Nouveaux Myosotis… (n°24) Première partie, juin 2025 "Il y a quelques chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants". Jean d'Ormesson Roger Émile Hyppolyte Ayasse Autre "Capitaine courageux", deux fois sauveteur du paquebot Kairouan, Commandant du paquebot El-Mansour. ![]() Toulon, 16 mai 1904 - † Marseille 10 mars 1970. Épousa le 4 février 1928, à Ste-Tulle (Alpes de Haute-Provence), Elianthe Durand (1905-1984). Eurent au moins une fille, Anne-Marie (Nanette) Ayasse. Surveilla la construction du Kairouan aux chantiers de La Seyne-sur-Mer, de mars 1942 à décembre 1943 : le sauva une première fois lors d'une tempëte qui en avril 43 le fait partir à la dérive, et l'année suivante, alors que sa poupe avait heurté une mine magnétique (deux remorqueurs coulés !) et qu'avait été décidé son abandon, monte le premier à bord, convainc des marins de le rejoindre, et ramène le paquebot en rade de La-Seyne. En 1945, pour superviser le renflouement du mëme Kairouan (coulé par les Allemands en août 1944 pour bloquer le port de Toulon), fait l'apprentissage du métier de scaphandrier et plonge quotidiennement. Il a 41 ans. Onze ans après sa mise en chantier le Kairouan, le "navire des ennuis", devenu "le paquebot d'une nuit" (il relie Alger à Marseille en moins de 17 heures), fera sa première entrée dans le port d'Alger le vendredi 25 août 1950 à 5 heures du matin, sous le pavillon de la compagnie "Mixte". Cliquer sur la photo pour l'agrandir. ![]() Ce n'est plus Roger Ayasse qui le commande, mais le capitaine au long cours Pesqui, héros de la campagne de Norvège. Et c'est l'ami Taousson qui est là pour l'Écho d'Alger (cliquer ICI ). Le samedi 6 septembre 1953, lors d'une cérémonie très officielle à bord du paquebot El Mansour mouillant dans le port d'Alger, dont il est alors le commandant, est fait chevalier de la Légion d'honneur pour ses exploits ci-dessus rappelés et ses 31 ans de navigation. En cliquant ICI, l'histoire du Kairouan. Le commandant Ayasse ne s'y trouve pas cité, ce qui est regrettable, compte-tenu du rôle essentiel qui fut le sien pour qu'existât ce navire, emblématique de notre passé algérois, et de notre exode (cliquer ICI) : Le "Kairouan", tëte de pont d'une véritable noria". Le "pacha" en était alors le commandant Miaille. ![]() Cliquer sur la photo pour l'agrandir. En mars 1951, alors que les Algérois étaient invités à visiter le Kairouan, sa reproduction en sucre à l'échelle 1/150e, était exposée dans le hall de la Cie Mixte à Alger, elle était l'oeuvre du maïtre confiseur Paul Baugy, maison Fille, 2 rue Bab-Azoun à Alger. La frégate qui la surmonte, oiseau symbole de cet élégant et rapide paquebot, était également son oeuvre. Jean Bogliolo Professeur de lettres classiques au Lycée E.F Gautier. ![]() Maison-Carrée 21 avril 1915 - † Espagne, 23 juin 1994 Jean Bogliolo par Jacques Prat (sur Es'mma le 27/01/06) Brahim Meilleures zlabias d'Alger 1931 ![]() En mars 1931 fut repéré et distingué dans les colonnes de l'Écho d'Alger comme l'un des plus appréciés des confectionneurs de "zalabias" de la ville. ![]() Cliquer sur la photo pour l'agrandir et lire l'article. Presque 100 ans plus tard, les mosaïques sur les murs de sa boutique sont-elles encore là ? Permettraient-elles de reconnaïtre à quelle adresse se trouvait dans Alger la boutique de Brahim, et peut-ëtre ainsi connaïtre son identité ? Ou certains de ceux qui le connurent, pourraient-ils nous permettre d'en savoir davantage sur lui que ce qui nous en reste : son sympathique sourire au photographe Raynal et ce flatteur mais si lointain écho de son talent ? ![]() Frederick Arthur Bridgman Peintre orientaliste américain. ![]() Né à Tuskegee (Alabama, USA) le 10 novembre 1847 - † Rouen, 13 janvier 1928. Orphelin de son père en 1850, suit sa mère à Boston, puis à New York. Employé comme graveur dans une banque, montre des talents artistiques et décide de se consacrer totalement à la peinture. S'inscrit aux cours de dessin dans deux, academies, premières expos en 1865. Vient passer deux étés à Pont-Aven en Bretagne où il peint des paysages. En 1867, étudie à l'école des beaux-arts de Paris (atelier de Jean-Léon Gérôme). Pendant la guerre de 70, séjourne à Pont-Aven et en Espagne, et en 1873 à Tanger, Oran, Alger, Biskra. Puis visite l'égypte qui lui inspirera ses reconstitutions de l'égypte antique (1). Épouse Florence Mott Baker, issue d'une riche famille de Boston. Connaït alors un grand succès aux états-Unis, exposant 300 ( ! ) de ses oeuvres à l'American Art Gallery, Jusqu'en 1880, retourne souvent en Algérie, ramenant de ses voyages des costumes, des antiquités et un ensemble d'objets divers qu'il utilise comme modèle pour ses tableaux. En 1885-1886, nouveau séjour en Algérie en compagnie de son épouse. En 1888, publie "Winters in Algeria", illustré de nombreuses gravures sur bois. Pour le feuilleter, CLIQUER sur sa couverture. ![]() Obtient la médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris (1889) et d'autres distinctions. Expose régulièrement à Paris à la Société des artistes français, et à la Royal Academy of Arts de Londres. Continue à peindre des scènes exotiques, historiques, bibliques, mais aussi quelques portraits mondains. Veuf en 1901, épouse Marthe Yaeger. Officier de la Légion d'honneur en 1907. S'installe à Lyons-la-Forët (près de Rouen) où il réside jusqu'à sa mort en 1928. Fut l'un des "peintres orientalistes" les plus estimés des collectionneurs US. De formation académique, très enclin à représenter de grandes scènes historiques, ayant un goût particulier pour les scènes exotiques, bibliques, mythologiques, avait tendance à magnifier le moindre quotidien en une nemphatique vision. La critique Marion Vidal-Bué fit de son oeuvre une critique bienveillante, quoique sans concession, l'avant dernier paragraphe de son article suggèrant avec une concision quelque peu cruelle ce qu'inspire cette oeuvre gigantesque. (Cliquer ICI pour la lire) Toutefois l'emphase de la plupart des tableaux qui ont fait sa réputation de "peintre orientaliste" ne doit pas faire oublier sa prodigieuse virtuosité ni son goût pour les impressionnistes, "en particulier Renoir et Manet dont il admire la liberté de touche et de coloris". ainsi qu'en témoignent les quatre admirabhles tableaux qui suivent, pour lesquels Bridgman semble avoir mis de côté sa manière habituelle. Cliquer sur chaque image pour l'agrandir. ![]() ![]() ![]() ![]() (1) The Mummy's Funeral (Les Funérailles de la momie) connaît un grand succès au Salon de 1877. Émile Octave Broussais Avocat, conseiller général, député d'Alger. ![]() Montmartre (1), 20 juin 1855 - † Palestro, Algérie, 7 février 1943. Licencié en droit, diplômé en langues orientales, est avocat à Alger, plaidant des affaires retentissantes comme le jugement en 1902 des assassins du marquis de Mores. Conseiller général de 1886 à 1943, un temps président du conseil gal. d'Alger. Entre en 1908 à la délégation financière d'Alger et devient juge suppléant. Député de l'Algérie de 1910 à 1919, siégeant au groupe radical-socialiste. Officier de la Légion d'honneur 1930, commandeur du Nichan Iftikar, officier d'Académie. A publié "De Paris au Soudan" en 1891 (étude sur le Transsaharien) et plusieus études de linguistique berbère dont "Recherches sur les transformations du Berber" (sic). Rue Broussais à Alger. Il est probable que la rue Broussais, reliant la rue Général Margueritte et la rue de l'abbé Grégoire, porte non pas le nom d'Émile Broussais, mais celui de son arrière grand-père, François Broussais, dont le nom avait été déjà donné à un hôpital parisien. À Alger, la proximité de l'hôpital Mustapha conforterait assez cette hypothèse. (1) alors commune distincte de Paris) Jean Brua Journaliste, chroniqueur, dessinateur de presse, défenseur de la langue française, Âme du site Es'mma. ![]() Alger, 15 décembre 1934, † Nice 6 avril 2025. Fils de Jeanne Natali et Edmond Brua (cf. Le myosotis qui lui est consacré). Habitait avec sa famille 11 rue d'Esthonie, quartier Duc-des-Cars (à gauche du forum), dont il s'est fait à plusieurs reprises sur Es'mma le chroniqueur ému. ICI, souvenirs de son retour, et ICI pour visiter son quartiel'. Études secondaires au Lycée Gautier, supérieures à la Fac de Lettres d'Alger. Écoles de basket-ball et de natation au RUA (Racing Universitaire d'Alger). Volley-ball au GSA Hydra, membre de l'équipe championne d'Alger en 1956. ![]() Ci-dessus, la "mini-rédaction" de "Alger Revue" photographiée en 1957 par Jacky Roche. (voir son Myosotis). De g. à dr. : Jean Brua, Melle Marigot (secrétaire) et Rebaud. