Nouveaux Myosotis… (n°24)

Première partie, juin 2025  






"Il y a quelques chose
de plus fort que la mort,
c'est la présence des absents
dans la mémoire des vivants".


                                            Jean d'Ormesson





Roger Émile Hyppolyte Ayasse
Autre "Capitaine courageux",
deux fois sauveteur du paquebot Kairouan,
Commandant du paquebot El-Mansour.

Toulon, 16 mai 1904 -
† Marseille 10 mars 1970.

Épousa le 4 février 1928, à Ste-Tulle
(Alpes de Haute-Provence),
Elianthe Durand (1905-1984).
Eurent au moins une fille,
Anne-Marie (Nanette) Ayasse.
Surveilla la construction du Kairouan
aux chantiers de La Seyne-sur-Mer,
de mars 1942 à décembre 1943 : le sauva
une première fois lors d'une tempëte
qui en avril 43 le fait partir à la dérive,
et l'année suivante, alors que sa poupe
avait heurté une mine magnétique
(deux remorqueurs coulés !)
et qu'avait été décidé son abandon,
monte le premier à bord, convainc
des marins de le rejoindre, et ramène
le paquebot en rade de La-Seyne.
En 1945, pour superviser le renflouement
du mëme Kairouan (coulé par les Allemands
en août 1944 pour bloquer le port de Toulon),
fait l'apprentissage du métier de scaphandrier
et plonge quotidiennement. Il a 41 ans.
Onze ans après sa mise en chantier
le Kairouan, le "navire des ennuis",
devenu "le paquebot d'une nuit" (il relie
Alger à Marseille en moins de 17 heures),
fera sa première entrée dans le port d'Alger
le vendredi 25 août 1950 à 5 heures du matin,
sous le pavillon de la compagnie "Mixte".
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Ce n'est plus Roger Ayasse qui le commande,
mais le capitaine au long cours Pesqui,
héros de la campagne de Norvège.
Et c'est l'ami Taousson qui est là
pour l'Écho d'Alger (cliquer ICI ).
Le samedi 6 septembre 1953,
lors d'une cérémonie très officielle
à bord du paquebot El Mansour
mouillant dans le port d'Alger,
dont il est alors le commandant,
est fait chevalier de la Légion d'honneur
pour ses exploits ci-dessus rappelés
et ses 31 ans de navigation.

En cliquant ICI, l'histoire du Kairouan.
Le commandant Ayasse ne s'y trouve pas cité,
ce qui est regrettable, compte-tenu du rôle essentiel
qui fut le sien pour qu'existât ce navire, emblématique
de notre passé algérois, et de notre exode (cliquer ICI) :
Le "Kairouan", tëte de pont d'une véritable noria".
Le "pacha" en était alors le commandant Miaille.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
En mars 1951, alors que les Algérois étaient invités
à visiter le Kairouan, sa reproduction en sucre
à l'échelle 1/150e, était exposée dans le hall
de la Cie Mixte à Alger, elle était l'oeuvre
du maïtre confiseur Paul Baugy,
maison Fille, 2 rue Bab-Azoun à Alger.
La frégate qui la surmonte, oiseau symbole
de cet élégant et rapide paquebot,
était également son oeuvre.




Jean Bogliolo
Professeur de lettres classiques
au Lycée E.F Gautier.

Maison-Carrée 21 avril 1915
- † Espagne, 23 juin 1994


Jean Bogliolo par Jacques Prat
(sur Es'mma le 27/01/06)




Brahim
Meilleures zlabias d'Alger 1931

En mars 1931 fut repéré et distingué
dans les colonnes de l'Écho d'Alger
comme l'un des plus appréciés
des confectionneurs de "zalabias" de la ville.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir
et lire l'article.

Presque 100 ans plus tard, les mosaïques
sur les murs de sa boutique sont-elles encore là ?
Permettraient-elles de reconnaïtre à quelle adresse
se trouvait dans Alger la boutique de Brahim,
et peut-ëtre ainsi connaïtre son identité ?
Ou certains de ceux qui le connurent,
pourraient-ils nous permettre d'en savoir
davantage sur lui que ce qui nous en reste :
son sympathique sourire au photographe Raynal
et ce flatteur mais si lointain écho de son talent ?





Frederick Arthur Bridgman
Peintre orientaliste américain.

Né à Tuskegee (Alabama, USA)
le 10 novembre 1847
- † Rouen, 13 janvier 1928.

Orphelin de son père en 1850,
suit sa mère à Boston, puis à New York.
Employé comme graveur dans une banque,
montre des talents artistiques et décide
de se consacrer totalement à la peinture.
S'inscrit aux cours de dessin dans deux,
academies, premières expos en 1865.
Vient passer deux étés à Pont-Aven
en Bretagne où il peint des paysages.
En 1867, étudie à l'école des beaux-arts
de Paris (atelier de Jean-Léon Gérôme).
Pendant la guerre de 70, séjourne
à Pont-Aven et en Espagne, et en 1873
à Tanger, Oran, Alger, Biskra.
Puis visite l'égypte qui lui inspirera ses
reconstitutions de l'égypte antique (1).
Épouse Florence Mott Baker,
issue d'une riche famille de Boston.
Connaït alors un grand succès
aux états-Unis, exposant 300 ( ! )
de ses oeuvres à l'American Art Gallery,
Jusqu'en 1880, retourne souvent en Algérie,
ramenant de ses voyages des costumes,
des antiquités et un ensemble d'objets divers
qu'il utilise comme modèle pour ses tableaux.
En 1885-1886, nouveau séjour en Algérie
en compagnie de son épouse.
En 1888, publie "Winters in Algeria",
illustré de nombreuses gravures sur bois.
Pour le feuilleter,
CLIQUER sur sa couverture.


Obtient la médaille d'argent
à l'Exposition universelle de Paris
(1889) et d'autres distinctions.
Expose régulièrement à Paris
à la Société des artistes français,
et à la Royal Academy of Arts de Londres.
Continue à peindre des scènes exotiques,
historiques, bibliques, mais aussi
quelques portraits mondains.
Veuf en 1901, épouse Marthe Yaeger.
Officier de la Légion d'honneur en 1907.
S'installe à Lyons-la-Forët (près de Rouen)
où il réside jusqu'à sa mort en 1928.

Fut l'un des "peintres orientalistes"
les plus estimés des collectionneurs US.
De formation académique, très enclin à
représenter de grandes scènes historiques,
ayant un goût particulier pour les scènes
exotiques, bibliques, mythologiques,
avait tendance à magnifier le moindre
quotidien en une nemphatique vision.
La critique Marion Vidal-Bué fit
de son oeuvre une critique bienveillante,
quoique sans concession, l'avant dernier
paragraphe de son article suggèrant
avec une concision quelque peu cruelle
ce qu'inspire cette oeuvre gigantesque.
(Cliquer ICI pour la lire)
Toutefois l'emphase de la plupart
des tableaux qui ont fait sa réputation
de "peintre orientaliste" ne doit pas
faire oublier sa prodigieuse virtuosité
ni son goût pour les impressionnistes,
"en particulier Renoir et Manet dont il
admire la liberté de touche et de coloris".
ainsi qu'en témoignent les quatre
admirabhles tableaux qui suivent,
pour lesquels Bridgman semble avoir
mis de côté sa manière habituelle.
Cliquer sur chaque image pour l'agrandir.





(1) The Mummy's Funeral (Les Funérailles de la momie) connaît un grand succès au Salon de 1877.




Émile Octave Broussais
Avocat, conseiller général,
député d'Alger.

Montmartre (1), 20 juin 1855
- † Palestro, Algérie, 7 février 1943.

Licencié en droit, diplômé en langues orientales,
est avocat à Alger, plaidant des affaires
retentissantes comme le jugement en 1902
des assassins du marquis de Mores.
Conseiller général de 1886 à 1943,
un temps président du conseil gal. d'Alger.
Entre en 1908 à la délégation financière
d'Alger et devient juge suppléant.
Député de l'Algérie de 1910 à 1919,
siégeant au groupe radical-socialiste.
Officier de la Légion d'honneur 1930,
commandeur du Nichan Iftikar,
officier d'Académie.
A publié "De Paris au Soudan"
en 1891 (étude sur le Transsaharien)
et plusieus études de linguistique
berbère dont "Recherches sur les
transformations du Berber" (sic).

Rue Broussais à Alger.

Il est probable que la rue Broussais,
reliant la rue Général Margueritte
et la rue de l'abbé Grégoire,
porte non pas le nom d'Émile Broussais,
mais celui de son arrière grand-père,
François Broussais, dont le nom avait
été déjà donné à un hôpital parisien.
À Alger, la proximité de l'hôpital Mustapha
conforterait assez cette hypothèse.

(1) alors commune distincte de Paris)




Jean Brua
Journaliste, chroniqueur,
dessinateur de presse,
défenseur de la langue française,
Âme du site Es'mma.

