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Nouveaux Myosotis… (n°21) JUIN 2024 Roméo Charles Aglietti Artiste peintre orientaliste. ![]() Alger, novembre 1878 - † avril 1956. Issu d'une famille d'artistes italiens (1). Fils de Pascal Aglietti, tailleur à Alger et violoniste. et de Angeline Filippi. Lorsqu'il a trois ans, son père meurt à l'hôpital de Mustapha à Alger. En 1882, confié à sa famille maternelle, les Palazzi, grandit chez eux à Corte. Enfant solitaire, se réfugie dans le dessin. Découvre la peinture avec Gustavo Simoni, peintre Italien installé à Tlemcen et à Rome. En 1898, étudie aux Beaux-Arts de Paris, élève de Georges-Antoine Rochegrosse. À 16 ans poursuit ses études à Paris. 1902 : école des Beaux-arts d'Alger. Épouse Julie Anglade en 1904 à Tunis. Auront quatre enfants, un garçon et trois filles. 1905-1906 : voyage avec son épouse en égypte. En 1910, s'installe sur les hauteurs d'Alger, Village Victor, dans une villa de style mauresque, près de la basilique Notre-Dame-d'Afrique. De son atelier, la vue domine la mer. (cliquer pour agrandir). ![]() Y reçoit ses amis, artistes et mécènes. En 1920, voyage en Espagne. à son retour, expose pour la première fois en 1923 à Oran puis en 1924 à Alger. À son initiative, avec le soutien de Maurice Viollette, gouverneur général, nait en 1925 le premier salon de l'Union artistique d'Afrique du Nord (2). Nombreux séjours assez longs au Maroc. Expose régulièrement à Alger. Après son décès en 1956, toutes ses oeuvres ont disparu de son atelier de N.D. d’Afrique. (1) Son aïeul est le sculpteur Luigi Agliati, né à Milan en 1816. (2) salon annuel de 1925 à 1961 (salle Bordes à partir de 1930), placé sous le haut patronage du gouvernement général d'Algérie. Siège Social 2 rue Carnot à Saint-Eugène. Sources diverses, dont l'Algérianiste. (cliquer ICI) Alexandre Arcady Réalisateur, scénariste, producteur. ![]() Né Alexandre Arcady-Egry le 17 mars 1947 à Alger, 7 rue du Lézard, dans la Casbah. Fils d'Alexandre Egry, légionnaire d'origine hongroise, né à Arad (actuelle Roumanie), et de Driffa Hadjedj, de Bordj Bou Arrerid. Études secondaires au lycée Bugeaud. 1961 : sa famille quitte Alger pour la métropole. Entame une carrière d'abord théâtrale (1). 1977 : coproduit "Diabolo menthe", premier film de Diane Kurys, et immense succès. En 1979, réalise "Le Coup de sirocco", premier film, largement autobiographique, adapté du roman de Daniel Saint Hamon, sur la vie des pieds-noirs et leur exode. Avec ce film, entame ce qui va être une longue collaboration avec Roger Hanin. De 1979 à 2014, va tourner 18 longs-métrages. "Le Grand Pardon" (1982), et "Hold-up" (1985) ont été ses plus grands succès commerciaux. Aura fait tourner nombre d'acteurs pieds-noirs : Roger Hanin, Lucien Layani, Marthe Villalonga, Anne Berger, Lili Boniche pour les Algérois, ainsi que Jean Benguigui, Jean-Pierre Bacri, Patrick Bruel, Jean-Claude de Goros, Jean Pélégri (2). Et, pas pied-noir mais porteur inoubliable, Mohamed Zinet. En 2023 réalise "Le Petit Blond de la Casbah", adapté de son livre autobiographique sur son enfance à Alger A eu deux enfants avec Marie-Jo Jouan, journaliste à France 2 : une fille, Lisa et un fils, Yacha, qui sera réalisateur connu sous le nom d'Alexandre Aja. Dans "Le Grand Pardon" joue le rôle d'Alexandre, fils de Viviane (Clio Goldsmith). Avec Diane Kurys a également eu un fils, devenu l'écrivain connu sous le nom de Sacha Sperling. (1) En particulier, en 1974, au Théâtre de Suresnes, met en scène "Le Maître du tambour" de Jean Pélégri. (2) rôle d'Honoré dans "Le grand carnaval") On trouvera ICI sur Wikipedia sa biographie et sa filmographie complètes. Sa photo : ERIO TAC FRANCE, Wikimedia Commons. Marcel Asensi Motocycliste. ![]() Dessinateur-architecte de son métier. Avec deux autre jeunes Algérois (1), comme lui membres de la section moto du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des "Trois pionniers français du Tour du Monde" sur leurs motos de 250cc de cylindrée. Se fixaient 91 pays à traverser (3), en un périple de 300.000 km.(4) (1) Élie Bouanna et Francois Malaga, tous trois de Bab-el-Oued. Écho d'Alger du 25 août 1953. (2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar. (3) Comptaient organiser une soirée dansante au profit de leur raid le 29 août 1953 sur la place d'El-Biar, et démarrer d'Alger le 13 septembre, vers le Maroc, l'Espagne… (4) La dernière année des quotidiens algérois sur Gallica en 2024 étant 1953, difficile de savoir ce qu'il en fut de la suite de leur périple. Danielle Azas. "Lady X", "Bagheera". Es'mmaïenne essentielle. ![]() Cliquer pour voir toute la classe du cours préparatoire 1948-49, école Barnave.. Janer de son nom de jeune fille, née à Alger en janvier 1942. Fille de René Janer et Louise Diaz. En ses jeunes années, habitait 6, rue Voinot, vers le Sacré-Coeur. Élève de l'école Barnave puis du lycée Fromentin jusqu'en 3ème, enfin 4 ans à l'institution Sainte Élisabeth. Communion solennelle le 7 Mai 1953 en l'église du Sacré-Coeur (l'ancienne). De ses fenêtres, vit la démolition de celle-ci et la construction de la cathédrale du même nom, et en photographia les étapes. Cliquer sur chaque image pour l'agrandir. ![]() ![]() A épousé André Azas (1). Imaginative, caustique, inattendue, fantasque, impertinente, spontanée, drôle, sous le pseudonyme de Lady X (2), fut l'une des plus actives et brillantes contributrices au site Es'mma, à son Livre d'Or et à ses "kémias". (3) En 2018, sous le pseudo de "Bagheera", concourt au corpus de souvenirs, consacré à l'institution Sainte-Élisabeth. Cliquer ICI pour lire le texte signé Bagheera. ![]() Danielle au parc Mont-Riant en 1962. (cliquer dessur pour élargir l'image) (1) Chef de musique militaire, commandant. Avait dirigé la Musique Royale à Rabat, et pendant 10 ans la Musique Régionale de Lyon. Décédé le 10 mai 2012, à 69 ans. Eurent deux fils : Alain (né en 1971) et Frédéric (né en 1968). Leurs petits enfants : Julie, Aurélie, Louis, Elie et Charlie. (2) Soucieuse de se trouver anonymisée adopta d'enthousiasme ce pseudo suggéré par Gérald Dupeyrot. ![]() Lady X, la plus mystérieuse et redoutable des héroïnes, ennemie jurée du colonel Buck Danny dans le journal Spirou de nos années 50. (3) Contribua en particulier à redécouvrir "le bon Dr Didier" (voir à ce nom). Abderrahman Aziz Chanteur de charme. ![]() Casbah d'Alger, 5 juillet 1920 † Alger, hôpital Mustapha, 6 février 1992. De son vrai nom Abderrahmane Aït Mira. D'une famille du village de Mira, commune de Timizart (Kabylie). Chanteur de charme très populaire, s'accompagnant ou pas à la guitare, vedette du Chabli, joua dans les pièces de la troupe Mahieddine (voir à ce nom), se produisant dans de multiples prestations modestes comme dans des spectacles d'ampleur donnés pour de grandes occasions. Enregistra plusieurs disques dans les années 50. (cliquer pour agrandir). ![]() Chanta sur Radio Alger des années 40 et 50, et y eut même son orchestre. Cliquer ICI pour quelques uns de ses titres. Son frère, Mahmoud Aziz, fut