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. Débuts de journaliste à Alger-Revue, puis à RTL. Entre à Nice-Matin en 1962, y fait l’essentiel de sa carrière (1). Épousa Paule, eurent trois enfants, Claire, Jean-Noël et Marc, et trois petits enfants, Chloé, Jeanne et Martin (2). Habitèrent plus de 45 ans Falicon, village sur les hauteurs de Nice. Sollicité en 2006 par Gérald Dupeyrot, devient "de la plume et du crayon" collaborateur essentiel d'Es'mma (3). Livrait à la revue L'Algérianiste les chroniques de Dodièze (4). À la suite d'Edmond Brua son père, assura brillamment la pérennité et l'illustration du pataouète, tout en participant à une défense à la fois intrandigeante et humoristique du Français par ses chroniques illustrées dans "Défense de la Langue Française". Capitaine honoraire de l'Infanterie, servit comme sous-lieutenant des Tirailleurs dans l'Atlas saharien Ouest pendant la guerre d'Algérie (cliquer ICI). Titulaire de la croix du combattant et de la croix de la Valeur militaire. Ses obsèques eurent lieu le 22 avril 2025 en l'église de Falicon, où il a sa tombe. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. ![]() Ce Myosotis, simple biographie énumératrice, ne rend pas compte des qualités de coeur de Jean, de sa générosité, de son humanité, de son humour, de son attention aux autres. Le voici tout au bonheur de parcourir sa rue d'Isly, saisi vers 1945 par un photographe ambulant NOTES (1) 35 ans journaliste à "Nice-Matin" (1er mars 1962-31 décembre 1997). Secrétaire général de la rédaction, chef des Informations générales, éditorialiste, dessinateur de presse. Spécialiste des questions de défense, assura des reportages sur les grands événements mondiaux des années 90 (Guerre du Golfe, Sarajevo, Algérie…). (2) Pour eux, dessina beaucoup, dont les Aventures de Lustucru ! (3) Plus de 2.000 dessins depuis 2006, illustrant les messages du "Livre d'Or", ses nombreux articles (dont ceux sur Albert Camus), ceux d'autres auteurs, et les voeux annuels en page d'acceuil sur des textes de Jean-Louis Jacquemin. (cliquer ICI pour une sélection soua-soua). Illustra "Mes Contes de Belcourt" de Jeanjean Llorens au fur et à mesure de leurs parutions sur Es'mma, avant leur publication chez Actua Media. Organisateur avec Geneviève Bordier et Michèle Charmont du rassemblement de Martigues pour les 10 ans d'Es'mma (cliquer ICI pour vous y rendre). (4) regroupées en 2005 dans une édition commentée, sous le titre QUÉ RABIA ! (Éditions Jacques Gandini / Nice). Cliquer ICI pour la une de l'Algérianiste de septembre 2021, quand - "clap de fin" - Jean et Dodièze "posèrent leur sac". ![]() ![]() Cliquer sur chaque image pour l'agrandir. D'Edmond Brua, adapta au théâtre les FABLES BÔNOISES (Festival d'Avignon 1997). Aura également été en 1993, Maître d'oeuvre et illustrateur du recueil de ses principales pièces "pataouètes" sous le titre OEuvres Soigies (éd. J. Gandini). Hélène Jeanne Charles Ducdescarienne, victime du gaz, 1954. ![]() Hélène Jeanne Charles, née Laitier (1904-1954) Habitante du 29 de la rue Duc-des-Cars, son suicide par asphixie au gaz entraîna l'explosion de son appartement, et la mort de sa chienne Wanda. Cliquer ICI pour l'article de presse. Ahmed Charuchi Tricoteur de bonnets, 1953. ![]() En décembre 1953, l'Écho d'Alger attire l'attention de ses lecteurs sur un jeune-homme devenu populaire pour tricoter des "bonnets" (dit le journal, en fait plutôt des "kufis"). Assis sur les escaliers de la Grande Poste ou à proximité, voilà près d'un an qu'il tricote et vend ses bonnets à raison de deux par jour. L'article ne dit pas à quel prix. C'est la dernière nouvelle que nous ayons de lui, bientôt débutera la tourmente qui tous, nous emportera. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. ![]() Le Chir Boucher. ![]() "Le Chir" était dans les années 50 (au moins) boucher rue Lacanaud, juste en face de l'entrée de l'école de garçons (quartier Duc des Cars). Ci-dessous, face à l'école, ce qui fut sa boucherie. À droite on voit encore la croix moulée de l'ancienne pharmacie Michel. ![]() Cliquez pour agrandir. Le Chir fut célébré et immortalisé par Jean Brua sur le site Es'mma (le croquis ci-dessus le représentant, très ressemblant d'après les anciens du quartier, est de Jean Brua). "Affable petit homme en sarrouel, barbu comme un Père Noël". (JiBé) Cliquer ICI, pour l'écran qui lui est consacré. P.S. : nous serions très reconnaissants aux Algérois d'aujourd'hui qui pourraient nous en dire davantage sur ce personnage emblématique. ![]() Jean Dagnaux As français de l'aviation, "l'As à la jambe de bois", fondateur de "Régie Air Afrique", Mort pour la France. ![]() Montbéliard (Doubs) 28 novembre 1891 - † La Vallée-au-Blé (Aisne), nuit du 17 au 18 mai 1940. Élève breveté observateur en juin 1915 dans l'armée de l'air. Vole dans l'escadrille 63. Le 6 février 1916, son avion est criblé de balles. Amputé d'une jambe, va continuer à voler. Rejoint l'escadrille C11 en mai 1917, puis l'escadrille 12 sur Breguet XIV. Brevet de pilote le 2 septembre 1918. Fait Chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre avec 8 palmes et 5 étoiles reçues tout au long de son implicaton pendant la guerre de 1914-1918. En 1919, réalise un raid vers Le Caire. En 1920, accomplit d'Alger à Tombouctou, la première traversée du Sahara en avion. ![]() Fonde en 1928 une compagnie transafricaine, la Régie Air Afrique. Ouvre de nombreuses routes aériennes : première liaison aérienne France-Madagascar en 1927). Cliquer sur l'image pour l'agrandir. ![]() Première liaison Alger-Brazzaville en 1934. Cliquer sur la photo ci-dessous des membres de l'équipage pour l'agrandir et lire leurs noms. ![]() Au déclenchement de la guerre de 39-40, engagé comme commandant en 1939, est promu lieutenant-colonel de la 34e escadre de bombardement. Le 17 mai 1940, part en mission de reconnaissance au-dessus de l'Aisne, son bombardier est abattu par la flak dans la nuit du 17 au 18 mai 1940 et s'écrase avec ses bombes dans le village de La-Vallée-au-Blé. Son corps est pulvérisé par l'explosion. Cliquer sur le timbre pour l'agrandir. ` ![]() La Régie Air Afrique sera supprimée en janvier 1941 par le gouvernement de Vichy Jean Dagnaux à Alger Comme on le voit avec cette carte dessinée dans la sublime manière de Lucien Boucher, grâce à Jean Dagnaux et à Régie Air Afrique, Alger était devenue la base du dispositif de la pénétration aérienne de l'Afrique. Cliquer sur la carte pour l'agrandir. ![]() Régie Air-Afrique avait son adresse à Alger au 12 rue du Hamma. En septembre 1941 fut inaugurée sur le site de Maison-Blanche une avenue Commandant Dagnaux, c'est la photo ci-dessous : Cliquer pour l'agrandir. ![]() Ainsi se trouva rappelée pour encore une vingtaine d'années ce qui aura été sa présence si fréquente sur cet aéroport d'où il s'élançait pour ses aventureux périples. Et où se tinrent bien d'amicales manifestations de promotions et de récompenses. