Alger Vve Cote






Une saga
de chez nous,
enquête de
Marie-José Opper,
et racontée par elle.
Henri Cote était son grand-père, et Angèle Charlotte Lanoir, la "Vve Cote", son arrière grand-mère.




Avec un dessin de toupie géante confectionnée par

Jean Brua.






Dans notre rubrique "commerçants de chez nous"…

Les Établissements Vve Cote et Cie, Alger.
Fournitures générales pour peintres et droguistes
1901-1962



Angèle Charlotte Lanoir, Veuve Cote.
Voir à son sujet quelques notes biographiques en .




Devant Angèle Charlotte, sur le portrait ci-contre,
on distingue quelques fleurs…
Angèle Charlotte Lanoir ne fut pas seulement la capitaine d'industrie à la poigne sûre dont Marie-José nous parle ci-dessous. Elle était passionnée de fleurs, et de roses en particulier, elle était une brodeuse de talent, elle appréciait quelque peintres, et aimait bien d'autres choses… Marie-José vous en parlera une autre fois.
        


   "Vve Cote" ! Marque familière à tous ceux qui ont vécu en Algérie jusqu'en 1962, elle se retrouvait aussi bien sur les produits de droguerie d'usage ménager quotidien que sur les produits destinés aux entreprises de peinture-vitrerie, d'ébénisterie : javel Vve Cote, alcool à brûler Vve Cote, acétone Vve Cote, essence de térébenthine Vve Cote, huile de lin Vve Cote, diluant Vve Cote, savon noir Vve Cote, balais, brosses, boîtes de vernis pour menuiserie, ferronnerie, bateaux, et les peintures en tout genre Vve Cote… Sans oublier le "SaniCote", désinfectant aux parfums et couleurs intéressants !

   Les camions et voitures de livraison sillonnaient la ville d'Alger facilement identifiables à leurs panneaux peints en rouge où le nom était écrit en grosses lettres blanches. Oui, vous vous en souvenez, n'est-ce pas, de ce logo, sur les pots de peinture, juste celui qu'on voit en fond d'écran !

   Mais qui était cette Madame Vve Cote ?

   En 1898, venant de Paris, Angèle-Charlotte Lanoir débarquait à Alger avec son mari Gustave Cote et leurs trois jeunes enfants, Henri, Georges, Juliette, après un voyage de 48 heures en bateau, curieuse de cette Algérie où dorénavant la famille allait se fixer.

   Gustave Cote connaissait déjà ce pays : officier dans l'infanterie, il avait été nommé à Méchéria dans le sud Algérien puis, ayant travaillé en métropole pour une maison de couleurs et vernis, il été venu régulièrement en Algérie visiter la clientèle. Il fut séduit par le pays et décida de s'y installer et d'y créer sa propre maison de vente de vernis pour bateaux, ce qui fut fait en 1901.

   Mais en août 1902 un drame se produisit : Gustave Cote mourut en sauvant un de ses amis de la noyade lors d'une tempête à la plage de Mustapha.

   Courageusement, à trente-deux ans, Angèle Lanoir décida de prendre la suite de l'affaire, de l'étendre comme l'avait souhaité son mari afin de pouvoir élever ses enfants. Il n'était pas facile, en ce début de XXème siècle, à une jeune veuve de s'imposer en tant que chef d'entreprise. Dès 1903 elle s'associa à François Alphonse Colombe sous l'appellation "Maison Vve Cote, fournitures générales pour peintres et droguistes".

   La maison commença à réaliser de nombreuses affaires grâce à une clientèle grandissante. Henri , l'aîné des enfants, et Georges, son frère cadet, participèrent très tôt à l'évolution et aux succès de l'entreprise aux côtés de leur mère et de son compagnon François Alphonse Colombe.

   En 1910, Henri, alors âgé de 21 ans, faisant son service militaire au 3ème Régiment de Zouaves, surveille de loin l'affaire, n'hésitant pas à donner conseils et marche à suivre pour son bon fonctionnement en attendant son retour en 1912. Ainsi, en septembre 1911 une société en nom collectif est créée sous la dénomination Veuve Cote et Cie.