Alger, 15 décembre 1934, † Nice 6 avril 2025.
Fils de Jeanne Natali et Edmond Brua
(cf. Le myosotis qui lui est consacré).
Habitait avec sa famille 11 rue d'Esthonie,
quartier Duc-des-Cars (à gauche du forum),
dont il s'est fait à plusieurs reprises
sur Es'mma le chroniqueur ému.
ICI, souvenirs de son retour,

et ICI pour visiter son quartiel'.
Études secondaires au Lycée Gautier,
supérieures à la Fac de Lettres d'Alger.
Écoles de basket-ball et de natation
au RUA (Racing Universitaire d'Alger).
Volley-ball au GSA Hydra, membre de
l'équipe championne d'Alger en 1956.

Ci-dessus, la "mini-rédaction" de "Alger Revue"
photographiée en 1957 par Jacky Roche.
(voir son Myosotis). De g. à dr. : Jean Brua,
Melle Marigot (secrétaire) et Rebaud.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Débuts de journaliste à Alger-Revue,
puis à RTL. Entre à Nice-Matin en 1962,
y fait l’essentiel de sa carrière (1).
Épousa Paule, eurent trois enfants,
Claire, Jean-Noël et Marc, et trois petits
enfants, Chloé, Jeanne et Martin (2).
Habitèrent plus de 45 ans Falicon,
village sur les hauteurs de Nice.

Sollicité en 2006 par Gérald Dupeyrot,
devient "de la plume et du crayon"
collaborateur essentiel d'Es'mma (3).
Livrait à la revue L'Algérianiste
les chroniques de Dodièze (4).
À la suite d'Edmond Brua son père,
assura brillamment la pérennité
et l'illustration du pataouète,
tout en participant à une défense
à la fois intrandigeante et humoristique
du Français par ses chroniques illustrées
dans "Défense de la Langue Française".

Capitaine honoraire de l'Infanterie, servit
comme sous-lieutenant des Tirailleurs
dans l'Atlas saharien Ouest pendant
la guerre d'Algérie (cliquer ICI).
Titulaire de la croix du combattant
et de la croix de la Valeur militaire.
Ses obsèques eurent lieu le 22 avril 2025
en l'église de Falicon, où il a sa tombe.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Ce Myosotis, simple biographie énumératrice,
ne rend pas compte des qualités de coeur
de Jean, de sa générosité, de son humanité,
de son humour, de son attention aux autres.
Le voici tout au bonheur de parcourir
sa rue d'Isly, saisi vers 1945
par un photographe ambulant

NOTES

(1) 35 ans journaliste à "Nice-Matin"
(1er mars 1962-31 décembre 1997).
Secrétaire général de la rédaction,
chef des Informations générales,
éditorialiste, dessinateur de presse.
Spécialiste des questions de défense,
assura des reportages sur les grands
événements mondiaux des années 90
(Guerre du Golfe, Sarajevo, Algérie…).

(2) Pour eux, dessina beaucoup,
dont les Aventures de Lustucru !

(3) Plus de 2.000 dessins depuis 2006,
illustrant les messages du "Livre d'Or",
ses nombreux articles (dont ceux sur
Albert Camus), ceux d'autres auteurs,
et les voeux annuels en page d'acceuil
sur des textes de Jean-Louis Jacquemin.
(cliquer ICI pour une sélection soua-soua).

Illustra "Mes Contes de Belcourt"
de Jeanjean Llorens au fur et à mesure
de leurs parutions sur Es'mma, avant
leur publication chez Actua Media.
Organisateur avec Geneviève Bordier
et Michèle Charmont du rassemblement
de Martigues pour les 10 ans d'Es'mma
(cliquer ICI pour vous y rendre).
(4) regroupées en 2005 dans une édition
commentée, sous le titre QUÉ RABIA !
(Éditions Jacques Gandini / Nice).
Cliquer ICI pour la une de l'Algérianiste
de septembre 2021, quand - "clap de fin" -
Jean et Dodièze "posèrent leur sac".

Cliquer sur chaque image pour l'agrandir.
D'Edmond Brua, adapta au théâtre
les FABLES BÔNOISES
(Festival d'Avignon 1997).
Aura également été en 1993,
Maître d'oeuvre et illustrateur
du recueil de ses principales
pièces "pataouètes" sous le titre
OEuvres Soigies (éd. J. Gandini).




Hélène Jeanne Charles
Ducdescarienne,
victime du gaz, 1954.

Hélène Jeanne Charles, née Laitier
(1904-1954)

Habitante du 29 de la rue Duc-des-Cars,
son suicide par asphixie au gaz entraîna
l'explosion de son appartement,
et la mort de sa chienne Wanda.
Cliquer ICI pour l'article de presse.




Ahmed Charuchi
Tricoteur de bonnets,
1953.

En décembre 1953, l'Écho d'Alger attire
l'attention de ses lecteurs sur un jeune-homme
devenu populaire pour tricoter des "bonnets"
(dit le journal, en fait plutôt des "kufis").
Assis sur les escaliers de la Grande Poste
ou à proximité, voilà près d'un an
qu'il tricote et vend ses bonnets
à raison de deux par jour.
L'article ne dit pas à quel prix.
C'est la dernière nouvelle
que nous ayons de lui,
bientôt débutera la tourmente
qui tous, nous emportera.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.





Le Chir
Boucher.

"Le Chir" était dans les années 50
(au moins) boucher rue Lacanaud,
juste en face de l'entrée de l'école
de garçons (quartier Duc des Cars).
Ci-dessous, face à l'école,
ce qui fut sa boucherie. À droite
on voit encore la croix moulée
de l'ancienne pharmacie Michel.

Cliquez pour agrandir.

Le Chir fut célébré et immortalisé
par Jean Brua sur le site Es'mma
(le croquis ci-dessus le représentant,
très ressemblant d'après les anciens
du quartier, est de Jean Brua).
"Affable petit homme en sarrouel,
barbu comme un Père Noël".
(JiBé)

Cliquer ICI, pour l'écran qui lui est consacré.

P.S. : nous serions très reconnaissants aux Algérois
d'aujourd'hui qui pourraient nous en dire davantage
sur ce personnage emblématique.





Jean Dagnaux
As français de l'aviation,
"l'As à la jambe de bois",
fondateur de "Régie Air Afrique",
Mort pour la France.

Montbéliard (Doubs) 28 novembre 1891
- † La Vallée-au-Blé (Aisne),
nuit du 17 au 18 mai 1940.

Élève breveté observateur en juin 1915
dans l'armée de l'air. Vole dans l'escadrille 63.
Le 6 février 1916, son avion est criblé de balles.
Amputé d'une jambe, va continuer à voler.
Rejoint l'escadrille C11 en mai 1917,
puis l'escadrille 12 sur Breguet XIV.
Brevet de pilote le 2 septembre 1918.
Fait Chevalier de la Légion d'honneur,
croix de guerre avec 8 palmes et 5 étoiles
reçues tout au long de son implicaton
pendant la guerre de 1914-1918.
En 1919, réalise un raid vers Le Caire.
En 1920, accomplit d'Alger à Tombouctou,
la première traversée du Sahara en avion.

Fonde en 1928 une compagnie transafricaine,
la Régie Air Afrique. Ouvre de nombreuses
routes aériennes : première liaison aérienne
France-Madagascar en 1927).
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Première liaison Alger-Brazzaville en 1934.
Cliquer sur la photo ci-dessous
des membres de l'équipage
pour l'agrandir et lire leurs noms.


Au déclenchement de la guerre de 39-40,
engagé comme commandant en 1939,
est promu lieutenant-colonel
de la 34e escadre de bombardement.
Le 17 mai 1940, part en mission
de reconnaissance au-dessus de l'Aisne,
son bombardier est abattu par la flak
dans la nuit du 17 au 18 mai 1940
et s'écrase avec ses bombes
dans le village de La-Vallée-au-Blé.
Son corps est pulvérisé par l'explosion.
Cliquer sur le timbre pour l'agrandir. `

La Régie Air Afrique sera supprimée
en janvier 1941 par le gouvernement de Vichy

Jean Dagnaux à Alger

Comme on le voit avec cette carte dessinée
dans la sublime manière de Lucien Boucher,
grâce à Jean Dagnaux et à Régie Air Afrique,
Alger était devenue la base du dispositif
de la pénétration aérienne de l'Afrique.
Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

Régie Air-Afrique avait son adresse à Alger
au 12 rue du Hamma. En septembre 1941
fut inaugurée sur le site de Maison-Blanche
une avenue Commandant Dagnaux,
c'est la photo ci-dessous :
Cliquer pour l'agrandir.