comédien, musicien et chef d'orchestre dans le groupe »Djawhara ». Charles Baldenweg Instituteur, école Volta ![]() La totalité de ses prénoms : Charles Ernest Herman Vincent. Alger, 8 novembre 1913 - † Nice, 19 septembre 1993. école normale d'instituteurs de Bouzaréa, Rentrée 1932, premier poste à l'école de Fouka. La quitte (1) en avril 1934 : période militaire (peloton des officiers de réserve, Saint-Maixent). Libéré du service, affecté à l'école primaire de Birmandreïs à la rentrée 1935. Nommé enfin à l'école Volta (Alger, plateau Saulière), prend en charge l'un des deux CM2. Assurait les cours de vacances d'été, du 15 juillet au 15 septembre. Dirige la chorale, qui se fait remarquer lors des cérémonies de distribution des prix. Est aussi trésorier de "l'Association des anciens élèves et amis de l'école Volta" (créée en 1949), dont M. Castellani était le secrétaire. Ce dernier était en charge de l'autre des deux classes de CM2 de Volta. Ci-desous, avec ses collègues de l'école Volta, dont le "rival", M. Castellani. (cliquer pour agrandir). ![]() "Tous deux, Maîtres pénétrés d'une haute idée de leur mission, et pédagogues brillants, avaient à coeur de faire réussir à un maximum d'élèves leur examen d'entrée en sixième." Rivalité souvent évoquée, seulement apparente, tous deux mettaient en commun leurs compétences pour composer un "Recueil de compositions" pour préparer à l'exament d'entrée en sixième ouvrage régulièrement édité par la Maison des Livres et la Librairie des Facultés. (cliquer pour agrandir). ![]() Le 26 décembre 1952, promu chef de bataillon de réserve du génie. Mariage à Alger le 21 mars 1946 avec Joséphine Séverine Rizo (1909-1995). En 1961 habitaient 118 Bd du Telemly (tél. 63.16.74.) (1) Remplacé par M. Zattara, instituteur bien connu. Les recherches sur Geneanet, Gallica, etc, ne nous ont pas permis d'en savoir davantage, en particulier sur ce que fut sa guerre de 39-45, toute nouvelle contribution est la bienvenue. Lounes Belaloui Matelot, survivant du Jankiki "l'autre" passeur du R.U.A. (1). Anciens fidèles du R.U.A., le reconnaissez-vous ? ![]() L'un des sept matelots algérois survivants (2) du naufrage du cargo Jankiki. Avait 24 ans. Premier embarquement remontant à trois ans, sur le bateau marocain "l'Atlas", travailla ensuite sur un bateau de pêche, et sur un voilier. Quelque temps chauffeur sur la vedette de la piscine du RUA. Le 16 novembre 1953 embarque sur le Jankiki qui va connaître sa fin après une série de vicissitudes : accident en 1951 sur la côte hollandaise, Échouage le 28 mai 1952 à 45 km de Ténès. ![]() (cliquer pour agrandir). Dirigé sur Alger pour remise en état. Amarré trop longtemps au quai d'Agde, Son long séjour de 18 mois dans notre port, "sa silhouette et sa fumée devenues familières des Algérois perplexes". nous furent narrées sur Es'mma par notre ami Yvon Borie. (CLIQUER ICI) Le 28 juillet 1952 le Jankiki débarquait enfin sa cargaison de 8.000 tonnes de sucre avant de gagner le grand bassin de radoub. Après que sa coque eût été remise en état, il le quittait le 20 octobre 1952, pour aller s'ammarrer quai d'Abidjan pour un mois de réparation de ses machines. Ne reprit la mer que le 18 novembre 1952. Reparti de Casablanca pour la Hollande il sombre le 28 novembre 1953 (3). au large des côtes portugaises. (1) Dans son article sur Es'mma, Yvon Borie se souvient de Lounès, qui, écrit-il, était "lui, le timonier d'un pointu bleu et blanc. C'était le passeur de l'élite, de la jeunesse dorée algéroise et des "filles du RUA". (2) Deux des autre matelots algérois survivants étaient Mohammed Adda et Boualem Adjani. (3) le consignataire algérois de la Cie propriétaire du Jankiki, battant pavillon panaméen, était M. Amarantinis, dont nos Myosotis ont salué le mariage de la fille (voir à son nom). Pierre Bigot Général d'aviation. ![]() Alger, 22 décembre 1909 - † 17 janvier 2008. Son père, Louis, natif de Saint Aignan-sur-Cher, servit comme lieutenant au 5ème régiment de chasseurs d'Afrique à Alger. Sa mère, née Louise Moisan, d'une famille en Algérie depuis 1847. Après des études à Alger, entre en 1929 à l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Pilote, participe aux combats de la Libération, finit la guerre commandant en second du groupe de bombardement 2/52 "Franche-Comté". Commandant de l'École de l'Air en 1956, puis de la 3e région aérienne en 1959. Lors du "putsch des généraux" d'avril 1961, fait transporter les généraux Challe et Zeller et le colonel Broizat de métropole à Alger, Donne aussi l'ordre - non suivi - d'intercepter la Caravelle du ministre Louis Joxe et du général Olié, chef d'état-major général de la Défense Nationale, venus en Algérie pour reprendre le contrôle des unités non ralliées aux "putschistes". Condamné à 15 ans de réclusion. Pour un PDF de sa biographie, cliquer ICI. Georges Blachette "Roi de l'Alpha", ` homme d'affaires, Député, patron de presse… ![]() Mustapha (Alger) 27 septembre 1900 - † Saint-Martin-de-Crau, 5 novembre 1980. Fils de Lucie Jeanne Cestin (1874-1923) et Alphonse Charles Blachette (1873-1942). D'une famille de menuisiers installée en Algérie quasiment depuis 1830, D'abord propriétaire et P.D.G. de la Société Générale des Alfas, détentrice d'un monopole de fait sur cette matière première, ce qui, du fait d'une taxation dérisoire, fait de lui l'un des hommes les plus riches d'Algérie. (1) P.D.G. de la Société Algérienne des Eaux, reprend le quotidien "Le Journal d'Alger". Député d'Alger de 1951 à 1955. Épouse le 18 novembre 1942 Anne-Marie Girard (1892-1980). Consul de Yougoslavie et du Guatémala (2) Ses adresses à Alger : 2 Bd Baudin (tél. 328.55); et Clos "Sidi Khelil", à Birkadem (tél. 013). (2) ![]() (cliquer pour agrandir). (1) L'alfa et une plante poussant sur des terres arides, et ne demandant d'autre soin que de la ramasser. C'est la matière première des papiers de qualité, dont ceux des journaux et magazines. Certaines années, les exportations d'alfa de la SGA représentaient 28% des exportations de l'Algérie ! La redevance dérisoire payée à l'état par la société des Alfas fut longtemps intouchable jusqu'à ce que Marcel Paternot, député d'Alger, appuyé par René Saive dans l'Écho d'Alger, et les Ministres résidants Jacques Soustelle puis Robert Lacoste, s'attaquent à ce privilège. Sous la menace d'une nationalisation de l'alfa, Blachette accepta que le taux de la redevance fît le bond prodigieux de 15 centimes à 1000 francs ! (2) "Adresses du Tout Alger", 1953. Églantine Berthe Bogaërt Cours Fénelon professeur de philo. ![]() Alger, 8 mai 1914 - † Grenoble 16 novembre 1992. Fille de Félix Joseph Bogaërt, commis aux Postes, et de Berthe Julienne Pons, tous deux demeurant à Alger, ` 24 rue du Dr Trolard. En 1922, à l'âge de huit ans, répondait et gagnait aux problèmes de l'Écho d'Alger. Habitait alors 18 rue Denfert-Rochereau. En juin 1939, reçue à l'examen de philosophie ès-lettres. (1) Après avoir été élève du cours Fénelon, y revient ensuite comme professeur de philo. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. (1) sous réserve : en juin 1949, aurait obtenu les diplômes de "psychologie de la vie sociale" et de "psychologie de l'enfant et pédagogie". Général Boissonnet Estève Laurent Boissonnet de la Touche Baron Boissonnet, Général de Division, Artillerie. ![]() Paris 19 juin 1811 - † 22 février 1902. Fils de André Barthélémy Boissonnet, Baron Boissonnet, Maréchal de Camp Honoraire et de Anne M. Collin De La Touche. Sorti de Polytechnique, fit une grande partie des campagnes d'Algérie. Successivement Chevalier, Officier, Commandeur, enfin Grand Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. Marié le 7 avril 1853 avec Julie Ducos de La Hitte, fille du Général Ducos de La Hitte (1) dont il devient l'aide de camp. Habitaient Château de La Touche (2) à El-Biar, en banlieue d'Alger, où il va séjourner chaque année. Eurent trois enfants dont Alice Boissonnet de La Touche, artiste cantatrice. (3) Très versé dans la langue arabe, a écrit dans cette langue plusieurs ouvrages. Chargé de la garde d'Abd-el-Kader, l'accompagna à Brousse (Asie mineure). lorsqu'on rendit à l'Émir sa liberté. Combattit pendant la guerre de 1870. Lors du siège de Paris, commandait l'Artillerie d'une des Armées de Paris, fut grièvement blessé à la bataille de Champigny contre les Prussiens, lors d'une tentative de sésencerclement. "Brillant officier, homme de grande culture, s'est inscrit dans la lignée de ceux qui, à travers les siècles, d'Alexandre le Grand et Cléopâtre à Lyautey et Lawrence d'Arabie, ont rêvé de faire la synthèse de l'Orient et de l'Occident." D'une distraction devenue légendaire, à l'origine d'anecdotes multiples et cocasses, joie des enfants. Inhumé à Sézanne (51). À ne pas confondre avec son frère, André-Denis-Alfred Boissonnet, général lui aussi, qui servit également en Algérie. (1) nom que porterat aussi une rue d'Alger. (2) Pour rendre service à un ami, de Franclieu, grèvé de dettes de jeu, s'était porte acquéreur de plus de 200 hectares autour de la belle demeure de Djena ben Marabet, ministre des finances du dey sous la régence, lui donnera plus tard, en souvenir de sa mère, le nom de château de La Touche (3) La baronne Boissonnet reçoit au château de La Touche, et nombreux sont ceux qui viennent écouter la belle voix d'Alice, si belle qu'elle a inspiré des musiciens, Duparc et Fauré ont composé pour elle. Le Général Boissonnet à Alger La rue portant son nom était juste en face du lycée Bugeaud, longeant la caserne Pélissier. (cliquer pour agrandir). ![]() Élie Bouanna Motocycliste, restaurateur. ![]() Avec deux autre jeunes Algérois (1), comme lui membres de la section moto du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des "Trois pionniers français du Tour du Monde" sur leurs motos de 250cc de cylindrée. Se fixaient 91 pays à traverser (3), en un périple de 300.000 km. (4) était en 1953 père de 4 enfants. (1) Marcel Asensi et Francois Malaga, tous trois de Bab-el-Oued (écho d'Alger du 25 août 1953). (2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar. (3) Comptaient organiser une soirée dansante le 29 août au profit de leur raid sur la place d'El-Biar, et démarrer d'Alger le 13 septembre, vers le Maroc, l'Espagne… (4) La dernière année des quotidiens algérois sur Gallica en 2024 étant 1953, difficile de savoir ce qu'il en fut de la suite de leur périple. Maurice Boyau ![]() Mustapha (Alger) 8 mai 1888 - † Mars-de-la-Tour 16 septembre 1918. En 1907, à 19 ans, quitte l'Algérie. s'installe à Dax. Avant de devenir pilote militaire, connait la célébrité comme rugbyman au Stade bordelais et à l'US Dax dont le stade porte actuellement son nom. Une statue est érigée en son honneur à Dax. Durant la guerre, devient un "as" français, remporte 35 victoires aériennes (5ème rang national). Officier de la légion d'honneur. Mortellement atteint en combat aérien le 16 septembre 1918 à Mars-de-la-Tour (Meurthe-et-Moselle). "Je l'ai vu dans maintes circonstances où tout semblait perdu, revenir triomphant mais criblé de balles. Je croyais bien Maurice invincible". (Lieutenant Sardier) Maurice Boyau à Alger (cliquer pour agrandir). ![]() Dominique Calabuig ![]() † Alger 10 février 1930, à l'âge de 17 ans. Fils de Michel Calabuig et Mme, née Ordinès. frère de Joseph (1), Michel et Adrienne (2). Habitait 11 rue Dupuch. Son portrait ci-dessus est celui du médaillon sur sa tombe, au cimetière de Saint-Eugène, photographiée par Yves Jalabert. (1) : tiendra la pâtisserie "Au Régal", 38 rue Hoche. (2) : 1921-2017, épouse de Jean Grégori. Jean-Mathieu Edouard Castellani Instituteur, école Volta, Alger. ![]() Paris 5e, 28 février 1909 - † Ajaccio 16 avril 1983. Fils de François Antonin, employé de Banque et de Michelle Massonni. Épouse le 10 août 1932 à Ajaccio Agathe Victoria Andrée Simeoni !nstitutrice, dite "Julie" (1911- 1982), et partent pour l'Algérie en septembre. Leurs fils : Lucien (1) et Jean-Pierre (2) Jean-Mathieu fut instituteur à l'école Volta (plateau Saulière). Pédagogue brillant, célébré par ses ex-élèves pour sa personnalité, et sa "rivalité" avec son confrère Baldenweg. Chacun, maître de l'une des deux classes de C.M.2 de Volta, avait à coeur de faire réussir à un maximum d'élèves leur entrée en sixième ! (cliquer pour agrandir) ![]() Avec ses collègues de l'école Volta, dont le "rival", M. Baldennweg. (cliquer pour agrandir). ![]() Fut aussi le secrétaire de "l'Association des anciens élèves et amis de l'école Volta" (créée en 1949), dont M. Baldenweg était le trésorier. Les Castellani habitaient en 1961 non loin de Volta, 17 rue Charles Vallin (tél. 65.71.59). (1) Lucien deviendra chirurgien, décédé en Corse le 30 avril 2024 à l'âge de 87 ans. (2) Jean-Pierre, plus tard agrégé d'espagnol, fut professeur à la Faculté de Tours. Auteur de plusieurs livres, dont il faudrait avoir lu le très nostalgique "Corse et Algérie, mémoires en partage suivies de Carnets algériens (1975-2020). Pour sa biographie très complète et intéressante cliquer ICI. ![]() Parmi ses élèves de Volta, CM2 1953-54. (cliquer pour agrandir). Gabriel Colin Agrégé d'arabe, Docteur ès-lettres, Docteur en droit, Docteur en Médecine, Capitaine au 1er Bataillon territorial de Zouaves. Pas de portrait trouvé à ce jour. Lyon 3e, 29 novembre 1860 - † Alger 9 août 1923. Fils de Clément Colin et Marie Désirée Maret. à 19 ans, engagé volontaire (pour 5 ans) au 9ème régiment de Dragons. 1884 : Sous-Lieutenant de réserve (19ème R.I.) Docteur en médecine (Montpellier, 1905), Agrégé d'Arabe (1907). Licencié ès-Lettres et Licencié en Droit (1911, Paris). Breveté de l'école des langues orientales vivantes pour l'Arabe moderne, l'Arabe dialectal, le Persan et le Turc (1). Auteur de plusieurs ouvrages : "Inscriptions arabes et turques de l'Algérie", "Avenzoar, sa vie et ses oeuvres", etc. Franc-maçon au Grand Orient de France (33e degré, "Suprême conseil"). épousa le 2 juillet 1918 à Alger Elisa Sofia Koller (1894-1986). Eurent un fils, Gabriel (1921-1955). Demeuraient 67 rue d'Isly (devenu un n° de la rue Charles Péguy). à 63 ans, décède en gare d'Alger alors qu'avec sa famille il partait pour des vacances en Kabylie. Le Dr Victor Trenga (voir à ce nom) accompagnait le commissaire qui constata le décès. Officier de l'Ordre de Nichan Iftikhar (1901), (en sera par la suite ordonné Commandeur). Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1907). ![]() (cliquer pour agrandir). À sa mort, occupait les fonctions nombreuses que rappelle son avis de décès. Gabriel Colin à Alger Au Hamma, entre rue Sadi-Carnot et Bd Thiers. une rue fut baptisée à son nom, s'y trouvait l'école primaire "Hamma Marine". (cliquer pour agrandir). ![]() Georges Crote Champion de hors-bord. ![]() Philippeville (Algérie) 16 octobre 1901 - † Alger 15 mai 1950. Fils de Jean Crote, commis des contributions diverses. Champion et membre dirigeant du Y.M.C.A. (1), avait un "18". À 48 ans, avait remporté de nombreuses compétitions et encore à La Madrague en 1950, la coupe Champion, trophée envié. Rentrant de l'inauguration à la Pointe-Pescade du futur port de plaisance, avec son jeune ami co-sociétaire et voisin René Quintana, 22 ans, dirigea son "18" vers La Pérouse, à 20 km de l'autre côté de la baie, y déjeunèrent. Au retour, furent pris dans une tempête. Le lendemain, sur la plage d'Hussein-Dey, on releva Georges Crote respirant encore. Il avait nagé durant 18 heures, décéda avant son arrivée à l'hôpital de Mustapha. Le corps sans vie de René Quintana ne fut retrouvé que le 24 mai sur la plage du Caroubier à Hussein-Dey. Avait épousé à Alger le 31 janvier 1940 Antoinette Petruzza. Avait un fils adoptif, Charly. Son magasin de sports nautiques était 9 avenue Malakoff (2) Sur Georges Crote, sur son accident, une page entière lui fut consacrée dans le magazine "Détective", qu'on peut consulter en cliquant ICI. (1) Y.M.C.A. : Yacht Moteur Club d'Alger. (2) vendait hors-bords, coques diverses, fusils harpons "Douglass", harpons "Tarzan", lunettes sous-marines "Oeil marin", etc. Madame de Juglart Directrice du Cours Fénelon. ![]() Née Anita Catherine Anita Collineau, en 1865 ou 1866 - † 13 août 1948, à 82 ans. de son nom marital complet Catherine de Juglart de Lymérac, ayant épousé Marie-René-Fernand de Juglart de Lymérac. (1) Directrice du Cours Fénelon depuis sa fondation jusqu'en 1929. A laissé la direction des études à Melle Pauline Morin en 1930. Fut parmi les fondateurs de la SARL Cours Fénelon (2), avec le chanoine Avignon et quelques "institutrices libres" (3) (statuts du 23 novembre 1927). Habitait alors 38 rue Denfert-Rochereau. "Il y a bien peu de gens capables de sortir du cercle de leur propre existence, et c'est pourtant la condition de la vie" (réflexion tirée de ses notes). (1) Parents de Charlotte de Juglart décédée à 25 ans en tombant d'une charrette de foin. (2) Le cours Fénelon existait auparavant, sa transformation en SARL dont les associées étaient quelques unes de ses enseignantes lui donna une nouvelle assise juridique. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. (3) Melles Marie-Louise Borras, Henriette et Reine Flajollet, Renée Gambard, Gabrielle Gouin, Pauline Morin, Baptistine Périand, et Alphonsine et Marie-Louise Vella. Étiennette Demeure Cours Fénelon Professeure d'Histoire et Géographie. ![]() Alger 5 décembre 1911 - † Versailles 10 octobre 1990. Professeure d'Histoire et Géographie, Cours Fénelon, Bd Victor Hugo, Alger. Fille de Mme et M. J. Demeure, Directeur de l'agence à Mascara de la Banque de l'Algérie. Était la nièce de Mlle Périand, économe à Fénelon. Épousa Robert Duflot le 23 décembre 1937. en l'église Saint-Pierre à Mascara. Robert Duflot était à Alger agent de la Cie HPLM (bureaux 19 rue Richelieu). En 1944, eurent un fils, Michel (voir à Michel Duflot dans les Myosotis). La famille habitait 73 Bd St-Saëns à Alger (tél. 64.88.87). Après l'exode, fut professeure d’histoire-géographie à l’école Sainte-Ursule à Paris 17ème. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. Nous devons plusieurs compléments au présent Myosotis à Anne-Marie Soufflet, dont la famille était amie de celle des Duflot-Demeure. Jean Ernest du Cos de La Hitte Général d'artillerie, acteur essentiel de la prise d'Alger en 1830, et homme politique. ![]() Bessières (Hte Garonne) 5 septembre 1789 - † Gragnague (Hte Garonne) 22 septembre 1878. école polytechnique puis école d'application de l'artillerie et du génie, en sort lieutenant le 1er octobre 1810. Différentes affectations où sa valeur lui assure une promotion rapide : - 1823, campagne d'Espagne, nommé colonel, commande l'artillerie au siège du Trocadéro, le 31 août 1823. - 1928 : conduite intrpépide lors de l'intervention française en Grèce, comme commandant en chef de l'artillerie. Lors de la prise d'Alger (1830) commande l'artillerie (1) dont le rôle sera essentiel. Le 29 octobre 1839, retourne en Algérie prendre son poste de commandant supérieur de l'artillerie. Se distingue aux combats de Mouzaïa et de Médéah, cité plusieurs fois pour sa belle conduite (rapports du maréchal Valée), récompensé par le grade de lieutenant-général (1840). Ministre des Affaires étrangères (novembre 1849-janvier 1851), puis sénateur du Second Empire. Favorisa la modernisation de l'artillerie en France par la réforme La Hitte (1858). Du Cos de La Hitte à Alger La rue Du-Cos-de-La-Hitte était l'une des quatre rues encadrant la caserne Charron (CLIQUER ICI), devenue après l'indépendance Centre culturel français. (cliquer pour agrandir) ![]() . (1) 2.327 hommes et 1.309 chevaux, l'artillerie est sous le commandement du maréchal de camp vicomte de La Hitte "C'est grâce à l'habileté avec laquelle le général La Hitte dirige nos batteries que le succès de la journée du 19 juin (bataille de Staouëli) scelle le sort du dey d'Alger" (lieutenant-général de Bourmont) René Albert Dupeyrot Zouave, comptable, libraire, délégué des éditions Hatier. ![]() El-Achour (banlieue d'Alger) 31 mai 1916 - † Caluire-et-Cuire (Lyon), 22 juin 2002. Fils de Paul Jean-Pierre Dupeyrot et Valérie Melou, agriculteurs. Jeunesse à El-Achour, Dely-Ibrahim, El-Biar, Hussein-Dey, Belcourt… (cliquer ICI pour le suivre, lui et sa famille). Certificat d'études ; puis C.A.P. de comptable. Comptable aux Deux Magots, le grand magasin de la rue Bab Azoun (cliquer) (1), puis aux Bouchonneries Internationales (Hussein-Dey). Service militaire en 1937, re-mobilisé en 1939. Stationné sur la ligne Mareth (Tunisie) avec le 3e Zouaves, puis campagne de France. (2) 5 ans de stalag en Allemagne, 6 évasions (prisonnier matricule 68528). Cliquer ICI pour la fondation privative dont il fut durant 5 ans le bénéficiaire. Le 1er décembre 1945 épouse Odette Marguerite Dupeyrot en l'église Saint-Charles de l'Agha (CLIQUER). Parents en 1946 de Gérald, futur G.D.L.L.D.B. et de son frère Pierre en 1949. 