34 nouvelles entrées…







Abdelkader Amir

garçon d'office à la pâtisserie SAM
salon de thé au n° 37 rue d'Isly,
inauguré début 1935 (1),
détruit dans une explosion accidentelle
le 17 septembre 1937 à 17 heures.
Préparant en cuisine
une commande de cliente, avait
gratté une allumette sous un réchaud,
et provoqué l'explosion.
Grièvement brûlé à la face,
et au troisième degré sur tout le corps,
hospitalisé à l'hôpital de Mustapha.
Survivra pour âtre condamné,
ainsi que Mme Eugénie Foyot, serveuse,
et les propriétaires de Sam, les frères Zagha,
à une amende, et à des indemnités
considérables à verser à 29 parties civiles
par jugement du 9 juin 1938, confirmé
en appel par jugement rendu le 7 janvier 1939.
Demeurait rue Anatole France à la Redoute.

(1) cf. 11èmes Kémias d'Es'mma.



Clovis Armani
né le 29 janvier 1895 à Azeba,
commune d'Aïn Tinn (Constantine),
- † Alger 22 mai 1929.

Officier de l'armée de l'air, capitaine pilote,
commandant de la base aérienne d'Hussein Dey,
champion d'Algérie d'escrime militaire.
En septembre 1918 épouse Yvonne Amélie Foix,
née à Alger le 19 décembre 1894.
Périssent tous deux le 22 mai 1929 à 5h 30 du matin
dans l'accident de leur hydravion au départ
de l'hydrobase de l'Agha à Alger.
Se rendaient à Budapest pour le championnat
mondial d'escrime militaire où il allait
défendre les couleurs de l'Algérie.
Cliquez ICI pour charger un PDF
avec en son début l'histoire
de Clovis et Yvonne Armani.
Ne cliquer qu'une fois !
Et attendre quelques instants.




Amar Bakir

Épicier Mozabite, de ceux dits "Moutchous"
tenait "l'Épicerie Anglaise"
11 Avenue Pasteur.
Juba l'évoqua sur Es'mma en juin 2021,
lire "Bakir and collect" en cliquant sur son nom.




Belkassem Ben Sedira
Biskra 30 novembre 1844 - † 30 novembre 1901

Très brillant élève de l'école arabo-française
de Biskra, fut encouragé à entrer au collège d'Alger.
De 1860 à 1863, y obtient des notes si satisfaisantes
qu'il est envoyé, aux frais du Gouvernement Général,
à l'École Normale de Versailes où il passe 2 ans.
Le 1er janvier 1866, à peine âgé de 20 ans,
nommé professeur à l'école Normale d'Alger.
Trois ans plus tard, professeur de Droit musulman
à la Medersa d'Alger. Y reste jusqu'en 1880,
date où il est appelé à une chaire d'arabe
à la Faculté de Lettres d'Alger.
D'une érudition exceptionnelle,
auteur d'un dictionnaire et d'une grammaire
portant son nom, de traités de jurisprudence
qui firent autorité en Droit musulman,
d'ouvrages d'enseignement du kabyle,
d'une traduction en arabe d'une partie
de "Don Quichotte" de Cervantes, etc.
Naturalisé français dès 1866, épousa une française
et fit élever ses enfants selon les usages français.
Grand-père de la grande cantatrice Leïla Ben Sedira .
En cliquant sur son nom, ou lira l'excellent article
que lui consacra John Franklin.




Leïla Ben Sedira
née Leïla, R'Zeïla, Marguerite, Georgette Ben Sedira
Alger 17 février 1903 - † Paris 14e, 1er juin 1982.

Petite-fille de Belkacem Ben Sédira,
professeur à la faculté d'Alger
(voir à son nom ci-dessus).
Camille Saint Saëns, ami de la famille,
lors de ses fréquents séjours à Alger.
lui donne ses premières leçons de piano.
Continue à étudier avec V. Llorca
et, dès l'âge de 10 ans, peut se produire en soliste.
Admise en 1919 au Conservatoire National de Paris
où elle étudie le piano et le chant.
Engagée à l'Opéra-Comique en 1928.
S'ensuit une longue et brillantissime carrière
de cantatrice "soprano colorature".
- Article dans L'Algérianiste n°61
de mars 1993 p.99 : cliquer ICI

- Article de John Franklin
sur Bab-El-Oued Story : cliquer ICI.





