Myosotis_14





Nouveaux Myosotis… (n°21)

JUIN 2024





Roméo Charles Aglietti
Artiste peintre orientaliste.

Alger, novembre 1878
- † avril 1956.

Issu d'une famille d'artistes italiens (1).
Fils de Pascal Aglietti, tailleur à Alger
et violoniste. et de Angeline Filippi.
Lorsqu'il a trois ans, son père meurt
à l'hôpital de Mustapha à Alger.
En 1882, confié à sa famille maternelle,
les Palazzi, grandit chez eux à Corte.
Enfant solitaire, se réfugie dans le dessin.
Découvre la peinture avec Gustavo Simoni,
peintre Italien installé à Tlemcen et à Rome.
En 1898, étudie aux Beaux-Arts de Paris,
élève de Georges-Antoine Rochegrosse.
À 16 ans poursuit ses études à Paris.
1902 : école des Beaux-arts d'Alger.
Épouse Julie Anglade en 1904 à Tunis.
Auront quatre enfants, un garçon et trois filles.
1905-1906 : voyage avec son épouse en égypte.
En 1910, s'installe sur les hauteurs d'Alger,
Village Victor, dans une villa de style mauresque,
près de la basilique Notre-Dame-d'Afrique.
De son atelier, la vue domine la mer.
(cliquer pour agrandir).

Y reçoit ses amis, artistes et mécènes.
En 1920, voyage en Espagne.
à son retour, expose pour la première fois
en 1923 à Oran puis en 1924 à Alger.
À son initiative, avec le soutien
de Maurice Viollette, gouverneur général,
nait en 1925 le premier salon de
l'Union artistique d'Afrique du Nord (2).
Nombreux séjours assez longs au Maroc.
Expose régulièrement à Alger.
Après son décès en 1956, toutes ses oeuvres
ont disparu de son atelier de N.D. d’Afrique.

(1) Son aïeul est le sculpteur
Luigi Agliati, né à Milan en 1816.
(2) salon annuel de 1925 à 1961
(salle Bordes à partir de 1930),
placé sous le haut patronage
du gouvernement général d'Algérie.
Siège Social 2 rue Carnot à Saint-Eugène.
Sources diverses, dont l'Algérianiste. (cliquer ICI)




Alexandre Arcady
Réalisateur, scénariste, producteur.

Né Alexandre Arcady-Egry
le 17 mars 1947 à Alger,
7 rue du Lézard, dans la Casbah.

Fils d'Alexandre Egry, légionnaire d'origine
hongroise, né à Arad (actuelle Roumanie),
et de Driffa Hadjedj, de Bordj Bou Arrerid.
Études secondaires au lycée Bugeaud.
1961 : sa famille quitte Alger pour la métropole.
Entame une carrière d'abord théâtrale (1).
1977 : coproduit "Diabolo menthe", premier
film de Diane Kurys, et immense succès.
En 1979, réalise "Le Coup de sirocco",
premier film, largement autobiographique,
adapté du roman de Daniel Saint Hamon,
sur la vie des pieds-noirs et leur exode.
Avec ce film, entame ce qui va être
une longue collaboration avec Roger Hanin.
De 1979 à 2014, va tourner 18 longs-métrages.
"Le Grand Pardon" (1982), et "Hold-up" (1985)
ont été ses plus grands succès commerciaux.
Aura fait tourner nombre d'acteurs pieds-noirs :
Roger Hanin, Lucien Layani, Marthe Villalonga,
Anne Berger, Lili Boniche pour les Algérois,
ainsi que Jean Benguigui, Jean-Pierre Bacri,
Patrick Bruel, Jean-Claude de Goros, Jean Pélégri (2).
Et, pas pied-noir mais porteur inoubliable, Mohamed Zinet.
En 2023 réalise "Le Petit Blond de la Casbah", adapté
de son livre autobiographique sur son enfance à Alger

A eu deux enfants avec Marie-Jo Jouan,
journaliste à France 2 : une fille, Lisa
et un fils, Yacha, qui sera réalisateur
connu sous le nom d'Alexandre Aja.
Dans "Le Grand Pardon" joue le rôle
d'Alexandre, fils de Viviane (Clio Goldsmith).
Avec Diane Kurys a également eu un fils,
devenu l'écrivain connu
sous le nom de Sacha Sperling.

(1) En particulier, en 1974, au Théâtre de Suresnes,
met en scène "Le Maître du tambour" de Jean Pélégri.
(2) rôle d'Honoré dans "Le grand carnaval")
On trouvera ICI sur Wikipedia sa biographie
et sa filmographie complètes.

Sa photo : ERIO TAC FRANCE, Wikimedia Commons.




Marcel Asensi
Motocycliste.

Dessinateur-architecte de son métier.
Avec deux autre jeunes Algérois (1),
comme lui membres de la section moto
du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des
"Trois pionniers français du Tour du Monde"
sur leurs motos de 250cc de cylindrée.
Se fixaient 91 pays à traverser (3),
en un périple de 300.000 km.(4)

(1) Élie Bouanna et Francois Malaga,
tous trois de Bab-el-Oued.
Écho d'Alger du 25 août 1953.
(2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar.
(3) Comptaient organiser une soirée
dansante au profit de leur raid
le 29 août 1953 sur la place d'El-Biar,
et démarrer d'Alger le 13 septembre,
vers le Maroc, l'Espagne…
(4) La dernière année des quotidiens algérois
sur Gallica en 2024 étant 1953,
difficile de savoir ce qu'il en fut
de la suite de leur périple.




Danielle Azas.
"Lady X",   "Bagheera".
Es'mmaïenne essentielle.

Cliquer pour voir
toute la classe du cours préparatoire
1948-49, école Barnave.
.
Janer de son nom de jeune fille,
née à Alger en janvier 1942.
Fille de René Janer et Louise Diaz.
En ses jeunes années, habitait 6, rue Voinot,
vers le Sacré-Coeur. Élève de l'école Barnave
puis du lycée Fromentin jusqu'en 3ème,
enfin 4 ans à l'institution Sainte Élisabeth.
Communion solennelle le 7 Mai 1953
en l'église du Sacré-Coeur (l'ancienne).
De ses fenêtres, vit la démolition de celle-ci
et la construction de la cathédrale
du même nom, et en photographia les étapes.
Cliquer sur chaque image pour l'agrandir.
 
A épousé André Azas (1).
Imaginative, caustique, inattendue,
fantasque, impertinente, spontanée, drôle,
sous le pseudonyme de Lady X (2),
fut l'une des plus actives et brillantes
contributrices au site Es'mma,
à son Livre d'Or et à ses "kémias". (3)
En 2018, sous le pseudo de "Bagheera",
concourt au corpus de souvenirs,
consacré à l'institution Sainte-Élisabeth.
Cliquer ICI pour lire le texte signé Bagheera.

Danielle au parc Mont-Riant en 1962.
(cliquer dessur pour élargir l'image)

(1) Chef de musique militaire, commandant.
Avait dirigé la Musique Royale
à Rabat, et pendant 10 ans
la Musique Régionale de Lyon.
Décédé le 10 mai 2012, à 69 ans.
Eurent deux fils : Alain (né en 1971)
et Frédéric (né en 1968).
Leurs petits enfants : Julie,
Aurélie, Louis, Elie et Charlie.
(2) Soucieuse de se trouver anonymisée
adopta d'enthousiasme ce pseudo
suggéré par Gérald Dupeyrot.

Lady X, la plus mystérieuse
et redoutable des héroïnes,
ennemie jurée du colonel Buck Danny
dans le journal Spirou de nos années 50.
(3) Contribua en particulier
à redécouvrir "le bon Dr Didier"
(voir à ce nom).




Abderrahman Aziz
Chanteur de charme.

Casbah d'Alger, 5 juillet 1920
† Alger, hôpital Mustapha, 6 février 1992.

De son vrai nom Abderrahmane Aït Mira.
D'une famille du village de Mira,
commune de Timizart (Kabylie).
Chanteur de charme très populaire,
s'accompagnant ou pas à la guitare,
vedette du Chabli, joua dans les pièces
de la troupe Mahieddine (voir à ce nom),
se produisant dans de multiples
prestations modestes comme
dans des spectacles d'ampleur
donnés pour de grandes occasions.
Enregistra plusieurs disques
dans les années 50.
(cliquer pour agrandir).

Chanta sur Radio Alger des années
40 et 50, et y eut même son orchestre.
Cliquer ICI pour quelques uns de ses titres.

