30 Nouvelles entrées…
(n°11, juillet 2022)







Émile Alaux

Philosophe spiritualiste.
Né Jules Émile Alaux
à Lavaur (81) le 11 janvier 1828
- † Bourg-la-Reine (92), 5 novembre1903.

Fils de Adèle Severac
et Casimir Alaux, directeur d'école.
Professeur honoraire de Philosophie
à l'école supérieure des lettres d'Alger
.
Marié une première fois vers1860
avec M. Joséphine Vanucci (1840-1865)
Marié ensuite le 2 décembre 1868
à Grenoble avec Julie Tavernaque.
Trois enfants : Blanche Alaux en 1868,
M. Joséphine Vanucci (1870-1954)
et Paul Alaux en 1875.
Auteur de nombreux ouvrages,
déjà d'audience limitée,
et qui au XXIe siècle
n'intéressent plus grand monde.
(consulter ici sa bibliographie)
Laisse toutefois une trace émue
(qui durera ce que nous durerons)
en nos mémoires d'Algérois d'avant l'exode,
son nom ayant baptisé une charmante
rue des hauteurs du Telemly,
avec une vue sublime sur la baie d'Alger
par décision du conseil municipal en 1928.

Rue célébrée en un texte encore inédit
par le Pr Jean-Louis Jacquemin (1)
qui y habitait dans la maison de famille
construite par son grand-père.
La famille Carcassonne - les pharmaciens
de la rue d'Isly - y vécut également (1).
(1) (voir à ces noms)




Jean Andugar

Alger, 30 juin 1932
- † Marseille 9 juin 1990.

Jockey
Vainqueur de trois Grands Prix de la Ville d'Alger.
En 1955 avait remporté "le Vase d'Argent".
"Un des jockeys les plus doués de notre hippodrome"
(Écho d'Alger, 5 janvier 1956,
rubrique "Psst, Vedettes, vos papiers", CLIQUER ICI)
.




Gabriel Audisio

Marseille 27 juillet 1900
- † Issy-les-Moulineaux 25 janvier 1978.

À dix ans suit son père, Victor Audisio,
nommé Directeur de l'Opéra d'Alger.
Étudie en même temps les lettres, le droit,
l'histoire et la civilisation musulmanes.
En 1916, son père est chargé
de diriger l'Opéra de Marseille.
Rentre en France, poursuit ses études à Paris.
Pendant la Guerre, engagé volontaire
comme hussard, démobilisé en 1919.
Retourne en Algérie pour passer
le concours de Rédacteur de Préfecture.
De 1921 à 1922, est Rédacteur
au Gouvernement général de l'Algérie.
1927 : rencontre Max-Pol Fouchet,
Jean Hytier, Henri Bosco et Jean Ballard,
directeur des Cahiers du Sud
auxquels il collaborera pendant des années.
En 1930, devient Délégué de l'Office
algérien d'action économique et touristique.
En 1936, d'un voyage en Tunisie,
rapporte son essai "Sel de la mer".
Rencontre Camus, Jean Prévost, Jean Grenier.
Aura été le grand précurseur
de cette nouvelle vague d'écrivains qui exaltaient
l'ouverture vers la Méditerranée et l'héritage grec.
Il semblerait que ce soit lui qui ait lancé
l'expression "École d'Alger".
Ce qui caractérisait les Algérianistes,
c'était l'omni présence de la terre
(algérienne) et du colon (bâtisseur),
alors que chez les écrivains de "l'École d'Alger"
la mer, le littoral, le regard vers le grand large,
et la figure d'Ulysse, sont omni présents.
Cette vision trouve son aboutissement chez Audiso
dans Ulysse ou l'intelligence, publié en 1946.
En 1943, incarcéré à Fresnes
pour faits de Résistance.
En 1958, nommé Conseiller Culturel
auprès du Secrétariat d'état chargé
des Affaires culturelles algériennes.
Prend sa retraite en 1966. L'année de sa mort
paraît son dernier recueil de poèmes,
"De ma nature".

"Ville la plus aimée, ville la plus haïe,
combien de fois n'ai-je pas voulu te fuir,
combien de fois suis-je revenu vers toi…"

Audisio, l'Opéra fabuleux, 1970.

Edmond Brua, grand amateur et producteur d'anagrammes
et ami de GABRIEL AUDISIO, avait tiré
du nom de ce dernier une combinaison qu'on dirait
aujourd'hui "géniale" : SIDI BOU ALGERIA,
autrement dit : "Monsieur Fils d'Algérie".

• Gérard Crespo a écrit sur lui
dans l'Algérianniste, un texte indispensable !

(Cliquer pour aller le lire).
• Repris ICI, avec des coupures de presse,
sur le site Alger-roi de Bernard Venis.

• Et ICI, l'article sur lui dans Wikipedia.
• ICI, il nous parle de la librairie À Nostre Dame.
• Et ICI, deux autres extraits de "L'Opéra fabuleux".




Lucien Adolphe Barthélemy

Grenoble 21 juin 1888
- † Aubagne 19 décembre 1968.

Son magasin : "À la Ville de Grenoble",
maison de draps au 5 Bd Pasteur.

Cliquez pour agrandir.

Ancien voyageur de commerce
pour Jules Christofle et Cie
("Aux fabriques des Vosges", spécialiste
de trousseaux pour pensionnaires).
À son service militaire, en 1908, habite à Koléa.
Joue de son origine grenobloise pour vendre
de la qualité en "circuit court".
Reprend le nom "À la ville de Grenoble" (1),
pour fonder sa maison de draps en 1919,
d'abord au 4 rue Livingstone,
puis en avril 1920 au 16 rue Eugène Robe,
enfin au 5, Ave Pasteur. Était très réputée.
Marié le 19 juillet 1913 à Alger,
avec Irma Lucie Eleonore Hebrard
de Kouba. Auront 4 fils. (2)
Son succès lui attirait une concurrence
pas toujours loyale ni correcte,
ce à quoi il répliquait vivement…

Cliquez pour lire sa mise au point.

