnelle de dessin,
commence à peindre à la fin des années 60.
"L'oeuvre de Robert Groborne est une entrée
dans le simple, demandant, pour ne pas
le manquer, beaucoup de science.
Artiste discret, solitaire,
à l'affût de nouvelles expériences,
s'affranchit très tôt des catégories reconnues.
Peinture, relief, dessin, gravure, sculpture,
collage, photographie, autant de techniques
qu'il maîtrise et avec lesquelles
il joue avec subtilité."

Des livres pour approcher son oeuvre :
"Passer, sans fin", texte de Claude Molzino (2).
"Journal du Japon (1994-1996)".
Ainsi que des sites :
ICI, ICI, ICI, et ICI.
Épousa Françoise Germaine Desroches,
divorcèrent. Avaient eu un fils, Antoine Groborne.

(1) Admis à l'école normale d'instituteurs
de La Bouzaréa en 1921.
(2) Aura trouvé en Claude Molzino, philosophe,
son critique/passeur de prédilection.
(2) "Les sculptures et les polaroïds japonais
de Robert Groborne relèvent
d'un art de la soustraction,
d'une forme d'ascèse, d’un dialogue
avec les lumières et le vide.
Il y a du shintoïsme chez Robert Groborne".


Sources : diverses,
dont Annie Desroches-Ernouf sur Geneanet.

Myosotis à l'initiative de Jean-Pierre Ségui,
condisciple de Robert Groborne
au collège du Champ-de-Manoeuvres
.




Henri Laurent Ferdinand Gruber
Fonctionnaire de police.

Dely-Ibrahim (banlieue d'Alger) 20 juin 1898
- † Alger, 28 décembre 1959.

"Titi", "Tonton Titi" pour sa famille et ses amis.
N'a pas l'air commode sur les photos,
était en fait d'une bonté extrême.
Fils de Jean-Baptiste Gruber (né en 1863)
et Catherine Koenig (née en 1863).
Était fonctionnaire de police, attaché
au commissariat du 2e arrondissement.
Épouse le 21 février 1925 à Hussein-Dey
Claire Marie Dupeyrot
(07.10.1903 - 16.01.1961)
"Tata Nini",
marraine de Pierre Dupeyrot.


Eurent deux filles :
• Huguette (mariée avec Jean Galtaud)
• Éliane (mariée en 1957 avec Michel Lebègue).
Cliquer ICI pour voir Henri, ainsi que Claire,
au mariage de leur fille éliane le 8 juin 1957
.
Recueillirent René Dupeyrot à la mort de son père
en novembre 1927 et l'élevèrent avec leurs filles.
(Cliquer ICI pour l'histoire de la famille Dupeyrot)
Habitaient alors à Belcourt, 2 Bd Auguste-Comte.
Puis jusqu'à leurs décès 3 cité Bobillot (Alger).
Grand fervent du jeu de boules (à la Longue), jouait
sur le terrain de la cité, était un pointeur redoutable.

Sur leur balcon, avec ses petits enfants,
Chantal et Jean-Claude, la vue sur la baie
était magnifique (regarder à gauche).
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Fut le parrain de Gérald Dupeyrot, à qui a été donné
le prénom d'Henri pour second prénom (1)
Henri Gruber avait deux frères et une soeur :
Jean Auguste Gruber (1893 - ), Joanne Gruber (1901 - )
et Émile Gruber (1903 - ).
Claire et lui ont leur tombe au cimetière de Saint-Eugène.

Cliquer pour agrandir
En août 1946, avec des collègues du commissariat
du 2e arrondissement, après un bon déjeuner.
À sa droite, bras croisés, Jean Ajello, père de Muguette,
égérie des anciens des cités Douïeb et Bobillot.
À sa gauche, en chemise blanche, son ami Cano.

(1) Avait tenu Gérald sur les fonds baptismaux
le 28 décembre 1946 en l'église
Sainte-Marie-Saint-Charles-de-l'Agha.

Avait déjà été le parrain de Jacques d'Acunzo,
fils de sa belle-soeur Blanche, et cousin de Gérald.




Alain Gual

Né à Alger, le 27 novembre 1940.
Acteur amateur,
c'est lui qui pilotait le scooter
dans "Au biseau des baisers"
le film de Guy Gilles tourné à Alger en 1959.


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Gabriel Honoré Gueirouard
Bâtisseur, à l'origine
de Fort-de-l'Eau station balnéaire.

cliquer pour agrandir.

Oran 26 octobre 1852
- † Alger 18 septembre 1911.

Fils de Joseph Grégoire Gueirouard,
maçon, entrepreneur en maçonnerie,
et de Rose Henriette Girard, couturière,
(mariés à Alger le 3 septembre 1863). (1)
Personnage puissant, travailleur, ambitieux,
audacieux, autoritaire, éloquent,
visionnaire, et controversé de son temps.
Simple maçon, il devient entrepreneur,
édifie dans Alger plus de 30 immeubles. (2)
Analphabète, consacre ses nuits à étudier,
obtient d'enseignants en vue comme Émile Alaux
(voir à ce nom) qu'ils soient ses professeurs,
passe son baccalauréat, sa licence en droit,
puis s'inscrit comme avocat au barreau d'Alger.
Devient député et conseiller général de Dellys.

Sur la suggestion de son ami Ernest Mallebay
(voir à ce nom), directeur du journal Le Turco,
entreprend en 1896 de transformer Fort-de-l'Eau,
alors simple petit village de maraîchers mahonnais,
en station balnéaire : construction du Grand Hôtel,
du Casino, du jardin public, du boulevard donnant
sur la mer et d'une soixantaine de villas
"à bon marché" mais de bonne facture. (3)
Son projet ne rencontrant pas le succès escompté,
se retrouve quasi-ruiné. Mais rebondit
en se remettant à construire des maisons.
Vers 1905, sous de nouvelles impulsions,
Fort-de-l'Eau station balnéaire prend son essor.
En sera le maire de 1908 jusqu'à sa mort.
Un monument lui sera dédié, 20 ans plus tard,
inauguré le 24 mai 1931.

Cliquer pour agrandir.

Marié le 18 décembre 1877 à Alger,
avec Marie Elisabeth Brill, couturière,
née le 27 mai 1850 à Birkadem.
Eurent une fille, Andrée, épouse Lerin,
mère de Gabriel et Émile.
Habitèrent 75 rue Rovigo (en 1880),
puis 50 rue de Constantine.

(1) Reconnu et légitimé par le mariage de ses parents
le 03 septembre 1863 à Alger (acte n°213).
(2) dont certains continueront longtemps d'être appelés
"Maison Gueirouard", comme ceux du 25 rue Dumont-dUrville
de l'angle Baudin-rampe Tafourah, de la rue Portalis,
ou du 3 rue Maréchal Soult.
(3 Cliquer ICI pour voir l'une d'elles, parue dans "Le Turco"
de E. Mallebay qui leur faisait une réclame très active.


Biographie établie d'après Ernest Mallebay,
"50 ans de journalisme", pp. 39 à 61, Geneanet, et Gallica.
Non consulté : le "Mémoire Vive" (n°12) qui lui a été consacré.




Auguste Guillemin
Physicien, Maire d'Alger.

Ruffey-lès-Echirey 10 décembre 1842
- † Alger 22 mars 1914.

Fils de Philiberte Saussier
et de Jean Guillemin, sabotier à Echirey.
De 1862 à 1865, élève de l'école normale
supérieure. Débute dans l'enseignement en 1865
comme professeur de physique au lycée de Laval.
Agrégation de sciences physiques en 1869.
Muté au Grand lycée d'Alger en 1872,
enseigne également à l'école de médecine
et de pharmacie, en est le premier titulaire
de la chaire de physique médicale en 1891.
Passionné de musique, son domaine
de prédilection est l'acoustique.
Ses travaux seront récompensés en 1904
par un prix de l'Académie des sciences.
Élu conseiller municipal d'Alger en 1878,
réélu en tête de liste en janvier 1881,
nommé maire le 24 février suivant.
Réélu sans discontinuité jusqu'en 1896,
n'ira pas jusqu'au bout de son dernier mandat,
dépassé par l'ampleur des troubles antijuifs.
Pendant ses dix-sept ans de mandat,
a amélioré l'alimentation en eau d'Alger,
fait élargir rue Bab-Azoun et rue de Chartres,
construire le boulevard Bugeaud,
et des égouts sous les voies principales,
reconstruire le théâtre, mettre en place
un réseau de tramway électrique, etc.
A initié la ré-annexion de la commune
de Mustapha, projet qui aboutirait en 1904.

Cliquer pour agrandir.
Guillemin en Samson terrassant les murailles,
en Une du Turco par Salomon Assus.


A libéré la ville de son corset de murailles,
par la destruction des anciennes fortifications françaises,
ce qui contribua aux deux magnifiques boulevards dont l'un,
après s'être appelé Général Farre, porterait son nom.
Cliquer pour agrandir.

Mort le 22 mars 1914 en son domicile
du n°131 de la rue Michelet,
inhumé au cimetière du boulevard Bru.




Guyard
"Magicien de nos enfances"
L'homme des pèse-personnes automatiques
publics, de couleur rouge, que l'on trouvait
ici et là sur les trottoirs de notre ville,
et qui faisaient notre joie quand,
dans les bras de nos mères (si si !),
nous guettions l'immobilisation du disque
comme un joueur de casino l'arrêt de la roulette.
Et la chute du petit carton, parfois illustré.
Cliquer pour agrandir.

Il représentait la S.A.F.A.A.,
Société Anonyme Française
des Appareils Automatiques
,
dont le siège était à Paris IXe,
et qui distribuait aussi les Taxiphones.
La S.A.F.A.A. à Alger se trouvait 10 rue Thuillier,
(rue reliant le Bd Guillemin à la rue Koechlin)
en 1954 et en 1961 (Tél. 213.65)

Qui nous en dira davantage sur lui ? Ou sur elle ?

Cliquer ICI, pour les retrouvailles du G.D.L.L.D.B.
en 2006 avec le pèse-personnes de son enfance
dans le souterrain des Facultés.





Yvette Gabrielle Suzanne Guyon

Béziers 20 octobre 1920 - † Paris 19e, 5 février 2017.
épouse de Henri Cordreaux (voir à ce nom).




Hadj Omar
"Le Brechtien".
Auteur, metteur en scène,
comédien et chanteur.

Alger 1930 - † Alger 22 juin 1982.
À l'âge de 13 ans, premier contact avec la scène
aux côtés de son père le chanteur "El Missoum".
En 1944, compose ses premières chansons :
"la Casbah" et "le cireur". Intègre la troupe
de Mohamed Touri (voir à son nom)
comme animateur du spectacle musical.
Débuts à radio-Alger dans les années 40.
Son talent et sa détermination lui valent
le soutien de Geneviève Baïlac et André Assus.
En 1948, rejoint "La Joie", troupe de Mustapha Kateb,
rebaptisée "El Masrah El-Djazairi" (le théâtre algérien).
À Paris, en 1952, s'inscrit aux cours
d'art dramatique de Fernand Le Doux.
Élève de Jean Vilar, l'assiste dans des spectacles
de rue, tels "Trèfle fleuri" de Rafael Alberti
et "Dommage qu'elle soit une catin".
Premier Algérien à obtenir un diplôme
de metteur en scène de la Sorbonne.
Rejoint en 1963 la troupe de Jean-Marie Serrau
qui monte le "Cadavre encerclé" de Kateb Yacine.
Rejoint le TNA, la scène va occuper le reste de sa vie,
de 1963 à 1979, entre interprétation et mise en scène,
mettant en pratique les enseignements de Le Doux.
Se lance en 1963 dans le texte brechtien
avec l'adaptation du "Cercle de craie caucasien",
qu'adapta Mahboub Stambouli (1925-2000),
Dernière apparition sur scène dans la pièce
"Stop" (1979), de M'hamed Benguettaf.
Fin de vie marquée par dépression et mutisme.
"Sans feu ni lieu, déambulait de bar en bar
et de tripot en tripot"
(Africiné).
Fauché par une voiture, meurt peu après.
Joua dans les films : "Le Mariage de Moussa",
"La parole est au témoin", "C'est l'heure".

Note : Après l'indépendance, sa chanson
"Des roses blanches pour ma mère",
interprétée à la salle ex-Pierre Bordes,
aurait été à l'origine de la décision
de Ben Bella, présent dans la salle,
de décider qu'il n'y aurait plus
de petits cireurs en Algérie
et qu'ils seraient orientés
vers de "vrais" métiers.




Ben-Hamou Hamid

Footballeur

Alger 15 juin 1928 - † 27 mai 2014.
Chauffeur de profession.
Dans les années 50, demi-gauche
au M.C.A. (Mouloudia Club Algérois).
Y joua les années 40, 50 et 60.
Meilleur homme sur le terrain
lors du match Alger-Belgique "B".
Son activité débordante et fructueuse
est à la base du succès de notre Sélection"

(dans l'Écho d'Alger, 28 décembre 1955,
rubrique "Psst… vedette ! Vos papiers").
Cliquer ICI pour voir cette fiche.
Était très populaire pour sa moralité
et grâce à son abattage sur le terrain.
Après la fin de sa carrière
s'est dirigé vers la formation en prenant
en main les jeunes du Mouloudia
et notamment les juniors en 1968-1969.




Youssef Haffar
Patron boucher, marché de Belcourt.
Cliquer pour agrandir

Décédé accidentellement le 18 août 1942
route moutonnière, à l'âge de 35 ans.
Était le frère de M. Mostefa Haffar,
tous deux tenaient un stand de boucherie
au marché de Belcourt, rue de l'Union,
chère à notre ami Jeanjean.
Youssef Haffar habitait 15 rue de l'Union.
En cliquant ICI, on trouvera la relation
dans l'Écho d'Alger de l'accident qui lui coûta la vie.





Ouardia Hamtouche
comédienne.

Alger 18 février 1930
- † épernay, 2 janvier 1991
(1).
D'une famille kabyle originaire
de Bordj Bou Arreridj.
Vers 1950-55, femme de ménage
à l'hôpital Mustapha à Alger
et chez des particuliers,
tout en suivant ses études
et des cours d'art dramatique.
Sa carrière de comédienne commence
quand elle participe aux émissions
radiophoniques de Radio-Alger,
tout en continuant son travail
de femme de ménage.
Joue dans des comédies, interprétant
divers rôles pour la télévision et le théâtre.
Devient très vite populaire,
sachant conquérir le public algérien
par son apparence simple et naturelle
de "mamma" typiquement algéroise
qui la rendait si proche de la réalité
vécue par chacun.
Grand-mère maternelle du rappeur
et repris de justice Lacrim (Karim Zenoud).

(1) victime d'une crise cardiaque dans un train,
alors qu'elle partait rendre visite à sa fille à Metz.

Article sur la suggestion de Jean-Paul Follacci.




Émile Herbillon
Général.


Châlon-en-Champagne 23 mars 1794
- † Paris 24 avril 1866.

Fils de Nicolas Martin Herbillon
et de Marie Magdelaine Sophie Del.
Emrasse la carrière militaire en 1813.
Capitaine en 1825, colonel en 1846.
Participe sous Bugeaud, Lamoricière
et le duc d'Aumale à la conquête de l'Algérie.
Maréchal de camp en 1846, devient commandant
intérimaire de la "province" en 1848.
Soumet la Kabylie, les Aurès.
"En Algérie depuis dix années, c'est un officier mesuré
et soucieux du maintien des équilibres (en témoigne
son action au poste de Guelma, de 1838 à 1843)"
,
quand en 1849 il prend l'oasis-ksar de Zaatcha,
dont le siège donne lieu de part et d'autre
à un acharnement et à une brutalité extrêmes.
Publie la "Relation du siège de Zaatcha" en 1863.
(en lire ICI une autre relation semble t-il plutôt objective)
Revient en France, devient en 1851 général de division.
En 1855, commande en Crimée et gagne la bataille
de Traktir (16 août) contre les Russes.
Son nom est redevenu d'actualité en 2020
quand la France a remis à l'Algérie les restes mortels
de 24 des insurgés de Zaatcha, envoyés en 1849 à Paris
et oubliés dans les remises du Muséum d'histoire naturelle.
Comme avait été oublié le nom d'Herbillon dans la distribution
de noms d'officiers supérieurs de la conquête
à des plaques de rues de notre cité.

Herbillon à Alger.
C'est indirectement, par l'attribution de noms de ports
aux quais d'Alger, que l'un d'eux devint le quai d'Herbillon
(entre quai de Lorient et quai de Granville).
Herbillon était le nom d'un petit port entre Bône
et Philippeville, auquel avait été donné le nom du général.
Une occase pour lui de bénéficier d'une particule qu'il n'avait pas.

cliquer pour agrandir.




Fritz Heyse
Acteur qui tient l'un des trois rôles
principaux du film "Soleil éteint"
(tourné à Alger en 1958),
le second court métrage de Guy Gilles.
Joue un second rôle dans le 3e
("Au biseau des baisers", 1959).
Devait tenir le rôle principal dans le 4e film de Guy Gilles.
Assassiné par la police lors d'un barrage routier,
pris à tort ou à raison pour un membre de l'OAS.
(cf. Interviews de Marc Sator et Madeleine Serra)..





Simone Marie Hié

Alger 10 septembre 1914 - † 1er janvier 1970.
Née 17 rue Berthezene.
Fille de Achille Victor Alfred, commis aux postes,
et de Marthe Sogler, ophtalmologue,
qui eut son cabinet 43 rue d'Isly,
et habita rue colonel Driant aux 7 Merveilles,
(tél 354.12). Se faisant appeler "S",
scandaleuse pour Alger et l'époque
("fume-cigarette provocateur !", fut-il écrit),
accro à la morphine et à l'héroïne.
fiancée du poète Max-Pol Fouchet.
Albert Camus la lui "fauche",
puis l'épouse le 16 juin 1934 à Alger.
Mineur, il a 20 ans, elle en a 19.
S'installent à la villa Frais Cottage,
au 12 du parc Hydra, à Alger.
L'année suivante, Camus lui consacre
"Le livre de Mélusine",
"Conte pour les enfants trop tristes".
Mélusine, la fée dont le bas du corps
chaque samedi devenait serpent.
Un conte qui n'augurait rien de bon.
En août 1936, Camus et Simone voyagent,
Europe centrale et Italie, puis se séparent.
Divorce prononcé le 24 septembre 1940.
Le 22 octobre 1940 épouse à Alger
le Docteur Léon Cottenceau.
Divorcent le 17 novembre 1954 à Alger.
En mai 1952, sa mère demanda à Camus
une aide pour l'aider à trouver une solution
à l'addiction de sa fille.
Décèdera sans doute usée
par les opiacées qu'elle prenait
médicalement depuis son plus jeune âge
Albert Camus pas, mais il la fournissait
avec la complicité bienveillante du pharmacien
Lucien Benisti, frère de son ami Louis.



Hosseijelik
ou Maruspeleck

selon les sources (1)

Esquimau
selon l'appellation du XXe siècle,
Inuit,
selon le politiquement correct du XXIe siècle.
Originaire du Labrador (2).
† Hôpital de Mustapha, Alger, 8 février 1901.

Faisait partie d'une tribu de 8 familles
arrivées à Alger le 16 janvier au Pac d'Isly,
(emplacement du futur lycée Delacroix).
pour des présentations au public
dans le cadre d'une tournée organisée
par l'explorateur Ralph Graham Tabler.
Succomba à une fièvre Tiphoïde (3),
ainsi que l'établit son autopsie,
pratiquée à Mustapha par le Pr Cochez.
Obsèques le 9 février, suivant le rite anglican,
et inhumation au cimetière de Saint-Eugène. (4)

(1) portrait anonyme tiré de l'opuscule documentaire vendu
aux visiteurs lors de l'expo de janvier 1901 au parc d'Isly à Alger.
(cliquer ICI pour sa couverture, collection G. Dupeyrot).
(2) et non du Pôle Nord, comme on put le lire dans la presse.
(3) et non d'une pneumonie (dito).
(4) sa tombe subsisterait-elle encore en ce cimetière ?




Jean-Édouard Ernest Houël
Professseur de médecine,
gynécologue, obstétricien

Toulouse 12 décembre 1893
- † Marseille 3 décembre 1972.

Fils de Jeanne Joséphine Marie Hélène Ballivet
et de Ernest Félix Alfred Houël, docteur
en médecine, tous deux nés à Toulouse.
Infirmier militaire durant la guerre de 14-18 (1).
Passe son Internat à Alger en 1919,
avec les futurs professeurs Lebon et de Ribet.
Reçu en 1920, Médecin des Hôpitaux,
succède à Mustapha à Edouard Lafont en 1949.
Accoucheur de très nombreux petites et petits
Algéroises et Algérois en la clinique Solal,
avenue Claude Debussy. Son visage fut le premier
que vit Gérald Dupeyrot le 16 novembre 1946 (2).
Mariage le 2 mai 1918 à Alger
avec Agathe Marguerite Palliser
(née le 20 avril 1890).
Habitaient 40 rue Hoche, tél. 677.32
(annuaire PTT 1954).
Parents de Jean Houël, qui sera Professeur
en Chirurgie thoracique, également à Mustapha.

(1) 20e section d'infirmiers militaires (20e SIM),
8e section d'infirmiers militaires (8e SIM),
360e régiment d'infanterie (360e RI),
6e section d'infirmiers militaires (6e SIM).
(2) À Mr Dupeyrot père, passablement ému
comme on s'en doute, qui le félicitait
au sortir de la salle d'accouchement,
il répondit, bougon comme à son ordinaire :
"ben, non, voyons, c'est vous qu'il faut féliciter !".

Sources : Docteur Georges Pélissier ; Geneanet ; fiche ANOM.




Louis Jacomino

Alger 6 mars 1892
- † Marseille (vers 1962).

Français grâce à la naturalisation,
le 9 février 1890, de son père, Louis (Luigi) (1).
qui exerce à Alger la profession de chauffeur.
Avait trois frères : Aniello (né en 1883),
Antoine (né en 1885) et Jean (né en 1889).
Formation de Louis : "boulanger - tenancier".
Passé en conseil de guerre en mars 1919,
pour avoir fait le mur de la caserne d'Orléans,
et ouvert le feu avec une arme prohibée
alors que la force publique venait mettre fin
à sa bordée militaire. Purge six mois de prison.
Dégagé de ses obligations militaires,
voilà qu'il se distingue à nouveau :
ayant ouvert une échoppe, il l'approvisionne
de marchandises volées à un grossiste.
Arrêté pour cela avec toute une bande
en décembre 1924. On le retrouve
propriétaire des "Bas fonds d'Alger",
(Cliquer ICI pour vous y rendre,
et descendez dans la "kémia" !)

le bar pour s'encanailler, rue Duguay-Trouin,
avec le célèbre nain "Coco" comme attraction
et le non-moins fameux accordéoniste Juanico.
Ils sont tous trois réunis sur cette carte postale.
Cliquer pour agrandir

Ses affaires lui permettent en 1931 de racheter
la part de son frère Aniello de la maison familiale,
8 rue des Lotophages, acquise par son père en 1909,
(où habitera sa mère jusqu'à son décès en 1935).
"Les Bas fonds d'Alger" et leur propriétaire
sont déclarés en faillite en mars 1940.
Le quartier de la marine est rasé.
Louis rachète un autre café,
Vers la fin de sa vie, on le retrouve
avec Anna Monteverde,

veuve de Fernand Antoine Bouisson,
un employé de commerce qui à 32 ans
s'est suicidé suite à une maladie,
se jetant du 4e étage de son logement.
Il semble que Louis, appelé "Pépère"
par les petits enfants de Bouisson
ait été adopté par cette famille.
Anna décédera à Nice en 1963
et Louis à Marseille vers 1962.

(1) né le 23 décembre 1854 à Resina (Italie) - † avril 1923),
marié à Resina le 1er mars 1879 à Maria Manzillo.
(2) Mort au champ d'honneur en septembre 1915.





Joseph François Jamoul

Seraing-sur-Meuse (Belgique), 12 juillet 1896
- † Toulouse 3 janvier 1970.

Pianiste, Professeur de piano
au conservatoire des Beaux-Arts d'Alger.
Marié à Alger le 29 janvier 1924 avec
Marie Carmelle Mulet Comes
de Guyotville (1890-1980).
Naturalisé Français le 2 février 1932
Un fils : Jean François, artiste peintre,
né en 1926 à Alger.
Cliquer sur sa photo pour l'agrandir.





René Janon

René Henri Augustin Janon.
Versailles 26 juin 1903
- † La Celle-Saint-Cloud 11 août 1966.

Mère couturière, père "absent au Brésil".
Journaliste et écrivain.
"Un homme qui voit ce qu'il faut, et qui
l'exprime comme il faut"
(A. Zannett).
Fait son service militaire en Algérie, y reste.
Formation d'ingénieur agricole à l'École
d'Agriculture de Maison-Carrée. (1)
1922 : débuts de journaliste comme
secrétaire de la rédaction d'"Alger-étudiant".
Novembre 1930 : nommé rédacteur en chef
de "Nouveautés", magazine littéraire algérien.
Après quelques collaborations diverses, devient
l'une des plus belles plumes de l'Écho d'Alger,
assurant grands reportages, critiques littéraires…
En devient par la suite rédacteur en chef.
Auteur de plusieurs livres, dont en 1936
"Hommes de peine et filles de joie",
magnifiquement illustré par Charles Brouty,

qui illustra plusieurs de ses reportages
dans l'Écho d'Alger, en particulier
celui en Kabylie (décembre 1938).
Auteur prolifique : causeries savantes,

romans sentimentaux, "fantaisies
radiophoniques" pour Radio Alger…
Mobilisé en 1939 dans le sud tunisien,
prend part ensuite à la bataille de France,
est fait prisonnier, s'évade, rejoint Alger.
Grand Prix littéraire de l'Algérie 1940
pour son livre "Les Salopards".
Auteur d'un exceptionnel livre sur une famille
algérienne : "Les Segala de l'oued Nini".
Plus tard, travaille pour "Dernière Heure"
à Alger, et correspondant du Figaro. (1)
Marié deux fois : • le 8 avril 1930
à Alger avec Adrienne Deiglan;
• le 4 juillet 1936 avec Madeleine Rossier
à Boufarik dont elle est native.
Enfants : Michel (11 juillet 1937),
Claire (1941, plus tard Cl. Janon-Rossier,
auteure de "Ces sacrés colons"),
Hélène (juillet 43), Thérèse (août 44).

(1) sous réserves.
(Tentative de reconstitution biographique
d'après les quotidiens algérois sur Gallica).




Pierre Jarry
Pseudonyme de Jean Luc.
Professeur à la Fac d'Alger et journaliste (1).
Adapta "Pouichore le petit poussin",
d'après un conte populaire roumain,
illustré par Charles Brouty,
album chéri de bien
des anciens enfants algérois.

Publié en 1944
(pendant la seconde guerre mondiale),
par Georges Dinesco, office d'éditions
et de publicité, 11 rue de Mulhouse, Alger.
"L'un des correspondants de guerre qui accompagnèrent
les forces nord-africaines de la France combattante." (1)
En tant que correspondanrt de guerre a animé "radio Rome",
bulletin d'information des opérations militaires en Italie.
A aussi été co-scénariste, avec René Lucot
et surtout Christian Jacque pour "La chartreuse de Parme"
(film de 1948 avec Maria Casarès et Gérard Philippe).
Termina sa carrière comme directeur des programmes de RTL.
(1) Source : Jean Brua consulté par Georges Levy sur son blog.