Son frère, Mahmoud Aziz, fut comédien,
musicien et chef d'orchestre
dans le groupe  »Djawhara ».




Charles Baldenweg
Instituteur, école Volta

La totalité de ses prénoms :
Charles Ernest Herman Vincent.
Alger, 8 novembre 1913
- † Nice, 19 septembre 1993.

école normale d'instituteurs de Bouzaréa,
Rentrée 1932, premier poste à l'école de Fouka.
La quitte (1) en avril 1934 : période militaire
(peloton des officiers de réserve, Saint-Maixent).
Libéré du service, affecté à l'école primaire
de Birmandreïs à la rentrée 1935.
Nommé enfin à l'école Volta
(Alger, plateau Saulière),
prend en charge l'un des deux CM2.
Assurait les cours de vacances d'été,
du 15 juillet au 15 septembre.
Dirige la chorale, qui se fait remarquer
lors des cérémonies de distribution des prix.
Est aussi trésorier de "l'Association des anciens
élèves et amis de l'école Volta"
(créée en 1949),
dont M. Castellani était le secrétaire.
Ce dernier était en charge de l'autre
des deux classes de CM2 de Volta.
Ci-desous, avec ses collègues de l'école
Volta, dont le "rival", M. Castellani.
(cliquer pour agrandir).


"Tous deux, Maîtres pénétrés d'une haute
idée de leur mission, et pédagogues brillants,
avaient à coeur de faire réussir à un maximum
d'élèves leur examen d'entrée en sixième."

Rivalité souvent évoquée, seulement apparente,
tous deux mettaient en commun leurs compétences
pour composer un "Recueil de compositions"
pour préparer à l'exament d'entrée en sixième
ouvrage régulièrement édité par la Maison
des Livres
et la Librairie des Facultés.
(cliquer pour agrandir).

Le 26 décembre 1952, promu chef
de bataillon de réserve du génie.
Mariage à Alger le 21 mars 1946
avec Joséphine Séverine Rizo (1909-1995).
En 1961 habitaient 118 Bd du Telemly (tél. 63.16.74.)

(1) Remplacé par M. Zattara, instituteur bien connu.

Les recherches sur Geneanet, Gallica, etc,
ne nous ont pas permis d'en savoir davantage,
en particulier sur ce que fut sa guerre de 39-45,
toute nouvelle contribution est la bienvenue.





Lounes Belaloui
Matelot, survivant du Jankiki
"l'autre" passeur du R.U.A. (1).
Anciens fidèles du R.U.A.,
le reconnaissez-vous ?

L'un des sept matelots algérois survivants (2)
du naufrage du cargo Jankiki. Avait 24 ans.
Premier embarquement remontant à trois ans,
sur le bateau marocain "l'Atlas",
travailla ensuite sur un bateau de pêche,
et sur un voilier. Quelque temps chauffeur
sur la vedette de la piscine du RUA.
Le 16 novembre 1953 embarque
sur le Jankiki qui va connaître sa fin
après une série de vicissitudes :
accident en 1951 sur la côte hollandaise,
Échouage le 28 mai 1952 à 45 km de Ténès.


(cliquer pour agrandir).
Dirigé sur Alger pour remise en état.
Amarré trop longtemps au quai d'Agde,
Son long séjour de 18 mois dans notre port,
"sa silhouette et sa fumée devenues
familières des Algérois perplexes"
.
nous furent narrées sur Es'mma
par notre ami Yvon Borie. (CLIQUER ICI)

Le 28 juillet 1952 le Jankiki débarquait enfin
sa cargaison de 8.000 tonnes de sucre
avant de gagner le grand bassin de radoub.
Après que sa coque eût été remise en état,
il le quittait le 20 octobre 1952,
pour aller s'ammarrer quai d'Abidjan
pour un mois de réparation de ses machines.
Ne reprit la mer que le 18 novembre 1952.
Reparti de Casablanca pour la Hollande
il sombre le 28 novembre 1953 (3).
au large des côtes portugaises.

(1) Dans son article sur Es'mma, Yvon Borie
se souvient de Lounès, qui, écrit-il, était
"lui, le timonier d'un pointu bleu et blanc.
C'était le passeur de l'élite, de la jeunesse
dorée algéroise et des "filles du RUA".

(2) Deux des autre matelots algérois survivants
étaient Mohammed Adda et Boualem Adjani.
(3) le consignataire algérois de la Cie propriétaire
du Jankiki, battant pavillon panaméen,
était M. Amarantinis, dont nos Myosotis
ont salué le mariage de la fille (voir à son nom).




Pierre Bigot
Général d'aviation.

Alger, 22 décembre 1909 - † 17 janvier 2008.
Son père, Louis, natif de Saint Aignan-sur-Cher,
servit comme lieutenant au 5ème régiment
de chasseurs d'Afrique à Alger.
Sa mère, née Louise Moisan,
d'une famille en Algérie depuis 1847.
Après des études à Alger, entre en 1929
à l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr.
Pilote, participe aux combats de la Libération,
finit la guerre commandant en second du groupe
de bombardement 2/52 "Franche-Comté".
Commandant de l'École de l'Air en 1956,
puis de la 3e région aérienne en 1959.
Lors du "putsch des généraux" d'avril 1961,
fait transporter les généraux Challe et Zeller
et le colonel Broizat de métropole à Alger,
Donne aussi l'ordre - non suivi - d'intercepter
la Caravelle du ministre Louis Joxe et du général Olié,
chef d'état-major général de la Défense Nationale,
venus en Algérie pour reprendre le contrôle
des unités non ralliées aux "putschistes".

Condamné à 15 ans de réclusion.

Pour un PDF de sa biographie, cliquer ICI.




Georges Blachette
"Roi de l'Alpha", `
homme d'affaires, Député,
patron de presse…

Mustapha (Alger) 27 septembre 1900
- † Saint-Martin-de-Crau, 5 novembre 1980.

Fils de Lucie Jeanne Cestin (1874-1923)
et Alphonse Charles Blachette (1873-1942).
D'une famille de menuisiers installée
en Algérie quasiment depuis 1830,
D'abord propriétaire et P.D.G.
de la Société Générale des Alfas,
détentrice d'un monopole de fait
sur cette matière première, ce qui,
du fait d'une taxation dérisoire, fait de lui
l'un des hommes les plus riches d'Algérie. (1)
P.D.G. de la Société Algérienne des Eaux,
reprend le quotidien "Le Journal d'Alger".
Député d'Alger de 1951 à 1955.
Épouse le 18 novembre 1942
Anne-Marie Girard (1892-1980).
Consul de Yougoslavie et du Guatémala (2)
Ses adresses à Alger : 2 Bd Baudin (tél. 328.55);
et Clos "Sidi Khelil", à Birkadem (tél. 013). (2)


(cliquer pour agrandir).
(1) L'alfa et une plante poussant sur des terres arides,
et ne demandant d'autre soin que de la ramasser.
C'est la matière première des papiers de qualité,
dont ceux des journaux et magazines.
Certaines années, les exportations d'alfa de la SGA
représentaient 28% des exportations de l'Algérie !
La redevance dérisoire payée à l'état par
la société des Alfas fut longtemps intouchable
jusqu'à ce que Marcel Paternot, député d'Alger,
appuyé par René Saive dans l'Écho d'Alger,
et les Ministres résidants Jacques Soustelle
puis Robert Lacoste, s'attaquent à ce privilège.
Sous la menace d'une nationalisation de l'alfa,
Blachette accepta que le taux de la redevance
fît le bond prodigieux de 15 centimes à 1000 francs !

(2) "Adresses du Tout Alger", 1953.




Églantine Berthe Bogaërt
Cours Fénelon
professeur de philo.

Alger, 8 mai 1914
- † Grenoble 16 novembre 1992.

Fille de Félix Joseph Bogaërt,
commis aux Postes,
et de Berthe Julienne Pons,
tous deux demeurant à Alger, `
24 rue du Dr Trolard.
En 1922, à l'âge de huit ans, répondait
et gagnait aux problèmes de l'Écho d'Alger.
Habitait alors 18 rue Denfert-Rochereau.
En juin 1939, reçue à l'examen
de philosophie ès-lettres. (1)
Après avoir été élève du cours Fénelon,
y revient ensuite comme professeur de philo.
Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI.

(1) sous réserve : en juin 1949, aurait obtenu
les diplômes de "psychologie de la vie sociale"
et de "psychologie de l'enfant et pédagogie".