(1) Vieille maison au 1 rue Dumont-Durville
rachetée quelques jours avant qu'elle se marie
à Mlle Lucie Victoire Emmanuelle Baschiera en 1899,
par un commerçant local, Alexandre Gaston Cassagnade.
Ce dernier qui faisait publicité sur le caractère "non juif"
de son magasin, fait faillite en 1904.
Cliquez pour agrandir.

(2) En 1954, sa Sté. familiale, "Barthélemy et fils",
avait son siège 10 rue Tilloy.
La même société avait aussi une activité
de Grossiste en Vins, au 1bis Bd. Pitolet (St-Eugène).




René Calleja


Né le 25 mai 1897 à Mustapha.
Bijoutier-Joailler-Orfèvre en gros.
Durant la guerre de 14-18,
officier d'artillerie, cinq fois blessé,
neuf citations, décoré du Military Cross,
Chevalier de la légion d'honneur en 1918,
termine la guerre lieutenant.
Conseiller municipal d'Alger (années 20 à 40).
Capitaine en 1940. Pour sa "conduite au feu",
fait Officier de la légion d'honneur en octobre 40
Propriétaire d'un immeuble rue Altairac à Alger,
en distrait gracieusement un local en novembre 1940,
pour que s'y installe le "Foyer Polonais".
Assure le chronométrage de toutes
les compétitions mécaniques nord-africaines.

Passionné de sports aériens, participe lui-même
à des compétions d'aéromodélisme,
devient en 1944 Dir. du Centre régional des sports
aériens (puis "Centre de technique aéronautique").

Mécène, crée le challenge / Coupe René Calléja
qui récompensait les compétitions de basket-ball.
Dès les années 20 et jusque dans les années 50,
offrit pour récompenses de divers sports
les montres et chronomètres de prix des marques
"Élection" puis "Eska" qu'il commercialisait.
Cliquez ICI pour une de ses réclames
dans l'Écho d'Alger de 1951.

Vers 1950, nommé Président d'honneur
de la ligue motocycliste algéroise.
Chronométreur international de 1ère classe
de l'Automobile-Club de France,
de l'Aéro-Club de France, et de la
Fédération Internationale de Motocyclisme.
"Chronométrait tout ce qui bougeait"
Avait ses locaux 18 rue d'Isly
(tél. 332.66, ensuite 63.32.66),
puis 12 rue du 8 novembre
(annuaire des Postes 1961, tél. 62.17.82).
Cliquer pour agrandir (réclame Alger-guide 1949)

Marié le 1er juin 1920 à Alger
à Mathilde Augustine Krause.
Habitaient Villa Jacqueline, rue du Hoggar,
Parc d'Hydra (tél. 648.35)
Eurent une fille, Jacline, devenue
Mme J-C. Moran (en Caroline du Nord, USA).
Source : "Tout Alger 1953".




Julien Chazot


Aubais (Gard) 7 décembre 1851
- † Alger 8 mars 1916.

Lors de la guerre de 1870, sert dans l'armée
irrégulière qui défendit Dijon sous les ordres
de Garibaldi. Vient ensuite en Algérie.
À 27 ans nommé Directeur de l'école
de garçons de la rue Molière à Mustapha.
Puis, l'école du Champ-de-Manoeuvres achevée,
en prend la direction. Va la diriger pendant 37 ans.
Elle portera son nom par arrêté municipal du 9 janvier 1920.
Une cérémonie officielle à sa mémoire se tint peu après.
S'occupa d'oeuvres de bienfaisance, en particulier
avait formé une société d'anciens élèves pour venir
en aide aux enfants pauvres de son école.
Cliquer ICI pour une bonne page
sur le site Alger-roi de Bernard Venis.





Marie-Louise Chéchan

née Gachet à Bône le 31 Août 1908
- † Paris 21 octobre 1999.

La pharmacienne du 33 rue Richelieu.
Fille de Jeanne Goutines, institutrice,
et de Pierre Gachet, fondé de pouvoir
à la Cie Algérienne de Crédit et de Banque.
Études au lycée de jeunes filles
de Bône, puis au lycée Delacroix
lorsque son père est nommé à Alger.
Baccalauréat, puis Faculté de Pharmacie.
Lors des festivités du centenaire, 1930 donc,
est élue déléguée féminine des étudiants.
Obtient son diplôme de pharmacienne en 1934.
Crée sa pharmacie rue Richelieu vers 1935.
Cliquer pour agrandir

Le petit bistrot avec terrasse
("le Richelieu" ?) est au n°31 de la rue.
Plus haut, au n°23, la pâtisserie "La Genevoise".


Entretemps, en 1930, a épousé
Charles Chéchan,
son chef des travaux à la Faculté,
qui après son diplôme de pharmacien,
commençait ses études de médecine.
Auront deux enfants : Anne-Marie
(née à Alger le 15 janvier 1939),
et Pierre (Alger, 23 février 1943
- † Paris 21 juillet 1995).
Habitaient 24 rue Michelet,
à la hauteur de la rue Richelieu
(cliquer ICI pour vous y rendre)
.
En 1950, vend son officine
à une jeune pharmacienne, Lucette Roubert,
et prend la direction d'une affaire de grossiste
en pharmacie, l'Office Pharmaceutique Algérien,
Y reste jusqu'à l'indépendance.
Son mari, qui avait à la Faculté de Médecine d'Alger
la chaire de Biophysique et Médecine Nucléaire
put récupérer celle de Lille, suite
au départ à la retraite de son titulaire.

Biographie par sa fille Anne-Marie Chéchan-Soufflet.

(1) Mlle Roubert, devenue Mme Delpiazzo,
conserva la pharmacie jusqu'à l'indépendance.




Sylvain Constant Dagosto

Né à Alger le 20 mai 1917
Baptisé le 5 janvier 1919 à St-Charles-de-l'Agha.
- † Marcoussis (91), 18 décembre 2015.