Irène Jaumillot

Alger 16 septembre 1938
- † La Baule 7 octobre 1994.

Cantatrice et Professeur de chant.
Fille de Paul François Jaumilot,
employé maritime CGTM (1893-1967)
et de Anna Maria Valentini
(1902 - ? ), fille de douanier,
mariés le 8 janvier 1921 à Alger.
Après ses premiers prix au conservatoire d'Alger,
est dès 1958 premier prix au conservatoire de Paris,
et, la même année, obtient le premier prix Osiris.
Sa carrière sera alors essentiellement métropolitaine.
Pensionnaire de l'opéra de Paris pendant treize ans.
en aura été la plus jeune Marguerite.
Troisième femme du chef d'orchestre
Pierre Dervaux (1917-1992).
Ont eu une fille : Marie-Pierre, flûtiste renommée.
Cliquer sur sa photo pour son article dans Wikepedia.
Et ICI, pour un article sur le site de Bernard Venis.

Plus triste, ICI, un lien pour se rendre sur sa tombe.




Jean Jonnard

Mustapha (Alger), 3 novembre 1896 -
† Marignane 1er avril 1926.

Membre très actif de nombreux groupements sportifs.
Incorporé le 26 novembre 1914 au 3e Chasseurs d'Afrique,
fait campagne dans le sud-tunisien et en Tripolitaine.
Décoré de la médaille militaire et du Nicham-Iftikar.
Demande à passer dans l'aviation.
Le jour de ses 20 ans, obtient son brevet militaire de pilote.
Se bat sur le front de France, blessé deux fois,
deux citations. La paix revenue, affecté au 6e Dragons,
périodes d'entraînement de pilote de complément (1920-22)
pilote en Colombie (1921), Orly,
Blida (juin 1923, Groupe d'Aviation d'Afrique),
enfin chef du Centre d'entraînement
des pilotes civils de Marignane (B. du Rhône)
où il se tue dans un accident d'avion.




Yvette Joseleviez
Professeur de français.

Née Yvette Anna Cohen à Alger,
2 rue Gueydon, le 11 novembre 1917
- † Nice 1er février 2008.

Fille de Moïse Cohen (né le 25/10/1886 à Oran)
et de Rosine Benfredj (née le 17/11/1891 à Alger).
Professeure à Oran, lycée Lamoricière (1947),
à Alger, Bugeaud (1957) et Gautier (1958).
Épousa à Alger le 10 novembre 1947
Wulf Joseleviez,
médecin militaire, qui par la suite
s'installera au civil 35 rue du Dr. Aboulker.
Toujours très élégante, souriante, maquillée
et parfumée, talons hauts et de corpulence
épanouie, jamais sans son petit cartable,
fut notamment professeur de JUBA,
en cinquième au lycée Gautier.
Pour donner à ses élèves le goût
de la lecture, avait instauré un concours
du meilleur rédacteur en chef, pour celui qui,
sur des romans qu'elle mettait à disposition,
ferait un compte-rendu de lecture écrit,
avec illustrations personnelles que les concourants
exposaient quand ils rendaient oralement
leur épreuve devant leur classe.
Figure sur les photos de classe d'Es'mma.
Cliquer sur sa photo pour un plan plus large.





"Lucien" René Désiré Juanico

Trompettiste
Alger 7 août 1923
- † Juan-Les-Pins 30 septembre 2020.

Fils d'un comptable et néanmoins musicien,
élève de Clément Perrin (voir à ce nom),
a travaillé avec Lucien Attard (voir à ce nom)
Marié à Alger avec Josette Marie Blaser
le 10 août 1946, divorcent en 1959.
Remarié le 14 avril 1961 à Paris
à la chanteuse Paola, de son vrai nom
Paule Ida Yvonne Weber
(Paris 1922 - † Antibes 2010).





Lise Kalifa-Sobra

Elisabeth Kalifa, aussi appelée Lisa.
Date de naissance non connue,
probablement vers 1923.
Son père Aaron Kalifa était
contrôleur des contributions d'Alger (1).
C'est le samedi 8 décembre 1934
à 17 heures qu'en un récital
de piano à l'Opéra, se produit
la jeune interprète prodige de 11 ans,
élève de M. de Laclaverie.
Dans l'Écho d'Alger du 12 décembre,
la critique Lucienne Jean-Darrouy
en fera un compte-rendu élogieux.
(cliquer ICI pour en prendre connaissance)
Sa photo (signée de Louvencourt)
est parue dans l'AFN illustré de Noël 1934.
A obtenu le 1er prix de piano du conservatoire
en première année sous le nom d'Elisabeth Kalifa
et le 1er prix en 1933 en 2ème année
(classes de Gontran-Dessagnes).
Par la suite, a eu un prêt de la ville d'Alger,
sur demande de son père, pour poursuivre
des études au conservatoire en 1938.
Depuis, plus rien sur elle 
Qui nous donnera de ses nouvelles ?

(1) né à Saint-Denis-du-Sig le 11 juin 1888,
marié avec Julie Dahan, commerçante,
le 17 juin 1914. Ont divorcé le 23 mai 1921.
Puis avec Andrée Thérèse Angèle Solira
à Mostaganem le 8 février 1922.
A été démis de ses fonctions
par l'administration de Vichy le 13 juin 1941.




Keltoum
Comédienne, chanteuse, danseuse.

Né Aïcha Adjouri le 4 février 1916 à Blida
- † Alger, 11 novembre 2010.

Après avoir interprété de petits rôles
dans des pièces françaises et allemandes
au début des années 1930,
commence réellement sa carrière
à partir de 1935, lorsqu'elle est distinguée
par Mahieddine Bachtarzi (voir à ce nom)
qui la découvre à Blida, et lui offre sa chance
Crée ensuite de nombreuses pièces,
soit aux côtés de Mahieddine Bachtarzi,
soit avec Rachid Ksentini ou Habib Réda.
À 31 ans, participe en 1947 à l'aventure
de la première saison arabe de l'Opéra d'Alger.
Lui sont alors confiés les rôles féminins principaux,
qu'il s'agisse de comédie ou de tragédie.
La radiodiffusion en langue arabe la compte
parmi ses pensionnaires les plus écoutés.
A sa propre troupe, qui porte son nom,
et effectue des tournées triomphales
à travers toute l'Algérie.
En 1956, arrête ses activités artistiques
les reprend en 1963 au TNA, jusqu'à sa retraite.
Joua dans plus de soixante-dix pièces de théâtre
dans au moins une vingtaine de films,
enregistra cinq disques avant 1962.
Dernière apparition en 1991
dans "El Bouwaboune".
Inhumée au cimetière d'El-Alia.




Rodolphe Khalifa
membre du ciné-club d'Alger.
Tenait une librairie d'occasion.
où se retrouvaient de jeunes Algérois cinéphiles.





Abderrazak Khemissi

Gardien de la paix.
Né le 26 février 1925 à Alger.
Mitraillé à 12h 30 le samedi 15 décembre 1956

devant le poste de police de Notre-Dame d'Afrique
en même temps que le sous-brigadier Marcel Gauthier
par des terroristes F.L.N. en 203 bleu décapotable.
Décède en fin de matinée à l'hôpital Maillot.
Avait 31 ans, père de 4 enfants.
Abderrazak signifie
"le serviteur de celui qui pourvoit".
Déclaré "Mort pour la France".
Puisse la France avoir pourvu à ses orphelins.




Alain Philippe Laborda

Alger 06 janvier 1936 - † 27 janvier 1958.
Élève de l'école Clauzel.
Ses parents habitaient au n°21 bis rue Clauzel.
Mort pour la France, en opération dans les Aurès,
13e R.D.P. (13e régiment de Dragons parachutistes).

Le présent Myosotis est un hommage
à la fois à Alain et à sa maman, très estimée
et dévouée "Dame de service" de l'école Laplace,
l'école des tout-petits que nous fûmes tous.
Sur le Livre d'Or d'Es'mma, Danielle Ferra,
leur voisine, se souvient d'eux… (CLIQUER)

P.S. pour Danielle : Alain devait porter un béret
rouge (en fait "amarante") plutôt que vert.




Laurent Laborde

L'article qui suit a été rédigé par son fils,
notre très es'mmaïen ami
Guy Simon-Laborde.


Né en 1909 dans les Pyrénées
à Lau-Balagnas près d'Argelès-Gazost.
Petites études jusqu'au certificat d'études,
ensuite compagnonnage pour devenir cuisinier.
Lourdes pour commencer, Pau, Biarritz, et ensuite
sur la côte d'azur, Nice, Cannes et Monte-Carle.
Jusqu'à l'âge de 24 ans, où une visite à l'exposition
coloniale lui fait choisir l'Algérie.
Accède à la fonction de Chef
- c'est à dire dirigeant d'une "brigade" -
dans une grande cuisine gastronomique.

Commence à travailler chez Bouvard
(traiteur et rôtisseur de grand renom,
23, rue Bab Azoun, cliquer pour voir sa carte)

Ensuite (peut être pas dans cet ordre) :
Restaurant "les Tamaris" à Aïn-Taya
chez Monsieur Carreras ; Clinique Lavernhe ;
l'Hôtel Aletti ; L'Ours blanc, Bd Victor Hugo ;
Chef chez M. Baroli, restaurants "le Dauphin"
à Suffren et "le Pasteur" à Alger (cliquer
et aller en bas colonne de droite)
;
Chef à l'Oasis (brigade de 10 personnes)
(grand Hôtel-restaurant rue du Laurier).
Ensuite, à son compte :
Gérant du Yacht Club d'Alger ;
Gérant du Club House de la Shell à Hydra,
qu'il tient avec Louise Lemarchand
veuve Simon, ma mère, qui deviendra ensuite
sa seconde femme suite à son veuvage.(1)
Me reconnaîtra comme fils adoptif en 1994.
Depuis 1937- à ma naissance - mes parents et moi
avons habité au 56 bis de la rue Denfert-Rochereau
immeuble faisant le coin avec la rue Saint-Jean.
En 1962 Laurent et Louise rentrent en France,
achètent et tiennent durant 23 ans une Auberge
réputée entre La Rochelle et Rochefort.
Ils prennent leurs retraites et passent
des jours heureux dans leur maison à Rochefort
jusqu'au décès de ma mère en 1993.
En 1995, il me rejoint à La Ciotat, près de sa famille,
et y décède en 2001 à l'âge de 92 ans.

(1) Laurent avait auparavant épousé
Fernande LAURENT
le 12 février 1935 à Alger,
eurent un fils, André Joseph Laborde
mort pour la France en juin 1958.




Maître Maurice L'Admiral
Avocat et homme politique.

Basse-Terre (Guadeloupe) 1er mars 1864
- † El-Biar (Alger) juillet 1955.

Fils d'Ernest Louis L'Admiral
et de Alexandrine Amélie ÉLISABETH.
Lycée Louis Le Grand à Paris. Obtient sa licence
en droit à l'Université de Montpellier.
Rédacteur en chef de La Fraternité,
journal républicain et anticlérical de l'Aude.
En octobre 1886 à 22 ans débarque à Alger,
s'installe dans la Basse Casbah
prête serment au barreau d'Alger.
Avocat "indigénophile", connaît
une précoce notoriété en 1903
avec sa défense des émeutiers
de Margueritte : évite toute peine de mort
et obtient quelque 80 acquittements.
Conseiller municipal d'Alger au titre indigène
de 1908 à 1919. Se représentera.
(ICI, sur sa liste électorale de 1937).
Inspire la première délégation d'élus
à se rendre à Paris revendiquer un accès
élargi des Musulmans aux droits civiques.
En 1913 coopté comme bâtonnier
par ses collègues européens.
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Très grand pénaliste, aura une carrière
exceptionnellement longue : 69 ans de Barreau.
Homme de tempérament, au verbe haut,
d'un humour redouté, excellent pianiste de jazz,
bel homme, épicurien, aimant les femmes,
"affichant une certaine nonchalance dans sa mise",
inspira le crayon de nombreux caricaturistes.
En 1922 avait son cabinet 10 rue Colbert
(entre Bd Carnot et rue de Constantine).
En 1954 habitait toujours Villa Auguste
à Saint-Raphaël (El-Biar, tél 734.17),
adresse symbolisant son ascension sociale.
"Ceux qui l'ont connu le revoient
descendant des hauteurs d'Alger assis
à l'arrière d'une Torpédo blanche décapotable
conduite par un chauffeur à peau claire".




Robert Laffitte
Professeur de géologie appliquée
à la faculté des sciences d'Alger, 1950-1962.
Professeur de géologie au Muséum national
d'Histoire naturelle, Paris, 1963-1980.

Paris, 4 juin 1911 - † Toulouse, 24 avril 2003.
Licence ès-science à la Sorbonne en 1931.
Arrive en Algérie en 1932, d'abord préparateur
au laboratoire géologique du museum.
Puis nommé en 1945 professeur de Géologie
à la Faculté des Sciences d'Alger,
en deviendra le Doyen. Ne la quittera
qu'en 1962, lors de l'Indépendance.
Y prépare sa thèse consacrée
à l'étude géologique de l'Aurès (1939).
Passant la majeure partie de la Seconde
Guerre mondiale en Algérie, se consacre
à des études de géologie appliquée
et notamment à une recherche prospective
des potentialités de l'Algérie en hydrocarbures.
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De 1948 à 1952, joue un rôle majeur
dans la préparation du XIXe Congrès géologique
international qui se tint à Alger en 1952,
et dont il fut le secrétaire général.
Pendant les trente années qu'il passa en Algérie,
ne cessa de la parcourir, de la Méditerranée au Sahara
où il contribua activement à la découverte du pétrole.
Dès 1946, administrateur représentant le Gouvernement
à la Société Nationale de Pétrole (SNREPAL), qui en 1956
découvre les deux gisements majeurs du pays :
Hassi Messaoud (pétrole) et Hassi Rmell (gaz).
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Choisi en 1963 comme professeur de géologie
au Museum National d'Histoire Naturelle de Paris,
y termine sa carrière de chercheur en 1980.
Membre du Cercle algérianniste de Toulouse,
dont il sera vice-président et conférencier apprécié.
Sur Robert Laffitte, on lira
ce texte, sur le site du cercle algérianiste de Lyon
et celui-ci , paru dns la revie "l'algérianiste".

Auteur du livre "C'était l'Algérie"
décrivant ce qui est resté des civilisations
qui se sont succédées dans le pays.
Animé de nombreuses anecdotes saisies
sur le vif, et illustré par Bernard Donville.

On peut lire en cliquant ICI quelques passages
de ce livre, partiellement accessible au lecteur sur Gallica.


(1) Parmi ses élèves : André Rosfelder (voir à ce nom),
Bernard Donville, Jean-Paul Follacci (futur auteur sur Es'mma), etc.




Josette Lagadec
Médecin.

Alger 12 septembre 1920
- † Aiglun 23 septembre 2021.

Petite fille de Eugène Lagadec,
journaliste chroniqueur,
fille de Charles Ernest Lagadec. (1)
Élève à la faculté médecine d'alger,
elle y rencontre son futur époux :
Maurice Amédée Jean Saidman,
fils du trésorier du R.U.A.
Mariage de courte durée :
Maurice tombe au champ d'honneur
devant Strasbourg le 12 avril 1945 à 24 ans.
Josette obtient son diplôme
et exerce jusqu'en 1962 à Alger.
Après des formations complémentaires
dans la médecine sociale en France,
occupe divers postes à Paris et en Province.
Veuve une deuxième fois, de Yves Rio.
Ayant adopté, en plus de ses enfants
ceux du premier mariage de son second mari,
c'est très entourée que le Dr Josette Rio-Lagadec
se retire en 2014 dans un EHPAD
où elle décéde à 101 ans.

(1) négociant en alimentaire jusqu'à son mariage
en 1919 avec Irma Mollica, date à laquelle il développe
"Les Pompes Funèbres Algériennes", 71 rue d'Isly.




Germaine Langlois
Henriette Julie Marie "Germaine" Langlois.

Céramiste
Paris 12e, 12 février 1884
- † Yerres 14 mars 1950.

Fille de Cécile Gabrielle Lauvergnat
et de Charles Germain Langlois,
pharmacien, chimiste, céramiste.
Elle-même céramiste de grand talent,
collaboratrice de son père
installé à Alger (voir à ce nom).
A épousé le 8 septembre 1909,
à Alger, Gaston Oswald Becker de Paris,
employé de banque à Reims.




Pierre Lapeyre
"Monsieur d'Alger".

Fabrezan (Aude) 1892 - † Alger 3 avril 1928.
D'abord second aide de Razeneu, exécuteur
des hautes oeuvres pour l'Algérie,
auquel il succéda en 1906, suite à la révocation
de ce dernier pour une exécution malheureuse.
Connut quelques années de chômage technique
dû à la mansuétude de Présidents de la République
exerçant continûment leur droit de grâce
sans égard pour son manque à gagner. (1)
Les exécutions reprirent en 1909.
Poursuivit sa tâche jusqu'à son décès en 1928.
L'un de ses assistants, Henri Roch, lui succéda.
Habitait à Alger 34 rue des Maugrebins,
à deux pas de la prison Barberousse
(cf. annuaire Fontana de 1922, inscrit comme
"exécuteur des hautes oeuvres", par ce titre
plutôt évocateur d'un musicien de haut niveau,
ne devait pas ainsi trop effaroucher ses voisins).

L'été, se transportait en un cabanon
à Sidi-Ferruch, où il s'adonnait à la pêche.
Servait, parait-il, à ses amis
une excellente bouillabaisse.
Cliquer ICI pour un article sur lui
(Afrique du Nord illustrée du 3 juillet 1909, p.5).


(1) Percevait un traitement de 2.700 francs
payés par le ministère de la justice,
et une indemnité de 2.600 francs allouée
sur le budget du ministère de l'intérieur,
soit un total de 5.300 francs, sur lequel
il devait verser leur quote-part à ses aides,
les frères Roch, descendants de la très
ancienne lignée des bourreaux de Béthune.





M. Lasserre
Responsable de la fabrication
des aéronefs que faisait construire le S.A.L.S.
(Service de l'Aviation Légère et Sportive)
en son atelier de réparations aéronautiques
du 103 de la rue Sadi-Carnot à Alger.
Fit construire en particulier
l' "Aile volante Fauvel, AV-36 Monobloc".
(Fin septembre 1953, cf. dans les kémias 12
d'Es'mma, cliquer sur son nom pour y aller)
.
En décembre 1955, sera inauguré ici un "Minicab",
avion de tourisme léger de 65 CV
(immatriculé F.O.A.T.Q.),
également construit par son atelier
(Écho d'Alger du 21 décembre 1955).

Un Joseph Lasserre ingénieur, dans l'annuaire PTT
de 1954, est domicilié 119 ter rue Michelet.
Était-ce lui ?




Jacques François Le Bot
Peintre, guitariste, secrétaire
aux éditions Hatier, Alger.
Architecte expert.

Le Relecq-Kerhuon (Finistère) 22 mai 1938
- † Viriat (01), 30 juin 2020.

D'une famille bretonne de six frères et soeurs.
Au gré des grands panneaux format cinémascope
le long des routes de la France des années 50
où il peint les réclames de Coca-Cola,
mène tout jeune une existence bohème.
Affecté de problèmes pulmonaires, sur le conseil
de son oncle, aumônier des armées,
gagne l'Algérie, où il est engagé
comme secrétaire par M. René Dupeyrot,
délégué des éditions Hatier pour l'Algérie.
C'était au 13 rue Denfert-Rochereau à Alger,
juste en face du cinéma Le Français.
(cliquer pour vous y rendre)
Apprécié pour sa bonhommie, ses talents
de guitariste et d'harmoniciste, pour les toiles
qu'il peint d'Alger et du grand Sud,
pour sa maîtrise des crêpes bretonnes qu'il sert
à ses invités en son appartement d'El-Biar,
pour ses talents de photographe.
Rentre en France fin juin 64, entame une carrière
de chef de chantier pour trois entreprises de l'Ain,
dont Floriot à Bourg-en-Bresse, devient achitecte.
Est inscrit au tableau des architectes de Lyon.
"Architecte expert" auprès des compagnies d'assurance,
du secrétariat général de l'ONU via ORDINEX, etc.
Fut vice-président nal du syndicat des architecte-experts.
S'installa à Châtillon-sur-Chalaronne dans l'Ain.
Épousa Michelle Paubel le 18 juin 1966.
Parents de Céline et Clément, grand-parents de Marie.


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André Lesage
Comédien à Radio Alger.

De son nom complet
André Paul Georges Lesage.
Alger 29 août 1917, au 21 rue Joinville
† Anthony 19 avril 2007.

Fils de Ponsada Carmele, corsetière
et de Paul Amédée Lesage, préparateur
en pharmacie, né à Lignières .
Remarquable interprète de multiples rôles
dont celui de "Double Tchatche"
dans les aventures policières burlesques
de "Double Tchatche et Siflaous",
deux inspecteurs dont l'un bégayait
et l'autre avait un fort accent pied-noir,
ce dernier étant incarné par Jacques Bedos.
Marié à Alger le 5 mars 1940
avec Henriette Olives
(née à Alger 9 janvier 1920).




Jeanne Lesage
Modiste,
Reine des Reines, décembre 1912.

Née en 1890.
En 1912 dirige, malgré son jeune âge (22 ans),
un salon de modes au n°25 bis de la rue Hoche.
Élue "Reine des Reines", le 22 décembre 1912.
en la salle des mariages de l'Hôtel-de-Ville,
Concours organisé à l'initiative du Comité
des Fêtes du commerce et de l'industrie,
nouvellement présidé par M. Blasselle (1).
M. de Galland, maire, préside au scrutin.
Prennent part au vote les déléguées
des ateliers de couture de la ville.
M. Fille (1) procède au dépouillement
et annonce les résultats :
Jeanne Lesage et les deux autres Reines,
Amélie Mollica (la mieux placée au 1er tour)
et Marguerite Bès, troisième Reine,
(modiste en l'atelier de Jeanne, rue Hoche).
Avait été l'une des demoiselles d'honneur
de Melle Wagner (1), Reine des Reines
lors de la précédente élection de 1911.
Sa photo fit la couverture de la prestigieuse
revue Mauritania de février 1912
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En 1913, les trois Reines participeront
sur leur char aux réjouisances du Carnaval
de février et à celles de la mi-carême en mars.

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(1) Voir à ces noms.




Louis (Louis-Charles) Leschi
Historien, épigraphiste et archéologue,
spécialiste de l'Afrique du Nord antique,
Directeur des Antiquités de l'Algérie.

Bastia (Corse) 2 décembre 1893
- † Alger 7 janvier 1954.

École normale supérieure en 1919,
agrégé d'histoire en 1922. De 1922 à 1924
membre de l'École française de Rome.
En 1932 prend la direction du Service
des Antiquités de l'Afrique du Nord (1),
et devient enseignant à la faculté d'Alger.
En 1932, membre du bureau
de la Société historique algérienne
en devient vice-président en 1944.
En 1942, élu correspondant de l'Académie
des inscriptions et belles-lettres.
Supervisa les fouilles d'Hippone,
suivit celles de Tebessa et de Djemila,
accompagna de près celles du fort de Timgad,
mena les fouilles de Lambèse où il découvrit
le premier camp militaire romain.
Organisateur et initiateur de la pratique
de l'archéologie aérienne en Afrique du Nord (2).
Contribua à la formation de nombreux archéologues
dont Pierre Salama (voir à ce nom).
Décède en 1954 sans avoir pu publier
une synthèse attendue sur la Numidie antique.
Habitait 87 Bd. Saint-Saëns, tél. 696.28. (3)

Davantage sur sa carrière dans Wikipedia,
en cliquant ICI.


(1) En remplacemment d'Eugène Albertini,
nommé au Collège de France.
(2) avec le colonel Jean Baradez
Cliquer ICI pour l'article sur lui dans Persée..
(3) cf. annuaire PTT 1954.




André Lévy
Victime du terrorisme F.L.N.
Cliquer pour agrandir.

Alger 1932 - † 25 juin 1956.
Fils de William Lévy, ancien conseiller municipal.
Assassiné à 24 ans, le dimanche 25 juin 1956
rue Soleillet à Bab-el-Oued
par les terroristes du F.L.N.
Obsèques au temple de la rue de Dijon,
puis inhumation au cimetière de Saint-Eugène.
Était marié depuis un an (cliquez sur sa photo
pour l'image du couple le jour de leur mariage).
Employé de banque, demeurait 2, rue Général-Drouot,
ci-dessous son domicile, le jour de ses obsèques,
devant lequel se presse une foule recueillie.

Cliquer pour agrandir.

Myosotis réalisé grâce à la documentation recueillie
par Jean-Pierre Marciano à Aix-en-Provence.





Roger Levy
Représentant de commerce,
victime du terrorisme F.L.N..

Né en 1923 - † 3 juin 1957.
Habitait 5 rue Denfert-Rochereau.
Trouve la mort à l'arrêt de l'Agha
en allant chercher sa femme.
Pour éviter les encombrements
des heures de pointe, avait laissé
sa voiture devant son domicile.
Frappé par la même bombe qui tua
notre camarade Jean Bayle
(voir à ce nom).
Décédé à l'hôpital Maillot,
laissant une veuve et un enfant de 8 ans.





Georges Levy

Alger 9 mai 1938
- † Tel-Aviv, Israël, 4 avril 2022.

Fils de René Henry Levy (1), ingénieur,
et Colette Beziza Schebat,
mariés à Alger le 30 mars 1933.
A un frère, Michel.
Habitaient au n°20 rue Sadi-Carnot
(vers le carrefour de l'Agha).
Leur téléphone en 1961 : 63.48.68.
Cliquez ICI pour les voir tous quatre
en promenade en 1940.

Fut élève de l'école Clauzel, du lycée Gautier,
puis Promotion Supérieure du Travail.
Employé à Alger à la S.I.A.T.E.M.
(Sté Industrielle d'Applications Techniques
Modernes), sise à Alger 8 Bd Baudin
(tél en 1961 : 63.67.74.).
Es'mmaïen dès les premières années.
En de bien beaux textes, évoqua les souvenirs
de son enfance et de son quartier,
illustrés par lui-même ou par Jean Brua.
Après son "Alya" pour Israël en 2005, ouvrit
"Des souvenirs dans un mouchoir", un blog
qu'il entretint durant de longues années,
s'y faisant avec humanisme et talent le chantre
de son identité à la fois juive et pied-noire.
(1) né à Sétif le 23 décembre 1908.




Manuel Liminiana

Alger 5 mai 1897 - † 1er août 1971.
Né dans le quartier du Hamma
qui après l'exode de 1962
restera pour lui le "paradis perdu".
Ses parents étaient venus de petits
villages de la province d'Alicante,
En 1884, Manuel Liminana père.
avec ses frères Pascal et François,
fonda une petite entreprise de distillerie,
26 rue Causemille, quartier du Hamma à Alger,
qui dès 1884 sortit le fameux Cristal Anis.
D'autres spécialités allaient suivre…


Manuel Liminiana (fils, donc) finit ses études
à l'École Supérieure de Commerce d'Alger,
puis vient travailler dans l'entreprise familiale
è laquelle il va donner son plein essor,
et au "Cristal Anis" sa formidable expansion.
Parcourant toute l'Algérie, jusqu'au Grand Sud,
patronnant de nombreuses compétitions sportives,
particulièrement le sport bouliste (boule lyonnaise).
Organisant à Alger de nombreux grands prix
auxquels participaient les meilleurs
champions nationaux et internationaux.
Présent aux grandes foires d'Alger et d'Oran.
Sous sa direction dynamique, le Cristal Anis
devint le N°1 des apéritifs anisés d'Algérie.
Lors de la guerre d'Algérie,
sponsorisa le Théâtre aux Armées.