   À la déclaration de la 1ère guerre mondiale, Henri et Georges sont mobilisés ainsi que Jules Camus, mari de Juliette, intégré à l'équipe familliale depuis son mariage. Tous trois firent avec bravoure leur devoir, eurent la chance de revenir des combats, blessés et décorés.

   Henri, nommé en août 1914 au 2ème Régiment de Zouaves, fut grièvement blessé en 1915 lors de l'attaque en Champagne d'ouvrages allemands et fut cité à l'ordre de l'armée pour avoir, malgré ses blessures, continué de commander son groupe jusqu'à l'épuisement de ses forces.

   Georges fit partie de l'Armée d'Orient dans un régiment de Zouaves, participa à la bataille des Dardanelles, puis, blessé, fut évacué sur Alexandrie en Égypte avant d'être envoyé à Verdun.

   La maison Vve Cote pendant ces années de guerre continua de travailler avec sa clientèle, mais subit malheureusement la disparition de François Lacombe. Angèle Lanoir dirigea alors seule et avec succès l'entreprise jusqu'à la démobilisation de ses fils.

   C'est en 1920 que Georges Cote et Jules Camus sont officiellement associés et que la maison Vve Cote, avec une augmentation du capital, prend le nom de Société des Établissements Vve Cote et Cie. À ce même moment Angèle Lanoir marie sa plus jeune fille, Renée, qu'elle a eue de son union avec François Colombe, avec Paul Lionnet. Elle les installe dans la filiale créée à Casablanca dont Paul Lionnet deviendra le gérant en 1930 .

   Dès cette époque, la Maison Vve Cote a sa propre marque commerciale et devient la plus importante firme de droguerie de l'Afrique du Nord avec la création de succursales à Alger , Blida , Bône, Constantine, Oran , Maison-carrée, Sidi-bel-Abbès, Sétif. La ville d'Alger, outre l'usine et des entrepôts du Bd Villaret Joyeuse à Belcourt , et le magasin principal rue Alfred Lelluch a des succursales à travers la ville : rue Michelet , rue Sadi Carnot, rue Rovigo, rue de Tanger. La création d'une usine à Oran et d'autres à Casablanca , Bône et Constantine, lui permirent de décentraliser sa production pour les besoins parfaitement étudiés, reconnus, d'une clientèle croissante.

   Pour la brosserie fut aussi mise en place la culture du sorgho. Déjà l'usine de produits chimiques, de produits d'entretien et de broyage de peinture, à Belcourt , lui avait assuré la possibilité de concurrencer les fournisseurs métropolitains, de ne plus en être tributaire, bien que continuant d'en représenter certains. La production sur place, mieux adaptée aux besoins de l'Algérie, permettait de fournir plus rapidement les acheteurs, du particulier à la plus importante des entreprises, et cela jusqu'en 1962.

   Angèle Lanoir s'éteignit en 1937, laissant à ses héritiers une maison prospère pour encore de nombreuses années et ayant réalisé les espérances de son mari Gustave Cote. Jules Camus décida alors de s'installer à son propre compte et ouvrit un commerce de tissus d'ameublement.

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Septembre 1960 : réunion de travail à l'Hôtel Saint-George, Alger.
Assis, Georges Cote ; face à lui, debout, Henri Cote.

   Henri et Georges Cote devinrent co-gérants de la maison Vve Cote, Henri en étant le président directeur général. Il fut également dans les années trente président du Tribunal de Commerce d'Alger puis, de 1946 à 1948, président de la Confédération Générale du Patronat en Algérie. Au cours des années les deux frères ne cessèrent de mettre en place de nouveaux projets, surent se faire apprécier de leur personnel et formèrent leur fils et leur gendre qui furent intégrés à la Maison Cote suivant le souhait d'Angèle Charlotte. Après 1962, les Ets Vve Cote se replièrent de ce côté-ci de la Méditerrannée. Mais ceci est une autre histoire…

Marie-José Opper,
demeurant anciennement rue Michelet,
à la hauteur du parc de Galland

Remerciements :
Mille mercis aux personnes qui m'ont communiqué
documents et photos de la Maison Vve Cote :
Carole Caillet, Luc Demarchi, Josette Sennegon, Monique Sifres, John Franklin.