Général Boissonnet
Estève Laurent Boissonnet de la Touche
Baron Boissonnet,
Général de Division, Artillerie.

Paris 19 juin 1811 - † 22 février 1902.
Fils de André Barthélémy Boissonnet,
Baron Boissonnet,
Maréchal de Camp Honoraire
et de Anne M. Collin De La Touche.
Sorti de Polytechnique, fit une grande
partie des campagnes d'Algérie.
Successivement Chevalier, Officier,
Commandeur, enfin Grand Chevalier
dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.
Marié le 7 avril 1853 avec
Julie Ducos de La Hitte,
fille du Général Ducos de La Hitte (1)
dont il devient l'aide de camp.
Habitaient Château de La Touche (2)
à El-Biar, en banlieue d'Alger,
où il va séjourner chaque année.
Eurent trois enfants dont Alice Boissonnet
de La Touche, artiste cantatrice. (3)
Très versé dans la langue arabe, a écrit
dans cette langue plusieurs ouvrages.
Chargé de la garde d'Abd-el-Kader,
l'accompagna à Brousse (Asie mineure).
lorsqu'on rendit à l'Émir sa liberté.
Combattit pendant la guerre de 1870.
Lors du siège de Paris, commandait
l'Artillerie d'une des Armées de Paris,
fut grièvement blessé à la bataille
de Champigny contre les Prussiens,
lors d'une tentative de sésencerclement.

"Brillant officier, homme de grande culture,
s'est inscrit dans la lignée de ceux qui,
à travers les siècles,
d'Alexandre le Grand et Cléopâtre
à Lyautey et Lawrence d'Arabie,
ont rêvé de faire la synthèse
de l'Orient et de l'Occident."

D'une distraction devenue légendaire,
à l'origine d'anecdotes multiples
et cocasses, joie des enfants.
Inhumé à Sézanne (51).

À ne pas confondre avec son frère,
André-Denis-Alfred Boissonnet,
général lui aussi,
qui servit également en Algérie.

(1) nom que porterat aussi une rue d'Alger.
(2) Pour rendre service à un ami,
de Franclieu, grèvé de dettes de jeu,
s'était porte acquéreur de plus de 200 hectares
autour de la belle demeure de Djena ben Marabet,
ministre des finances du dey sous la régence,
lui donnera plus tard, en souvenir de sa mère,
le nom de château de La Touche
(3) La baronne Boissonnet reçoit au château
de La Touche, et nombreux sont ceux
qui viennent écouter la belle voix d'Alice,
si belle qu'elle a inspiré des musiciens,
Duparc et Fauré ont composé pour elle.

Le Général Boissonnet à Alger
La rue portant son nom était juste en face
du lycée Bugeaud, longeant la caserne Pélissier.
(cliquer pour agrandir).





Élie Bouanna
Motocycliste,
restaurateur.

Avec deux autre jeunes Algérois (1),
comme lui membres de la section moto
du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des
"Trois pionniers français du Tour du Monde"
sur leurs motos de 250cc de cylindrée.
Se fixaient 91 pays à traverser (3),
en un périple de 300.000 km. (4)
était en 1953 père de 4 enfants.

(1) Marcel Asensi et Francois Malaga,
tous trois de Bab-el-Oued
(écho d'Alger du 25 août 1953).
(2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar.
(3) Comptaient organiser une soirée dansante
le 29 août au profit de leur raid
sur la place d'El-Biar,
et démarrer d'Alger le 13 septembre,
vers le Maroc, l'Espagne…
(4) La dernière année des quotidiens algérois
sur Gallica en 2024 étant 1953,
difficile de savoir ce qu'il en fut
de la suite de leur périple.




Maurice Boyau

Mustapha (Alger) 8 mai 1888 -
† Mars-de-la-Tour 16 septembre 1918.

En 1907, à 19 ans, quitte l'Algérie.
s'installe à Dax. Avant de devenir
pilote militaire, connait la célébrité
comme rugbyman au Stade bordelais
et à l'US Dax dont le stade porte
actuellement son nom. Une statue est
érigée en son honneur à Dax.
Durant la guerre, devient un "as" français,
remporte 35 victoires aériennes
(5ème rang national).
Officier de la légion d'honneur.
Mortellement atteint en combat aérien
le 16 septembre 1918 à Mars-de-la-Tour
(Meurthe-et-Moselle).
"Je l'ai vu dans maintes circonstances
où tout semblait perdu, revenir triomphant
mais criblé de balles.
Je croyais bien Maurice invincible".


                                        (Lieutenant Sardier)

Maurice Boyau à Alger
(cliquer pour agrandir).





Dominique Calabuig

† Alger 10 février 1930, à l'âge de 17 ans.
Fils de Michel Calabuig et Mme, née Ordinès.
frère de Joseph (1), Michel et Adrienne (2).
Habitait 11 rue Dupuch.
Son portrait ci-dessus est celui du médaillon
sur sa tombe, au cimetière de Saint-Eugène,
photographiée par Yves Jalabert.

(1) : tiendra la pâtisserie "Au Régal", 38 rue Hoche.
(2) : 1921-2017, épouse de Jean Grégori.




Jean-Mathieu Edouard Castellani
Instituteur, école Volta, Alger.

Paris 5e, 28 février 1909
- † Ajaccio 16 avril 1983.

Fils de François Antonin,
employé de Banque
et de Michelle Massonni.
Épouse le 10 août 1932 à Ajaccio
Agathe Victoria Andrée Simeoni
!nstitutrice, dite "Julie" (1911- 1982),
et partent pour l'Algérie en septembre.
Leurs fils : Lucien (1) et Jean-Pierre (2)
Jean-Mathieu fut instituteur à l'école Volta
(plateau Saulière). Pédagogue brillant,
célébré par ses ex-élèves pour sa personnalité,
et sa "rivalité" avec son confrère Baldenweg.
Chacun, maître de l'une des deux classes
de C.M.2 de Volta, avait à coeur de faire réussir
à un maximum d'élèves leur entrée en sixième !
(cliquer pour agrandir)

Avec ses collègues de l'école Volta,
dont le "rival", M. Baldennweg.
(cliquer pour agrandir).

Fut aussi le secrétaire de "l'Association des anciens
élèves et amis de l'école Volta" (créée en 1949),
dont M. Baldenweg était le trésorier.
Les Castellani habitaient en 1961 non loin
de Volta, 17 rue Charles Vallin (tél. 65.71.59).

(1) Lucien deviendra chirurgien, décédé en Corse
le 30 avril 2024 à l'âge de 87 ans.
(2) Jean-Pierre, plus tard agrégé d'espagnol,
fut professeur à la Faculté de Tours.
Auteur de plusieurs livres,
dont il faudrait avoir lu le très nostalgique
"Corse et Algérie, mémoires en partage
suivies de Carnets algériens (1975-2020)
.
Pour sa biographie très complète
et intéressante cliquer ICI.


Parmi ses élèves de Volta, CM2 1953-54.
(cliquer pour agrandir).




Gabriel Colin
Agrégé d'arabe, Docteur ès-lettres,
Docteur en droit, Docteur en Médecine,
Capitaine au 1er Bataillon territorial de Zouaves.

Pas de portrait trouvé à ce jour.

Lyon 3e, 29 novembre 1860
- † Alger 9 août 1923.

Fils de Clément Colin et Marie Désirée Maret.
à 19 ans, engagé volontaire (pour 5 ans)
au 9ème régiment de Dragons.
1884 : Sous-Lieutenant de réserve (19ème R.I.)
Docteur en médecine (Montpellier, 1905),
Agrégé d'Arabe (1907). Licencié ès-Lettres
et Licencié en Droit (1911, Paris).
Breveté de l'école des langues orientales
vivantes pour l'Arabe moderne,
l'Arabe dialectal, le Persan et le Turc (1).
Auteur de plusieurs ouvrages :
"Inscriptions arabes et turques de l'Algérie",
"Avenzoar, sa vie et ses oeuvres", etc.
Franc-maçon au Grand Orient de France
(33e degré, "Suprême conseil").
épousa le 2 juillet 1918 à Alger
Elisa Sofia Koller (1894-1986).
Eurent un fils, Gabriel (1921-1955).
Demeuraient 67 rue d'Isly (devenu
un n° de la rue Charles Péguy).
à 63 ans, décède en gare d'Alger
alors qu'avec sa famille il partait
pour des vacances en Kabylie.
Le Dr Victor Trenga (voir à ce nom)
accompagnait le commissaire
qui constata le décès.