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. ![]() En avril 1941, le Conseil municipal d'Alger décida qu'une voie porterait le nom de "Lieutenant-colonel Dagneaux" (sic). Il s'agissait de l'un des deux petits escaliers reliant la rue Lacépède à la rue de Brazza. Cliquer sur le plan pour l'agrandir. ![]() La plupart des documents ci-dessus sont tirés du remarquabnle dossier consacré par Pierre Jarrige à Air Afrique. Cliquer ICI pour aller télécharger le PDF n° 379 On peut aussi en savoir davantage sur Jean Dagnaux en se procurant le numéro de Icare qui lui fut consacré. ![]() Paul Charles Dejoux Secrétaire général adjoint de l'administration communale. ![]() Alger 4 février 1900 - † 1988, à 88 ans. Fils de Georges Dejoux (1) et de Marie Cécile Eulalie Santelli (1875-1969). Avait quatre frères et soeurs dont Georgette, Lucien et Alice. Élève de l'E.P.S., deviendra le Président de ses anciens élèves. Le 16 septembre 1922, Alger, épouse Yvonne Jeanne Labourier (2). D'abord représentant, puis entre à la mairie d'Alger le 4 août 1923, reçu premier sur 17 candidats. En 1928 passe chef de bureau, en 1930 sous-inspecteur au service des produits communaux. 1938 : inspecteur et chef de division, Directeur du ravitaillement en 1942, promu Secrétaire général adjoint de l'administration communale. Pendant la guerre 39-45 inspecteur en chef des services économiques de la Ville d'Alger. Le 18 juin 1952 nommé Secrétaire général adjoint de l'administration communale (3). (1) dessinateur, rédacteur de l'Agence Havas, chef de bureau (1897), sous-chef du service des eaux de la Ville d'Alger en 1922, Chef de section à la mairie d'Alger en 1932. (2) Fille de M. Labourier, commis principal à la Recette municipale. (3) En remplacement de M. Paul Loviconi, nommé secrétaire général. Sources : bulletin municipal, juillet 1952, Écho d'Alger, Geneanet, famille. Geneviève de Ternant Femme de Lettres, historienne, conférencière. Née à Oran en 1932 - † Nice le 1er septembre 2023. Études primaires et secondaires à Alger, au Cours Fénelon puis Lycée Stéphane Gsell, et études supérieures à la Faculté d'Alger. Correspondante à Oran du magazine parisien "Masques et Visages" dirigé par Irénée Mauget. Fonde en 1961 avec son époux et un couple ami, Jean et Paule Gomez, le Club de la chanson d'Oran (1) Participe à des émissions culturelles et poétiques à Télé Oran avec le Club du Petit Poète. Dirige des affaires commerciales à Oran puis à Nice pendant vingt ans sans jamais cesser d'écrire poèmes (2) et nouvelles. Très mportante oeuvre publiée. (3) Début 1980 prit la direction du journal "L'écho de l'Oranie". Sous sa direction atteint les 22.000 abonnés, le plus important journal de la communauté P.N. En 2000, passe la main de la direction de "L'écho de l'Oranie" mais continue à écrire articles et éditoriaux pour "L'Algérianiste", "Véritas" et autres. Donne des conférences sur divers sujets. (4) Nombreux prix littéraires dont Médaille d'argent d'Arts-Sciences-Lettres, Grand prix de La Culturelle de France, etc. Lauréate de l'Académie Française pour son recueil "Poèmes dans la tourmente" dont la troisième édition est rééditée aux éditions l'Âge d'Homme. NOTES (1) qui organisait bénévolement tous les dimanches matin à Oran, Mostaganem, Sidi Bel Abbès et AÏn Témouchent des spectacles avec de jeunes chanteurs et chanteuses et l'orchestre de 35 musiciens de la Philharmonique de Mostaganem. Le dernier spectacle en avril 1962 à Sidi Bel Abbès avec les légionnaires pour le dernier Camerone en terre d'Algérie Française. (2) Poèmes : "Ève gémellaire", "Poèmes dans la tourmente", "Passe-Muscade" (également réédité à l'Âge d'Homme), "Maître Sauzède et le bureau du Maréchal Clauzel" (5), suite poétique sur la vie de la Vierge Marie:, "Notre Dame des sept douleurs" aux éditions Chemin de plume, préfacé par Jean-Michel Sananes, "Cornes-Muses", préfacé par Georges Clément (à l'Âge d'Homme). (3) Sa dernière oeuvre publiée est est un roman intitulé "Les marbres du Soleil", basé sur l'histoire familiale (éd. Academia, 2015). (4) Ses conférences : "Irène, Impératrice de Byzance" ; "La Kahéna, princesse berbère" ; "Aurélie Picard, princesse des sables et des Tidjani" ; "Catherine la Grande" ; "Louise Michel, la Vierge Rouge" ; "La PaÏva, courtisane et marquise" ; "Aliénor d'Aquitaine" ; "la Duchesse de Dino, dernier amour de Talleyrand" ; et de nombreux exposés, les débuts de la colonisation à Oran, etc. "Femmes de boudoir, femmes de pouvoir", à partir de ses conférences (2014, éditions Academia). Autres bouvrages : en vingt ans, trois livres sur le massacre du 5 juillet à Oran. : "L'Agonie d'Oran" (5) ; en 2003, avec Henriette Parienté, "La cuisine des trois cultures" (5) ; deux recueils de nouvelles, "Idiote, pourquoi tu ris?" et "Par les temps qui courent", préfacés par Victor Varjac ; recueil de ses articles et éditoriaux depuis 1980 baptisé "Tesselles d'histoire" (Tome I - 1980/2003 et Tome II - 2004/2012) (5). . (5) aux éditions Gandini, Nice. François Marie Dominici Capitaine de la marine marchande, chef de la station de pilotage du port d'Alger. ![]() Ersa (Corse) 21 octobre 1891 - † Alger 19 janvier 1953. Fils d'André Dominici et Marie Anne Poggioli. Commence à naviguer à l'âge de 13 ans, à bord des longs couriers de la Compagnie des Messageries maritimes et des "transat". Encore mobilisé, se marie le 8 juin 1918 avec Marie Madeleine Magliulo, née le 3 mai 1895 à Torre del Greco, Italie (1). Lors de son mariage, habitait 2 rue Lamoricière, à son décès domicilié 2 Bd Amiral Pierre. Entre en 1922 à la station de pilotage d'Alger. En 1939 s'en voit confier la direction. Obsèques à la cathédrale, inhumation dans le caveau de famille au cimetière de Sant-Eugène. Était Président des Retraités de la marine marchande, s'occupait de nombreuses associations de marins et anciens marins. Fait chevalier de la Légion d'honneur, promotion du 10 août 1939. (1) Son père Jean, est pêcheur, elle demeure alors 2 rue Savignac à Alger, au domicile de ses parents. Colette Fortunée Elguez Basketteuse, capitaine de l'équipe féminine de l'Algéria-Sports, 1953. ![]() Alger 5 juin 1928 - † Longjumeau, Essone, 2 février 2025. Fille de Georges Elguez (1), et de Félicie Emuia Chetrit. (2) Soeur de Édouard (3) et Henriette. Dès 14 ans, intègre l'Algéria-Sports. Championne cadette d'Alger de triathlon, recordwoman juniors de saut en hauteur. Passe à la section Basket-Ball, Avec son équipe, plusieurs fois championne d'Alger et d'AFN. (4) Capitaine de l'équipe de basket féminine de l'Algéria-Sports en 1953. ![]() (1) Grand sportif, employé chez Émile Ghnassia, denrées coloniales, 16 rue Cardinal-Verdier (tél. 212.58). (2) Décédée à Alger le 4 septembre 1950. La famille habitait alors 17 rue Rovigo. (3) Édouard jouera au hand-ball au R.U.A., alors qu'Henriette est réfractaire au sport. (4) son meilleur souvenir : le match contre l'équipe de Château-Thierry, championne de France. Un entretien avec Colette, très émouvant, est paru dans Alger-Républicain du 28 novembre 1953. Hélène Fauque Petite Algéroise nostalgique. ![]() Alger 15 Janvier 1945 - † Dunkerque 14 juillet 2024. Père : officier, mère professeur d'histoire -géographie à l'école Saint-Charles