Mireille Lucienne Émilienne Brochier
Alger 5 mai 1924 - † Tours 6 mai 2019.

quatrième enfant de Maître Émile Brochier,
notaire 24 Bd Saint-Saëns.
Élève du Cours Fénelon, puis de la Fac d'Alger.
Professeure agrégée de Médecine
Interne et Thérapeutique en 1962.
À l'indépendance s'installe à Tours
Y est nommée en 1965 Pr. Titulaire de Sémiologie.
Crée à Tours avec le Pr. Robert Raynaud
les Journées Médicales d'Artigny,
dans le but de regrouper les anciens collègues
et amis de la Fac de Médecine d'Alger,
éparpillés aux quatre coins de l'hexagone.
En 1977 première femme au monde Professeur
titulaire d'une chaire de cardiologie.
De 1981 à 1987, Présidente de la
Fédération Française de Cardiologie,
puis de 89 à 91 de la Sté Française de Cardiologie.
En 1991 crée les Journées Européennes de Cardiologie
puis en 1984 le Centre de Réadaptation
des maladies cardiovasculaires de Bois-Robert, puis
le Centre de Prévention des Maladies cardiovasculaires.
Commandeur de la Légion d'Honneur.
En 1954 habitait à Alger
18-24 Ave Claude Debussy (tél. 629.73).
Fervente de natation, qu'elle pratiqua
jusqu'à un âge avancé.
En cliquant sur son nom - ou ICI - sa biographie détaillée.




Joseph Julien Calabuig
Alger 1er août 1915
- † Saint-Laurent-du-Var 8 février 1997.

"Magicien de nos enfances",
Pâtisserie-Confiserie AU RÉGAL,
38 rue Hoche.




René Gabriel Camilleri
Alger 24 mars 1918 - † Lézignan-Corbières 15 mai 2002

photographe au 117 ter rue Michelet,
studio "Art et Technique" en 1961 (tél. 66 36 28).
Habitait 95 Bd du Telemly (tél en 1954 : 340 03).
Semblait tenir aussi "le studio des petits",
situé également au 117 ter rue Michelet,
mais avec un téléphone différent (653 25).
Ce "Studio des petits" émigre ensuite
en 1954 au 124 bis rue Michelet,
avec comme nom du nouveau photographe
Michèle Debard (et pour prédécesseur : M. Vignal).
Marié avec Renée Nadine Dalman
(Alger 14/09/1922 - † Lézignan-Corbières 3/04/2005)
2 enfants : Jean-Louis et Joëlle.
Cité sur Es'mma "en remontant le rue Michelet".




Louis et Maurice Chiche

"Magiciens de nos enfances",
Tous deux fils de Moïse Chiche, négociant.
- Louis (Zacharie), né en 1883 - † fin avril 1942.
Avait épousé Diane Delphine Aboulker
en 1910, eurent trois enfants.
- Maurice (Joseph), St-Eugène, 7 février 1893 - † 1970.
Avait épousé en 1927 Sultane Sadoun.
Louis et Maurice fondèrent le 1er avril 1925
le "GRAND BAZAR UNIVERSEL",
sis 4 place du Gouvernement,
dit aussi "LA MAISON DU JOUET",
du fait d'un grand rayon de jouets,
très apprécié des enfants
de Bab-el-Oued, de la Casbah,
et des quartiers Ouest d'Alger.
(Tél. 62.09.62., annuaire PTT 1961)
Maurice Chiche reçut en mai 1930
la rosette d'officier du Nichan Iftikhar (1).
À noter que son frère Louis avait été
élevé en mars de la même année
au grade de commandeur du même Ordre.
Belle émulation !
Avec d'autres membres de la famille Chiche,
fondèrent le 21 mai 1931
le premier CLUB MECCANO d'Algérie,
avec pour siège l'adresse de leur Bazar.
Louis Chiche demeurait 2 rue Mahon.