Officier de l'Ordre de Nichan Iftikhar (1901),
(en sera par la suite ordonné Commandeur).
Chevalier de la Légion d'Honneur
à titre militaire (1907).

(cliquer pour agrandir).
À sa mort, occupait les fonctions
nombreuses que rappelle son avis de décès.

Gabriel Colin à Alger
Au Hamma, entre rue Sadi-Carnot et Bd Thiers.
une rue fut baptisée à son nom,
s'y trouvait l'école primaire "Hamma Marine".
(cliquer pour agrandir).





Georges Crote
Champion de hors-bord.

Philippeville (Algérie) 16 octobre 1901
- † Alger 15 mai 1950.

Fils de Jean Crote, commis
des contributions diverses.
Champion et membre dirigeant
du Y.M.C.A. (1), avait un "18".
À 48 ans, avait remporté de nombreuses
compétitions et encore à La Madrague
en 1950, la coupe Champion, trophée envié.
Rentrant de l'inauguration à la Pointe-Pescade
du futur port de plaisance, avec son jeune ami
co-sociétaire et voisin René Quintana, 22 ans,
dirigea son "18" vers La Pérouse, à 20 km
de l'autre côté de la baie, y déjeunèrent.
Au retour, furent pris dans une tempête.
Le lendemain, sur la plage d'Hussein-Dey,
on releva Georges Crote respirant encore.
Il avait nagé durant 18 heures, décéda
avant son arrivée à l'hôpital de Mustapha.
Le corps sans vie de René Quintana
ne fut retrouvé que le 24 mai sur la plage
du Caroubier à Hussein-Dey.

Avait épousé à Alger le 31 janvier 1940
Antoinette Petruzza.
Avait un fils adoptif, Charly.
Son magasin de sports nautiques
était 9 avenue Malakoff (2)
Sur Georges Crote, sur son accident,
une page entière lui fut consacrée
dans le magazine "Détective",
qu'on peut consulter en cliquant ICI.


(1) Y.M.C.A. : Yacht Moteur Club d'Alger.
(2) vendait hors-bords, coques diverses, fusils harpons "Douglass", harpons "Tarzan",
lunettes sous-marines "Oeil marin", etc.




Madame de Juglart
Directrice du Cours Fénelon.

Née Anita Catherine Anita Collineau,
en 1865 ou 1866
- † 13 août 1948, à 82 ans.

de son nom marital complet
Catherine de Juglart de Lymérac,
ayant épousé Marie-René-Fernand
de Juglart de Lymérac. (1)
Directrice du Cours Fénelon
depuis sa fondation jusqu'en 1929.
A laissé la direction des études
à Melle Pauline Morin en 1930.
Fut parmi les fondateurs
de la SARL Cours Fénelon (2),
avec le chanoine Avignon
et quelques "institutrices libres" (3)
(statuts du 23 novembre 1927).
Habitait alors 38 rue Denfert-Rochereau.
"Il y a bien peu de gens capables de sortir
du cercle de leur propre existence,
et c'est pourtant la condition de la vie"

(réflexion tirée de ses notes).

(1) Parents de Charlotte de Juglart décédée
à 25 ans en tombant d'une charrette de foin.
(2) Le cours Fénelon existait auparavant,
sa transformation en SARL dont les associées
étaient quelques unes de ses enseignantes
lui donna une nouvelle assise juridique.
Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI.
(3) Melles Marie-Louise Borras, Henriette et Reine
Flajollet, Renée Gambard, Gabrielle Gouin, Pauline Morin,
Baptistine Périand, et Alphonsine et Marie-Louise Vella.




Étiennette Demeure
Cours Fénelon
Professeure d'Histoire
et Géographie.

Alger 5 décembre 1911
- † Versailles 10 octobre 1990.

Professeure d'Histoire et Géographie,
Cours Fénelon, Bd Victor Hugo, Alger.
Fille de Mme et M. J. Demeure,
Directeur de l'agence à Mascara
de la Banque de l'Algérie.
Était la nièce de Mlle Périand,
économe à Fénelon.
Épousa Robert Duflot
le 23 décembre 1937.
en l'église Saint-Pierre à Mascara.
Robert Duflot était à Alger agent de
la Cie HPLM (bureaux 19 rue Richelieu).
En 1944, eurent un fils, Michel
(voir à Michel Duflot dans les Myosotis).
La famille habitait 73 Bd St-Saëns
à Alger (tél. 64.88.87).
Après l'exode, fut professeure
d’histoire-géographie à l’école
Sainte-Ursule à Paris 17ème.

Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI.

Nous devons plusieurs compléments
au présent Myosotis à Anne-Marie Soufflet,
dont la famille était amie de celle des Duflot-Demeure.




Jean Ernest du Cos de La Hitte
Général d'artillerie, acteur essentiel
de la prise d'Alger en 1830,
et homme politique.

Bessières (Hte Garonne) 5 septembre 1789
- † Gragnague (Hte Garonne) 22 septembre 1878.

école polytechnique puis école
d'application de l'artillerie et du génie,
en sort lieutenant le 1er octobre 1810.
Différentes affectations où sa valeur
lui assure une promotion rapide :
- 1823, campagne d'Espagne, nommé
colonel, commande l'artillerie au siège
du Trocadéro, le 31 août 1823.
- 1928 : conduite intrpépide lors
de l'intervention française en Grèce,
comme commandant en chef de l'artillerie.
Lors de la prise d'Alger (1830) commande
l'artillerie (1) dont le rôle sera essentiel.
Le 29 octobre 1839, retourne en Algérie
prendre son poste de commandant
supérieur de l'artillerie. Se distingue
aux combats de Mouzaïa et de Médéah,
cité plusieurs fois pour sa belle conduite
(rapports du maréchal Valée), récompensé
par le grade de lieutenant-général (1840).
Ministre des Affaires étrangères
(novembre 1849-janvier 1851),
puis sénateur du Second Empire.
Favorisa la modernisation de l'artillerie
en France par la réforme La Hitte (1858).

Du Cos de La Hitte à Alger
La rue Du-Cos-de-La-Hitte était l'une
des quatre rues encadrant
la caserne Charron (CLIQUER ICI),
devenue après l'indépendance
Centre culturel français.
(cliquer pour agrandir)

.
(1) 2.327 hommes et 1.309 chevaux,
l'artillerie est sous le commandement
du maréchal de camp vicomte de La Hitte
"C'est grâce à l'habileté avec laquelle
le général La Hitte dirige nos batteries
que le succès de la journée du 19 juin
(bataille de Staouëli) scelle le sort
du dey d'Alger"

(lieutenant-général de Bourmont)




René Albert Dupeyrot
Zouave, comptable, libraire,
délégué des éditions Hatier.
<
El-Achour (banlieue d'Alger) 31 mai 1916
- † Caluire-et-Cuire (Lyon), 22 juin 2002.

Fils de Paul Jean-Pierre Dupeyrot
et Valérie Melou, agriculteurs.
Jeunesse à El-Achour, Dely-Ibrahim,
El-Biar, Hussein-Dey, Belcourt…
(cliquer ICI pour le suivre, lui et sa famille).
Certificat d'études ; puis C.A.P. de comptable.
Comptable aux Deux Magots, le grand magasin
de la rue Bab Azoun (cliquer) (1), puis aux
Bouchonneries Internationales (Hussein-Dey).
Service militaire en 1937, re-mobilisé en 1939.
Stationné sur la ligne Mareth (Tunisie) avec
le 3e Zouaves, puis campagne de France. (2)
5 ans de stalag en Allemagne, 6 évasions
(prisonnier matricule 68528).
Cliquer ICI pour la fondation privative
dont il fut durant 5 ans le bénéficiaire
.
Le 1er décembre 1945 épouse
Odette Marguerite Dupeyrot
en l'église Saint-Charles de l'Agha (CLIQUER)
.
Parents en 1946 de Gérald, futur G.D.L.L.D.B.
et de son frère Pierre en 1949.

1947 ou 48 : avec Gérald rue Michelet,
du 10 Bd St-Saëns vers les jardins Laferrière,
en famille, avec le cabassette. Oui, fallait
le chapeau pour se protéger du soleil !

Cliquer pour agrandir à toute la famille.