Employé à la Direction technique régionale
de l'Aéronautique, rue Saint-Simon.
Musicien à Radio-Algérie, professeur de guitare.
délégué des Jeunesses musicales.
Pour mettre du beurre dans les épinards,
dirigeait des orchestres de bals publics.
Marié le 1er avril 1939 à Alger
avec Marthe Joséphine Di Donna,
père de 5 enfants au moment des faits.
Amant de Lydia Greco (voir à ce nom),
et son meurtrier, le 13 avril 1949.
Son procès se tint devant les Assises d'Alger,
les 23 et 24 novembre 1951.
Était défendu par Me Goutermanoff
(voir à ce nom).
L'expertise du Dr Bardenat, médecin-psychiatre,
conclut à une atténuation de la responsabilité,
ce qui fait qu'il n'écopa que d'une peine
relativement clémente de 5 ans de prison,
malgré un réquisitoire féroce
de l'avocat général Pezaud.
(pour les amateurs d'affaires criminelles,
voir sur Gallica les Écho d'Alger
des 24 et 25 novembre 1951).





Louis Henri, comte de Gueydon


Granville 22 novembre 1809
- † Landerneau 1er décembre 1886.

Vice-Amiral français
Premier gouverneur général de l'Algérie
sous la IIIe République.

Entre à l'école navale en 1825.
Commande différents vaisseaux
en différentes interventions.
Gouverneur de la Martinique de 1853 à 1856.
Préfet maritime de Lorient (1858), de Brest (1859).
Nommé commandant en chef de l'une
des deux escadres de la mer du Nord,
puis le 29 mars 1871 gouverneur général
de l'Algérie (le premier de la IIIe République),
où depuis quelques mois a éclaté
la révolte de Mokrani
(cliquer pour l'article sur Wikepedia),
soulevant près du tiers des populations indigènes.
Met en état de siège la plus grande partie de la colonie
fait assurer la répression "énergique" de la révolte.
Assimilant les Kabyles aux insurgés de la Commune,
donne la glaçante consigne suivante :
"Agir comme à Paris : on juge et on désarme".
100 000 nouveaux hectares de terres sont alloués
par la suite aux immigrants d'Alsace-Lorraine,
crée une vingtaine de centres de population.
Son nom a été donné à plusieurs lieux
ayant un lien avec la mer (navires, ponts…)

À Alger, il y eut une caserne Gueydon
(27e train des équipages),
rue Général Margueritte
vers le Champ-de-Manoeuvres.
Et une rue de Gueydon
(devenue rue du lieutenant Amar Ben Cheikh),
entre rue d'Isly et Bd Bugeaud.
Cliquer pour vous y rendre,
c'est juste deux rues après la Grande Poste.
.
Au n°1, se trouva la brasserie-restaurant
"AU GRAND MEUNIER", où le samedi 10 avril 1954
Alec Barthus créa le cabaret littéraire "Le Caméleon".
En face, au n°2 le cinéma Le Lux (devenu le "Sindbad").
Sur Le Lux, lire "Les cinés siamois" par Jean Brua (CLIQUER).




Pierre Marie Philippe Aristide
Denfert-Rochereau


Saint-Maixent-l'École 11 janvier 1823
- †: Versailles 11 mai 1878.

Officier supérieur du Génie,
Héros national, le "Lion de Belfort".

Longue carrière militaire (siège de Rome,
guerre de Crimée, professeur à l'école
du génie de Metz, enfin Algérie).
Capitaine à son arrivée en Algérie en avril 1860.
Pendant quatre ans en poste à Constantine,
Orléansville puis Blida, fait oeuvre de bâtisseur,
construisant des casernes, des ponts, des barrages.
Sa carrière s'achève par l'épisode de sa résistance
victorieuse aux troupes prussiennes lors du siège
de la citadelle de Belfort en 1870-1871.
"c'est une troupe invaincue
qui quitte Belfort avec armes et bagages".

Mis en disponibilité dès avril 1871,
attendra en vain sa nomination au grade de général.
Le sculpteur Bartholdi (auteur de la statue de la Liberté),
a réalisé en hommage à son fait d'armes,
la statue du "Lion de Belfort", qui figurera en 1970
sur un timbre-poste à son effigie commémorant
le centenaire de sa résistance héroïque.

Son nom est associé à de nombreux lieux
à Paris et dans tous les départements de France,
À Alger il fut donné à une longue rue du Centre.
Saint Exupery, le 5 novembre 1943, s'y cassa
le coccyx sur le marbre du hall du n°17.
Naissant au marché Clauzel à l'Agha, elle comptait
quelques hauts lieux du temps de "notre" Alger :
deux grands cinémas, l'Empire et le Français,
l'église Saint-Charles et l'église espagnole,
un temple protestant, le Cours Fénelon en son angle,
l'Institution Sainte-Marcienne, le cours Michelet,
la Clinique Saint Charles, le siège de l'E.G.A.,
le commissariat du 6e arrondissement (au n°7).
S'y trouvaient aussi au n°19 le magasin
d'antiquités de Pierre Poggi,
les frères Tossut, céramistes brillantissimes au n°7,
au n°5 OTIS (ex-Otis-Pifre), pourvoyeur et entreteneur
d'ascenseurs mythiques (Galeries de France, Aletti…),
le bureau de M. Dupeyrot et celui de M.Pigeot…
Elle compta aussi quelques consulats.
Et, tout au bout, les arrières de l'hôpital Mustapha.
(CLIQUEZ SUR LES NOMS EN BLEU).
Ici habitèrent nombre d'Es'mmaïens,
dont notre Es'mmaïenne amie Geneviève
la Flamante en ses jeunes années.





Jean Baptiste Drouet d'Erlon

Reims 29 juillet 1765
- † Paris 25 janvier 1844.