Ainsi se trouva rappelée pour encore
une vingtaine d'années ce qui aura été
sa présence si fréquente sur cet aéroport
d'où il s'élançait pour ses aventureux périples.
Et où se tinrent bien d'amicales manifestations
de promotions et de récompenses.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

En avril 1941, le Conseil municipal d'Alger
décida qu'une voie porterait le nom
de "Lieutenant-colonel Dagneaux" (sic).
Il s'agissait de l'un des deux petits
escaliers reliant la rue Lacépède
à la rue de Brazza.
Cliquer sur le plan pour l'agrandir.


La plupart des documents ci-dessus
sont tirés du remarquabnle dossier
consacré par Pierre Jarrige à Air Afrique
.
Cliquer ICI pour aller télécharger le PDF n° 379

On peut aussi en savoir davantage
sur Jean Dagnaux en se procurant
le numéro de Icare qui lui fut consacré.





Paul Charles Dejoux
Secrétaire général adjoint
de l'administration communale.

Alger 4 février 1900 - † 1988, à 88 ans.
Fils de Georges Dejoux (1) et de Marie
Cécile Eulalie Santelli (1875-1969).
Avait quatre frères et soeurs
dont Georgette, Lucien et Alice.
Élève de l'E.P.S., deviendra
le Président de ses anciens élèves.
Le 16 septembre 1922, Alger, épouse
Yvonne Jeanne Labourier (2).
D'abord représentant, puis entre
à la mairie d'Alger le 4 août 1923,
reçu premier sur 17 candidats.
En 1928 passe chef de bureau,
en 1930 sous-inspecteur au service
des produits communaux.
1938 : inspecteur et chef de division,
Directeur du ravitaillement en 1942,
promu Secrétaire général adjoint
de l'administration communale.
Pendant la guerre 39-45 inspecteur en chef
des services économiques de la Ville d'Alger.
Le 18 juin 1952 nommé Secrétaire général
adjoint de l'administration communale (3).

(1) dessinateur, rédacteur de l'Agence Havas,
chef de bureau (1897), sous-chef du service
des eaux de la Ville d'Alger en 1922,
Chef de section à la mairie d'Alger en 1932.
(2) Fille de M. Labourier, commis principal
à la Recette municipale.
(3) En remplacement de M. Paul Loviconi,
nommé secrétaire général.
Sources : bulletin municipal, juillet 1952,
Écho d'Alger, Geneanet, famille
.




Geneviève de Ternant
Femme de Lettres, historienne, conférencière.

Née à Oran en 1932
- † Nice le 1er septembre 2023.

Études primaires et secondaires à Alger,
au Cours Fénelon puis Lycée Stéphane Gsell,
et études supérieures à la Faculté d'Alger.
Correspondante à Oran du magazine parisien
"Masques et Visages" dirigé par Irénée Mauget.
Fonde en 1961 avec son époux et un couple ami,
Jean et Paule Gomez, le Club de la chanson d'Oran (1)
Participe à des émissions culturelles et poétiques
à Télé Oran avec le Club du Petit Poète.
Dirige des affaires commerciales à Oran
puis à Nice pendant vingt ans sans jamais
cesser d'écrire poèmes (2) et nouvelles.
Très mportante oeuvre publiée. (3)

Début 1980 prit la direction
du journal "L'écho de l'Oranie".
Sous sa direction atteint les 22.000 abonnés,
le plus important journal de la communauté P.N.
En 2000, passe la main de la direction
de "L'écho de l'Oranie" mais continue
à écrire articles et éditoriaux
pour "L'Algérianiste", "Véritas" et autres.
Donne des conférences sur divers sujets. (4)

Nombreux prix littéraires dont
Médaille d'argent d'Arts-Sciences-Lettres,
Grand prix de La Culturelle de France, etc.
Lauréate de l'Académie Française pour son recueil
"Poèmes dans la tourmente" dont la troisième édition
est rééditée aux éditions l'Âge d'Homme.

NOTES

(1) qui organisait bénévolement tous les dimanches matin à Oran, Mostaganem, Sidi Bel Abbès et AÏn Témouchent des spectacles avec de jeunes chanteurs et chanteuses et l'orchestre de 35 musiciens de la Philharmonique de Mostaganem. Le dernier spectacle en avril 1962 à Sidi Bel Abbès avec les légionnaires pour le dernier Camerone en terre d'Algérie Française.

(2) Poèmes : "Ève gémellaire", "Poèmes dans la tourmente", "Passe-Muscade" (également réédité à l'Âge d'Homme), "Maître Sauzède et le bureau du Maréchal Clauzel" (5), suite poétique sur la vie de la Vierge Marie:, "Notre Dame des sept douleurs" aux éditions Chemin de plume, préfacé par Jean-Michel Sananes, "Cornes-Muses", préfacé par Georges Clément (à l'Âge d'Homme).

(3) Sa dernière oeuvre publiée est est un roman
intitulé "Les marbres du Soleil", basé sur l'histoire familiale (éd. Academia, 2015).

(4) Ses conférences : "Irène, Impératrice de Byzance" ; "La Kahéna, princesse berbère" ; "Aurélie Picard, princesse des sables et des Tidjani" ; "Catherine la Grande" ; "Louise Michel, la Vierge Rouge" ; "La PaÏva, courtisane et marquise" ; "Aliénor d'Aquitaine" ; "la Duchesse de Dino, dernier amour de Talleyrand" ; et de nombreux exposés, les débuts de la colonisation à Oran, etc.
"Femmes de boudoir, femmes de pouvoir", à partir de ses conférences (2014, éditions Academia).

Autres bouvrages : en vingt ans, trois livres sur le massacre du 5 juillet à Oran. : "L'Agonie d'Oran" (5) ; en 2003, avec Henriette Parienté, "La cuisine des trois cultures" (5) ; deux recueils de nouvelles, "Idiote, pourquoi tu ris?" et "Par les temps qui courent", préfacés par Victor Varjac ; recueil de ses articles et éditoriaux depuis 1980 baptisé "Tesselles d'histoire" (Tome I - 1980/2003 et Tome II - 2004/2012) (5). .

(5) aux éditions Gandini, Nice.





François Marie Dominici
Capitaine de la marine marchande,
chef de la station de pilotage
du port d'Alger.

Ersa (Corse) 21 octobre 1891
- † Alger 19 janvier 1953.

Fils d'André Dominici et Marie Anne Poggioli.
Commence à naviguer à l'âge de 13 ans,
à bord des longs couriers de la Compagnie
des Messageries maritimes et des "transat".
Encore mobilisé, se marie le 8 juin 1918
avec Marie Madeleine Magliulo,
née le 3 mai 1895 à Torre del Greco, Italie (1).
Lors de son mariage, habitait 2 rue Lamoricière,
à son décès domicilié 2 Bd Amiral Pierre.
Entre en 1922 à la station de pilotage d'Alger.
En 1939 s'en voit confier la direction.
Obsèques à la cathédrale, inhumation
dans le caveau de famille
au cimetière de Sant-Eugène.
Était Président des Retraités
de la marine marchande, s'occupait
de nombreuses associations
de marins et anciens marins.

Fait chevalier de la Légion d'honneur,
promotion du 10 août 1939.

(1) Son père Jean, est pêcheur,
elle demeure alors 2 rue Savignac
à Alger, au domicile de ses parents.




Colette Fortunée Elguez
Basketteuse, capitaine de l'équipe
féminine de l'Algéria-Sports, 1953.

Alger 5 juin 1928 -
† Longjumeau, Essone, 2 février 2025.

Fille de Georges Elguez (1),
et de Félicie Emuia Chetrit. (2)
Soeur de Édouard (3) et Henriette.
Dès 14 ans, intègre l'Algéria-Sports.
Championne cadette d'Alger de triathlon,
recordwoman juniors de saut en hauteur.
Passe à la section Basket-Ball,
Avec son équipe, plusieurs fois
championne d'Alger et d'AFN. (4)
Capitaine de l'équipe de basket
féminine de l'Algéria-Sports en 1953.


(1) Grand sportif, employé chez
Émile Ghnassia, denrées coloniales,
16 rue Cardinal-Verdier (tél. 212.58).
(2) Décédée à Alger le 4 septembre 1950.
La famille habitait alors 17 rue Rovigo.
(3) Édouard jouera au hand-ball au R.U.A.,
alors qu'Henriette est réfractaire au sport.
(4) son meilleur souvenir : le match contre l'équipe
de Château-Thierry, championne de France.
Un entretien avec Colette, très émouvant,
est paru dans Alger-Républicain
du 28 novembre 1953.




Hélène Fauque
Petite Algéroise nostalgique.

Alger 15 Janvier 1945
- † Dunkerque 14 juillet 2024.

Père : officier, mère professeur d'histoire
-géographie à l'école Saint-Charles à Alger.
Aïnée d'une famille de trois enfants,
son frère Dominique, et sa soeur Michèle (1),
Habitent d'abord avec leur famille à La-Redoute
une belle maison avec jardin, chemin des crêtes.
La quittent pour se partager entre
la cité "La Concorde" à Birmandreis
et le 9 de la rue Sadi-Carnot,
presqu'au Carrefour de l'Agha (2).