Délégué des éditions Hatier pour l'Algérie,
bureau et dépôt se trouvèrent (CLIQUER)
rues Tirman puis Denfert-Rochereau.
(3)
La famille habita 10 Bd Saint-Saëns
puis 15 rue Burdeau jusqu'en 1962.
Après 1962, la vie de la famille
se poursuit à Lyon : jusqu'à sa retraite
va travailler à la librairie catholique
Emmanuel Vitte
, place Bellecour.
Habitent à la Croix-Rousse (Lyon 4e).
Aimait les films de Hitchcock, les romans
policiers du Saint, les mille-feuilles,
les pigeons au lard de sa mère,
les ballets russes Moïsseïev,
Eddie Constantine quand il chantait
"L'homme et l'enfant" en duo avec sa fille,
et "Quand les hommes; vivront d'amour",
Fernand Raynaud et Jane Birkin,
le jeu de jaquet, les mots croisés,
les cigarettes Bastos "Flor fina" (4).
Supporter de l'O.H.D. (5).
Les chiens et les enfants l'adoraient.

Cliquer ICI
pour d'autres mentions
de René sur Es'mma.


(1) Y rencontre Odette Pons, elle y est dactylo.
(2) Chauffeur du colonel Camille Chartier,
à court de munitions, sont capturés
par les Allemands à Angerville le 16 juin 1940,
après avoir enterré le drapeau du régiment
dans une grange du village d'Arbouville.
(3) Ses collaborateurs étaient MM. Reynaud,
directeur d'école à la retraite,
et Jacques Le Bot (voir Myosotis à ce nom).
(4) "extra fines", celles en paquet cartonné
blanc avec un petit trêfle noir.
(5) OHD, le club de sa jeunesse
(l'Olympique d'Hussein-Dey).




Jacques Louis Édouard Duroux
Industriel, patron de presse,
homme politique, Sénateur.

Maison-Carrée 15 octobre 1878
- † Alger 9 septembre 1944.

Fils de Jean, soldat de l'armée d'Afrique
originaire du Limousin et établi en Algérie,
vers 1860, comme commerçant et viticulteur,
et de Marie Anna Bianchi (1853-1920).
Études de droit à Alger, puis à Paris.
Membre du conseil d'administration
de la Société Agricole algérienne,
propriétaire de la grande minoterie
Les Moulins de l'Harrach
d'une usine chimique, d'immeubles
à Maison-Carrée, des Cargos algériens.
de plus de mille hectares de terres
dont un vignoble de 588 hectares
(Domaine Ben-Dali-Bey, à Rouïba).
Propriétaire de plusieurs titres de presse :
"L'Algérie", quotidien du soir de centre-gauche,
"Les Nouvelles", quotidien du matin,
et en 1927 "L'Écho d'Alger".
Au milieu des années 30, probablement
la plus grosse fortune d'Algérie
.
Membre influent du parti radical-socialiste,
conseiller municipal de Maison-Carrée en 1912.
Pendant la Première Guerre mondiale,
lieutenant en décembre 1917, citation à l'ordre
du corps d'armée et croix de guerre en 1918.
Conseiller général de Maison-Carrée en 1919.
membre des Délégations financières
de l'Algérie 1920, enfin, de 1926 à 1937
Président du Conseil général d'Alger.
Sénateur de 1921 à 1939, se distinguant
comme membre de la commission de la marine,
de celle de l'Algérie (en devient vice-président),
et de celle du commerce, de l'industrie, du travail
et des postes (qu'il préside à partir de 1935).

Le sénateut qui rêvait de son moulin
(cliquer pour agrandir)

Adversaire résolu de Maurice Viollette
(que sa presse surnomme "Viollette-Pacha"),
paie pourtant le prix de son ralliement
au Front populaire en 1936, puisqu'il perd
son siège de sénateur, en octobre 1938.
Quitte alors la vie politique pour se consacrer
à "L'Écho d'Alger". En 1941 subit une attaque
d'hémiplégie, meurt en septembre 1944.
Tombe familiale au cimetière de Maison-Carrée.
Avait épousé le 29 mai 1905 à Oran
(Temple protestant et Hôtel de Ville)
Emma Clémentine Schneider (1884-1943)
parents de deux filles, Josette et Gilberte.
Dernière adresse : 37 Boulevard Bru, Alger.
"L'Écho d'Alger" est repris par son fils Jean,
et dirigé de 1941 à 1961 par Alain de Sérigny.




Henri "Riquet" Ferrer
Grand nageur, typographe
à "La Dépêche quotidienne",
et chez l'éditeur Fontana.

Né en 1905 – † Alger, 7 janvier 1953.
La natation fut sa grande passion.
Fondateur du Club Nautique d'Alger,
ne le quitte que lors de sa fusion
avec Bridja-Sports.
Spécialiste du grand fond.
Est de toutes les traversées du port
à la nage. En 1950, se classe 17e.
Lyon, 1951 : avec l'équipe du Bridja,
se classe 4e, Valensi étant 3e.
Retiré des compétitions, devient
conseiller technique des jeunes
nageurs,et arbitre de water-polo.
à la Dépêche, "ne laissait à nul autre
le soin de "monter" la page "Champion"
.
Marié à Melle Gervau,
eurent trois enfants :
Solange, Danièle et Sylviane.
Était déjà grand-père à 48 ans !
Habitaient 4 rue de Bône
(vers la place de la Lyre)
Absoute en l'église Saint-Augustin,
et inhumation au cimetière d'El-Alia.
Amis et personnalités de la natation
et de la presse étaient présents en nombre.
Le directeur de l'imprimerie Fontana,
M. Eugène Robe, prononça l'éloge funèbre.




Philippe Gautier
Iingénieur commercial chez IBM.
Assassiné
par l'armée française
.

Né à Paris le 7 janvier 1934
† Alger, plateau des Glières, 26 mars 1962

Enfance et adolescence à la Martinique.
Lieutenant au long cours de la marine marchande.
Officier du commando de marine Trépel,
Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze,
Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil.
Puis ingénieur commercial chez IBM,
habitait 41 Bd Camille Saint Saëns.
Assassiné par l'armée française
lors du "massacre de la Grande Poste".

Sa Veuve, Simone Gautier, née Ramos,
avec son livre "Le Plateau des Glières",
perpétua sa mémoire, et ne cessa de se battre - en vain -
pour faire reconnaître et condamner ce crime de guerre.
(sur Es'mma le 22/02/05. CLIQUER ICI)




Edmond Gojon
Poète, homme de Lettres.

Philippeville, 11 avril 1886
† Paris 5 avril 1935.

D'une famille savoisienne
depuis longtemps installée en Algérie.
Études au lycée d'Alger où il se lie
avec Paul Achard, Pierre Benoît,
Léon Treich, Léonce Rolland, Lefèvre,
Zévaco, Grocikia, Moussa.
Encouragé par le peintre Rochegrosse,
s'essaie d'abord à la peinture.
écrit dans le Turco, il a 17 ans. Mallebay
publie chaque semaine un de ses poèmes.
Puis lycée Henri-IV et Sorbone à Paris.
Retour à Alger. En 1903, avec ses anciens
camarades de lycée, fonde la revue L'Essor.
à partir de 1904, publie des recueils de poèmes
d'inspiration parnassienne et symboliste,
le premier remarqué par José-Maria de Heredia.
En 1913, reçoit de l'Académie française
le prix Archon-Despérouses pour "La grenade",
et adapte "J'accuse" pour Abel Gance.
En 1917 le Gouverneur Général Lutaud
l'attache trois ans à son cabinet,
Puis administateur délégué
de la Bibliothèque Nationale d'Alger,
rédacteur en chef de l'Afrique du Nord illustrée.
1920 : "Le Jardin des dieux" (prix Femina) (1).
Nommé par le Gouverneur Général Abel
à l'Office de l'Algérie comme
attaché au Tourisme et à la Presse.
Laisse la poésie pour se faire
chantre de l'Algérie française :
"En Algérie avec la France" (2), et
"Cent ans d'efforts français en Algérie".
Revient à la poésie avec
"Le Marchand de nuages" (1931)
et "L'Empire de Cérès" (1933),
publié par Soubiron à Alger.

(1) Poèmes consacrés à sa terre natale,
qu'on peut lire ICI sur Wikisource.
(2) En 1927, premier à remporter
le Grand Prix de l'Afrique du Nord,
fondé par Sabatier, ancien
Président des Délégations financières
(2) "Légende des siècles de la Barbarie,
fresque vivante, colorée et passionnée"

(un critique)




Georgette Lavaysse
Cours Fénelon
Professeure de Français-Latin.