1947 ou 48 : avec Gérald rue Michelet, du 10 Bd St-Saëns vers les jardins Laferrière, en famille, avec le cabassette. Oui, fallait le chapeau pour se protéger du soleil ! Cliquer pour agrandir à toute la famille. ![]() Délégué des éditions Hatier pour l'Algérie, bureau et dépôt se trouvèrent (CLIQUER) rues Tirman puis Denfert-Rochereau. (3) La famille habita 10 Bd Saint-Saëns puis 15 rue Burdeau jusqu'en 1962. Après 1962, la vie de la famille se poursuit à Lyon : jusqu'à sa retraite va travailler à la librairie catholique Emmanuel Vitte, place Bellecour. Habitent à la Croix-Rousse (Lyon 4e). Aimait les films de Hitchcock, les romans policiers du Saint, les mille-feuilles, les pigeons au lard de sa mère, les ballets russes Moïsseïev, Eddie Constantine quand il chantait "L'homme et l'enfant" en duo avec sa fille, et "Quand les hommes; vivront d'amour", Fernand Raynaud et Jane Birkin, le jeu de jaquet, les mots croisés, les cigarettes Bastos "Flor fina" (4). Supporter de l'O.H.D. (5). Les chiens et les enfants l'adoraient. Cliquer ICI pour d'autres mentions de René sur Es'mma. (1) Y rencontre Odette Pons, elle y est dactylo. (2) Chauffeur du colonel Camille Chartier, à court de munitions, sont capturés par les Allemands à Angerville le 16 juin 1940, après avoir enterré le drapeau du régiment dans une grange du village d'Arbouville. (3) Ses collaborateurs étaient MM. Reynaud, directeur d'école à la retraite, et Jacques Le Bot (voir Myosotis à ce nom). (4) "extra fines", celles en paquet cartonné blanc avec un petit trêfle noir. (5) OHD, le club de sa jeunesse (l'Olympique d'Hussein-Dey). Jacques Louis Édouard Duroux Industriel, patron de presse, homme politique, Sénateur. ![]() Maison-Carrée 15 octobre 1878 - † Alger 9 septembre 1944. Fils de Jean, soldat de l'armée d'Afrique originaire du Limousin et établi en Algérie, vers 1860, comme commerçant et viticulteur, et de Marie Anna Bianchi (1853-1920). Études de droit à Alger, puis à Paris. Membre du conseil d'administration de la Société Agricole algérienne, propriétaire de la grande minoterie Les Moulins de l'Harrach d'une usine chimique, d'immeubles à Maison-Carrée, des Cargos algériens. de plus de mille hectares de terres dont un vignoble de 588 hectares (Domaine Ben-Dali-Bey, à Rouïba). Propriétaire de plusieurs titres de presse : "L'Algérie", quotidien du soir de centre-gauche, "Les Nouvelles", quotidien du matin, et en 1927 "L'Écho d'Alger". Au milieu des années 30, probablement la plus grosse fortune d'Algérie. Membre influent du parti radical-socialiste, conseiller municipal de Maison-Carrée en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, lieutenant en décembre 1917, citation à l'ordre du corps d'armée et croix de guerre en 1918. Conseiller général de Maison-Carrée en 1919. membre des Délégations financières de l'Algérie 1920, enfin, de 1926 à 1937 Président du Conseil général d'Alger. Sénateur de 1921 à 1939, se distinguant comme membre de la commission de la marine, de celle de l'Algérie (en devient vice-président), et de celle du commerce, de l'industrie, du travail et des postes (qu'il préside à partir de 1935). ![]() Le sénateut qui rêvait de son moulin (cliquer pour agrandir) Adversaire résolu de Maurice Viollette (que sa presse surnomme "Viollette-Pacha"), paie pourtant le prix de son ralliement au Front populaire en 1936, puisqu'il perd son siège de sénateur, en octobre 1938. Quitte alors la vie politique pour se consacrer à "L'Écho d'Alger". En 1941 subit une attaque d'hémiplégie, meurt en septembre 1944. Tombe familiale au cimetière de Maison-Carrée. Avait épousé le 29 mai 1905 à Oran (Temple protestant et Hôtel de Ville) Emma Clémentine Schneider (1884-1943) parents de deux filles, Josette et Gilberte. Dernière adresse : 37 Boulevard Bru, Alger. "L'Écho d'Alger" est repris par son fils Jean, et dirigé de 1941 à 1961 par Alain de Sérigny. Henri "Riquet" Ferrer Grand nageur, typographe à "La Dépêche quotidienne", et chez l'éditeur Fontana. ![]() Né en 1905 – † Alger, 7 janvier 1953. La natation fut sa grande passion. Fondateur du Club Nautique d'Alger, ne le quitte que lors de sa fusion avec Bridja-Sports. Spécialiste du grand fond. Est de toutes les traversées du port à la nage. En 1950, se classe 17e. Lyon, 1951 : avec l'équipe du Bridja, se classe 4e, Valensi étant 3e. Retiré des compétitions, devient conseiller technique des jeunes nageurs,et arbitre de water-polo. à la Dépêche, "ne laissait à nul autre le soin de "monter" la page "Champion". Marié à Melle Gervau, eurent trois enfants : Solange, Danièle et Sylviane. Était déjà grand-père à 48 ans ! Habitaient 4 rue de Bône (vers la place de la Lyre) Absoute en l'église Saint-Augustin, et inhumation au cimetière d'El-Alia. Amis et personnalités de la natation et de la presse étaient présents en nombre. Le directeur de l'imprimerie Fontana, M. Eugène Robe, prononça l'éloge funèbre. Philippe Gautier Iingénieur commercial chez IBM. Assassiné par l'armée française. ![]() Né à Paris le 7 janvier 1934 † Alger, plateau des Glières, 26 mars 1962 Enfance et adolescence à la Martinique. Lieutenant au long cours de la marine marchande. Officier du commando de marine Trépel, Croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil. Puis ingénieur commercial chez IBM, habitait 41 Bd Camille Saint Saëns. Assassiné par l'armée française lors du "massacre de la Grande Poste". Sa Veuve, Simone Gautier, née Ramos, avec son livre "Le Plateau des Glières", perpétua sa mémoire, et ne cessa de se battre - en vain - pour faire reconnaître et condamner ce crime de guerre. (sur Es'mma le 22/02/05. CLIQUER ICI) Edmond Gojon Poète, homme de Lettres. ![]() Philippeville, 11 avril 1886 † Paris 5 avril 1935. D'une famille savoisienne depuis longtemps installée en Algérie. Études au lycée d'Alger où il se lie avec Paul Achard, Pierre Benoît, Léon Treich, Léonce Rolland, Lefèvre, Zévaco, Grocikia, Moussa. Encouragé par le peintre Rochegrosse, s'essaie d'abord à la peinture. écrit dans le Turco, il a 17 ans. Mallebay publie chaque semaine un de ses poèmes. Puis lycée Henri-IV et Sorbone à Paris. Retour à Alger. En 1903, avec ses anciens camarades de lycée, fonde la revue L'Essor. à partir de 1904, publie des recueils de poèmes d'inspiration parnassienne et symboliste, le premier remarqué par José-Maria de Heredia. En 1913, reçoit de l'Académie française le prix Archon-Despérouses pour "La grenade", et adapte "J'accuse" pour Abel Gance. En 1917 le Gouverneur Général Lutaud l'attache trois ans à son cabinet, Puis administateur délégué de la Bibliothèque Nationale d'Alger, rédacteur en chef de l'Afrique du Nord illustrée. 1920 : "Le Jardin des dieux" (prix Femina) (1). Nommé par le Gouverneur Général Abel à l'Office de l'Algérie comme attaché au Tourisme et à la Presse. Laisse la poésie pour se faire chantre de l'Algérie française : "En Algérie avec la France" (2), et "Cent ans d'efforts français en Algérie". Revient à la poésie avec "Le Marchand de nuages" (1931) et "L'Empire de Cérès" (1933), publié par Soubiron à Alger. (1) Poèmes consacrés à sa terre natale, qu'on peut lire ICI sur Wikisource. (2) En 1927, premier à remporter le Grand Prix de l'Afrique du Nord, fondé par Sabatier, ancien Président des Délégations financières (2) "Légende des siècles de la Barbarie, fresque vivante, colorée et passionnée" (un critique) Georgette Lavaysse Cours Fénelon Professeure de Français-Latin. ![]() Née le 25 juillet 1916, département de Constantine. (1) - † Mandelieu-la-Napoule 1er oct. 2018. Élève du Cours Fénelon de la classe de l'Enfant Jésus (à l'âge de six ans, en 1922-23) à la classe Gratry (1934-35). Y devient ensuite professeur de français et de latin (classes de troisième et seconde), de 1937 à 1960. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. (1) dates et lieux de naissance et de décès à confirmer. François Llopis Chef-mécanicien. Pas de portrait connu. Né en 1896 ou 1897. † Alger 13 décembre 1953. Perdit la vie à l'âge de 57 ans dans le naufrage du remorqueur Furet II dans le port d'Alger, à la passe Sud de l'arrière-port de l'Agha (1). Cliquer pour agrandir ![]() Fut courageusement pris en charge par le matelot Louis Roman, mais succomba à une congestion. Avec sa femme, née Guastavino, parents de deux jeunes filles, Simone et Janine, habitaient 22 Bd de Provence à Bab-el-Oued. Obsèques le 14 décembre 1953 en l'église Saint-Joseph, et inhumation au cimetière de Saint-Eugène. (1) Le chauffeur Ahmed Messaoud, son collègue de travail (voir à ce nom), mourut également dans le même accident. Jeanne Longueville Employée aux PTT d'Alger. Pas de portrait connu. Alger 8 septembre 1930 † Alger 1er septembre 1953, à l'âge de presque 23 ans. Née Jeanne Schiano di Coscia. épouse depuis peu (mai 1953) de André Longueville. Décédée à l'hôpital Barbier-Hugo suite à un accident de la circulation. Bd Saint-Saëns, où elle habitait au n°91. Percutée par une voiture à la hauteur du n°87. Détails sur cet accident en cliquant ICI (Écho d'Alger, 2 septembre 1953 et Alger Républicain, même date). Andrée Maillols Arttiste dramatique. ![]() Tous ses prénoms étant Andrée Suzanne Elvire Julia. Mostaganem 24 mai 1920 (1) - † Perpignan 27 mars 2015. Fille de Clément Maillols et Juliette Annette Sauvenay. Très présente sur les scènes algéroises, joua dans de très nombreuses spectacles. Interpréta notamment le rôle de Fifine dans "La parodie du Cid" d'Edmond Brua, (photo ci-dessous) ![]() Habitait à Alger 41 Bd Saint-Saëns. (2) (1) Un Clément Maillols était un aviateur bien connu, animateur de l'aéroclub de Mostaganem. (2) Répertoire G.A.M. (Guide 1953-1954 des Artistes et Musiciens d'Afrique du Nord). Francois Malaga motocycliste. ![]() Mécanicien-soudeur de son métier. En 1953 était père d'un enfant. Avec deux autre jeunes Algérois (1), comme lui membres de la section moto du SCUEB (2), eut l'ambition d'être l'un des "Trois pionniers français du Tour du Monde" sur leurs motos de 250cc de cylindrée. Se fixaient 91 pays à traverser (3), en un périple de 300.000 km.(4) (1) Marcel Asensi et Élie Bouanna, tous trois de Bab-el-Oued. Écho d'Alger du 25 août 1953. (2) SCUEB : Sporting Club d'El-Biar. (3) Comptaient organiser une soirée dansante au profit de leur raid le 29 août 1953 sur la place d'El-Biar, et démarrer d'Alger le 13 septembre, vers le Maroc, l'Espagne… (4) La dernière année des quotidiens algérois sur Gallica en 2024 étant 1953, difficile de savoir ce qu'il en fut de la suite de leur périple. Maurice René Melot Sergent-aviateur, Mort pour la France, juin 1940. ![]() Né le 5 novembre 1918 en 54 (Meurthe et Moselle) - † Montargis, 4 juin 1940. Mobilisé dans le Groupe de l'infanterie de l'Air 601. Tué dans un accident (aérien ?) (1) le 3 ou 4 juin 1940 à Montargis (Loiret). Première inhumation à Montargis le 6 juin. Sa dépouille mortelle fut au nombre des "corps glorieux" de retour à Alger le 27 juin 1948. Obsèques même jour à la chapelle ardente du nouvel Hôtel de ville, Bd Carnot. Tombe au cimetière de Saint-Eugène. Médaille militaire, citations. Avait épousé Lucienne Rive, sa veuve prénomma leur fils Maurice. (1) Il semble que lors du même accident ait été tué Fernand Rigaill, adjudant-pilote. également algérois. Une messe anniversaire en leurs deux mémoires fut dite le 4 juin 1941 en l'église Saint-Joseph de Bab-el-Oued. Son portrait ci-dessus est celui du médaillon de sa tombe, photographiée par Yves Jalabert. Ahmed Messaoud Chauffeur maritime. ![]() † Alger 13 décembre 1953. "Amidou" pour ses amis et collègues. Perdit la vie à l'âge de 36 ans dans le naufrage du remorqueur Furet II dans le port d'Alger, à la passe Sud de l'arrière-port de l'Agha (1). Cliquer pour agrandir ![]() Avec sa femme, née Addad (2), parents de trois jeunes enfants (10 mois, 3 ans et 6 ans en 1953), habitaient 4 rue des Marseillais (vers les tournants Rovigo). Obsèques le 22 décembre à midi. (1) Le chef mécanicien François Llopis, son collègue de travail (voir à ce nom), mourut également dans le même accident. (2) accablée ces jours-là par un autre deuil, celui de son père, Mohamed Addad, décédé à 55 ans le vendredi 18 décembre (le corps d'Ahmed ne fut dégagé de l'épave renflouée que le 19 décembre). Marc Mingasson Lieutenant-colonel, chef du 9e Zouaves, Mort pour la France, 1915. ![]() Genouillat (Creuse) le ler janvier 1864. † Maison-en-Champagne, 27 septembre 1915. Études au lycée de Guéret. À dix-huit ans, s'engage à Guéret au 4e Zouaves. Fait partie du corps expéditionaire en Tunisie. Sergent, est fait le 8 avril 1887 chevalier de l'ordre du Nicham Iftikhar. Admis en 1888 à l'école d'infanterie de Saint-Maixent. Sous-lieutenant, affecté au 1er régiment de Zouaves à Laghouat. Lieutenant en août 1891, détaché en 1896 substitut du commissaire du gouvernement près du conseil de guerre de la division d'Alger. À Alger, épouse Henriette Olivier (1), Auront un fils, futur officier, et une fille. Capitaine en 1899, retrouve en 1900 "son cher 1er Zouaves" (celui d'Alger). Après un séjour au Maroc, rejoint la France lorsqu'éclate la guerre de 14. Il a 50 ans. Lieutenant-colonel au printemps 1915, prend le commandement du 9ème Zouaves. Dans la meurtrière bataille de l'Yser son régiment gagne la Croix de guerre et sa première citation à l'ordre de l'armée. "Alors que l'esprit offensif et de confiance avait disparu, à tous il communiquait son entrain, sa confiance et sa foi." Reçoit des mains du roi Albert 1er de Belgique, la Croix d' officier de Léopold, le même jour que la remise de son drapeau, par le Président de la République Raymond Poincaré. Lors de la deuxième offensive en Champagne, à l'attaque héroïque de Maison-en-Champagne, est mortellement frappé par un obus. Repose au cimetière national de Minaucourt, auprès de 21.000 camarades de toutes armes. Le Lieutenant-colonel Marc Mingasson à Alger Le stade attenant à la caserne d'Orléans s'appelait "Stade du 9e Zouaves. Dès 1916, il lui fut ajouté le nom de "colonel Mingasson". (cliquer pour agrandir) ![]() (1) une des filles du trésorier-payeur général du Crédit foncier d'Algérie. Pauline Morin Professeure, Directrice du Cours Fénelon. ![]() † 1er décembre 1983. Avec le chanoine Avignon, Madame de Juglart, et quelques "institutrices libres" (1) fut parmi les fondateurs de la SARL "Cours Fénelon" (2) (novembre 1927). À cette époque, célibataire, haitait Villa Pascal, chemin Picard. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. En 1930 succéda à Mme de Juglart à la direction des études, puis à la Direction de l'institution. Georgette Lavaysse lui rendit sur Es'mma un hommage à retrouver en cliquant ICI. (1) Melles Marie-Louise Borras, Henriette et Reine Flajollet, Renée Gambard, Gabrielle Gouin, Alphonsine et Marie-Louise Vella, et Baptistine Périand. (2) Le cours Fénelon existait auparavant. Sa transformation en SARL dont les associées étaient quelques unes de ses enseignantes, lui donna une autre assise juridique. et une nouvelle impulsion. Van Qui Nguyen Sergent, commando Dam San, Mort pour la France ![]() Né à Gia Dhui, près de Tourane (Indochine française) le 28 juin 1936. † Souk-Ahras (Algérie) 29 avril 1958. À 13 ans, école des enfants de troupe du Cap Saint-Jacques (Cochinchine), devise : "S'instruire pour servir". Passe sergent en 1955. La France se retire d'Indochine en 1956. Rejoint l'Algérie avec le commando Dam San, au sein du 22e régiment d'infanterie coloniale. Le 29 avril 1958, sa semi-section tombe dans une embuscade, atteint par une rafale de mitrailleuse, meurt peu après. Croix de la valeur militaire avec palme, Médaille militaire. Sa tombe est au cimetière de Thiais (94). Il est rappelé ICI sur Es'mma (cliquer) comment, basé à Beni-Messous, son commando participa à la vie d'Alger. 21 autres membres du commando Dam San donnèrent leur vie pour la France, vingt d'entre eux ont leur tombe au cimetière d'El Alia, sans possibilité pour l'instant de connaître leurs noms. Es'mma s'emploie à les retrouver. Ils prendront place un jour ici, dans nos Myosotis. Pierre Pigeot à Alger, chef d'entreprises, Acker et Pigeot et l'I.M.A. ![]() Né à Clamart, Hauts-de-Seine, le 1er février 1909 - † Paris 12 mai 1985. Fils de Fernand Pigeot et de Adèle Alphonsine Barlemont, demeurant à Clamart. Le 22 novembre 1931 épouse au Bourget Jeanne Eugénie Paule Vogt. Cliquez sur la photo pour l'agrandir) ![]() Auront trois filles : Éliane (née au Bourget, en 1932), Marie-France (Alger, 1938) et Françoise (Alger, 1941), future généalogiste talentueuse et opiniâtre, et Es'mmaïenne essentielle. La famille arrive à Alger vers 1935. Combat dans l'armée de la France libre, démobilisé en 1945 (1). En 1946, employé de la Sté Acker à Paris, est chargé de créer à Alger et diriger une filiale, la société Acker et Pigeot (tél. 63.42.45.), commercialisant tout le nécessaire pour l'organisation de bureau (2) au 21 rue Denfert-Rochereau, à l'angle avec la rue Ribolet. (3) (cliquer sur l'image pour l'agrandir). ![]() Durant un peu plus de dix ans, la devanture apparut sur bien des photos de l'église Saint-Charles de l'Agha comme sur l'image ci-dessous où posent quelques élèves du Cours Fénelon. (4) (cliquer sur l'image pour l'agrandir et apercevoir le cinéma Le Français). ![]() La famille Pigeot habitait 75 Bd St-Saëns (leur téléphone : 63.27.94), avec une entrée 32 rue Dujouchay. Président du Syndicat Algérien du matériel mécanographique. En 1962, doit abandonner ses entreprises. Travaille en France pour la Sté Cartatout, puis à Montpellier fonde I.M.C., enfin à son compte comme consultant en organisation informatique. Avait un frère, Jean Émile Ernest, avec lequel il s'entendait bien, qui habitait à Alger 12 rue Pomel. (1) cf. le site "Mémoire des Hommes", nomenclature des résistants. (2) "des meubles de bureau, des fauteuils qui tournaient comme chez le dentiste, des fichiers, des classeurs métalliques, etc." Les imprimés mécanographiques étaient imprimés et mis en forme par l'I.M.A. (Imprimés Mécanographiques Africains), 65 rue Marey à Belcourt (tél. 66.43.30.), société également dirigée par Pierre Pigeot. Ci-dessous avec le personnel de l'I.M.A. (cliquer pour agrandir). ![]() (3) La Sté eut d'abord pour siège en 1946 le domicile du 75 Bd Saint-Saëns, puis à la date du 18 octobre 1948 le 32 rue Auber / 1 rue Barnave, enfin à partir du 8 janvier 1951 le 21 rue Denfert-Rochereau. (4) Photo : Claude Ascensi, blog Anciens d'Alger. Au policier anonyme qui "faisait" la circulation à la Grande Poste. ![]() Au début d'un petit film tourné vers la fin des années 50, visible sur Youtube (CLIQUER ICI), il "fait" la circulation là où la rue Charles Péguy devient la rue d'Isly, devant la Grande Poste, en bas les jardins Laferrière en face la Dépêche Algérienne, longtemps espace de promenades heureuses, où un funèbre jour de mars 62 seront fauchés des dizaines d'Algérois, en ce lieu qu'un auteur de chez nous nommera "le Carrefour du Monde". "D'ici, tu peux aller dans les quatre directions…" Devenu le plus célèbre de nos policiers inconnus quelqu'un lui redonnera t-il son nom ? Sur les policiers de notre ville, sur Es'mma, CLIQUER ICI. (sommaire à venir) Odette Marguerite Pons épouse Dupeyrot. Employée des "Deux Magots", créatrice de fondation humanitaire perso à destination uni-personnelle. ![]() Sur le paquebot entre Alger et Marseille, pour de premières vacances en France, en 1936 ou 1937. Cliquer pour élargir. Née à El-Biar (Alger) le 23 janvier 1915 - † Bourg-en-Bresse, le 3 février 2008. Fille de Raphaël Pons et Jeanne Labrès. Grandit à El-Biar, chemin Bizot, dans une campagne enchantée, à deux pas du balcon Saint-Raphaël. Avec Anna-Sylvia et Philomène, ses soeurs : école de la Sainte Famille. En août 1916, leur père Raphaël est tué à la bataille de Verdun (voir à son nom). Leur mère, pour subsister et les élever, "sert" chez de riches familles d'El-Biar. Odette suit des cours de secrétariat, entre au magasin "Les deux Magots" y rencontre René Dupeyrot, l'épousera à son retour de captivité en 1945. Entretemps, aura essayé, depuis "l'OEuvre du colis au prisonner" (cliquer pour comprendre) où elle a travaillé toute la guerre, de faire au maximum bénéficier René des envois que sa fonction lui permettait. Habitait alors avec sa mère et ses soeurs 22 boulevard Baudin, au carrefour de l'Agha. Mariage avec René le 1er décembre 1945 église Saint-Charles de l'Agha (cliquer). Parents de Gérald, futur G.D.L.L.D.B., en 1946, et de son frère Pierre en 1949. ![]() Grande amatrice des "toupies" de la pâtisserie "la Chantilly" de Joseph Aloy (voir à ce nom), des "roliettes", "crespeils", "ensaimadas", "sacristains", du "boutifar", de la "soubressade", des "cagols" et des "cocas" de son enfance, de tous les gâteaux de "La Genevoise" (ses préférés : "Russes" et Roulés au citron), cinéphile (surtout au Cameo puis au Rex, y emmena ses fils bien des jeudis après-midi), ne se lassait pas de "Violettes impériales", (le film de 1932 et celui de 52), de "Mayerling" (celui avec Danièle Darrieux et Charles Boyer), aimait écouter Mario Lanza et Tino Rossi (Ah, "Naples aux baisers de feu" !), Lilian Harvey, Jeanette MacDonald et Nelson Eddy dans tous leurs films des années 30 et 40. Avec René aima les musiques de Vincent Scotto, Franz Lehàr, et plus tard André Rieu. Sentait bon "Crêpe de Chine de Millot" (cadeau à chaque fête des mères). Début d'émancipation à la fin des années 50 en se mettant à fumer des cigarettes "Players". Digne perpétuatrice de cuisine mahonnaise. Pour la suite, après l'exode de 1962, continua