LA RUE DES BALLONS AU CIEL,
BALADE RUE D'ISLY EN 1954


ÉCRAN EN AUGMENTATION PERMANENTE !

L'année entre parenthèses vous indique quand, avec certitude, le commerce se trouvait à cette adresse.

Entre des commerces ou des lieux notables de la rue, et des écrans les concernant,
nous continuerons d'établir des liens, et de créer de plus en plus de tels écrans "side-cars".

Les professions libérales n'ont pas encore été systématiquement mentionnées,
on y travaille, mais si vous saviez comme c'est ch... t !

Nous avons choisi de traiter ce parcours comme une balade touristique. Et historique.
Nous avons opté pour un équivalent des "sucettes" en fonte (pour ceux qui connaissent)
que l'on trouve dans les rues de Paris,
et qui renseignent le passant sur l'histoire de la capitale.
C'est pourquoi, d'un instant à l'autre, vous allez passer de l'année 1954
à des souvenirs du début du XXème siècle,
puis à des images d'endroits photographiés il y a tout juste quelques mois,
et à des rappels remontant à des époques lointaines.
On espère que cette formule vous plaira...


Si, pour la plupart d'entre nous,
la rue d'Isly représente des années et des années de bonheur,
il est impossible d'oublier que pour certains, elle fut aussi, hélas,
le lieu de la fin cruelle et injuste de leur vie.
Et pour leurs familles, le commencement d'un long chagrin.



Nous avons signalé les endroits où des coeurs cessèrent de battre,
ceux des morts et ceux des vivants qui les aimaient
par des stèles "myosotis".
Comme tout ce qui est évoqué ci-dessous, ils appartiennent à un monde disparu,
le nôtre, celui de nos enfances, un monde qui nous est d'autant plus cher,
que seule notre mémoire peut encore le ramener à la vie.
Souvenons-nous fort, aussi longtemps que notre esprit nous le permettra.




   La rue d'Isly, elle commence au n°1, ça vous n'aviez pas besoin d'Es'mma pour le savoir, c'est à dire du côté où les mamans des quartiers Michelet-Agha, Saulières, Mustapha, avec nouzautres à la main, les jeudis ou les samedis après-midi, faisaient demi-tour. Au point exact où la rue d'Isly s'effaçait pour laisser passer le dernier tournant des tournants Rovigo, juste là où la rue Henri Martin en un crochet tout schuss, éblouissant, en épingle à cheveux, devient la rue Dumont d'Urville.

   Un peu plus bas, en se laissant descendre encore un chouïa, c'était le Tantonville, l'Opéra, le square Bresson et ses bourricots. Mais en général, ici, leurs pieds se rappelaient suffisamment à nos mères pour qu'elles se décidassent à rebrousser chemin, à moins... à moins de remonter encore un p'tit rien la rue Henri Martin, oh juste quelques pas, pour jeter un oeil aux nouveautés du Petit Duc, qui en était prodigue.

   Arrivées à ce point, nos mères avaient fait le plein de vitrines plein les yeux, de bijouteries à pousser des OH et des AH, de cafés où désaltérer ceux qui ont soif (et qui veulent aller au cabinet), de chouettes pâtisseries (parce qu'il n'y a pas que la boisson dans la vie, il y a aussi le goûter), de magasins de toutes sortes... Aussi, de détours buissonniers par plein de petites rues ad-jacentes (du latin "qui adjacent"), fraîches et odorantes, aux noms de chefs de guerre terribles (surtout entre place Bugeaud et Grande Poste, trottoir de gauche), où des petits commerces satellites moins enrichis se poussaient du col vers la voie lactée, en attendant d'y trouver (peut-être) un jour leur place.
Et puis il y avait les chausseurs ! Où l'on nous distribuait des ballons dont la ficelle, la fatigue aidant, finissait par nous échapper quand elle n'avait pas été assez bien nouée à nos poignets (le jeudi, il y avait toujours des ballons très haut dans le ciel de la rue d'Isly), ou qui pétaient en route, ce qui nous faisait hurler ! Il y avait aussi un brave homme marchand d'illustrés (pour nous consoler), et des cinémas partout, avec l'embarras du choix. En quelques centaines de mètres de trottoir, nos petites mamans avaient fait l'inventaire de tout ce que la civilisation de ce temps pouvait offrir de plus tentant et de meilleur marché (si l'on en croyait les marchands des boutiques).

   Le n°1 est là, juste avant les escaliers de la petite rue Charles Marie-Lefèbvre. Alors, on y va ?




Premiète étape : du carrefour Henri-Martin-Dumont d'Urville à la place Bugeaud ...



POUR ALLER DIRECTEMENT PLACE BUGEAUD : CLIQUEZ ICI

POUR COMMENCER APRÈS LA PLACE BUGEAUD : CLIQUEZ ICI



Ici, on est sur le trottoir de droite (celui des numéros impairs et des Galeries de France) ...




1
CHAUSSURES RYLLS (1954-1961)
(Bacri) tél 209.04 (1954)
UNIC BAR, Paul Gilli
tél 360.13 (1954)
PHARMACIE BARELLI
tél 346.44 (1954)
dont ce flacon, retrouvé après 50 ans,
nous a été confié par Denise Porteilla.




SCOTTI Marcel
marchand tailleur tél 336.49 (1954)
GEORGES VENTRE
AGENCE IMMOBILIERE (1954) tél 351.57



... on traverse la rue Marie-Lefèbvre ...

Coup d'oeil chez le marchand de chapeaux ...


(dans l'Écho du 11 mars 1950)

Ici se trouvait en 1954 les "spécialistes d'enseignes"
Gerby (tél 322.01).



3


CAFÉ-EXPRESS BAR, Andrieu propriétaire,
(En 1922, L. Andrieu, tél 1.18)
Office de la propriété (?) tél 341.18 (1954)

LA FONCIÈRE (1930) René Verne
tél 338.57 et 58 (1954)

5

VÊTEMENTS TELO
la chemiserie-bonneterie de Marcel Adhera
tél 465.72 (1954)
Sté FINANCIÈRE FRANCO-ALGÉRIENNE
tél 338.57 et 58 (1954)
BANQUE FRANCO-ALGÉRIENNE
tél 338.57 et 58 (1954)
Cabanès Auguste, docteur
tél 369.45 (1954-1961)


MAISON FLOCON,
Decosse
(1930 p. 286)




Ici, vous traversez la rue des Tanneurs

qui fut une rue fort animée, en particulier aux heures des repas, puisque...
Se trouvaient dans cette rue :

au n° 1 l'Hôtel-Restaurant "Le Normandie" (1922),
ainsi que l'Hôtel Victor (1922, en rubrique "hôtels"), et en 1961 l'"Hôtel Colbert" (D. Mattéi propriétaire, tél 63.65.05)

au n° 3, en 1954, le restaurant "Istambul" (tél 348.60),

ainsi que dans lers années 30
le "Comptoir Agricole et Oenologique",
créé en 1918, où Messieurs Georges Fauroux et Louis Serre vendaient des engrais (au comptoir ?). M. Fauroux était aussi correspondant du "Progrès Agricole et Viticole" de Montpellier.

et au n° 4, en 1922, "l'Hôtel du Casino"
de Charles Varo (tél 41.08), qui sera toujours là en 1961 (tél : 63.58.71, les proprios étant alors Atek et Belabed).

au n° 6, la "Boulangerie-Pâtisserie du Casino" (tél 359.14 en 1954)

"Pour mémoire dans la rue des Tanneurs, il y avait un cordonnier, M. Perès, qui était un excellent coupeur de tiges et qui fabriquait de belles chaussures sur mesure, juste après, un petit bar tenu par M. Donato, puis au bas des escaliers un atelier artisanal de bijouterie tenu par les frères Ziza (1), et un graveur ciseleur."
Lucien Balaguer (1935, Alger).
Sur le Livre d'Or d'Es'mma le 27/03/2006, 09:48.

