"C'est la révolte même, la révolte seule qui est créatrice de lumière. Et cette lumière ne peut se connaître que trois voies : la poésie, la liberté et l'amour, qui doivent inspirer le même zèle et converger [...] sur le point moins découvert et le plus illuminable du coeur humain."
André Breton, "Arcane 17", 1944.
Puisque nous mettons ces kémias XVII sous le signe des étoiles, allez voir, si vous avez un peu de temps, en http://echo.levillage.org/143/1616.cbb un très beau site où avec beaucoup de talent Claude Grün nous parle des étoiles de ce mois de juin, Deneb, Altaïr et Véga, les trois étoiles les plus brillantes des constellations du Cygne, de l'Aigle et de la Lyre. C'est d'une poésie grandiose ! Et sinon, si la page est déjà archivée, cherchez sa référence, n°143 - jeudi 7 juin.
DEVINETTE !
UN BONJOUR DEPUIS...
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"Sur cette photo je suis celle qui tient la pancarte d'Alger.
(CLIQUEZ POUR AGRANDIR) La fille qui est à gauche de celle qui a le drapeau de Notre Dame d'Afrique, avec une veste de couleur, s'appelle Paule Pénalba. Et tout en haut à droite se trouve Roselyne Tuduri."
ALORS ? DEPUIS OÙ, LE BONJOUR ?
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© HERGÉ-MOULINSART
Alors ? Vous avez trouvé ?
LA CHALEUR, ELLE EST LÀ !
(enfin, on va faire comme si...)
VITE DES MÉTHODES DE LUTTE EFFICACE !
NE VOUS CONTENTEZ PAS DE SUCER DES ESQUIMAUX, VITE, FONCEZ RUE BORÉLY-LA-SAPIE, ET SUCEZ DONC UN PINGOUIN !
SI VOUS ÊTES LE 18 OCTOBRE 1958, JOIGNEZ L'UTILE À L'AGRÉABLE,
GUETTEZ MONSIEUR SPIPS, VOUS AUREZ DOUBLE RATION DE LIQUIDE !
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... ENFIN, QUOI QUE VOUS FASSIEZ, MÉNAGEZ-VOUS,
ET MOTO LA MOLLO ! Euh, le contraire...
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Quelques commentaires sur ce long article (des 3-4 janvier 1954) :
(après avoir cliqué, se reporter aux renvois en marge)
1 - Le vainqueur de l'an dernier (1953, donc) : Bérenguer Visciano ! Mais vous ne connaissez que lui ! Mais oui, le serrurier de la rue Warnier ! L'oncle de l'une des meilleures amies de la soeur de Remi Morelli, notre "enfant de troupes" ! Çui qu'y a sa photo sur sa belle moto dans le récit du retour de Gérald ? Oilà, vous y êtes !
CLIQUEZ ICI, ET QUAND VOUS Y SEREZ, ALLEZ VERS LE TOUT BAS DE L'ÉCRAN
2 - L'équipe de Motoball du CCBO ? Mais si, vous connaissez aussi ! Es'mma vous les a présentés dans les Kémias XV
CLIQUEZ ICI, ET QUAND VOUS Y SEREZ, ALLEZ VERS LE TOUT BAS DE L'ÉCRAN
3 - Et la coupe Morell-Puget, ça ne vous dit rien ? Morell-Puget ? Non ? Allez, faites un effort, j'en vois qui se souviennent très bien... Oui, le magasin de cadeaux de la famille Morell, la famille de notre ami Marc Morell, qui anime si bien maintenant le site consacré à l'école Volta ! Leur magasin était au 98 rue Michelet, à l'angle avec la rue Louis Roumieux.
À noter enfin que parmi tous ces motards il y avait UNE motarde, Melle Hassenberger,
Tout ça nous montre qu'on commence à bien retrouver les choses et les gens à leur place. On peut recommencer à se déplacer dans nos rues, le long de nos vitrines, comme on l'avait même jamais fait du temps qu'on était là-bas (je parle pour les plus jeunes d'entre nous. J'ai bien écrit "plus jeunes", respectez mes illusions, merci). Allez, plus que quelques dizaines de ... siècles, pour finir de tout remettre en place.