à Alger. Aïnée d'une famille de trois enfants, son frère Dominique, et sa soeur Michèle (1), Habitent d'abord avec leur famille à La-Redoute une belle maison avec jardin, chemin des crêtes. La quittent pour se partager entre la cité "La Concorde" à Birmandreis et le 9 de la rue Sadi-Carnot, presqu'au Carrefour de l'Agha (2). ![]() Cliquer sur la photo pour l'agrandir. École de la Sainte-Famille à El-Biar, puis école Sainte-Anne à la Redoute, école Sainte-Geneviève rue Michelet, enfin cours Fénelon, rue Denfert-Rochereau. La famille gagne la France en mars 1962. À un moment de sa vie, décide d'écrire "Sur la route d'Alger", histoire de sa merveilleuse enfance en Alger, ballades à n'en plus finir en notre ville, moments de pur bonheur que vécut la petite fille qu'elle était. "Adieu Alger, "Alger la Blanche", Je ne te reverrai plus, Je ne t'oublierai pas non plus. Le bonheur immense que tu m'as donné Restera à jamais gravé dans ma mémoire. Tu sais, je pense souvent à toi. J'ai changé, Tu as changé toi aussi. Alors, je préfère te garder intacte Tout au fond de mon coeur." ![]() Cliquer sur la photo pour l'agrandir. (1) prématurément disparue, le livre d'Hélène lui rendra particulièrement hommage. (2) C'est notre es'mmaïen ami Georges Levy qui aida Hélène à retrouver le numéro de la rue où elle avait habité. ![]() Hélène, plus tard… Heda Frost Championne de natation. ![]() Née le Alger 15 septembre 1936, de parents tchèques, entre Les Deux-Moulins et la Pointe Pescade, un peu avant le casino de la Cornice. À peine cadette jouait au volley dans l'équipe première de l'ASMA. Fin octobre 1954 s'oriente vers la natation, intègrant l'équipe des GLEA où M. Soron distingue ses qualités de nageuse. Dès 1955 championne d'Alger des 100 et 800 mètres nage libre et 100 mètres dos. Toujours en 1955, rejoint l'équipe de France pour une première rencontre internationale France-Hollande. Membre de l'équipe de France aux Jeux olympiques d'été de 1956, terminant septième de la finale du 400 mètres nage libre, et aux Jeux olympiques d'été de 1960. ![]() Heda félicitée à la piscine El Kettani par Paul Delouvrier, délégué gal du gouvernement, et le ministre (et alpiniste) Herzog, tout à droite. Championne de France à de multiples reprises. (1) Devenue ensuite entraïneur national en 1965, s'occupant des équipes féminines nationales ( JO de Mexico 1968 et de Munich 1972 ). Entraïna en particulier Claude Mandonnaud recordwoman de titres avant d'ëtre battue par Laure Manaudou dans les années 2000. "Ma carrière a été courte, j'ai nagé de 1954 à 1962, de 17 à 25 ans. Peu de gens croyaient en mes chances de rattraper ce retard, mais j'aime tenter l'impossible. (1) sur 100 mètres nage libre en 1956, 1957, 1958, 1959, 1960, à l'hiver 1961 et à l'été 1962, sur 400 mètres nage libre en 1955, 1956, 1957, 1958, 1959, 1960, à l'hiver 1961 et à l'été 1961 sur 200 mètres nage libre, hiver 1961 et été 1962. Pour des artticles plus complets sur Heda Frost, CLIQUER ICI ET ICI (site ALGER-ROI de Bernard Venis). Andrée Galley Institutrice, école Dujonchay, Alger. ![]() Née Andrée Pierrette Marie Chesneau le 05 janvier 1899. - † le 17 mars 1994 Le Haillan, Gironde. Lui : Charles René Galley Né le 29 novembre 1902 à Marengo (Algérie). Instituteur. Parents : Rosalie Massari (1877 - ) et César Auguste Galley (1871-1943). Andrée et Charles se sont mariés le 29 mars 1926, à Marengo (Algérie). Eurent deux enfants : Jean-Jacques, né le 11/05/1931 à Marengo, † 28/11/2023 à 71137 Cluny. et Anne-Marie Renée. En 1954 habitaient 38 rue Hoche à Alger. (annuaire PTT, tél. 611.54). ![]() Andrée avec Charles. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. Myosotis par Françoise Pigeot, en hommage à son ancienne instite. Huguette et Jean Galtaud . ![]() Elle : née Huguette Paulette Gruber à Alger le 1er novembre 1926. - † Cognac 30 juillet 2003. Fille d'Henri Gruber et Claire Dupeyrot. (cf. le Myosotis d'Henri Gruber). (1) était secrétaire en entreprise. Avait une plus jeune soeur, Éliane (2). Lui : né Jean Robert Galtaud le 20 septembre 1912 à Jarnac, Charente. † Cognac, Charente, 14 décembre 1980. Fils de Félix Galtaud et Marguerite Poupard. Maïtre de chais aux cognacs Denis Mounié. Premier mariage à Cognac le 25 avril 1933 avec Anne Raymonde Georget. Divorcés à Alger le 16 juin 1950. Épouse Huguette à Alger en 1950. Habitaient une villa sur pilotis aux "nouveaux" lotissements, quartier Lavigerie à Maison-Carrée. ![]() Sur le perron de leur villa de Lavigerie le dimanche 16 mai 1954. Huguette reçoit ses parents, sa soeur Éliane et son mari Michel Lebègue. Henri Gruber est debout, Claire assise au premier plan, Huguette prend la photo. (cliquer dessus pour l'agrandir). Avaient une chienne-louve, Bina, et étaient tous deux membres de la "Sté du chien de berger allemand" (3) En 1954 Jean en était le trésorier adjoint, Huguette la secrétaire générale. Eurent un fils, Jean-Claude. Après 1962, se fixèrent à Cherves-de-Cognac (devenu Cherves-Richemont). (1) Au décès de son père, Claire (sa fille) et Henri décidèrent de recueillir René, l'un des deux plus jeunes frères de Claire, et de l'élever avec leurs deux filles. (cliquer ICI pour l'histoire de la famille). (2 Toutes deux demoiselles d'honneur au mariage d'Odette Pons et René Dupeyrot. Cliquer ICI, c'était le 1er décembre 1945. (3) qui se réunissait à la Brasserie du Quartier Latin, 8, Bd Baudin. Les séances de dressage se tenaient rue du Général-Margueritte au Champ-de-Manoeuvre et les démonstrations Bd Bru. Le Président était M. Camille Delauzun. Haïem Ganizet dit émile Ganizet. Camelot et hôtelier, demi-sel, souteneur, délinquant à répétition, et cheval de retour. ![]() Sétif, 15 octobre 1905 - † Paris 18e, 14 novembre 1999. Fils de Hanina Ganizet et de père inconnu. Dès 12 ans commence sa carrière de malfaiteur. Maison de correction, puis vie d'expédients. Le 4 mai 1935 achète à Mme Pizzico l'hôtel meublé "Cosmopolis" situé 8 rue des Consuls. (1) 16 décembre 1935, café de la rue Philippe : Tentative de meurtre sur la personne d'Antoine di Martino, dit "Bouledogue", chauffeur de taxi. qui perd un oeil. Brillante défense de Me Sansonetti, retraçant son enfance malheureuse, n'écope que de deux ans de prison. 19 mars 1938, devant le 17 rue de Mogador : coups et blessures sur la personne de M. Mohamed ben SaÏd qui devait décéder à l'hôpital. Plaidoieries de Mes Menotti et Goutermanoff : 5 ans de prison, et 5 ans d'interdiction de séjour. Avril 1939 (2) À Marseille, cuirs volé à l'autorité militaire. 