(1) Annuaire de 1954 : Albert Ziza, 11 rue des Tanneurs, tél 329.50.



7

GRAND BAZAR D'ALGER,
Gabriel Aboucaya (1954), tél 343.76
(toujours là en 1961)

Hôtel "LE CLUB",
Adolphe Darmon (1954) tél 499.87
qui était encore là en 1961 sous le nom "HÔTEL-CLUB" (toujours au nom de A. Darmon, tél 64.99.87)

AUX DAMES DE FRANCE,
soieries, lercerie, bonneterie, parfumerie
Nebot Frères, tél 34.49 (en 1922)


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Cette photo a été prise en septembre 2006. Fini les "Dames de France", le "Grand bazar" et l'hôtel "le Club"... Entre la rue des Tanneurs à droite et l'impasse sans nom à gauche, plus qu'un terrain de sport et des trottoirs défoncés. Tout à gauche, dans le feuillage, on entrevoit les fenêtres de l'ex-Casino. Passons... à la suite.


... entre n°7 et n°9 une impasse sans nom...


9

CINEMA LE CASINO
CASINO-MUSIC-HALL,
GSNA (1954)
tél 493.78 et 321.24

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Ici, le mardi 9 décembre 1958,
Sacha Distel chanta pour la toute première fois
"Des pommes, des poires, et des scoubidous".
Les Algérois présents ce soir-là
lui firent un triomphe ! Avant lui en ce lieu, des centaines d'autres artistes avaient pareillement distrait les Algérois.




BRASSERIE DU CASINO (1936-1954)
(1954 : tél 336.05)

CHAUSSURES BAVA
(1954) tél 491.68
OGGI, "Le bottier de l'élite"
(Opera 1961-62 et Ann 1961, tél 63.86.38)
a succédé à BAVA

À SAINT-AUGUSTIN, tissus, nouveautés (1954)
En 1930 Mr A. Bahon (tél 327.74),
En 1922, A. Gervais (tél 27.74)

P. SALLES, cadeaux, cravates, maroquinerie,
parapluies (Écho d'Alger 14 dec 1954) tél 327.74


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GILL'S, prêt à porter de luxe,
(1961 : tél 63.43.30)
(en 1954 : Gill's, chemiserie au 1 rue des Tanneurs, tél 343.30)



Entre n° 9 et n°11
la rue de la Poudrière
avec au n°2
le cinéma Olympia
(depuis 1962 : 2, rue Hamitouche Med)



Photo prise en septembre 2006. L'Olympia, on l'aperçoit au fond à droite. Et on l'entend encore ! "J'avais pensé qu'il était abandonné quand, repassant devant la rue, j'ai entendu sa sonnerie, identique à celle d'il y a 50 ans" (Gérald). Il passe des films indiens, essentiellement.
En 2007, dans le film algérien "Délice Paloma", l'enseigne "OLYMPIA", presque effacée, s'est retrouvée recouverte d'un calicot marqué "ALHAMBRA". Pourquoi, le temps de ce film, cette re-baptisation qui n'apporte rien ? Mystère et boule de loukhoum.



On peut comparer la carte postale ci-dessus, datant de 1910 environ, avec les deux photos de 2006. La façade du Casino est restée quasi inchangée. Un portique fait un arc de triomphe à l'entrée de la rue de la Poudrière, et indique le cinéma OLYMPIA.
À la hauteur du tramway, juste après le casino, on aperçoit l'immeuble du n°7, aujourd'hui disparu.


Il n'y a jamais eu beaucoup de commerces dans cette rue étroite dont la principale fonction semblait de mener à l'Olympia.

En 1922, tout juste relève t-on au n° 11 le bain maure Mikeleff de Mohamed ben Mohamed.
Et en 1954 au n°5 : Inprimerie BRINGAU et Cie
(Mme Vve Bringau).

Juste en face de la rue de la Poudrière,
au 12 rue d'Isly,
L'Hôtel des Négociants"


11

MAISON GRATACAP
Spécialités pour tous régimes, confiserie.
(1954 : tél 344.73)


RÉCLAME DE 1938

JEAN-FRANÇOIS vêtements
(Echo d'Alger 27 nov 1954)

MOHA (A.), bijoutier-joailler
(1954) tél 272.12

LIBRAIRIE RÉLIN (René Louis)
tél 328.23 (1954)

Marque-pages, envoi de Bernard Venis
qu'on peut voir rue d'Isly avec son frère
et ses parents dans les "Photostops"
EN CLIQUANT ICI

L'IMMOBILIÈRE DE L'AFR. DU NORD
(1954-1936) tél 1954 : 321.45 - 330.10 - 330.11



SKIMA, bijouterie,
Jacques Miara, tél 63.46.03 (1961)
Oui, c'est le papa de nos amis de l'école Clauzel,
et Bernard (dans l'ordre des âges)


MABROUKA-FILMS (S.A.R.L.)
distributeur de films (en 1954 : 339.90)

JOS'S, tailleur, tél en 1954 : 354.75

En 1922, habite ici Monsieur Jean Kéler, pâtissier.


11 bis



KÉLER Georges, pâtissier
(1954) tél 355.00
BRUMMEL, Paparon
(1961, tél 63.55.00)
(même n° que le patissier ci-dessous,
lui a sans doute succédé)
"Il faut rectifier le nom, il s'agit de M Léon Paperon qui était le propriétaire de cette boutique, c'était mon oncle." Patrick Ouzilou, 29 mai 2007.

Merci, Patrick, on attend maintenant les photos du Tonton et du magasin !

LIBRAIRIE CHAIX, (1954)
tél 358.81 et 484.72.

N'oubliez pas que c'est ici que sont édités les fameux "Guides Chaix". Et si vous passez ici début février 54, jetez un coup d'oeil à la superbe collection de peintures qui se trouve en vente ici...


LA PROVIDENCE (1930-1954)
Duhem et Deshaires, tél 343.16 (2 lignes)
TAILLEUR LÉONI (Maurice)
(et 5 rue Violette)
(1954) tél 403.00

À noter, en 1930 (cf "Alger Mondain") le tailleur "LEON", tél 63.52.


JAWARMALL AND SONS,
articles orientaux (1954) tél 364.64
NAMAN ET FILS,
contentieux (1936), puis au n°59 rue d'Isly en 1954.

BRASSERIE GAMBRINUS (1936)
(en 1922, F. Ravazza, tél 5.90)
En agrandissant la photo ci-dessous, vous découvrirez la Brasserie Gambrinus au début du XXème siècle. Une scène de rue superbe avec la passante à gauche et sa cage à canari, le tram "Perrier" qui arrive vers nous... On s'y croirait ! On remarquera qu'il n'y a pas de "bateau" un peu plus loin à gauche à la hauteur de la rue de la Poudrière. On distingue "l'arche" qui en marque l'entrée (flêche), et juste en face à droite, l'hôtel des négociants", dont l'enseigne (flêche) sera toujours la même sur la photo de 2006 ci-dessus à droite.