ET PUISQU'IL EST QUESTION DE L'ÉTÉ, VOICI ...
LE PALAIS DES THÉS
AH L'ÉTÉ !
ALETTI !
AH LES THÉS !
DE TOUTES LES COULEURS !

Joseph Aletti, en 1935, rêvant déjà de thés de toutes les couleurs...
Dans les kémias 12, nous vous avions présenté un "Thé Rouge", donné à l'Aletti le 10 janvier 1950. Le principe en est simple : chaque mardi est organisé un thé dansant, avec pour accompagnement un orchestre, et parfois, comme ce 10 janvier, de sémillants officiers de la flotte américaine venue mouiller dans notre beau port. "L'orchestre fut beaucoup plus entraînant qu'à l'ordinaire", souligne l'article. Viennent se faire admirer et enlacer les plus jolies femmes parmi les plus oisives de la bonne société algéroise. Pour la circonstance, elles harmonisent leur toilette selon le thème du jour. Celles qui sont jugées ("par un jury invisible", précise l'un des articles) à la fois les plus élégantes et les plus dans la note de la figure imposée, reçoivent de menus prix, en général des flacons de grandes marques de parfums.
Évidemment, elles se donnaient pas tout ce mal pour une babiole... On est au-dessus de ça, voyons... L'essentiel était, comme de bien entendu, de participer... Et aussi de se retrouver dans la page mondaine de nos quotidiens.
Depuis, nous avons retrouvé pour le début de l'année 1950, deux autres articles relatant deux autres de ces "thés" du mardi , l'un beige (le mardi 7 mars, relaté dans l'écho du 11), l'autre vert (le mardi 28 mars, dans l'Écho du 1er avril). Le 17 janvier avait eu lieu un autre thé avec pour thème "le bleu et le blanc". Un reliquat des rapprochements avec les marins US ?
Remarquons que certains noms, qui ne sont pas parmi les plus connus de la grande bourgeoisie algéroise, reviennent plus volontiers : Madame Boukabza-Chambon, Melle Raisin, Mme Lefebvre d'Héliancourt, Mme Casanova (avec "tambourin tourterelle", djis !), Mme Karouby (qui revient pour le thé vert orhographiée "Carouby"), Mme Brochier...

Il semblerait qu'après le thé "vert", les organisateurs soient passés à d'autres thèmes que les couleurs, puisqu'il est prévu pour le mardi suivant (4 avril 1950) un thé avec pour figure imposée "Madame et son chien". Il est toutefois précisé qu'il s'agira d'un concours de beauté féminine et non d'élégance canine (ou inversement). La très lauréée Madame Boukabza-Chambon a-elle déjà un chien à la hauteur de la circonstance, ou s'en procurera t-elle un, pour assurer son nouveau triomphe ?

À l'Aletti il n'y avait pas seulement des fêtes pour les riches mamans algéroises, il y avait aussi des fêtes pour les enfants des riches mamans algéroises... Voici donc...
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ENFIN, ENFIN UNE RÉPONSE !
LE CANON DU PARC DE GALLAND
Voilà longtemps que notre ami Georges Lévy nous avait parlé de son souvenir de canons au parc de Galland, souvenir qu'il partageait avec d'autres, mais souvenir vague, puisque ces canons disparurent à une date indéterminée, et que ne les connurent pas ceux d'entre nous nés au lendemain de la guerre (voir ci-desssous le message d'André Layani, il semblerait que la génération 45-46 les ait aussi connus). Incapables qu'on était, donc, d'aider nos aînés à préciser leurs souvenirs. Jusqu'à ce que...
... Jean-Pierre Lang, en ce beau mois de mai 2007, nous envoie cette photo qui prouve que non, Georges, tu n'avais pas rêvé ! Le voilà, ce canon, avec dessur' deux mouflets : celui de gauche en regardant la photo, chemise blanche et barboteuse, est son frère Eugène.