(1) Ordre honorifique tunisien.



Roger Chiche

"Magicien de nos enfances",
Avec son père Maurice Chiche,
monta le "GRAND BAZAR MICHELET"
au 58 rue Michelet (tél en 1954 : 393.11.),
plus connu sous le nom de "PALAIS DU JOUET".
Il ouvrit le 8 septembre 1938.
Maurice, avec son frère Louis,
avaient déjà fondé en avril 1925,
le "Grand Bazar Universel"
de la place du Gouvernement.




Antoine Ciretti

"Magicien de nos enfances".
confiseur à Bab-el-Oued
à la Une de l'Écho d'Alger du 14 janvier 1950
pour sa Tour Eiffel de 20 kgs.
N'en était pas à son coup d'essai, avait
auparavant créé divers autres "chef-d'oeuvres",
dont une basilique de Notre-Dame de Lourdes
en chocolat, haute de 1m 15, pesant 15 kg.
(à la Une de l'Écho d'Alger du 14 décembre 1948).
Avait aussi réduit en maquettes comestibles
nombre de monuments algérois, le Panthéon, etc.
Dans les kémias d'Es'mma n°15 (10/02/07),
cliquer sur son nom, et agrandir.




David Darmon
Médéa 12 janvier 1891 - † Gonesse (95), 1971.
"Magicien de nos enfances".
Fils d'Ichoua d'Aizer Darmon, colporteur à Médéa.
Tint d'abord à Médéa une
"quincaillerie et matériaux de construction".
Puis à partir de 1956 à Alger,
le kiosque à l'entrée du passage
du cinéma Cameo (1), 18 boulevard Baudin.
On y trouvait de la presse, dont tous nos illustrés,
du tabac, de menus jouets, et des "bonbecs fabuleux".
Cliquer sur son nom pour voir ce kiosque,
toujours là en 2006 (photos G. Dupeyrot)
.
Remarquablement placé, avait pour clients
les spectateurs du cinéma Cameo,
les fonctionnaires du commissariat central au n°14,
les passants du boulevard Baudin,
et les nombreux enfants se rendant les jeudis
et les week-ends au square Guynemer,
tout au bout du boulevard Baudin.
Lire l'évocation qui en est faite
sur Es'mma en cliquant ICI.

Son téléphone en 1961 : 64.01.14.
Marié (1919) à Sarah Cohen Solal.
Enfants : Georges, Pierre, Fernand, Lucien.
Veuf en 1933. Remarié (été 1935)
à Fernande Rachel Chouraqui.
Enfants : Claude, Alain Franklin, Dina.
L'aîné, Georges, était domicilié
comme son père au n°18 du Bd Baudin
(son téléphone en 1961 : 64.05.13.).
Son second fils, Pierre, lui-même père de Marc,
initiateur sur Es'mma de l'écran Myosotis de David.
(écran en cours d'élaboration)

(1) devenu Le Vendôme en février 1958,
et l'Ouarsenis après l'indépendance.




Paul de Valabrègue
Londres 10 mai 1809 -
† château de Beaulieu (Loir-et-Cher), 10 septembre 1886.

Engagé Volontaire à la Légion Étrangère le 16 mai 1834.
Rejoint la Cavalerie le 11 novembre 1835
en passant au Corps des Spahis Réguliers d'Alger.
Transféré au 4e Chasseurs d'Afrique
en cours de formation en 1839.
Se distingue en Algérie lors de différents combats,
connait un avancement rapide.
C'est le 10 mars 1844. au "Café du Helder",
alors haut lieu de notre Champ-de-Manoeuvres,
à l'occasion de l'arrosage de ses épaulettes de capitaine,
que fut chantée pour la première fois la fameuse
"Chanson de Khadoujah" (1)
dont il était l'auteur, qu'il dédicaça
à son chef de corps le Général Galbois.
Colonel du 6e Hussards lors la Campagne d'Italie.
Général de Brigade, le 16 décembre 1865.
Lors de la Guerre de 1870, commande la Division
de Cavalerie du 2e Corps de l'Armée du Rhin.
Fait prisonnier à la reddition de Metz,
rentrera de captivité le 31 mars 1871.
(1) Sur Es'mma, dans les Kémias d'août 2005.
descendre un peu dans l'écran.