Née le 25 juillet 1916,
département de Constantine. (1)
- † Mandelieu-la-Napoule 1er oct. 2018.

Élève du Cours Fénelon
de la classe de l'Enfant Jésus
(à l'âge de six ans, en 1922-23)
à la classe Gratry (1934-35).
Y devient ensuite professeur
de français et de latin
(classes de troisième et seconde),
de 1937 à 1960.

Pour le Cours Fénelon sur Es'mma,
CLIQUER ICI.

(1) dates et lieux de naissance
et de décès à confirmer.




François Llopis
Chef-mécanicien.

Pas de portrait connu.

Né en 1896 ou 1897.
† Alger 13 décembre 1953.

Perdit la vie à l'âge de 57 ans
dans le naufrage du remorqueur Furet II
dans le port d'Alger, à la passe Sud
de l'arrière-port de l'Agha (1).
Cliquer pour agrandir

Fut courageusement pris en charge
par le matelot Louis Roman,
mais succomba à une congestion.
Avec sa femme, née Guastavino, parents
de deux jeunes filles, Simone et Janine,
habitaient 22 Bd de Provence à Bab-el-Oued.
Obsèques le 14 décembre 1953
en l'église Saint-Joseph, et inhumation
au cimetière de Saint-Eugène.

(1) Le chauffeur Ahmed Messaoud,
son collègue de travail (voir à ce nom),
mourut également dans le même accident.




Jeanne Longueville
Employée aux PTT d'Alger.

Pas de portrait connu.

Alger 8 septembre 1930
† Alger 1er septembre 1953,
à l'âge de presque 23 ans.

Née Jeanne Schiano di Coscia.
épouse depuis peu (mai 1953)
de André Longueville.
Décédée à l'hôpital Barbier-Hugo
suite à un accident de la circulation.
Bd Saint-Saëns, où elle habitait au n°91.
Percutée par une voiture à la hauteur du n°87.
Détails sur cet accident en cliquant ICI
(Écho d'Alger, 2 septembre 1953
et Alger Républicain, même date).




Andrée Maillols
Arttiste dramatique.

Tous ses prénoms étant
Andrée Suzanne Elvire Julia.
Mostaganem 24 mai 1920 (1)
- † Perpignan 27 mars 2015.

Fille de Clément Maillols
et Juliette Annette Sauvenay.
Très présente sur les scènes algéroises,
joua dans de très nombreuses spectacles.
Interpréta notamment le rôle de Fifine
dans "La parodie du Cid" d'Edmond Brua,
(photo ci-dessous)

Habitait à Alger 41 Bd Saint-Saëns. (2)

(1) Un Clément Maillols était un aviateur
bien connu, animateur
de l'aéroclub de Mostaganem.
(2) Répertoire G.A.M.
(Guide 1953-1954 des Artistes
et Musiciens d'Afrique du Nord).




Francois Malaga
motocycliste.

Mécanicien-soudeur de son métier.
En 1953 était père d'un enfant.
Avec deux autre jeunes Algérois (1),
comme lui membres de la section moto
du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des
"Trois pionniers français du Tour du Monde"
sur leurs motos de 250cc de cylindrée.
Se fixaient 91 pays à traverser (3),
en un périple de 300.000 km.(4)

(1) Marcel Asensi et Élie Bouanna,
tous trois de Bab-el-Oued.
Écho d'Alger du 25 août 1953.
(2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar.
(3) Comptaient organiser une soirée
dansante au profit de leur raid
le 29 août 1953 sur la place d'El-Biar,
et démarrer d'Alger le 13 septembre,
vers le Maroc, l'Espagne…
(4) La dernière année des quotidiens algérois
sur Gallica en 2024 étant 1953,
difficile de savoir ce qu'il en fut
de la suite de leur périple.




Maurice René Melot
Sergent-aviateur,
Mort pour la France, juin 1940.

Né le 5 novembre 1918
en 54 (Meurthe et Moselle)
- † Montargis, 4 juin 1940.

Mobilisé dans le Groupe
de l'infanterie de l'Air 601.
Tué dans un accident (aérien ?) (1)
le 3 ou 4 juin 1940 à Montargis (Loiret).
Première inhumation à Montargis le 6 juin.
Sa dépouille mortelle fut au nombre
des "corps glorieux" de retour
à Alger le 27 juin 1948. Obsèques
même jour à la chapelle ardente
du nouvel Hôtel de ville, Bd Carnot.
Tombe au cimetière de Saint-Eugène.
Médaille militaire, citations.
Avait épousé Lucienne Rive,
sa veuve prénomma leur fils Maurice.

(1) Il semble que lors du même accident
ait été tué Fernand Rigaill, adjudant-pilote.
également algérois. Une messe
anniversaire en leurs deux mémoires
fut dite le 4 juin 1941 en l'église
Saint-Joseph de Bab-el-Oued.

Son portrait ci-dessus est celui du médaillon
de sa tombe, photographiée par Yves Jalabert.




Ahmed Messaoud
Chauffeur maritime.

† Alger 13 décembre 1953.
"Amidou" pour ses amis et collègues.
Perdit la vie à l'âge de 36 ans
dans le naufrage du remorqueur Furet II
dans le port d'Alger, à la passe Sud
de l'arrière-port de l'Agha (1).
Cliquer pour agrandir

Avec sa femme, née Addad (2),
parents de trois jeunes enfants
(10 mois, 3 ans et 6 ans en 1953),
habitaient 4 rue des Marseillais
(vers les tournants Rovigo).
Obsèques le 22 décembre à midi.

(1) Le chef mécanicien François Llopis,
son collègue de travail (voir à ce nom),
mourut également dans le même accident.
(2) accablée ces jours-là par un autre deuil,
celui de son père, Mohamed Addad,
décédé à 55 ans le vendredi 18 décembre
(le corps d'Ahmed ne fut dégagé
de l'épave renflouée que le 19 décembre).




Marc Mingasson
Lieutenant-colonel,
chef du 9e Zouaves,
Mort pour la France, 1915.

Genouillat (Creuse) le ler janvier 1864.
† Maison-en-Champagne, 27 septembre 1915.

Études au lycée de Guéret. À dix-huit ans,
s'engage à Guéret au 4e Zouaves.
Fait partie du corps expéditionaire
en Tunisie. Sergent, est fait le 8 avril 1887
chevalier de l'ordre du Nicham Iftikhar.
Admis en 1888 à l'école d'infanterie
de Saint-Maixent. Sous-lieutenant, affecté
au 1er régiment de Zouaves à Laghouat.
Lieutenant en août 1891, détaché en 1896
substitut du commissaire du gouvernement
près du conseil de guerre de la division d'Alger.
À Alger, épouse Henriette Olivier (1),
Auront un fils, futur officier, et une fille.
Capitaine en 1899, retrouve en 1900
"son cher 1er Zouaves" (celui d'Alger).
Après un séjour au Maroc, rejoint la France
lorsqu'éclate la guerre de 14. Il a 50 ans.
Lieutenant-colonel au printemps 1915,
prend le commandement du 9ème Zouaves.
Dans la meurtrière bataille de l'Yser
son régiment gagne la Croix de guerre
et sa première citation à l'ordre de l'armée.
"Alors que l'esprit offensif et de confiance
avait disparu, à tous il communiquait
son entrain, sa confiance et sa foi."

Reçoit des mains du roi Albert 1er de Belgique,
la Croix d' officier de Léopold, le même jour
que la remise de son drapeau, par le Président
de la République Raymond Poincaré.
Lors de la deuxième offensive en Champagne,
à l'attaque héroïque de Maison-en-Champagne,
est mortellement frappé par un obus.
Repose au cimetière national de Minaucourt,
auprès de 21.000 camarades de toutes armes.

Le Lieutenant-colonel Marc Mingasson à Alger

Le stade attenant à la caserne d'Orléans
s'appelait "Stade du 9e Zouaves. Dès 1916,
il lui fut ajouté le nom de "colonel Mingasson".
(cliquer pour agrandir)


(1) une des filles du trésorier-payeur général du Crédit foncier d'Algérie.




Pauline Morin
Professeure,
Directrice du Cours Fénelon.