"Il doit avoir 6 ou 7 ans, la photo date donc de 1947 ou 1948. L'autre enfant en tablier se prénomme Christian. Mon frère a oublié son nom de famille, mais il l'a rencontré en Seine et Marne, peut être en 1965. Si Christian visite votre site et s'il se reconnaît, il pourra donner d'autres précisions."
Jean-Pierre et Eugène venaient en voisins, puisqu'ils habitaient à deux pas, rue de l'Abbé Grégoire.
EXTRAIT DU LIVRE D'OR D'ES'MMA
Lévy Georges (Alger 1938-1962 / Israël 2007)
25/05/2007 17:14
"Je viens de recevoir la photo d'un de ces canons du Parc de Galland, avec ses deux bambins servants, de Jacques Lang. C'est la seule photo à ma connaissance de cet endroit du Parc avec ces reliques. À l'époque où je m'y étais intéressé Jean Brua m'avait écrit que ce devait être des souvenirs de 14-18 et Ch.Truchi m'avait envoyé un message précis : "Je me trouvais à Perpignan l'année où le canon d'Aïn-El-Turck a été installé dans l'enceinte de la redoute Béar.
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Cette vénérable pièce de musée a tiré deux ou trois coups pour marquer l'évènement (plus exactement, ce sont deux ou trois charges de poudre noire qui ont été mises à feu dans la culasse). Je crois savoir qu'après la guerre de 14, une majorité de municipalités, sinon toutes, ont reçu un ou deux canons à mettre en place autour des monuments aux morts et provenant, soit de prises de guerre, soit de réformes dans notre propre parc d'artillerie, ces canons ayant été évidemment soigneusement démilitarisés. Le temps a fait que désormais, ils ont disparu du paysage."
Ce message de Georges était tout à fait intéressant, mais il s'y était glissé une confusion quant au prénom de Jean-Pierre Lang, d'ailleurs reprise par Gérald dans sa réponse. Ceci n'a pas échappé à l'oeil d'aigle de Jean Brua. Et aussitôt, il nous a pondu (l'aigle) le dessin suivant...
Layani André 46 (92220 fFrance)
02/07/2007 19:43
Apres avoir jeté un oeil sur la kémia, concernant les deux canons du Parc de Galland, je signale, que, bien qu'étant né après guerre, j'ai moi aussi fait joujou avec. La culasse n'était plus là, mais il y avait les manivelles qui tournaient dans le vide. Bizarrement, il n'y avait pas trop d'enfants qui jouaient avec. Ce devait être le politiquement correct de l'époque. De toutes façons, à Alger, ce n'était pas les artilleurs qui avaient la cote. Et plus tard, pour le Service militaire, comme il était nommé à l'époque, ce ne fut pas l'arme que je choisis. Amitiés. L.A
TOUJOURS AU PARC DE GALLAND ...
UN BANC DE BATEAUX !
détecté grâce à ...

... René Poirel !
René et Éliane Poirel étaient en 2006 à Alger. En se rendant, comme tous les anciens du quartier, au Parc de Galland, il ont ramené, parmi d'autres photos, celle ci-dessous : un banc avec de petits bateaux en mosaïque, chacun arborant un pimpant petit drapeau français ! Une survivance qui a échappé au pinceau caviardeur de Sidi Oups ! Mais... comment, comme Sidi Oups, avons-nous pu ne pas voir ce banc ? Peut-être parce qu'il se trouve derrière un muret qui le dissimule à la vue quand on pénètre dans le jardin par l'entrée du haut. En plus, ce banc est à gauche quand on arrive, alors que notre regard est à ce moment-là occupé par les stèles sur notre droite, contre le mur du musée.
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ET AUSSI, TOUJOURS GRÂCE À RENÉ...
L'AGAR DU TELEMLY
René, qui décidément n'a pas les yeux ni son appareil dans les poches, a repéré, dans le haut de la rue Fischeur (à vérifier. C'est une rue qu'on prend à partir de la Pergola, Bd Saint-Saëns pour monter vers le Telemly), une plaque apposée sur une maison.