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

École de la Sainte-Famille à El-Biar,
puis école Sainte-Anne à la Redoute,
école Sainte-Geneviève rue Michelet,
enfin cours Fénelon, rue Denfert-Rochereau.
La famille gagne la France en mars 1962.
À un moment de sa vie, décide d'écrire
"Sur la route d'Alger", histoire
de sa merveilleuse enfance en Alger,
ballades à n'en plus finir en notre ville,
moments de pur bonheur que vécut
la petite fille qu'elle était.

"Adieu Alger, "Alger la Blanche",
Je ne te reverrai plus,
Je ne t'oublierai pas non plus.
Le bonheur immense que tu m'as donné
Restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Tu sais, je pense souvent à toi.
J'ai changé,
Tu as changé toi aussi.
Alors, je préfère te garder intacte
Tout au fond de mon coeur."


Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

(1) prématurément disparue, le livre d'Hélène
lui rendra particulièrement hommage.
(2) C'est notre es'mmaïen ami
Georges Levy qui aida Hélène à retrouver
le numéro de la rue où elle avait habité.

Hélène, plus tard…




Heda Frost
Championne de natation.

Née le Alger 15 septembre 1936,
de parents tchèques, entre Les
Deux-Moulins et la Pointe Pescade,
un peu avant le casino de la Cornice.
À peine cadette jouait au volley
dans l'équipe première de l'ASMA.
Fin octobre 1954 s'oriente vers
la natation, intègrant l'équipe des GLEA
M. Soron distingue ses qualités de
nageuse. Dès 1955 championne d'Alger
des 100 et 800 mètres nage libre
et 100 mètres dos. Toujours en 1955,
rejoint l'équipe de France pour une première
rencontre internationale France-Hollande.
Membre de l'équipe de France
aux Jeux olympiques d'été de 1956,
terminant septième de la finale
du 400 mètres nage libre,
et aux Jeux olympiques d'été de 1960.

Heda félicitée à la piscine El Kettani par
Paul Delouvrier, délégué gal du gouvernement,
et le ministre (et alpiniste) Herzog, tout à droite.

Championne de France à de multiples reprises. (1)

Devenue ensuite entraïneur national en 1965,
s'occupant des équipes féminines nationales
( JO de Mexico 1968 et de Munich 1972 ).
Entraïna en particulier Claude Mandonnaud
recordwoman de titres avant d'ëtre battue
par Laure Manaudou dans les années 2000.
"Ma carrière a été courte, j'ai nagé de 1954
à 1962, de 17 à 25 ans. Peu de gens
croyaient en mes chances de rattraper
ce retard, mais j'aime tenter l'impossible.


(1) sur 100 mètres nage libre en 1956, 1957,
1958, 1959, 1960, à l'hiver 1961 et à l'été 1962,
sur 400 mètres nage libre en 1955, 1956, 1957,
1958, 1959, 1960, à l'hiver 1961 et à l'été 1961
sur 200 mètres nage libre, hiver 1961 et été 1962.

Pour des artticles plus complets sur Heda Frost,
CLIQUER ICI
ET ICI (site ALGER-ROI de Bernard Venis).




Andrée Galley
Institutrice, école Dujonchay, Alger.

Née Andrée Pierrette Marie Chesneau
le 05 janvier 1899.
- † le 17 mars 1994 Le Haillan, Gironde.


Lui : Charles René Galley
Né le 29 novembre 1902
à Marengo (Algérie).

Instituteur.
Parents : Rosalie Massari (1877 - )
et César Auguste Galley (1871-1943).
Andrée et Charles se sont mariés
le 29 mars 1926, à Marengo (Algérie).
Eurent deux enfants : Jean-Jacques,
né le 11/05/1931 à Marengo,
† 28/11/2023 à 71137 Cluny.
et Anne-Marie Renée.
En 1954 habitaient 38 rue Hoche à Alger.
(annuaire PTT, tél. 611.54).

Andrée avec Charles.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Myosotis par Françoise Pigeot,
en hommage à son ancienne instite.




Huguette et Jean Galtaud
.

Elle : née Huguette Paulette Gruber
à Alger le 1er novembre 1926.
- † Cognac 30 juillet 2003.
Fille d'Henri Gruber et Claire Dupeyrot.
(cf. le Myosotis d'Henri Gruber). (1)
était secrétaire en entreprise.
Avait une plus jeune soeur, Éliane (2).

Lui : né Jean Robert Galtaud
le 20 septembre 1912 à Jarnac, Charente.
† Cognac, Charente, 14 décembre 1980.
Fils de Félix Galtaud et Marguerite Poupard.
Maïtre de chais aux cognacs Denis Mounié.
Premier mariage à Cognac le 25 avril 1933
avec Anne Raymonde Georget.
Divorcés à Alger le 16 juin 1950.
Épouse Huguette à Alger en 1950.
Habitaient une villa sur pilotis
aux "nouveaux" lotissements,
quartier Lavigerie à Maison-Carrée.

Sur le perron de leur villa
de Lavigerie le dimanche 16 mai 1954.
Huguette reçoit ses parents, sa soeur
Éliane et son mari Michel Lebègue.
Henri Gruber est debout,
Claire assise au premier plan,
Huguette prend la photo.
(cliquer dessus pour l'agrandir).

Avaient une chienne-louve, Bina,
et étaient tous deux membres de la
"Sté du chien de berger allemand" (3)
En 1954 Jean en était le trésorier adjoint,
Huguette la secrétaire générale.
Eurent un fils, Jean-Claude.
Après 1962, se fixèrent
à Cherves-de-Cognac
(devenu Cherves-Richemont).

(1) Au décès de son père, Claire (sa fille)
et Henri décidèrent de recueillir René,
l'un des deux plus jeunes frères de Claire,
et de l'élever avec leurs deux filles.
(cliquer ICI pour l'histoire de la famille).
(2 Toutes deux demoiselles d'honneur
au mariage d'Odette Pons et René Dupeyrot.
Cliquer ICI, c'était le 1er décembre 1945.
(3) qui se réunissait à la Brasserie
du Quartier Latin, 8, Bd Baudin.
Les séances de dressage se tenaient
rue du Général-Margueritte
au Champ-de-Manoeuvre
et les démonstrations Bd Bru.
Le Président était M. Camille Delauzun.




Haïem Ganizet
dit émile Ganizet.
Camelot et hôtelier,
demi-sel, souteneur,
délinquant à répétition,
et cheval de retour.

Sétif, 15 octobre 1905
- † Paris 18e, 14 novembre 1999.

Fils de Hanina Ganizet et de père inconnu.
Dès 12 ans commence sa carrière de malfaiteur.
Maison de correction, puis vie d'expédients.
Le 4 mai 1935 achète à Mme Pizzico
l'hôtel meublé "Cosmopolis"
situé 8 rue des Consuls. (1)

16 décembre 1935,
café de la rue Philippe :

Tentative de meurtre sur la personne
d'Antoine di Martino, dit "Bouledogue",
chauffeur de taxi. qui perd un oeil.
Brillante défense de Me Sansonetti,
retraçant son enfance malheureuse,
n'écope que de deux ans de prison.

19 mars 1938,
devant le 17 rue de Mogador :

coups et blessures sur la personne
de M. Mohamed ben SaÏd
qui devait décéder à l'hôpital.
Plaidoieries de Mes Menotti
et Goutermanoff : 5 ans de prison,
et 5 ans d'interdiction de séjour.

Avril 1939 (2)
À Marseille, cuirs volé à l'autorité militaire.

1er juillet 1945,
10 rue Auber :

suite à un cambriolage qui a mal tourné,
impliqué dans le meurtre de M. Jean Lonca,
contrôleur des Postes en retraite.
Alfred Yniesta, reconnu coupable du meurtre,
est condamné à mort (3). Ganizet, défendu
par Mes Morinaud et Morali :
"l'école pour lui était un luxe",
"sa vie a été placée sous le signe
des mauvaises rencontres".

Quand mëme 10 ans de travaux forcés,
ramenés en appel à 5 ans de prison,
et 5 ans d'interdiction de séjour.
Libéré vers 1950, sa trace se perd
ensuite jusqu'à son décès en 1999.

(1) revendu à M. Armand Guedj
24 février 1937. Ganizet continuera d'y habiter.
(2) À cette date aurait dû se trouver en prison,
mais c'est pourtant bien dans le journal.
On ne prëte qu'aux riches ?
En 1939, déjà arrëté une dizaine de fois,
et titulaire de 5 condamnations.
(3) Peine commuée en appel
en travaux forcés à perpétuité.




Émile Félix Gautier
Géographe, ethnographe, etc.
Fut baptisé de son nom
un lycée algérois prestigieux.