Di Marino, père et fils

"Magiciens de nos enfances".
Pâtissiers à Maison-Carrée.
Leur maquette du paquebot le "Ville d'Alger"
toute en chocolat leur valut la "une"
de l'Écho d'Alger du 21 janvier 1954.
Cités dans les Kémias d'Août 2005
(descendre un peu dans l'écran).




Marcelle Foyot

Employée de la pâtisserie SAM,
salon de thé au n° 37 rue d'Isly,
inauguré début 1935 (1),
détruit dans une explosion accidentelle
le 17 septembre 1937 à 17 heures.
Fut blessée dans l'explosion,
et soignée dans une pharmacie proche.
Jugée pour homicide et blessures
par imprudence, sera condamnée,
ainsi que M. Abdelkader Amir, garçon d'office,
et les propriétaires de Sam, les frères Zagha,
à une amende avec sursis, et à des indemnités
considérables à verser à 29 parties civiles
par un jugement du 9 juin 1938.
Ne fit pas appel.

(1) cf. 11èmes Kémias d'Es'mma.



Gilbert Gaeta
Hussein Dey, 1926 - Sydney 1970.

Son père, Joseph, bouchonnier ;
sa mère : Espérance Tecles.
A mené de front une carrière
aux Postes et à l'armée.
Marié avec Claude (?) Lachassaigne,
médecin (fille de Marcel Lachassaigne,
marchand de biens d'Hussein Dey).

A racheté à Lucien Barthélémy Bachelet
son studio-photo du 36 rue de Constantine.
Parti à l'indépendance en Nouvelle-Calédonie
où ses deux enfants sont nés.
Photographe et peintre renommé,
est devenu prêtre évangéliste
et a émigré à Sydney où il est mort en 1970.
Sa fille Joëlle (épouse CHRISTIAN) vit à Sydney.




Émile Hebert
Aïn-Antar (Rouïna) 25 août 1906
- † Marseille, 26 novembre 2003.

Sa mère, au décès de son père,
s'installe à Bab-el-Oued, 8 rue Mizon.
Après différents employeurs dans sa jeunesse,
devient chauffeur de la Municipalité d'Alger,
effectuant durant les bombardements de 1942-43
des missions de liaison qui lui valurent
la médaille de la défense passive.
Conduisait les édiles locaux et aussi
diverses personnalités, en particulier
Vincent Auriol en 1949 et Guy Mollet en 1956,
lors de leurs visites en Alger.
Épousa le 31 décembre 1931
Carmen Albano
(Alger 25 avril 1911 - † Marseille 4 juin 2004).
Eurent quatre enfants, dont Jean Hebert
qui leur a consacré une page Myosotis
(cliquer sur le nom d'Émile ci-dessus).
Leur tombe se trouve au cimetière d'Allauch
(commune proche de Marseille).




Edmée Jam
née Françoise Edmée Joséphine Jam.
Martinprey (Oran) 19 août 1904
- † Carcassonne 13 juillet 1995

Sage-femme
14, rue du Languedoc, à Alger, tél. 365.37.
A vacciné le G.D.L.D.B. contre la variole
le 15 février 1955.
Dans les kémias d'Es'mma en octobre 2005.
(voir en toute fin d'écran)
Cliquer sur son nom ci-dessus pour voir sa photo.