Cette plaque a été barbouillée de peinture bleue, pour effacer ce qui va se révéler la trace d'une présence française. Dommage. La peinture en vieillissant s'est diaphanisée, et, sous un traitement "Photoshop" vigoureux, elle a fini de révéler ce que le caviardage avait essayé de dissimuler : un hommage à celle qui fut l'une des meilleures tragédiennes françaises, rien que ça !
À noter que la signature "A. de Musset" n'est quasiment pas lisible, comme si elle avait été gravée puis effacée dès l'origine (de façon bien plus efficace que la barbouille bleue infligée, bien plus tard, par le Sidi Oups de service). Y avait-il eu une erreur quant à l'attribution de ces vers ?
Chacun de vous pourra aller prendre connaissance de la biographie d'Agar que l'on trouve facilement sur Internet avec un moteur de recherche. En résumé (pour les paresseux) :
Marie Léonide Charvin naît à Sedan le 18 septembre 1832 dans un milieu très modeste (on notera que selon les biographies, et le texte de la plaque, les années et le lieu de naissance changent).
Pour échapper à sa famille, elle épouse le premier venu, un vrai coulaud, dont elle se sépare au bout de peu de temps.
Voulant prendre ses distances, elle part pour Paris. Là, pour gagner sa vie, elle chante dans un café-concert de seconde catégorie. Mais elle a des ambitions, beaucoup de courage et de ténacité. Elle veut faire carrière dans l'art dramatique. Elle suit des cours, change son nom pour celui d'Agar, fait ses vrais débuts en 1859, et se fait vite remarquer. Elle a 27 ans.
"Elle est superbe, avec ce beau visage de marbre, cette épaisse chevelure noire, lourdement massée sur le cou, sa poitrine déjà opulente, sa taille majestueuse et cette voix grave à laquelle son timbre voilé donnait je ne sais quoi de mystérieux... c'était quelqu'un ! "
écrit le critique Francisque Sarcey.
Pendant 10 ans, la belle Madame Agar interprète de très grands rôles dans de très grands théâtres. En janvier 69, elle fait une création très remarquée dans le rôle de "Sylvia" du "Passant" de François Coppée. La même année elle revient à la Comédie Française comme pensionnaire.
Survient la Commune de 1870. Elle participe aux concerts organisés au profit des veuves et des orphelins de la Commune. Lors de ceux donnés aux Tuileries, elle connaît de prodigieux succès populaires.
Du fait de son engagement, elle est obligée, après la Commune, de quitter la Comédie Française. Elle continue à jouer, avec des succès inégaux.
En 1880, à 48 ans, elle épouse Georges Marye, conservateur des antiquités africaines à Alger. Le 1er septembre 1885, elle fait un retour à la Comédie Française mais son souhait d'être nommée sociétaire ne sera jamais exaucé : l'administration n'a pas oublié les concerts des Tuileries, et la "communarde de coeur".
En 1890, elle est frappée par la paralysie, tout un côté de son corps est inerte. Dans le malheur, son ancienne rivale, Sarah Bernhard, se montre d'un dévouement admirable. Le 14 août 1891, Madame Agar meurt dans son domicile d'Alger. Son corps est ramené à Paris.
Elle repose au cimetière Montparnasse dans la 9ème division. Sur sa tombe est placée une reproduction du très beau buste de la tragédienne par le statuaire Henry Cros.
En 1893, son époux, Georges Marye, présente à Paris 1500 objets d'art musulman en une exposition qui marque une étape importante dans le développement de la connaissance des arts de l'Islam.
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Pour sa biographie, on a fait condensé, par contre, on vous a mis quelques photos d'Agar, tant on a trouvé émouvante sa beauté singulière, mélange de grâce frémissante et de détresse farouche, qui n'est pas sans rappeler celle de la merveilleuse Christine Pascal (mais si, vous la connaissez, souvenez-vous du film "Que la Fête commence" !).