Issu d'une famille d'artisans.
En 1787, s'engage comme volontaire
au régiment du Beaujolais. Ascension rapide,
comme pour d'autres généraux de l'époque.
Général de Brigade en 1799.
Participe à la soumission du Tyrol
puis à la guerre d'Espagne.
Le 18 juin, à Waterloo, dirige l'attaque
principale française contre la Haye-Sainte
mais ses troupes sont sévèrement repoussées.
Condamné à mort par contumace en 1816, s'exile,
ouvre une brasserie aux environs de Munich.
En est tiré par le roi Louis-Philippe qui le nomme
en 1834 Gouverneur Général en Algérie,
fonction qu'il est le premier à occuper (1).
Adopte quelques mesures utiles,
crée les bureaux arabes
et introduit le régime municipal.
Du fait de sa gestion insatisfaisante
de la guerre contre Abd el-Kader
est remplacé par le général Clauzel.
Fait quand même maréchal de France en 1843.

Son nom fut donnée à une petite rue d'Alger,
très commerçante, longeant le marché Clauzel.
La volaillère Francine était son principal attrait,
l'autre étant sur le même trottoir
le magasin de Vins de Santa-Maria. (2)
Cliquer ICI pour y vous y rendre.

(1) ses prédécesseurs étaient seulement
"Commandants militaires des troupes françaises en Algérie".
(2) La fréquence de la mention de boissons alcoolisées
dans sa biographie n'est que pure coïncidence.




Andrée Esposito

Née à Alger le 7 février 1934.
Fille d'un garagiste d'Hussein-Dey.
élève du Conservatoire municipal d'Alger,
dans la classe de chant de Mme Fouilhé,
à 14 ans chantait "l'air des bijoux" de Faust.
1er Prix du Conservatoire en 1951, à 18 ans.
Prix de l'Aletti 1952 d'interprétation musicale.
Il consistait en une somme de 100.000 francs.
Poursuivit ainsi ses études
au conservatoire de Paris
avec Charles Panzéra et Louis Noguéra,
et y remporte le prix Osiris.
Connut une très belle carrière
dont on peut suivre le parcours ICI sur Wikipedia.
Mariée à Julien Haas (baryton),
tous deux ont enseigné au conservatoire
à rayonnement régional de Marseille.
Julien Haas est décédé en mars 2008.
Aussi sur elle, le site Alger-roi de Bernard Venis.




Henri Fiori

Alger 21 février 1881- † Paris 14 janvier 1963.

Publiciste, humoriste et homme politique,
peut-être le personnage le plus attachant
et exemplaire de l'ex-Algérie française.
Bien au delà de son rôle de défenseur
de l'anisette auquel il est souvent réduit (1),
fut l'un de ceux qui ont le mieux chanté le pataouète,
qu'il nommait "dialecte gavroche algérien". (2)
Pour son caractère sociable, sa truculence, sa bonhomie,
aura personnifié le Français d'Algérie d'origine populaire.
Fils de Orazio Fiori, employé des chemins de fer,
et de Marie Mestre, fille de cordonnier.
Enfance à Belcourt. Quitte l'école avant 12 ans,
pour devenir ouvrier-typographe à l'imprimerie
Victor Heintz, afin de faire vivre sa famille.
Fonctionnaire des Douanes de 1904 à 1908,
fonde son organe mensuel, "Le Douanier Algérien".
Crée dans la foulée un petit journal socialisant,
"Le Réveil d'Alger" (décembre 1908) (3).

À 33 ans, mobilisé comme sous-lieutenant
au 1er régiment de marche de Zouaves.
Capitaine en mai 1915, se distingue
par sa bravoure et sa bonne humeur (4).
Grièvement blessé lors de la bataille de la Somme,
le 25 octobre 1916. Doit être trépané. (5)

Abondamment décoré, auréolé de gloire,
fort de sa grande popularité auprès
du petit peuple européen d'Alger,
se présente aux législatives de novembre 1919.
Député républicain-socialiste d'Alger lors
de quatre mandats (1919 à 1928 et 1932 à 1942).
Vote les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940,
Frappé de ce fait d'inéligibilité à la Libération.
Mais en sera relevé le 29 septembre 1945.
pour être rentré très tôt dans la Résistance,
Ne reprendra pourtant aucune activité politique.
Installé à Paris, meurt en janvier 1963, à 81 ans.
Avait épousé Emma Caridi en avril 1904,
fille d'un restaurateur napolitain du quartier de la Marine.
Eurent trois enfants :
Lys, qui sera Commissaire de police,
et deux jumeaux, Charles, journaliste, et Hermann,
Dir. Adjoint de l'Hôpital Psychiatrique d'Alger.

Sur sa riche vie, voir l'article de Wikipedia, très documenté,
d'où est tiré le présent Myosotis (cliquer ICI).


(1) Se distingua par son action soutenue et victorieuse
en faveur du rétablissement de l'anisette
obtenu en octobre 1922. Du coup devint une véritable idole
sur sa terre natale, était porté en triomphe
par la foule à chacun de ses retours sur le port d'Alger.
En gardera le surnom de "Fiori l'anisette".

(2) Par son rôle dans l'hebdomadaire humoristique
Papa-Louette qu'il dirige entre 1912 et 1914,
où à travers "Toni-Pança",
personnage picaresque et rabelaisien qu'il s'est créé,
mettant en scène toute une série
de personnages (Gasparette, Lahouère, Vafangoul…).

(3) Journal ayant l'ambition d'être "le défenseur
de toutes les causes présentant un caractère d'oppression"
,
et "l'appui des petits, des faibles, des prolétaires
qui bien souvent souffrent obscurément."


(4) Collabore au journal du front La Chéchia,
et écrit des pièces de théâtre
aux armées à forte tonalité patriotique
qui connaissent un grand succès.

(5) Lors de sa convalescence
écrit plusieurs pièces comiques,
satires des moeurs algéroises.
Jouées à Alger dans les dernières années
de la guerre, elles font toutes un triomphe.