SOLANGE HAUTE COUTURE
(en 1954, tél 316.95)
"Ma tante SOLANGE GHANASSIA avait au 11 bis un grand atelier de couture au nom de SOLANGE HAUTE COUTURE. Elle avait une quinzaine d'employées. Son atelier se trouvait au-dessus de la librairie CHAIX, en face de la rue du coq où se trouvaient les chaussures ANDRÉ et LORENZY PALANCA. Du balcon on apercevait le cinéma LE MARIVAUX."
Jack Azoulay, 12 septembre 2007.






Si on ne fait pas très attention à l'orthographe, on pourrait penser que cette rue a été dédiée à Maurice Viollette, "trop libéral" gouverneur général de l'Algérie de 1925 à 1927. Il n'en est rien, le nom de ce dernier s'orthographiait VIOLLETTE, avec deux "L". Et d'ailleurs, la rue portait déjà ce nom en 1922, selon l'annuaire de cette année-là. Rien à voir non plus avec le Violette du projet de statut Blum-Violette de 1937 en faveur des musulmans d'Algérie qui prévoyait que 20 000 indigènes allaient devenir électeurs français. Et qui fut repoussé. Alors ? Un hommage à l'encre Waterman et à nos plumes Sergent-Major ? Selon l'excellent site "Vieil Alger", il se serait en fait agi au départ de la rue "de la violette", ouverte sur la rue d'Isly en 1846, en même temps que les rues du MARCHÉ (rebaptisée rue des Généraux Morris), de JOINVILLE, des MULETS (devenue Roland de Bussy), et de la POUDRIÈRE, toutes coupées par la rue de MOGADOR. Oilà ...

Au n°3 rue Violette, Henri Cay, "hôtelier" (mais ici ou ailleurs ?), en 1922, puis l'Hôtel LUTETIA, de M. Ballester en 1930 (SCA 1930 p. 281), de Louis Vicario en 1954 (tél 362 76). En 1961, il est devennu l'Hôtel d'Isly (M. Derridj Mahdi propriétaire ; pour le téléphone, juste vous rajoutez un 6 devant).


Au n°4 se trouvait en 1954 le "laboratoire" (tél 333.77) de la Confiserie Royale, située au n°15 rue d'Isly.

Au n°6 en 1954 : "La Fiduciaire Nord-Africaine", Comptabilité à forfait ; tél 483.36.
(et aussi : 13 rue d'Isly)

Au n°10 en 1954 : Georges Ziza, artisan-bijoutier ; tél 482.41.



13

Ménard et Blain, photographe
Ce studio fonctionnait ici vers 1910, il avait disparu du temps de nos enfances. Mais on trouve fréquemment sur ebay des photos de militaires photographiés ici.



SCHEHERAZADE,
bar cabaret chantant (1954) tél 325.12

MONTCLERGEON
(Debeauve Jacques successeur) tél 349.19

Naturel Madeleine (Melle),
modes (1954) tél 467.25
OFFICE ALGERIEN
DU COMMERCE EXTERIEUR
(1954)
tél 351.90, 368.58

BUILDING ISLY,
propriétaire (?)
Laurent Grimat
(1954) tél 383.32
(en 1930, il est mentionné au 13
un "Grand Hôtel", Grima propriétaire)



Ici se trouvait en 1938 le consulat de Lettonie (tél 12.21).
Des trois pays baltes, c'est celui du milieu. Le 17 juin 1940, l'armée soviétique envahissait le petit pays balte, le 21 juillet 1940, il était incorporé à l'URSS. Et envahi par l'armée nazie fin juin 41. En 1945, dans "Alger Guide", le consulat est encore à cette adresse, en 1948, il ne figure plus. Que devint le consul de Lettonie à Alger ? Et d'ailleurs, que faisait un consul de Lettonie à Alger ? Eh bien, par l'"ÉCHO D'ALGER" de début septembre 1929, nous apprenons que Mr Mamain, le consul de l'époque, se rendit sur les lieux lors des opérations de sauvetage qui suivirent le tragique effondrement de l'immeuble du 9 de la rue des Consuls, dans le quartier de la Marine. Au moins, on sait ça...

Arbonna Colette, coiffeuse
(1954 tél 374.55)
Société SOMAGELI Sarl
(1954 tél 487.32)

CAFÉ DES NÉGOCIANTS (1936)
(En 1922, Paul Pisani, tél 20.12)

AGENCE D'ISLY, Maurice Bensaïd (1936)


15

AFRIC FILM
(en 1954, était déjà 13 rue Auber, 828-28 !)



ANONYME DES MESSAGERIES NATIONALES
(1954) tél 382.60
Ets G. et R. NOUVEL, fourrures
(1922 - 1954), tél 332.11

ASSURANCES "L'ALSACIENNE"
(1954) tél 368.39

Confiserie Royale,
En 1954, Henri Ratto (tél 323.08)
En 1922, Henri Ratto (tél 23.48)
Le "laboratoire" de la confiserie se trouvait
à deux pas d'ici, au 4 de la rue Violette.


En 1922, Melle Montclergeon,
articles de piété:, librairie religieuse.



Entre 15 et 17 rue d'Isly :
la rue Roland de Bussy
(Anciennement "rue des Mulets")
C'est ici, au n°4, que fonctionna de 1940 à 1946
"l'Oeuvre du Colis au prisonnier"
dont Odette Dupeyrot fut l'une des protagonistes.
Lisez son histoire, CLIQUEZ !

En face, au n° 3 en 1954, les Ets Marcel Salmon assuraient la distribution pour l'Algérie des caméras et projecteurs "Paillard", bien connus maintenant des Es'mmaïens. (réclame dans le bulletin du CCAA d'octobre 1954, tél 325.64).




17

PHARMACIE RAMIGEON (1954)
(Chicouri successeur) tél 327.50)
Assurances Jean Gillibert,
"L'Alliance Africaine" (1930-1954)
(tél. 330.19 et 477.53)
Biguet Adrien, dentiste.
tél 342.17 (1954)
Dr Toulant (ophtalmologue)
1954 tél 306.75
REGIREX, Editions et Publicité
(1954) tél 317.74
Ets Vve GALLIAN et Fils
Chauffe-eau LEMERCIER frères,
cuisinières DEMEYER et ENFIN,
appareils sanitaires PORCHER, calorifères CINEY

(1954) tél 324.30

AGENCE GILLIBERT, anciennement Cabinet B. Camps, "L'Agence immobilière"
tél 330.19 et 477.53(1954)
Laborde Marcel, général de brigade
(1954) tél 363.23

"Isly Variétés", Attia Frères
(1961 : tél 63 79 08)


19
CHOCOLATERIE H. CAILLOU ET FILS
(1954) tél 329.21
(bureaux et usine 9 rue Levacher)


Cliquez pour une très belle vue de la rue à cet endroit vers 1910

En 1908 (date attestée), comme on le voit sur la photo, Georges Caillou représentait
à cette adresse le CHOCOLAT GRONDARD




Dr Julien Zerathe
(1954) tél 368.00


21


Patisserie-Confiserie-Salon de thé
SANCHIS
(1954) tél 493.32

MUTUELLE GÉNÉRALE FRANÇAISE
(1954) tél 396.17 et 396.18
À L'OURS BLANC,
fourrures, Nahon exploitant
(1954) 350.33
SOCOLEX,
Sté Algérienne d'explosifs

(1954) 377.78
MICK chemisier
(1961 p.296) tél 64.93.32

Henri Moatti, notaire
tél 346.68 (1954)