Voilà. On est content d'avoir fait la connaissance de cette voisine qui, durant quelques années, s'est promenée dans les rues de notre quartier. Et encore merci à René, notre gentil Bougainville, qui, en bon voyageur, curieux et observateur, sans carnet de croquis mais avec un bon appareil numérique, a ramené de ce retour bien d'autres observations... Souvent tout à fait curieuses. Ça va ? Vous avez l'eau à la bouche ? Les kémias de René ont su vous mettre en appêtit ? Alors, la suite... à bientôt !
Un envoi de notre noctambule et nyctalope de CHOC
ALGER BY NIGHT, RAMPE BUGEAUD, 2 OCTOBRE 1959
SI T'AS ÉTÉ À TAHITI ...
(t'as pas pu y'aller à vélo ! - chanson, 1958)
UN ÉCRAN ESPÉCIAL POUR JEANJEAN ET GIL !
AUX HALLES, ON A MILL'COUVERTS !
C'était le 21 septembre 1958
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LE TROU DES FACS, 1958...
MAIS C'ÉTAIT MONDIAL MAQUETTES !
(Faut pas confondre "des trous dans la maquette" et "des maquettes dans le Trou" !)
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RUBRIQUE "NOS CHAMEAUX"...
CHAMEAUX 1930
À Alger, les chameaux sont rares. Mais dans l'histoire de notre cité, il y eut quelques exceptionnelles occasions où ils vinrent de leur lointain Sud, montés de leurs énigmatiques hommes bleus. Une de ces dates fut, en 1930, le "Centenaire de l'Algérie".
Sur l'hippodrome du Caroubier, ce furent des démonstrations de cavalcades de méharas et de rezzous à blanc, le temps desquels les farouches guerriers du désert firent courir un frisson en renvoyant le spectateur à un temps pas si lointain où, tout comme les turcs d'Alger s'en prenaient à tout ce qui bougeait en Méditérrannée, ils faisaient main basse, eux, sur tout ce qui s'aventurait dans leurs océans de sable. Avec leurs "vaisseaux du désert", ils avaient été, eux aussi, de terribles pirates.
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Mais le vent a tourné... En cette année 1930, leurs chefs sont venus, en grande tenue traditionnelle, dans les jardins du Palais d'Été, faire allégeance aux Maîtres du moment. Ces trois-là, semblables à leurs représentation sur le timbre édité cette année en leur honneur, ont fière allure ici, en compagnie d'autres notables de diverses communautés et tribus indigènes.
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Autre occasion pour Alger de voir des chameaux : sa Foire ! On vous a montré déjà des chameaux de foires d'Alger en d'autres années (dont, dans les kémias XV, le désormais célèbre chameau accoucheur de Mauricette en 1921). Celui que l'on voit ci-dessous est l'un de ceux qui promenèrent les visiteurs lors de la Foire de mars 1938.
Autres chameaux que purent voir les Algérois : ceux ci-dessous, dans l'Écho d'Alger vers 1950. Ils font de la figuration dans une réclame pour Gillette, en une démonstration qui laisse assez perplexe, et dubitatif quant aux arguments avancés. Mais cette pub a pour vertu de nous rappeler le nom de l'heureux distributeur des lames Gillette pour notre ville.
Un envoi de notre criminologue de CHOC
RUBRIQUE "ON VOUS L'AVAIT BIEN DIT"
... QUE LE CRIME NE PAIE PAS !
Dans les précédentes kémias (les XVI), on vous avait retrouvé un article de journal racontant l'évasion de l'hôpital de Mustapha de Charles Fivaz, "nu comme un ver" (en fait il était un peu plus habillé que ça). C'était le 1er octobre 1951. Et on tombe, c'est 3 ans plus tard, le 25 septembre 1954, sur cet autre article. Bien sûr, le crime ne paie pas, le crime ne doit pas payer... Mais Fivaz était-il un si grand criminel ? On avait fini par s'y attacher, nous, à cet aventurier qui devait être si brillant... Et puis 8 jours avant la prescription, c'est trop bête...