† 1er décembre 1983.
Avec le chanoine Avignon,
Madame de Juglart,
et quelques "institutrices libres" (1)
fut parmi les fondateurs de la SARL
"Cours Fénelon" (2) (novembre 1927).
À cette époque, célibataire,
haitait Villa Pascal, chemin Picard.
Pour le Cours Fénelon sur Es'mma,
CLIQUER ICI.

En 1930 succéda à Mme de Juglart
à la direction des études,
puis à la Direction de l'institution.
Georgette Lavaysse lui rendit sur Es'mma
un hommage à retrouver en cliquant ICI.


(1) Melles Marie-Louise Borras, Henriette et Reine
Flajollet, Renée Gambard, Gabrielle Gouin,
Alphonsine et Marie-Louise Vella,
et Baptistine Périand.
(2) Le cours Fénelon existait auparavant.
Sa transformation en SARL dont les associées
étaient quelques unes de ses enseignantes,
lui donna une autre assise juridique.
et une nouvelle impulsion.




Van Qui Nguyen
Sergent, commando Dam San,
Mort pour la France

Né à Gia Dhui, près de Tourane
(Indochine française)
le 28 juin 1936.
† Souk-Ahras (Algérie) 29 avril 1958.

À 13 ans, école des enfants de troupe
du Cap Saint-Jacques (Cochinchine),
devise : "S'instruire pour servir".
Passe sergent en 1955.
La France se retire d'Indochine en 1956.
Rejoint l'Algérie avec le commando Dam San,
au sein du 22e régiment d'infanterie coloniale.
Le 29 avril 1958, sa semi-section tombe
dans une embuscade, atteint par une rafale
de mitrailleuse, meurt peu après.
Croix de la valeur militaire
avec palme, Médaille militaire.

Sa tombe est au cimetière de Thiais (94).
Il est rappelé ICI sur Es'mma (cliquer)
comment, basé à Beni-Messous,
son commando participa à la vie d'Alger.

21 autres membres du commando Dam San
donnèrent leur vie pour la France,
vingt d'entre eux ont leur tombe
au cimetière d'El Alia, sans possibilité
pour l'instant de connaître leurs noms.
Es'mma s'emploie à les retrouver.
Ils prendront place un jour ici,
dans nos Myosotis.




Pierre Pigeot
à Alger, chef d'entreprises,
Acker et Pigeot et l'I.M.A.

Né à Clamart, Hauts-de-Seine,
le 1er février 1909 -
† Paris 12 mai 1985.

Fils de Fernand Pigeot et de Adèle
Alphonsine Barlemont, demeurant à Clamart.
Le 22 novembre 1931 épouse au Bourget
Jeanne Eugénie Paule Vogt.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Auront trois filles : Éliane (née au Bourget,
en 1932), Marie-France (Alger, 1938)
et Françoise (Alger, 1941), future
généalogiste talentueuse et opiniâtre,
et Es'mmaïenne essentielle.
La famille arrive à Alger vers 1935.
Combat dans l'armée de la France
libre, démobilisé en 1945 (1).
En 1946, employé de la Sté Acker
à Paris, est chargé de créer à Alger
et diriger une filiale, la société
Acker et Pigeot (tél. 63.42.45.),
commercialisant tout le nécessaire
pour l'organisation de bureau (2)
au 21 rue Denfert-Rochereau,
à l'angle avec la rue Ribolet. (3)
(cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Durant un peu plus de dix ans,
la devanture apparut sur bien des photos
de l'église Saint-Charles de l'Agha
comme sur l'image ci-dessous où posent
quelques élèves du Cours Fénelon. (4)
(cliquer sur l'image pour l'agrandir
et apercevoir le cinéma Le Français).


La famille Pigeot habitait 75 Bd St-Saëns
(leur téléphone : 63.27.94),
avec une entrée 32 rue Dujouchay.
Président du Syndicat Algérien
du matériel mécanographique.
En 1962, doit abandonner ses entreprises.
Travaille en France pour la Sté Cartatout,
puis à Montpellier fonde I.M.C.,
enfin à son compte comme consultant
en organisation informatique.
Avait un frère, Jean Émile Ernest,
avec lequel il s'entendait bien,
qui habitait à Alger 12 rue Pomel.

(1) cf. le site "Mémoire des Hommes",
nomenclature des résistants.
(2) "des meubles de bureau, des fauteuils
qui tournaient comme chez le dentiste,
des fichiers, des classeurs métalliques, etc."

Les imprimés mécanographiques étaient
imprimés et mis en forme par l'I.M.A.
(Imprimés Mécanographiques Africains),
65 rue Marey à Belcourt (tél. 66.43.30.),
société également dirigée par Pierre Pigeot.
Ci-dessous avec le personnel de l'I.M.A.
(cliquer pour agrandir).


(3) La Sté eut d'abord pour siège en 1946
le domicile du 75 Bd Saint-Saëns,
puis à la date du 18 octobre 1948
le 32 rue Auber / 1 rue Barnave,
enfin à partir du 8 janvier 1951
le 21 rue Denfert-Rochereau.
(4) Photo : Claude Ascensi,
blog Anciens d'Alger.




Au policier anonyme
qui "faisait" la circulation
à la Grande Poste.

Au début d'un petit film tourné
vers la fin des années 50,
visible sur Youtube (CLIQUER ICI),
il "fait" la circulation là où la rue
Charles Péguy devient la rue d'Isly,
devant la Grande Poste,
en bas les jardins Laferrière
en face la Dépêche Algérienne,
longtemps espace de promenades
heureuses, où un funèbre jour de mars 62
seront fauchés des dizaines d'Algérois,
en ce lieu qu'un auteur de chez nous
nommera "le Carrefour du Monde".

"D'ici, tu peux aller dans les quatre directions…"

Devenu le plus célèbre de nos policiers inconnus
quelqu'un lui redonnera t-il son nom ?

Sur les policiers de notre ville,
sur Es'mma, CLIQUER ICI.
(sommaire à venir)




Odette Marguerite Pons
épouse Dupeyrot.
Employée des "Deux Magots",
créatrice de fondation humanitaire
perso à destination uni-personnelle.

Sur le paquebot entre Alger et Marseille,
pour de premières vacances en France,
en 1936 ou 1937. Cliquer pour élargir.

Née à El-Biar (Alger) le 23 janvier 1915
- † Bourg-en-Bresse, le 3 février 2008.

Fille de Raphaël Pons et Jeanne Labrès.
Grandit à El-Biar, chemin Bizot,
dans une campagne enchantée,
à deux pas du balcon Saint-Raphaël.
Avec Anna-Sylvia et Philomène,
ses soeurs : école de la Sainte Famille.
En août 1916, leur père Raphaël est tué
à la bataille de Verdun (voir à son nom).
Leur mère, pour subsister et les élever,
"sert" chez de riches familles d'El-Biar.
Odette suit des cours de secrétariat,
entre au magasin "Les deux Magots"
y rencontre René Dupeyrot, l'épousera
à son retour de captivité en 1945.
Entretemps, aura essayé, depuis
"l'OEuvre du colis au prisonner"
(cliquer pour comprendre)
où elle a travaillé toute la guerre,
de faire au maximum bénéficier René
des envois que sa fonction lui permettait.
Habitait alors avec sa mère et ses soeurs
22 boulevard Baudin, au carrefour de l'Agha.
Mariage avec René le 1er décembre 1945
église Saint-Charles de l'Agha (cliquer)
.
Parents de Gérald, futur G.D.L.L.D.B.,
en 1946, et de son frère Pierre en 1949.

Grande amatrice des "toupies" de la pâtisserie
"la Chantilly" de Joseph Aloy (voir à ce nom),
des "roliettes", "crespeils", "ensaimadas",
"sacristains", du "boutifar", de la "soubressade",
des "cagols" et des "cocas" de son enfance,
de tous les gâteaux de "La Genevoise"
(ses préférés : "Russes" et Roulés au citron),
cinéphile (surtout au Cameo puis au Rex,
y emmena ses fils bien des jeudis après-midi),
ne se lassait pas de "Violettes impériales",
(le film de 1932 et celui de 52), de "Mayerling"
(celui avec Danièle Darrieux et Charles Boyer),
aimait écouter Mario Lanza et Tino Rossi
(Ah, "Naples aux baisers de feu" !), Lilian
Harvey, Jeanette MacDonald et Nelson Eddy
dans tous leurs films des années 30 et 40.
Avec René aima les musiques de Vincent
Scotto, Franz Lehàr, et plus tard André Rieu.
Sentait bon "Crêpe de Chine de Millot"
(cadeau à chaque fête des mères).
Début d'émancipation à la fin des années 50
en se mettant à fumer des cigarettes "Players".
Digne perpétuatrice de cuisine mahonnaise.
Pour la suite, après l'exode de 1962,
continua de se consacrer à sa famille
(voir le Myosotis consacré à René Dupeyrot).
À Lyon, resta proche de ses deux soeurs.
Termina sereinement sa vie avec sa soeur Sylvia
à l'EHPAD Émile Pélicand à Bourg-en-Bresse.




