À mi-chemin, faisons le tour de la place Bugeaud,
dans le sens des aiguilles d'une montre ...
On commence par...
Côté Bd Bugeaud de la place : les n° 2, 4, 6, 8 et 10.
2
la Brasserie Novelty
(oui, elle fait l'angle, il fait bon s'y asseoir en terrasse)
Au second étage, au dessus de la Brasserie, le Salon Marguery",
salon de coiffure pour dames, très chic,
qui était déjà là en 1922 (annuaire Fontana).
STÉ NORD AFRICAINE DES CIMENTS LAFARGE
direction technique, tél 352.05 (1954)
Cabinet Immobilier Broyer Léon
(Opera saison 59-60, tél 64.93.41 et 64.93.44)
CHAUFOUR-DUMEZ,
travaux publics, béton armé.
(1954: tél 344.37)
CLIQUEZ ICI POUR DES IMAGES AU FIL DU TEMPS DE CE COIN DE RUE
Devant le Novelty (comme devant la Brasserie de l'Étoile, à l'angle de l'autre côté de la rue) furent photographiés des milliers d'Algérois comme ceux-ci... Que vous connaissez déjà... Non ? Mais si, regardez à gauche, vous avez admiré leur jeunesse et leur élégance où ? Eh oui, au Parc de Galland (CLIQUEZ ICI POUR LES Y RETROUVER). Nous sommes en 1936. Avec collier et renard, c'est la maman de notre amie Jacqueline la Romaine, elle travaille au Phénix, compagnie d'assurance qui se trouvait au deuxième étage au dessus du Tantonville. Et le cousin Victor, évidemment ! Ils reviennent d'une matinée dansante au cours Darmen (danse et gymnastique), 8 rue Dumont d'Urville (au milieu d'eux, c'est l'épouse de M. Darmen).
Et ceux-là, à droite ? Même endroit, mais 11 ans plus tard, nous sommes en 1947... Ces messieurs en bande... Ce petit garçon qui donne la main à son grand-père... Mais oui, c'est Jean-Louis Jacquemin ! Et le monsieur serviette sous le bras, à côté de son grand-père, c'est son ami, le peintre Augustin Ferrando... Ils reviennent de son exposition... Mais Jean-Louis ne se souvient plus où...
La Fontaine lumineuse
6
CAROLINE, chemiserie, bonneterie, confection
"Le spécialiste de la robe de chambre"
(PTT 1954 annonce p 70, tél 379.13 - Opera 1957-58)
Boyer Philippe, coiffeur
(1954) tél 499.82
L. Courtin,
Herboristerie, orthopédie, régimes
(en 1954 tél 346.70,
puis en 1961 Jean-Jacques Courtin, tél 63.46.70
annonce dans l'Écho d'Alger
S. VIDAL ET FILS
(en 1954 figure au 6 rue d'Isly un G. Vidal,
"AU CONFORTABLE",
tapissier-décorateur, tél 325.79)
LAURE, haute couture, modèles de Paris
(ne figure pas dans l'annuaire de 1954)
ARNAUD (1954-1961)
Sports - vêtements - voyages tél 320.74
Sté FRANCAISE DE FOURNITURES DENTAIRES,
L. BONNET (1954)
Gisèle Brunetti, sage-femme (1954 tél : 314.92)
À notre gauche, c'est la rampe Bugeaud...
On traverse la rue des Généraux Morris
(anciennement rue du Marché,
au temps lointain où la place Bugeaud était un marché)
1
Chez "ÉTIENNE" (Gaston), magasin de sports,
(en 1954 tél 333.27)
Au 2 de la rue en 1938 :
Au 3 de la rue en 1954 :
la Brasserie Arc-en-Ciel, dont Paul Blanc était le propriétaire.
(tél 367.53)
Au 4, juste dans la perspective de la rue de Tanger qui se termine ici,
L'École des Beaux-Arts
6
"bar du 421" (1961 : tél 64.09.31)
"N'y avait-il pas, près de chez l'Étienne de la rue Généraux Morris (il y en avait plusieurs, comme les colonnes homonymes ?), à l'enseigne de "Ruggieri", un magasin de farces et attrapes avec coussins péteurs, verres fuyant et autres poils à gratter et poudre à éternuer (pour les TA aux heures d'affluence) du meilleur goût ?" (Jean-Paul Follacci, 13 septembre 2007). Réponse : bravo, oui, il y avait au 18bis rue de Tanger les Établissements Ruggieri (en 1954, tél. 351.50).