Le logo de la marque, par Charles Brouty.

Une fois rentré en France (1), se donna
sans relâche à la promotion du Cristal Anis
courant cette fois d'un bout à l'autre de l'hexagone,
se lançant à fond dans la création
de grands concours de boules.
C'est en se rendant à l'un d'eux qu'il fut tué,
au volant de sa voiture, un dimanche 1er août 1971.

(1) Soupçonné d'aider l'OAS dont son gendre,
le Dr Jean-Claude Perez, était l'un des chefs,
avait été interné au camp de Beni Messous,
puis à la caserne d'Hussein-Dey, avant d'être
expulsé en Espagne (puisque resté espagnol)
et interdit de séjour en France.

D'après la biographie établie
par sa fille Marie-Josée Mazel.





François Llavador

"Magicien de nos enfances"
Né le 11 mai 1887 à Alger.
"Boulangerie-pâtisserie de Monte-Carlo"
fameuse à tous les anciens du lycée Bugeaud,
en particulier pour ses "cocas" inégalables.
2 rue Dupuch en 1922.




Richard Claude Llorens
Deux-Moulinois, volleyeur,
et pilote de ligne.

Alger 10 février 1939
- † Antony 23 août 2017.

Fils d'un chauffeur de taxi
et d'une mère décédée très tôt.
École primaire des Deux-Moulins
(le Château Granval).
Jeunesse à La Vigie, à Bou Amar. (1)
Fait partie de l'Olympique des Deux-Moulins,
l'un des meilleurs clubs de volley d'Alger.

Pour voir Richard avec toute l'équipe,
cliquer sur sa photo ci-dessus.

Études secondaires au collège Guillemin.
école de l'air du Cap Matifou en 59/60,
puis école Militaire Air du Bd Victor à Paris.
En sort pilote de chasse sur Mystère IV
ou Mirage, avec le grade de sous-lieutenant.
Effectue les 10 ans qu'il devait à l'armée,
puis la quitte au bénéfice d'Air Inter
où il va faire une très belle carrière.
Pilote de ligne (sur Airbus 300 et 330),
puis chef pilote et instructeur
des nouveaux pilotes de la compagnie.
Après la fusion Air Inter-Air France en 1997,
pilote Air France (sur JumboJet en particulier),
et à nouveau chef-pilote chez Air France (2).
À l'âge de la retraite, responsable en chef
de la compagnie aérienne de Côte d'Ivoire
à Abidjan, avant de prendre sa vraie retraite
dans sa villa de Hyères dans le Var.
A régulièrement participé en voisin
aux rendez-vous de La-Londe-les-Maures,
qui réunissaient les Saint-Eugénois.
Marié avec une parisienne,
eurent une fille puis deux garçons.
Vécurent en région parisienne.

Myosotis réalisé à l'initiative de Marc Stagliano.
Sur la photo ci-dessous, Richard est avec ses amis d'enfance,
Gérard Stagliano (à gauche) et son frère jumeau Marc (à droite).
Gérard est décédé en 2017. À son nom dans les Myosotis,
on trouvera l'hommage que lui rendit Jean Brua sur Es'mma.
Cliquez pour agrandir la photo.

(1) "D'ailleurs en riant nous avions fini par le décrire
comme Rachid de Bou Amar
au lieu de Richard de La Vigie" (Marc Stagliano).




Jean-Marc Lopez

Alger 27 novembre 1952 - † Toulon 27 octobre 2021.
Créateur, dans les années 90, de "Pieds-Noirs magazine"
devenu "Pieds-Noirs d'hier et d'aujourd'hui" par la suite.
A consacré sa vie à la défense des Français d'Algérie
et à promouvoir leur identité, leur histoire, leur culture.
Fut aussi l'un des infatigables organisateurs
des grands rassemblements pieds-noirs,
et l'animateur de l'Alliance des Jeunes Algérianistes,
apportant ainsi sa contribution au dévelopement
et à la vitalité de la Fédération des Cercles Algérianistes.




Monsieur Ludo
"Magicien de nos enfances".
Marionnettiste,

anima à Alger un théâtre de Guignol.
Aux périodes de fêtes se produisit
en particulier au "Petit Duc",
magasin au n°4 rue Henri-Martin,
au bout de la rue d'Isly, à gauche.
(Écho d'Alger des 13-14 novembre 1955).

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Lys-du-Pac
Journaliste, chroniqueur, polémiste.

Né Pierre Anselme Lys du Pac de Pradette,
abrégé professionnellement en Lys du Pac.
- † Alger 17 novembre 1923.

Commence sa carrière au Petit Algérien,
puis chroniqueur à l'Akhbar, d'Arthur de Fonvielle,
collabore ensuite au Patriote, au Moniteur,
au Radical, au Républicain de Constantine,
à La Vigie, à L'Opinion Publique, de de Redon.
À Paris fut chroniqueur au Voltaire
et secrétaire de rédaction au Soir.
Revenu en Algérie, devient rédacteur en chef
de l'Écho d'Oran, qu'il quitte en 1898 pour assurer
la rédaction en chef de la Dépêche Algérienne (1),
jusqu'à peu de temps avant son décès.
Président en 1919 du syndicat
des journalistes professionnels d'Algérie.

Obsèques solennelles le 18 novembre 1923,
Levée du corps par M. le curé Lafitte,
entouré du clergé de l'église Saint-Augustin,
absoute en la même église par Mgr Laynaud.
Sa tombe est au cimetière de Saint-Eugène
(Carré 2E. CAP N° 2100 ).
Membre du Comité du Vieil Alger.
Son domicile : 36 rue d'Isly.
Avait épousé Melle du Pac de Labastide.
Leur fils Henri (1888-1934), avocat, épousa
le 7 août 1913 Andrée Gabrielle Gantès,
artiste peintre, professeure à l'école
des Beaux-Arts d'Alger (voir à son nom).

Son nom fut donné à la voie reliant
la rue Berthezène (au futur tunnel des Facs)
au Bd du Telemly (à la hauteur du n° 43),
sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par un arrêté du préfet d'Alger du 18 septembre 1924.
Son nom pour cette rue vint remplacer celui de Pasteur,
déjà porté par l'institut situé au tout début de la rue,
et par l'avenue reliant la rue d'Isly
au futur tunnel des Facultés.

(1) dont le directeur était émile Lacanaud.




René Charles Joseph Ernest Maire
Botaniste.

Lons-le-Saunier 29 mai 1878
- † Alger 25 novembre 1949.

Né dans une famille de forestiers, `
fils de Pierre Jean Jacques Charles Ernest Maire
et de Marie Delphine Thirion (1852-1879).
études à Dijon, puis Nancy,
docteur ès-sciences en 1902.
Voyages au Proche-Orient et en Grèce.
Nommé à la chaire de botanique
de l'Université d'Alger en 1911.
Pendant la Grande Guerre, médecin militaire au sein
du corps expéditionnaire d'Orient, blessé à Salonique.
Bien que depuis l'enfance privé de l'usage d'un oeil,
éminent cytologiste, et mycologue remarquable.
Succède aussi à Battandier pour l'étude
de la flore phanérogamique (1) du Maghreb.
Herborise systématiquement de 1921
à 1940 au Maroc et au Hoggar.
Sa "Flore de l'Afrique du Nord"
est une référence incontournable
qu'il ne peut terminer car il meurt
à Alger le 25 novembre 1949.
On lui doit en outre un certain nombre
d'hybrides d'orchidées algériennes,
une carte phytogéographique de l'Algérie
et de la Tunisie (Ac. des sciences 1946), etc.

Marié semble t-il (2), trois fois :
• le 2 avril 1902 à Lunéville, avec
Jeanne Marie Théophile Maire († 1912).
Eurent une fille : Irène Lucie Maire (1909-1929).
• le 28 juin 1919 à Alger, avec Alphonsine
Mathilde Denouel
(1866-1924). (3)
• le 4 novembre 1926 avec Anne Henriette
Ferron de Québriac
(1894-1988),
eurent deux enfants :
André et Madeleine Pauline Maire.
Habitait 3 rue de Linné (hauteurs du Telemly).
Titulaire de plusieurs décorations,
dont la légion d'honneur, le Nicham Iftikar
et le Ouissam Alaouite.

(1) ayant des organes de fructification apparents
dans la fleur et se reproduisant par des graines.
(2) Éléments de généalogie pas toujours concordants
de Pierre Benoliel, Michel Lejeune, Cédric Touvet,
Pierre de Laubier, etc. sur Geneanet.
Et si vous vous concertiez ?
(3) 2 des témoins : Jules Battandier et Louis Trabut
(voir à ces noms), la fine fleur des botanistes
universitaires algérois de l'époque !

Cursus établi d'après Pierre Jacquet
et son remarquable article sur l'Algérianiste,
et la revue "L'Orchidophile").


Ouvrage de référence :
"René Maire 1878-1949. Sa vie et son oeuvre",
édité en 1949 par la Société d'Histoire Naturelle
de l'Afrique du Nord, imprimé par
La Typo-litho & Jules Carbonel, Alger.

ICI, son article sur Wikipedia.




Jean Émile Damien Manent

Sidi Moussa 10 juillet 1890.
- † Rivet 6 février 1959.

Fils de Jean Nicolas Manent
et Victorine Marie Louise Pelegri.
Possesseur du vaste domaine de Floriana,
dans la région de Rivet, où 100, puis 150 vaches
laitières étaient élevées en plein air.
M. Manent assurait à Alger cette distribution
- qui aujourd'hui nous semble aller de soi -
d'un "lait parfaitement sain en carafes
stérilisées et hermétiquement bouchées"
.
(cf. Livre d'Or du département d'Alger, 1930).
Il existe au moins une carte postale
de l'angle du 104 de la rue Michelet
nous montrant cette enseigne : "Le Lait Sain".
Ici se trouvait le dépôt central, les laboratoires
et le magasin de vente de la société
de ce nom qu'il créa vers 1930.
A épousé Marie Elisabeth Thibout
(née à Sidi-Bel-Abbès le 22 juin 1894).
Plusieurs fois maire de Rivet où il est décédé.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.




Ernest Mallebay
Journaliste, fondateur de journaux,
chroniqueur de l'Alger du début du XXe siècle.


Né Julien Ernest Mallebay,
Uzerche (Corrèze) 1er juillet 1857
- † Blida 22 mars 1939.
(1)
À 20 ans, maître d'étude au collège de Brive,
Le 14 avril 1880 à Brive-la-Gaillarde se marie
avec Marie Françoise Caulet (1860-1919). (2)
En 1880, nommé professeur d'histoire au collège de Blida.
Voulant vivre de sa plume, s'installe avec sa femme à Alger.
connait quelques années d'échecs et de vache enragée,
15 avril 1888 : "la Revue algérienne" paraît enfin.
Passe d'un petit appartement de la rue de Tanger
à un bel immeuble au 30 de la rue de Constantine
1895 : fonde, avec Assus (voir à ce nom)
comme dessinateur de première page,
un autre hebdomadaire, satirique, le Turco,
qui connaît un succès immédiat.

Pour un intéressant article sur le Turco,
CLIQUER ICI.

Participe aussi à la rédaction
de plusieurs journaux métropolitains
et algériens, dont la Dépêche algérienne.
Ayant doté à ses frais la ville d'Alger
du Vélodrome du Champ-de-Manoeuvres,
se trouve ruiné par sa gestion,
et contraint de vendre son imprimerie,
et sa chère Revue algérienne,
mais la remplace aussitôt
par "Les Annales africaines".
Cliquer pour agrandir.

A aussi fondé la revue "Le Vélo".
Va connaître une carrière longue et brillante.
En 1936, doyen de la presse algérienne, se retire
dans la charmante bourgade d'Aïn-Taya,
à une trentaine de kilomètres d'Alger.
C'est là qu'il rédige la fresque
"Cinquante ans de journalisme",
1200 pages en trois volumes, publiée en 1938.
" L'ensemble constitue un mémorial familier
de la vie algérienne, de 1888 à 1938.
où alternent faits graves ou plaisants,
récits ou portraits, toujours présentés
avec une grande liberté de parole.
Un extraordinaire retour dans le passé,
un vaste reportage, une quête inouïe
dans les réserves algéroises,
à l'époque héroïque "
(Fernand Arnaudiès)

Sur Ernest Mallebay, EN CLIQUANT ICI, consulter
un texte très complet de Georges-Pierre Hourant,

paru dans la revue du Cercle algérianiste,
n°132, décembre 2010.

(1) Inhumé à Aïn-Taya.
(2) fille d'un cheminot de Brive,
d'une jalousie s'exacerbant au fil des ans.
Il demandera le divorce après 27 ans
de vie commune, et 5 enfants :
• François Georges Mallebay (1882-1883),
• Georges Victor Mallebay (1885-1886),
• Paul Ernest Mallebay (1886-1902),
• Ernest Emmanuel Mallebay (1888- ?),
• Georgette Marie Agar Mallebay (1890-1985).
À 64 ans, se remarie le 11 mai 1912 à Birmandreïs
avec Agnès Julia Augustine Mallebay (1865- ?).




Mariquita
Danseuse, maîtresse de ballet.

Née Marie-Thérèse Gamelery, dite Mariquita,
en Alger, parmi des militaires, vers 1838-1840.
† Paris, 8 cité d'Antin (75009), 5 octobre 1922.

Troisième danseuse dès 1853
au Grand Théâtre dirigé par Médéric Délestang,
avec comme maîtres de ballet Justement et Pascal.
Débute en même temps qu'Offenbach
On la retrouve en 1860 au "Cirque Impérial",
puis au théâtre de la porte Saint-Martin en 1867.
S'ensuit une carrière de maîtresse de ballet renommée.
Célibataire.




Commandant Fernand Martin
"Chevalier X"
de son nom littéraire et de scène,
prestigiditateur, démystificateur,
conservateur du musée Franchet d'Esperey (1).

Simultanément militaire, prestigiditateur de talent,
et conférencier apprécié, démasquant
dans ses causeries les "trucs" des pseudo-spirites.
Jeune capitaine, signa sous le pseudonyme de Chevalier X :
- "Les supercheries des fakirs dévoilées par un prestidigitateur",
éditions Pfeiffer et Assant, Alger 1927.

- "Les fumisteries des frères Davenport",
compte-rendu de conférence, 1931.
- Une notice biographique sur Robert-Houdin
et "Robert-Houdin, au Service de la France" (1).

Sa photo en haut à droite
(pas celle de gauche, où il se passe
un corps exogène à travers les joues)
a été prise le 24 novembre 1949,
lors du retour des drapeaux
des anciens régiments de l'Armée d'Afrique
dans la cour du musée Franchet d'Esperey, (2)
dont depuis 1940 il était le second conservateur.
On peut lire ici, sur le site de Bernard Venis,
les articles de presse se rapportant à l'inauguration
du nouveau musée Franchet-d'Espérey, le 18 octobre 1946.

Habitait en 1953 2 rue Louis-Billiard.

(1) conférence, in Bulletin Provisoire
de la Société de Géographie d'Alger
et de l'Afrique du Nord, 2e trimestre 1941, n°166.
(2) musée Historique de l'Armée, à Alger.
On peut voir en cliquant ICI
un film où le commandant Martin reçoit
les drapeaux de l'armée d'Afrique.

(Archives INA).
Cliquer pour agrandir

Le commandant Martin
continue à préserver son mystère,
ni les bornes de sa vie, ni ce que fut sa vie privée,
ne nous sont connus. Pour l'instant.
Les plus fins limiers d'Es'mma sont sur la piste.





Lucien Martin
Professeur de lettres.

Professeur de Lettres au lycée Gautier.
Figure sur la grande photo des professeurs
de Gautier en 1960 (cliquer ICI).

Élégant, cultivé, bienveillant, apprécié
de ses élèves, un prof "de classe", qui toutefois
les étonnait par son humour un peu curieux. (1)
Avait, disait-on, perdu son fils durant la guerre 39-45.
En 1954 habitait à Alger 12 boulevard Amiral Pierre
(tél. 462.16), y habitait toujours en 1962.

(1) lors de la dernière heure de cours avant vacances,
traditionnellement de laisser-aller et de détente,
il inscrivait au tableau des phrases à traduire
du genre "Caesar cepit Galliam summa diligentia"
ou
"Sumpti dum est hic apportavit legato alacrem eorum".
On se cassait la tête à essayer de traduire,
et les traductions n'amusaient que lui
("César attrapa la gale en haut d'une diligence").




Auguste Samuel Massieu de Clerval
Capitaine de vaisseau,
assurait le blocus
devant Alger en 1830.

Saint-Quentin 5 décembre 1785
- † Montpellier 17 mars 1847.

Fils de Samuel Massieu de Clerval (Clairval),
manufacturier, négociant et armateur négrier
Entre dans la marine en 1802,
(voir son parcours sur Wikipedia).
En 1826, ce fils d'armateur négrier du Havre,
commande une croisière française de répression
de la traite négrière sur les côtes d'Afrique. (1)

Commandant de la station d'Alger en janvier 1830.
Devant Alger lors du débarquement de juin 1830.
Assure le blocus de la ville lors des opérations
de débarquement de Sidi-Ferruch, capitaine
de vaisseau, commandait la frégate La Sirène.
Occupe ensuite les ports d'Oran et de Mers el-Kébir.
finira sa carrière comme vice-amiral en 1842.
Inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Massieu de Clerval à Alger
La municipalité d'Alger lui rendit hommage
en attribuant son nom à une rue modeste
mais très centrale, parallèle à la rue d'Isly
(entre rue de Varennes et rue Cuvier
à la hauteur des 37-39 rue d'Isly).
La Bourse du travail s'y trouva,
c'est ici que le 18 décembre 1931
prit place un fait divers impliquant
Marguerite Aspes (voir à ce nom).

Cliquer pour agrandir

(1) C'est son nom que certains ahuris au XXIe siècle
veulent faire disparaître des plaques de rues,
le confondant avec son père.




Jean (Léonard) Mazel
"Le dernier pionnier".
Résistant, Ruaïste,
plongeur sous-marin,
pionnier de la mise en valeur
pétrolière de l'Algérie.

Oran, 14 décembre 1925
- † Marseille 12e, 1er juin 1993.

Fils de Paul Adrien Mazel (1886 - 1967)
et Henriette Deloupy (1884 - 1962).
Fait partie des groupes armés qui appuient à Alger
le débarquement anglo-américain (1) ce qui lui vaudra
le titre de "Compagnon du 8 novembre 1942".
À 17 ans, devançant l'appel sous les drapeaux,
s'engage au 65ème R.I. à Maison-Carrée, déserte,
rejoint la 13ème demi-brigade de la Légion
Étrangère de la 1ère Division Française Libre.
Baptême du feu : bataille du Garigliano, 11 mai 1943.
Puis participe à toutes les campagnes de la 1ère DFL :
Italie, débarquement en Provence, Alsace… (2)
La guerre finie, rentre à Alger, reprend ses études.
Sportif, pratique le ski, la pêche sous-marine,
le rugby (3 ans pilier de mêlée au RUA) …
En 1947, obtient son diplôme de Droit.

À 22 ans crée, avec deux amis géologues,
André Rossfelder (3) et Pierre Padovani (4),
la société RAFAL ("Raffineries Algériennes") (5).
Y mettent tout ce qu'ils possèdent.
Ce fut "l'Aventure de l'Oued Guetterini" (cliquer ICI)
la mise en valeur du premier gisement de pétrole
en Algérie. Auront été "les derniers pionniers". (6)
En 1962, fin de l'aventure.
"Toutes les aventures sont inutiles sans quoi
elles ne seraient pas des aventures."

Par la suite, dirigera une affaire de vins.
Habitait à Alger Villa Ali Chérif, bd. Gallieni.
Ses violons d'Ingres : la photographie, la peinture.
Avait une soeur, Addée Mazel,
(née à Oran le 06 mars 1923
- † Saint-Julien-en-Genevois, 03 juin 2010 )
.
Marié en 1949 avec Renée Selles
à Alger, ont eu 3 enfants.
Épouse Marie-José Limiñana
à Marseille en 1989.

Le présent article a été écrit à l'initiative
et avec le concours de Marie-José Mazel Limiñana.


(1) Manquant de peu d'être fusillé
par les troupes vichystes.
(2) Ses décorations : Médaille Militaire
et Croix de Guerre avec palmes (3 citations).
(3) Qui avait été avec lui "compagnon du 8 novembre",
et racontera l'aventure de la RAFAL
dans son livre "Le onzième commandement".
(4) Qui avait fait toute la guerre
dans la même division que lui.
(5) Dont le siège fut dans le bas du Bd Saint-Saëns,
puis 11 Bd. Carnot (tél. en 1954 : 315.87)
(6) Après avoir produit plus de 300.000 tonnes,
l'exploitation du gisement d'Oued Guetterini
fut abandonnée au profit des nouveaux
gisements d'Hassi-Messaoud.




Louis Mignucci
Ebéniste,
spécialiste de l'aménagement
de bars et brasseries
19 rue de Tanger.

Fils de Paul Fidelli Mignucci (1858 - )
et de Marie Ardisson (1862 - ).
Était l'aîné d'une nombreuse fratrie,
cinq frères et deux soeurs.
Ébéniste, s'était fait une spécialité
de l'aménagement de bars et brasseries,
ainsi que de magasins.

Ci-dessus, sa réclame (cliquer pour agrandir)
dans l'Afrique du Nord illustrée d'avril 1935. (1)
Avait ses locaux à l'angle du 4 rue Joinville
et du 19 rue de Tanger (tél. 49.55).
Marié à Anne-Marie Mercadal,
parents de Paule et Nelly Mignucci.

(1) Il semblerait que le bar représenté sur la réclame
soit celui de la brasserie "Romano", au 116 rue Michelet,
tel qu'on peut toujours le voir de nos jours (2023)
et tel que le photographia Yves Jalabert en mai 2009.
Cliquer pour agrandir

L'immeuble du n°116 fut construit en 1934-35,
ce qui collerait assez avec la date de la réclame.
Pour retrouver la Brasserie Romano
et le compte-rendu du voyage à Alger
de mai 2009, cliquer ICI.





Vincente Mas

† 3 juin 1957, à l'âge de 15 ans,
Victime du terrorisme FLN.
Élève de l'institution Sainte-Marcienne,
rue Denfert-Rochereau, qu'elle venait de quitter,
attendait pour rentrer chez elle le trolleybus
à l'arrêt du Moulin, rue Sadi-Carnot,
au bas du boulevard Victot Hugo,
quand la bombe posée par les terroristes FLN
dans le lampadaire proche, explosa à 18h 30.
Habitait 2 rue Prévost-Paradol à Belcourt.
Le lendemain, allait passer son BEPC.
Son père, Laurent, était cafetier
à la Pointe-Pescade.
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".


Qui retrouvera la photo de classe 1956-1957
de Sainte Marcienne où elle doit se trouver ?





Mohamed Mecheiri

† 3 juin 1957, à 34 ans.
Victime du terrorisme FLN.
Marié, père de famille.
Attendait pour rentrer chez lui le trolleybus
à l'arrêt de l'Agha, rue Sadi-Carnot,
quand la bombe posée par les terroristes FLN
dans le lampadaire proche, explosa à 18h 35.
Atteint à la tête par un gros éclat de fonte,
décéda à l'hôpital de Mustapha
un quart d'heure après son admission.
Habitait avec sa famille
9 rue de Tombouctou, à la Casbah.
Notre camarade de classe Jean Bayle (11 ans)
fut victime de la même bombe. (voir à son nom).
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".


Chez Mohamed, rue de Tombouctou,
peinture par Antoine Barbier.




René Mesguich

(Calixte Léon René Mesguich)
Alger 26 juillet 1874 -
† au large de Sète, le 10 octobre 1917.

Pilote avant-guerre, avait obtenu le brevet de pilote
de l'Aéro-club de France n° 713 le 17 janvier 1912.
Architecte déjà reconnu (à Alger a conçu
la villa mauresque accueillant la Reine Ranavalo).
Âgé de 40 ans, il est mobilisé dès le début de la guerre,
obtient le brevet de pilote militaire.
Chevalier de la Légion d'Honneur le 15/10/1916.
Brevet de pilote d'hydravion le 6/08/1917.
Différentes affectations
(Luxeuil, Saint-Raphaël, Perpignan).
Le 10 octobre 1917, deux hydravions
du CAM de Perpignan, dont celui de René,
partis pour une mission de recherche
de mines larguées par sous-marins,
ne rentrent pas à leur base.
Vus pour la dernière fois au large de Sète.
Les deux équipages sont portés disparus.




René Louis Metrot

Blida 4 janvier 1873 - † Rabat (Maroc) 21 octobre 1940.
Premier homme volant en Afrique sur avion à moteur.
Fils de Antoine Joseph Auguste (Reppe 1833, meunier),
et Claudine DAUMAS (1) née à Toulon-sur-Arroux en 1846,
ménagère, mariés en 1863 à Blida. Avait quatre soeurs.
Collège de Blida, puis bachelier ès-sciences au lycée d'Alger,
Fait deux années de mathématiques spéciales.
Arrête ses études après avoir été admissible
à l'écrit au concours de l'École Polytechnique,
devient inspecteur-adjoint de la traction
de la Compagnie de Chemins de Fer de l'Est Algérien.
A l'honneur de conduire le train présidentiel, en 1903,
le Président Loubet lui remet les palmes académiques.
Démissionne des Chemins de Fer pour fonder un garage,
àBlida avec Jean Marcé (voitures Delage et Panhard).
Service militaire de novembre 1894 à septembre 1895.
Le 18 novembre 1909 à 17 h. 30, il s'envole en 70 m
et parcourt 1 km à 25 m de hauteur,
effectuant le premier vol motorisé en Afrique.
Cliquer pour agrandir

Le 28 novembre 1909 sur l'hippodrome du Caroubier,
devant 50.000 spectateurs algérois enthousiastes.
deux biplans de marque Voisin font leur envol,
René Metrot, puis André Taurin.
Le 4 janvier 1910, à Alger, épouse
Marie Eugénie Meunier, institutrice
née à Saint-Etienne en 1873.
Auront deux fils, Jean Lucien (Alger, 30 août 1911)
et Henri (Alger 17 mars 1913).
Le 6 janvier 1910, sur Voisin, à l'aérodrome de Blida,
obtient son brevet de pilote aviateur, le n°19.
Participe à de nombreuses exhibitions et compétitions.
Crée avec Jean Marcé une école de pilotage à Blida,
mais les frais engagés sont trop importants,
ils doivent renoncer. Part au Maroc reprendre
sa carrière d'ingénieur des Chemins de Fer.
Le 2 octobre 1940, à Rabat, décès de son épouse.
Il meurt moins de 20 jours après elle.

(1) Et non Clotilde Daumar comme indiqué
dans son acte de naissance.




Malek Mokdad
"Jean"

† Alger jeudi 29 mars 1962.
Ancien militaire.
"Le clochard des escaliers de la Pêcherie",
que chacun saluait sous le nom de "Jean".
Était l'un des plus vieux S.D.F. d'Alger,
quand il décéda vers 17 heures
dans ces escaliers de la Pêcherie
où il avait passé tant de nuits.
"Mort d'une mort que l'on n'a plus tellement
l'habitude de constater à Alger : de vieillesse".