Alphonse PANZUTTI, horloger
(1930 p.287)

PHOTOÉCLAIR, studio photo (vers 1930 ?)
deviendra le célèbre "Studio Garcia", 3 rue richelieu


23
PHARMACIE MOSCA
(1954) tél 364.51
AUX TISSUS DE MARQUES
"Nouveautés et blanc"
Thoumazou, Bezombes et Cie
(1954-1961) tél 339.95
Ets Antoine Chirris
matières premières aromatiques
(1954) tél 364.97
Dr L. Sirot, chirurgie
générale (cabinet) tél 493.19
LEFÈBVRE (Melle) (1954)
trousseaux, lingerie - tél 321.11
MARTHE GOUDAL (1954)
coiffure dames - tél 353.55
IMMOBILIER ISLY, Henri Jeuge
(1954 - tél 345.92)
FERNAND BERNABE et Cie
(1961 - tél 63.96.64)
Jean Guarino, tailleur hommes et dames
(AG 1938 tél 68.67 - 1954 - tél 368.67)
A. BARBIER ET Cie, FRANCFILM,
(1954) tél 346.41 (devenu dans l'annuaire 1961 "STELLAFILMS, tél 63 49 55)

CENTRAL INDÉFRISABLE,
(1936) dont le patron, ou l'officiant aux doigts de fée, indispensable aux chevelures des algéroises dans le coup, était Sébastien,
selon la revue "Paris-Alger" d'octobre 1936.


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25
GALERIES DE FRANCE
302.43 à 46 (4 lignes) (1954)



CLIQUER SUR

"25 rue d'Isly : Les "Galeries de France"
Le palais des 1001 achats"

et une formidable photo de Yves Jalabert !
(par Gérald Dupeyrot ;
sur Es'mma le 25/07/06
)

CLIQUER AUSSI SUR

"Galeries de France 2006
Jacqueline et Gérald mènent l'enquête"

(sur l'ascenseur OTIS et son "variateur",
publié dans les "Kémias XV", 10/02/07)





25 septembre 1959, vendredi, 11H 10 du matin :
découverte sous un matelas au rayon "literie" au deuxième étage,
une bombe mal désamorcée explose sur le trottoir.
5 morts, dont 3 artificiers, et 11 blessés.
Les victimes :
Adjudant-chef Henrion
Georges Naas
Édouard Moutte
Christiane Peru, 28 ans
Marcel Costagiola, 27 ans.


À 11H 25 explose une seconde bombe
au 2ème étage, heureusement évacué.
La paix des "braves" est en marche !


POUR LA UNE DE L'ÉCHO D'ALGER DU LENDEMAIN...
CLIQUER ICI




2

CHAUSSURES BALLY
"AU PHENIX"

(1954) tél 323.20



En 1908, "AU PHENIX", Mauguin et Lafont,
"cordonnerie la plus importante de l'Algérie,
Maison vendant à prix fixe et de confiance"
En 1930 : Seguela gérant ou propriétaire




Année scolaire 61-62 : les trois enfants Philippon, Françoise, Jean-Luc et Catherine (de gauche à droite) sont rue d'Isly, chacun avec son ballon Bally... Françoise a autour de 8 ans, elle est, pour quelques mois, dans la même ville que Gérald, qui, lui, a autour de 15 ans. Oui, ils sont scorpions tous les deux. La famille Philippon ne va pas rester plus que cette année à Alger. Elle arrive du Maroc, et repartira avec l'exode. Françoise et Gérald ne se rencontreront que dans vingt ans, à Paris. Ils auront leur premier petit, Raphaël, celui qui un jour fabriquera ce site, dans 24 ans.
Mais mais mais... ils ne sont plus devant le magasin Bally. Ils ont avancé de quelques dizaines de mètres... Les voici devant l'entrée de l'Hôtel Marceau, au n°16 de la rue d'Isly. La vitrine devant laquelle ils se trouvent est-elle celle de "Milady" ?


CAFÉ DU BALLON
(non, on parle plus du même !)
Molinès propr. (1954 : tél 338-68)


Grâce à cette annonce de juin 1954, on sait ce que les lundis et les jeudis on peut venir trouver ici comme plat du jour...

MINUIT TABACS
(1954 : tél 63.19.75)

CHICHE ET NARBONI
Chemisier (1930)

Horlogerie-Bijouterie
J. MITJAVILLE

(1954) tél 369.36

BAKOUCHE Frères, négociants
(1954) tél 353.80
"La "Maison Bakouche, négociants" était en fait une maison de Haute Couture fort renommée. Une de mes cousines (une authentique petite "caille" elle aussi) y était vendeuse. Je ne l'ai plus revue depuis une bonne cinquantaine d'années : je sais qu'elle vit dans le midi et je vais tenter de la contacter au cas où elle aurait des souvenirs susceptibles d'alimenter la rubrique."
Christian Truchi, 24 avril 2007.


4
Il n'y a pas de n°4
(et il n'y en avait déjà pas en 1922)


6

À LA CHARMEUSE,
Soieries, Lainages, Velours de haute Couture
(1954) tél 348.786

ISLY FILM
(1954-1936) tél 376.00 - 01 - 02

"Distributeur des meilleurs films français
et des films de la Columbia Pictures"

(1954, p 152)

Comptoir Cinématographique Africain,
R. Loiseau (1954; 1961)
Films et matériel tél 347.77

Ets Ch. OLIVÈRES
RÉCLAME D'OCTOBRE 1954, BULLETIN DU CCAA.

Sté ISLYTHEATR (Tenoudji) (1954)

MANGION, pédicure
(successeur de Sénéchal) tél 367.88 (1954)

S.O.C.I.A.
Sté Commerciale et Immobilière Africaine
tél 481.17 et 18 (1954)

Madame Vve PAUL VERGINE,
marchand tailleur
(1954) tél 347.22

AU CONFORTABLE,
G. Vidal, Tapissier-décorateur
tél 325.79 (1954)

Dr A. Lorrain, ophtalmologue,
cabinet (1954) tél 342.03


8
CHAUSSURES AROZMONDE,
Temime Frères (1961, tél 62.93.06)


La devanture lors de l'inauguration en 1938
Cliquez pour agrandir


BRASSERIE "LES ARTS" (1936-1954-1961)
(Ch. Haremboure en 61) tél 327.00 et 63.27.00 en 61
En 1922, "Café des Arts", Jean Truyol, tél 27.05.

MARGARET (1954)
lingerie, bas tél 322.27

OFFICE FRANÇAIS DE TRANSACTIONS
(Sté OFT)
1954 - tél 365.35

S.O.C.I.A.
Sté Commerciale et Immobilière Africaine
(1954-tél 481.17 et 18)
En avril 1952, cette société faisait paraître l'annonce suivante :

Le jeu consiste à deviner où se trouve l'immeuble représenté...

Dr James Safar, rhumatologue,
1954, tél 483.47

Sonigo Jacques, Dr en pharmacie,
tél 358.19 (1954)

MAGALY BACHELET (1954)
haute mode tél 359.32

École de sténo-dactylographie Zitoun
(1954) tél 407.96

PHOTOGRAPHIE DU PROGRÈS
Jean Leca successeur (de Lanzaro)
(vers 1900-1910, et en 1922)
"en face le Casino", est-il indiqué au verso des tirages... Les zouzous avaient juste à traverser la rue pour venir se faire tirer le portrait... Celui-ci pose avec un boléro totalement non règlementaire, bricolé par lui, sa maman ou sa petite amie (c'était souvent le cas, les zouzous étaient avant l'heure des zazous non conventionnels). Dommage que le photographe ne lui ait pas demandé de recoudre le galon du prie-dieu qui fout le camp, cette photo, déjà magnifique, eût été irréprochable.


