L'histoire de Marcel et Marcelle


par leur fils Jean-Pierre Marciano

    Ma Maman, Marcelle, était née en 1909 à Toulouse ; à l'âge de 10 ans, elle avait perdu sa mère victime de la grippe espagnole ; son papa se remaria et les relations avec la belle-mère ne furent pas simples ; c'est pourquoi après son brevet supérieur, ma mère préféra loger chez ses grands-parents et travailler chez Soubiron, la grande librairie de Toulouse ; à l'approche des fêtes du centenaire de l'Algérie en 1930, les frères Soubiron voulurent monter une succursale à Alger et ma mère préféra partir volontaire dans cette succursale, la Maison des Livres, appelée aussi à l'époque "Maison Soubiron", 12 rue Dumont d'Urville : 350 m² de surface, outre les sous-sols pour les manuels scolaires, plafonds ornés de stucs et de moulures, vitrail multicolore décorant les fenêtres (label Jacquemin), carrelage en jaune et noir…

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    Du côté de mon papa né en 1906 à Palikao, en Oranie, son père fut blessé à la fin de la guerre de 14-18 et décéda des suites de ses blessures en 1928 ; son livret de famille porte la mention "Mort pour la France" ; là aussi, son épouse, ma grand-mère, institutrice, suite à des soucis avec sa belle-famille préféra s'éloigner et prendre un poste à Alger où étaient ses frères. Elle avait trois enfants et Marcel, mon papa était l'aîné.

La Maison des Livres à Alger : l'Annonciation de ma naissance !

    À son arrivée à Alger, mon père trouva du travail à "la Maison des Livres" comme employé et plus tard, de 1932 à 1936, comme représentant ; il prospectait pour les annuaires Didot Bottin dont la Maison des Livres eut l'exclusivité pour l'Algérie-Tunisie. Deux destins allaient se croiser. Bref, c'est au travail que mes parents firent connaissance : c'est l'époque où cette librairie organisait des conférences d'écrivains venus de Métropole et ma maman était à l'organisation. La librairie était aussi une maison d'édition ; chez nous, des ouvrages dédicacés de Claude Farrère, Claude Maurice Robert, Bernanos, Georges Duhamel, Montherlant (édité, comme d'autres au début, à Alger, chez Soubiron), et bien d'autres témoignaient de cette époque. Eh oui, mes parents se marièrent à Alger en 1933 ; Monsieur Georgeon, choisi dès le début par les frères Soubiron pour diriger cette grande librairie d'Alger, fut témoin de cette union, ainsi que Pierre Soubiron ; j'ouvre une parenthèse pour signaler que quand j'étais petit, je croyais qu'il fallait avoir les mêmes prénoms en masculin et féminin pour pouvoir se marier ; et moi qui m'appelais Jean-Pierre, j'étais très inquiet !

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Un pot à la Maison des Livres ! Marcel est le second à partir de la gauche. À côté de lui, mains croisées, c'est M. Georgeon, qui dirigeait la Maison des Livres. Devant la colonne, ce personnage massif est M. Watin, cet employé érudit que plus tard, à la Librairie des Facultés, les étudiants viendraient voir simplement pour une difficile traduction de grec. Mais qui étaient les autres personnes présentes ?

    En 1936, mon père devenait chef de service au rayon librairie classique. Son couple eut la douleur de perdre un premier enfant, âgé de huit jours, en 1938, mais j'arrivais le 27 juin 40 ; mon papa était à la caserne du 27e train, mobilisé depuis le 31 août 1939 mais il put, par téléphone, m'entendre crier le jour même. Mon père était juif et ma mère catholique ; mon père fut donc victime, comme d'autres, des infâmies du gouvernement de Vichy qui le privaient de sa nationalité française ; évidemment cela a dû être très dur pour lui dont le père était "mort pour la France". Un grand soutien lui fut apporté, pendant toute la guerre, par le directeur de la Maison des Livres, avec son épouse, comme le firent beaucoup d'Algérois (mais pas tous hélas) dans une attitude plus qu'exemplaire ignorant les dangers.


Marcel s'en va t'en guerre… et s'en revient, heureusement.