8
GRECH Élise, glaces, restaurant,
tél 366.73 (1954)
AMBIANCE
Passant, arrête-toi un instant, et lève un peu la tête : vers le 37 rue d'Isly, au 2ème étage... Vous voyez Alain sur le balcon ? Avec son papa ? De là-haut, Alain peut voir le magasin qui se trouve ici, dans les années 50... Mais qui ne figure pas dans les annuaires. Peut-être, comme beaucoup, ici n'avait-on pas le téléphone... (à moins que l'Élise Grech ci-dessus ne soit cette dame dont se souvient Alain ?). Alain, tout à l'heure, traversera la rue, la place, et viendra ici, chez Ambiance. "On y trouvait les meilleurs créponnés de la ville... L'endroit était tenu par une dame d'origine espagnole, aidée de son commis algérien. On dit que sur la fin, elle l'aurait épousé. On pouvait s'asseoir dans la salle toute en profondeur... et en fraîcheur." C'est ainsi que, 50 ans après, se souvient le petit Alain Gerbi. Merci Alain !
BIENTÔT, ICI, LES SOUVENIRS D'ALAIN
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CHEZ CHANTAL, Coiffure pour Dames
tél 63.97.18 (1961)
MARGARET, lingerie, bas,
tél 322.27 (1954)
LA TOISON D'OR (1954) laines à tricoter, tél 347.17
On passe devant l'entrée du passage de l'ancien Bon-Marché
(pour les commerces du passage, et de l'immeuble au-dessus,
allez voir au 40-42 rue d'Isly)
MILK-BAR
(1954: tél 335.19)
Ici, le dimanche 30 septembre 1956,
une bombe, déposée par le FLN,
a tué 3 civils, et fait de nombreux blessés.
Passant, ayez une pensée pour eux.
Vers la grande Poste... On est dans la seconde moitié des années 50.
À l'angle à gauche, l'immeuble de l'ancien Bon Marché,
avec le MILK BAR (on voit bien le "L" et le "K"),
et au dessus, l'OFALAC et la Sté Zannettacci.
10
Sté Fermière d'Exploitation Agricole AMEUR EL AIN
(1954, tél. 478.61)
Sté Agricole de Souk-Ali
(1954, tél. 478.61)
On traverse la rue d'Isly ...
... On passe devant le siège de l'État-Major du 19ème Corps d'Armée,
puis de la Xème région militaire,
ancien collège franco-arabe ...
On traverse à nouveau la rue des Généraux Morris
(si on lève les yeux vers les escaliers en galons de tambour-major,
on voit la pub murale Saint-Raphaël)...
Au n°3 de la place,
à droite de la rue des généraux Morris,
"Chez ma tante"
(Le Crédit Municipal ou "Mont de Piété")
Dans les années 50, une salle du Crédit Municipal
était consacrée à de très intéressantes expositions artistiques.
Pour être "mis au clou", ces tableaux n'en étaient pas pour autant gagés.
Au n°1 de la place,
Eugène Assimon, tailleur civil et militaire,
articles militaires (1954 : tél 338.19 et 393.24)
On distingue assez bien ses réclames à 4 des fenêtres
du 2ème étage, ainsi qu'à l'angle de l'immeuble.
Image tirée de l'album "Le Dictateur et le Champignon" (1954)
BONOMO Jane, orthopédiste
1954 : tél 369.72
(la réclame murale est bien lisible sur la carte postale)
École LONGIN,
sténo-dactylo-français
1954 : tél 482.90
(sa réclame peinte est aussi bien visible)
Le Café de l'Étoile
Vers 1955 : Jean et Lucette Bayle devant le café de l'Étoile.
Pour l'histoire de Jean, cliquez sur sa photo.
Et en rubrique "photostops" (CLIQUEZ !),
vous pourrez voir de nombreux instantanés avec ce café pour décor.
Nous revoici à notre point de départ,
on traverse la place tout droit (comme Jean et Lucette en ce moment),
on croise
la statue du Père Bugeaud
(remplacée depuis, avec beaucoup d'à-propos,
par celle de l'émir Abd-el-Kader)
Là, la statue est à gauche, c'est le temps lointain où elle était encore au milieu de la rue. Derrière, c'est l'immeuble d'avant celui du Bon marché et du Milk-Bar, avec la réclame d'un quincailler
... et en avant pour notre troisième étape ...
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