CLIQUEZ POUR VOIR LE TOUT AGGRANDI...


10
CHAUSSURES RAOUL
(1954) tél 346.46
En 1922, le gérant en est Maurice Colin.

O.F.A.R. assureur
L. Dupré et Y. Balestrino
(1954) tél 341.39

En 1922, habite ici Madame Élise Colin, libraire.

"Société Fermière d'Expoitations Agricoles Ameur El Ain" (1954) tél 478.61 / 62.

En 1954, habite ici Mr Maurice Chiche (té:l 393.62), propriétaire du célèbre "Grand Bazar Universel" de la place du Gouvernement.
(célèbre surtout pour son respectable rayon de jouets)


12

HÔTEL DES NÉGOCIANTS
de L. Marcantoni (1954 et AG 1957)
En 1922 : Paul Coutelier

Juste en face de la rue de la Poudrière,
entre 9 et 11 rue d'Isly,
rue où se trouvait le cinéma OLYMPIA
.

Également au n°12 en 1922 : J.Kéler, pâtissier,
tél 9.43 (plus tard au n°11 bis).


14
CHAUSSURES ANDRÉ
tél 368.09 (1954)
NAVARO (Mariette) coiffure dames,
(1954-1961) tél 369.84



... on traverse la rue du COQ ...
Un coup d'oeil vers ce qui fut le cinéma Marivaux ...



ANDRÉ faisait l'angle à gauche,
et LORENZY PALANCA était à droite.




16
LORENZY PALANCA
(1954) tél 362-63


HÔTEL MARCEAU
Schertz et Cameroni propriétaires,
tél 366.04 (1954, 1961 )



18


MILADY (1954),
tissus soieries tél 349.34
ISLY PARFUMS
(1954) tél 402.25
BENVENUTI (héritiers) optique, horlogerie, photo
(Opera, 1957-58 : tél. 357.41) (1961, tél 63.57.41)
RÉGENCE, Bijouterie-joaillerie
(1954) tél 354.84
PAX Agence immobilière
(1954) tél 498.15
KLEIN Alexandre, artisan bijoutier
(1954) tél 474.69
CALLEJA René, horlogerie bijouterie en gros
(1954) tél 332.66
CHEMISERIES RÉUNIES,
(1954 tél 494.40 ; 1961 : 64.94.40)
LA FONCIÈRE, ASSURANCES (1954)
de Vésinne-Larue, tél 376.48

de Baron Fernand, ASSURANCES (1936)
tél 76.98

DEGUEURCE, LLOBEL ET STIERS
représentant de commerce
(1954) tél 402.04
CHIKH Mohamed commerçant
(1954) tél 470.90



20
AU SOULIER D'OR, chaussures
(1954, tél. 401.45)

PASSAGE DE L'ÉTOILE



La boutique "la Toison dOr",
qui est au n°20 en 2006,
était au n°8 de la place Bugeaud en 1954 et en 1961...
Vous avez dit Zarbi ?


Pour les commerces du passage, cliquer sur :

20 rue d'Isly, 12 octobre 1949, 18 heures
"Inauguration du Passage de l'Étoile"

(par Gérald Dupeyrot ; sur Es'mma le 06/01/07, pour les Rois 2007 !)
avec le cinéma Le Marivaux
5 rue du Coq et 4, rue de Perrégaux
(devenu "El-Widad", 5 rue des frères Merazka)


Sté Algérienne du meuble
(1936)



Brasserie de l'étoile
(1954) tél 494.52
La Boîte à Bijoux, dans le passage de l'Étoile
(Écho d'Alger, 14 dec 1954)
Jacques Bernard, Cabinet immobilier, Assurance
(Opera saison 1961-62, tél. 63.92.44 et 63.16.42)

Cedraro et Lumia, tailleurs chemisiers
(en 1954 tél 387.46)

SOTEM, agence de Voyages
(en 1954 tél 484.52)


22
Il n'y a pas de n°22
(et il n'y en avait déjà pas en 1922)


24
LOUVRE DE PARIS (1954),
bureau de commande, tél 343.50

"Maison P. Compan et E. Charavin"
fruits et primeurs de grand luxe
En 1922 le patron est Paul-Émile Compan (téléphone 12.20).
En 1954, le "successeur" s'appelle Gabriel Chartier (tél 320.20)


Cliquez pour agrandir l'annonce

GRIFFOL ET ARTONI (1910-1962),
Électricité - Optique - Oenologie (sic), tél 343.50 en 1936
("L'électricien qu'on n'appelle pas en vin" ?)
redevenu Griffol et Cie, annuaire 1954, tél 335.43 : toujours ici en 1961 (n° de téléphone : juste vous rajoutez un 6 devant)


La devanture du magasin Griffol,
telle que refaite en 1928 ou 29,
telle que vraisemblablement nous l'avons connue
dans les années 50.
Pour accéder à l'historique du commerce de "l'électricien-oenologue",
cliquez sur la photo !



Nous traversons la rue des Chevaliers de Malte" ...

(D'où la "Brasserie de la Croix de Malte", de l'autre côté de la rue, au n°27 et à l'angle avec la rue de Joinville).

Pourquoi une rue des Chevaliers de Malte à Alger ? Et à cet endroit ? Osons une hypothèse... (pour la confirmer, il faudrait consulter la collection des compte-rendus du Conseil Municipal d'Alger sur des dizaines d'années au XIXème siècle !). Quelle relation y a t-il entre ce lieu d'Alger et l'orgueilleux ordre guerrier ? Nous n'en avons trouvé qu'une : trois siècles moins 11 ans avant la prise d'Alger par les Français, une troupe de chevaliers de l'Ordre de Malte, faisant partie de l'armée impériale, est passée ici, le 25 octobre 1541, et il ont évité par leur bravoure, que l'attaque d'Alger par Charles Quint ne soit pour ce dernier une pâtée encore plus catastrophique que ce qu'elle fut.


CLIQUEZ POUR AGRANDIR

C'est à quelques 400 mètres d'ici, à la hauteur du square Bresson, là où se trouvait alors la "Porte Bab-Azoun", et tandis que les Turcs avaient reflué derrière le rempart et refermé la porte, que le porte-étendard des Chevaliers de Malte, le Français Ponce de Balaguer (dit "Savignac"), sous une pluie de projectiles, planta son poignard dans la porte, en criant aux Turcs en haut de la muraille : "Nous reviendrons !". Le sacrifice des Chevaliers de Malte lors de la retraite (Ponce de Balaguer est tué) permit à une partie de l'armée impériale d'atteindre le Cap Matifou, où les attendaient les navires pour rembarquer.

Cette explication se trouve confortée du fait que la rue se prolonge, de l'autre côté de la rue de Tanger, par une rue de Villegaignon (voyez le plan en tête d'écran), du nom d'un Nicolas Durand de Villegaignon, qui était également chevalier de Malte, et qui participa aussi à l'expédition d'Alger dont il écrivit le récit. CQFD.

À la lecture du rappel qui précède, Jean Brua nous a adressé l'écran que vous allez découvrir maintenant, sur la base d'un texte qu'écrivit son père, Edmond Brua, justement sur le célèbre Ponce de Balaguer. Vous irez pas dire qu'avec ES'MMA on s'instructionne pas !