(Le Journal d'Alger, 30 mars 1962, p. 5, CLIQUEZ)




Alice Mockly

Se reporter à Alice Villers




Gustave Francis Mockly

Crémieu (38) 8 juillet 1883 - † Antibes (06) 18 octobre 1971.
Dir. du "Journal des hôteliers et limonadiers d'Algérie",
et entreprenant et dévoué philantrope.
Directeur aussi de la revue "Alger Mondain",
dont l'adresse (en 1926) semble être
celle de sa papeterie située 56 rue d'Isly.
Développe à Alger à partir de 1926
une activité tous azimuts, débordante, vibrionnante.
En février organise un grand concours de ballons,
et toujours en 1926, fait fabriquer et commercialise
des jaquettes pour habiller les annuaires
officiels du téléphone.

Le dimanche 7 juillet 1929, lance au Casino de Fort-de-l'eau
une première course de chiens (une de ses spécialités).
En août 1929 se voit confier par "l'Avenir d'Aix" (les-Bains)
l'organisation des manifestations sportives de la saison suivante.

À partir de 1929, sous l'égide des Groupes Laïques
(G.L.E.A.), à la fin de chaque mois de juin,
en faveur des enfants défavorisés,
organise une grande promenade en forêt avec goûter,
qui déplaça jusqu'à un millier d'enfants : Baïnem (1929),
Bois des Cars (1930), Sidi-Ferruch (1931),
Bois de Boulogne de l'Arba (1935), etc.
Pour ces "excursions" sollicite avec succès les Algérois
pour des dons ou de simples transports en voiture.

Anima aussi un cercle littéraire
qui se réunissait Salle des Beaux-Arts.
Organisa encore des conférences, salle Bordes,
(celle de Henri de Monfreid en décembre 1934).

À partir de 1930, consacre ses étés
à mener en France, à ses frais,
des tournées de propagande
touristique en faveur de l'Algérie.
Les reprend après 1945.

Le 20 juillet 1942 envoya au Maréchal Pétain
les dessins d'enfants d'un grand concours
qu'il avait lancé. Pétain le remercia chaleureusement.
On ne lui en voulut pas par la suite, semble t-il.
Habitait en 1929 au 5 rue Dumont-d'Urville
(tél. 16.43), et 36 rue Rovigo en 1930.

Marié trois fois :
• à Genève le 25 novembre 1905
avec Léonie Marie Grange,
• à Genève le 19 février 1909
avec Céline Demolis,
• à Alger le 5 janvier 1922
avec Alice Villers.
(voir à son nom)

Tentative de reconstitution biographique d'après
les quotidiens algérois sur Gallica, avec la contribution
essentielle et généalogiste de Marc Donville.





Claude Molina

Alger 17 juillet 1924
- † Paris 27 février 2020.

Fils de Gaston Molina, industriel,
et de Camille Albou.
À la faculté de médecine d'Alger,
élève du Pr. Lévy-Valensi.
Passe sa thèse en 1946,
obtient son doctorat en médecine en 1950,
interne des hôpitaux d'Alger (1947),
médecin des hôpitaux d'Alger (1954).
Perd ses parents au début de la guerre d'Algérie,
poursuit néanmoins ses études à Alger
et un parcours médical sans faute.
Médecin des Hôpitaux et Agrégé,
Pr. agrégé de pneumo-phtisiologie (1958).
Chef de service à plein temps
des hôpitaux d'Alger (1961).

Après 1962 se voit confier
la chaire de Pneumologie
du CHRU de Clermont-Ferrand.
Très vite reconnu comme un des Maîtres
de la Pneumologie-Allergologie internationale
avec ses travaux sur l'inflammation dans l'asthme
et la découverte de la maladie du Poumon de Fermier.
Pour ses multiples implications professionnelles
qui s'ensuivirent, CLIQUER ICI,


Épousa Nelly Chayo,
universitaire, le 31 octobre 1957.
Eurent deux fils, Jean-Michel et Thierry.
À Alger, avait son cabinet 39 rue d'Isly
(63.86.42 en 1961). Son domicile : 66.86.31.
Fut un fervent de natation.
Officier de l'ordre national du Mérite
et des Palmes académiques.
Ses obsèques eurent lieu dans l'intimité
familiale, le vendredi 28 février 2020,
au cimetière du Montparnasse (Paris 14e).

Ce Myosotis a été créé
à l'initiative d'Anne-Marie Chéchan-Soufflet.





Henri Monier

Hallencourt (Somme) 4 avril 1901 -
† Saint-Cloud, 3 mai 1959.

Fut au nombre de ces quelques uns
qui, sans être parmi nous, furent
tellement présents dans nos vies d'Algérois !
Cliquer sur sa photo pour le voir en plein boulot !
Connu de nos parents lecteurs de l'Écho d'Alger
pour ses dessins d'humour sur l'actualité politique
chaque jour tout au long des années 30,
jusqu'à ce dernier du 2 septembre 1939
(ci-dessous, cliquer pour agrandir).

Ceux qui lisaient "Le Canard enchaîné"
- auquel il collabora de 1923 jusqu'à sa mort -
y retrouvaient ses dessins, très reconnaissables
à ses personnages aux yeux ronds sans pupilles.
Resté à Paris pendant l'Occupation,
cesse début 1941 toute activité dans la presse
et crée des albums pour enfants.
Après le débarquement du 8 novembre 1942 en A.F.N.,
collabore au "Canard Sauvage", délégation résistante,
en exil, algéroise et provisoire du "Canard enchaîné".

(Cliquer pour agrandir. Document Jean Brua)

"Magicien de nos enfances"
La génération des "baby-boomers" (la nôtre),
fut marquée, elle, de 1947 à 1959, par les timbres
qu'il dessina pour les Oeuvres laïques

("Colonies de vacances", "Jeunesse au plein air",
"Journée Nationale de l'école publique", etc.),
que nous nous efforcions de vendre autour de nous.
Il en est question à plusieurs reprises sur Es'mma.

L'Écho d'Alger les annonçait chaque année.
Ci-dessus la parution à la UNE du 14 mai 1958,
et pour celle du 12 février 1955, cliquez sur l'image.
Son article sur Wikipedia nous parle de son oeuvre
abondante, et du bon vivant et oenophile qu'il fut.

Expert en contrepèteries, il reprit un temps
dans le Canard Enchaîné la célèbre rubrique
"Sur l'Album de la Comtesse".
L'épitaphe qu'il s'était composé :
"Ci-continue de reposer Henri Monier".




Henri Bernard Montagné
chocolatier, 19 rue d'Isly.
"Magicien de nos enfances",

cliquer pour agrandir.

Bordeaux 25 septembre 1886
- † Choisy-le-Roi le 22 novembre 1968.

Encore mobilisé quand avec Henri Georges Caillou
(voir à ce nom)
lui aussi mobilisé, il créent en mars 1919
LA CHOCOLATERIE DE LA COMPAGNIE ALGÉRIENNE,
dont les produits bientôt supplantent ceux
de la maison mère parisienne Grondard,
dans la confiserie du 19 rue d'Isly.
Personnage discret,
adjudant de zouaves pendant la guerre de 14-18,
cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée
pour acte d'héroïsme, fut l'un
des nombreux gazés de cette guerre.




José Maria Montero
Jorquera Albacete (Espagne) 25 mars 1914
- † L'Isle-sur-la-Sorgue, 1er janvier 1997.

"Magicien de nos enfances".
Pâtissier-confiseur
67 rue Michelet (tél. en 1961 : 66.88.21).
Fameux pour ses "russes", que sa fille et son fils,
Anne-Marie et André, continuèrent de produire
au XXIe siècle, à l'Isle-sur-la-Sorgue (84),
Ils en amenèrent quelques uns, toujours aussi formidables,
lors de la Rencontre de Martigues le 14 mai 2011,
pour le Xe anniversaire d'Es'mma (cliquez sur le Russe,
et allez en note 6 colonne de droite).

(le Russe Monterov est de Jean Brua).
Sur Es'mma encore, Jean Brua imagina
- simple fiction d'artiste - la livraison
de ses russes par Montero aux deux Miss Russie
de passage à l'hôtel Aletti le 29 octobre 1937
(Cliquez sur l'image pour vous y rendre) :

José travailla 27 ans avec un cousin
à la pâtisserie du 67 rue Michelet.
Puis il se séparèrent, le cousin resta au 67,
et José ouvrit sa boulangerie-pâtisserie
au Telemly (au n°1 rue Alexandre Ribot),
où il continua sa production de "russes"
(mais pas que, bien sûr).
Marié le 2 décembre 1938 à Alger
avec Maria Carreres (1918- 2012).
Eurent deux enfants : Anne-Marie et André,
qui sera à son tour pâtissier.
À Alger, il existait encore au XXIe siècle
une pâtisserie sous le nom de Montero
à la même adresse, 67, rue Didouche Mourad.
En 2021, toujours sous le nom de Montero,
s'était transportée à deux pas de là,
rue ex-Charles Vallin, à la hauteur du cinéma A.B.C.,
selon les avis des clients, ne semble plus
(du tout) à la hauteur de son illustre
homonyme et prédécesseur.





Alexandrine Moré

née à Mustapha le 28 octobre 1863.
fille de Jacques Moré, charretier,
demeurant à Hussein-Dey,
et Françoise Lafont
(† Mustapha, 4 novembre 1863,
probablement des suites de l'accouchement).

Mariée le 9 juin 1883 "à trois heures du soir",
en la mairie d'Hussein-Dey,
à Jules Cabono,
employé, demeurant à Mustapha,
né à Angers, Maine-et-Loire, le 9 mars 1850,
de père et de mère inconnus.
Lors de son mariage, est mineure (elle a 19 ans),
demeure à Hussein-Dey, "ouvrière", possiblement
employée de la Sté Lafarge à Hussein-Dey
(son portrait est celui d'un tableau provenant
d'une donation de la Sté Pavin de Lafarge)
.

Le 11 décembre 1884 auront une fille,
Françoise Alexandrine Cabono.
qui le 23 décembre 1905, à Alger, épousera
Émile Adolphe Joseph Gasquet,
employé, né à Viviers (Ardèche) (1),
Alexandrine, 42 ans, alors veuve de Jules,
assiste au mariage de sa fille.
Françoise Alexandrine sera employée
de bureau dans la maison Louis Legendre,
(matériaux de construction, sise 8 rue Monge,
toujours là en 1954, mais plus en 1961)
.
Françoise Alexandrine et Émile Adolphe
auront eu un fils, né le 12/04/1910,
Jules Adolphe Gasquet.

(1) Siège de la Sté Pavin de Lafarge.
Ce qui reste mystérieux : pourquoi
ce très beau portrait d'Alexandrine
fut-il propriété de la Sté Lafarge ?
Et pourquoi lui en a t-il été fait donation
le 19 juillet 1913 pour la somme de 1 franc ?





Nicole Mullié
heureuse gagnante, été 1958.

En ces semaines d'allégresse
prolongeant mai 1958, quand le sort
semblait déjoué et les nuages balayés,
aura été dans les pages de nos quotidiens.
le plus joli minois de cet été d'espoir.
Le 20 juillet, elle est à la brasserie "Les Ondines"
au Cap Matifou. Abordée par Mr. Spips (1),
elle met un certain temps à réaliser qui il est,
peine à lui produire une capsule de "Spips",
mais il lui remet "quand même"
(sans doute lui aussi sous le charme)
un billet de 10.000 francs. (2)
Cliquer pour agrandir

C'était, avec les cris des mouettes
et le bruit des vagues à La Pérouse,
un ultime et éphémère soupir d'accalmie,
moment de douceur échappé du temps,
prélevé tout exprès pour vous.
Pour l'instant on ne sait rien de plus
de cette jolie apparition.
Qui nous dira ce que fut sa vie ?

La brasserie Les Ondines à la fin des années 50.
Cliquer pour agrandir et voir la mer.


(1) Un "Monsieur mystère" faisant la promotion
d'un nouveau soda, c'est expliqué en cliquant ICI.
(2) Ce qui représentait une somme gentillette,
à peu-près 900 frs de 2001, 140 euros de 2020.




Emmanuel Pierre Vincent Muscat
Préparateur en pharmacie,
syndicaliste,
"Un ami des humbles"

Né à Alger, rue de Constantine, le 12 février 1883
- † Alger, hôpital de Mustapha, 7 septembre 1951.

Fils de Michel Ange Salvator et de Catherine Calléja.
Préparateur en pharmacie,
délégué permananent pour l'Afrique du Nord
de la Fédération des Services de santé.
"A voué sa vie à la défense des intérêts
corporatifs de ses camarades des hôpitaux"
,
infirmiers, infirmières, aide-soignant(e)s,
laborantins, brancardiers, petit personnel…
Avant la guerre de 14 habita 9 rue Joinville,
après la guerre au 3 rue Sainte.

Sources : "Le Perchoir", revue algéroise
"critique des idées et des faits",
du samedi 11 novembre 1922.
Fiche matricule ANOM
(cliquer pour la consulter).

Et quotidiens algérois sur Gallica.




Francisque Noailly

Marseille 11 mars 1855
- † Alger 31 janvier 1942.

Peintre orientaliste et ciseleur sur cuivre.
École des beaux-arts de Marseille,
puis école des beaux-arts de Paris.
à partir de 1875, service militaire
en Algérie dans les zouaves.
Se marie à Alger, installe son atelier
dans le quartier de la Redoute.
Dir. de l'école d'arts industriels à Alger
Mustapha, qui compte 500 élèves en 1905,
professeur à la Société des beaux-arts,
Excelle dans la peinture des scènes algériennes.
Est également ciseleur sur cuivre et sur étain.
Vice-président avec Alfred Chataud
de la Sté. des Artistes orientalistes algériens,
Est également sociétaire de l'UAAN
(Union artistique de l'Afrique du Nord)
qui lui donne son premier grand prix en 1935.
En 1922, il est mentionné un Louis Noailly,
"professeur de peinture aux Beaux-Arts",
habitant 89 rue Michelet (annuaire Fontana Frères).

"Dans toutes ses oeuvres Noailly fait preuve
d'une rare sûreté de main et d'un dessin impeccable".

                                                  (Élisabeth Cazenave).




Maxime Noiré
Artiste peintre.

cliquer pour agrandir.
Guinglange (Moselle) 9 novembre 1861
- † Alger 4 juillet 1927.

Autodidacte, se rend en Algérie pour raisons de santé,
s'installe vers 1882 à Alger, où il acquiert
une notoriété de peintre orientaliste.
Voyage dans le sud algérien, découvre les oasis et les Aurès.
Après avoir eu un atelier à Alger au Frais-Vallon (près de Bab El-Oued),
un autre en plein jardin d'Essai, finit par s'installer à Bou-Saâda
En 1905, est nommé peintre officiel de la Marine et des Colonies.
L'un des fondateurs de la Société des artistes algériens et orientalistes.
Participe à la création et à la promotion du prix Abd-el-Tif
et de la Villa du même nom. Expose au Salon des artistes français.
Isabelle Eberhardt a dédié "les Pleurs d'amandiers" à Maxime Noiré,
"le peintre des horizons en feu et des amandiers en pleurs".
Eut pour compagne vers 1890 X. Sebald
(parents : Catherine Bertolo, couturière, 1848-1925
et Christophe Antoine Sebald, teinturier 1847-1894)
,
Eurent une fille, Annette Noiré-Sebald,
artiste-peintre (née en 1891),
qui épousa le peintre Paul Jouve,
et s'attacha à la promotion
de l'oeuvre de son père.
Une rue de Bab-el-Oued,
en face de l'usine Melia
portait - et porte encore - son nom.

Superbe article de Marion Vidal-Bué
dans l'Algérianiste de septembre 2008
accessible - EN CLIQUANT ICI -
sur le site de Bernard Venis.


À l'occasion de l'installation
de son immense toile "La baie d'Alger",
au Conservatoire National de la Mémoire
des Français d'Afrique du Nord,
à Aix-en-Provence en 2023,
Marion Vidal-Bué écrivit
un long et savant article dans "Mémoire Vive",
le bulletin du CDHA n°87, 3e trimestre 2023.

Son portrait ci-dessus est signé Salomon Assus,
en cliquant dessus, voir la une du Turco qu'il ornait.




Nora

chanteuse et actrice,
Émissions en langue arabe et kabyle,
France V, Alger.
(dans Alger-revue, printemps 195).

Qui nous reparlera d'elle ?




Vincent Olcina

Traiteur et pâtissier réputé
("Vatel de Douéra" écrivaient les journalistes).
Alicante 3 février 1908 -
† Alger 10 février 1957
.
Naturalisé Français le 10 février 1930.
Avait repris en juin 1950 (1)
la pâtisserie "La Coupe d'Argent" (2)
au 21 rue Colona d'Ornano à Alger
(tél. 325.71 en 1954).
"Magicien de nos enfances".
Victime du terrorisme F.L.N.
lors de l'attentat à la bombe du 10 février 1957
au stade municipal d'Alger,
où se disputait le match de football
Gallia-Sports d'Alger contre Stade de Guyotville.
Obsèques à Douera, le 12 février à 10 heures.
Était Président d'honneur du Conseil
d'Administration de l'ASBR du Pâté.
Marié à Douéra début septembre 1936
à Paulette Girard, institutrice à Rouïna,
fille de Jules Girard, ferblantier.
Avec son frère Vincent (3), dans les années 30,
chantaient dans les réunions publiques,
et avaient créé le Challenge Olcina.

(1) L'Écho d'Alger, 18 juin 1950.
(2) L'Écho d'Alger du 10-11 février 1957 p. 5.
Précédemment tenue par Marceau Louis Fabre.
(voir le Myosotis à ce nom).
(3) Plus tard pâtissier-traiteur à Boufarik.




Gaëtan Ortega

                     Photo A.F.N. illustrée.

Licata (Italie) 10 mars 1887
- † Alger 3 janvier 1950.

Naturalisé français le 17 août 1938.
Drapier en gros, eut son premier magasin
6 rue du Divan, le second 13 rue Henri-Martin,
puis un dernier au 19 de la rue de Constantine.
Membre très actif et estimé
de la communauté italienne d'Alger,
un temps secrétaire de la "Dante Alighieri"
(société culturelle du rayonnement italien).
Créateur en 1922 du Comité pour l'Algérie
de la foire internationale de Milan
dont il était le délégué.
Grand amateur de décorations et médailles :
• Commandeur du Nichan Iftikar (juin 1923)*,
• Chevalier du Ouissam Alaouite,
• Chevalier de l'Ordre royal du Cambodge
(mars 1926)*, • Chevalier de l'Étoile noire du Bénin,
• Chevalier de la légion d'honneur (août 1933)*
au titre du Ministère des affaires étrangères.
Curieusement, ne semble pas avoir obtenu
la moindre décoration italienne.
Lui et son épouse Francesca Gioa,
parents de Joseph, Luc et Lydia,
habitaient 145 Ave Maréchal-Foch à Saint-Eugène.

* distinctions annoncées à chaque fois dans l'Écho d'Alger.





Isidore Orts
boulanger-pâtissier
6 rue Burdeau, un peu après
l'angle avec la rue du Languedoc.
(tél 63.79.58 en 1961)
"Magicien de nos enfances".
apprécié dans tout le quartier
pour ses cocas tomates-poivrons,
et celles à la soubressade ou à la frita
qu'on s'en léchait les babines.
Eut pour concurrents Montiel, puis Fuster,
juste sur le trottoir d'en face de la rue Burdeau,
davantage pâtissiers que boulangers.
Les boulangers Orts d'Alger se sont tous appelés
soit Isidro, soit pour certains Isidore (avec un e).
Le plus ancien connu est né le 8 août 1894 à Alicante,
marié le 5 juin 1920 à Alger
avec Vicenta Morales (née en 1896).


La boulangerie Orts, déjà pas mal décatie,
photographiée par Gérald Dupeyrot en 1984.
Cliquer pour agrandir.





William Oualid
Juriste, enseignant.

Alger 26 janvier 1880
- † Villeneuve-sur-Lot, 15 novembre 1942.

Fils de Isaac dit Sadia Oualid (1845-1917),
commerçant, et Rachel Azoulay (1859-1932).
D'une famille installée en Algérie en 1492,
lors de l'exode des juifs d'Espagne.
Études au Petit et au Grand lycée. (1)
Études de Droit. Inscrit au barreau d'Alger.
Se rend à Paris avant la guerre de 14
pour préparer l'agrégation de droit.
Début de la guerre dans les Zouaves (1er RZ),
sergent puis adjudant. Blessé au genou.
Le 20 décembre 1916, nommé sous-chef de cabinet au
Ministère de l'Armement et des fabrications de guerre.
Termine la guerre Rédacteur de 1ère classe
au Ministère du Travail et de la Prévoyance sociale. (2)
Professeur de droit à la faculté de Strasbourg en 1920,
puis à la faculté de droit de Paris,
professeur d'économie politique en 1923
puis chaire d'économie industrielle. (3)
En 1932, élu par ses pairs Président de la
Fédération des membres de l'enseignement supérieur.
Dans l'entre-deux guerres, collaborateur fréquent
de l'Écho d'Alger où il signe des articles… juridiques.
Durant la seconde guerre mondiale, contraint
à la clandestinité pour échapper à la déportation.
Décédé des privations endurées.
Cité à l'Ordre de la Nation.

Épousa le 30 juin 1915 à Marseille
Jenny Andrée Moch (Belfort 1889 - Paris 1928).
Parents d'un fils, Sadia Gérard Valluis,
et d'une fille, Ellen Oualid (1919-1992).
L'année suivante, le 15 novembre 1929
à Paris épouse sa belle-soeur,
Blanche Marcelle Moch (Belfort 1887-Aubagne 1977).

Parlait allemand, anglais, espagnol, italien, arabe.
Avait pour violon d'Ingres la peinture.

Sources : Écho d'Alger/Gallica,
"Galerie algérienne de Paris", 19 juillet 1934
(comportant des inexactitudes).
Sur Geneanet : nicolefons ; Nicole Motsch.
Journal officiel du 8 août 1946.

(1) futur lycée Bugeaud. Eut pour condisciples
Nguyen Van Cam, Dinah Salifou (voir à ces noms),
Sezary, futur médecin célèbre à Paris.
(2) élabore et signe au nom de la France
la convention franco-polonaise
de Prévoyance Sociale en octobre 1920.
(3) Également professeur à l'Institut national agronomique
et à l'école nationale supérieure aéronautique.




Pierre Joseph Padovani
Ersa (Corse) 5 février 1872 - † Alger 9 octobre 1941

Fils d'Antoine Padovani et Marie Jeanne Bonavita.
Marin au service de pilotage,
propriétaire des Bains civils et militaires
portant son nom. à la fois bains, dancing, guinguette,
restaurant, salle de spectacle. Ouvrirent le 15 mai 1919
(le directeur en était M. Hilaire Verdu).

Marié le 20 octobre 1900 à Alger à
Marie-Joséphine Gavaronne,
(† Alger, 16 juillet 1947),
habitaient au 2 Bd Amiral Pierre.
C'est aux bains Padovani que, le 25 janvier 1936,
Albert Camus et sa troupe du "Théâtre du Travail"
jouèrent "Le Temps du Mépris", d'après André Malraux.
"À la plage Padovani, le dancing est ouvert tous les jours.
Et dans cette immense boîte rectangulaire ouverte sur la mer
dans toute sa longueur, la jeunesse pauvre du quartier
danse jusqu'au soir."
 Albert Camus.


Ce jour-là, ils étaient chez Padovani.
Cliquez, agrandissez, et retrouvez les…

Le nom de Padovani fut associé à diverses
manifestations sportives qu'il parrainait
(boxe, ping-pong, natation…).
Cliquer sur son nom pour l'annonce
de l'ouverture le 15 mai 1919.





François Parascandola
Charpentier de marine.

Philippeville 7 février 1887
- † Alger 10 avril 1956.

Fils de Vincent, charpentier
et de Louise Scotto,
mariés à Precida (Italie).
Habita 38 Ave. Malakoff, à Saint Eugène
(1919/1928, cf. annuaire Fontana de 1922).
Puis cité Douïeb où il était voisin de Crisberge.
"J'étais petit, il m'avait donné un bateau,
réduit évidemment, "le Champollion".
(1)
Cliquer pour agrandir

"Du Bd Front de mer, on voyait
CHARPENTERIE DE MARINE
ATELIER PARASCANDOLA
sur le toit d'un bâtiment en contrebas"
(2).
L'annuaire Fontana de 1922 indique,
outre François Parascandola Ave Malakoff,
une "M. Parascandola et Cie,
Sté ouvrière des chantiers navals
d'Algérie, Tunisie et Maroc"
,
à l'arrière-port de l'Agha.
Épousa le mardi 23 janvier 1912
Maria Michelle Costagliola
(1891-1940).

(1) Le Champollion était un paquebot
qui desservait les ports d'égypte et du Levant.
Pris par les Alliés à Alger en novembre 1942.
De 1946 à 1950 transporta des troupes
vers l'Indochine.
(2) Crisberge, sur le L.O. d'Es'mma.

Esquisse de biographie établie
d'après Alex Jouvé sur Geneanet,
et les souvenirs de Crisberge.




Sylvestre Pascal
Joueur à l'A.S. Saint-Eugène.

Né en 1912 - † 27 février 1938.

Après une longue carrière sportive,
le dimanche 27 février 1938,
il joue pour la treizième saison
sous les couleurs de l'A.S. Saint-Eugène.
Quand au cours de la première mi-temps
de la rencontre A.S.S.E.- G.C.S. Saïda,
il s'effondre en pleine action,
mortellement victime d'un arrêt cardiaque.
Ses co-équipiers considérant
que c'est ce qu'aurait voulu Sylvestre,
la partie reprend malgré cette perte,
l'A.S.S.E. l'emporte par 3 à 0 contre Saïda.
Avait été formé à l'école du club.
Absoute en l'église Saint-Joseph,
en présence de 5 à 6000 personnes.
Inhumé au cimetière de Saint-Eugène.
Habitait 16 avenue Malakoff.




François Léon Pelletier

Cherchell 2 juin 1940 - † Villejuif, 27 juin 2013.
Élève au lycée Gautier
Cliquer ICI pour sa photo de classe à Gautier en 1ère,
(le prof est Mr Bertrand, Histoire-géo),
et ICI pour sa photo de mathélem année 59-60,
(François est au 1er rang en haut, 3ème à partir de la droite).
Le prof est Mr Beringuet (maths).
Habitait Alger au 35 rue Michelet avec sa famille
ils avaient une ferme à Fouka. Ils quitteront Alger en 1962.
Son épouse s'appelait Danièle.
Disparaîtra à 73 ans, sera inhumé en Seine-et-Marne.
C'est sa fille Christine qui sur le Livre d'Or d'Es'mma
a tenu ainsi à rappeler la mémoire de son père.
En 2013, ses amis Philippe Campardon et Sergio Martinangeli
s'étaient aussi souvenus de François sur notre Livre d'Or.




Roger Perez

Birkadem 31 août 1936
- † 30 novembre 2015.

Fils de Pérez Jules dit Julot
et de Pérez Béatrice dite Titis.
Second de 5 enfants : Robert, Roger,
Paulette, Andrée et Marcel.
Très jeune, apprit le métier de maçon.
Comme conducteur de travaux,
toujours dans la même compagnie,
la "Spie Batignolles",
responsable d'immenses chantiers :
pistes d'atterrissage à Tébessa en Algérie,
des échangeurs, dont celui de Bagnolet,
des ponts, le tunnel de l'Epine,
et, aux quatre coins du monde
des barrages, des centrales nucléaires.
Fut surnommé Roger le Bâtisseur.
Grand gourmand et grand gourmet,
pêcheur hors-pair et ami partageur,
fut aussi Roger le Pourvoyeur.
Roger le Rassembleur, il créa et anima
le site des anciens de Birkadem
et organisa leurs présences
dans les rassemblements P.N.
comme celui d'Uzès.
Fut enfin Roger le Patriarche,
enfant d'une grande famille,
engendra une belle descendance
sur laquelle il ne cessa de veiller.
Sa tombe est au nouveau cimetière d'Aniane.
Biographie établie par Marcel, son frère,
et Béatrice, sa fille, sur son site.