1er juillet 1945, 10 rue Auber : suite à un cambriolage qui a mal tourné, impliqué dans le meurtre de M. Jean Lonca, contrôleur des Postes en retraite. Alfred Yniesta, reconnu coupable du meurtre, est condamné à mort (3). Ganizet, défendu par Mes Morinaud et Morali : "l'école pour lui était un luxe", "sa vie a été placée sous le signe des mauvaises rencontres". Quand mëme 10 ans de travaux forcés, ramenés en appel à 5 ans de prison, et 5 ans d'interdiction de séjour. Libéré vers 1950, sa trace se perd ensuite jusqu'à son décès en 1999. (1) revendu à M. Armand Guedj 24 février 1937. Ganizet continuera d'y habiter. (2) À cette date aurait dû se trouver en prison, mais c'est pourtant bien dans le journal. On ne prëte qu'aux riches ? En 1939, déjà arrëté une dizaine de fois, et titulaire de 5 condamnations. (3) Peine commuée en appel en travaux forcés à perpétuité. Émile Félix Gautier Géographe, ethnographe, etc. Fut baptisé de son nom un lycée algérois prestigieux. ![]() Clermond-Ferrand 19 octobre 1894 - † Pontivy (Morbihan) 16 janvier 1940. géographe et ethnographe. Normalien, agrégé d'allemand, explorateur et administrateur à Madagascar, professeur à l'Université d'Alger à partir de 1899, Après avoir soutenu sa thèse en 1902, explore le Sahara dans les régions de la Saoura, du Touat, du Tidikelt, du Hoggar et jusqu'au Niger. Les relations de ses études sahariennes sont réunies dans un ouvrage fondamental "Le Sahara algérien" (1928). Écrira plus de 130 livres et articles sur Madagascar, l'Afrique du Nord, le Sahara. (consulter ICI sa bibligraphie sur Wikipedia) Le lycée de la rue Hoche à Alger (initialement appelé "petit lycée de Mustapha"), qui fut celui de nombreux Es'mmaïens (cliquer ICI), a porté son nom durant les années 40 et 50, nommé "Victor-Hugo" (du nom du Bd proche) en 1963, puis "lycée Omar Racim" (du nom du peintre) en 1969. Jean (Théophile) Geiser Photographe ![]() La-Chaux-de-Fonds (Suisse), 7 avril 1848 - † Alger, colonne Voirol, 7 septembre 1923, dans la maison familiale, Le Cottage Helvetia. Issu d'une famille suisse installée ` à Alger en 1850 : Julie Pelot († 1874) et Lucien Jacob Geiser (1810-1852). À la mort de son père en 1852, sa mère s'établitdans le commerce de la photographie, et en 1854-1855, elle et un associé ouvrent un atelier de photographie. En 1867, Jean en prend la direction. Vers 1872, fonde son propre studio, 7 rue Bab-Azoun, à l'angle de l'escalier du passage de Chartres, et crée une succursale à Blida. Avec le développement de la carte postale à la fin du siècle, Ses "vues" couvrent tout le spectre de l'Algérie touristique, des paysages aux "scènes et types" dont d'accortes jeunes indigènes avec plus ou moins de costumes folkloriques "typiques". ![]() ![]() Celle qui semble avoir été sa modèle préférée. Cliquez pour agrandir. "Entre Geiser et Djezaïr, imagine t-on autre chose qu'un coup de foudre… Ces deux mots tellement faits l'un pour l'autre, c'est déjà à l'énoncé, presqu'une histoire d'amour et son ébauche." (Malek Alloula) Nombreuses récompenses aux expositions internationales (Vienne, 1873 ; Amsterdam, 1883 ; Paris, 1878, 1892 et 1900…) Appelé aux grandes manifestations d'Alger, photographie lors de sa visite l'Impératrice de Russie. En 1921 cède son entreprise à A. Jouve un confrère local. Épousa à Alger le 4 août 1874 Mademoiselle Juliette Ducrot, orpheline de dix-neuf ans, qui va, lors de ses déplacements, en plus de s'occuper de leurs neuf enfants, le seconder admirablement au studio. Elle apprit de ce fait le métier et devint une excellente professionnelle. Elle mourra en 1940, la même année que son seul fils survivant. La tombe de Jean Geiser est au cimetière de Saint-Eugène. Pour voir de ses photos, cliquer ICI. Pierre Griffi Opérateur radio, résistant, Mort pour la France ![]() Alger, 13 mai 1914 - † Bastia, 18 août 1943. Fils de Don Jean Griffi, originaire de Poggio-di-Nazza (Corse) et de Pauline Didier, savoyarde. En 1937, combat aux côtés des Républicains espagnols au sein des Brigades internationales. Dès 1941, est à Alger dans le réseau clandestin "Afrique" : par radio échange des messages avec son commandement de Londres, avec le poste de l'OSS de Tanger, et avec l'Intelligence Service de Gibraltar. Participe à l'appui de l'Opération Torch, débarquement allié du 8 novembre 42. Transporté par le sous-marin Casabianca, est l'un des quatre premiers agents débarqués en Corse, en vue de sa libération. C'est l'Opération Pearl Harbour, pour en coordonner les mouvements de résistance (Cliquer pour l'article). Choisi pour ses compétences professionnelles en émissions radios il ne va cesser de les multiplier, arrivera à transmettre 286 messages ! Déjoue plusieurs fois les tentatives de repérage par l'occupant italien. Finalement est arrëté le 9 juin 1943, torturé, sans avoir rien livré, et fusillé à Bastia le 18 août 1943. Pierre Griffi à Alger Son nom a été donné au petit square Mogador, sur décision du conseil municipal du 14 mai 1954. Cliquer sur le plan pour l'agrandir. ![]() Plusieurs livres ont relaté son histoire, dont "En ce temps-là, Bastia" (Edition Siciliano, 1978) de Dominique Salini, futur Censeur du lycée Gautier d'Alger, (son Myosotis est consultable sur Es'mma) Pour l'article Pierre Griffi sur Wikipedia, cliquer ICI Ferdinand Griffol Marin puis … électricien / opticien / oenologue, au n°24 de la rue d'Isly. ![]() Né à Dompierre, Charentes-Maritimes, 24 juillet 1874 - † Alger, octobre 1953. D'abord marin puis… électricien / opticien / oenologue. C'est Jean Brua qui, illustrant sa biographie sut d'un seul dessin synthétiser ce triple négoce. ![]() Pour connaïtre l'explication et l'histoire de son intriguante triple profession, cliquer sur le dessin de JiBé. Marié le 28 avril 1902 à Saint-Eugène avec Marie Elisa Louise Chechan (Bône, 9 avril 1875 - † Lille, 1967). Habitaient 34 rue Denfert-Rochereau (tél. 688.22, annuaire 1954). N'eurent pas d'enfants. Commémoré par Anne-Marie Chéchan, sa petite nièce. (premier écran sur Es'mma le 07/04/08) Et pour son second écran, cliquer ICI Stéphane Gsell Archéologue et historien directeur du Musée des Arts et des antiquités, avoisinant la partie haute de notre Parc de Galland, musée qui portera son nom. ![]() Né Charles Émile Stéphane Gsell Paris 7 février 1864 - † Paris 1er janvier 1932. Issu d'une famille d'artistes. Grand père lithographe, père également lithographe et peintre de vitraux. Et trois frères peintres, Henry, Laurent et Albert. Lycées Saint Louis et Louis le Grand, puis en 1883 école Normale Supérieure. Reçu premier à l'agrégation d'histoire. Membre de l'école française de Rome de 1886 à 1890, entreprend des fouilles archéologiques sur le site étrusque de Vulci. En novembre 1890 nommé chargé de cours à l'école supérieure de lettres d'Alger. Explore plusieurs régions d'Algérie et visite des sites archéologiques. Sa première découverte est le tombeau de Sainte Salsa à Tipasa. Au décès du professeur Masqueray prend sa succession à la chaire d'histoire et d'antiquité d'Afrique. Doctorat ès-lettres à la Faculté de Paris. À partir de 1900, inspecteur des antiquités de l'Algérie, poste qu'il conservera 30 ans. En 1902 nommé Directeur du Musée des Antiquités d'Alger et d'Art musulman inauguré en 1879. Secondé par son ami Dominique Luciani, dir. des Affaires Indigènes. Épousa Isabelle Fournier le 28 décembre 1908. Durant son long séjour en Algérie effectue de nombreuses inspections, approfondissant ses recherches en archéologie africaine, de concert avec Carcopino et Albertini, associant à ses travaux de jeunes pensionnaires de l'école française de Rome qui complètent leur apprentissage dans les chantiers de fouilles algériens. Quitte Alger début 1912, appelé comme professeur au Collège de France à la chaire d'histoire de l'Afrique du Nord. Reviendra périodiquement en Algérie. Érudit, a laissé notamment une "Histoire ancienne de l'Afrique du Nord". "Son nom fut donné à un lycée d'Oran. À Alger, les étudiants se souviendront certainement de la salle Gsell à l'université où ils subissaient les épreuves des examens" [M. Goinard]. La colonie romaine de Thanaramusa s'éleva jadis à l'emplacement où devait ëtre édifiée par la suite le pénitencier agricole nommé Pénitencier agricole Stéphane Gsell, commune située dans le Tell central algérien (mont du Titteri) à environ 115 kms au Sud d'Alger. ![]() Cliquer sur le plan pour l'agrandir. (plan emprunté au site Alger-Roi de Bernard Venis). ![]() Cliquer sur la photo pour l'agrandir. Derrière le mur, le boulevard du Telemly. ![]() Quarante ans après notre départ, les écoliers de 2006 quittent toujours l'école en longeant le mur garni