CLIQUEZ DESSUR L'IMAGE
POUR UN TRÈS TRÈS BEL ÉCRAN


Au n°1 de la rue, en 1951 :
Germaine Reynaud, Atelier de couture
(Écho d'Alger, 29 décembre)

Au n°1 encore, en 1954 :
Épicerie de la Côte d'Or, "chez Ali"
tél 366.49

Au n°3 de la rue, en 1954 :


Aussi au n°3 en 1954 :
CALVET et Cie papeterie-librairie
tél 344.59

Encore au n°3, mais en 1930 :
Louise MAD, Haute Couture, Mode
(cf Alger-Mondain)

Au 4 de la rue, en 1930 ("Alger-Mondain") :
CLIQUEZ POUR AGRANDIR

Également au n° 4 en 1961 :
le bar "Le Tambourin" (Dumuis), tél 64.85.37.

Au 5 de la rue, en 1954 : "FOURRURES CHARLES", tél 357.58.

Au 6 bis en 1938 :
ALGER-SELECT, chapelier (tél 34.73)


Au n°8 en 1961 : "HÔTEL RADIO" (SARL du Grand), tél 63.38.63.



26

KARDEX, REMINGTON RAND SA
(1954) machines à écrire, à calculer...
tél 366.50 et 51


Cest ici, chez Remington, qu'en cette année 54 travaille le papa de Bernard Venis, futur créateur et "webmaster" du site "www.alger-roi.net"
Pour entrer chez Remington, sonnez, euh... cliquez
SUR LA PUBLICITÉ CI-DESSUS.
Vous découvrirez l'angle avec la rue des Chevaliers de Malte, l'enseigne "Remington" au balcon du 1er étage, l'amorce de la boutique "Samric" à droite, et surtout la photo de Michel Venis, "chief of credit and billing".




PEARL, commerçante en bonneterie
à l'angle avec la rue des Ch. de Malte
(1954 : tél 337.68)


Dans nos quotidiens, le 17 mai 1958.
Cliquez pour agrandir.



Cinéma LE CLUB
Devenu la Cinémathèque Algérienne.



La seule photo que nous ayons pour l'instant
de la devanture du Club : prise juste après l'attentat
du 25 septembre 1959 aux Galeries de France.
À gauche du cinéma, la boutique SAMRIC, dont voici une réclame ci-dessous, parue dans l'Écho d'Alger du 14 novembre 1953 ...




"BIJOU-CONCERT"
TSF, disques, musique (1954) tél 490.51

Aboucaya William Adrien, dentiste,
(1954 tél 397.06)

CLINIQUE D'ISLY (Eve Cixous)
tél 63.42.13 (1961)
(non mentionnée comme clinique en 1954)
C'est Ève Cixous qui a mis au monde la soeur
de notre amie Denise Porteilla,
et qui a vacciné Denise contre la variole !
C'était le 2 avril 1962. Et depuis... Rien.
On touche du bois !




LE BOSPHORE
Cabaret-dancing, Brasserie-restaurant, Billard
(en 1947, tél 384-31, 395-81 - document J.R Pivon)



Au 26, en 1922 Abel Marcie" était
"agent général de Fabricants de chaussures".
Il représentait en particulier le cirage
"Lion Noir"
(tél. 9.73, annuaire Fontana frères)


28
CHAUSSURES PIERROT,
(Echo d'Alger, 21 dec 54)

CHAUSSURES STELLA,
Georges Miara (en 1930)

GEORGES, chapelier
(1954) tél 365.72


30
SAUVAGÉ (A.) Chaussures,
1954 - tél 336.80
déjà là en 1930 (SCA)

FASHIONABLE (LE - ),
(1954) couture, trousseaux tél 347.81



DÉLICE PATISSERIE,
Henri Zorn (1954) tél 347.64

Bonjour Anne-Marie Juan,
on attend vos souvenirs...
et vos photos !


"On cite à juste titre le Trianon et Tilburg pour les "russes" (La "Princière" devait être aussi dans le coup, je pense). Mais il faudrait parler aussi des "boules de chez Zorn".
Zorn était un pâtissier de la rue d'Isly (tout près du cinéma "Le Club") spécialiste de ce délice à peu près gros comme une balle de tennis : un noyau de crème pralinée, entouré d'un doigt de meringue elle-même recouverte d'une croûte de chocolat piquée d'éclats de noisette. Il fallait les commander avant le dimanche, pour le plaisir cruel d'emporter sa boîte enrubannée au nez et à la barbe d'une file d'imprévoyants angoissés".

Jean Brua, livre d'Or, 23/01/06, 23 h 36.

Dr Victor Trenga
(1954) tél 335.42
Dr M. Fabregoule
(1954) tél 351.89



Rue Joinville
Elle fait le coin avec les "Galeries de France"...



... comme le montre cette photo. Elle coupe la rue Dupuch, et plus loin, 1er angle avec les Galeries de France, la rue Mogador. Tout en bas, le "Carrefour des 5 Avenues" (on distingue le palmier du bas de la rampe Bugeaud), la rue Waïsse et le port.

Toute la question est : était-ce la "rue Joinville" (auquel cas elle portait le nom du fameux conseiller de Saint-Louis, auquel il est permis d'ôter sa particule), ou la "rue de Joinville", et dans ce cas, il s'agirait plutôt du 3ème fils de Louis Philippe, celui qui était marin : François d'Orléans, prince de Joinville. Pas grand'chose à dire de lui, sinon qu'il arriva trop tard pour la prise de Constantine, et que son nom est lié à celui de la Belle Poule, avec qui il a pas mal bourlingué. Quoi d'autre ? En 1840, avec la Belle Poule, il a ramené de Sainte-Hélène les cendres de Napoléon. Ah ! Il a aussi participé à la "guerre de la pâtisserie". Bon, on laisse tomber... Son frangin, le duc d'Orléans, s'est mieux débrouillé puisqu'il eut droit à la statue équestre de la "place du Cheval".



Ah oui, dernière info sur ce prince trop méconnu : Jean Brua lui a consacré l'écran auquel vous accèderez en cliquant sur l'image ci-dessous, écran qui nous a valu une rude mise au point, que vous lirez également. Pas facile, moi j'voul'dis, le métier d'historien rigoureux...




En remontant la rue en direction de la rue Mogador, sur le trottoir de gauche, on tombe au n°8, sur un droguiste devenu spécialiste du revêtement de sol.
C'est "À l'Arc en Ciel", A.-G. Camus (tél 329-82)

Est-ce Mr Camus que l'on voit sur la photo ci-dessous, sur le stand de "l'Arc en Ciel" à la Foire d'Alger, en avril 1954 ?


CLIQUEZ POUR AGRANDIR

Sur le détail agrandi ci-dessous (CLIQUEZ DESSUS), vous verrez l'emplacement exact de ce magasin, donné par le plan sur le stand.



En remontant encore, c'est au n°10 un petit cinéma.
C'était le Star dans l'annuaire de 1953), ou le Monaco
(dans l'annuaire de 1961, tél 63 26 74).



Jean Brua se souvient : "mes camarades du quartier Duc-des-Cars-Estonie et moi étions des habitués entre 1944 et 1950 ... l'ambiance était proche de celle des cinés dits "populaires" de Bab el Oued et Belcourt."