Gaston Genre

Né le 12 octobre 1904
à Pontarlier (Doubs, Franche-Comté),
- † Toulouse 29 août 1983.

Brigadier des douanes.
D'un premier mariage, père d'une fille,
Jeanine, née en Allemagne en mars 1931.
Rencontre Germaine Pettinato
à la Caserne des Douanes d'Alger,
où elle habitait avec sa mère
(voir à leur nom).
Cliquer pour agrandir

Ils se marient à Alger le 29 avril 1943.
Cliquer sur la photo de Gaston
pour les voir ensemble.

A terminé sa carrière à Luchon,
affecté à la frontière espagnole.
Refirent leur vie et la finirent
dans un petit village de Haute-Garonne.
Tous deux parents de notre Es'mmaïen ami
Pierre Genre,"mémoire" de la Caserne des Douanes.





Germaine Genre

Née Pettinato
à Bône, le 05 décembre 1910
- † Toulouse 22 décembre 2002.

Fille de Jean Pettinato, douanier,
et Marie-Antoinette Vecchionacce/Montaggioni
(voir à ces noms).
En ses jeunes années, fut aide couturière
chez Yvonne Mérou, rue Lacépède à Alger.
Puis épouse Gaston Genre (voir à son nom).
Cliquer sur la photo de Germaine
pour les voir ensemble.


Cliquer pour agrandir
Vécut à la Caserne des Douanes d'Alger
de 1912 à leur départ d'Alger.




Lydia Anne Marie Greco

Alger 17 avril 1926 - + Alger, 13 avril 1949.
Dactylo pour la Sté CAPANA AFN,
rue Elie de Beaumont
(entre rues Auber et Horace Vernet).
Habitait chez ses parents à La Redoute.
Assassinée sur son lieu de travail.
par son amant Sylvain Dagosto.
(voir à son nom)
Le procès se tint aux Assises d'Alger,
les 23 et 24 novembre 1951.




Ben-Hamou Hamid

Footballeur

Alger 15 juin 1928 - † 27 mai 2014.
Chauffeur de profession.
Dans les années 50, demi-gauche
au M.C.A. (Mouloudia Club Algérois).
Y joua les années 40, 50 et 60.
Meilleur homme sur le terrain
lors du match Alger-Belgique "B".
Son activité débordante et fructueuse
est à la base du succès de notre Sélection"

(dans l'Écho d'Alger, 28 décembre 1955,
rubrique "Psst… vedette ! Vos papiers").
Cliquer ICI pour voir cette fiche.
Était très populaire pour sa moralité
et grâce à son abattage sur le terrain.
Après la fin de sa carrière
s'est dirigé vers la formation en prenant
en main les jeunes du Mouloudia
et notamment les juniors en 1968-1969.




Louis Jacomino

Alger 6 mars 1892
- † Marseille (vers 1962).

Français grâce à la naturalisation,
le 9 février 1890, de son père, Louis (Luigi) (1).
qui exerce à Alger la profession de chauffeur.
Avait trois frères : Aniello (né en 1883),
Antoine (né en 1885) et Jean (né en 1889).
Formation de Louis : "boulanger - tenancier".
Passé en conseil de guerre en mars 1919,
pour avoir fait le mur de la caserne d'Orléans,
et ouvert le feu avec une arme prohibée
alors que la force publique venait mettre fin
à sa bordée militaire. Purge six mois de prison.
Dégagé de ses obligations militaires,
voilà qu'il se distingue à nouveau :
ayant ouvert une échoppe, il l'approvisionne
de marchandises volées à un grossiste.
Arrêté pour cela avec toute une bande
en décembre 1924. On le retrouve
propriétaire des "Bas fonds d'Alger",
(Cliquer ICI pour vous y rendre,
et descendez dans la "kémia" !)

le bar pour s'encanailler, rue Duguay-Trouin,
avec le célèbre nain "Coco" comme attraction
et le non-moins fameux accordéoniste Juanico.
Ils sont tous trois réunis sur cette carte postale.
Cliquer pour agrandir

Ses affaires lui permettent en 1931 de racheter
la part de son frère Aniello de la maison familiale,
8 rue des Lotophages, acquise par son père en 1909,
(où habitera sa mère jusqu'à son décès en 1935).
"Les Bas fonds d'Alger" et leur propriétaire
sont déclarés en faillite en mars 1940.
Le quartier de la marine est rasé.
Louis rachète un autre café,
Vers la fin de sa vie, on le retrouve
avec Anna Monteverde,

veuve de Fernand Antoine Bouisson,
un employé de commerce qui à 32 ans
s'est suicidé suite à une maladie,
se jetant du 4e étage de son logement.
Il semble que Louis, appelé "Pépère"
par les petits enfants de Bouisson
ait été adopté par cette famille.
Anna décédera à Nice en 1963
et Louis à Marseille vers 1962.

(1) né le 23 décembre 1854 à Resina (Italie) - † avril 1923),
marié à Resina le 1er mars 1879 à Maria Manzillo.
(2) Mort au champ d'honneur en septembre 1915.




Maître Maurice L'Admiral

Basse-Terre (Guadeloupe) 1er mars 1864
- † El-Biar (Alger) juillet 1955.

