Bienvenue rue Denfert-Rochereau !


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Dans nos enfances, des centaines, peut-être des milliers (on va pas chipoter),
oui, des milliers de fois nous l'avons parcourue ou traversée, cette rue Denfert-Rochereau...
Des milliers de fois nous avons prononcé son nom, sans nous rendre compte que cette artère
desservant deux églises phares (pardonnez la hardiesse de l'expression) d'Alger, un temple,
et non moins d'institutions bien-pensantes, commençait par une évocation du séjour du Malin ! Denfert !
Ce n'est que plus tard que nous découvrîmes que,
si le patronyme de Denfert-Rochereau n'avait rien à voir avec le Diable,
le personnage, lui, avait pu quand même, à son époque et au goût de certains, sentir le soufre !

Pierre Marie Philippe Aristide Denfert-Rochereau.
Il est capitaine lorsqu'il arrive en Algérie en avril 1860.
Pendant quatre ans, en poste à Constantine, à Orléansville puis à Blida,
il fait oeuvre de bâtisseur, construisant des casernes, des ponts, des barrages.
Mais une question nous brûle les lèvres : pourquoi ce lion qui partout accompagne son nom ?



- Denfert-Rochereau, un chasseur de lions ? (à venir)



Depuis le marché Clauzel (et la rue Drouet-d'Erlon, son point de départ),
parcourons ensemble la rue Denfert-Rochereau,
longue de 452 mètres, large de 10,
jusqu'à l'hôpital de Mustapha,
à l'endroit où, coupée par la rue du Professeur J.H. Vincent à gauche
et le boulevard Beauprêtre à droite,
elle devenait la rue de l'Abbé Grégoire.
Les habitants et commerces mentionnés ci-dessous sont ceux des années 1960-61
(sauf mention contraire).
Seuls sont indiqués ceux qui évoquaient pour nous
quelque chose d'important, de remarquable.
On trouvera par ailleurs la liste des "simples" habitants de la rue.

Les rues transversales ne "tombent" peut-être pas encore exactement entre les bons numéros,
mais faites-nous part de vos remarques et tout se remettra en place !

On y va ? C'est parti ! À un train... Denfert !




Rue Drouet d'Erlon

n°4 - Ici habite Jacques Miara et sa famille.
Il possède dans Alger deux de ces bijouteries dont les vitrines font tant rêver nos mamans
(dont la bijouterie SKIMA, rue d'Isly),
et surtout c'est ici que grandissent ses fils, dont notre ami Bernard,
notre camarade de classe à Clauzel (Bernard est sur la photo de l'historique classe de CM2 56-57).
Il nous quittera prématurément en une lointaine année 2004.


n°4 - "Ets Paul Mounier" : Garage
- Dépannage de jour et de nuit - Station service - Atelier pour la réparation de toutes marques -
Agence Officielle des automobiles Ford, des Scooters Vespa.


n°6 - Église protestante de l'Agha
En tout cas, ce temple a été ici longtemps,
il semblerait qu'il ait été tranféré ailleurs à une date
pour l'instant indéterminée. Merci de vos lumières !


n°7 - Commissariat de Police du 6ème arrondissement

n°7 - Atelier J.B. TOSSUT,
"Entreprise Générale de Travaux de Mosaïque et de Granitos",
Vincent Tossut exploitant, tél 20.86. Succursale à Oran, ravin Raz-el-Aïn.
C'est l'Atelier Tossut qui exécuta pour l'église Saint-Charles, sa nouvelle chaire
("maçonnerie recouverte d'un granito très fin, de la couleur du marbre des colonnes,
entrelacs en mosaïque où dominent l'or et le beige..."),

chaire bénite et inaugurée le dimanche 24 janvier 1937.


n°9 - L'église espagnole

Ici Rue Tirman

n°12 - CIM, dépositaire Butagaz.

n°13 - Magasin d'antiquités de Monsieur et Madame Poggi.
(faisant l'angle avec la rue Tirman, juste de l'autre côté de l'église espagnole).

n°13 - Le magasin Hatier de René Dupeyrot

n°13 - Institution Sainte-Marcienne

n° ? - Faisant l'angle avec la rue Tirman, la boutique d'un coiffeur.

n°14 - MORGAM, matériel de bureau
siège social et magasin d'exposition;
machines à calculer Original-Odhner,
machines à écrire Alpina.
Duplicateurs REX-ROTARY. Machines à écrire SMITH-CORONA


n°14 - VIDAL-MANEGAT, Camping-Plages-Jardins
(Des 4 succursales, c'est ici la succursale "Luxe")

n°16 - Moreno, alimentation générale.
En 1922 : Laiterie Attard, Madame Anna Attardi.

n°16 - "Arts et Folklore",
"cristaux, porcelaines, objets d'art".

n°16 - Cours Michelet

n°16 bis - Cinéma "Le Français"

n°17 - Saint-Exupery chez le docteur Pélissier
Lire sur Es'mma : "Les canapés de Saint-Ex".

n°17 - Pompes Guinard
Et moteurs Diesel Ven Deuvre. Vitrines : angle avec la rue Bourlon.
C'est certainement le commerçant d'Alger le plus convaincu de l'efficacité de la réclame :
des dizaines de pavés publicitaires rien que dans l'annuaire officiel des PTT !