Clermond-Ferrand 19 octobre 1894
- † Pontivy (Morbihan) 16 janvier 1940.

géographe et ethnographe.
Normalien, agrégé d'allemand,
explorateur et administrateur à Madagascar,
professeur à l'Université
d'Alger à partir de 1899,
Après avoir soutenu sa thèse en 1902,
explore le Sahara dans les régions
de la Saoura, du Touat, du Tidikelt,
du Hoggar et jusqu'au Niger.
Les relations de ses études sahariennes
sont réunies dans un ouvrage fondamental
"Le Sahara algérien" (1928).
Écrira plus de 130 livres et articles
sur Madagascar, l'Afrique du Nord, le Sahara.
(consulter ICI sa bibligraphie sur Wikipedia)
Le lycée de la rue Hoche à Alger
(initialement appelé "petit lycée de Mustapha"),
qui fut celui de nombreux Es'mmaïens (cliquer ICI),
a porté son nom durant les années 40 et 50,
nommé "Victor-Hugo" (du nom du Bd proche) en 1963,
puis "lycée Omar Racim" (du nom du peintre) en 1969.




Jean (Théophile) Geiser
Photographe

La-Chaux-de-Fonds (Suisse), 7 avril 1848
- † Alger, colonne Voirol, 7 septembre 1923,
dans la maison familiale, Le Cottage Helvetia.

Issu d'une famille suisse installée `
à Alger en 1850 : Julie Pelot († 1874)
et Lucien Jacob Geiser (1810-1852).
À la mort de son père
en 1852, sa mère s'établitdans
le commerce de la photographie,
et en 1854-1855, elle et un associé
ouvrent un atelier de photographie.
En 1867, Jean en prend la direction.
Vers 1872, fonde son propre studio,
7 rue Bab-Azoun, à l'angle de
l'escalier du passage de Chartres,
et crée une succursale à Blida.
Avec le développement de la
carte postale à la fin du siècle,
Ses "vues" couvrent tout le spectre
de l'Algérie touristique, des paysages
aux "scènes et types" dont d'accortes
jeunes indigènes avec plus ou moins
de costumes folkloriques "typiques".


Celle qui semble avoir été
sa modèle préférée.
Cliquez pour agrandir.
"Entre Geiser et Djezaïr,
imagine t-on autre chose
qu'un coup de foudre…
Ces deux mots tellement faits
l'un pour l'autre, c'est déjà
à l'énoncé, presqu'une histoire
d'amour et son ébauche."

(Malek Alloula)

Nombreuses récompenses
aux expositions internationales
(Vienne, 1873 ; Amsterdam, 1883 ;
Paris, 1878, 1892 et 1900…)
Appelé aux grandes manifestations
d'Alger, photographie lors de sa visite
l'Impératrice de Russie.
En 1921 cède son entreprise
à A. Jouve un confrère local.
Épousa à Alger le 4 août 1874
Mademoiselle Juliette Ducrot,
orpheline de dix-neuf ans, qui va,
lors de ses déplacements, en plus
de s'occuper de leurs neuf enfants,
le seconder admirablement au studio.
Elle apprit de ce fait le métier
et devint une excellente professionnelle.
Elle mourra en 1940, la même année
que son seul fils survivant.

La tombe de Jean Geiser est au cimetière de Saint-Eugène.

Pour voir de ses photos, cliquer ICI.




Pierre Griffi
Opérateur radio, résistant,
Mort pour la France

Alger, 13 mai 1914
- † Bastia, 18 août 1943.

Fils de Don Jean Griffi, originaire
de Poggio-di-Nazza (Corse)
et de Pauline Didier, savoyarde.
En 1937, combat aux côtés
des Républicains espagnols
au sein des Brigades internationales.
Dès 1941, est à Alger dans le réseau
clandestin "Afrique" : par radio échange
des messages avec son commandement
de Londres, avec le poste de l'OSS de Tanger,
et avec l'Intelligence Service de Gibraltar.
Participe à l'appui de l'Opération Torch,
débarquement allié du 8 novembre 42.
Transporté par le sous-marin Casabianca,
est l'un des quatre premiers agents
débarqués en Corse, en vue de sa libération.
C'est l'Opération Pearl Harbour,
pour en coordonner les mouvements
de résistance
(Cliquer pour l'article).
Choisi pour ses compétences
professionnelles en émissions radios
il ne va cesser de les multiplier,
arrivera à transmettre 286 messages !
Déjoue plusieurs fois les tentatives
de repérage par l'occupant italien.
Finalement est arrëté le 9 juin 1943,
torturé, sans avoir rien livré,
et fusillé à Bastia le 18 août 1943.

Pierre Griffi à Alger

Son nom a été donné au petit square Mogador,
sur décision du conseil municipal du 14 mai 1954.
Cliquer sur le plan pour l'agrandir.


Plusieurs livres ont relaté son histoire,
dont "En ce temps-là, Bastia" (Edition Siciliano, 1978)
de Dominique Salini, futur Censeur du lycée Gautier d'Alger,
(son Myosotis est consultable sur Es'mma)

Pour l'article Pierre Griffi sur Wikipedia, cliquer ICI




Ferdinand Griffol
Marin puis …
électricien / opticien / oenologue,
au n°24 de la rue d'Isly.

Né à Dompierre, Charentes-Maritimes,
24 juillet 1874 - † Alger, octobre 1953.

D'abord marin puis…
électricien / opticien / oenologue.
C'est Jean Brua qui, illustrant sa biographie
sut d'un seul dessin synthétiser ce triple négoce.

Pour connaïtre l'explication et l'histoire
de son intriguante triple profession,
cliquer sur le dessin de JiBé.

Marié le 28 avril 1902 à Saint-Eugène
avec Marie Elisa Louise Chechan
(Bône, 9 avril 1875 - † Lille, 1967).
Habitaient 34 rue Denfert-Rochereau
(tél. 688.22, annuaire 1954).
N'eurent pas d'enfants. Commémoré par
Anne-Marie Chéchan, sa petite nièce.
(premier écran sur Es'mma le 07/04/08)

Et pour son second écran, cliquer ICI




Stéphane Gsell
Archéologue et historien
directeur du Musée
des Arts et des antiquités,
avoisinant la partie haute
de notre Parc de Galland,
musée qui portera son nom.

Né Charles Émile Stéphane Gsell
Paris 7 février 1864 - † Paris 1er janvier 1932.


Issu d'une famille d'artistes. Grand père lithographe,
père également lithographe et peintre de vitraux.
Et trois frères peintres, Henry, Laurent et Albert.
Lycées Saint Louis et Louis le Grand,
puis en 1883 école Normale Supérieure.
Reçu premier à l'agrégation d'histoire.
Membre de l'école française de Rome
de 1886 à 1890, entreprend des fouilles
archéologiques sur le site étrusque de Vulci.
En novembre 1890 nommé chargé de cours
à l'école supérieure de lettres d'Alger.
Explore plusieurs régions d'Algérie
et visite des sites archéologiques.
Sa première découverte est
le tombeau de Sainte Salsa à Tipasa.
Au décès du professeur Masqueray
prend sa succession à la chaire
d'histoire et d'antiquité d'Afrique.
Doctorat ès-lettres à la Faculté de Paris.
À partir de 1900, inspecteur des antiquités
de l'Algérie, poste qu'il conservera 30 ans.
En 1902 nommé Directeur du Musée
des Antiquités d'Alger et d'Art musulman
inauguré en 1879. Secondé par son ami
Dominique Luciani, dir. des Affaires Indigènes.
Épousa Isabelle Fournier le 28 décembre 1908.

Durant son long séjour en Algérie effectue
de nombreuses inspections, approfondissant
ses recherches en archéologie africaine,
de concert avec Carcopino et Albertini,
associant à ses travaux de jeunes
pensionnaires de l'école française de
Rome qui complètent leur apprentissage
dans les chantiers de fouilles algériens.
Quitte Alger début 1912, appelé
comme professeur au Collège de France
à la chaire d'histoire de l'Afrique du Nord.
Reviendra périodiquement en Algérie.

Érudit, a laissé notamment une
"Histoire ancienne de l'Afrique du Nord".

"Son nom fut donné à un lycée d'Oran. À Alger, les étudiants se souviendront certainement de la salle Gsell à l'université où ils subissaient les épreuves des examens" [M. Goinard].
La colonie romaine de Thanaramusa s'éleva jadis à l'emplacement où devait ëtre édifiée par la suite le pénitencier agricole nommé Pénitencier agricole Stéphane Gsell, commune située dans le Tell central algérien (mont du Titteri) à environ 115 kms au Sud d'Alger.

Cliquer sur le plan pour l'agrandir.
(plan emprunté au site Alger-Roi de Bernard Venis)
.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Derrière le mur, le boulevard du Telemly.

Quarante ans après notre départ, les écoliers
de 2006 quittent toujours l'école en longeant
le mur garni des mëmes stèles antiques,
avant de sortir Bd du Telemly.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Pour une page sur le musée sur le site
Agéroisement Vôtre, CLIQUER ICI,

et sur le site Alger-Roi de Bernard Venis,
c'est ICI qu'on clique.