Fils d'Ernest Louis L'Admiral
et de Alexandrine Amélie ÉLISABETH.
Lycée Louis Le Grand à Paris. Obtient sa licence
en droit à l'Université de Montpellier.
Rédacteur en chef de La Fraternité,
journal républicain et anticlérical de l'Aude.
En octobre 1886 à 22 ans débarque à Alger,
s'installe dans la Basse Casbah
prête serment au barreau d'Alger.
Avocat "indigénophile", connaît
une précoce notoriété en 1903
avec sa défense des émeutiers
de Margueritte : évite toute peine de mort
et obtient quelque 80 acquittements.
Conseiller municipal d'Alger au titre indigène
de 1908 à 1919. Se représentera.
(ICI, sur sa liste électorale de 1937).
Inspire la première délégation d'élus
à se rendre à Paris revendiquer un accès
élargi des Musulmans aux droits civiques.
En 1913 coopté comme bâtonnier
par ses collègues européens.
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Très grand pénaliste, aura une carrière
exceptionnellement longue : 69 ans de Barreau.
Homme de tempérament, au verbe haut,
d'un humour redouté, excellent pianiste de jazz,
bel homme, épicurien, aimant les femmes,
"affichant une certaine nonchalance dans sa mise",
inspira le crayon de nombreux caricaturistes.
En 1922 avait son cabinet 10 rue Colbert
(entre Bd Carnot et rue de Constantine).
En 1954 habitait toujours Villa Auguste
à Saint-Raphaël (El-Biar, tél 734.17),
adresse symbolisant son ascension sociale.
"Ceux qui l'ont connu le revoient
descendant des hauteurs d'Alger assis
à l'arrière d'une Torpédo blanche décapotable
conduite par un chauffeur à peau claire".




René Louis Metrot

Blida 4 janvier 1873 - † Rabat (Maroc) 21 octobre 1940.
Premier homme volant en Afrique sur avion à moteur.
Fils de Antoine Joseph Auguste (Reppe 1833, meunier),
et Claudine DAUMAS (1) née à Toulon-sur-Arroux en 1846,
ménagère, mariés en 1863 à Blida. Avait quatre soeurs.
Collège de Blida, puis bachelier ès-sciences au lycée d'Alger,
Fait deux années de mathématiques spéciales.
Arrête ses études après avoir été admissible
à l'écrit au concours de l'École Polytechnique,
devient inspecteur-adjoint de la traction
de la Compagnie de Chemins de Fer de l'Est Algérien.
A l'honneur de conduire le train présidentiel, en 1903,
le Président Loubet lui remet les palmes académiques.
Démissionne des Chemins de Fer pour fonder un garage,
àBlida avec Jean Marcé (voitures Delage et Panhard).
Service militaire de novembre 1894 à septembre 1895.
Le 18 novembre 1909 à 17 h. 30, il s'envole en 70 m
et parcourt 1 km à 25 m de hauteur,
effectuant le premier vol motorisé en Afrique.
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Le 28 novembre 1909 sur l'hippodrome du Caroubier,
devant 50.000 spectateurs algérois enthousiastes.
deux biplans de marque Voisin font leur envol,
René Metrot, puis André Taurin.
Le 4 janvier 1910, à Alger, épouse
Marie Eugénie Meunier, institutrice
née à Saint-Etienne en 1873.
Auront deux fils, Jean Lucien (Alger, 30 août 1911)
et Henri (Alger 17 mars 1913).
Le 6 janvier 1910, sur Voisin, à l'aérodrome de Blida,
obtient son brevet de pilote aviateur, le n°19.
Participe à de nombreuses exhibitions et compétitions.
Crée avec Jean Marcé une école de pilotage à Blida,
mais les frais engagés sont trop importants,
ils doivent renoncer. Part au Maroc reprendre
sa carrière d'ingénieur des Chemins de Fer.
Le 2 octobre 1940, à Rabat, décès de son épouse.
Il meurt moins de 20 jours après elle.

(1) Et non Clotilde Daumar comme indiqué
dans son acte de naissance.




Francisque Noailly

Marseille 11 mars 1855
- † Alger 31 janvier 1942.

Peintre orientaliste et ciseleur sur cuivre.
École des beaux-arts de Marseille,
puis école des beaux-arts de Paris.
à partir de 1875, service militaire
en Algérie dans les zouaves.
Se marie à Alger, installe son atelier
dans le quartier de la Redoute.
Dir. de l'école d'arts industriels à Alger
Mustapha, qui compte 500 élèves en 1905,
professeur à la Société des beaux-arts,
Excelle dans la peinture des scènes algériennes.
Est également ciseleur sur cuivre et sur étain.
Vice-président avec Alfred Chataud
de la Sté. des Artistes orientalistes algériens,
Est également sociétaire de l'UAAN
(Union artistique de l'Afrique du Nord)
qui lui donne son premier grand prix en 1935.
En 1922, il est mentionné un Louis Noailly,
"professeur de peinture aux Beaux-Arts",
habitant 89 rue Michelet (annuaire Fontana Frères).

"Dans toutes ses oeuvres Noailly fait preuve
d'une rare sûreté de main et d'un dessin impeccable".

                                                  (Élisabeth Cazenave).




Roger Perez

Birkadem 31 août 1936
- † 30 novembre 2015.

Fils de Pérez Jules dit Julot
et de Pérez Béatrice dite Titis.
Second de 5 enfants : Robert, Roger,
Paulette, Andrée et Marcel.
Très jeune, apprit le métier de maçon.
Comme conducteur de travaux,
toujours dans la même compagnie,
la "Spie Batignolles",
responsable d'immenses chantiers :
pistes d'atterrissage à Tébessa en Algérie,
des échangeurs, dont celui de Bagnolet,
des ponts, le tunnel de l'Epine,
et, aux quatre coins du monde
des barrages, des centrales nucléaires.
Fut surnommé Roger le Bâtisseur.
Grand gourmand et grand gourmet,
pêcheur hors-pair et ami partageur,
fut aussi Roger le Pourvoyeur.
Roger le Rassembleur, il créa et anima
le site des anciens de Birkadem
et organisa leurs présences
dans les rassemblements P.N.
comme celui d'Uzès.
Fut enfin Roger le Patriarche,
enfant d'une grande famille,
engendra une belle descendance
sur laquelle il ne cessa de veiller.
Sa tombe est au nouveau cimetière d'Aniane.
Biographie établie par Marcel, son frère,
et Béatrice, sa fille, sur son site.

(Cliquer ICI pour aller sur le site de Roger).