(Cliquer ICI pour aller sur le site de Roger).




Clément Jean Perrin

Professeur de musique.
Carcassonne 3 juillet 1876
- † Nice 4 décembre 1970.

Piston Solo. En 1918, 1er prix
du conservatoire de Toulouse.
En 1932 prend la direction
de l'Harmonie Artistique d'Alger.
Joue parallèlement à Radio Alger
et à l'Opéra comme piston soliste,
et aura sa classe au conservatoire.
Épousera à Perpignan le 19 septembre 1906
Gabrielle Pauline Marie Lieutaud
(Béziers 1889 - † Nice 1969).
Elle sera également professeur au conservatoire
d'Alger où elle enseignera le piano.
Habitaient 10 rue Mogador en 1954 (tél. 499.75),
n'étaient plua dans l'annuaire d'Alger en 1961.





Jörgen Petersen
Agent maritime,
Consul du Danemark et de Finlande.

Marstal, Ærø, Danemark, 21 mai 1881
- † Alger 17 mars 1952.

Fils de Karoline Kristensen
et Hans Hermansen Petersen.
D'une famille installée depuis 1850.
Agent maritime, consignataire de nombreuses
compagnies navales du Nord de l'Europe.
En 1921 vice-Consul (1), puis Consul
du Danemark, et Consul de Finlande à Alger.
Épouse à Alger le 27 septembre 1916
Yvonne Jeanne Germaine Gouvernet (1897-1982),
parents de Jacques Petersen et Claude Petersen.
Divorcent en date du 31 juillet 1929.
Épouse ensuite Marie-Louise Thonnet,
parents de Christiane Petersen (1934)
et Erik Jörgen Petersen (1936).
Était gérant de la Sté Jörgen Petersen S.A.
Ses bureaux étaient 2 Bd. Carnot
(tél. 33.14 et 14.78).
Titulaire de nombreuses décorations
(voir son avis de décès en cliquant ICI),
Un service funèbre fut célébré en sa mémoire
le mercredi 19 mars 1952 à onze heures
en l'église protestante de la rue de Chartres.

(1) Le Consul du Danemark était alors H.-C. Nielsen.




Paul François Petit

Kenchela (Constantine) 22 novembre 1881
- † Saint-Eugène (Alger) 14 novembre 1949.

Fils de Auguste (1856-1909)
et Colette Baly (1858–1944)
(habitaient 3 rue Mogador).
"Émailleur-portraitiste",
ou "Photographe-céramiste

(ce qui est la même chose).
spécialiste des photos sur porcelaine
pour des bijoux, de la vaisselle, mais surtout
pour les tombes et monuments funéraires.
C'est à son savoir-faire que l'on doit
d'émouvants portraits en médaillons
encore intacts après un siècle
sur les tombes des cimetières européens d'Alger.
Exerçait son art au n° 8 rue Bab-Azoun.

(Réclames dans l'Écho d'Alger en 1919, 1920, 1921)

Auparavant : marié le 29 juillet 1905 à Alger
avec Marie-Antoinette Rose Gorrias
(née en 1884 à Alger)
Service militaire en 1903-1904, caporal le 10 juin 1908.
Guerre de 14 dans des régiments de Zouaves,
blessé le 8 décembre 1915 à Bunadza (Serbie).
Commotion due à l'éclatement d'un obus,
"avec destruction totale d'un tympan
et diminution de l'audition des deux oreilles".
Médaile commém. d'Orient,
médaille d'Orient "Dardanelles",
médaille Interalliée dit "de la Victoire",
et une médaille serbe.
Indépendamment de son activité
professionnelle, a exercé dans les années 20,
dans sa boutique du 8 rue Bab-Azoun,
un rôle de "pôle emploi" dans le cadre
de l'A.D.A.N. pour les démobilisés de 14-18.
La famille Petit habitait la Pointe-Pescade.




Jean Petinato

Bastia 1er mai 1880 - † Bône 17 août 1911.
Douanier, arrivé en Algérie vers 1901.
Époux de Marie-Antoinette
Vecchionacce/Montaggioni

(voir à son nom).
Eurent 3 enfants :
• Antoine né en 1904 à La Calle,
• François né en 1908 à La Calle,
• Germaine née en 1910 à Bône (voir à son nom).
Jean est le grand-père de notre Es'mmaïen ami
Pierre Genre, "mémoire" de la Caserne des Douanes.
Et Germaine est sa mère.




Venera Gueorguieva Petkova

Bulgarie 28 juillet 1923
- † Alger (?) 25 octobre 2014.

A sa tombe au cimetière du Bd Bru,
photographiée par Yves Jalabert.

Des plaines de Bulgarie où elle naquit,
à Alger, où elle demeura jusqu'en 2014,
qui nous raconterait l'histoire
de Venera Gueorguieva Petkova ?


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Suzanne Pieri
Reine d'Alger 1935.

Oran 8 août 1919
- † Saint-Rémy-de-Provence, 27 juin 2013.

Fille de Pierre Alfred Pieri, né en 1893.
et Marcelle Le Coz (1891 - ).
Eut un frère : René Jean Pieri (1918 - ).
Élue à 16 ans Reine d'Alger (1)
le samedi 23 mars 1935
dans le grand hall de l'hôtel Aletti (2)
à l'occasion de "la Grande semaine d'Alger".
Comme c'est l'usage, au cours de l'année 1935,
apporta sa grâce et son concours
à diverses manifestations de prestige :
grande première du film "l'Abbé Constantin",
au cinéma le Splendid, rue de Constantine (25 mars),
grande fête enfantine du parc Stephann (28 mars),
accompagne (en juin) la délégation aux fêtes
d'Alicante, dont l'équipe du Gallia-Sports
et l'abbé Lambert, maire d'Oran.

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• Mariée le 18 novembre 1939 à Alger Centre,
avec Edmond Fernand Aragones,
représentant de commerce.
Divorcés le 1er mars 1947.
• Remariée le 17 juin 1947 à Oran,
avec André Roger Gallian (1914-1998).
Semble avoir eu au moins un enfant. (3)
Décédée à 93 ans sous le nom de Suzanne Gallian.
Inhumée le 1er juillet 2013
au cimetière de Cannes la Bocca.

(1) Ses demoiselles d'honneur étaient
au nombre de six, on peut retrouver leurs noms
en cliquant sur la photo ci-dessous.
Cliquer pour agrandir

La photo était signée de S. Rolando fils.
(2) Le jury était présidé par M. Jules Carbonel,
directeur de l'Afrique du Nord illustrée,
en faisaient partie le sculpteur Alaphilippe
(voir à ce nom),
les artistes-peintres Boisier et Segond-Weber,
et trois représentants de la presse.
(3) L'avis de décès mentionne :
"Morgane et Manon, ses arrière-petites-filles".




Alfred Pillafort
Militaire et résistant,
Mort pour la France.
Compagnon de la Libération.

5 juin 1905 La Canée (Crête).
- † Alger 14 novembre 1942.

Jeunesse à Paris puis dans le Rhône.
Étudie à Strasbourg, réussit le concours
de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1925.
À sa sortie, 3e puis 8e régiment de spahis marocains.
Se bat au Maroc, légion d'honneur à 25 ans.
Promu capitaine en 1939. En mai 1940
combat au 11e régiment de cuirassiers
contre l'offensive allemande.
Rejoint les Français libres en Syrie.
Suite à une mission spéciale, rejoint Alger.
Participe à l'organisation des résistants
volontaires pour neutraliser les forces vichystes
lors du débarquement du 8 novembre 1942
(Cliquer ICI pour articles sur JudaicAlgeria).
Ayant mis en place un barrage Bd Baudin
pour empêcher un mouvement vers l'Est
de troupes restées fidèles à Vichy,
est grièvement blessé par le colonel Jacquin. (1)

Boulevard Baudin, le commissariat central
est juste à droite après la voiture garée.
Le barrage était là.
Cliquer sur l'image pour agrandir

Emmené à la clinique Solal par José Aboulker (2)
y est opéré en urgence. Trop grièvement blessé,
meurt quelques jours après, le 14 novembre 1942.
Enterré au cimetière de Saint-Eugène d'Alger.
Un buste en bronze à son effigie,
oeuvre du sculpteur Henri Laithier,
sera inauguré le 16 décembre 1947,
rue Berlioz, petite rue tombant Bd. Baudin,
non loin du commissariat central. (3)

Cliquer pour agrandir

(1) Fidèle à Vichy, tué en retour
par les tirs venant du barrage.
(2) étudiant en médecine, Aboulker procède
lui même à l'anesthésie faute de médecin.
(3) Statue ramenée en France en 1962 (cf. Judaicalgeria)




Georges Pitolet
"Agent voyer en chef"
du département d'Alger.
Créateur de voies, bâtisseur.

Né en 1832 - † Alger 21 novembre 1909.
Commence sa carrière en Haute-Marne,
puis Agen, ensuite le Lot-et-Garone, l'Eure,
enfin Alger en 1881, va oeuvrer 27 ans à ce poste.
Sous sa direction, les voies de commnunication
s'allongèrent de plusieurs milliers de kilomètres,
d'importants ouvages d'art, ponts,
aqueducs, tunnels furent construits
Le département allait lui devoir 400 kms
supplémentaires de voies ferrées d'intérêt local.
Son oeuvre ultime fut le boulevard Front-de-Mer,
long de 3,5 km, conquis en partie sur la mer.
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Chevalier de la légion d'honneur.
Ses obsèques eurent lieu en présence
d'un grand nombre de personnalités.
Sa tombe est au cimetièe de Saint-Eugène,
(carré 5G CAP N°2 OO5).
Sa fille Geneviève avait épousé en avril 1909
Pierre Leclerc, lui-même agent voyer à Cherchell.

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Par un décret en date du 4 février 1902,
le Président de la République approuva
la délibération du Conseil municipal
de Saint-Eugène en vue d'attribuer
le nom de Pitolet à la partie
du boulevard Front-de-Mer
comprise entre la limite d'Alger
et la rue Victor Hugo (1).
Une plaque commémorative
avait été apposée sur le boulevard.

Sources : AFN illustrée de décembre 1909,
"Les Nouvelles" du 24 novembre 1909.

(1) Il ne s'agit pas, évidemment, du Bd Victor Hugo
au plateau Saulière, mais d'une rue
dont le nom a depuis été modifié,
pour éviter justement toute confusion.
Et pour vous promener Bd. Pitolet…

Cliquer sur le plan ci-dessous pour l'agrandir.





Rosine Poggi
Née Rose Poggi
(selon sa pierre tombale),
Veuve Lancella dit Langelle.

Née en 1856 ou 57 - † Alger 19 janvier 1929
Avait épousé Vincent Lancella dit Langelle,
jardinier, puis négociant en fruits et légumes,
à Mustapha, quartier Julienne, le 6 octobre 1874.
Eurent sept enfants (1).
Vincent est décédé à l'hîpital de Douéra
le 31 janvier 1927, à lâge de 76 ans. (2)
Rosine à son décés habitait maison Bordure,
Bd de l'Orangerie au Hamma.
Sa tombe est au cimetière du Bd Bru,
ci-dessous photographiée par Yves Jalabert.

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(1) Félix (1877-1899),
Maria Gracia Graziella (1879-1908),
Angelo Daniel (1884-1910),
Lucie Yvonne (née en 1895),
Adrienne Marguerite (née en 1901),
Marcel Victor (1905-1981).
Eurent un enfant mort avant baptême en 1897.
Sur l'avis de décès de Vincent de 1927
n'appraissent plus que Marcel et Lucie.
(2) À la fin de sa vie, avait rejoint
un hospice pour personnes âgées.
Aveugle par la cataracte.
Ne vivait plus avec Rosine son épouse.

Sources : l'Écho d'Alger sur Gallica
et les recherches sur Geneanet
de Fabienne Lancella,
arrière petite-fille de Rosine et Vincent,
et petite-fille de Marcel Victor.




René Poirel

Alger 27 mars1943 - † Hyères 26 janvier 2022.
Habitait à Alger 97 bd du Télemly
et 47 rue Burdeau (immeuble à double entrée).
Communion solennelle le 3 juin 1954
(église Ste-Marie Saint-Charles de l'Agha).
Enfant, dévalait en patins à roulettes
les escaliers de sa Robertsau natale.
Les troqua un peu plus tard contre une Ariel,
moto achetée grâce â son job des après-midi
des W.E. et de ses vacances d'été,
consistant à changer les panneaux affichant
les résultats sur l'hippodrome du Caroubier
Y avait débuté comme "coureur" (porteur
de messages) à l'âge de 11 ans.
Élève des écoles Volta et Clauzel,
puis Molbert en Cours complémentaire.
École technique militaire d'Hussein-Dey
(formation radio-électricité).
Conscrit à Alger en février 1962.
Comme beaucoup de jeunes de son âge, incorporé
de force le 15 mai 1962, "déporté" en France.
Après l'exode, entre en 1963 chez Fichet-Bauche,
y devient cadre et spécialiste des systèmes
de haute sécurité. Y fait l'essentiel de sa carrière.
Le 10 août 1964 épouse Éliane Duclouet,
auront deux enfants, Laurent (1970) et Céline (1978).

Es'mmaïen et contributeur talentueux.
Organisateur-né, on lui doit (ainsi qu'à Éliane)
de très animées Galettes des Rois qui réunirent
les Es'mmaïens de la région lyonnaise. (cliquer ICI
et aller au 3 février 2007 et au 24 janvier 2009).

Fut au nombre des présents lors de la rencontre
de Martigues pour les 10 ans d'Es'mma.
En 2006, avec Éliane, retourna à Alger, en ramena
de bien intéressantes photos, parues sur Es'mma
(cliquer ICI, puis ICI, dans les kémias 17,
pour sa découverte en photos des traces
de la grande cantatrice Agar au Telemly)
.
D'autres reportages et articles de René
restent encore à paraître sur Es'mma.
Aimait les steacks-frites, le bricolage, le ski,
et les longues et difficiles randonnées en montagne.
Et par dessus tout, le footing et la course à pied.
Par six fois au moins participa au marathon de Nice,
ce qui lui valut cet ultime hommage de Jean Brua.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.




Jean Pomier

Toulouse 15 avril 1886
- † Fronton le 9 mai 1977.

Poète, journaliste, critique littéraire.
études au lycée Pierre-de-Fermat,
puis à la faculté de droit de Toulouse.
Lors de la Première Guerre mondiale,
mobilisé dans les 4e et 9e Zouaves :
"fait" les Dardanelles (1915)
et le Chemin des Dames (1917).
Finit ses études de droit à Alger.
intègre les cadres administratifs
de la préfecture d'Alger.
En 1919 y est nommé rédacteur,
et fonde l'Association des écrivains
algériens qui donnera naissance en 1921
au mouvement littéraire de l'algérianisme.
Fondateur et rédacteur en chef de la revue
Afrique, Bulletin de critique et d'idées
(jusqu'en 1957). Membre de 1921 à1955
du Grand Jury littéraire de l'Algérie.
D'une jeune kabyle qu'il avait soustraite
à son tourmenteur, il fit la compagne de sa vie.
En 1967 Jean Pomier revient à Toulouse,
y publiera plusieurs livres dont, en 1966,
"À cause d'Alger" et, en 1972, "Chronique d'Alger ".
Président d'honneur des Cercles algérianistes.
qui lui ont consacré un hommage à trouver ICI.




Jean Antoine Pons

Né à El-Biar, le 31 mars 1892
- † Le Menil-lès-Hurlus (Marne), le 30 mars 1915
(corrigé en "Beauséjour, Marne". Hôpital de campagne ?).

Autre Pons d'El-Biar Mort pour la France.
Frère du Raphaël Pons, tué à Verdun le 5 août 1916.
et de Joseph Michel Pons, gazé à Ypres.
Tous trois fils de Raphaël Pons et Anna Trujol,
arrière grands-parents de Gérald et Pierre Dupeyrot.
Appartenait au 53e régiment d'Infanterie,
"tombé glorieusement à Menil-les-Hurlus
à son poste de combat" (extrait de sa citation).

Croix de guerre avec étoile de bronze.
Pour voir Jean avec ceux du 53e, cliquez sur sa photo.





Jeanne Marie (Juana Maria) Pons,
Veuve Llabres,
"Marraine" pour sa famille. (1)


El-Biar (banlieue d'Alger) 27 août 1849
- † El-Biar 9 août 1941 à 04 heures.

Fille de Christobal Francisco Pons
et de Antonia Francisca Orfila.
Épousa Christobal Llabrès,
(voir à son nom).
propriétaire terrien,
le 13 mai 1869 à El-Biar.
Habitaient rue Bizot à El-Biar.
Eurent quatre enfants :
• Marguerite Françoise "Tata Nounou",
• Jeanne, • Françoise Marguerite (2)
et • Christophe François.
Arrière-grand-mère de Gérald
et de Pierre Dupeyrot,
mère de leur grand-mère
Jeanne Llabrès Vve Pons.
La veille de son décès, 91 ans, presque 92,
binait encore son jardin de la rue Bizot. (3)
Enterrée au cimetière français d'El-Biar,
tombe Famille Pons-Llabrès, Carré 10, N°8
dont la concession "à perpétuité",
avec "situation en bordure",
avait été prise le 19 septembre 1928,
par sa fille, Madame Vve Raphaël Pons.

(1) "Marraine", qui dans l'esprit de ses petites-filles
se comprenait en deux mots avec tant de dévotion !
(2) qui sera la mère de Joseph Aloy,
"le Maître des toupies", voir à son nom.
(3) cf. Odette, sa petite-fille, qui "montait" d'Alger
lui rendre visite chaque semaine.





Joseph Michel Pons

Autre Zouave Pons d'El-Biar.
El-Biar 3 novembre 1890
- † Alger 25 janvier 1940.

Incorporé au 3e Zouaves le 1er octobre 1912.
Blessé au feu le 23 septembre 1914 à Crouy
(bataille de la Marne), puis à Ypres le 27 avril 1915.
Son régiment reçut les premiers gaz asphixiants
allemands, au lieu dit "le Bois des Zouaves"
(bataille du saillant d'Ypres, 22 avril-2 mai 1915).
Ses poumons abîmés, il en subira les séquelles
le reste de sa vie, qui s'en trouvera écourtée.
Croix de guerre avec étoile,
Chevalier de la Légion d'honneur.
Lieutenant de réserve le 21 janvier 1929.
Frère de Raphaël tué à Verdun le 5 août 1916.
et de Jean Antoine tué
au Menil-lès-Hurlus le 30 mars 1915,
tous trois fils de Raphaël Pons et Anna Trujol,
arrière grands-parents de Gérald et Pierre Dupeyrot.
Époux de Louise Cardona
(née le 31 mars 1895 à Alger, qui dans les années 50
habitait rue Courbet, rue longeant le lycée Gautier),
Parents de Suzy, épouse Lootvoet
et de Georges, plus tard prof. d'Allemand à Rennes.
Cliquer sur la photo pour le voir avec Louise son épouse,
à Guelma en 1919.





Raphaël Poquet
Bouchonnier.

† Hussein-Dey 4 septembre 1935, à 58 ans.
Épousa une demoiselle Doménech.
Eurent trois enfants :
Raphaël, Barthélémy et Vincent.
Sa tombe est au cimetière du Bd Bru,
avec le portrait en médaillon ci-dessus
photographié par Yves Jalabert.




Pierre Porçon de La Barbinais
"Le Regulus malouin".

Saint-Malo 31 octobre 1639 - † Alger 1681.
En 1665, les armateurs malouins lui confient
le commandement d'une frégate de 36 canons
pour protéger leurs navires en Méditerranée
contre les attaques des Barbaresques.

Frégate légère, années 1675-1680
Dessin de Chabert jeune.
Cliquer pour agrandir.

Réussit trop bien dans sa mission,
au point que les barbaresques réunissent
contre lui une flotte nombreuse.
Il est pris et devient prisonnier du Dey d'Alger.
Louis XIV, pour faire cesser les actes de piraterie,
prépare l'expédition d'une escadre contre Alger.
Porçon de La Barbinais est chargé par le Dey
de porter à Louis XIV des propositions de paix,
contre sa parole de revenir à Alger
au cas où la négociation échouerait.
Du respect de sa parole dépend
la vie de 600 détenus français.
Les propositions de paix du Dey
ayant été jugées inacceptables,
il revient à Alger après être passé
à Saint-Malo mettre en ordre ses affaires.
Mécontent du refus de Louis XIV,
le Dey d'Alger lui fait trancher la tête.
Cette chronique, rapportée en 1824 par Manet
dans "Biographie des Malouins célèbres"
est jugée douteuse par les historiens,
le nom de Pierre Porcon de La Barbinais
n'apparaissant dans aucun texte
se rapportant à l'histoire d'Alger
entre 1680 et 1688.
Mais ceci ne signifie pas,
parce qu'on n'a pas trouvé
à ce jour les sources de Manet,
que cette anecdote soit fausse.




Georges Portal
Comédien à Radio-Alger,
directeur de programmes.

Nîmes 14 février 1887 - † Paris 10e, 7 avril 1958. (1)
Fils de Gaston, négociant, et de Caroline Guillermet.
"Dès la fin de la 2e guerre mondiale,
la troupe de Radio Alger connait son apogée
sous l'autorité du grand directeur et acteur qu'il fut,
présidant à la programmation et à la direction des comédiens,
marquant fortement sa présence durant une dizaine d'années,
où une équipe solide de comédiens se renforça autour de lui"
(2).

Cliquer pour agrandir et pour les noms de la troupe.

• Premier mariage à Paris 18e le 21 janvier 1917
avec Gilberte Elisa Amélie Bouët,
divorcent le 26 avril 1920.
• Second mariage à Paris 20e le 9 octobre 1937
avec Elcie Eiferman, médecin roumaine (1909-1991).

(1) Décéda des suites d'une intervention chirurgicale.
(2) André Limoges et Jacqueline Blanc sur Es'mma.




Pierre Portelli

Bône 8 février 1890 - † Limoges.
Pâtissier, mécène, administrateur d'opéras.
Né au dessus du café Saint Pierre détenu par son père,
Michel Joseph Antoine, venu de Nadur, Malte (où il est né en 1846),
avec sa femme Marie Rose Simioli épousée en 1884 à Naples.

Formation de pâtissier.
Le 3 août 1915 épouse Jeanne Joséphine Mars,
fille d'un boulanger, ce qui lui permet de développer
sa pâtisserie fameuse du 14 rue Bab Azoun.
Auront deux filles : Paulinette Louisette, née en 1907
qui se mariera à Louis Lafaurie, garçon boulanger,
qu'il installera en une succursale de sa pâtisserie à Boufarik.
Et Andrée, née en 1920 à Alger, qui épousera en 1942
Michel Truchy, footballeur, ailier du Gallia.

Le football étant sa seconde passion,
il aide les clubs de jeunes de la région d'Alger,
devient incontournable dans le monde sportif local.
"Les buffets des réunions des clubs
qu'il parraine sont réputés pour la qualité
des pâtisseries qui y sont servies"
.

Adorant le chant, lui-même baryton amateur,
se propose en 1944 à la direction de l'Opéra d'Alger,
l'obtient. Commence ainsi le 3ème volet de sa carrière.
Première saison d'Opéra (1944) somptueuse
de variété et de richesse de programme.
Le principe de ses choix de programmation :
beaucoup de créations, à des prix populaires
avec vedettes locales et célébrités de métropole.
En sera directeur jusqu'en 1962.
Poursuit sa carrière à Limoges, en inaugurant,
dès 1963, le nouveau théâtre, alors
3ème plus grande salle de France avec 1500 places.
Recette du boulanger mélomane : la même qu'à Alger,
opérettes populaires, opéras chantés en Français
et programmation abondante. Poursuivra son oeuvre
jusqu'en 1967, avec souvent son vieux complice
de chef d'orchestre : Jean Brebion (voir à ce nom).

À Alger, habitait 23 rue Henri Martin
en 1954 et 1961 (tél. 63.83.93)
Avait trois frères, tous nés à Bône :
Charles, matelot, né en 1891 - † Alger 1945,
Salvator, charcutier, né en 1895,
mort pour la France le 14 avril 1916,
Paul, né en 1893 - † Alger 1955.
Tous ont été naturalisés en 1891.

À consulter sur Pierre Portelli :
- article d'André Limoges sur son site.
- Page sur le site Alger-roi de Bernard Venis.
- Et aussi ICI.




Claudius Portier
né Claude Joseph Portier.
Photographe et photograveur.

Paris 24 mai 1841 - † Alger 9 mai 1910.
Fils de Jean-Marie Portier et Catherine Blanc.
En 1863, à 22 ans, s'installe à Alger,
ouvre son studio photographique au N°7 puis 9
de la rue de Napoléon (devenue rue de la Lyre).
Le magasin de vente se trouvait rue Bab-Azoun,
à l'angle avec la rue de la Flêche.
En 1874, réalise un innovant guide catalogue
- textes et photos - avec propositions
de circuits, destiné aux hiverneurs.

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1883 : cesse son activité de photographe,
Adjoint au Maire d'Alger
(chargé des Travaux Publics).
Vice-Président de la Société de tir.
Dans les années 80, colon (propriété viticole
à Zeralda, "La Cave Portier", Médaille de bronze
à l'Exposition Universelle, Paris 1889).
Entre 1891 et 1897 Chef d'Exploitation
de la Banque d'Algérie pour le Constantinois,
à Jemmapes (aujourd’hui Azzaba),
enfin en 1897 retraite à Alger,
où il décède, chez lui, rue de Metz.
Son portrait ci-dessus a été peint vers 1875
par son ami, puis associé puis successeur,
le peintre et photographe Alexandre Leroux.
Épousa à Alger le 19 septembre 1872
Marie Virginie Pliquer (1842-1919)
Parents de Paul (1873) et Émile (1875) Portier,
grand-parents du professeur Aimé Paul Portier,
arrière grand-parents de Charles, Richard, et Henri,
qui furent les condisciples de nombre d'entre nous
au lycée Gautier à Alger dans les années 50.

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Arrivant au Ruisseau des singes
dans les Gorges de la Chiffa,
la "diligence" de Caudius Portier,
le laboratoire mobile
où il développait ses clichés.
(photo de Claudius Portier de 1867).

Pierre Saragozi lui consacra en 2016
le livre "Photographe en Algérie,
Au temps des Hiverneurs".
Jean-Pierre Simon et Françoise Carriol
ont écrit sur lui un article très complet
sur le site du C.D.H.A.
consultable ICI. (CLIQUER)

Trois-mâts dans le port (1865).
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Mathilde Portier
Lingère au Tantonville.

Saint-Pierre-de-Soucy, Savoie, 4 juillet 1857
- † Sidi Moussa, Algérie, 11 Mai 1942.

Fille de Pierre Portier (1831-1896) (1)
et de Marie Dufayard (1826-1900).
Avait un frère, Jean Antoine Portier,
et une soeur, Antoinette Joséphine Portier.
Mariée le 26 Février 1883 à Chambéry, Savoie,
à Jean Antoine Tardy (1840-1885).
Lingère au Grand Café d'Alger
("le Tantonville") et couturière.