    Mon père, comme ses deux frères, partit néanmoins en 43 défendre sa patrie ; j'ai encore son livret militaire, volontaire pour le CEF en Italie où il débarque avec ses frères d'armes en décembre 43 ; mon père n'aimait pas trop parler de ces durs souvenirs de guerre mais plutôt de la camaraderie de l'époque, et petit, je ne retenais que les menus ! Il avait ramené un menu du réveillon de Noël 1943, à la veille de la bataille, où ils avaient eu droit aussi à une matinée récréative ! Il est à Venafro lors de la bataille de Cassino ; la décision du général Juin de franchir le Garigliano avec ses troupes prouva aux alliés qu'il existait à nouveau une Armée française et permit aux alliés de dérouler pleinement leur plan en Europe, prendre les Allemands en tenaille. Le cimetière militaire de Venafro compte aujourd'hui 1500 tombes de pieds-noirs et 3000 de musulmans. J'avoue honteusement que ce qu'il me reste de souvenir sur cette héroïque bataille, c'est aussi un carton de menu - je vous ai prévenus - du 10e anniversaire, fêté à Alger par Astier, traiteur à Blida, avec filet de sole, noix de veau, etc.

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Sous la flêche : Marcel.

    La guerre continua, il est à Rome en juin 44 et à Sienne le 14 juillet ; pour la libération de Sienne, le général Juin avait veillé à ce qu'aucun monument ne soit endommagé. Embarqué à Tarente, il débarque ensuite dans la baie de Saint-Tropez le 16 août 44, il atteint Aix-en-Provence (où son fils allait s'installer en 1967) et remonte jusqu'à Montbéliard ; là, en octobre 1944, il est blessé, rapatrié sur Oran. Je me rappelle du temps où on allait, avec ma maman, à la gare de l'Agha à Alger, attendre les trains sanitaires qui ramenaient les blessés depuis Oran ; le premier souvenir précis que j'ai de mon papa, c'est en janvier 1945, devant l'hôpital Maillot à Alger, d'où il avait pu sortir le temps de nous embrasser.

Retour à la paix, et nouveau départ.

    En mars 45, heureux, il retrouvait son poste à la Maison des Livres. Il reçut aussi plus tard un papier administratif confirmant qu'il était né Français, de père Français sur un territoire Français, justice était enfin rendue.

    Entre 1947 et 1952 il tentait, avec des associés, une nouvelle aventure, la création de la Librairie Universitaire, 58-60 Michelet. Ce magasin avait une mezzanine reliée au rez-de-chaussée par un monte-charge et, tout jeune, j'étais fasciné par ce mini ascenseur mystérieux (on trouvera sur le site d'Esmma, dans la rubrique "lieux d'Alger centre, nos commerces", une page « rue Michelet de librairie en librairie », où l'on retrouvera les photos des librairies citées ainsi que quelques autres des confrères de Marcel)


La Librairie des Facultés : quatorze ans au coeur du coeur d'Alger.

    En 1952, mon père changea de lieu, retourna à la source et prit la direction d'une nouvelle librairie, succursale de la Maison des livres, la Librairie des Facultés, 2 rue Michelet, juste en sortant à gauche de l'université, à deux pas de la brasserie l'Otomatic. Entre-temps, la famille Soubiron avait vendu l'ensemble aux Guiauchain, grande famille algéroise dont les ancêtres architectes avaient notamment participé à l'édification entre autres, de l'opéra municipal ; ils étaient aussi propriétaires de l'hôtel Saint-Georges.

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Marcel devant sa nouvelle librairie. Près de lui, une employée dont le nom, hélas, est oublié.
À droite, l'amorce da la devanture du bijoutier Ratto Magana.

    Ce fut pour mes parents une nouvelle histoire de plus de 10 ans, dont j'ai des souvenirs plus précis, comme en 58–60, quand j'étais étudiant, au mois d'octobre, j'aidais le commis Amrane à fournir les listes que nous portaient lycéens et lycéennes pour la rentrée. La librairie était aussi au coeur des événements qui parcouraient la ville de 56 à l'indépendance : mon père, sur le seuil de sa librairie, vit un jour surgir de terre une bombe FLN qui tua net un étudiant et accessoirement brisa la vitrine, une fois de plus. Après le massacre du 26 mars 62, il découvrit le lendemain beaucoup de traces de sang au sous-sol, où des victimes s'étaient réfugiées.