Quelques objets de l'histoire de la société.
Cliquez sur chacun pour l'agrandir


   

   

   

   


De gauche à droite et de haut en bas : Briquet, 1955 - Buvard pour "La Mauresque", produit de teinture - Dos d'un jeu de cartes publicitaires - Facture, années 50 - Enveloppe commerciale - Pot de peinture Ferolac comme on en a tous vu chez nous un jour ou l'autre. Sa première mise en circulation date de janvier 1936. Il a été racheté en 1964 par une firme américaine. - Porte-clé avec le logo de l'entreprise, l'agrandissement en montre le recto et le verso - Monnaie de nécessité émise entre 1920 et 1924 pour remplacer la monnaie divisionnaire de l'État qui manquait énormément après la première guerre mondiale. Lt 40,5 mm. Le modèle des Ets Vve Cote est l'une des plus rares monnaies de nécessité frappées pour Alger. Il existe pour 1fr, 2fr, et 5fr. - Papier à en-tête en date du 17 mars 1960 portant la liste des marques des produits Vve CVote. - Cendrier en verre - Pot de "PLASTICOTE"… et d'autres objets que vous voudrez bien nous envoyer !




Quelques autres images tirées
de la mémoire des Ets Vve Cote…


Cliquez pour voir tout le groupe.

Photo annuelle avec le personnel, vers 1935. Au 1er rang, Angèle Lanoir entourée de ses deux fils,
de ses deux petits-fils et de deux personnages non identifiés.


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Stand à la Foire d'Alger vers 1935.



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Cinquantenaire de la Maison Vve Cote 1901-1951

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Henri Cote remet des objets d'art et des diplômes du mérite : grand amateur d'art, aimant les oeuvres de Carpeaux
et de Barye, il récompensait ses employés avec une sculpture d'un artiste local. La dame à qui il serre la main s'appelle Liliane Martinez. Elle est la tante de Monique Sifres que certains Es'mmaïens connaissent bien. La sculpture, nous dit cette dernière, existe toujours ! (une photo, une photo !) Sur le buffet au premier plan, on remarque… On remarque quoi ?


… on remarque des "toupies" dans les petits paniers sur la table ! "Mon grand-père raffolait des Saint-Honoré
et des "toupies", alors que ma mère en avait horreur, c'était le seul moment de l'année où je pouvais
m'en goinfrer ! Elles étaient aussi toujours présentes lors des fêtes à l'usine, Bd Villaret Joyeuse."
(Marie-José)
(pour en savoir davantage sur les "toupies", c'est ICI sur Es'mma)




Voilà, déjà 1962, on arrive à la fin de l'histoire… Quelle belle histoire ce fut, non ?


Bureau de mécanographie, 24 bd Carnot Alger, 1962. La charmante employée devant son clavier : Yvette Lorenzo.
La chef du service de mécanographie-comptabilité était Josette Sennegon.




D'autres photos de l'histoire des Ets Vve Cote
en allant sur l'écran de l'usine de Belcourt.

Cliquez !

(Écran en cours de finition, un peu de patience !)











Angèle Charlotte Lanoir

Paris 1870 - Alger 1937.
Mariée avec Gustave Alphonse Cote en 1888 à Paris, elle a 18 ans, lui 32.
Directrice des Établissements Vve Cote, Alger.