Cliquez pour lire l'article sans vous crever les yeux
30 SEPTEMBRE 1959 : CHEZ LES LEVEURS DE PARE-BRISE
QUE LE GRAND CRIC ME CROQUE !
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Que signifie cette scène ? S'agit-il de deux voleurs à la tire (ou plutôt à la hisse) qui viennent d'être pris en flagrant délit de vol d'Ariane, les deux malfaiteurs masqués reproduisant ici pour le photographe leur geste délictueux sous l'oeil sévère des policiers accourus ?
Ou bien s'agit-il de sympathiques étudiants mettant à profit leurs vacances pour se faire un peu de thune comme crics-humains, se qui évite aux automobilistes ayant un pneu crevé de recourir à leur matériel de secours ?
Rien de tout ça : ce sont deux catcheurs qui font un petit étalage de leur force, en vue de la promotion de leur prochain spectacle. On voit à gauche "Le Justicier" (cagoule blanche), et à droite "El Diablo" (cagoule rouge).
C'est une photo en noir et blanc ? Et alors ? Qu'est ce que vous pariez que c'est bien les bonnes couleurs ?
Bien sûr, il ne vous aura pas échappé que nous sommes juste devant les "Ateliers du Minaret", devant le 3 bis rue Michelet.
RUE D'ISLY, RUE MICHELET...
AVIS DE RECHERCHES
Peut-être avez-vous parcouru la rue d'Isly reconstituée qu'Es'mma a mis sur le site en avril ? Il nous en manque encore tellement ! J'étais rue d'Isly en septembre 2006, et rétrospectivement, je me reproche d'avoir oublié 1000 choses. Sans doute je retournerai avant longtemps, et j'aurai l'occasion de compléter une partie de ce qui est encore à compléter. Tenez, par exemple : les deux endroits ci-dessous. Que j'ai photographiés lors de ce voyage. Impossible de retrouver les notes que j'avais griffonnées, et du coup je ne sais plus leur attribuer leurs emplacements exacts. Le premier est un immeuble ruiné, complètement à l'abandon, situé me semble t-il entre Galeries de France et place Bugeaud. Mais j'aimerais lui attribuer son numéro exact. Et savoir pourquoi il est dans cet état.
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L'autre endroit, ci-dessous, se trouve au tout début de la rue d'Isly, trottoir côté Galeries de France, on n'est pas loin du carrefour Dumont d'Urville-Henri Martin. C'est, comme on le voit, un terrain de jeu, coincé entre une ruelle à droite (rue des Tanneurs ?) et une étroite impasse à gauche. Mais alors ceci signifierait que l'immeuble du n° 7 (où il y avait en 1954 le Grand Bazar d'Alger et l'hôtel Le Club) n'existe plus, remplacé qu'il serait par cette aire ? Si c'est exact, à quelle époque a t-il été démoli ?
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Dernière recherche que je soumets à votre culture, à votre mémoire, ou à votre sagacité. Cette photo date de décembre 1939. Elle représente le tout récent bureau "en ville" de la compagnie Air Afrique. Il est écrit que ça se trouve rue Michelet. Bien. Mais à quel niveau ? À l'angle avec quelle rue ?
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AVIS DE RECHERCHE
ÉCOLE DUJONCHAY, 16 AVRIL 1958
LA PHOTO QUI FAIT SES CLASSES

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Lorsque, le 8 février dernier, Catherine Fanjaud nous a laissé sur le Livre d'Or un message demandant que celles de ses camarades de classe à Dujonchay (CM2, année scolaire 1957-58), qui la reconnaîtraient et se souviendraient d'elle, veuillent bien la contacter, nous sommes allés jeter un oeil sur cette photo. Simple conscience professionnelle... Et sur quoi nous sommes tombés ? Hein ? Sur la photo la plus gradée de l'histoire des photos de classe. Sur un seul et même cliché : la fille de l'amiral Auboyneau, et celle du général Massu ! Nous sommes le 16 avril 1958, tous deux sont bien en activité. Dans moins d'un mois, ils vont être parmi les principaux acteurs d'un bouleversement qui va faire tomber une république... et nous mettre sur la voie de l'exil. C'est plus une photo de classe, c'est le jardin d'enfants de l'État-major interarmes !
