Au bout du bout de la rue Michelet,
aux limites d'Alger,
à la porte du Sud...

(en un temps que les moins de 100 ans ne peuvent pas connaître)

La Colonne Voirol

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"La limite de Mustapha Supérieur, c'est à dire d'Alger, est la placette sur laquelle s'élève la petite colonne en marbre
dont l'inscription rappelle qu'en 1834, le général Voirol étant commandant en chef,
la route de Birmandreïs fut ouverte par les troupes d'Alger.../...
Cette route de Birmandreïs, d'à peine trois kilomètres, apparaîtrait comme une bien modeste réalisation
si elle n'avait été le commencement de la route impériale qui mène jusqu'au Tchad,
à plus de quatre mille kilomètres." (Gabriel Esquer)
Nous sommes ici au point culminant (210 mètres) de la route Alger-Birmandreïs.
Sur ce plan de la fin des années 50, les pointillés dessinent le tracé de la future rocade et du tunnel
qui finiront de rendre méconnaissable ce coin du vieil Alger.

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Une carte postale qui fleure bon sa Belle Époque : les messieurs en gibus et les femmes en crinoline, des hampes de drapeau à chaque maison (on est cocardier en 1900 !), et des bistrots partout sur cette placette. Le premier à l'angle, "Le café de la Fontaine Voirol" (Louis Gwender propriétaire, téléphone 23.14), qui fait une réclame ostentatoire pour les spécialités Michel Blanc ("Rouiba Mousseux" et "Liqueur de Mandarine"); le suivant c'est le "Café de la Jeunesse (à peine lisible sur le mur, mais c'est ce que nous confirme l'annuaire Fontana de 1922, avec la réserve qu'il date de 20 ans de plus ! Et d'une Grande Guerre plus tard...) La propriétaire en est Madame Marie Goumy. Et on peut supposer que l'hôtel ("Hôtel du Bois de Boulogne", de Paul Blanc, téléphone 14.28, donné en 1922 comme l'ultime adresse de la rue Michelet) a aussi sa terrasse pour déjeuner. Heureux temps !

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Cette photo, comme la prédente, a été prise au tournant des XIXème et XXème siècles. La route qui monte est le chemin Beaurepaire, qui conduit à El-Biar. Un peu plus haut à droite se trouve la Villa des Orangers. À droite de la colonne, la route que l'on ne voit pas, c'est la rue Michelet, qui nous arrive jusqu'ici depuis le centre d'Alger. Le tronçon qui se termine ici sera un jour rebaptisé avenue Foureau-Lamy, et le tronçon plus loin avenue Franklin-Roosevelt. Mais pour l'instant, jusqu'ici, c'est curieux mais c'est comme ça, nous sommes rue Michelet ! Après l'indépendance, le carrefour où nous sommes sera la place Allende, et le chemin Beaurepaire sera devenu le chemin Cheikh Bachir Brahimi. Sur la partie basse de la colonne, une affiche pour "Le Bon marché". Peint en rond sur le mur du café : "casse-croûte à toute heure".

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La "Villa des Orangers", chemin Beaurepaire, qu'on situera sur la gauche du plan ci-dessus. Où elle est devenue la "Clinique des Orangers". La clinique existera toujours en 1962.

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La plaque apposée sur la colonne Voirol d'Alger, descellée du monument en 1962, ramenée et conservée à Angers, au Musée de l'École du Génie.




Bon, maintenant, pour changer des cartes centenaires, voici une carte postale dite "moderne", pas si moderne que ça, en fait elle date des années 50. C'est un vrai tirage photographique et non un document inprimé, ce qui fait que l'on peut s'amuser à en agrandir des détails... Et vous nous connaissez, sur Es'mma on adore faire parler les photos ! Alors allons-y, on en a fait 3 agrandissements (cliquez sur chaque chiffre pour avoir l'agrandissement) : À gauche, la Simca Aronde et les autres voitures filent vers Alger-Centre... Des commerces sont nichés contre ou dans le talus du Bois de Boulogne. On distingue un marchand de journaux, une "cordonnerie", et une cagna non identifiable; Au centre, c'est le groupe scolaire; juste avant à gauche part la rue du Général Reibell (qui va contourner le Bois de Boulogne et rejoindre l'Avenue Général Leclerc), puis le pont d'Hydra et le panneau indiquant Birmandreïs, et Blida à 42 kilomètres; À droite, la plaque à l'angle indique que c'est la rue Colbert (retrouvez la sur le plan ci-dessus); on remarquera la boîte aux lettres contre la façade de la blanchisserie.



Tombe du général Voirol au cimetière des "Champs-Bruley"
(dit aussi "cimetière des protestants") de Besançon, rue Chalezeule (Mémoires d'Ici).
Le monument sur sa tombe est la réplique conforme de la colonne érigée à Alger.
Davantage d'infos sur Voirol en vous rendant sur le site (chargement d'un dossier pdf) :
www.m-ici.ch/ftp/pdf/dossiervoirol.pdf-