Henri Jenny

"Magicien de nos enfances".
Pâtisserie TILBURG, 40 rue Michelet.
Associé à M. Walter,
succédèrent au fondateur.
"Tilburg" était à l'angle de la rue Drouillet,
juste en face de la pâtisserie Princière.
Comme deux étoiles jumelles,
constituaient un irrésistible et inévitable
barrage dans la descente de la rue Michelet.
C'était soit l'une, soit l'autre.
Et si vous leur résistiez,
c'était Pau ou La Genevoise un peu plus bas !
Après 1962, a repris une pâtisserie à Nice
(évoquée en 2005 sur Es'mma).




Lucien Jogerst
Mustapha, 8 rue Hoche, 19 juin 1900
- † Trans-en-Provence (83) 5 mai 1993.
 
Fils de Gabriel, ajusteur, et Augustine Thimothée.
Antiquaire, au n°93 rue Michelet,
sa boutique s'appelait "À la Comète".
Tél. du magasin en 1961 : 66.39.38.
"J'entends encore le bruit des clochettes
qui étaient suspendues
derrière la porte du magasin,
toute petite boutique, toute en profondeur,
et j'entends encore le bruit
de ses chaussures ferrées aux semelles, car,
dès qu'il entendait le son des cloches de la porte,
il surgissait et avait du mal à se frayer un passage
pour vous recevoir, c'était la caverne d'Ali Baba,
mais de très très belles choses."

Michèle Galibert/Charmont
(sur le LO d'Es'mma, 24 février 2011).
Épouse à Alger le 27 mai 1961 (!)
Marie Augustine Colette Mittelberger,
(Besançon 21 novembre 1914
- † Trans-en-Provence (83) 5 mai 1993).




David Karoubi
Alger 28 avril 1877 - † Alger 22 février 1952

Fils de cordonnier. Fonda en 1911
le magasin "Au Fouillis",
au 52 de la rue Michelet.
À l'origine un magasin de jouets,
transformé ensuite
en mercerie, bonneterie, chemiserie.
Repris par ses fils Émile et Fernand.
Le magasin a été déplacé
du 52 au 71 de la rue Michelet
à la fin des années 1950.
Au n°52 sera construit "Le Versailles",
le cinéma inauguré en octobre 1955.
(source : Docteur Jacques Karoubi,
fils d'Émile, transmis par Georges Levy,
sur Es'mma en février 2011).
Marié le 15 septembre 1904
avec Julie Djouar Hakoun,
(née le 15 mars 1882, fille de tailleur).




Ernest Kummer

"Magicien de nos enfances".
Arrive à Alger en 1933.
Avec sa femme fonde la pâtisserie
LA GENEVOISE, 23 rue Richelieu,
réputée pour ses langues de chat,
ses Russes, ses roulés au citron
(chers à Philomène Pons en son trajet
À Nostre-Dame ↔ 22 Bd Baudin),
ses croissants fourrés pralinés
(chers à Annie Suc),
ses pains aux raisins à la cannelle
(chers à Danièle Roussel),
et pour tout le reste,
tant tout y était délectable.
Habitait à Alger 2, rue Lafayette.
En 1965 rentre avec sa famille en Suisse,
après la nationalisation des "biens vacants",
s'occupant de la Confiserie du Théâtre à Lausanne.
"S'est continuellement battu sans aucun succès pour
obtenir réparation auprès des autorités suisses.
Se sentant abandonné par sa patrie,
c'est avec un sentiment d'injustice
qu'il décéda à Blonay en 2006"
*
* Biographie d'Ernest Kummer,
in ARRAN-HELVETIA. 50 ans de l'Amicale,
cit., Chapitre2. Quelques portraits, s.p.
Retrouvez LA GENEVOISE dans le récit
d'Annie Suc sur Es'mma, en cliquant sur son nom.