de se consacrer à sa famille (voir le Myosotis consacré à René Dupeyrot). À Lyon, resta proche de ses deux soeurs. Termina sereinement sa vie avec sa soeur Sylvia à l'EHPAD Émile Pélicand à Bourg-en-Bresse. Capitaine (1) Guy Simon Patron légendaire de Dam San, le commando d'Extrême Orient. ![]() Né en 1926. Sert en Indochine de 1951 à 1956. Quand débute la bataille de Diên Biên Phu, effectue son deuxième séjour dans le pays, à l'est de Saigon, en Cochinchine. Reprenant dans leur version d'origine les lettres qu'alors jeune lieutenant "embarqué dans une sale guerre", il avait envoyées à son père, publiera "Chroniques de Cochinchine (1951-1956)" (2), ouvrage lucide, désabusé, cruel, "s'y révèle la dureté d'une période trouble et troublée par les politiques de tout poils". "Puisse ce livre, écrit-il, brûler comme un bâton d'encens à la mémoire de tous les morts, solitaires et passionnés des unités de secteur de notre Cochinchine." (3) Puis sert en Algérie, à la tête de Dam San, le prestigieux "Commando d'Extrême-Orient". C'est là que son histoire et celle de Dam San se croisent avec celle de notre ville. Sur cette aventure, a écrit en 1963 "Le Commando d'Extrême-Orient". Cliquer ICI pour accéder à l'écran consacré à Dam San sur Es'mma. (1) Devenu par la suite général de division, enfin en 1981 Directeur du cabinet militaire du Premier ministre Pierre Mauroy. Mais devrait entrer dans la légende comme "le Capitaine de Dam San". (2) paru chez Lavauzelle en 1995. (3) Un enttretien avec lui, à lire ICI. Alphonse Léon Souquet Journaliste à l'Écho d'Alger. ![]() Saint-Girons (Ariège) 1884 - † à la Pointe-Pescade, Alger, le 9 septembre 1937. Fils de M. et Mme Clément Souquet. Avait un frère, Jean, et trois soeurs. Arrivée à Alger à l'âge de six ans, (1) études à Constantine, où il fait ses débuts de journaliste à "L'Indépendant" puis à la "Dépêche de Constantine". Au début de la guerre de 14-18 s'engage au 6e groupe d'artillerie. Gravement gazé, classé grand mutilé. Bref passage à "l'AFN Illustrée", enfin "L'Écho d'Alger" où il tenait depuis la rubrique des Tribunaux. (2) était vice-Président du S.P.J.A. (3) Ci-dessous dans cette fonction, en 1936 (cliquer pour agrandir, puis cliquer à nouveau pour lire l'article) ![]() Palmes académiques en 1925. Absoute le 10 septembre 1937 en l'église de Saint-Eugène (Alger), inhumé au cimetière de Saint-Eugène, en présence de personnalités nombreuses de la presse, de la police, et des tribunaux. (1) cf. Dépêche algérienne. Couvrit en particulier le procès de Yvan Balieff (voir le Myosotis à ce nom). (3) Syndicat Professionnel des Journalistes Algériens. Georges Auguste Vaillant Artiste lyrique, Professeur de chant, syndicaliste du spectacle. ![]() Alger, 28 décembre 1912 - † Nice 16 janvier 2000. Fils de Louis Auguste, juge de paix, et de Julie Henriette Barthez, sans profession. Premier prix de chant de l'Opéra d'Alger en 1937. Basse, se produisit en 1938 au Capitole de Toulouse puis dans divers opéras : Lyon, Nice, Marseille… Engagé en 1945 à l'Opéra de Marseille, en 1947 à ceux de Liège et Bruxelles. (cliquer sur l'image pour l'agrandir). ![]() Admis à l'Opéra de Paris le 15 février 1952, connait une nouvelle carrière à travers le monde. Quitte en 1972 l'Opéra de Paris pour enseigner le chant et l'art lyrique, notamment à Monaco. Marié le 20 décembre 1939 à Paris 17e avec Lucienne Delpin, remarié le 29 juillet 1944 à Alger avec Louise Constantin. Fut élu, le 19 décembre 1958 à Paris, secrétaire général adjoint (1) de la section FO des artistes lyriques des théâtres nationaux. (2) (1) ou vice-président, selon une autre source. (2) section affiliée à la Fédération syndicaliste F.O. du Spectacle. Alphonsine Vella Institutrice, Cours Fénelon ![]() Née en 1886 ou 87 - † Alger 12 août 1940. Institutrice en maternelle au Cours Fénelon, de 1920 à son décès en 1940. Fut parmi les fondateurs du Cours Fénelon (1), qui avec le chanoine Avignon, Mme de Juglart (voir à ces noms) et d'autres "institutrices libres" en établirent les statuts le 23 novembre 1927. Habitait alors 34 rue Denfert-Rochereau (2). Première messe à sa mémoire en l'église Saint-Charles de l'Agha le 22 août 1940. "Les enfants et les pauvres furent les faibleses de son coeur. Elle les aimait jusqu'à l'oubli total d'elle-même. Elle ne nous a pas quittés, elle reste avec nous, mais transfigurée, n'ayant perdu ni une délicatesse de son âme, ni une tendresse de son coeur". (son éloge funèbre) (1) Le cours Fénelon existait auparavant, sa transformation en SARL dont les associées étaient quelques unes de ses enseignantes lui donna une autre assise juridique et une nouvelle impulsion. Pour le Cours Fénelon sur Es'mma, CLIQUER ICI. (2) dans les "chalets" en face l'église Saint-Charles, où elle demeurait avec sa soeur Marie-Louise, elle aussi "institutrice libre" à Fénelon. dont il semble que ce soit elle la dame catéchiste, véritable institution dans les années 40 et 50, restée dans la mémoire de générations de catachumènes comme la "Mademoiselle Vella" qui veillait au bon ordonnancent des processions aux alentours de l'église Saint-Charles pour les évènements d'importance (confirmations, communions privées, solennelles…). Pierre Viala Spécialiste éminent et pourfendeur des pathologies de la vigne. Né à Lavérune (Hérault) le 24 septembre 1859 † Paris 5e 11 février 1936. D'une famille de viticulteurs. Études à l'école d'Agriculture de Montpellier, en sort major en 1881. Obtient sa licence de Sciences naturelles en 1883. Travaille dans les années 80 sur diverses maladies de la vigne, oïdium, pourridié, mais surtout sur le fléau qu'est le phylloxéra. Son travail permet l'obtention d'un croisement de deux cépages, capable sur terrains calcaires et marneux de résister au phylloxéra. ![]() Le phylloxera, ravageur des vignes et ennemi personnel de Pierre Viala. En 1890, nommé "professeur de viticulture et de cultures des régions méridionales" à l'Institut national agronomique de Paris. De 1901 à 1909, publie en 7 volumes "Ampélographie, traité général de viticulture". En 1897 "inspecteur général de la viticulture". Membre de l'Académie des sciences en 1919. Fut aussi député de l'Hérault. Pierre Viala à Alger. Le 26 mars 1939, l'Algérie rendit un double hommage au bienfaiteur de ses vignes : à l'Institut agricole d'Algérie, le Gouverneur Général Le Beau, en présence de Mme Viala son épouse et de ses deux fils, inaugurait un médaillon (1) à son effigie ainsi qu'une plaque comémorative. (cliquer pour agrandir) ![]() L'après-midi du même jour, Augustin Rozis, maire d'Alger, inaugurait la rue à son nom reliant le n°99 au n°101 rue Michelet, juste en face la rue Edith Cavell. (cliquer pour agrandir) ![]() Dans la foule de personnalités assistant à ces cérémonies, M. Borgeaud, dont la famille et l'activité lui étaient très directement redevables. (1) Quelqu'un sait-il si ce médaillon a été ramené en France avec l'indépendance ? Fin de la livraison de juin 2024. Pour tout complément, rectification, réclamation, s'adresser à dupeyrot.philippon@orange.fr |