François Laye
Professeur de gymnastique
au lycée Gautier,
Président du
"Ralliement de Mustapha".

Béziers, 16 octobre 1895
- † Nice, 11 juin 1975

Professeur de gymnastique
diplômé de l'académie de Paris,
Prof. de gymnastique au lycée Gautier,
Président du "Ralliement de Mustapha"
(importante association sportive d'Alger).
Après une salle au 43 rue Michelet,
régna sur une belle et vaste salle de sport
au n° 12 Bd Victor Hugo (au dernier étage),
décorée de statues d'athlètes antiques,
où jusqu'en 1962 il redressait scolioses
et cyphoses des enfants et ados
mal-fichus (dont le G.D.L.L.B.).
Officer d'académie en 1935,
Chevalier de la légion d'honneur
à titre militaire le 14 juillet 1936.
A épousé Marie Frappa
à Alger le 27 décembre 1924.
Leur fils : Yves Émile José Alban.




Gérard Mavel
Impressionnante Tëte d'oeuf,
polytehnicien, ancien D.G. de l'IRCHA,
ingénieur général de l'armement.

Né à Alger le 2 avril 1935 -
† 6 septembre 2023,
Saintes (Charente Maritime).

Fils de M. A. Mavel, isnspecteur
principal des P.T.T. à Alger (1).
C'est par un impressionnant article
à son sujet paru dans l'écho d'Alger
que les Algérois firent connaissance
de cet élève prodige du lycée Bugeaud
admis dans 9 écoles supéreures,
et qui opta pour l'école polytechnique.
Cliquer sur les articles pour les lire.


Ce que fut son parcours :
École maternelle et primaire
à Lazerges, Lycée Bugeaud (2),
école polytechnique (X 1955),
docteur ès-sciences, ENSTA
(école Nle supérieure des Poudres),
directeur général de l'IRCHA (3).
ingénieur général de l'armement.
Officier de l'ordre national du Mérite.
Épousa Andrée, eurent trois enfants,
Catherine, Jean et François.
Obsèques le 13 septembre 2023,
en l'église Saint-Saturnin d'Antony,
inhumation au cimetière ancien d'Antony.

(1) En 1954 habitait 9, rue Borély-la-Sapie,
tél. 297.44, mais n'appelez pas,
vous dérangeriez Gérard en plein taf.
(2) Il tint à adresser un particulier
remerciement à ses professeurs,
MM. Durupt (maths supérieures)
et Marcel Saint-Jean (maths spé.).
(Sur ce dernier, on peut lire
le Myosotis qui lui est consacré).


(3) Institut National de Recherche Chimique Appliquée.

On doit le présent Myosotis à Françoise Pigeot.




Jean-Pierre Jules Francis Mégnin
Ancien de la "Taupe arabe".
ingénieur, cadre d'entreprise
oenologue militant.

Sidi-Bel-Abbès, ? février 1940
- † Marseille 21 avril 2025.

Parents : Joël Mégnin, chirurgien,
gynécologue, cabinet et domicile
au 33 rue d'Isly (tél. 373.64),
et Félicie Henriette Ferrali.
Avait une soeur, Marie-Claire (1).
Études au Collège N.D. d'Afrique,
au lycée Bugeaud (succession
de prix d'excellence), puis
"Taupe arabe" (tampon ci-dessous).

Cliquer ICI pour Jean-Pierre
en 1ère C-A' en 1954 : au 1er rang
et 2ème à partir de la droite.

Et quatre ans plus tard, toujours
à Bugeaud, la Taupe année 58/59.
Jean-Pierre est le numéro 24.
Cliquer pour agrandir la photo.

École Polytechnique (promo 59),
et Institut européen d'administration
des Affaires de Fontainebleau.
Épouse Catherine Schneider,
héritière de la dynastie éponyme (2),
au Creusot le 03 février 1962.
(cliquer ICI pour recevoir le faire-part)
Remarié avec Ann McMurry.
Fait le début de sa carrière aux USA
(contrôleur du budget de Westinghouse,
Pittsburg USA, 1963-1964), puis
directeur du département hydraulique
de Jeumont-Schneider (1964-1968),
directeur gal des parfums Caron
(1968-1973), secrétaire gal (en 1973)
des parfums Christian Dior,
directeur du développement
du groupe Moët-Hennessy (1981).
Enfin directeur du développement de LVMH.
Créa sous le nom de "Science pour l'Art",
le Prix de LVMH honorant chaque année
un scientifique en lui offrant une oeuvre
d'art remise par Bernard Arnault (3).

Passionné du vin, fut un véritable pionnier
du développement vitivinicole international
en fondant en 1992 Le Lien de la Vigne
(VINELINK INTERNATIONAL), basé sur
la mise en commun de l'effort innovateur,
rassemblant des professionnels du vin
et des chercheurs de toutes nationalités.

À Alger habitait chez ses parents
au 33 rue d'Isly (immeuble
du Palais d'Orient, des chemises Luxoy
et des assurances Cosso), ensuite vécut
principalement à Paris puis Aix-en-Provence.
Obsèques en la cathédrale orthodoxe
des Saints-Archanges, Paris 5e,
le 30 avril 2025 à 10h30.

(1) voir ci-après le Myosotis de Marie-Claire.
(2) Mariage qui défraya la chronique
algéroise, divorce en 1969.
Eurent deux fils, Charles-Henri
(né le 16 août 1962) et Olivier (19 mai 1964).
Petits enfants : Olivier, Nicolas et Lula..
(3) le sculpteur et orfèvre Goudji, ami
de Jean-Pierre (voir ICI son hommage),
en fut l'auteur à trois reprises.

Myosotis réalisé à l'initiative
d'Anne-Marie Chéchan-Soufflet,
élaboré grâce à ses apports
et à ceux de Françoise Pigeot.

Sa photo en N&B figurant en tëte
de ce Myosotis, est celle de sa carte
de séjour au Brésil remontant à 1957.




Marie-Claire Megnin


Née Marie-Claire, Blanche, Albertine, Mégnin
le 24 décembre 1937 à Alger - † 3 mai 1961.

Parents : Joël Mégnin et Félicie Perrali.
Avait un frère, Jean-Pierre Mégnin
(voir son Myosotis ci-dessus)
Épousa Jean-Michel Sider.
Demeurait 33 rue d'Isly à Alger
quand elle habitait chez ses parents,
c'était aussi son adresse à son décès.
Sa tombe se trouve au cimetière d'El-Biar.
Amie de notre es'mmaïenne amie
et collaboratrice Anne-Marie Chéchan.
Myosotis sur la suggestion de cette dernière
et avec les trouvailles décisives
de Françoise "Sherlockette" Pigeot.

Sa photo en N&B figurant en tëte
de ce Myosotis, est celle de sa carte
de séjour au Brésil remontant à 1957.




Charles Miane
soudeur, employé aux CFA
(Chemins de Fer Algériens),
inventeur du vélo-car, 1938.

Oran, 3 rue El Moungar, 21 octobre 1908 -
† Alger 26 novembre 1953 à 45 ans.

Fils de Désiré Camille Marius Mianne,
courtier en ressources agricoles,
et de Mariana Vicenta Botella.
Avait trois frères et une soeur.
Certificat d'études à Oran le 7/06/1923.
Formation de soudeur, intègre
les CFA (Chemins de Fer Algériens).
Épouse à Alger le 28 février 1931
Françoise Marie Jeanne Dardé (1).
En 1936 habitent 151 bis ch. Fontaine Bleue.
Met au point en 1938 un "vélo-car"
avec lequel il parcourt les rues d'Alger,
ce dont la presse se fait l'écho.
Cliquer pour agrandir l'article.

Pas d'avis de décès dans les quotidiens,
mais un remerciement de sa veuve,
avec un avis de messe "pour le repos
de son âme", le 22 décembre 1953
en l'église Sainte-Anne de la Redoute.

(1) née le 17 novembre 1902 à Bône,
† 18 Avril 1996 à Cuers, 83390, Var,
Provence-Alpes-Côte d'Azur, à l'âge de 93 ans.




Louis Morard
Le Président.

Chambéry, 14 juin 1877
- † Clermont-Ferrand, 21 août 1949.

Licencié en droit, diplômé de langue arabe,
entre dans l'Administration Algérienne en 1895.
Montre une prédilection passionnée
pour les questions financières,
et se trouve bientôt à la tëte
de l'important service du Budget
au Gouvernement Général. `

Président de multipes organismes et comités, dont :

- Président d'honneur de la Chambre de commercee
d'Alger (la présida de 1930 à 1940),
- Président de la Région économique d'Algérie,
- Président de l'Office Algérien d'action économique
et touristique, - Conseiller économique,
- membre de l'Académie des sciences coloniales.

Artisan remarquable de l'union franco-musulmane.
Sa sollicitude envers les musulmans
se manifesta notamment par la création
de l'oeuvre du colis aux prisonniers de guerre
nord-africains devenue après la guerre
la Commission d'assistance aux Nord-africains.