Rue Bourlon

n°19 - "Crèmerie Saint-Charles",
Madame Bonfils (tél. 63.45.48.)

n°19 - Levaré (A.), chirurgien dentiste
On ne sait plus si le A était pour Monsieur ou Madame,
mais Gérald se souvient que Madame Levaré,
femme fine, élégante, un peu sévère peut-être,
est la dentiste qui lui intalla un de ces smarts appareils redresseurs de quenotes,
genre dentier, qu'il ne porta quasiment jamais (trop dégoûtant !). (tél. 63.85.88.)


n°20 - Clinique Saint-Charles
Les habitants de notre quartier qui virent le jour en cet endroit
seront-ils assez émus pour se manifester ?


n°20bis - En 1922 : Villa Louise.
Habitant : Monsieur Basset, professeur.

n°21 - "Reliure Saint-Charles", dorure,
Monsieur Bosco (tél. 64.90.42.)
(angle avec la rue Bourlon, N°17)

n°22 - En 1922 : Villa Henriette.
Habitant : de Saligny.

Ici Rue Ribolet

n°23 - L'église Sainte-Marie Saint-Charles de l'Agha

Rue P. Dessaigne
(prolongée à droite vers la rue Michelet par la rue De Pierre)


n°25 - "Au Bambin Parisien".

n°25-27 - "Jeanne Deteix".
C'est ici l'une des plus élégantes boutiques d'Alger.
Dans chaque page "Mode" de l'Écho d'Alger des années 50,
on est sûr de trouver un billet comme l'un de ceux reproduits ici...

Cliquez pour les petits échos "Jeanne Deteix" !


Boulevard Victor Hugo

n°30 - Le 11 mai 2002, à 23 heures 32, P-H Paqueteau écrira dans le Livre d'Or d'Esmma :

"Voilà enfin des photos de l'église Saint-Charles. Avant ESMMA j'en n'avais pas.
Maintenant je peux expliquer à mes enfants ce que nous voyions depuis l'appartement.
Avant de déménager au 1, Bd Maréchal Foch, ma famille a habité de 1957 à 1960
presqu'en face l'église, au 30 rue Denfert-Rochereau.
Certaines photos semblent être prises depuis notre immeuble.
J'ai été élève à Gautier de 4ème moderne à la seconde, entre 57 et 60.
Encore bravo et à bientôt."


Pour nous, cher P-H, pas de problème, c'est quand tu veux !

Parmi les heureux possesseurs de téléphone au n°30 en 1961 :
Dr Louis Alcay, Dr I. Bacry, Dr Greco, E. Etancelin, masseur médical diplômé
(oui, c'est un bel immeuble, et fortement médicalisé !),
Daniel Brunel (journaliste), un certain Jeusselin, Madame Jean Maillebiau,
Madame Antoinette Silvestri (MANUEL CAMILLE), Messieurs François Gledel, Pierre Philippi...


n°32-34 - Cours Fénelon

n°32-34 - Coiffure Georgèle (G. Azoulay)

n°33 - LUMIÈRE-RADIO (Tél. 66 34 92)

Rue Hoche

n° 35 - Bar "Le Sud"
(J. Campello, tél. )

n°35 - Cinéma "L'Empire",
à l'angle avec la rue Edgar-Quinet,
anciennement "Grand cinéma du Plateau Saulière",
futur "Ifriquia" ("l'Afrique") à partir de 1962.

Rue Edgar-Quinet

n°38 - Garé et Compagnie, électricité.

n°39-41 - Électricité et Gaz d'Algérie (EGA).
Direction Régionale d'Alger, tous Services Administratifs et Techniques (Tél. 602.70).
En 1922 : Station électrique de la Compagnie du Gaz.
Les dépendances de l'E.G.A. occupent toute la fin du côté, impair de la rue jusqu'à la rue du professeur Vincent.


n°40 - Chocolat Tobler (et Biscuits Olibet, tél 66.03.19.).

n°46 - UNIVERSAL,
distribution des films pour l'Afrique du Nord.
(tél. 66 97 15)


n°49 - Électricité et Gaz d'Algérie (EGA).
Dépannages de jour comme de nuit (Tél. 669.25)

n°50 - En 1922 : LES CAVES DU CHÂTEAU,
H.Langlois (tél. 2.50.)
En 1921, c'est vraisemblablement les "Caves du Château" qui firent paraître
dans "L'Afrique du Nord Illustrée" cette réclame,
signée des lettres "CB" entrelacées, initiales de Charles Brouty.
Nous vous laissons découvrir le nom de ce mousseux, il vaut son pesant de cacahuettes !

Cliquez ici pour un vin pas piqué des hannetons !


À droite, côté numéros pairs: rue de Tocqueville (à la hauteur du No 50).

n°56 - Grand Garage Shell (tél. 66.88.53.)

n°56 - Brasserie "Le Manillon"
(J. Peretto, tél. 66.60.61).

À droite, côté numéros pairs: rue Saint-Jean (entre le No 56 et le No 58).

n°58 - Dernier numéro de la rue.

Ici la rue Denfert-Rocherreau devient la rue de l'Abbé Grégoire,
à gauche : la rue du professeur J.H. Vincent,
à droite : le boulevard Beaurepaire.
La promenade est terminée, n'oublez pas le guide, merci !.




- Les habitants de la rue en 1922 (à venir)
selon l'annuaire Fontana Frères.



- Les habitants de la rue en 1961 (à venir)
selon l'annuaire officiel des Postes;