Notre sang n'a fait qu'un tour. Nous ne pouvions plus nous contenter de laisser cette photo avec les habituelles annotations où l'on n'est jamais sûr que la 11ème au troisième rang à partir de la droite est bien celle qui est dite, parce que peut-être le premier rang, c'est pas celui de devant mais celui de derrière, et du coup, le deuxième rang devient le troisième et inversement... Et des fois on se trompe entre droite et gauche, parce qu'il n'est pas suffisamment indiqué si c'est la droite et la gauche du photographe, ou si l'on se place du point de vue des élèves, point de vue qui après tout en vaut bien un autre... Et des fois on fait pas gaffe qu'il est indiqué qu'il faut chercher de droite à gauche... Et pas l'inverse. Non non non, avec cette présence de deux filles d'officiers plus que supérieurs, il fallait envisager une approche toute de rigueur et de logique. Militaire, quoi, en un mot.
Nous avons donc entrepris de quadriller la photo, et d'attribuer à chacun des secteurs une affectation claire et simple qui serait obtenue par recoupement des données longitudinales et celles des parallèles. Mais c'était sans compter avec les civils. Je parle de la photo. Il n'y a pas de civils ? À part les gosses ? Oh que si, hélas ! On ne les voit pas, mais ils sont là, hors champ, c'est le photographe et l'instituteur. - Ou l'institutrice ? - C'est encore pire, elle aura même pas fait son service militaire... Alors, l'alignement... Tout irait très bien s'ils avaient placé les petites comme il convient. Mais là, regardez-moi ce travail ! - On ne peut pas demander à des civils de savoir faire des rangs impeccables... Mais il y a des limites !

C'est pas comme les représentants de toutes nos troupes qui vont poser sur le port, l'été dans un an, le 14 juillet 1959, pour la grande page centrale de Paris-Match, le "Colorama" (1). Ça c'est de l'alignement, bien de chez nous ! Rien qui dépasse ! Vous avez vu la grille ? C'est bien rangé, tout le monde comme dans un casier à bouteilles, on dirait les décorations du général Salan, au carré ! - Comme un lit ? - Voilà !

Pas comme cette photo de classe... Regardez moi ça : au début tout va très bien, avec les deux rangées du haut, chaque élève est juste devant celle qui est derrière elle, et inversement. C'est un véritable plaisir. On se croirait boulevard Baudin un 14 juillet ! Mais ça dure pas... À la troisième rangée (à partir du haut), ça commence à se gâter. Il en manque une. Dix au lieu de onze. Et au lieu qu'il y ait une belle case vide à la place où il n'y a personne, eh bien il y a quelqu'un ! Et elles sont toutes décalées ! Et avec le rang du bas, plus que six élèves, non seulement avec plein de trous sans personne dedans, mais avec des têtes où, au lieu d'en voir qu'une seule, on voit celles de derrière qui s'intercalent dans l'intervalle !
Résultat : c'est la pagaille, la fille Massu est à la fois en 1-1 et 2-1. La fille de l'amiral, elle, est en 4-7. Qui a dit "coulée" ? On lui a mis une pastille rouge pour la reconnaître, et puis comme la pastille ressemble à un pompon de marin, pour une fille d'amiral, c'est plus rigolo, non ? La fille de Massu, elle, elle en a deux. - Deux pompons ? À une fille de parachutiste ? Ça veut plus rien dire ! - Non, pas des pompons, des pastilles. - Et là, vous en avez mis 3, pourquoi ? - C'est parce qu'il s'agit, selon un premier examen qui mérite certes un approfondissement, de trois soeurs, de petites triplées, dont deux au moins sont monozygotes. - Vous parlez d'une photo pas banale ! Et celle à qui vous avez mis un coeur ? - C'est Catherine Fanjaud. On était à court de pompons. - Seulement pour ça ? - Vous êtes bien curieux... Quant à Michèle Jorda, on lui a mis une, non, allez, on va pas chipoter, deux médailles (au dessus de sa tête), pour la récompenser, vu que c'est elle qui a envoyé cette photo.