À Alger, Angèle Charlotte a habité :
- 1902, au décès de son mari : rue Marey à Mustapha ;
- 1903, à la naissance de Renée : rue des Carrières, villa Horion ;
- 1920 - ?  : chemin du Telemly, villa Montgrimpant ;
- 1937 (année de son décès) : 34, avevue Eugène Étienne.

Notes :
Descendante par sa mère, Claire Stéphanie Regnart, d'une famille de médecins et de dentistes. Son arrière grand-père est l'inventeur de l'amalgame au mercure qui eut une vogue immense pendant longtemps.

Bibliographie :
- Regnart Nicolas-Louis : "Mémoire sur un nouveau moyen d'obturation des dents", Paris, 1818.
- Dagen-Montcorbier Georges : "Les Regnart, une Famille de Dentistes Parisiens". Éditions de la Semaine Dentaire, Paris 1924.
- Le Livre d'Or du Département d'Alger, 1926 : "La Maison Vve Cote et Cie. Alger".



Henri Cote

Fils aîné de Gustave Cote et d'Angèle Lanoir,
Paris 1889-Nice 1966.
.

Cliquez pour le rajeunir.


Henri Cote en 1914, sous-lieutenant au 2ème Régiment de Zouaves. Cliquez sur la photo pour le voir en 1912, déjà Zouave, mais pas encore officier !

Jalons :

1910 : 3ème Régiment de Zouaves.
1912 : retour comme associé à la Maison Vve Cote
1914 : mobilisé sous-lieutenant au 2ème Régiment de Zouaves
1915 : promu lieutenant, cité à l'ordre de l'armée, Chevalier de la légion d'honneur.
1915-1919 : adjoint au Colonel au 1er Régiment de Zouaves. Alger.
1919 : retour à la Maison Vve Cote
1937-1962 : est co-gérant à la succession de sa mère, avec son frère Georges, de la Maison Vve Cote, devenue "Société des Établissements Vve Cote et Cie" depuis 1920. Il en est également le directeur.
Nommé dans les années trente juge, puis président du Tribunal de Commerce d'Alger (photo ci-dessous).
1946-1948 : président de la Confédération Générale du Patronat en Algérie.


Henri Cote vers 1930
(cliquez pour agrandir).



Au Maroc : la SOMAPEDRO.
Société Marocaine de Peintures et Droguerie.

Siège social : 296 Boulevard de la Gare, Casablanca.


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Vers 1946-1947.



Succursales d'Alger :
une petite énigme…


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Des Saint-Eugénois se souviendront peut-être de "leur" succursale de Saint-Eugène (si elle existait encore de "notre temps").

Cliquez sur la photo.

Étant nombreux du quartier Michelet-Saulière, beaucoup d'entre nous se souviendront de la succursale H, située à l'angle de la rue Michelet et de la rue Burdeau. Pour mémoire, elle avait succédé à un bureau de poste. (cliquez sur la photo pour la voir agrandie, et consulter le reportage sur cette inauguration).

Mais où se trouvait cette succursale A d'Alger, photographiée ci-dessous ?

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L'annuaire du département d'Alger de 1961 (cliquez pour agrandir la page ci-dessous) nous indique les emplacements de quelques unes de ces succursales, mais on constate que trois d'entre elles ont été supprimées, la C, la D, la F, et cette succursale A. Alors ? Qui saurait où se trouvaient ces succursales disparues ?

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Un examen attentif nous apprend que le fondé de pouvoir de la société n'était autre que le dénommé Battmann, on comprend mieux dès lors qu'avec de pareils collaborateurs la société ait connu un tel essor !



La succursale de Blida


Cliquez pour élargir les photos.




La seconde photo de la succursale de Blida ci-dessus a été empruntée au joli site de Jean Salvano ("Blida Nostalgie").



La maison Vve Cote à Oran

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Magasin d'Oran Bd Clémenceau, 1926


Cliquez pour voir tout le personnel.

Henri Cote au milieu du personnel d'Oran. Vers 1930




l'usine du Bd Villaret-Joyeuse, Belcourt.