"Êtes-vous "Star" ou "Monaco" ? Le cinéma de la rue Joinville a porté les deux noms. Se souvenir de l'un plutôt que de l'autre, c'est révéler son âge ; ou préférer les westerns aux amours princières, et vice-versa."

(dessin Jean Brua)


"Mon employeur (cette société avait pour sigle U.I.A. - Union Industrielle Algérie) était au 2 de la rue Joinville, mais moi j'étais affecté à la base de Maison Carrée... je n'ai aucun souvenir d'un ciné rue Joinville." Gil, de Courbevoie.

Si on remonte encore d'un numéro, c'est au 12 (en 1954)
CALRUS (Sté FHA-RADIO), (tél 471.26),
et, toujours au n°12 et en 1954 : "LE JOLI BAR", (tél 395.81).



Et dans l'autre sens ? En descendant vers la rue de Tanger ?



À l'angle avec la rue de Tanger, un restaurant, le "Normandy" (dont l'adresse est en fait le 18 rue de Tanger), qui, de façon inquiétante, à la fois "prend des pensionnaires" et garantit une "chair saine et délectable". C'est Fernand Silvin, propriétaire et chef de cuisine qui en 1938 assure cette délicate préparation.

Au n° 5, en 1954, l'entreprise de peinture et de location de matériel de LUCIEN GAROFALO, qui de plus était "agréé par le Gouvernement Général pour dommages de guerre" (tél 403-83)



Encore au n° 5, et toujours en 1954, la Société Générale d'Électricité,
concessionnaire pour l'Algérie des Ets BURGUNDER à Paris (XVème). Leur réclame en pages roses de l'annuaire annonce qu'ils assurent "tous les appareils téléphoniques PTT". Mais ils oublient de mentionner leur propre numéro ! Ceci dit, si leurs clients n'ont pas encore le téléphone, c'est peut être pas utile... Mais ils risquent de s'attendre longtemps.

Au n° 3, en 1954, le Comptoir d'Achat AFN de J. Echeberry (tél 315-07)

Au n°3 aussi, en 1961 :
SANS (G.) et Cie", iprimeur Arts Graphiques (tél 63.81.44).

CLIQUEZ POUR AGRANDIR


Voilà... Nous sommes en bas de la rue Joinville, au beau milieu du "Carrefour des 5 avenues" : à gauche, la rampe Bugeaud et la rue Alfred Lelluch, à droite la rue Colonna d'Ornano, dans notre dos, la rue Waïsse et l'Aletti. L'immeuble de la Rotonde qui fait l'angle est le n°1 de la rue Joinville. Dans cet immeuble, on voit au rez-de-chaussée l'agence INTER VOYAGES", qui "faisait" Air France et les Avions Bleus, au premier étage, un vétérinaire, et au second une hampe de drapeau et une plaque avec des armoiries qui vont nous permetttre de dater plus précisément cette photo. Le drapeau qui a flotté ici quelquefois ?



Celui du Consulat de Monaco qui ne fut là que peu d'années avant l'exode (tél 63.35.81). En 1957, Alger-Guide l'indiquait encore au 3 de la rue Lucien Borgeaud (qui longeait le marché de la Lyre), et en 1961 il était ici.
Le Consul général de Monaco à Alger fut à une époque M. Victor Cadière, assureur maritime et "commissaire d'avaries". Il décéda le 11 mai 1954 dans sa 61ème année. Il habitait jusqu'à cette date 3 rue Lucien Borgeaud (tél 329.41). On est tenté de faire un rapprochement...

Le petit cireur en terrasse, le balayeur, le bonhomme qui s'avance sur le pas de la porte du café et tend les bras pour lire son journal à la lumière, c'est une bien belle et bien vivante photo (Droits réservés).

Au n° 1 aussi :
"ASSURANCES L'ABEILLE", André Garcia directeur,
(au 2ème étage)
tél en 1954 : 349.61, 3 lignes,
"appeler Vincent Garcia au 349.61" (sic)
Et aussi, toujours, en 1954 :
Lucien Garcia, assurances maritimes (tél 342-58)
Était-ce lui, le successeur de M. Victor Cadière
(également assureur maritime) comme Consul général de Monaco ?
Y'a des chances...

"Maison Petit Transit Emballage", (1954 tél 324.53).
Était-ce la Maison Petit qui "faisait" Transit et Emballage,
ou bien une Maison qui faisait du Petit Transit ?
La réponse nous est donnée par leur panneau à
la fenêtre du 2ème étage sur la photo ci-dessus.


"Au Coin des Curieux", Librairie-papeterie
(tél 314.74, date indéterminée).

"Salon NETZ" (Emmanuel), Palais de l'Indéfrisable
(tél 63.68.86 en 1961).

Germaine Reynaud, Atelier de couture
(dans la page "Mode", Écho d'Alger du )

"Engrais A. Froger"



GESTEX Sté de MM G.Sebaoun et M. Assyag.







27

Au coin de la rue Joinville :

BRASSERIE DE LA CROIX DE MALTE
(1954) tél 399.30

PHOTOS DELORME
(1954) tél 335.79



"Ici, je faisais développer mes bobines de 6x9,
puis de 24x36. Preuve ci-jointe."
(Jean Brua, 19 mai 2007)


ROYALTY chemiserie
(1954), Pertus, tél 367.60
AU HASARD,
"Mode et fournitures"
Zérapha (L.) frères
(1954) tél 338.40


29

Brasserie de l'Alhambra
Théâtre de l'Alhambra

Le theâtre de l'Alhambra fut inauguré en 1912,
l'architecte en était Charles Guiauchain.
Il fut détruit par un incendie en 1933.



Magnifique photo ! On s'y croirait, non ? L'Alhambra du temps de sa splendeur ... La date exacte est facile à trouver : le film à l'affiche, c'est "Le mystère de la double croix", un film américain de 1917 distribué par Pathé (en fait c'était une série en 7 "époques", avec Mollie King, Léon Bary et Ralph Stuart, et réalisé par William Parke). On distingue la statue de Bugeaud du temps qu'elle était au milieu de la rue, et juste derrière lui, le petit immeuble d'avant celui du Bon Marché, qui sera inauguré en 1923 (et plus tard, immeuble du Milk-Bar).


Mollie King,
c'est elle qu'on voit sur l'affiche.



31
Chaussures "JIMMY"
(1954) tél 361.30
PUGET (Adolphe) porcelaine-cristaux
(1954) tél 331.28
(S'installera en novembre 1954 au 11, rue des Généraux Morris, au bas des escaliers)

Cliquez pour voir le cul de la tasse autour du poinçon
(envoi de Jacqueline Simon)





Umberto FOSCOLO, tailleur
(1954 et 1961 : tél (6)391.38)

GARANCE foulards, bas, lingerie.
(1961 : tél 63.31.28)
En rapprochant leurs numéros de tétéphone, on s'aperçoit que Garance a dû succéder à PUGET lorsque ce dernier partit s'installer rue des Gx Morris.
L'Écho d'Alger (des 4 et 30 dec 1954) nous apprend son inauguration avec un tcheklala terrib' :
"la façade de "Garance ", en travertin romain, présente ses lignes sobres d'une élégance racée".
Voilà pour l'écrin, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ... Lisons pour le reste...
"Parisianiser les Algéroises, leur donner la silhouette H avec les gaines et soutiens-gorge qui sculptent le corps, c'est là le travail de la spécialiste Mme Borja qui apporte sa notoriété à cet art majeur". Rien que ça ! Ma mère, avec une "silhouette H" ! Punaise ! Mais on va où ? Et c'est quoi, une silhouette H ? Comme une bombe ?