Alfred Abraham Lelluch
Alger 23 janvier 1900
- † Aulnat (Puy-de-Dôme) 28 juillet 1944,

fusillé par l'occupant nazi.
Fils de Joseph et de Nedjemah Mellouch.
Ingénieur polytechnicien, ancien élève de Sup élec,
ingénieur en chef de la radiodiffusion française.
Marié le 11 janvier 1938 á Paris, VIe arr.,
avec Mauricette Loewy. Eurent un enfant.
Sous-lieutenant de réserve en 1922, capitaine en 1936.
Obtient la Légion d'honneur en juillet 1939.
Entre dans la Résistance fin 1942 ou début 1943,
assume la charge de "Directeur technique
de la radiodiffusion insurrectionnelle",
met en fabrication ou détourne de leur destination
plusieurs dizaines d'émetteurs radio.
Arrêté le 15 mai 1944, transféré à la prison
allemande du 92 R.I., interrogé et torturé
par la Gestapo et la milice, ne parle pas.
Fusillé, de nuit, sommairement, à l'aérodrome
d'Aulnat (Puy-de-Dôme) le 28 juillet ou le 2 août.
De janvier 1946 à l'indépendance,
cette grande artère d'Alger (CLIQUEZ)
(commençant au bas de la Grande Poste),
anciennement partie de la rue de Constantine,
a porté le nom d'Alfred Lelluch.




François Hyacinthe Lorenzi
Marseille 10 janvier 1856
- † Marseille 29 septembre 1922.

Fondateur à Marseille, en 1875,
avec Thérèse Palanca, tous deux d'origine sarde,
de l'entreprise de parfumerie LORENZY-PALANCA.
Des succursales s'ouvrirent à Oran, Nice, Toulon…
Celle d'Alger en 1876,
avec une première parfumerie rue du Laurier (1),
entre Bd. de la République et rue Bab-Azoun.
S'ouvre ensuite 16 rue d'Isly un second magasin,
qui connaîtra un réaménagement complet
avec son inauguration le 22 décembre 1913.
renforçant ainsi l'attractivité du quartier
où s'ouvriront un an plus tard,
en décembre 1914, les Galeries de France.
C'est sous la direction d'une Madame Dupuis
que le beau magasin de la rue d'Isly
prit un essor incomparable.
Chevalier de la légion d'honneur en janvier 1922
"pour services rendus au commerce".
Avait épousé en 1878
Victorine Antoinette Quartara de Marseille,
eurent un fils en 1880, Jules Marie Honoré.
(1) devenue rue Auguste-Renoir,
cliquez ICI pour la photo du magasin
de la rue du Laurier.




Jules Marie Honoré Lorenzi
Marseille 8 mars 1880 - † Marseille 18 octobre 1965.

Fils de François Hyacinthe et Victorine Quartara.
Épousa Raymonde Eliza Paule Artaud
le 22 octobre 1912 à Marseille. Eurent un fils,
André Augustin François Lorenzi,
né à Marseille le 3 janvier 1914.
En octobre 1915 Jules fut nommé
sous-lieutenant sur le front.
Assurera la liquidation de la société
LORENZY-PALANCA parfumeur.
Après le dépôt de bilan en 1930,
la marque Lorenzi-Palanca fut utilisée
par une nouvelle société,
la Société Anonyme André Lorenzi.




Melle Georgette Marty

Cours de danse,
au 40 de la rue Michelet.
Cliquez sur son nom pour vous y rendre.




Jean Perez

vainqueur de la "Course de lenteur"
organisée par le Moto-Club d'Algérie,
qui se déroula Bd Victor Hugo
devant le garage de M. Knecht
le dimanche 3 janvier 1954.
Récompensé par la coupe Morell-Puget.
Membre de l'équipe première
du CCBO où il jouait "arrière".
Le second fut Georges Perez.
Bérenguer Visciano, vainqueur l'an dernier,
disputait ce dimanche un motocross à Oujda..
Dans les kémias d'Es'mma n°17.