    Depuis la fin de la guerre, mon père, outre sa famille, n'avait qu'une passion, les livres, et sa vie était minutée comme un métronome par rapport à cette passion. Chaque jour, il ouvrait la librairie un peu avant huit heures jusqu'à midi passé ; il retournait à la maison, avenue Claude Debussy, pour vite manger, et un peu avant 14 heures, il rouvrait ; là, il avait une petite pause traditionnelle de discussion avec Monsieur Koelbert le conservateur de la Bibliothèque Universitaire (la BU), et Monsieur Dournon, un responsable de la documentation au Gouvernement Général ; c'est ainsi que j'appris que, lors de l'incendie de la BU par des gens de l'OAS, ils avaient laissé 10 minutes au Conservateur pour sauver les ouvrages les plus précieux, il prit le mémoire de DES de Camus, les Proverbes de l'Algérie de Mohamed Bencheneb, premier titulaire de la chaire d'Arabe à l'Université en 1924, et quelques autres ouvrages.


Mon libraire de père au jour le jour…

    Mais revenons aux horaires de mon Papa ; il fermait boutique peu après 19 heures et arrivait à la maison vers 19h30-19h45 ; après 19h 45, c'était la grande inquiétude pour ma mère, mais je ne me rappelle pas l'avoir jamais vu arriver après 20 heures. En pensant à ma propre vie et à ce minutage, j'ai un peu honte car dans ma vie universitaire, outre les nombreux déplacements prévus, mon heure d'arrivée au repas à la maison, après une réunion, était souvent aléatoire. À Alger, ce rythme était suivi six jours sur 7, 12 mois sur 12, sauf que ma mère étant d'origine toulousaine, tous les deux ou trois ans nous allions pendant deux ou trois semaines en métropole.

    Une fois à la maison, le soir, il avait droit à la phrase "quoi de neuf aujourd'hui ?". Et il fallait une anecdote. Tantôt c'était l'histoire de cet employé érudit que les étudiants venaient voir simplement pour leur difficile traduction de grec, tantôt c'était un voleur qui avait été coincé et sermonné car s'il emportait discrètement des livres dans son cartable, il les ramenait après lecture ! Et puis, on avait des nouvelles des autres libraires de la ville et du réseau de ceux que mon père ravitaillait en livres et que nous allions voir avec ma mère. En tête, Madame Alzina qui tenait la librairie papeterie journaux, rue de France à Fort de l'eau, que l'on appelait Tata Marie ; les liens étaient forts, plus qu'amicaux, et ma mère devint la marraine de son petit-fils ; et je pense aussi à d'autres, plus loin, comme Monsieur Grüber le papetier d'Affreville.

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En 1958, en l'église Sainte-Marie Saint-Charles de l'Agha, baptême de Pierre, le fils de Tata Marie. Il est dans les bras de maman (chapeau blanc). Tata Marie (Madame Alzina, donc) est juste derrière elle. Je me tiens tout à droite. C'est je pense papa qui prenait la photo. Nous sommes devant l'entrée principale de Saint-Charles, côté rue Denfert-Rochereau. Derrière la petite fille dans les bras, on aperçoit le "ACKER" du magasin du père de notre amie Françoise Pigeot.

    Le dimanche, quand j’étais petit, le rituel changeait ; mon père allait au stade municipal et, ou bien je le suivais, ou bien j’allais avec ma Maman au Jardin d’essai ou à Hydra, ou nous retrouvions d’autres Mamans et enfants dans la campagne qui longeait le chemin de la Madeleine, là où est maintenant construite l’Ambassade de France. Et dès que le cinéma Empire ouvrit, il y eut une deuxième partie du rituel, le cinéma deuxième séance avec mes parents. Je me revois encore à "la bataille de l’eau lourde", par exemple. Les souvenirs se fragmentent ; ainsi, je me rappelle que l’été, mon papa m’amenait parfois en tram aux bains Padovani et plus tard, comme il y avait un employé nommé Boukloufa, qui faisait les championnats de boxe, il nous arrivait d’aller le soutenir le soir lors de ses combats au stade Marcel Cerdan. L’été, Marcel prenait 2 semaines de congé, et moi, c’était piscine des Groupes Laïques et Parc de Galland, et plus tard le RUA.