Jean Pettinato

Bastia 1880 - † Bône août 1911.
Douanier, arrivé en Algérie vers 1901.
Époux de Marie-Antoinette
Vecchionacce/Montaggioni

(voir à son nom).
Eurent 3 enfants :
• Antoine né en 1904 à La Calle,
• François né en 1908 à La Calle,
• Germaine née en 1910 à Bône (voir à son nom).
Jean est le grand-père de notre Es'mmaïen ami
Pierre Genre, "mémoire" de la Caserne des Douanes.
Et Germaine est sa mère.




Jean Pomier

Toulouse 15 avril 1886
- † Fronton le 9 mai 1977.

Poète, journaliste, critique littéraire.
études au lycée Pierre-de-Fermat,
puis à la faculté de droit de Toulouse.
Lors de la Première Guerre mondiale,
mobilisé dans les 4e et 9e Zouaves :
"fait" les Dardanelles (1915)
et le Chemin des Dames (1917).
Finit ses études de droit à Alger.
intègre les cadres administratifs
de la préfecture d'Alger.
En 1919 y est nommé rédacteur,
et fonde l'Association des écrivains
algériens qui donnera naissance en 1921
au mouvement littéraire de l'algérianisme.
Fondateur et rédacteur en chef de la revue
Afrique, Bulletin de critique et d'idées
(jusqu'en 1957). Membre de 1921 à1955
du Grand Jury littéraire de l'Algérie.
D'une jeune kabyle qu'il avait soustraite
à son tourmenteur, il fit la compagne de sa vie.
En 1967 Jean Pomier revient à Toulouse,
y publiera plusieurs livres dont, en 1966,
"À cause d'Alger" et, en 1972, "Chronique d'Alger ".
Président d'honneur des Cercles algérianistes.
qui lui ont consacré un hommage à trouver ICI.




Benjamin Sarraillon

Lyon 1901 - † Aubagne 1989.
Formé aux Beaux-Arts de Lyon,
s'installe à Alger en 1924.
Le peintre Dinet s'intéresse à son travail.
Élève pendant 4 ans de Jules van Biesbroeck.
Expose paysages, personnages arabes et kabyles
à la Sté des artistes agériens et orientalistes,
puis à partir de 1932 dans différentes galeries.
Illustrateur, collabore à l'Écho d'Alger
et au magazine l'Afrique du Nord illustrée.
En 1925, réalise 300 dessins pour le livre
"Cassard le Berbère" de Robert Randau.

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Illustre d'autres ouvrages, comme en 1954
"Rouffi, dans l'abîme des Aurès".
Dessine, peint beaucoup,
mais pour nous, Algérois des années 50,
il aura été "le peintre dont on a le nom
sur le bout de la langue"
, puisqu'il dessina
plusieurs timbres-poste courants, familiers,
sans que nous sachions qui en était l'auteur.

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A épousé Foriane Moutte, eurent un fils, Albert.
À Alger habitaient 3 rue Berthezène (tél. 356.87).
Avaient une résidence secondaire,
"Terre familiale", au Cap Matifou.
À Alger faisait partie du Club Alpin.
Après 1962 s'installe en Provence, peint des paysages.
(sources : "Alger et ses peintres" ; & "Tout Alger 1953").
Pour une bio plus complète, cliquer ICI.




Noël Schumann

Directeur-Gérant
des éditions de l'Empire
28 rue Michelet

(tél. 330.63 et 400-51)
Beaux livres illustrés anciens et modernes
- Éditions originales - Gravures anciennes - Reliures.

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Expert près les Tribunaux d'Alger.
Marié à Alger le 3 juillet 1944
avec Jeanne Gabrielle Cazès.
Habitait en 1954 au n°5 rue Drouillet (tél. 321.10).




Andrée Turcy

Née Alphonsine-Sidonie-Philomène Turc
à Toulon le 12 mars 1891
- † Marseille 3 mai 1974.

Actrice et chanteuse.
Fait ses débuts au café-concert à Lyon en 1912
dans le genre réaliste sous le nom d'Andrée Turcy.
Félix Mayol, toulonnais comme elle, la fait monter à Paris
la fait se produire dans sa salle, le Concert-Mayol.
Chante ensuite à l'Eldorado de 1912 à 1916.
triomphe à l'Alcazar de Marseille en 1919,
l'exigeant public marseillais l'adopte.
Grave ses premiers disques en 1921 chez Pathé.
En duo avec Antonin Berval dans les années 1920.
Enchaîne revues et tournées, s'essaie au théâtre.
Francis Carco lui confie six chansons
qu'elle crée à La Cigale en 1924.
À partir des années 30, fait beaucoup
de tournées en Afrique du Nord,
y aura un grave accident de voiture
où son chauffeur sera tué.
Vient souvent se produire à Alger,
devient une familière du public algérois.

N'enregistre plus à partir de 1938,
tient de petits rôles dans quelques films.
Passe la période de l'Occupation en Algérie
où son mari, André Garnier,
dirige le Grand Casino d'Alger.
Elle tient alors le "skating" de Prado Plage
(circuit de patinage à roulettes).
Cliquer ICI pour la réclame dans la page "spectacles"
de l"Écho d'Alger du 6 juin 1942.

Son grand retour dans une revue à l'Alcazar de Marseille
en 1950 fait l'événement. Y joue également l'année suivante,
avant de s'installer en Algérie et de quitter les planches.
Retour à Marseille après 1962, ne se produit plus
que pour répondre aux hommages que la ville lui consacre.
Finit sa vie dans la misère.




Sylvia Valot

Chanteuse d'Opéra, soprano lyrique.
élève du Conservatoire municipal d'Alger.
Obtient un premier prix en 1953.
À 27 ans, le 4 mai 1954, au studio Aletti,
devant un jury hautement qualifié,
remporte le Grand Prix Aletti (1),
d'un montant de 100.000 francs, destiné
à lui permettre la poursuite de ses éudes.
Remportera le 1er Grand Prix international
de Bel Canto de la ville de Liège.
Se produira partout en France,
interprètera en particulier La Tosca
en décembre 1963 à l'Opéra de Limoges,
dirigé depuis peu par Pierre Portelli
(voir à ce nom).
(1) Les autres finalistes étaient Melle Josette Linza,
et André Farese, tous deux comme Mme Valot
de la classe de M. Gino, et M. Yves Aimon,
en clarinette, de la classe de M. Marchi.