des mëmes stèles antiques, avant de sortir Bd du Telemly. Cliquer sur la photo pour l'agrandir. Pour une page sur le musée sur le site Agéroisement Vôtre, CLIQUER ICI, et sur le site Alger-Roi de Bernard Venis, c'est ICI qu'on clique. François Laye Professeur de gymnastique au lycée Gautier, Président du "Ralliement de Mustapha". ![]() Béziers, 16 octobre 1895 - † Nice, 11 juin 1975 Professeur de gymnastique diplômé de l'académie de Paris, Prof. de gymnastique au lycée Gautier, Président du "Ralliement de Mustapha" (importante association sportive d'Alger). Après une salle au 43 rue Michelet, régna sur une belle et vaste salle de sport au n° 12 Bd Victor Hugo (au dernier étage), décorée de statues d'athlètes antiques, où jusqu'en 1962 il redressait scolioses et cyphoses des enfants et ados mal-fichus (dont le G.D.L.L.B.). Officer d'académie en 1935, Chevalier de la légion d'honneur à titre militaire le 14 juillet 1936. A épousé Marie Frappa à Alger le 27 décembre 1924. Leur fils : Yves Émile José Alban. Gérard Mavel Impressionnante Tëte d'oeuf, polytehnicien, ancien D.G. de l'IRCHA, ingénieur général de l'armement. ![]() Né à Alger le 2 avril 1935 - † 6 septembre 2023, Saintes (Charente Maritime). Fils de M. A. Mavel, isnspecteur principal des P.T.T. à Alger (1). C'est par un impressionnant article à son sujet paru dans l'écho d'Alger que les Algérois firent connaissance de cet élève prodige du lycée Bugeaud admis dans 9 écoles supéreures, et qui opta pour l'école polytechnique. Cliquer sur les articles pour les lire. ![]() ![]() Ce que fut son parcours : École maternelle et primaire à Lazerges, Lycée Bugeaud (2), école polytechnique (X 1955), docteur ès-sciences, ENSTA (école Nle supérieure des Poudres), directeur général de l'IRCHA (3). ingénieur général de l'armement. Officier de l'ordre national du Mérite. Épousa Andrée, eurent trois enfants, Catherine, Jean et François. Obsèques le 13 septembre 2023, en l'église Saint-Saturnin d'Antony, inhumation au cimetière ancien d'Antony. (1) En 1954 habitait 9, rue Borély-la-Sapie, tél. 297.44, mais n'appelez pas, vous dérangeriez Gérard en plein taf. (2) Il tint à adresser un particulier remerciement à ses professeurs, MM. Durupt (maths supérieures) et Marcel Saint-Jean (maths spé.). (Sur ce dernier, on peut lire le Myosotis qui lui est consacré). (3) Institut National de Recherche Chimique Appliquée. On doit le présent Myosotis à Françoise Pigeot. Jean-Pierre Jules Francis Mégnin Ancien de la "Taupe arabe". ingénieur, cadre d'entreprise oenologue militant. ![]() Sidi-Bel-Abbès, ? février 1940 - † Marseille 21 avril 2025. Parents : Joël Mégnin, chirurgien, gynécologue, cabinet et domicile au 33 rue d'Isly (tél. 373.64), et Félicie Henriette Ferrali. Avait une soeur, Marie-Claire (1). Études au Collège N.D. d'Afrique, au lycée Bugeaud (succession de prix d'excellence), puis "Taupe arabe" (tampon ci-dessous). ![]() Cliquer ICI pour Jean-Pierre en 1ère C-A' en 1954 : au 1er rang et 2ème à partir de la droite. Et quatre ans plus tard, toujours à Bugeaud, la Taupe année 58/59. Jean-Pierre est le numéro 24. Cliquer pour agrandir la photo. ![]() École Polytechnique (promo 59), et Institut européen d'administration des Affaires de Fontainebleau. Épouse Catherine Schneider, héritière de la dynastie éponyme (2), au Creusot le 03 février 1962. (cliquer ICI pour recevoir le faire-part) Remarié avec Ann McMurry. Fait le début de sa carrière aux USA (contrôleur du budget de Westinghouse, Pittsburg USA, 1963-1964), puis directeur du département hydraulique de Jeumont-Schneider (1964-1968), directeur gal des parfums Caron (1968-1973), secrétaire gal (en 1973) des parfums Christian Dior, directeur du développement du groupe Moët-Hennessy (1981). Enfin directeur du développement de LVMH. Créa sous le nom de "Science pour l'Art", le Prix de LVMH honorant chaque année un scientifique en lui offrant une oeuvre d'art remise par Bernard Arnault (3). Passionné du vin, fut un véritable pionnier du développement vitivinicole international en fondant en 1992 Le Lien de la Vigne (VINELINK INTERNATIONAL), basé sur la mise en commun de l'effort innovateur, rassemblant des professionnels du vin et des chercheurs de toutes nationalités. ![]() À Alger habitait chez ses parents au 33 rue d'Isly (immeuble du Palais d'Orient, des chemises Luxoy et des assurances Cosso), ensuite vécut principalement à Paris puis Aix-en-Provence. Obsèques en la cathédrale orthodoxe des Saints-Archanges, Paris 5e, le 30 avril 2025 à 10h30. (1) voir ci-après le Myosotis de Marie-Claire. (2) Mariage qui défraya la chronique algéroise, divorce en 1969. Eurent deux fils, Charles-Henri (né le 16 août 1962) et Olivier (19 mai 1964). Petits enfants : Olivier, Nicolas et Lula.. (3) le sculpteur et orfèvre Goudji, ami de Jean-Pierre (voir ICI son hommage), en fut l'auteur à trois reprises. Myosotis réalisé à l'initiative d'Anne-Marie Chéchan-Soufflet, élaboré grâce à ses apports et à ceux de Françoise Pigeot. Sa photo en N&B figurant en tëte de ce Myosotis, est celle de sa carte de séjour au Brésil remontant à 1957. Marie-Claire Megnin ![]() Née Marie-Claire, Blanche, Albertine, Mégnin le 24 décembre 1937 à Alger - † 3 mai 1961. Parents : Joël Mégnin et Félicie Perrali. Avait un frère, Jean-Pierre Mégnin (voir son Myosotis ci-dessus) Épousa Jean-Michel Sider. Demeurait 33 rue d'Isly à Alger quand elle habitait chez ses parents, c'était aussi son adresse à son décès. Sa tombe se trouve au cimetière d'El-Biar. Amie de notre es'mmaïenne amie et collaboratrice Anne-Marie Chéchan. Myosotis sur la suggestion de cette dernière et avec les trouvailles décisives de Françoise "Sherlockette" Pigeot. Sa photo en N&B figurant en tëte de ce Myosotis, est celle de sa carte de séjour au Brésil remontant à 1957. Charles Miane soudeur, employé aux CFA (Chemins de Fer Algériens), inventeur du vélo-car, 1938. ![]() Oran, 3 rue El Moungar, 21 octobre 1908 - † Alger 26 novembre 1953 à 45 ans. Fils de Désiré Camille Marius Mianne, courtier en ressources agricoles, et de Mariana Vicenta Botella. Avait trois frères et une soeur. Certificat d'études à Oran le 7/06/1923. Formation de soudeur, intègre les CFA (Chemins de Fer Algériens). Épouse à Alger le 28 février 1931 Françoise Marie Jeanne Dardé (1). En 1936 habitent 151 bis ch. Fontaine Bleue. Met au point en 1938 un "vélo-car" avec lequel il parcourt les rues d'Alger, ce dont la presse se fait l'écho. Cliquer pour agrandir l'article. ![]() Pas d'avis de décès dans les quotidiens, mais un remerciement de sa veuve, avec un avis de messe "pour le repos de son âme", le 22 décembre 1953 en l'église Sainte-Anne de la Redoute. (1) née le 17 novembre 1902 à Bône, † 18 Avril 1996 à Cuers, 83390, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur, à l'âge de 93 ans. Louis Morard Le Président. ![]() Chambéry, 14 juin 1877 - † Clermont-Ferrand, 21 août 1949. Licencié en droit, diplômé de langue arabe, entre dans l'Administration Algérienne en 1895. Montre une prédilection passionnée pour les questions financières, et se trouve bientôt à la tëte de l'important service du Budget au Gouvernement Général. ` Président de multipes organismes et comités, dont : - Président d'honneur de la Chambre de commercee d'Alger (la présida de 1930 à 1940), - Président de la Région économique d'Algérie, - Président de l'Office Algérien d'action économique et touristique, - Conseiller économique, - membre de l'Académie des sciences coloniales. Artisan remarquable de l'union franco-musulmane. Sa sollicitude envers les musulmans se manifesta notamment par la