(1) Fourni par Rémy Labreuil. Merci à toi. Tu vois, tout vient à point... J'avais adoré cette triple page, à une époque où comme la plupart des petits garçons de ce temps, nous rêvions des "Pages de Gloire" de nos armées (pour reprendre un titre de la collection"Rouge et Or"). Gérald.
COMPLÉMENTS AUX KÉMIAS XVII, PAR...
Lévy Georges (Alger (1938-1962).Israël(2007).)
02/07/2007 00:51
En arrière toute !
Ce pourrait tre le titre de cette superbe 17ème Kémia !
Ce soir je suis comme un enfant qui vient de recevoir un cadeau merveilleux en lisant ces pages. Personnelement je m'emberlificoterai volontairement dans les prénoms uniquement pour admirer un autre dessin de Jean Brua. Pour nous, ces vénérables canons du Parc resteront plus célèbres que ceux de Navarone.
Musset écrivit le long poème "À La Malibran" :
http://poesie.webnet.fr/poemes/France/musset/62.html
dont la Ville d'Alger s'est servi pour graver cette plaque. Hélas je n'ai pas trouvé d'enregistrement de Madame Agar ! Pourquoi a t-elle-choisi ce nom de scène, d'origine biblique ? (Qui signifie "L'étrangère" en hébreu). Un peu tard pour le lui demander.
"Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau comme ils sont beaux",
surtout ceux qui décorent le banc du Parc de Galland, et qui restent intacts dans leur mosaïque de couleur. Une trouvaille fameuse. Pourtant ce banc a-t-il toujours été là ou déplacé ? Car j'ai cru lire une fois que le Grand Bassin, lui aussi à fonds de mosaïque n'existe plus ?
La vitrine d'exposition du Club de l'A.I.A. de modèles réduits a si enthousiasmé le journaliste qu'il a attribué à la petite soucoupe volante la vitesse de... 480 km/h ! (180 suffit). Moi je me souviens d'un biplan avec un moteur de 10cm3, qui était à l'époque la plus grosse cylindrée, et je montais les escaliers de la rue Warnier que pour lécher cette vitrine qui a dû être responsable de bien de vocations aéronautiques. Le Docteur Chabelard et son fils étaient toujours les premiers dans les concours d'hydroglisseurs, d'avions en vol circulaire et même d'autos miniatures.
Remarquez le gros titre qui annonce l'évasion "tout nu" du prisonnier : deux lignes en dessous il est déjà en tricot et caleçon... mais le lecteur a déjà mordu à l'amorce ! Une explication que nous donnera à l'occasion Jean Bruant, pardon, Jean Brua...
Date : Tue, 3 Jul 2007 08:07:38 -0700 (PDT)
De : Georges Lévy
À: esmma@free.fr
Objet : Canons avec recul (du temps)...
Bonjour Gérald (et toute l'équipe !)
La poudre n'a pas fini de parler ! Voilà que je reçois cette photo de Monsieur Sylvain Toubol. Le cliché a été pris lorsque il avait 17 ans, en 1945, au Parc de Galland. Ce ne sont pas les canons que j'ai connus, mais un obusier (?) d'un autre calibre.
Peu importe, c'est un autre souvenir rare de ce Parc. Sylvain Toubol m'a autorisé à vous envoyer la photo dont vous en jugerez éventuellement la valeur.
Je prends... la poudre d'escampette.
Amitiés. G.L.
Bon, on arrête là, et c'est pas parce que votre document, dont l'envoi remonte à un siècle ou deux, n'est pas encore cité ici, qu'on le néglige. On le traite avec soin, on le bichonne, soyez assuré qu'on vous le bâclera pas pour alimenter le site à tout prix, mais ça, vous l'avez compris... On vous remercie de vos participations, de votre amitié, de votre fidélité. Chers petits amis, au mois prochain !
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