Fernand Denis Pistor
Bordj-Bou-Arreridj 6 décembre 1910
- † Marseille, 24 août 1944

À la mort de sa mère, élevé à Pau
par son grand-père maternel et ses tantes.
Études secondaires au lycée de Pau
jusqu'à la seconde. Rejoint son père à Alger,
termine ses études secondaires au lycée Bugeaud,
reçu à l'agrégation des lettres à la session de 1937.
Fait son service militaire à Rennes
au 20e Régiment d'Artillerie nord-africaine.
Rentrée 1938 : professeur agrégé au lycée Bugeaud.
Mobilisé en 1939 au 85e puis 83e Régiment d'artillerie,
combat en France, obtient deux citations.
Avait rédigé "Alger Étudiant" avec Paul Robert,
capitaine de l'équipe de foot du RUA
quand le goal en était Albert Camus.
Edmond Brua lui avait dédié l'une de ses fables.
Professeur de Lettres classiques au lycée Bugeaud.
En 1942 correspondant de guerre de Radio France
sous le pseudonyme de Jean Pontacq
lors des campagnes de Tunisie, de l'île d'Elbe et d'Italie.
Tombe au premier rang des tirailleurs algériens
lancés à l'assaut de Notre-Dame de la Garde à Marseille.
Sa tombe est au cimetière de Gairault (hauts de Nice).
Commémoré par Robert Soulé
dans "Mémoires Vives" de juillet 1998.
Une impasse à Marseille (13e) porte son nom.
Notre ami Georges Levy lui consacra plusieurs écrans
de son blog, que l'on peut aborder ICI.




Robert Soulé
Chéragas (Algérie) 6 décembre 1926 - † 20 mars 2004,

Études à Alger : lycée Bugeaud puis faculté de droit.
Bref séjour au barreau de Paris comme avocat stagiaire,
opte pour le journalisme, entre à "l'Écho d'Alger" en 1950,
devient un proche collaborateur d'Alain de Sérigny.
À 25 ans nommé grand reporter,
couvre la rébellion dans l'Aurès en 1954.
D'une rencontre avec Pierre Lazareff,
numéro 1 de la presse française
naît entre eux une grande amitié.
Lazareff l'engage bientôt à "France Soir",
le journal le plus puissant de l'époque.
Envoyé spécial permanent de France-Soir
à Alger de 1955 à 1961, en devient grand reporter.
Directeur du service des informations générales
dans les années 70, rédacteur en chef en 1981,
directeur de l'information en 1987, conseiller
à la présidence de France-Soir en 1992.
Réalise pour la télévision plusieurs
séries historiques sur la guerre d'Algérie.
Épousa Maria Grellet le 26 octobre 1957.
Passionnés d'art, lui et son épouse constituèrent
durant plus de 40 ans une collection "orientaliste",
mise en vente à Drouot le 10 mars 2017,
ensemble de dessins et aquarelles
de Charles Brouty, ami du couple,
d'oeuvres de Frix, de Gilbert, etc.
Voir ICI sur Es'mma l'article de Robert Soulé
sur le cirque Amar, illustré par Brouty,
paru dans l'Écho d'Alger de janvier 1954.
(cliquez pour agrandir)




Michèle Chantal Nicole Vacarisas
Alger, 18 mars 1945 - † Gassin, 30 avril 2021.

Avait été célébrée en Une de l'Écho d'Alger,
puis dans les Kémias d'Es'mma d'août 2005.
(cliquer, et descendez vers le bas de l'écran)
Photographiée le 15 août 1959
faisant du ski nautique à La Madrague,
avait fait la Une du quotidien, sous le titre
"Les nôtres sont aussi belles !".
Elle venait d'avoir 14 ans.
Fut élève de l'école Dujonchay,
puis du lycée Fromentin.
Fille du docteur Jean Vacarisas
( † Marseille, 14 juillet 2020, à 96 ans)
et de Marie Christine Vacarisas née Murrell,
qui demeuraient 98 Bd. du Telemly
(tél en 1961 64.51.52).




André Albert Vermeulen
Né à Freha (Tizi-Ouzou) le 23 mars 1896.

Fils d'Albert Jean et de Marie Gatheron.
Forgeron dans sa jeunesse,
puis chef de travaux aux PTT.
Marié, père de 4 filles.
Le 12 mars 1960 fit la Une de l'Écho d'Alger
pour avoir réalisé en allumettes collées
une reproduction du château-fort tel que
représenté en notre Petit Larousse de ce temps.
Estima à 2.400 heures le temps qu'il y passa.
Dans les Kémias d'Es'mma n°14
du 18 septembre 2006.