"C'était un homme plein de foi et de coeur"
                                            Sayah Abdelkader,
                Président de l'Assemblée algérienne.

Sûrement très à l'aise dans ses discours
sur les questions éonomiques, se révélera
en tant que Président (oui oui, aussi !)
du Comité des fëtes de la Ville d'Alger,
un bien moins bon orateur quand il s'agira
de complimenter les plus jolies femmes
d'Europe. Restera l'homme qui leur déclara
regretter "l'heureux temps des harems".

Cliquer sur la vignette ci-dessus pour aller
le retrouver avec les Miss…
C'était à l'hôtel de l'Oasis, en octobre 1937.


Sa tombe se trouve dans le cimetière
de Montmélian, berceau de sa famille

Ci-dessus, sa photo dans "le Livre d'Or d'Alger", 1930.
Curieusement, il semblerait qu'on ait omis de donner
son nom à une voie ou à un ieu d'Alger. `




Pierre Nicolas
Cheminot,
électricien aux C.F.A.,
victime du travail à 19 ans.

Né à El-Affroun, en 1934 ou 1935.
† Alger le Hamma, 26 avril 1954.

Fils de Lucien Nicolas, cheminot
à El-Affroun.Pierre, issu de la dernière
promotion de l'école des chemins de fer,
travaillant depuis six mois comme électricien
dans les ateliers de réparation du Hamma,
fut à 19 ans victime d'un atroce accident.
Le 26 avril, travaillant à la réparation
d'un tableau électrique, fut broyé
par un pont aérien de 35 tonnes. (1)
La mort ne survint qu'après
de longs instants, ses derniers
mots : "c'est fini… c'est fini…"
Son corps en une chapelle ardente,
fut veillé toute la nuit par beaucoup
de ses camarades de travail,
de membres de son club sportif (2),
d'anonymes bouleversés par le drame.
Cliquer sur chaque photo.

Le 27 vers 9 h, les sirènes des ateliers
ont toutes retenti, et 800 cheminots,
interrompant leur travail, sont venus
saluer le départ de leur camarade.
Ci-dessous, ses parents gagnent
le fourgon pour les obsèques à El-Affroun.

Eles réunirent une assistance
nombreuse, dont 200 cheminots,
beaucoup venus d'alger.

Pierre (flëche rouge) pose avec ses camarades
de la promotion 1953 de l'école des C.F.A.,
après l'examen du C.A.P. industriel.
On donna son nom à l'un des ateliers
des C.F.A. au Hamma.

(1) le règlement voulait que le travail
fût assuré par deux ouvriers qualifiés,
l'un devant veiller à la sécurité
pendant que l'autre travaillait.
Par manque d'effectifs, cette
précaution n'était pas respectée.

Les photos des obsèques de Pierre
sont parues dans Alger Républicain.




Joseph Marie Parnet
Philantrope discret.

Salins (Jura) 24 mai 1796
- † Hussein-Dey 24 avril 1870.

Se consacra et consacra
sa fortune à faire le bien.
Légua sa magnifique maison `
et sa propriété à la municipalité.
Elles devinrent l'Hôpital d'Hussein-Dey,
auquel fut donné son nom.


Photo de sa tombe
au cimetière d'Hussein-Dey
par Yves Jalabert, 2023.

Cliquer sur la photo l'agrandir.
(Oui, Sidi Oups est passé par là!)


Cliquer sur chaque photo l'agrandir.


Consulter aussi :
ICI (cliquer)

et ICI (cliquer)




Pascal Pia
Écrivain, journaliste, érudit, résistant,
Directeur du quotidien "Alger Républicain"
(1938-1939).

Né Pierre Durand le 15 août 1903 à Paris 10e,
† Paris 10e, 137 Bd de Magenta,
le 27 septembre 1979.

Fils de Arthur Émile Durand, caissier,
Mort pour la France en 1915,
et de Rosine Bertrand, employée.
Après la mort de son père, diverses
activités, et à partir de la fin
1921, ses poèmes en prose
sont publiés dans quantité de revues.
En 1923, fait son service militaire
dans un régiment de Zouaves en Algérie.
Se lance en 1925 dans l'édition clandestine
d'ouvrages érotiques en belles éditions.
Écrit aussi avec talent des poèmes qu'il attribue
à Apollinaire, Baudelaire, Radiguet. (1)
Et devient le nègre d'universitaires
plus ou moins éminents, écrit ainsi
onze thèses de doctorat !

Le 12 novembre 1927, épouse à Ixelles,
Marie Ghislaine Yonnet.
En 1938, directeur du journal Alger Républicain,
où Albert Camus (2) fait ses débuts de journaliste.
Camus et lui publient de grandes enquëtes.

Puis fondent un nouveau titre quotidien
en septembre 1939, Le Soir républicain.
En 1943 adhère au mouvement de résistance
Combat, devient le rédacteur en chef
de son journal clandestin eponyme.
À la Libération, en est l'éminence grise
derrière son brillant animateur Albert Camus. (3)
Également un proche d'André Malraux (4)
En 1953 élu Satrape du Collège de Pataphysique.
Ses feuilletons littéraires publiés dans Carrefour
ont été suivis par toute une génération
de lecteurs. Signe aussi des chroniques dans
La Quinzaine littéraire, Le Magazine littéraire.
En 1978, publie en deux volumes une somme,
qui fait toujours référence, sur "l'enfer"
de la Bibliothèque nationale de France (5).
"Nihiliste et le plus "calmement désespéré",
aurait mis la littérature au-dessus de tout
s'il n'avait pensé qu'il y avait quelque chose
au-dessus de l'écriture : le silence".

À la fin de sa vie, refuse qu'on parle
de lui, interdisant que l'on écrive sur lui
après sa mort, revendique le "droit au néant".

Notes

(1) Les éditions Gallimard, abusées, firent paraïtre
son pastiche de Baudelaire, "à une courtisane"
(1925) dans le premier volume consacré
au poète dans la collection "La Pléiade".
(2) qui lui dédiera "Le Mythe de Sisyphe".
(3) dit alors : Nous allons tenter
de faire un journal raisonnable. Et comme
le monde est absurde, il va échouer."
(4) rencontré en 1920, qui lui dédiera son
"Saturne, essai sur Goya" (Gallimard, 1950).
(5) où sont rangés les ouvrages réputés
contraires aux bonnes moeurs. Son titre :
"Les Livres de l'Enfer. Bibliographie critique
des ouvrages érotiques dans leurs différentes
éditions du XVIe siècle à nos jours",

compilation plus qu'exhaustive de centaines
de notices sur des ouvrages licencieux,
puisque certains sont mëme absents
de la Bibliothèque nationale.




Elie-Pierre Constant Rochiccioli
Président de l'AG des étudiants,
élu en novembre 1953.

Né à Alger, le 14 février 1931
- † Boulogne-Billancourt 22 novembre 2020,
à l'âge de 89 ans.

Études de droit à la Fac d'Alger,
élu en novembre 1953
Président de l'AG des étudiants.
Vice-Président de l'UNEF.
Docteur en droit,
membre du directoire de la Sacem.

Époux de Marie-Thérèse Nicol,
eurent deux enfants, François et Virginia.
Leurs petits enfants : Marie et Nicolas Pesme,
Juliette Bruté de Rémur, Ana et Elia Rochiccioli,
Marius, son arrière-petit-fils.

Chevalier de la Légion d'honneur,
chevalier de l'ordre national du Mérite,
croix de la Valeur militaire,

Son portrait par Adreit
dans la Dépëche Quotidienne.

Obsèques le 27 novembre 2020
en l'église Saint-Clodoald de Saint-Cloud
tombe au cimetière de Saint-Cloud.

Le présent Myosotis est dû à Françoise Pigeot.



Pierre François Adrien Rouby
dit "Petrus".

Docteur en médecine.

Buste du Dr Rouby
au Musée des Beaux-Arts d'Alger.
Né à Romanèche-Thorins
(Saône-et-Loire), le 4 mars 1841
† Saint-Eugène (Alger), 4 mars 1920,
dans sa villa allée des Consuls.

Directeur d'une maison de santé à Dole,
puis à Alger, où il installe vers 1893.
Ce genre de maison était ce que
l'on appelait alors un "asile de fous",
et l'expression populaire algéroise
"aller chez Rouby" allait signifer
qu'on était bon pour se faire interner.
Amateur d'art, collectionneur, mécène,
était l'ami de Camille Saint-Saëns,
des peintres Georges Rochegrosse, `
et Augustin Ferrando à qui il acheta `
de nombreuses toiles.
Rationaliste strict, il combattit
médiums et spiritisme en vogue*
Épousa en 1870 Claire Brenne,
qui ne le suivra pas à Alger,
restant à Dole avec leurs enfants,
elle y décèdera en 1895.