La terrasse du Tantonville bondée, vers 1900,
image du temps où Mathilde pouvait s'y trouver.
Cliquer pour agrandir la carte postale.

Mariée en secondes noces le 21 décembre 1886 à Alger,
avec Zacharie Michel Joseph Sire (1857-1939).
Eurent trois enfants : Louis André Georges (1890-1892),
Marie Antoinette (1895) et André Marcel (1897-1987).

(1) Catholique, baptisée le 4 juillet 1857 à 20h00.
Serait la fille naturelle de Noël Claude
Oscar Raoul Vialet de Montbel,
propriétaire du chateau de Combefort
de Saint-Pierre-de-Soucy chez qui sa mère travaillait.

Source : recherches de Mme Françoise Amiel sur Geneanet.




Gaston Pourcher

Kouba (Alger) 21 janvier 1889
- † Nice, 11 février 1968.

Directeur d'une industrie de briqueterie,
commence la guerre dans l'Artillerie
puis, sur sa demande, est versé
dans l'Aviation Militaire. Observateur, puis pilote,
commande une escadrille de corps d'armée
où il est deux fois blessé et six fois cité.
Chevalier de la légion d'honneur le 8 août 1918.
Colonel de réserve, premier commandant
de l'aéroport du Bourget en 1919,
organise ensuite le réseau aérien métropolitain.
Délégué du Service aéronautique pour l'Algérie en 1922,
entre au Gouvernement général en 1930
comme directeur du Service de l'aéronautique
civile Algérie-Tunisie-Maroc.
A été parmi les fondateurs de l'Aéro-club d'Algérie
et de la Fédération aéronautique nord-africaine.
Avait conservé ses parts dans son entreprise
"Sté des Faïences et Réfractaires",
bureaux : 3 Bd Carnot (tél. 358.98).
Épousa Suzanne Madeleine Audoyer
(1894-1979) à Alger, eurent deux enfants :
Jean-Marie Marcel et Yves Marie Charles Paul.
Habitaient à Alger 2 rue Burdeau (tél. 365.03).




Jacques Prat
Violoniste

Alger 1941 - † Montpellier 9 mars 2004.
Élève au lycée Bugeaud d'Alger de 1952 à 1956.
En 1956 obtient à quinze ans un premier prix
de violon au conservatoire d'Alger.
Son parcours sera ensuite essentiellement métropolitain,
puisqu'à partir de 1960 il suit la filière classique
du Conservatoire de Paris,
où il décroche un premier prix de violon en 1960
et de musique de chambre en 1961.
Triple carrière classique, comme interprète soliste,
comme membre d'une grande formation orchestrale,
et de plusieurs quators à cordes, dont le sien.
Sur la fin de sa vie, se passionnait pour la ditrection
d'orchestre, a régulièrement dirigé
la Philarmonie de Chambre de Montpellier.




Émile Albert Marius Puget
Né le 19 mars 1885 à Alger.

Cliquer pour agrandir.
Avait le beau magasin "Arts de la table",
porcelaine, cristaux, orfèvrerie,
20 rue Michelet, tél. 355.85 en 1954.
Fils de Lasare (1) Eugène Puget
(né à Limoux le 3/04/1843) et de
Yamina Liogier (qui se fait appeler Louise)
épousée le 1er février 1883 à Alger.
Avant le magasin de la rue Michelet,
Lasare Eugène avait repris une boutique
créée en 1842 au n°3 rue Cléopâtre.
S'y trouvait encore en 1922
(tél. 15.18, anuaire Fontana).
Émile marié à Alger le 27 octobre 1908
à Henriette Andrieu (née en 1887).

Émile avait un frère,
Adolphe Marius Eugène Puget,
cité è l'ordre du régiment (5e tirailleur
de marche) pour conduite héroïque en 1918
ès-qualité de sous-Lieutenant.
Adolphe ouvrit un magasin semblable
au 31 rue d'Isly (tél. 331.28, annuaire PTT 1954)
devenu ensuite "Alhambra porcelaines",
au n°4 rue de la Poudrière, tél. 63.38.25 en 1961).

Envoi de Jacqueline Simon. Cliquer pour agrandir.
(1) avec un S et non un Z,
cf. registre d'état civil.





Francine Rabal

Née le 27 octobre 1910 à Alger.
Règne sur un royaume de plumes et de poils
"Aux produits de la ferme"
au n° 1 de la rue Drouet-d'Erlon,
contigüe au Marché Clauzel,
pour vous y rendre, cliquer sur son nom.
(pour passer une commande, faire le 64.91.32).
Évoquée par Gaby sur Es'mma le 26/12/2007
Sa belle-fille Mathilde Rabal née Hernandez,
épouse de son fils Paul, travaillait avec elle.
Également évoquée sur Es'mma par Georges Levy
dans son texte "Enfance heureuse au fil de la plume",
aller vers le milieu du texte. (cliquer ICI)





Jacques Louis César Alexandre
Randon
Maréchal de France,
Gouverneur de l'Algérie
de 1851 à 1858. .

Né Jacques Louis César Alexandre, comte Randon,
le 5 germinal an III (25 mars 1795) à Grenoble,
- † Genève 16 janvier 1871.

Engagé à seize ans. Sergent en 1812,
sa conduite à la bataille de la Moskowa
lui vaut le grade de sous-lieutenant.
Campagnes de Russie puis de 1813.
Blessé deux fois à Lützen, combat
néanmoins à Bautzen, puis à Leipzig.
Après 1830, en sept ans, successivement
chef d'escadron, lieutenant-colonel,
colonel du 2e chasseurs d'Afrique
et officier de la Légion d'honneur.
Colonel du 2e chasseurs d'Afrique,
séjourne en Algérie de 1838 à 1847.
Y retourne comme Gouverneur général,
le 11 décembre 1851, jusqu'à la création
du ministère de l'Algérie et des Colonies.
Son administration fut marquée par
d'importantes expéditions militaires :
expédition des Babors qui brise en 1852
l'indépendance de la Kabylie orientale.
En 1854 soumet toutes les tribus
entre le Sebaou, Dellys et Bougie.
Conquête de la Kabylie du Djurdjura
ce qui lui valut le bâton de maréchal.
Les prises de Laghouat et de Tuggurt,
la soumission des Beni-M'zab
et celle du Souf reculent les limites
de l'Algérie jusqu'au grand désert.
Révéle ses dons d'administrateur :
création de sous-préfectures,
d'un collège arabe, d'écoles de médecine,
construction par l'armée de 6.000 kilomètres
de routes, d'aqueducs, de ponts,
exploitation des mines et des forêts,
rénovation de l'agriculture, concession
d'un réseau de chemins de fer.
Pour davantage de détails
et la suite de sa carrière,
voir ICI sur Wikipedia.


Cliquer pour agrandir.

Randon et son état-major. Il est le seul assis.
Connaîtra t-on jamais le nom de cet officier
qui lance au photographe un regard douloureux,
soit qu'il ait oublié sa médaille pour la photo,
soit qu'il soit le seul à n'avoir pas été décoré,
ou qu'il vienne de la faire tomber par terre.

Le maréchal Randon à Alger

La rue Randon, commerrçante et populeuse,
allant de la synagogue ben Néoral
au grand temple de la place Bloch,
se prolongeant par la rue Marengo,
reliait le n°1 place de la Lyre
à la place du Grand-Rabbin-Bloch.

Cliquer pour agrandir.


Cliquer pour agrandir.

La grande synagogue,
place du Grand-Rabbin-Bloch,
par Charles Brouty.


Un habitant célèbre de la rue Randon :
Lili Boniche, vers 1950 (voir à son nom)
Cliquer pour élargir
au cercle de ses amis.






Alexandre Louis Rannou

Alger, 9 février 1874 - † Paris 8e, 5 juillet 1963.
"Magicien de nos enfances",
Fils d'un coupeur d'habits.
Fonde en 1898 sa société de négoce
en gros de primeurs, semences, engrais, etc.
A d'abord son siège 7 rue Michelet à Alger,
puis en janvier 1925, bureaux et dépôt
déménagent 19 rue Négrier à Hussein-Dey
dans le quartier Lafarge (tél. 50.49).
Puis fondateur et patron de
"La Maison de la Datte",
d'abord la boutique du 9 rue Charras
(Tél; 364.80, annuaire PTT 1954)
où l'on trouvait la datte sous toutes ses formes
(en branche, fourrée, etc.) et toutes les présentations
(dont des paniers ronds en vannerie kabyle
où nos mères - une fois les dattes dégustées -
rangeaient leur nécessaire à couture).

Cliquez sur le panier pour voir le prospectus.
En 1961, avait 2 boutiques en Alger :
9 rue Charras, et 31 rue Hoche
(ancienne "boutique du Ravioli")
Cliquer ICI pour revoir les deux vitrines !
S'y ajoutait l'adresse du siège rue Négrier
(direction, secrétariat, expéditions)
Tél; 77.19.43, annuaire PTT 1961.
Cliquer ICI pour vous y rendre.
Le Directeur à cette date, sous l'autorité
de M. Rannou était M. Jacques Arnaud.
En 1962, il y avait 160 boutiques
"La Maison de la Datte" ! Où se vendaient
aussi vins fins, liqueurs et autres friandises.
L'entreprise possédait son laboratoire
où se préparaient dattes et friandises,
et même ses propres palmeraies !
Pendant la guerre d'Algérie,
"La Maison de la Datte" manifesta
une extrême générosité
par des milliers de colis gratuits
destinés aux appelés du contingent.
Avait épousé, à Marseille le 22 février 1911
Angèle Julie Olivier
(Paris 24 février 1883 - † Paris 13 mars 1930)
qui avait sa boutique de chapellerie
au n°8 de la rue Bab-Azoun.


Cliquer pour l'affichette.
Nous remercions Jacqueline Simon
et Jacques Varlot de leurs envois.





Raoul Alexandre Raynal
Photographe de presse,
négociant en fournitures photographiques.

Tipasa 30 mai 1888 - † Lorient, 1er janvier 1973.
Fils de Alexandre Pierre Joseph Raynal (1865-1960)
et de Pauline Joséphine P(i)etrini (1869-1963).
Photographe dont le nom bien connu des Algérois
signa un nombre considérable de clichés
dans la presse algéroise de l'entre-deux guerres
et au delà, en particulier dans l'Écho d'Alger.
Avait un magasin de matériel photo 15 rue Dumont d'Urville.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Marié avec Gabrielle Massia, fille de Paul Massia (1).
Parents de Georges Raynal (1921-1983)
et de Arlette Gabrielle, née en novembre 1927.
A eu deux frères, Charles Paul Maurice (1890-1916)
et René Adolphe (1893-1967), et une soeur, Alice (1891-1896).

(1) Conseiller municipal de Saint-Eugène, lui-même
photographe, et dont Raoul Raynal avait repris le commerce.




Jacqueline Andrée Rees-Lewis
Championne de tennis.
Ci-dessous, en couverture d'Alger-revue,
mai-juin 1956, elle a 20 ans.
cliquer pour agrandir.

Née le 23 novembre 1935 à Alger.
Fille de Henri Rees-Lewis (1897-1974)
et Andrée Cécile Gautier (1897-1991) (1)
Joueuse de tennis de classe
internationale, active de 1955 à 1972.
Classée 2ème joueuse de France.
Coqueluche du Tout-Alger
de la seconde moitié des années 50.
Ci-dessous, avec le général Massu,
en 1959 lors de la "Coupe du Saint-George".
Cliquer pour agrandir.

Mariée avec Jacques Vives,
eurent un fils, Christian Henri Vives.
Tous deux créateurs-gérants en 1991
de BALTKIN, enteprise sise à Marseille,
grossiste en matériel électrique
et électronique, et fournisseur
de systèmes de climatisation.

(1) À Alger, sa mère a habité (seule)
sous le nom de Andrée Rees Lewis
8 chemin Gueirrouard
(annuaires PTT 1954 et 1961).




Jean Régnier
Secrétaire Général Adjoint
de la Mairie d'Hussein-Dey
dans les années 50.

Doué d'un remarquable don de dessinateur,
caricatura toute une série de personnages,
représentatifs ou atypiques de sa commune,
des humbles, voire très humbles,
comme le gardien du marché municipal,
comme Ferradji, balayeur de rue,
Coco, supporter inconditionnel de "l'O.A.D."…
Qui tous auraient leur place dans nos Myosotis.
Et puis d'autres, des notables et des notoires.
Cliquer sur chaque caricature
pour l'avoir en entier avec son commentaire.


   

Ses croquis paraissaient dans l'Écho d'Alger.
à la page Alger-Banlieue / Hussein-Dey.
Il aura fait pour Hussein-Dey l'équivalent
de ce qu'à l'autre bout d'Alger fit Jean Brune,
quand il croqua, avec un égal talent
et une non-moindre empathie, toute une galerie
de personnages familiers du quartier.
Avec Charles Brouty, tous trois auront,
chacun à sa manière, immortalisé des figures
du petit peuple de notre Monde disparu,
qui sans eux seraient tombés à jamais dans l'oubli.

Pour voir d'autres de ses dessins, CLIQUER ICI
et ICI, sur le site Hussein-Dey Forever.
À Hussein-Dey, habitait au Foyer municipal,
bâtiment D, 2e étage.
Tél. 77.27.83. (annuaire P.T.T. 1961).




Paul Reigner

Saint-Senous (Ille-et-Vilaine) 10 janvier 1858
- † Alger 19 juin 1938.

Cliquer sur sa photo pour voir en plus son chien)
Centralien, Ingénieur des Arts et Manufactures,
Épouse Magali, fille mulâtresse
d'Elisée Reclus et Clarisse Brian,
qui lui donnera sept enfants.

Avec sa femme Magali. Cliquer pour agrandir.
Installé à Alger en 1884 (à Mustapha),
développa une ferme phalanstère à Tarzout (Ténes)
avant d'être architecte officiel de la ville d'Alger
et dès 1906 de faire construire sur ses plans
la caserne des douanes du Bd Laferrière à Alger.

Cliquer ICI, pour une page d'Internet qui nous rappelle
ce que furent ses engagements philosophiques et sociaux.





Said Rezzou
Chef vendeur de quotidiens
place du Gouvernement,
été 1958.

Ce lundi, M. Saïd Rezzou se trouvait
au Milk-bar du passage des Facultés.
Peut-être se reposant de sa journée
de Chef-vendeur de quotidiens
place du Gouvernement
(ou se préparant à y aller),
il savourait au frais un SPIPS.
Quand M.Spips (1) passant par là
et constatant ce qu'il buvait,
le gratifia du rituel
billet de 10.000 francs (2).

(1) Un "Monsieur mystère" faisant la promotion
d'un nouveau soda, c'est expliqué en cliquant ICI.
(2) Ce qui représentait une somme gentillette,
à peu-près 900 frs de 2001, 140 euros d'aujourd'hui.




Irène Riberi

Alger 10 décembre 1935 -
† Alger 10 février 1957.

Fille de Julien Riberi et Madame.
Victime à l'âge de 21 ans du terrorisme F.L.N.,
seule tuée sur le coup lors de l'attentat
à la bombe du 10 février 1957
au stade d'El-Biar, où se disputait le match
de football Racing universitaire d'Alger
contre Sporting-Club Union d'El-Biar.
Avait un frère, Christian.
Réunion obsèques le 11 février
au Val-de-France.
On applaudit bien fort
les héroïques "porteurs de feu".





Alexandre Rivière

Hyères 24 octobre 1911
- † Marseille 19 décembre 1967.

Fils de Henri Rivière (voir à ce nom)
et de Marie Joséphine Donde.
Mobilisé, sergent au 15ème génie.
Il est prisonnier de guerre au stalag XXII,
quand son père est tué le 13 août 1942,
dans un hydravion commercial d'Air-France
attaqué par par un chasseur de la R.A.F.
Il est libéré à la demande
du Consul d'Allemagne à Alger,
qu'il rejoint le 23 octobre
(cliquer ICI pour la coupure de l'Écho d'Alger).
Marié à Alger le 3 février 1949
avec Andrée Gontard (peut-être pharmacienne).




Henri Rivière

(Severin Marius Henri Rivière)
Toulon 11 avril 1885 - † 13 août 1942
à 12 h 45, à 40 milles au nord d'Alger,

tué à bord de l'hydravion d'Air France
assurant le service régulier Marseille-Alger,
mitraillé délibérément par un chasseur
Hurricane de la Royal Air Force.
Directeur des Galeries de France d'Alger,
et inspecteur des Galeries de France d'Algérie.
"Magicien de nos enfances"
Au rez-de-chaussée de nos Galeries de France
(cliquer pour vous y rendre)

avait fait installer en 1935 le rayon très "urf"
d'alimentation (ouvert le 28 novembre),
et en 1939 l'espace "salon de thé"
où nous accompagnerions nos mères,
inauguré l'après-midi du jeudi 30 mars 1939.
"Moka" délectable, et gâteaux soua-soua.
(cliquer ICI pour ètre présent
à cette gourmande première)
.
Chevalier de la Légion d'honneur,
conseiller du commerce extérieur de la France.
Habitait 23 rue Michelet.
Obsèques le 14 août 1942, à 15 heures,
en l'église Sainte-Marie Saint-Charles de l'Agha,
en présence du gouverneur général Y.-C. Châtel.
Inhumé au cimetière de Saint-Eugène.
S'était marié à Marseille le 28 janvier 1908
avec Marie Joséphine Donde (de Solliès-Pont).
Leur fils Alexandre, sergent du 15ème génie,
prisonnier de guerre au stalag XXII, devait être
libéré à la demande du Consul d'Allemagne
à Alger, qu'il rejoignit le 23 octobre 1942.
Melle Evelyne Rey, 23 ans, d'Algérie, avait été
également tuée lors de cet acte de piraterie,
une troisième victime, M. Marvier, métropolitain,
devait décéder de ses blessures.




Max Roire
Comédien, écrivain,
animateur de Radio.

Ugine 20 février 1913
- † Villeurbanne 5 mars 1993.

Études à Lyon, lauréat du conservatoire,
son prix lui est remis en 1933
par le Président édouard Herriot.
Y débute au Théâtre des Célestins,
Arrive à Alger en 1944 pour le fameux
"Gala de l'Empire" (au cinéma L'Empire)
en présence du général de Gaulle
et de tout le gouvernement provisoire.
Devient l'un des comédiens les plus populaires
de Radio-Alger (France V) de 1945 à 1961.
Son émission "Au coin de la rue"
réunissait une audience considérable.

cliquer pour agrandir.

À son retour en France se produisit
ensuite au cinéma et très régulièrement,
au théâtre, surtout en région Rhône-Alpes,
"L'artiste était de métier sûr, et l'homme bon,
indulgent, exquis pour tout dire".
(J.-P. L.)
Époux de Josiane, parents tous deux
de trois filles : Odile, Véronique, et Isabelle.




Lucien Marius Rollier

Né à Allanches le 8 Janvier 1907
- † en mer, au nord-est de Minorque,
le 9 janvier 1942 à 12h 45.

Disparu dans le naufrage
du paquebot Lamoricière
.
Lors de son décès, était
Administrateur Directeur général
d'AFRIC-FILM

ainsi que Secrétaire Général de la CSAP
(Chambre Syndicale Algérienne de la Publicité).
Tenu en haute estime par son concurrent et confrère
Jean Mineur : "nous avions en commun la passion
de notre métier, et l'horreur des malandrins
qui y sévissaient"
(dans son livre "Balzac 00.01").
Épousa le 19 août 1936 à Ydes (Cantal)
Marie-Anne Jacqueline Basset, fille du Maire.
Elle demanda en justice que sa disparition
juridique soit officiellement considérée
comme un décès. Elle se remaria,
et est décédée à Montpellier en 1999.





André Marcel Rosfelder
Géologue, écrivain, aventurier.
Cliquer sur sa photo pour André plus tard.

Oran 26 mai 1925
- † La Jola (Californie) 8 février 2011.
(1)
Fils de Louise Elisabeth Curel (1901-1992)
et de Eugène Joseph Rosfelder (1893-1965),
Maire de Cap-Matifou.
Frère de Roger, alias Roger Curel, écrivain.
(voir à ce nom, lire ses textes sur Es'mma).
À 17 ans, participe à la neutralisation
des forces Vichystes lors du débarquement
allié du 8 novembre 1942, manque d'être fusillé.
S'engage dans les Forces Françaises Libres,
au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes.
Campagnes des Vosges et d'Alsace.
Décoré et mutilé, regagne l'Algérie.
Fac d'Alger en géologie, Docteur ès-sciences.
À 22 ans, avec Jean Mazel et Pierre Padovani
(voir à ces noms),
fonde la société RAFAL ("Raffineries Algériennes").
Ce fut "l'Aventure de l'Oued Guetterini" (cliquer ICI)
l'exploitation du premier gisement de pétrole
en Algérie. Auront été "les derniers pionniers".
Député suppléant du 8e arrondissement d'Alger.
Participe au "Putch des généraux" d'avril 1961
dont l'échec le conduit à la clandestinité.
Auteur, avec 14 autres conspirateurs,
de l'attentat raté "du Mont Farron",
contre de Gaulle, le 15 août 1964.
Condamné à mort par contumace,
s'expatrie aux états-Unis. Par la suite…
• Directeur du Centre de géologie
marine de la sédimentologie.
• Fonctionnaire international de la F.A.O.
(Food and Agriculture Organization)
• P.D.G. de Geomarex Polymin Coralmin.
• Professeur à l'université de Californie.

Marié avec Suzanne Dudex (1).
A écrit divers ouvrages (Cliquer ICI)
et son autobiographie,
"Le onzième commandement".


(1) Selon éric Derrien, sur Geneanet.




Marcelle Roussel

La Goulette, Tunisie, 28 mars 1930
- † Le Touquet 5 mars 2018.

Fille d'un officier de l'infanterie coloniale
originaire de la Côte d'Opale (Pas-de-Calais).
A vécu en Tunisie, au Sénégal,
au Togo, au gré des affectations paternelles.
À Alger découvre la danse classique,
rentre à l'Opéra d'Alger,
en devient danseuse étoile
"à force de passion, de travail et de grâce".
Élue Miss France Outremer parmi 11 concurrentes
représentantes de toute l'Afrique du Nord,
le mercredi 2 Juin 1948, au Colisée d'Alger.
Avec Miss France concourent le 4 juin à Enghien.
à l'élection pour le titre de Miss Europe.
C'est Miss France qui le décroche.
Cette même année, rencontre Armand,
ils se marient, ont une fille : Brigitte.
À Constantine, le 20 août 1955
Armand est assassiné par le F.L.N.
Repart veuve d'Alger avec sa petite fille
de quatre ans, revient au Touquet,
où elle se donne corps et âme à la danse.
Donne naissance à sa seconde fille : Valérie,
qui plus tard devenue elle-même danseuse,
l'épaulera dans ses cours de danse.
Crée trois écoles de danse classique sur le littoral.
Figure de la vie culturelle de la station
des Quatre-Saisons, pendant trente-cinq ans
organise les galas de danse annuels du Touquet.
Participe également activement aux "Fêtes des fleurs".

Cliquer sur son portrait pour une dédicace d'elle !




Jean-Claude Roveda
Victime du terrorisme.

Alger 1949 ou 1950 - † 25 juin 1956.

Le plus jeune des deux fils
de M. Roveda, miroitier.
Assassiné à 16 ans, d'une balle en plein coeur,
le dimanche 24 juin 1956 par des terroristes F.L.N.
devant la crèmerie du 31 rue Horace-Vernet.
Venait de passer son baccalauréat.
Obsèques en l'église du Sacré-Coeur (1),
puis inhumation au cimetière du Bd Bru.
Cliquer pour agrandir.
`
Le cortège rue Michelet.

Myosotis réalisé grâce à la documentation recueillie
par Jean-Pierre Marciano à Aix-en-Provence.


(1) la petite église d'avant la cathédrale.




Farida Saboundji

Blida 10 août 1930 - † Alger 17 septembre 2022.
Débute à 13 ans dans le théâtre radiophonique.
En décembre 1954, est "Melle Farida",
jeune actrice débutante et talentueuse
de la troupe arabe de l'Opéra d'Alger.
(CLIQUER ICI pour l'article dans
l'Écho d'Alger du 7 décembre 1954)
.
Interprète avec brio le rôle d'Antigone
dans la pièce de Sophocle,
mise en scène par Ahmed Safta.
Dans ces années 50 joue aux côtés
de grands noms : Mahieddine Bachetarzi,
Rouiched et Mohamed Touri (voir à ce nom).
Poursuivit après 1962 sa carrière
au sein du Théâtre national algérien (TNA).
Ce rôle d'Antigone, celle qui a l'audace
et le pouvoir de dire non au péril de sa vie,
semble avoir été la matrice de sa carrière,
puisqu'elle fut surnommée "la Dame de fer",
pour les rôles de créature froide
et inflexible où elle a excellé.
"avec sa célèbre mimique "Wachnon",
alliant gestuelle, moue et paroles"
.
Surnommée aussi "l'actrice au chignon".
En tout, plus de 60 ans de carrière
au théâtre et dans films et séries.
L'annonce de son admission pour un A.V.C.
à l'hôpital de Mustapha en février 2018
avait bouleversé le public algérien.
A été inhumée au cimetière d'El-Alia à Alger.




Georges Saint-Jean
Victime du terrorisme F.L.N.

† 3 juin 1957, à l'âge de 8 ans.
Victime à l'arrêt de l'Agha, rue Sadi-Carnot,
de la bombe posée par les terroristes FLN
dans le lampadaire proche, qui explosa à 18h 35.
Décédé peu après à l'hôpital Mustapha.
Habitait aux HBM du Champ-de-Manoeuvre,
allait à l'école Charles-Lutaud.
Fut enterré au cimetière de Saint-Eugène.
Notre camarade de classe Jean Bayle (11 ans)
fut victime de la même bombe
(voir à son nom).
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".





Pierre Albert Salama
Historien et archéologue.

Alger 2 janvier 1917
- † Paris 5e 2 avril 2009.

Mère cantatrice, père pharmacien,
possiblment au 75 bis rue Michelet en 1922 (1).
Études au lycée de Ben Aknoun (1928-1931)
puis au Grand lycée d'Alger (Bugeaud),
où il a comme maître René Lespès,
historien et géographe.
Puis études de droit, le droit romain
le menant directement à l'archéologie.

Mobilisé en 1940, fait la campagne de France.
Les lois antijuives de Vichy l'empêchent
à son retour de pratiquer son métier d'avocat,
mais Louis Leschi (voir à ce nom),
directeur des antiquités de l'Algérie, dès 1940
lui tend la main et lui permet de se diriger
vers ce qui sera sa voie, l'antiquité et l'archéologie.
Remobilisé au sein de la 1ère armée française,
participe aux campagnes de Tunisie, d'Italie,
débarque en Provence le 18 août 1944.
Affecté au QG du général de Lattre de Tassigny,
participe aux campagnes d'Alsace puis d'Allemagne.
Promu officier, recevra la Légion d'honneur.

En 1952 chargé d'enseignement d'Histoire du Maghreb
à l'institut d'études politiques de l'Université d'Alger,
sans cesser d'être un archéologue de terrain. (2)
épigraphiste, numismate, spécialiste de géographie
historique, esprit non-conformiste et malicieux,
ami d'Albert Camus et d'Edmond Charlot,
fut aussi un photographe accompli.
Choisit en 1962 de rester en Algérie,
qu'il quittera seulement en 1989.
Enseigna alors l'histoire du droit
et le droit romain à la faculté d'Alger
et l'histoire de la pensée politique
à l'école nationale d'administration d'Alger.