création de l'oeuvre du colis aux prisonniers de guerre nord-africains devenue après la guerre la Commission d'assistance aux Nord-africains. "C'était un homme plein de foi et de coeur" Sayah Abdelkader, Président de l'Assemblée algérienne. Sûrement très à l'aise dans ses discours sur les questions éonomiques, se révélera en tant que Président (oui oui, aussi !) du Comité des fëtes de la Ville d'Alger, un bien moins bon orateur quand il s'agira de complimenter les plus jolies femmes d'Europe. Restera l'homme qui leur déclara regretter "l'heureux temps des harems". ![]() Cliquer sur la vignette ci-dessus pour aller le retrouver avec les Miss… C'était à l'hôtel de l'Oasis, en octobre 1937. Sa tombe se trouve dans le cimetière de Montmélian, berceau de sa famille Ci-dessus, sa photo dans "le Livre d'Or d'Alger", 1930. Curieusement, il semblerait qu'on ait omis de donner son nom à une voie ou à un ieu d'Alger. ` Pierre Nicolas Cheminot, électricien aux C.F.A., victime du travail à 19 ans. ![]() Né à El-Affroun, en 1934 ou 1935. † Alger le Hamma, 26 avril 1954. Fils de Lucien Nicolas, cheminot à El-Affroun.Pierre, issu de la dernière promotion de l'école des chemins de fer, travaillant depuis six mois comme électricien dans les ateliers de réparation du Hamma, fut à 19 ans victime d'un atroce accident. Le 26 avril, travaillant à la réparation d'un tableau électrique, fut broyé par un pont aérien de 35 tonnes. (1) La mort ne survint qu'après de longs instants, ses derniers mots : "c'est fini… c'est fini…" Son corps en une chapelle ardente, fut veillé toute la nuit par beaucoup de ses camarades de travail, de membres de son club sportif (2), d'anonymes bouleversés par le drame. Cliquer sur chaque photo. ![]() Le 27 vers 9 h, les sirènes des ateliers ont toutes retenti, et 800 cheminots, interrompant leur travail, sont venus saluer le départ de leur camarade. Ci-dessous, ses parents gagnent le fourgon pour les obsèques à El-Affroun. ![]() Eles réunirent une assistance nombreuse, dont 200 cheminots, beaucoup venus d'alger. ![]() Pierre (flëche rouge) pose avec ses camarades de la promotion 1953 de l'école des C.F.A., après l'examen du C.A.P. industriel. On donna son nom à l'un des ateliers des C.F.A. au Hamma. (1) le règlement voulait que le travail fût assuré par deux ouvriers qualifiés, l'un devant veiller à la sécurité pendant que l'autre travaillait. Par manque d'effectifs, cette précaution n'était pas respectée. Les photos des obsèques de Pierre sont parues dans Alger Républicain. Joseph Marie Parnet Philantrope discret. Salins (Jura) 24 mai 1796 - † Hussein-Dey 24 avril 1870. Se consacra et consacra sa fortune à faire le bien. Légua sa magnifique maison ` et sa propriété à la municipalité. Elles devinrent l'Hôpital d'Hussein-Dey, auquel fut donné son nom. ![]() Photo de sa tombe au cimetière d'Hussein-Dey par Yves Jalabert, 2023. Cliquer sur la photo l'agrandir. (Oui, Sidi Oups est passé par là!) ![]() Cliquer sur chaque photo l'agrandir. ![]() Consulter aussi : ICI (cliquer) et ICI (cliquer) Pascal Pia Écrivain, journaliste, érudit, résistant, Directeur du quotidien "Alger Républicain" (1938-1939). ![]() Né Pierre Durand le 15 août 1903 à Paris 10e, † Paris 10e, 137 Bd de Magenta, le 27 septembre 1979. Fils de Arthur Émile Durand, caissier, Mort pour la France en 1915, et de Rosine Bertrand, employée. Après la mort de son père, diverses activités, et à partir de la fin 1921, ses poèmes en prose sont publiés dans quantité de revues. En 1923, fait son service militaire dans un régiment de Zouaves en Algérie. Se lance en 1925 dans l'édition clandestine d'ouvrages érotiques en belles éditions. Écrit aussi avec talent des poèmes qu'il attribue à Apollinaire, Baudelaire, Radiguet. (1) Et devient le nègre d'universitaires plus ou moins éminents, écrit ainsi onze thèses de doctorat ! Le 12 novembre 1927, épouse à Ixelles, Marie Ghislaine Yonnet. En 1938, directeur du journal Alger Républicain, où Albert Camus (2) fait ses débuts de journaliste. Camus et lui publient de grandes enquëtes. ![]() Puis fondent un nouveau titre quotidien en septembre 1939, Le Soir républicain. En 1943 adhère au mouvement de résistance Combat, devient le rédacteur en chef de son journal clandestin eponyme. À la Libération, en est l'éminence grise derrière son brillant animateur Albert Camus. (3) Également un proche d'André Malraux (4) En 1953 élu Satrape du Collège de Pataphysique. Ses feuilletons littéraires publiés dans Carrefour ont été suivis par toute une génération de lecteurs. Signe aussi des chroniques dans La Quinzaine littéraire, Le Magazine littéraire. En 1978, publie en deux volumes une somme, qui fait toujours référence, sur "l'enfer" de la Bibliothèque nationale de France (5). "Nihiliste et le plus "calmement désespéré", aurait mis la littérature au-dessus de tout s'il n'avait pensé qu'il y avait quelque chose au-dessus de l'écriture : le silence". À la fin de sa vie, refuse qu'on parle de lui, interdisant que l'on écrive sur lui après sa mort, revendique le "droit au néant". Notes (1) Les éditions Gallimard, abusées, firent paraïtre son pastiche de Baudelaire, "à une courtisane" (1925) dans le premier volume consacré au poète dans la collection "La Pléiade". (2) qui lui dédiera "Le Mythe de Sisyphe". (3) dit alors : Nous allons tenter de faire un journal raisonnable. Et comme le monde est absurde, il va échouer." (4) rencontré en 1920, qui lui dédiera son "Saturne, essai sur Goya" (Gallimard, 1950). (5) où sont rangés les ouvrages réputés contraires aux bonnes moeurs. Son titre : "Les Livres de l'Enfer. Bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du XVIe siècle à nos jours", compilation plus qu'exhaustive de centaines de notices sur des ouvrages licencieux, puisque certains sont mëme absents de la Bibliothèque nationale. Elie-Pierre Constant Rochiccioli Président de l'AG des étudiants, élu en novembre 1953. ![]() Né à Alger, le 14 février 1931 - † Boulogne-Billancourt 22 novembre 2020, à l'âge de 89 ans. Études de droit à la Fac d'Alger, élu en novembre 1953 Président de l'AG des étudiants. Vice-Président de l'UNEF. Docteur en droit, membre du directoire de la Sacem. Époux de Marie-Thérèse Nicol, eurent deux enfants, François et Virginia. Leurs petits enfants : Marie et Nicolas Pesme, Juliette Bruté de Rémur, Ana et Elia Rochiccioli, Marius, son arrière-petit-fils. Chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre national du Mérite, croix de la Valeur militaire, ![]() Son portrait par Adreit dans la Dépëche Quotidienne. Obsèques le 27 novembre 2020 en l'église Saint-Clodoald de Saint-Cloud tombe au cimetière de Saint-Cloud. Le présent Myosotis est dû à Françoise Pigeot. Pierre François Adrien Rouby dit "Petrus". Docteur en médecine. ![]() Buste du Dr Rouby au Musée des Beaux-Arts d'Alger. Né à Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire), le 4 mars 1841 † Saint-Eugène (Alger), 4 mars 1920, dans sa villa allée des Consuls. Directeur d'une maison de santé à Dole, puis à Alger, où il installe vers 1893. Ce genre de maison était ce que l'on appelait alors un "asile de fous", et l'expression populaire algéroise "aller chez Rouby" allait signifer qu'on était bon pour se faire interner. Amateur d'art, collectionneur, mécène, était l'ami de Camille Saint-Saëns, des peintres Georges Rochegrosse, ` et Augustin Ferrando à qui il acheta ` de nombreuses toiles. Rationaliste strict, il combattit médiums et spiritisme en vogue* Épousa en 1870 Claire Brenne, qui ne le suivra pas à Alger, restant à Dole avec leurs enfants, elle y décèdera en 