Ramené en France en bateau
par le "Maréchal Bugeaud",
le corps du Dr Rouby fut incinéré
au cimetière du père Lachaise,
et ses cendres transférées
en son village natal.

Sur les hauteurs de Bologhine
(ex-Saint Eugène), une rue
porta encore longtemps son nom.

* cf. son intervention
lors de l'affaire de la maison Carmen,
villa du général Noël à Mustapha,
où il ridiculisa Charles Richet,
futur prix Nobel de médecine en 1913,
ce qui lui valut la haine farouche de ce dernier.


Il publia en 1918 des contes,
"Les Fées Sont Revenues".
Après sa disparition en 1920,
un critique algérois, en souhaita une réédition
insistant que ces contes étaient de lecture
"plus saine que les aventures
de Bécassine ou de Zig et Puce."




Farida Saâda
"L'Enfant bleue (1) de la Casbah d'Alger".

Fille de Hamid Saâda, employé des P.T.T.
L'annonce de son opération du coeur réussie
par une équipe de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon
fut à l'origine d'une vigoureuse réinformation
avec le rappel dans la presse algéroise
que de telles opérations avaient déjà
été pratiquées auparavant avec succès
à l'hôpital Mustapha d'Alger,
par le professeur Etienne Curtillet,
assisté du Profeseur Jean Houël,
en particulier sur la petite
Bartha Hamdani de Castiglione.

(1) sous ce nom étaient désignés
les enfants atteints de cyanose congénitale,
anomalie cardiaque provoquant
une coloration bleutée de la peau.

Sans doute Farida et Bartha sont-elles toujours
parmi nous ? Il n'a pas été dit que nos Myosotis
étaient le seul apanage des vivants.
Alors, avoir de leurs nouvelles, pourquoi pas ?





Julienne Sady
Directrice d'école, Alger.

Alger 21 juin 1895 - † Avignon 25 juin 1993.
Faite Officier des palmes académiques en 1933,
en qualité de directrice d'école d'El-Biar (arrondt d'Alger).
(publié dans les "Kémias XV", 10/02/07)




Marcel Saint-Jean
Professeur de mathématiques,
"mathspé" au lycée Bugeaud.

Oran, 19 novembre 1905
- † Sceaux (92), 7 mars 1982


Cliquer sur le titre ci-dessous :
"Hommage à un Maître matheux"

(sur Es'mma le 21/11/05)

Bien d'autres de ses anciens élèves
lui rendirent hommage, dont Gérard Mavel,
dont on peut lire le Myosotis.




Lambert Salério
(1912 - 1993)
Instituteur à l'école Daguerre, Alger.


Sur Lambert Salério, on lira sur Es'mma :
(Cliquer sur chaque titre)

• "À mon père Lambert Salério",
par Michèle Salério, sa fille.


• "Un excellent Maître !".

• "L'instit' dans la tourmente".

(trois écrans parus sur Es'mma en 2009)


• "Conspiration".
Souvenir de l'année 1937

Écran mis en ligne sur Es'mma
le 24/06/2014.





Jean Eugène Scheer
Instituteur. fondateur
des écoles indigènes en Algérie.

Birkadem, près d'Alger, 31 janvier 1855
- † Belcourt, quartier d'Alger, 13 janvier 1893.

École primaire à Birkadem, études
à l'école normale d'Alger (de 1871 à 1874).
Instituteur à Coléa, Douéra, puis Fort-National.
Jules Ferry devenu ministre de l'Instruction
publique en 1879 décide de développer
l'enseignement public en Algérie,
en particulier en Kabylie, et en 1881
le charge d'organiser ce développement.
Scheer, qui avait appris l'arabe et le kabyle
et avait voyagé dans toute la région,
organisa l'achat des terrains, la construction
des bâtiments, le recrutement des maïtres,
et mit au point une méthode de lecture
et écriture adaptée aux enfants algériens (1).
En 1884, Jules Ferry n'étant plus ministre
et la volonté politique ayant changé,
est nommé à Batna. Cependant, le nouveau
recteur d'Alger, Charles Félix Jeanmaire,
le rappela et le chargea de l'inspection
des écoles indigènes de l'académie d'Alger.
Médaille d'or en 1881 de l'Académie
pour l'organisation, lenseignement
et les travaux des élèves indigènes.
Membre de la Société asiatique en 1886.
Meurt le 13 janvier 1893 à Belcourt
et est inhumé au cimetière de Birkadem.
Un monument a été érigé sur sa tombe,
inauguré le 6 avril 1896 par émile Combes.
Une place de Birkadem porta son nom.

Était le grand-père de Germaine Laoust-Chantréaux,
institutrice, ethnologue et linguiste française
(Alger 31/07/1912 - † Aix-en-Provence 12/11/2006).

(1) A écrit la "Méthode de lecture-écriture
à l'usage des indigènes et des kabyles",
Blida, Mauguin, 1884

Ici, sur le site Alger-Roi de Bernard Venis,
la relation de la recherche palpitante en 2008
de la tombe de Jean Eugène Scheer
dans le cimetière chrétien de Birkadem, CLIQUER !





Ernest Soupireau
Céramiste.

24 septembre 1853 Chailles (Loir et Cher)
- Obsèques à Alger le 29 octobre 1941.

Se forme à Paris auprès de ses parents
ayant fondé la Sté Soupireau-Fournier en 1865.
En 1888, s'installe à Alger et fonde
le premier atelier contemporain de céramique
à Alger, au 10, rue Fontaine-Bleue,
où il formait des apprentis européens et algériens.
Collectionneur lui-même, auteur d'un opuscule
sur le développement de la céramique islamique.
Le peintre George-Antoine Rochegrosse
lui confie le décor de sa villa Mariam à El-Biar.
Réalise en 1904 le décor en céramique
de la mosquée Sidi Soufi à Bougie (Béjaïa).
Avec l'architecte Jules Voinot participe au décor
intérieur de la préfecture d'Alger (1912)
et de la Grande Poste (1913).
Dès 1890 enseigna la céramique
à la Société des beaux-arts d'Alger.
Puis à l'école d'art industriel de Mustapha
et à l'École des beaux-arts d'Alger.
Dut vendre son atelier en 1937,
quatre ans avant sa mort.
Habitait 9 rue Edgard Quinet.
Marié avec Jeanne Gentilhomme
(veuve Carayol), elle-même céramiste réputée.




Édouard Auguste Toppin-Bichon
Pharmacien,
Président de la Fédération algérienne
des associations de commerçants détaillants.

Né à Oran, 21 avril 1883 - † à une date inconnue.
Revient de la guerre de 14-18 avec une citation.
Pharmacien 60 rue de Constantine, tél.32.17. (1)
Se présente aux élections municipales
de décembre 1919 sur la liste
"Union républicaine pour la reconstitution
économique de la Ville d'Alger".
Sa femme, née Gaillard,
décède à Alger le 28 avril 1926.
Le couple habitait alors 11 rue Michelet. (2)
Va occuper un grand nombre de fonctions
éminentes liées à l'économie de l'Algérie.
En 1925, Président de la Fédération
algérienne des commerçants détaillants.
En est réélu Président le 18 juin 1937
pour la 11e année consécutive.
Le 5 juillet 1951, réélu Président
du comité régional pour l'Algérie
des conseillers du commerce
extérieur de la France.
On aura lu de lui :
"Les Foires et le Tourisme",
article dans Algéria n°14, avril 1934.
Fait chevalier du mérite agricole
le 18 juillet 1934.
Chevalier de la légion d'honneur.

(1) "Alger sur soi", 1920.
(2) Par la suite, habitera 144 Bd du Telemly,
tél. 695.68 (Adresses du Tout Alger,1953)




Jean Émile AdrienTrape
Avocat à la Cour, "activiste".

Alger, 2 août 1920 - décédé à Paris,
le 14 avril 1990, à l'âge de 69 ans.

Fils de Louis Pierre Charles Trape
et de Berthe Adolphine Adrienne Duhem.
Marié avec Jane Renucci (1917-2016)
Lui et sa femme habitèrent
10 rue Edgar-Quinet tél. 685.50,
(Adresses du Tout Alger,1953).
En 1954, habitait 1, rue Mazagran ,
(tél. 280.24) et avait son cabinet
28, rue Dupuch (annuaire PTT 1954). (1)
Figure de la vie estudiantine algéroise,
présent lors de la réception où Albert Camus
retrouve les anciens du R.U.A. le 25 février 1955.
(cliquer ICI pour les photos sur Es'mma)
Fut l'une des voix du F.N.F.
(Front National Français), à l'origine
de la "semaine des barricades" (janvier 1960).
Expulsé d'Alger avec Pierre Lagaillarde.
Ayant bénéficié d'un non-lieu,
ne fut pas au nombre des 19 inculpés
du procès dit "des barricades".

(1) Partageant son cabinet, un Charles Trape,
avocat (annuaire 1954), était-ce son père,
dont Charles était le troisième prénom ?