ICI, une biographie de lui sur Persée.

(1) Cf. annuaire Fontana frères.
Puis, en 1954, Jacques Salama est pharmacien
au 133 rue Michelet (annuaire PTT).
(2) Grand spécialiste des voies romaines de la région
ainsi que des bornes milliaires. Publie en 1949,
la "Carte du réseau routier de l'Afrique du Nord",
jointe ensuite à son ouvrage publié en 1951
sur "Les voies romaines de l'Afrique du Nord".




Simone Alice Thérèse Saliba

Alger 14 mars 1915
- † Le Lonzac 29 janvier 2013.

Mariée à Joël Borie (voir à son nom)..
Le 22 octobre 1937 ont un fils, Yvon (voir à son nom).
Quand Yvon a 2 ans, son père, lieutenant au 9e Zouaves,
grièvemant blessé sur le front de France,
meurt des suites de sa blessure le 7 août 1940 ,
à lhôpital Maillot à Alger. Déclaré Mort pour la France.
Mariée en secondes noces le 12 octobre 1945 à Alger
à Georges Bricourt (voir à son nom).
Ensemble vont élever Yvon.
À Alger habitèrent rue Général Laperrine,
entre Ave Claude Debussy et Bd Saint-Saëns,
puis l'Aéro-Habitat, Bd du Telemly.
Cliquer sur son portrait pour la voir
en compagnie de Joël, son premier mari.





Charles François Antoine Sansonetti
Avocat, bâtonnier.

Alger, avenue des Consulats, 13 juin 1900
- † Alger 23 mai 1956.

Fils de Antoine Dominique Sansonetti, instituteur,
et de Petronille Delacroix, sans profession.
études de droit à la faculté d'Alger.
Inscrit au barreau d'Alger le 27 mai 1925.
"Par son caractère affable et enjoué,
s'attira la sympathie de ses collègues
et des journalistes de la presse spécialisée."

En parcourant les quotidiens algérois sur Gallica,
on verra son nom attaché à de multiples procès.
qui, "par ses plaidoiries dont les arguments
étaient dictés par les plus hautes qualités de coeur,
ont toujours connu un aboutissement équitable,
tant auprès du code que de l'opinion publique".

Élu bâtonnier le 22 juin 1949.




Annie (Rose Marie) Santacreux
Danseuse étoile.

El-Biar 9 novembre 1935
- † Grasse 23 décembre 2022.

D'abord élève de Mona Gaillard.
Engagée par M. Portelli à l'Opéra d'Alger
comme "première danseuse demi-caractère".
Se produit durant deux saisons dans cet emploi.
Puis en mars 1958 entre à la Gaité Lyrique
à Paris comme danseuse-étoile.
Lire l'article en "une" de l'écho d'Alger
du 18 mars 1958 en cliquant sur cet extrait :

Oui, le journaliste avait oublié le X à la fin de son nom !

En 1964 fonde le Conservatoire municipal
de danse de Chennevières-sur-Marne,
où elle enseigne la danse jusqu'en 1997.
A été reçue à Chennevières le 1er octobre 2016,
et a inauguré la plaque portant son nom
à l'entrée d'une salle de danse.
Cliquer sur la plaque pour l'agrandir

Mariée à M. Georges Éloi Efrem Lillaz
le 28 mai 1966 à Chennevières-sur-Marne,
habitaient à Spéracedès (Alpes Maritimes).

"Les cendres d'Annie ont été dispersées dans la Méditerranée…
pour retrouver son pays natal, sur l'autre rive…"
(communiqué par sa famille).





Pascal Santacreu

Assassiné au Clos-Salambier
le samedi 15 décembre 1956

par deux terroristes F.L.N., pistolet 7,65 au poing,
au bar-restaurant "Le rendez-vous des amis".
Atteint à la tête, décède à l'hôpital de Mustapha.
Demeurait 33 avenue Fromentin,
employé à la S.A.V.A., route du Ruisseau
à Birmandreïs. Avait 40 ans.




Benjamin Sarraillon

Saint-Donnat-sur-l'Herbasse 28 novembre 1900
- † Aubagne 25 février1989.

Formé aux Beaux-Arts de Lyon,
s'installe à Alger en 1924.
Le peintre Dinet s'intéresse à son travail.
Élève pendant 4 ans de Jules van Biesbroeck.
Expose paysages, personnages arabes et kabyles
à la Sté des artistes agériens et orientalistes,
puis à partir de 1932 dans différentes galeries.
Illustrateur, collabore à l'Écho d'Alger
et au magazine l'Afrique du Nord illustrée.
En 1925, réalise 300 dessins pour le livre
"Cassard le Berbère" de Robert Randau.

Cliquer pour agrandir

Illustre d'autres ouvrages, comme en 1954
"Rouffi, dans l'abîme des Aurès".
Dessine, peint beaucoup,
mais pour nous, Algérois des années 50,
il aura été "le peintre dont on a le nom
sur le bout de la langue"
, puisqu'il dessina
plusieurs timbres-poste courants, familiers,
sans que nous sachions qui en était l'auteur.

Cliquer pour agrandir.

Premier mariage le 21 avril 1923 à Villeurbanne (69)
avec Gabrielle Jeanne Dumoulin
(Villeurbane 17 avril 1903 - † Marseille 1er août 1986).
Divorcent. Épouse à Alger, le 4 novembre 1937
Floriane Giselle Moutte
(Tunisie 20 janvier 1918- † Salon-de-Provence 9 avril 2000).
Eurent un fils, Albert. À Alger habitaient 3 rue Berthezène
(tél. 356.87 en 1954).
Avaient une résidence secondaire,
"Terre familiale", au Cap Matifou.
À Alger faisait partie du Club Alpin.
Après 1962 s'installe en Provence, peint des paysages.

(sources : "Alger et ses peintres" ; et "Tout Alger 1953").
Pour une bio plus complète, cliquer ICI.
Un très bel article illustré de quelques uns
de ses portraits lui a été consacré
dans "Pieds-noirs d'hier et d'aujourd'hui"
n°82 en septembre 1997.





Marc Sator

Condisciple de Guy Gilles
à l'école communale d'Alger.
Plus tard se retrouvent chez Rodolphe Khalifa,
libraire d'occasion et membre du ciné-club d'Alger,
dirigé par Barthélémy Amengual.
Sur "Soleil éteint", premier court-métrage
de Guy Gilles, en assure la prise de vue.
Collaborateur de Guy Gilles
sur son 3e film "Au biseau des baisers".
L'été 1964 réalise "L'été algérien",
son premier long-métrage.
Resté à Alger comme professeur
de montage, vers 65-66, au CNC algérien.
Quitte définitivement l'Algérie en 1967.
Devient scénariste, en particulier pour la télévision.
Réalisateur de documentaires, a même travaillé
pour le Futuroscope, avec des caméras 360° et en relief.
`




Savorgnan de Brazza

Pierre Paul François Camille Savorgnan de Brazza
Rome 26 janvier 1852 - † Dakar 14 septembre 1905.

Photo : Leroux à Alger.
Engagé dans la marine en 1870 et naturalisé Français,
entreprend à partir de 1875 plusieurs expéditions
d'exploration des vallées de l'Ogooué et du Congo.
Organise ensuite la colonisation du Congo français,
dont la capitale, Brazzaville, prendra son nom.
À force d'un patient courage et d'une générosité agissante,
sans jamais tirer un seul coup de feu, donne à la France
un Empire de deux millions et demi de kilomètres carrés,
tout en libérant, dans le même temps, des centaines
de milliers d'hommes noirs de l'esclavage.

Brazza, figure d'Épinal providentielle
de l'imagerie républicaine. (cliquer)


Pour soigner ses bronches abîmées
et atténuer ses crises de paludisme
avec son épouse, née Thérèse de Chambrun,
vient s'établir sur les hauteurs d'Alger en 1887.
En 1905, chargé d'inspecter les conditions de vie
des indigènes dans les colonies, en ramène
un rapport accablant qui ne sera pas rendu public.
Sa santé se dégrade. Rapatrié malade par bateau,
contraint de débarquer à Dakar où il meurt.
Inhumé à Alger dans le carré 8 au cimetière du Bd Bru.
Son épitaphe : "Sa mémoire est pure de sang humain.
Il succomba le 14 septembre 1905 au cours
d'une dernière mission entreprise pour sauvegarder
les droits des indigènes et l'honneur de la nation"
.
Sa dépouille, celle de son épouse
(décédée le 17 janvier 1948 à Alger)
et de leurs quatre enfants ont été transférées
à Brazzaville en octobre 2006.






Charles Olivier Marc
Savorgnan de Brazza


Marvejols (Lozère) 13 juillet 1901
† 8 novembre 1962 à la villa
"Dar et Sangha" sur les hauteurs d'Alger.

Dernier fils du grand explorateur.
fit toutes ses études au Lycée d'Alger
puis se consacra à la peinture.
Aquarelliste, conservateur
du musée De Brazza à Alger,
consacré à son père.
Mort - dit-on - du chagrin que lui causa
l'abandon du musée par la France,
et son pillage après l'indépendance.
Marié le 15 décembre 1942 à Alger avec
Felicita Ida Lenziguer,
une Bernoise (1903-1948).
Inhumé à Brazzaville le 3 octobre 2006.
Cliquer sur son nom et lire le remarquable article
de John Franklin sur Bab-el-Oued Story.





Léon Schebat
Gynécologue obstétricien.

Né à Alger en 1902.
Fils de Isaac Schebat (1866-1905)
et de Sultana Elisa Kashkash (1878-1905).
Orphelin de ses parents à l'âge de trois ans.
Études de médecine, interne des hôpitaux,
son inscription au syndicat des médecins
est admise en janvier 1931.
Marié avec Andrée Fish (dite Fischel).
Eurent un fils, Claude Isaac (Alger 15/01/1934
- † 23/03/2020 à Grimaud, Var).
Habita 50 rue d'Isly
(guide Rosenwald 1931 et 1935),
y habitait toujours en 1954 et en 1961
(annuaires PTT, tél. 373.12, puis 63.73.12).
Eut deux frères :
Ephraïm Frédéric Schebat (1900-1902)
et Robert Meyer Schebat (1904-1992),
(probablement devenu ingénieur civil des mines).




Noël Schumann

Directeur-Gérant
des Éditions de l'Empire
28 rue Michelet

(tél. 330.63 et 400-51)
Beaux livres illustrés anciens et modernes
- Éditions originales - Gravures anciennes - Reliures.

Cliquer pour agrandir
Ici se tinrent nombre de "signatures" de nouveaux livres
en présence de leurs auteurs, parfois célèbres,
comme quand Edmond Brua, le samedi 7 avril 1956
dédicaça son disque microsillon "Fables bônoises"
enregistré chez Decca. Le jeune Jibé était-il présent ?
(de notre reporter Jean-Claude Hestin à qui rien n'échappe !)

Expert près les Tribunaux d'Alger.
Marié à Alger le 3 juillet 1944
avec Jeanne Gabrielle Cazès.
Habitait en 1954 au n°5 rue Drouillet (tél. 321.10).
Le magasin des "Éditions de l'Empire"
fut totalement rénové à la fin de 1959,
ce qui donna lieu à un cocktail
très "urf" le samedi 14 novembre 1959
(article avec photo dans l'Écho d'Alger
des 15-16 novembre, CLIQUER ICI)-
.




Laure Marthe Senty
Comédienne à Radio-Alger.

Alger 12 août 1913
- † Paris 16e 7 janvier 2015.

Fille de Georges Senty, électricien.
Lauréate du conservatoire d'Alger
en piano, chant et comédie.
Comédiene à Radio-Alger,
dès les premières diffusions de dramatiques
aux alentours des années 1934-35.
Y anime des émissions enfantines
sous forme de "fantaisies radiophoniques"
(avec Jacqueline Maire).
Joue dans les pièces diffusées lors de chaque tirage
de la Loterie Algérienne (avec Alec Baltus), etc etc.
A tenu - une seule fois semble t-il - un rôle (petit)
dans un film de long-métrage, "La maison d'en face",
de Christian-Jaque (1937). Pressentie par Paul Nivoix,
l'auteur, pour tenir le rôle principal,
il fut finalement dévolu à Elvire Popesco.
Mariée le 19 juin 1947 à Alger
avec Augustin Grau.

"Les "auditeurs de Radio-Alger attendaient l'interprétation
toute de gouaille de Max Roire, d'autorité de Renée Audibert,
de distinction d'André Lesage ou de finesse de Laure Senty"

(André Limoge, "mémoire" de l'histoire de Radio-Alger).
CLIQUER ICI POUR SES SOUVENIRS.




Gaby Serra

Gabrielle Noémie Serra
Pianiste, Cheffe d'Orchestre.
Alger 26 novembre 1922
- † Marseille 26 mai 2021.

Fille de Dominique Antoine
(1879-1973) contrôleur des trains,
et de Rose Balesi (1886-1990).
Sous le titre "Une jeune Algéroise
dirige les plus grands orchestres"
,
"Paris Alger" (revue de la Ville d'Alger)
de l'automne 1957 présentait Gaby Serra :
après avoir été élève de Gontran-Dessagnes
au conservatoire municipal d'Alger,
lors d'un concours à Salzburg
elle triomphera de 66 chefs d'orchestre !
"1er prix du concours artistique de piano de Paris"
(devant 120 candidats, avec félicitations du jury)
8 fois premier prix, professeur au conservatoire,
soliste de la R.T.F., "chef d'orchestre
consacré devant les meilleurs ensembles"
.
(article reproduit sur le site Alger-roi,
pour en prendre connaissance cliquer ici.)

Pourtant, on dispose ensuite de peu
d'informations sur ce que fut le reste
d'une carrière si bien commencée.
A épousé Valentin Morand,
ont eu un fils en 1948 : Gérard.
Sur la fin de sa vie, donnait à Marseille
des leçons de piano : Stéphane Richard,
ex-PDG d'Orange (2011 à 2021), fut son élève,
il obtint le Premier prix de piano
au conservatoire de Marseille,
Il se souvient de Gaby Serra (cliquer ici).




Madeleine Serra

Née en 1942, a 17 ans en 1959
quand Guy Gilles - "qui cherchait
une danseuse brune aux yeux verts" -

lui propose de tenir le rôle principal (1)
de son 3e film, "Au biseau des baisers".
Sa promenade en scooter jusqu'à Tipaza
est pour nouzautres Algérois,
un unique et bien nostalgique ravissement.
Alors petit rat à l'Opéra d'Alger, elle suivait
parallèlement des cours au Conservatoire,
et avait fait un peu de télévision.
Quitte l'Algérie en 1961,
pour aller travailler au Châtelet à Paris.
Puis "tourne la page professionnellement".
S'installe en Alsace, à Colmar,
où elle épousera Francis Gamelin.
Font de la politique dans le même parti.
En 2014, s'est présentée aux élections
municipales et communautaires sur la liste
"Colmar veut bouger" (DVD, Républicains).
Mais ne bougera jamais mieux que sur
ce scooter, un jour ensoleillé de 1959.
"En 2023, coule des jours heureux
dans son Alsace… d'où elle n'est
pas originaire !"
(Alain Gerbi)

(1) Cf interview de Madeleine en mars 2013.


Cliquer pour agrandir.




René Sintès

Assassiné par des terroristes F.L.N.
à Belcourt le samedi 15 décembre 1956

devant son domicile du 77 rue des mûriers.
Décède à l'hôpital de Mustapha.
Avait 28 ans.




Robert (Gabriel) Soulé

Chéragas (arrdt. d'Alger) 6 décembre 1926
- † Paris 13e, 20 mars 2004.

À Alger : lycée Bugeaud, où il a pour prof
de Lettres Fernand Pistor (voir à ce nom),
"sans doute à l'origine de sa vocation
de journaliste"
, puis faculté de droit.
Bref séjour au barreau de Paris comme
avocat stagiaire, opte pour le journalisme,
entre à "l'Écho d'Alger" en 1950,
devient proche collaborateur
de son directeur, Alain de Sérigny.
À 25 ans nommé grand reporter,
couvre la rébellion dans l'Aurès en 1954.

D'une rencontre avec Pierre Lazareff,
numéro 1 de la presse française
naît entre eux une grande amitié.
Lazareff l'engage bientôt à "France Soir",
le journal le plus puissant de l'époque.
Envoyé spécial permanent de France-Soir à Alger
de 1955 à 1961, en devient grand reporter.
Directeur du service des informations générales
dans les années 70, rédacteur en chef en 1981,
directeur de l'information en 1987, conseiller
à la présidence de France-Soir en 1992.

Réalise pour la télévision plusieurs
séries historiques sur la guerre d'Algérie.
Épousa Maria Grellet le 26 octobre 1957.
Passionnés d'art, tous deux constituèrent
durant plus de 40 ans une collection "orientaliste",
mise en vente à Drouot le 10 mars 2017,
ensemble de dessins et aquarelles
de Charles Brouty, ami du couple,
d'oeuvres de Frix, de Gilbert, etc.


Cliquer sur les éléphants
pour lire sur Es'mma l'article de Robert Soulé
sur le cirque Amar, illustré par Brouty,
paru dans l'Écho d'Alger du 7 janvier 1954.
(re-cliquez pour agrandir encore).
L'année suivante, Robert Soulé
travaillera pour France-Soir.




Léonide Olivier-Sportiello
Cantatrice

Née à Alger, le 5 décembre 1902,
au 13 de la rue Dupuch, longue artère
en-dessous des Quatre Canons.
- † Nice 23 août 1987.

Fille de Marie Joséphine Ciavalino
et Charles Gaëtan Sportiello, photographe.
Suivit les cours de l'école de musique d'Alger,
où elle eut pour professeure Mme Cécile Gril.
Premier prix de chant en 1928.
Débute à l'Opéra d'Alger
lors de la saison 1929/1930,
dans la Marguerite de Faust.
En 1933, engagée pour trois ans
à l'Opéra de Marseille.
Élargit son réperttoire, se produit
en France, en Suisse, en Belgique…
En pleine gloire, décide de tout stopper,
revient à Alger, s'installe 17 rue Berthezène.
Avait épousé le 28 juillet 1923 à Alger
Antoine Robert Olivier,
qui était son coiffeur,
avait son salon 3bis rue Dumont d'Urville,
et sera son mentor tout au long de sa carrière.
En mai 1958 elle chantera, du balcon du G.G.,
une bien belle Marseillaise.

Ce Myosotis a été écrit en particulier
d'après la page qui lui est consacrée
sur le site Alger-roi de Bernard Venis
CLIQUER ICI pour en savoir davantage.




Georges Soulié
Coureur automobile.

Boufarik 21 décembre 1907
- † 6 décembre 1936, à l'âge de 28 ans.

Fils de Eulalie Octavie Laithier (1878-1961).
et de Gaston Jean Baptiste Soulié
(1870-1932) quincailler.
Élève de l'École primaire supérieure.
Équipier premier de l'A.S.B.,
Association Sportive Boufarikoise.
Espoir algérien de la compétition automobile,
avait fait de la course de la Bouzarea "sa" course,
venait en juin 36 d'en remporter le Grand Prix.
et de se distinguer en France au circuit
de Comminges. Courait sur voiture Delahaye,
dont le dépositaire à Alger était M. Migliaccio.

Perd la vie dans un accident,
lors d'un essai de reconnaissance précédant
une course sur le circuit de la Bouzarea.
À ses obsèques en l'église du Sacré-Coeur,
très nombreuses personnalités des sports mécaniques.
L'absoute est donnée par son ami l'abbé Souchet.
Au cimetière de Saint-Eugène, M. Caléja (voir à ce nom)
adjoint au maire d'Alger et chronométreur officiel
de l'Automobile-Club de France,
prononce le discours d'adieu.
Marié le 9 juin 1928, à Ameur-el-Aïn, Tipaza,
avec Anne Mougeot (1910-2008).
Habitaient 120 rue Michelet.
Son mécanicien était M. Marrey,
son manager M. Mouraret.
Frères et soeur : Marcel Soulié (1896-1982),
Marthe Adrienne Soulié (1902- )
et Robert Émile Soulié (1905- ).




Félicie Stora
Reine d'Alger 1914.

Alger, 12 septembre 1897
- † Toulouse 14 septembre 1989.

Fille de Joseph Stora et Rosa Lelouch.
Avait 4 frères et deux soeurs.
Le 14 décembre 1913, candidate
à l'élection de la "Reine des Reines",
présidée par M. de Galland, maire,
qui se tint en la salle des mariages
de la mairie d'Alger (1).
Parmi 11 candidates (2), élue reine
ainsi que Antoinette Cazes
et Marie-Céline Juzot (3)
"Son charme, sa modestie,
son caractère enjoué contribuèrent
grandement au choix du jury".

Ce fut Antoinette Cazes qui fut élue
"Reine des Reines" en un 2e tour.
Félicie épouse le 7 juin 1928 à Alger
Samuel Ben Guigui (1877-1947).
Auront trois enfants,
Suzanne, Yvonne et Joseph,
et une très nombreuse descendance
(14 petits enfants).

(1) Alors Bd de la République.
(2) Les 8 autres candidates : Fernande Lesage,
Hélène Serfaty, Marguerire Cavalier, Marie Starse,
Alice et Louise Grossard, Célestine Orfila et Lucie Boitel.
(3) Vont participer aux réjouissances d'Alger de 1914,
dont les batailles de fleurs des 21 et 22 février.





Mustapha Tamzali

Personnalité considérable
(véritablement une huile !)
et célèbre industriel de l'huilerie.

Mustapha ben Ismaïl, dit Mustapha Tamzali,
fils de Tamzali Ismaïl ben Ali
et Taïeb Houria ben Si Saïd.
A trois frères : Allaoua, l'aîné, qui demeure à Bougie,
Ahmed dit Larbi qui habite à Sidi Aïch,
Abdenour, médecin à Alger et futur sénateur,
et trois soeurs : Zerifa, Zorha et Aïcha.
Ils créent tous, à la mort du père, le 18 juillet 1926,
la société "Ismaïl Tamzali",
à partir de l'entreprise d'huileries
fondée par Ismaïl en kabylie à l'âge de 25 ans.
Mustapha en dirigeait dès 1916 la succursale d'Alger
La nouvelle entreprise aura son siège social à Bougie,
le premier gérant sera Allaoua.
Habita 146 route Malakoff
à Saint-Eugène, adresse paternelle.
Membre des Conseils d'administration
de la Banque de l'Algérie,
et de la Banque Industrielle de l'Afrique du Nord.
Membre de la Chambre de Commerce d'Alger
à partir de 1923, son trésorier depuis 1940.
Élu Président de la région économique d'Algérie.
L'adresse des Huiles Tamzali à Alger
était 72 quai nord, puis rue de Gao, nouveau port.
Cliquer ICI pour une anecdote.





Jean Taousson

"Dindin" pour ses amis.
Alger, 30 juin 1930
- † Cannes 25 janvier 2022.

Né en plein centre d'Alger,
plateau Saulière (rue Broussais).
"De son père, champion motocycliste,
skipper renommé, l'un des fondateurs
du Yacht Club d'Alger, il a hérité
la passion de la mer, du sport et de l'action."

(Cliquer ici pour sa biographie par Jean Brua,
parue sur Es'mma en juillet 2007).

École Horace-Vernet, lycées Gautier et Ben Aknoun.
Commence à 20 ans sa carrière de journaliste
à l'Écho d'Alger (1951-1961),
en sera l'une des plumes les plus actives,
souvent se passionnant pour des sujets
un peu à part, décalés, inattendus, drôles…
Correspondant particulier (1955-1960)
de "Paris-Presse, l'Intransigeant".
Quitte l'Algérie en 1962.
Grand reporter à Paris-Match (1963-1978),
"couvre" les principaux théâtres d'opérations
(Viet-nam, Biafra, Congo, Angola, Irlande)
et les grands événements sportifs (J.O. de Tokyo,
Mexico, Munich, Grenoble, Sapporo).
Vaste expérience qui lui valut ensuite d'exercer
d'importantes fonctions de communication
à l'étranger, ou pour le compte
de hauts responsables politiques français.
Père de deux filles et cinq fois grand-père.
Peintre de tableaux dans le style "naïf".
Auteur de nombreux ouvrages,
dont "Adieu Roumi".
Ami et collaborateur d'Es'mma,
à qui il confia la publication de certains
de ses articles "du temps de là-bas".
Voir : "1954 : la fin des épaves !" (cliquer).




Jérôme Tarting
Entrepreneur en travaux publics,
Président du Syndical commercial algérien,
"l'un des plus habiles pilotes
de l'économie algériienne"
.

Basses-Pyrénées, 12 mai 1861
- † Alger 30 avril 1934.

Fils de Jerôme Jean André Tarting
et Marie Catherine Joséphine Palmade.
École des Arts et métiers d'Aix.
Débute en 1879 dans l'administration
métropolitaine des Ponts et chaussées.
Vient en Algérie en 1881
comme conducteur de travaux.
Devient chef de service, sous sa direction
sont construites les voies ferrée
Sétif-Ménerville, El-Guerrach-Biskra
et autres oeuvres d'importance.
1912 : vice-Président de l'assemblée consulaire,
puis Président du Syndical commercial algérien,
qui rassemblait les 44 groupes professionnels
du commerce, de l'industrie et de l'agriculture.
Devient l'homme le plus puissant d'Algérie".


Membre de nombreuses commissions
administratives. Fut aussi Président
de l'Assemblée des présidents
des syndicats commerciaux d'Algérie,
Président du syndicat des travaux
publics d'Algérie et de Tunisie,
Conseiller du commerce extérieur de la France.
Président du conseil d'administratioo de la
Cie d'assurances "l'Afrique française", etc.
Fondateur du Rotary Club d'Algérie.
Un prix Jérôme Tarting était décerné
à un élève d'une école de commerce.
Décédé "suite à une longue et cruelle maladie".
À sa disparition, habitait 17 Bd Victor Hugo, Alger.
Absoute en l'église Ste-Marie-St-Charles de l'Agha.
• Marié à Souma/Blida le 8 novembre 1884
à Eugénie Marie Joséphine Crouzet
décédée en 1887. Eurent deux enfants.
• Remarié le 4 avril 1889 à Alger
avec Marie Joséphine Crouzet
eurent quatre enfants.




Freddy Henry Tiffou
Artiste-peintre.

Alger 1er avril 1933
- † Bondy 30 septembre 2002.

Fils de Edmond Tiffou, peintre illumineur
(Birkadem 1906 - † Perpignan 11 février 1999)
et de Lucienne Baille (née à Blida en 1910).
École Aumerat à Belcourt.
Élève de Louis Fernez aux Beaux-Arts d'Alger.
1ere exposition galerie Comte-Tinchant en 1955
Prix de la Ville d'Alger 1957
Après l'indépendance passe 3 ans à la Villa Médicis
sous la direction de Barthus. Prix de Rome en 1962.
Professeur aux Beaux-Arts de Lyon en 1977.
Marié à Colette Frapolli
(née le 29 janvier 1942 à Fort National,
fille du maire assassiné en août 1955)

décédée le 6 octobre 2001 à Bagnolet.
Sculptrice, dentellière, Grand Prix de Rome,
Meilleur ouvrier de France
Eurent deux enfants : Caroline et Stéphane.
Cliquer sur sa photo pour un article
de 1958 dans l'Écho d'Alger.
Et ICI sur le site d'Hubert Zakine.




