Ce soir
j’ai décidé de «livrer à la lecture» de tous ceux qui
visitent, alimentent et font vivre Esmma, une pensée qui
habite mes instants les plus sereins. Voilà, en ce qui me
concerne, ce que depuis trois ans de visite quotidienne, je
viens de découvrir... Lorsque je dépose un mot, une image, un
texte, dans ce «bout, virtuel mais charnel, de notre terre de
naissance» - je veux citer Esmma - l’Algérie de mon enfance,
j’ai le sentiment en premier lieu de : - laisser «en garde
et en sécurité » mes souvenirs qui seront, si la technique
suit, protégés et transmis… (presque comme dans un coffre),
même si… - Il y a aussi ce sentiment que je suis, avec vous
tous, - sans que nous nous connaissions même - en train de «
retricoter » notre histoire, et pourquoi pas, notre pays…
? (Notre «presque commune génération» se souvient sûrement
de ces moments paisibles et magiques où nous tendions nos bras
en nous balançant de gauche à droite pour permettre à «nos
mères»… de reconstituer une pelote avec la laine du vieux pull
qu’elles venaient de défaire… et ainsi, en la mélangeant
peut-être avec une autre, nous faire le plus beau des pulls
pour la rentrée…). Chaque jour, chaque message - même le plus
anodin - , chaque photo, même chaque «silence» des plus
assidus, fait comme une trame de plus en plus compacte. Comme
un tissu. Comme un support. Un terrain. Un passé. Un présent
plus vivant. Ce sont tous ces sentiments qui font que, bien
qu’ayant une famille aimante, j’éprouve ce besoin de vous dire
tout cela, à vous mes «inconnus préférés et les plus anciens».
Rien de triste ni de funeste dans tout cela. Au fait. Comment
aurions-nous fait sans l’informatique ?
RÉPONSE: pour
cette dernière question, la poser c'est y répondre... On
aurait fait autrement, mais tellement moins bien... Pour le
reste, merci Philippe d'avoir si bien dit ce qu'est Es'mma
pour chacun de nous... Oui, pour les temps à venir, nous nous
tricotons le plus beau, et le plus sincère (pardonne
l'audace), des pulls... Continuons... Gérald. Petit aparte
: c'est bien ce que je t'écrivais encore hier, à toi, autre
Philippe et également ami... Patience et longueur de temps...
Même s'il nous est compté.
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