Horace Vernet

Né Émile Jean Horace Vernet,
Paris 30 juin 1789 - Paris 17 janvier 1863.

Peintre
Suit les traces de son père dans la peinture militaire.
Prix de Rome en 1810, épouse en 1811 Louise Pujol,
auront deux filles, Louise et Henriette.
L'un des peintres attitrés de Napoléon 1er.
Bien que bonapartiste fervent,
la venue sur le trône de Louis-Philippe
lui ouvre de nombreuses commissions d'état
pour des tableaux officiels (beaucoup de batailles).
Envoyé en Algérie en 1833 à la demande du Roi,
arrive en peintre officiel : deux bataillons
lui sont affectés pour ses déplacements.
Refera cinq longus séjours en Afrique du Nord
(1833, 1837, 1839-1840, 1845, 1853).
Dessine avidement et constitue
une considérable documentation
pour ses futures grandes toiles pour Versailles.
ICI, la "Prise de la smala d'Abd el Kader".
À sa mort en 1863, membre de 30 académies,
c'est l'artiste le plus célèbre de France,
admiré et imité dans toute l'Europe,
profondément ancré dans la culture populaire.
Un détracteur: "Je hais cet art improvisé
au roulement du tambour, ces toiles
badigeonnées au galop, cette peinture
fabriquée à coups de pistolet"
. (Baudelaire)
Une commune en Grande Kabylie porta son nom
(décision du gouv. gal du 19 novembre 1891),
devenue avec l'indépendance Taouarga,
(95 km à l'E. d'Alger, 15 km au N.O. de Tizi Ouzou).

À Alger, une rue du Centre porta aussi son nom,
prenant à la hauteur du 85 rue Michelet.
En son n°5 le cinéma REX, salle paroissiale,
reprenait les films en "seconde exclusivité",
faisant ainsi le bonheur des enfants du quartier.
Cliquez pour vous y rendre.
S'y trouvait aussi une école primaire,
une étable vendant du lait (cliquez ICI),
et au n°4 un Monsieur J.Rey fabriquait
différents alcools (menthe, ricqlès…)
faisant l'haleine fraîche.
ICI, biographie d'Horace Vernet sur Wikipedia.
Et ICI, sur le site Alger-roi de Bernard Venis,
l'histoire de son tableau "Première messe en Kabylie".





Marie-Antoinette
Vecchionacce/Montaggioni


Oletta (Corse) 13 août 1880
- † Alger 22 décembre 1959.

Visiteuse des Douanes.
Mariée vers 1903
avec Jean Pettinato, douanier.
En 1911 veuve avec 3 enfants :
• Antoine né en 1904 à La Calle,
• François né en 1908 à La calle,
• Germaine née en 1910 à Bône.
Devient visiteuse des douanes
à la mort de son mari.
Arrive à la Caserne des Douanes
d'Alger en 1912.
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"Pour pouvoir survivre avec son petit
salaire de visiteuse des douanes,
assure l'entretien, lavage et repassage,
du linge des douaniers célibataires.
En accord avec la direction, remplissait
les bassins de la buanderie le soir
(ne pas faire de bruit pour ceux du dessous !)
Lavait le linge à lueur d'une bougie,
à l'époque, il n'y avait pas l'électricité"
.
Décédée à la douane d'Alger.
A sa tombe au cimetière de Saint Eugène.
Grand-mère de notre Es'mmaïen ami Pierre Genre,
"mémoire" de la Caserne des Douanes.



Théophile Voirol

Tavannes 3 septembre 1781
- † Besançon 15 septembre 1853.

Général, Commandant
des troupes françaises en Algérie.

En 1820, avait épousé à Avignon
Anastasie Aumont, originaire de Besançon.
Commandant en chef en Algérie
(29 avril 1833-27 juillet 1834)
Se préoccupe de la situation dans la Mitidja
où la tribu des Hadjouthes fait régner l'insécurité.
Fait établir un poste à Douera, mais échoue
dans son projet d'installer une garnison à Blida.
On lui doit l'ouverture de la première
école mutuelle à Alger le 27 mai 1833 ;
l'établissement de l'hôpital du Dey ;
l'institution d'une garde nationale à Alger ;
l'organisation de la justice criminelle ;
la création des colonies de Kouba et Dely-Ibrahim ;
l'assèchement des marais de l'Harrach.
Durant son gouvernorat a lieu l'occupation de Bougie.
Son oeuvre capitale fut le tracé et le commencement
d'exécution des routes du Sahel et de la Mitidja.
En juin 1834, le gouvernement de Louis-Philippe opte
pour le maintien de l'occupation en Algérie.
la fonction de gouverneur général est alors créée,
remplaçant celle occupée par Voirol,
elle est confiée au général Drouet d'Erlon.

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"Une colonne Voirol a été érigée en 1834,
elle marque l'ouverture de la route
de Birmandreïs par les troupes d'Alger…/…
Cette route, d'à peine trois kilomètres,
apparaîtrait comme une bien modeste réalisation
si elle n'avait été le commencement
de la route impériale qui mène jusqu'au Tchad,
à plus de quatre mille kilomètres."
(Gabriel Esquer)
Par extension, on parla de "la colonne Voirol"
pour désigner le quartier environnant.


Une petite rue de rien du tout, à Alger,
porta aussi son nom, elle joignait la rue Rovigo…
…à la rue Rovigo, longeant le square Montpensier.
(cliquer pour agrandir).

D'autres sites sur la Colonne Voirol :

• Sur Es'mma

• Sur JudaicAlgeria.