    Rompant cette monotonie relative, il y avait parfois le passage d'un auteur, Camus ou Emmanuel Roblès ou d'autres moins connus comme René Khawan, auteur d'une anthologie de la poésie arabe ; et puis un événement quasi annuel, l'arrivée du responsable des éditions Bourrelier dont mon père était distributeur ; alors, se déroulait une excursion du dimanche, toute la journée, extraordinaire pour moi, avec un départ vers Tipasa et déjeuner à Bérard, retour via Blida. Quand j'ai eu 18 ans, le directeur de la Maison des livres nous procura une voiture, une Dauphine ; l'après-midi à la Madrague à 15 km, cela allait ; mais si l'objectif était Sidi-Ferruch, mes parents me disaient "25 km ! On ne fait pas ça dans la demi-journée" ; rentré à Toulouse en 1962, j'allais, sans limite de distance, découvrir avec étonnement un horizon à 360°, n'ayant plus, hélas, la mer comme moitié de mon horizon.


Ultime baroud, et ultime librairie, celle d'Outre-Méditerranée.

    En 62, mon père, lui, ne put se résoudre à quitter cette terre qui l'avait vu naître ; il disait "je vais essayer de rester jusqu'à mes 60 ans, pendant quatre ans". Monsieur Georgeon, directeur de la Maison des livres, l'imita ; la vie ne fut pas simple pour eux, grande difficulté à sortir des fonds et à faire entrer des livres, dans une ambiance trouble et très bureaucratique ; ma mère était tiraillée entre son mari à Alger et son fils à Toulouse, Noël chez l'un, jour de l'an chez l'autre, etc.

    À mon mariage avec Nicole, début 1967, ils étaient rentrés à Toulouse ; même s'ils avaient attendu 4 ans, ils eurent comme la plupart des pieds-noirs la tristesse, et l'humiliation d'aller s'inscrire au bureau de main-d'œuvre comme l'on disait alors. La Maison des Livres fut reprise par une famille originaire de Touggourt ; le grand-père y tenait une riche bibliothèque, enfants et petits-enfants prirent la suite ici à Alger.

    Pour la situation de mon père, j'aurais bien invoqué alors le saint patron des libraires, mais je crois qu'il n'y en a pas de spécifique, si ce n'est un pour les imprimeurs et l'autre pour les éditeurs, Saint Jean Bosco qui m'aurait convenu. Avec ou sans les prières, un miracle de la solidarité arriva ; des amis de mes parents qui étaient partis à Dakar créer une librairie universitaire envisagèrent de monter une librairie similaire à Nice et sollicitèrent l'aide de mon père ; la famille Guiauchain, qui était devenue propriétaire de l'hôtel Atlantic à Nice, mit à sa disposition une chambre d'employés à l'hôtel, le temps qu'ils trouvent un logement à louer ; fin 67, mon père travailla à nouveau, à la librairie LUTEC, avenue Félix Faure à Nice, jusqu'en 1971. Puis vint le temps de la retraite ; il disait bien que l'arrivée de ses petits-enfants en 1970, 72, 73, le ramenait à la vie, mais ses poumons étaient usés ; il décéda en 1975 ; ma maman le suivit en 1983 ; elle avait souhaité que leur caveau fût à Aix-en-Provence où ma petite famille s'était établie. Sur la tombe, c'est une plaque en forme de livre ouvert qui rappelle l'affection de leur famille.

Jean-Pierre Marciano.      
novembre 2021      

ci-dessous, lors       
de mes retours à Alger.      



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Me voici sur les lieux de mon enfance : en 1978 devant le banc en face du 17 avenue Claude Debussy,
où avait été prise la photo de moi avec mes parents plus de 75 ans plus tôt (en colonne de droite).
En 2018, retour au Parc de Galland et au Jardin d'Essai, avec en fond le musée des Beaux-Arts.







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La librairie Soubiron de Toulouse
que Marcelle quitte vers 1930
pour celle d'Alger…



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1933 : voyage de noces
en Oranie.


Oui, pour un voyage de Noces, il faut être 2 ! En passant la souris sur le bord de la photo, faites apparaître mon père ! Lui étant originaire d'Oranie, ils avaient opté pour un voyage de découverte de cette région.



Marcelle et Marcel en 1948
sur le front de mer d'Alger.


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Sur le front d'Italie, mon père fête Noël
avec le général Juin


aprés avoir à minuit écouté "Entre le boeuf et l'âne", "Les anges dans nos campagnes", etc.