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33
CHAUSSURES JIPÉ
(1954) tél 324.83

En 1922, il y avait au n°33 un marchand de chaussures, la Maison Gautillot fils (oui, ça ne s'invente pas !), la gérante en était Mme Mourguiès. (le même annuaire en section alphabétique l'indique au n° 32. Alors ?)

Compagnie Générale d'Assurances,
André Cosso
(1954)
tél 360.04 et 489.25





En 1922 : Consulat de Portugal,
Julio Ribeiro de Mendoça, consul (tél 26.58).
(En 1938 et 1945 le Consulat sera 11 rue Denfert-Rochereau, et finalement 35 rue Léon Roche en 1957 et 1961.)

PALAIS D'ORIENT (1954)
C. Camadji tél 325.89
LUXOY, Chemises et bas
(1954) tél 343.87

MARIE-LOUISE pension de famille
tenue par Mme Veuve Perbet
(1954) tél 483.25

LIANE et DENISE, Fourrures-pelleteries,
(1930, "in Alger-Mondain" p.9, tél 55.59)
Mmes Raynal et Serre. Escaliers du fond. Choix : renards, écharpes, manteaux, réparations, transformations.

Société N.-A de représentation
(1936) T.S.F. Mildé
Dr Abel Lévi-Bram
(1954) tél 363.46.

Mohamed Chaouch, buraliste-papetier

"Au 33 ou au 35, il y avait un marchand de journaux où je louchais très fort sur les "Spirou" reliés en recueils. Et maman elle a cédé souvent."

"Le buraliste s'appelait Mohamed Chaouch.
Il a été assassiné, je crois, en 1956.
En 2007, son portrait sur le mur du fond de la boutique continue à rappeler le passant à son souvenir.

Aujourd'hui, en 2007, avant de le scanner, j'ai "sniffé" ce recueil de SPIROU qu'il me vendit il y a 50 ans. Avec l'odeur intacte de papier et d'encre de ce temps, à aucune autre pareille, me sont revenus le parfum de sa boutique, le son de sa voix, son sourire et sa gentillesse, qui nous en donnaient bien au-delà du modeste prix de ce livre"
(Gérald Dupeyrot)



Le recueil de Spirous de l'année 1954.
En couverture, "Le dictateur et le champignon".
Ceux qui z'ont jamais entendu parler du metomol,
du Général Zantas, et de son armée fondue,
aïe les povres, vite, qu'ils s'y mettent !
Toujours en vente dans toutes les librairies.





35
PHARMACIE BUGEAUD,
En 1954, Frédéric Athias (tél 336.47)
En 1922 : Paul Battarel (tél 36.47)

CAFÉ DE LA BELLE ÉTOILE
(A.Sciré propriétaire, 1954) tél 348.88
(En 1922 : J. Souyris)
Il faisait l'angle avec la place Bugeaud, et servit de décor à d'innombrables "photostops".








32

AUX SOIERIES LYONNAISES
"Haute Nouveauté", L. Ganascia et Cie
À l'angle de la rue Joinville

(AG 1938 tél 30.73 - PTT 1961 tél 63.30.73)

AU CANADA (1954) Fourrures
Isaac Félix Moulko, tél 391.76

GRAND BON MARCHÉ (1954)
tél 302.40, Gourdain et Cie








34

Y avait-il un n°34 en 1954 ? Cette année-là, on ne trouve pas d'abonné au téléphone à ce numéro. Pourtant, ici, en 1922, il était mentionné un occupant, un seul, mais 1 tout de même :
Achille Thomas, horloger-bijoutier,
"Au ressort incassable".
Alors ? il s'est cassé ou quoi ?
(remarquons sur le plan qu'à cet emplacement, entre 32 et 36, correspond un "vide", une sorte d'"amincissement" de la façade, causé par l'une des extrémités de l'impasse de Tanger. L'échope de l'horloger pouvait avoir êté installée dans cet étroite séparation d'avec la rue d'Isly. À vérifier...)









36

AGENCE CHAPPUIS, affichage et publicité
(1954) tél 358.54

C'est l'agence où dans les années 50 se louent les billets pour la plupart des grands spectacles algérois à part les cinémas : les abonnements à l'Opera, les conférences "Connaissance du Monde" ou "Sciences et Voyages" à la salle Pierre Bordes, les passages des grands chanteurs ou musiciens au Majestic...

À SAINT-LUCIEN
soieries, lainages, bonneterie
tél 354.05 (1954)

SINGER, machines à coudre
(1954) tél 327.84, bureaux 5 rue Blanchard

C'est ici que dans ces années-là (et depuis 1922 au moins) venaient très réalistement rêver nos mamans. Qui, en ce temps-là, n'avait pas chez soi un de ces merveilleux meubles en bois verni de marque Singer ? Avec son pédalier en fonte ajourée et sa grande roue à courroie qui sautait... Avec des petits tiroirs pleins de notices, de fil et de "canettes" qui embaumaient l'huile minérale et le métal. Après avoir rêvé toute une rue d'Isly sur des toilettes aux prix pas abordables pour toutes, nos mamans savaient qu'avec les machines vendues ici, et avec les "patrons" de robes de leurs magazines, elles pourraient exécuter elles-mêmes les tenues qui les avaient fait soupirer. Cette boutique, c'était le lieu grâce auquel leur rêve pouvait prendre corps, un corps, le leur.



BERLITZ, directeur C. Korpershoek
(1954) tél 352.41

LANDRÉ Charles, couturier
(1954) tél 340.91

A. Brincat, chirurgien
(1961 tél 63.59.58)
Habitait 13 boulevard Carnot (1961 tél 53.62.76)

À la main de fée", P. Serra
"le plus beau linge, les plus jolis trousseaux"
(Alger Mondain, 1930) tél 36.22





Entre 36 et 38 ...
Rue Blanchard

Qui nous dira qui était ce Blanchard dont le nom a servi à baptiser cette rue ? Le général de ce nom ne nous semble pas avoir de liens suffisants avec l'Algérie et Alger pour justifier cet honneur... Alors ?



38

Avant d'être l'immeuble de 5 étages que nous avons connu, avant le Novelty, il y avait ici, au début du siècle, une maison plus modeste, de seulement 1 étage. En cliquant ICI, au fil des cartes postales, découvrez les transformations successives de ce coin de rue.

BRASSERIE NOVELTY
(1954-1936) tél 349-73

Au-dessus du Novelty, il y eut longtemps un "SALON MARGUERY", dont l'enseigne est bien visible sur de nombreuses cartes postales de la première moitié du XXème siècle. Ainsi qu'on le voit sur ces deux superbes cartes envoyées ce mois d'avril 2007 par Jacqueline Simon. Toutes deux sont postérieures à 1914 (oui, les Galeries de France sont déjà là). Le "Salon Marguery", ainsi que nous l'apprend la revue "Paris-Alger", était un salon de coiffure et de beauté suprêmement "urf".









À la terrasse du Novelty, années 50...
Derrière la statue de Bugeaud, l'hôtel de la Xème région. (photo : droits réservés)






Voilà, vous êtes arrivé place Bugeaud.

Comme l'écran commençait à devenir trop lourd, en particulier pour ceux qui n'ont pas l'ADSL, on l'a tronqué en 3. Prochaine étape : la place d'Isly, dite aussi place Bugeaud, ou encore de la Xème Région, et que dans les temps d'après nous, on a appelé "place de l'Émir Abdelkader".

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