Monsieur Tilli
importait à Alger des marbres,
en particulier celui de Verone,
avec son voilier à deux mâts,
le "Turiddu".
Sa société, la Viatill,
sise 44 rue Denfert-Rochereau
(tél. 621.40 en 1954), était spécialisée
dans le sciage et le polissage des marbres
et autres minéraux qui ornèrent les halls, dallages
et façades des constructions s'élevant dans Alger.
(dans les kémias d'Es'mma n°13,
cliquer sur son nom ci-dessus
puis descendre presqu'en bas de la page.)





Louis Tirman

Mézières 29 juillet 1837
- † La Ferté Loupière (Yonne) 2 août 1899.

Parcours essentiellement de préfet.
Joue un rôle déterminant dans les Ardennes,
à la Préfecture, lors de la chute du second Empire
et les débuts difficiles de la troisième République.
En novembre 1881, sollicité par Léon Gambetta,
succède à Albert Grévy comme
gouverneur général de l'Algérie.
Occupe cette fonction pendant près de dix ans,
sera le gouverneur général de l'Algérie
à rester le plus longtemps à ce poste.
Travaille au renforcement de l'administration française.
Constitution de l'état civil des "indigènes"
(un grand moment, vu ICI par l'humoriste Fellag),
création de nombreux centres de colonisation,
percement de routes et de voies de chemin de fer…
Remplacé en avril 1891 par Jules Cambon.
Cliquer ICI pour sa bio sur Wikipedia

Louis Tirman à Alger.
Une rue du centre d'Alger a porté son nom.
Elle reliait la rue Michelet (entre 35 et 37)
et la rue Sadi-Carnot.
À son bout du haut (photo ci-dessous), la librairie
"À Nostre Dame" faisait l'angle avec la rue Michelet.

Décembre 1960 : les gendarmes mobiles sont rue Michelet
les manifestants pus bas dans la rue Tirman. Cliquer pour agrandir.


À son croisement avec la rue Denfert-Rochereau
se trouvent l'église espagnole et Pierre Poggi, antiquaire,
et à celui avec la rue Clauzel, l'école du même nom.
M. René Dupeyrot, délégué des Éditions Hatier,
y eut son premier magasin.
Sur Es'mma, lire : "La rue Tirman"
et "L'homme de la rue" (cliquer à chaque fois).




Jean Jules Marcel Tourame
(ou Touramé?)
"Magicien de nos enfances".

Né à Saint-Rémy-de-Provence le 18 juin 1897.
Marié le 20 septembre 1927 (à 11h 3/4)
en l'église Saint-Eustache à Paris,
à Georgette Brézillon (1).
La même année, fonde avec sa femme
AFRIC-FILM,

l'agence de publicité cinématographique,
dont l'emblême (un petit groom subsaharien)
réjouit les écrans de nos enfances
(lire ici sur Es'mma le joyeux rappel
qu'en fit notre ami Jacques Azoulay).
.

Fonde ensuite en 1932 la Sté Tourame,
ayant également pour objet l'édition
et la diffusion de films publicitaires.
Premier mariage dissous le 15 juillet 1937.
Remarié avec Hermance Ducroix le 22/09/1965.
(1) Fille de Léon Brézillon, Président du syndicat
français des directeurs de cinématographes.





Mohamed Touri
Comédien et auteur.

Né Mohamed Besnassi,
à Blida 09 novembre 1914 - † 30 avril 1959.

Étudie à Constantine dans les écoles
de l'association des Uléma.
Débute son itinéraire artistique à 14 ans.
En 1933, adhère à l'Association de théâtre
et de musique de sa ville, Blida.
Plus tard, fonde la troupe théâtrale "Hamat Asna"
qui produit plusieurs de ses sketches et pièces.
Écrit ses premières pièces en arabe littéraire
suivies d'autres en arabe dialectal, comme "Le Kilo",
oeuvre qui rencontra la ferveur du public populaire.
Auteur également de pièces sociales.
En 1942, décide de tenter sa chance à Alger,
intègre les troupes de Radio-Alger,
et du théâtre arabe de l'Opéra en 1947.
"Sa grande taille, ses longs bras,
son langage improvisé
et sa mine de pauvre type accablé
de soucis qu'il assume dignement,
n'esquissant jamais l'ombre d'un sourire,
le feront surnommer par un journal algérois,
en 1955, "le Buster Keaton algérien".

Jouait dans ses propres créations
comme le Champion, l'une de ses pièces
filmée pour la télévision, reportage
dans "Alger-Revue" de mai-juin 1956
(bulletin municipal de la Ville d'Alger).

Cliquer pour élargir à l'ensemble de la scène.

Auteur et interprète d'un nombre considérable
de sketches, pièces et chansons satiriques.
aura été l'un des plus illustres
comiques de l'histoire de l'Algérie.
Sa tombe est au cimetière Sidi El Haloui de Blida.




Liliane Trochu
"Magicienne de nos enfances",
Celle qui introduisit en nos jardins publics
les sulkies à pédales,


nos "petits chevaux" !
(cliquez pour le voir plus grand,
c'est au parc de Galland, l'été 1955)

Obtint une première autorisation d'exploitation
au Parc de Galland pour une période d'essai
de 2 mois à compter du 1er août 1950,
moyennant 1000 frs de redevance par mois,
sur la base d'un tarif de "30 francs
pour 10 mn d'utilisation de l'attelage"
(1).
Obtint également de la ville deux semblables
concessions, qui s'avérèrent moins heureuses :
l'une pour le parc du Foyer Civique en décembre 1951,
l'autre pour la plateforme supérieure du Forum.
Leur rentabilité insuffisante la conduisit à en demander
la résiliation sans pénalité, ce qui lui fut accordé (2).
Une Madame Gaudin avait obtenu pareille licence
pour le square Nelson, résiliée au même motif (3).
Fut-ce l'une d'elles qui obtint l'exploitation
des petits chevaux du square Guynemer ?


(1) Délibération du Conseil municipal du 24 juillet 1950.
(2) Délibérations du Conseil municipal des 26 janvier 1952,
18 juillet 1952, et 12 décembre 1952.
(3) Délibération du Conseil municipal du 30 octobre 1952.





Jean Baptiste Paulin Trolard

Anatomiste de l'école d'Alger
reconnu pour son travail sur les veines
anastomotiques de la circulation cérébrale.
(1)
Sedan 27 novembre 1842,
- † Alger 13 avril 1910

Quelques années après sa naissance
la famille Trolard s'installe en Algérie.
Études supérieures à l'école préparatoire
de Médecine et de Pharmacie d'Alger
Dès 1865 en est chef des travaux anatomiques.
En 1868, soutient une thèse intitulée
"Recherches sur l'anatomie du système
veineux de l'encéphale et du crâne".
Commence sa carrière en qualité de médecin
communal à Saint Eugène (Alger).
En 1869 professeur titulaire de la chaire
d'anatomie et physiologie, reste titulaire
de la chaire d'anatomie jusqu'en 1910.
On lui doit la création des laboratoires
de bactériologie et de parasitologie d'Alger.
également cofondateur avec Henri Soulié
de l'Institut Pasteur d'Algérie en 1894. (2)
"Humaniste, médecin, enseignant, écologiste,
a combattu les épidémies, l'injustice,
la bureaucratie, la déforestation"
(3) …

Portèrent son nom lors de la période française
un village de l'Ouarsenis (Taza-Trolard)
ainsi qu'une rue du centre-ville d'Alger
(quartier Duc-des-Cars, CLIQUER pour y aller)
,
reliant la rue Berthezène au Bd du Telemly
(la rue du Dr Trolard est en violet sur le plan.
Après l'indépendance, rue Mokhtar Abdellatif).


Pour ses principaux travaux se reporter
à son article sur Wikipedia (CLIQUER).

(1) On ne soupçonne pas le nom de trucs
dans notre crâne qui portent son nom !
(2) À ce titre le sculpteur Gaudissard réalisa en 1906
deux plaques sculptées en bronze à son effigie
exposées à la foire d'Alger de 1910.
Cliquer pour agrandir et voir les deux plaques.

(3) Membre de la Ligue de Reboisement
de l'Algérie, auteur de plusieurs publications.




Anne-Marie Tuffou
Miss Alger 1955.

Au casino de la Corniche,
fin octobre 1955, concourt
pour l'élection de "Miss France Outremer".
C'est Miss Maroc, Melle Gisèle Charbit,
qui remporte le titre. Mais…
quand le 25 décembre 1955
cette dernière se présentera au titre de Miss France
Anne-Marie Tuffou sera sa première Dauphine.
Cliquer sur sa photo ci-dessus pour lire l'article.


Qui nous dira si cette enjouée petite fille
qui figure sur une photo de Fromentin
(CM1, année scolaire 1946-47)
est bien la même Anne-Marie Tuffou
qui participera 10 ans plus tard
à des concours de beauté ?





Andrée Turcy

Née Alphonsine-Sidonie-Philomène Turc
à Toulon le 12 mars 1891
- † Marseille 3 mai 1974.

Actrice et chanteuse.
Fait ses débuts au café-concert à Lyon en 1912
dans le genre réaliste sous le nom d'Andrée Turcy.
Félix Mayol, toulonnais comme elle, la fait monter à Paris
la fait se produire dans sa salle, le Concert-Mayol.
Chante ensuite à l'Eldorado de 1912 à 1916.
triomphe à l'Alcazar de Marseille en 1919,
l'exigeant public marseillais l'adopte.
Grave ses premiers disques en 1921 chez Pathé.
En duo avec Antonin Berval dans les années 1920.
Enchaîne revues et tournées, s'essaie au théâtre.
Francis Carco lui confie six chansons
qu'elle crée à La Cigale en 1924.
À partir des années 30, fait beaucoup
de tournées en Afrique du Nord,
y aura un grave accident de voiture
où son chauffeur sera tué.
Vient souvent se produire à Alger,
devient une familière du public algérois.

N'enregistre plus à partir de 1938,
tient de petits rôles dans quelques films.
Passe la période de l'Occupation en Algérie
où son mari, André Garnier,
dirige le Grand Casino d'Alger.
Elle tient alors le "skating" de Prado Plage
(circuit de patinage à roulettes).
Cliquer ICI pour la réclame dans la page "spectacles"
de l"Écho d'Alger du 6 juin 1942.

Son grand retour dans une revue à l'Alcazar de Marseille
en 1950 fait l'événement. Y joue également l'année suivante,
avant de s'installer en Algérie et de quitter les planches.
Retour à Marseille après 1962, ne se produit plus
que pour répondre aux hommages que la ville lui consacre.
Finit sa vie dans la misère.




Antoine-André Urbani

Capitaine au long cours,
Enseigne de vaisseau de 1ère classe,
pilote au port d'Alger.

Ersa (Haute Corse) 1905
- † Beni-Messous 7 août 1943.

Le vendredi 16 juillet 1943, une énorme
explosion s'étant produite sur un premier cargo,
le "Bjorkhaug", amarré au quai de Fédalah,
et l'incendie se propageant au "Liberty ship"
canadien "Fort la Montée"
chargé de 800 tonnes d'obus,
se porte volontaire pour le sortir du port.
Arrivé face au Jardin d'essai,
le "Fort la Montée" explose,
Décède de ses blessures
à l'hôpital anglais de Beni-Messous.
Ses obsèques se déroulèrent le surlendemain
en présence de son épouse,
et de la communauté corse d'Alger.
Déclaré "Mort pour la France".
Une pilotine du port d'Alger
portera son nom en 1947.
Cliquer ICI pour resituer
cet épisode dans son contexte
en un historique très documenté
(en dépit de quelques inexactitudes)
paru sur le site du cercle algérianniste.






Charles Vallin

Saint-Mihiel (Meuse), 7 juillet 1903
- † Alger 13 avril 1948.

Député de Paris du 6 novembre 1938 au 31 mai 1942
pour le Parti Social Français du colonel de La Rocque.
Après la défaite de 1940, dans l'idée que
la France doit gagner du temps, se compromet
en de fâcheuses institutions du régime de Vichy :
un "Conseil de justice politique", et un "directoire
de la Légion française des combattants".
En juillet 1942, rejoint la France libre.
Intégré, à sa demande,
au sein de la 1re armée (3e Zouave) :
campagnes du Tchad, de France
(débarquement de Provence).
Sa bravoure dans les Vosges
puis dans la campagne d'Allemagne
lui valent trois citations et la Légion d'honneur.
Reste pourtant inéligible à la Libération,
le "jury d'honneur", vindicatif,
ayant refusé de lever son inéligibilité.
Pourtant, dans ses "Mémoires de Guerre",
de Gaulle lui rendit hommage.
À Alger, habitait Birmandreïs,
exerçait la profession de publiciste.
La messe d'obsèques fut dite le 17 avril 1948
à 10 heures, en l'église Saint-Charles-de-l'Agha
par l'abbé Scotto, ex-aumônier de la 1ère D.B.
Devenant une personnalité en vue de notre cité
(Présidente de la Ligue contre le Cancer),
sa veuve, Henriette Vallin, fit beaucoup
pour implanter sa mémoire en Alger, et y parvint.
En 1950, on rebaptisa de son nom
le Chemin de la solidarité.

Notre cinéma ABC s'y trouvant,
la rue resta pour tous "la rue de l'ABC".
Cliquez sur l'image pour vous y rendre.
Sa fille Thérèse lui a consacré un livre,
"Charles Vallin, mon père - Enquête
sur une certaine idée de la France".





Sylvia Valot

Chanteuse d'Opéra, soprano lyrique.
élève du Conservatoire municipal d'Alger.
Obtient un premier prix en 1953.
À 27 ans, le 4 mai 1954, au studio Aletti,
devant un jury hautement qualifié,
remporte le Grand Prix Aletti (1),
d'un montant de 100.000 francs, destiné
à lui permettre la poursuite de ses éudes.
Remportera le 1er Grand Prix international
de Bel Canto de la ville de Liège.
Se produira partout en France,
interprètera en particulier La Tosca
en décembre 1963 à l'Opéra de Limoges,
dirigé depuis peu par Pierre Portelli
(voir à ce nom).
(1) Les autres finalistes étaient Melle Josette Linza,
et André Farese, tous deux comme Mme Valot
de la classe de M. Gino, et M. Yves Aimon,
en clarinette, de la classe de M. Marchi.




Nguyen Van Cam
dit Ký Dông

"L'enfant merveilleux".
Ancien du Grand lycée d'Alger
(plus tard lycée Bugeaud),
figure de premier plan
de l'émancipation indochinoise.

Né dans le village de Ngoc Dinh,
province de Thai-Binh, vers 1875.
† hôpital Vaiami de Papeete, 17 juillet 1929.

Adolescent, instigateur d'une insurrection
contre la citadelle de Nam Dinh (Tonkin).
en 1887. Vénéré des paysans.
Arrêté par les autorités françaises,
exilé 9 ans à Alger de 1887 à 1896.
Au grand lycée (futur lycée Bugeaud)
obtient son baccalauréat ès-sciences.

Après son retour en Indochine,
reprend ses menées subversives.
Le gouverneur général de l'Indochine
le 24 janvier 1898, décide la déportation
en Guyane française du révolutionnaire
de 23 ans, exilé ensuite à Tahiti,
aux îles Marquises, à Hiva Oa.
Y épouse Punu Ura Teriitaumihau,
auront deux enfants, une fille,
décédée dans son adolescence,
et un fils, Pierre Napoléon Van Cam.
Au Vietnam est un héros national,
a des monuments érigés en son honneur,
sa mémoire est célébrée dans des temples,
des rues et des écoles portent son nom.
Enterré au cimetière de l'Uranie, à Papeete,
dans le caveau familial des Van Cam.




Louis Vanucci

• Président délégué
d'Arts, sciences, lettres de Paris (1) ;

• délégué général des Chevaliers
de l'Ordre de la Courtoisie française (1) ;

• délégué général du Mérite civique ;
• délégué général de la Ligue d'éducation
sociale. Ajouta à ses nombreux titres
celui de Docteur "honoris causa" décerné
par la Washinton International Academy.
(dans "Alger Revue" de mai-juin 1956).
Peut-être n'était-il que de passage ?
Ou représentait-il vraiment ces sociétés à Alger ?
Nous ignorons tous les titres qu'il put encore
glaner par la suite, mais nous sommes
certains qu'il sut ne pas en rester là,
et put produire à la longue une carte de visite
d'une taille absolument impressionnante.
(1) Associations existant toujours en 2022.

Qui nous en dira davantage sur ce personnage,
cumulard raffiné de titres honorifiques ?






Marie-Antoinette
Vecchionacce/Montaggioni


Oletta (Corse) 13 août 1880
- † Alger 22 décembre 1959.

Visiteuse des Douanes.
Mariée vers 1903
avec Jean Pettinato, douanier.
En 1911 veuve avec 3 enfants :
• Antoine né en 1904 à La Calle,
• François né en 1908 à La calle,
• Germaine née en 1910 à Bône.
Devient visiteuse des douanes
à la mort de son mari.
Arrive à la Caserne des Douanes
d'Alger en 1912.
Cliquer pour agrandir

"Pour pouvoir survivre avec son petit
salaire de visiteuse des douanes,
assure l'entretien, lavage et repassage,
du linge des douaniers célibataires.
En accord avec la direction, remplissait
les bassins de la buanderie le soir
(ne pas faire de bruit pour ceux du dessous !)
Lavait le linge à lueur d'une bougie,
à l'époque, il n'y avait pas l'électricité"
.
Décédée à la douane d'Alger.
A sa tombe au cimetière de Saint Eugène.
Grand-mère de notre Es'mmaïen ami Pierre Genre,
"mémoire" de la Caserne des Douanes.



Pierre Velsch
Groupe des Commandos d'Afrique,
héros du Cap Nègre, 1944.

Kouba (banlieue d'Alger) 27 mars 1926
- † Hyères 25 septembre 2022.

Engagé volontaire à 17 ans, en trichant sur son âge,
dans le Groupe des Commandos d'Afrique (GCA),
unité d'élite nouvellement créée et commandée
par le lieutenant-colonel Régis Bouvet. (1)
Héros du débarquement en Provence,
avec l'assaut victorieux du Cap Nègre
dans la nuit du 14 au 15 août 1944.
Participe ensuite à la libération de Toulon,
à la bataille des Vosges, à la libération de Belfort,
où il manque de périr, accablé par le froid.
Employé en 1946 à la banque de France à Alger,
y poursuit sa carrière en France après 1962.
Mari de Lucienne, épousée à Alger,
parents de Martine et Richard.
Après d'autres décorations, reçut en août 2022
la cravate de commandeur de la légion d'honneur.

(1) Pour les enfants de la génération de notre exode,
leur exploit nous avait été narré en 1954 par Pierre Nord
dans "Pages de gloire", collection "Rouge et Or".
cliquer pour agrandir.

Au nombre des 6 plus hauts faits d'armes
français proposés (avec Camerone, Sidi-Brahim,
Bir-Hakeim, Cadets de Saumur, Le Belvédère),
l'épopée du Commando Bouvet est figurée
en couverture par leur "rubber-boat"
(illustration de Raoul Auger).

On peut lire ICI le récit détaillé
de la prise du cap Nègre.





Louis François Verain
Inventeur du luminaire Scialytique.

Professeur de Physique Industrielle.
Nancy 23 juillet 1880
- † Alger 2 novembre 1962.
(décéda d'une crise cardiaque après
l'envahissement de son appartement).
Fils de Jacques Victor, professeur,
et Louise Schweninger.
Diplômé de l'université de Nancy,
nommé à Alger en 1912.
Inventeur renommé,
le luminaire Scialytique
est son oeuvre la plus importante,
il en déposa le brevet à Alger en 1919.
Accueilli comme une révolution
dans le domaine chirurgical,
utilisé dans tous les blocs opératoires
du monde, parce que l'éclairage
de cette lampe ne fait pas d'ombre !
Marié le 24 juillet 1923 à Alger
avec Marie Alice Drouant
(Nancy 1884 - † Nancy 1973)
Habitaient 16 rue Blaise Pascal,
entre Telemly et Bd Gallieni
(tél en 1961 : 65.58.58.)
Eurent un fils (Paris, 1918), André,
professeur de physique nucléaire.





Horace Vernet

Né Émile Jean Horace Vernet,
Paris 30 juin 1789 - Paris 17 janvier 1863.

Peintre
Suit les traces de son père dans la peinture militaire.
Prix de Rome en 1810, épouse en 1811 Louise Pujol,
auront deux filles, Louise et Henriette.
L'un des peintres attitrés de Napoléon 1er.
Bien que bonapartiste fervent,
la venue sur le trône de Louis-Philippe
lui ouvre de nombreuses commissions d'état
pour des tableaux officiels (beaucoup de batailles).
Envoyé en Algérie en 1833 à la demande du Roi,
arrive en peintre officiel : deux bataillons
lui sont affectés pour ses déplacements.
Refera cinq longs séjours en Afrique du Nord
(1833, 1837, 1839-1840, 1845, 1853).
Dessine avidement et constitue
une considérable documentation
pour ses futures grandes toiles pour Versailles.
ICI, la "Prise de la smala d'Abd el Kader".
À sa mort en 1863, membre de 30 académies,
c'est l'artiste le plus célèbre de France,
admiré et imité dans toute l'Europe,
profondément ancré dans la culture populaire.
Un détracteur: "Je hais cet art improvisé
au roulement du tambour, ces toiles
badigeonnées au galop, cette peinture
fabriquée à coups de pistolet"
. (Baudelaire)

Une commune en Grande Kabylie porta son nom
(décision du gouv. gal du 19 novembre 1891),
devenue avec l'indépendance Taouarga,
(95 km à l'E. d'Alger, 15 km au N.O. de Tizi Ouzou).

À Alger, une rue du Centre porta aussi son nom,
prenant à la hauteur du 85 rue Michelet.
En son n°5 le cinéma REX, salle paroissiale,
reprenait les films en "seconde exclusivité",
faisant ainsi le bonheur des enfants du quartier.
Cliquez pour vous y rendre.
S'y trouvait aussi une école primaire,
une étable vendant du lait (cliquez ICI),
et au n°4 un Monsieur J.Rey fabriquait
différents alcools (menthe, ricqlès…)
faisant l'haleine fraîche.
ICI, biographie d'Horace Vernet sur Wikipedia.
Et ICI, sur le site Alger-roi de Bernard Venis,
l'histoire de son tableau "Première messe en Kabylie".




Alice Villers

Née le 9 juillet 1887 à Alger.
Mariée en premières noces le 11 août 1908
à un veuf, Suisse, Arthur Émile Iseli,
fleuriste sous le nom d'ISELY au 29 rue Bab-Azoun
et 1, passage de la flêche (tél en 1922 : 23.36),
Décédé le 5 avril 1919 à 50 ans agrave; Alger.
Ont eu une fille : Renée Louise Florette.
Alice se remarie à Alger le 5 janvier 1922
à Gustave Francis Mockly (voir à ce nom).
Elle vend le fonds de commerce de fleuriste
du 29 rue Bab-Azoun le 17 février 1922. (1)
et sous son nouveau nom d'Alice Mockly devient
l'une des fleuristes attitrées du Tout-Alger,
avec un nouveau magasin rue Maréchal Bosquet
à la hauteur du n°42 rue d'Isly (tél. 352.47).
Dans les années 30, dans les compte-rendus
de mariage de la rubrique "le Samedi
de la femme"
de l'Écho d'Alger,
elle est la seule fleuriste régulièrement
citée pour la qualité de ses décorations florales.
En 1954 et 1961, même enseigne,
même adresse, mais : Suzanne Passe successeur.

(1) À noter que la maison ISELY, fleuriste,
continuera d'exister, jusqu'à l'indépendance, chacun se souvient
de la boutique située au n°2 rue Michelet, sous les "voûtes" des Facultés,
à deux pas de l'Otomatic (pour commander un bouquet : 63.96.26).
En 1954 et 1961, l'exploitante en était Simone Farges
qui habitait 139 bis Bd du Telemly (tél. 64.57.30.).

Qui nous parlera d'elle ?



Gaëtan Georges Vitiello

Alger 11 août 1914 - † 10 février 1957.
Civil, victime du terrorisme F.L.N.
lors de l'attentat à la bombe du 10 février 1957
au stade municipal d'Alger,
où se disputait le match de football
Gallia-Sports d'Alger contre Stade de Guyotville.
Ancien équipier-premier du Gallia-Sports
(surnommé "la Fauvette" du temps qu'il jouait),
frère de son vice-Président et directeur sportif.
Marié à Alger le 4 septembre 1948
avec Sylvia Chardon.
Gaëtan dirigeait les services d'expédition
de son frère, primeuriste à Guyotville.

Son beau-frère, Émilien Chardon,
trouva la mort dans le même attentat.
Leurs obsèques eurent lieu simultanément,
à Guyotville, le mardi 12 février.

P.S. : Nous eûmes dans notre classe à Alger
(CM2 à l'école Clauzel ou 6e à Gautier ?)
un condisciple du nom de Georges Vitiello,
orphelin de père, portant au revers de sa veste
un badge rond de crêpe noir, était-ce son fils ?
Georges habitait rue du Languedoc. (G. Dupeyrot)




Théophile Voirol

Tavannes 3 septembre 1781
- † Besançon 15 septembre 1853.

Général, Commandant
des troupes françaises en Algérie.

En 1820, avait épousé à Avignon
Anastasie Aumont, originaire de Besançon.
Commandant en chef en Algérie
(29 avril 1833-27 juillet 1834)
Se préoccupe de la situation dans la Mitidja
où la tribu des Hadjouthes fait régner l'insécurité.
Fait établir un poste à Douera, mais échoue
dans son projet d'installer une garnison à Blida.
On lui doit l'ouverture de la première
école mutuelle à Alger le 27 mai 1833 ;
l'établissement de l'hôpital du Dey ;
l'institution d'une garde nationale à Alger ;
l'organisation de la justice criminelle ;
la création des colonies de Kouba et Dely-Ibrahim ;
l'assèchement des marais de l'Harrach.
Durant son gouvernorat a lieu l'occupation de Bougie.
Son oeuvre capitale fut le tracé et le commencement
d'exécution des routes du Sahel et de la Mitidja.
En juin 1834, le gouvernement de Louis-Philippe opte
pour le maintien de l'occupation en Algérie.
la fonction de gouverneur général est alors créée,
remplaçant celle occupée par Voirol,
elle est confiée au général Drouet d'Erlon.

Cliquer pour agrandir.

"Une colonne Voirol a été érigée en 1834,
elle marque l'ouverture de la route
de Birmandreïs par les troupes d'Alger…/…
Cette route, d'à peine trois kilomètres,
apparaîtrait comme une bien modeste réalisation
si elle n'avait été le commencement
de la route impériale qui mène jusqu'au Tchad,
à plus de quatre mille kilomètres."
(Gabriel Esquer)
Par extension, on parla de "la colonne Voirol"
pour désigner le quartier environnant.


Une petite rue de rien du tout, à Alger,
porta aussi son nom, elle joignait la rue Rovigo…
…à la rue Rovigo, longeant le square Montpensier.
(cliquer pour agrandir).

D'autres sites sur la Colonne Voirol :

• Sur Es'mma

• Sur JudaicAlgeria.




Geo Wallery
Comédien à Radio-Alger.

Né Georges Sebaoun Stora
à Alger le 2 juillet 1902.
Décédé après 1971.

Comédien et professeur au conservatoire.
Sur cette photo célèbre (CLIQUER pour la voir)
d'Albert Camus dans le rôle d'Olivier le Daim
dans la pièce "Gringoire"
jouée par la troupe de Radio-Alger,
Geo Wallery est tout à droite.


Marié à Alger le 5 juillet 1951
avec Marie Laure Adolphe Receveau.