Ce qu'il me reste de souvenirs de cette héroïque campagne, ce sont deux cartons de menu …
   Le premier est celui du déjeuner de Noël au P.C. du C.E.F. (future 1ère Armée Française), le 25 décembre 1943, à Maddaloni près de Venafro. Le 5e régiment de tirailleurs marocains du colonel Joppé venait de s'emparer du Monte Pantano, et le lendemain, 26 décembre, le 8e régiment de tirailleurs marocains allait s'emparer de la Mainarde.
   En janvier, ce sera la bataille du Belvédère, "l'un des faits d'armes les plus glorieux de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale" (dixit Charles de Gaulle). Et en mai, la bataille du Garagliano, qui va percer enfin la ligne Gustav et ouvrir la route de Rome.


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Un peu plus de 10 ans plus tard…

…les anciens du Corps Expéditionnaire Français, le C.E.F., parmi lesquels mon père, commémoraient l'anniversaire de la bataille du Garagliano (1). En un fraternel repas qui eut lieu le 11 mai 1954.
   Adrien Astier, traiteur à Blida, en était l'ordonnancier, le menu avait été imprimé par l'imprimerie Scala à Blida, pourtant il semblerait que le banquet se soit tenu à Alger, peut-être à l'Alhambra. Un coup d'oeil dans l'Écho d'Alger de ces jours-là devrait le préciser.



Pour lire l'hommage du Général Juin,
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(1) Sur ce succès de nos armes, CLIQUEZ ICI



Image du temps de paix.


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Jean-Pierre est arrivé ! Photo prise
devant le 17 de l'avenue Claude Debussy.



Quelques dédicaces…

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   En 1935, c'est la librairie Soubiron à Alger qui édite "Il y a encore des Paradis", où Henri de Montherlant rapporte ses impressions sur ses trois ans et dix mois passés à Alger. Ce sont les éditeurs qui dédicacent le livre à ma mère, lui rappelant gentiment qu'elle venait de "Tolose".


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Parmi les nombreux écrivains qui furent reçus dans l'une ou l'autre des librairies où travailla mon père, Georges Duhamel vint dédicacer son livre "Souvenirs de la vie du Paradis" paru en 1946.




Deux autres images
de la Librairie des Facultés,
2, rue Michelet.


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Ces manifestations qui rythmaient la vie de la corporation des libraires…

Le Salon du Livre…

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   À un "Salon du Livre" à Alger, dans les années 50, sans doute celui de 1955, conciliabules entre libraires et éditeurs : penchée sur le livre, c'est Mademoiselle Henriette Clerre, patronne de la librairie "À Nostre-Dame". Elle en commente les belles illustrations de Cana. Au milieu, de face, c'est bien sûr mon père Marcel Marciano. En agrandissant la photo, on découvre quelques personnages sur lesquels pour l'instant on ne sait mettre un nom. Nous y aiderez-vous ?

    Pour le livre, c'est bon, on a trouvé : c'est "Au royaume de la bête", de René Guillot, illustré par Cana, paru en janvier 1955 chez Delagrave. Il est émouvant de revoir ci-dessous, et en couleurs, ce sur quoi ils se penchent ci-dessus voilà 75 ans.


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… l'Exposition du Livre…

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Avec cette photo, l'Écho d'Alger annonce la prochaine "Exposition du Livre" du 5 au 20 novembre 1959. Le journal, pour illustrer cette info, a semble t-il réutilisé une photo d'archive prise le même jour de 1955 que ci-dessus.


… l'Exposition de la Librairie Hachette…

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Photo parue dans la presse le 23 novembre 1960. Trois lecteurs du dernier album de Mickey paru chez Hachette : "Mickey et le satellite". De ces trois lecteurs réjouis, celui de gauche est bien entendu mon père.


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Derniers anniversaires,
dernières agapes à Alger.


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Juste avant leur départ définitif d'Alger en 1966, mon père fête ses 60 ans, lui et ma mère sont à droite. Et à gauche, c'est Marcel Georgeon et son épouse. Lui fête ses 70 ans, dont la moitié passée comme directeur de la Maison des Livres.



Marcel au temps de sa retraite.


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Fin 1974, début 1975, mon père et notre
descendance, mes trois enfants, nés respectivement en 1970, 1972, et 1973.



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Mon père, ma femme Nicole, et ma mère.