1895. Ramené en France en bateau par le "Maréchal Bugeaud", le corps du Dr Rouby fut incinéré au cimetière du père Lachaise, et ses cendres transférées en son village natal. Sur les hauteurs de Bologhine (ex-Saint Eugène), une rue porta encore longtemps son nom. * cf. son intervention lors de l'affaire de la maison Carmen, villa du général Noël à Mustapha, où il ridiculisa Charles Richet, futur prix Nobel de médecine en 1913, ce qui lui valut la haine farouche de ce dernier. Il publia en 1918 des contes, "Les Fées Sont Revenues". Après sa disparition en 1920, un critique algérois, en souhaita une réédition insistant que ces contes étaient de lecture "plus saine que les aventures de Bécassine ou de Zig et Puce." Farida Saâda "L'Enfant bleue (1) de la Casbah d'Alger". ![]() Fille de Hamid Saâda, employé des P.T.T. L'annonce de son opération du coeur réussie par une équipe de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon fut à l'origine d'une vigoureuse réinformation avec le rappel dans la presse algéroise que de telles opérations avaient déjà été pratiquées auparavant avec succès à l'hôpital Mustapha d'Alger, par le professeur Etienne Curtillet, assisté du Profeseur Jean Houël, en particulier sur la petite Bartha Hamdani de Castiglione. (1) sous ce nom étaient désignés les enfants atteints de cyanose congénitale, anomalie cardiaque provoquant une coloration bleutée de la peau. Sans doute Farida et Bartha sont-elles toujours parmi nous ? Il n'a pas été dit que nos Myosotis étaient le seul apanage des vivants. Alors, avoir de leurs nouvelles, pourquoi pas ? Julienne Sady Directrice d'école, Alger. ![]() Alger 21 juin 1895 - † Avignon 25 juin 1993. Faite Officier des palmes académiques en 1933, en qualité de directrice d'école d'El-Biar (arrondt d'Alger). (publié dans les "Kémias XV", 10/02/07) Marcel Saint-Jean Professeur de mathématiques, "mathspé" au lycée Bugeaud. ![]() Oran, 19 novembre 1905 - † Sceaux (92), 7 mars 1982 Cliquer sur le titre ci-dessous : "Hommage à un Maître matheux" (sur Es'mma le 21/11/05) Bien d'autres de ses anciens élèves lui rendirent hommage, dont Gérard Mavel, dont on peut lire le Myosotis. Lambert Salério (1912 - 1993) Instituteur à l'école Daguerre, Alger. ![]() Sur Lambert Salério, on lira sur Es'mma : (Cliquer sur chaque titre) • "À mon père Lambert Salério", par Michèle Salério, sa fille. • "Un excellent Maître !". • "L'instit' dans la tourmente". (trois écrans parus sur Es'mma en 2009) • "Conspiration". Souvenir de l'année 1937 Écran mis en ligne sur Es'mma le 24/06/2014. Jean Eugène Scheer Instituteur. fondateur des écoles indigènes en Algérie. ![]() Birkadem, près d'Alger, 31 janvier 1855 - † Belcourt, quartier d'Alger, 13 janvier 1893. École primaire à Birkadem, études à l'école normale d'Alger (de 1871 à 1874). Instituteur à Coléa, Douéra, puis Fort-National. Jules Ferry devenu ministre de l'Instruction publique en 1879 décide de développer l'enseignement public en Algérie, en particulier en Kabylie, et en 1881 le charge d'organiser ce développement. Scheer, qui avait appris l'arabe et le kabyle et avait voyagé dans toute la région, organisa l'achat des terrains, la construction des bâtiments, le recrutement des maïtres, et mit au point une méthode de lecture et écriture adaptée aux enfants algériens (1). En 1884, Jules Ferry n'étant plus ministre et la volonté politique ayant changé, est nommé à Batna. Cependant, le nouveau recteur d'Alger, Charles Félix Jeanmaire, le rappela et le chargea de l'inspection des écoles indigènes de l'académie d'Alger. Médaille d'or en 1881 de l'Académie pour l'organisation, lenseignement et les travaux des élèves indigènes. Membre de la Société asiatique en 1886. Meurt le 13 janvier 1893 à Belcourt et est inhumé au cimetière de Birkadem. Un monument a été érigé sur sa tombe, inauguré le 6 avril 1896 par émile Combes. Une place de Birkadem porta son nom. Était le grand-père de Germaine Laoust-Chantréaux, institutrice, ethnologue et linguiste française (Alger 31/07/1912 - † Aix-en-Provence 12/11/2006). (1) A écrit la "Méthode de lecture-écriture à l'usage des indigènes et des kabyles", Blida, Mauguin, 1884 Ici, sur le site Alger-Roi de Bernard Venis, la relation de la recherche palpitante en 2008 de la tombe de Jean Eugène Scheer dans le cimetière chrétien de Birkadem, CLIQUER ! Ernest Soupireau Céramiste. ![]() 24 septembre 1853 Chailles (Loir et Cher) - Obsèques à Alger le 29 octobre 1941. Se forme à Paris auprès de ses parents ayant fondé la Sté Soupireau-Fournier en 1865. En 1888, s'installe à Alger et fonde le premier atelier contemporain de céramique à Alger, au 10, rue Fontaine-Bleue, où il formait des apprentis européens et algériens. Collectionneur lui-même, auteur d'un opuscule sur le développement de la céramique islamique. Le peintre George-Antoine Rochegrosse lui confie le décor de sa villa Mariam à El-Biar. Réalise en 1904 le décor en céramique de la mosquée Sidi Soufi à Bougie (Béjaïa). Avec l'architecte Jules Voinot participe au décor intérieur de la préfecture d'Alger (1912) et de la Grande Poste (1913). Dès 1890 enseigna la céramique à la Société des beaux-arts d'Alger. Puis à l'école d'art industriel de Mustapha et à l'École des beaux-arts d'Alger. Dut vendre son atelier en 1937, quatre ans avant sa mort. Habitait 9 rue Edgard Quinet. Marié avec Jeanne Gentilhomme (veuve Carayol), elle-même céramiste réputée. Édouard Auguste Toppin-Bichon Pharmacien, Président de la Fédération algérienne des associations de commerçants détaillants. ![]() Né à Oran, 21 avril 1883 - † à une date inconnue. Revient de la guerre de 14-18 avec une citation. Pharmacien 60 rue de Constantine, tél.32.17. (1) Se présente aux élections municipales de décembre 1919 sur la liste "Union républicaine pour la reconstitution économique de la Ville d'Alger". Sa femme, née Gaillard, décède à Alger le 28 avril 1926. Le couple habitait alors 11 rue Michelet. (2) Va occuper un grand nombre de fonctions éminentes liées à l'économie de l'Algérie. En 1925, Président de la Fédération algérienne des commerçants détaillants. En est réélu Président le 18 juin 1937 pour la 11e année consécutive. Le 5 juillet 1951, réélu Président du comité régional pour l'Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France. On aura lu de lui : "Les Foires et le Tourisme", article dans Algéria n°14, avril 1934. Fait chevalier du mérite agricole le 18 juillet 1934. Chevalier de la légion d'honneur. (1) "Alger sur soi", 1920. (2) Par la suite, habitera 144 Bd du Telemly, tél. 695.68 (Adresses du Tout Alger,1953) Jean Émile AdrienTrape Avocat à la Cour, "activiste". ![]() Alger, 2 août 1920 - décédé à Paris, le 14 avril 1990, à l'âge de 69 ans. Fils de Louis Pierre Charles Trape et de Berthe Adolphine Adrienne Duhem. Marié avec Jane Renucci (1917-2016) Lui et sa femme habitèrent 10 rue Edgar-Quinet tél. 685.50, (Adresses du Tout Alger,1953). En 1954, habitait 1, rue Mazagran , (tél. 280.24) et avait son cabinet 28, rue Dupuch (annuaire PTT 1954). (1) Figure de la vie estudiantine algéroise, présent lors de la réception où Albert Camus retrouve les anciens du R.U.A. le 25 février 1955. (cliquer ICI pour les photos sur Es'mma) Fut l'une des voix du F.N.F. (Front National Français), à l'origine de la "semaine des barricades" (janvier 1960). Expulsé d'Alger avec Pierre Lagaillarde. Ayant bénéficié d'un non-lieu, ne fut pas au nombre des 19 inculpés du procès dit "des barricades". (1) Partageant son cabinet, un Charles Trape, avocat (annuaire 1954), était-ce son père, dont Charles était le troisième prénom ? |