NOTA : de plusieurs frères Vermeulen,
André Albert semble le mieux correspondre
au personnage présenté par l'Écho d'Alger.




Alexandre Vuagnoux
né à Nîmes le 24 mars 1873

"Magicien de nos enfances".
Issu d'une dynastie de confiseurs depuis 1836,
originaire de Nîmes, célèbre à Perpignan (1906),
Prit la succession de Louis Guillon, qui tenait
la pâtisserie "LA PRINCIÈRE", 39 rue Michelet,
la seule des grandes pâtisseries du centre,
en nos années 50, à avoir déjà
été là déjà en 1922 (Tél. en 1922 : 7.40).
Mémorable décoration de céramique
de la devanture, avec ses mentions
"glaces et sorbets", "lunchs et soirées",
"boîtes fantaisies mariages et baptêmes",
et son inoubliable Saint-Bernard
"Chocolat et Cacao Suchard".
On y trouvait, alignés au dessus du comptoir,
parmi les plus fastueux des rameaux de Pâques.
Cliquer sur son nom pour redécouvrir la Princière
et Tilburg, son concurrent en vis à vis.
Mari de Anna Philomène Pialat,
auront deux fils, nés aussi à Nîmes :
Gaston Marie (né en 1900) et Henri (né en 1896),
ils assureront la continuité à Alger,
tous deux se marieront localement. Leurs épouses
(respectivement Simone Ancourt et Jeanne Brunie)
sont citées dans la presse dans les compte-rendus
de tous les évènements mondains de la ville.




Edouard Wallach

Machines-outils / Outillage industriel
16 bis rue de Lyon, tél. 690.43 et 639.00.
La photo d'un curieux cendrier publicitaire à son nom
avait été envoyée à Es'mma depuis Francfort-sur-le-Main,
par Mme Élizabeth Waltz, elle le tenait de son père.
Parue dans les kémias d'Es'mma n°15 du 10 février 2007.
Cliquez ICI pour la voir (aller en toute fin d'écran)




David et Raphaël Zagha (1)

Deux des enfants de Abu Rafle Zagha
et Zadee Hanine, famille israélite de Damas.
Tous deux nés à Damas, David le 28 mars 1896
et Raphaël le 20 février 1882.
Se sont mariés, David avec Adèle Abadi
(à Milan), et Raphaël avec Olga Mann.
Importèrent à Alger dans les années 20 ou 30
un art de vivre "moyen-oriental", avec leur magasin
"ZAGHA", au 37 de la rue d'Isly.
(Cliquer pour voir sa devanture en 1930)
Ils y vendaient tapis persans et meubles d'Orient,
bijouterie, lustrerie et bibelots précieusement
damasquinés, ivoires, jades,
parfums exclusifs, suaves et capiteux,
tendance 1001 Nuits ("Ispahan",
"Jardins de Damas", "Ambre", "Soupir"…)
.
Exposèrent des peintres orientalistes, dont Dinet.
Fondèrent ensuite la Pâtisserie SAM,
salon de thé également au 37 rue d'Isly,
inauguré début 1935 (2),
détruit dans une explosion accidentelle
le 17 septembre 1937 à 17 heures.
David continua de gérer le magasin ZAGHA
jusqu'en 1962, Raphaël en ouvrit un autre,
de bijouterie, au 75 rue Michelet.
Il habitait 4 rue de Brazza à la Colonne Voirol.
David est mort à Juan-Les-Pins le 24 novembre 1979.
Pour découvrir leurs enfants
Mireille, Zahdée, Simone, et Colette,
sur une réclame pour SAM de mars 1935,
cliquer sur leurs noms.

(1) orthographié aussi Zaga.
(2) cf. 11èmes Kémias d'Es'mma.
CLIQUEZ ICI.