Capitaine (1) Guy Simon
Patron légendaire de Dam San,
le commando d'Extrême Orient.

Né en 1926.
Sert en Indochine de 1951 à 1956.
Quand débute la bataille de Diên Biên Phu,
effectue son deuxième séjour dans le pays,
à l'est de Saigon, en Cochinchine.
Reprenant dans leur version d'origine
les lettres qu'alors jeune lieutenant
"embarqué dans une sale guerre",
il avait envoyées à son père, publiera
"Chroniques de Cochinchine
(1951-1956)"
(2),
ouvrage lucide, désabusé, cruel,
"s'y révèle la dureté d'une période trouble
et troublée par les politiques de tout poils".

"Puisse ce livre, écrit-il, brûler
comme un bâton d'encens
à la mémoire de tous les morts,
solitaires et passionnés des unités
de secteur de notre Cochinchine."
(3)
Puis sert en Algérie, à la tête de Dam San,
le prestigieux "Commando d'Extrême-Orient".
C'est là que son histoire et celle de Dam San
se croisent avec celle de notre ville.
Sur cette aventure, a écrit en 1963
"Le Commando d'Extrême-Orient".
Cliquer ICI pour accéder à l'écran
consacré à Dam San sur Es'mma.


(1) Devenu par la suite général de division,
enfin en 1981 Directeur du cabinet militaire
du Premier ministre Pierre Mauroy.
Mais devrait entrer dans la légende
comme "le Capitaine de Dam San".
(2) paru chez Lavauzelle en 1995.
(3) Un enttretien avec lui, à lire ICI.




Alphonse Léon Souquet
Journaliste à l'Écho d'Alger.

Saint-Girons (Ariège) 1884 -
† à la Pointe-Pescade,
Alger, le 9 septembre 1937.

Fils de M. et Mme Clément Souquet.
Avait un frère, Jean, et trois soeurs.
Arrivée à Alger à l'âge de six ans, (1)
études à Constantine, où il fait
ses débuts de journaliste
à "L'Indépendant" puis à la
"Dépêche de Constantine".
Au début de la guerre de 14-18
s'engage au 6e groupe d'artillerie.
Gravement gazé, classé grand mutilé.
Bref passage à "l'AFN Illustrée",
enfin "L'Écho d'Alger" où il tenait
depuis la rubrique des Tribunaux. (2)
était vice-Président du S.P.J.A. (3)
Ci-dessous dans cette fonction,
en 1936 (cliquer pour agrandir,
puis cliquer à nouveau pour lire l'article)


Palmes académiques en 1925.
Absoute le 10 septembre 1937
en l'église de Saint-Eugène (Alger),
inhumé au cimetière de Saint-Eugène,
en présence de personnalités nombreuses
de la presse, de la police, et des tribunaux.

(1) cf. Dépêche algérienne.
Couvrit en particulier le procès de Yvan Balieff
(voir le Myosotis à ce nom).
(3) Syndicat Professionnel
des Journalistes Algériens.




Georges Auguste Vaillant
Artiste lyrique, Professeur de chant,
syndicaliste du spectacle.

Alger, 28 décembre 1912
- † Nice 16 janvier 2000.

Fils de Louis Auguste, juge de paix,
et de Julie Henriette Barthez, sans profession.
Premier prix de chant de l'Opéra d'Alger en 1937.
Basse, se produisit en 1938 au Capitole de Toulouse
puis dans divers opéras : Lyon, Nice, Marseille…
Engagé en 1945 à l'Opéra de Marseille,
en 1947 à ceux de Liège et Bruxelles.
(cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Admis à l'Opéra de Paris le 15 février 1952,
connait une nouvelle carrière à travers le monde.
Quitte en 1972 l'Opéra de Paris pour enseigner
le chant et l'art lyrique, notamment à Monaco.
Marié le 20 décembre 1939 à Paris 17e
avec Lucienne Delpin,
remarié le 29 juillet 1944 à Alger
avec Louise Constantin.
Fut élu, le 19 décembre 1958 à Paris,
secrétaire général adjoint (1)
de la section FO des artistes lyriques
des théâtres nationaux. (2)

(1) ou vice-président, selon une autre source.
(2) section affiliée à la Fédération
syndicaliste F.O. du Spectacle.




Alphonsine Vella
Institutrice, Cours Fénelon

Née en 1886 ou 87 - † Alger 12 août 1940.
Institutrice en maternelle
au Cours Fénelon, de 1920 à son décès en 1940.
Fut parmi les fondateurs du Cours Fénelon (1),
qui avec le chanoine Avignon, Mme de Juglart
(voir à ces noms) et d'autres "institutrices libres"
en établirent les statuts le 23 novembre 1927.
Habitait alors 34 rue Denfert-Rochereau (2).
Première messe à sa mémoire en l'église
Saint-Charles de l'Agha le 22 août 1940.
"Les enfants et les pauvres furent les faibleses
de son coeur. Elle les aimait jusqu'à l'oubli total
d'elle-même. Elle ne nous a pas quittés,
elle reste avec nous, mais transfigurée,
n'ayant perdu ni une délicatesse de son âme,
ni une tendresse de son coeur".
(son éloge funèbre)

(1) Le cours Fénelon existait auparavant,
sa transformation en SARL dont les associées
étaient quelques unes de ses enseignantes
lui donna une autre assise juridique
et une nouvelle impulsion.
Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI.

(2) dans les "chalets" en face l'église Saint-Charles,
où elle demeurait avec sa soeur Marie-Louise,
elle aussi "institutrice libre" à Fénelon.
dont il semble que ce soit elle la dame catéchiste,
véritable institution dans les années 40 et 50,
restée dans la mémoire de générations
de catachumènes comme la "Mademoiselle Vella"
qui veillait au bon ordonnancent des processions
aux alentours de l'église Saint-Charles
pour les évènements d'importance
(confirmations, communions privées, solennelles…).




Pierre Viala
Spécialiste éminent
et pourfendeur
des pathologies de la vigne.

Né à Lavérune (Hérault)
le 24 septembre 1859
† Paris 5e 11 février 1936.

D'une famille de viticulteurs. Études
à l'école d'Agriculture de Montpellier,
en sort major en 1881. Obtient sa licence
de Sciences naturelles en 1883.
Travaille dans les années 80 sur diverses
maladies de la vigne, oïdium, pourridié,
mais surtout sur le fléau qu'est le phylloxéra.
Son travail permet l'obtention d'un croisement
de deux cépages, capable sur terrains
calcaires et marneux de résister au phylloxéra.

Le phylloxera, ravageur des vignes
et ennemi personnel de Pierre Viala.

En 1890, nommé "professeur de viticulture
et de cultures des régions méridionales"
à l'Institut national agronomique de Paris.
De 1901 à 1909, publie en 7 volumes
"Ampélographie,
traité général de viticulture"
.
En 1897 "inspecteur général de la viticulture".
Membre de l'Académie des sciences en 1919.
Fut aussi député de l'Hérault.

Pierre Viala à Alger.

Le 26 mars 1939, l'Algérie rendit
un double hommage au bienfaiteur de
ses vignes : à l'Institut agricole d'Algérie,
le Gouverneur Général Le Beau,
en présence de Mme Viala son épouse
et de ses deux fils, inaugurait un médaillon (1)
à son effigie ainsi qu'une plaque comémorative.
(cliquer pour agrandir)

L'après-midi du même jour, Augustin Rozis,
maire d'Alger, inaugurait la rue à son nom
reliant le n°99 au n°101 rue Michelet,
juste en face la rue Edith Cavell.
(cliquer pour agrandir)

Dans la foule de personnalités assistant
à ces cérémonies, M. Borgeaud, dont la famille
et l'activité lui étaient très directement redevables.

(1) Quelqu'un sait-il si ce médaillon
a été ramené en France avec l'indépendance ?




Fin de la livraison de juin 2024.

Pour tout complément, rectification,
réclamation, s'adresser à
dupeyrot.philippon@orange.fr