   L'usine de Belcourt, l'un des hauts lieux de la fabrication des produits Vve Cote, fut aussi l'endroit où se déroulèrent nombre de fêtes, commémorations, arbres de Noël, etc…
   En vous rendant sur l'écran qui lui est consacré, découvrez les photos de quelques unes de ces festivités, et aussi…

         …les images de l'incendie du 31 Mai 1932.


Cliquez pour vous rendre à Belcourt.
(oui, c'est là, vous brûlez ! Cliquez !)

(Écran en cours de finition, un peu de patience !)




Magasin principal à Alger : 121, 123, et 125 rue de Constantine.

   Cette rue deviendra ensuite rue Alfred Lelluch. Devant ce magasin en 1957 se trouvait un arrêt d'autobus. Des terroristes déposèrent une bombe dans un pylône électrique proche. Ce fut l'une des trois explosions meurtrières de cette fin d'après-midi du 3 juin 57. Toutes les victimes furent des civils, européens et musulmans, dont des enfants, tous des non-combattants.

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En 1926


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La rue de Constantine au début du XXème siècle. Le magasin principal Vve Cote est à gauche, juste après la voiture rouge. La caserne Charron est le second pâté à droite. L'Aletti, encore un peu plus loin sur le même trottoir, ne sera pas là avant 1930.


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   Une trentaine d'années après, au même endroit : devant le magasin rue de Constantine, départ pour une excursion. Surtout, agrandissez ce magnifique document ! C'est un bonheur de voir tous ces visages hélas à jamais anonymes. Quelle année situer cette journée ? Regardez bien : l'affiche qui se trouve derrière l'avant du premier car, juste derrière la tête de la très jolie jeune femme coiffée avec la raie au milieu, est celle d'un film dont on lit un mot du titre : "Hula". Mais s'agissait-il de "Hula", film de de 1927, ou de "Hula, fille de la Jungle", avec Dorothy Lamour, sorti aux USA fin 1936 ?

   L'habillement des excursionnistes, le style et l'ambiance "front populaire" semblaient indiquer que nous nous trouvions plutôt au milieu des années 30. Eh bien Marie-José, sur le site de la somptueuse caverne d'Ali-Baba qu'est la galerie parisienne "Intemporel" a retrouvé l'affiche exacte qui se trouve placardée (regardez, on aperçoit sur sa droite le haut de la tête du tigre) : oui, il s'agit bien de "Hula, fille de la Jungle", le film sorti en France en 1937 !

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   En 1937 dites-vous ? Oui, car Marie-José, toujours elle, a aussi retrouvé sur le site Gallica de la BNF, dans "Les Spectacles d'Alger" (la gazette de Marcel Leon, le Maître-imprimeur de la rue de Tanger), la date exacte où ce film passa - semble t-il - pour la première fois à Alger : ce fut en décembre 1937 au "Mondial", l'un des cinémas de la rue de Lyon. La même gazette nous informe que le film en août 1938 fut ensuite à l'affiche du cinéma le Splendid ("la salle de l'élite", à deux pas de là, rue de Constantine, qui deviendront le "Donyazad" et la rue Colona d'Ornano !).

   La curiosité l'emportant, Marie-José a continué son exploration : l'affiche à gauche de celle de "HULA" est celle du film "Orage" avec Charles Boyer, Michèle Morgan… La critique du film est sur la même page des "Spectacles d'Alger" que celle d'Hula, en haut de la page (cliquez ici, mais cliquez donc, si vous voulez vérifier, vous verrez, tout est exact, que du vrai !). Il passe au Colisée. Vu son succès c'est la 4ème semaine qu'il est projeté : d'abord deux semaines en mars 1938 au Colisée, puis vers le 13 avril au Musset, et enfin en août au Colisée encore.

   C'est pas beau Es'mma ? On n'est pas les Maîtres du Temps, nouzotres ? Ah, heureux de vous l'entendre dire !

   Une autre affiche, dans l'escalier, celle annonçant le match de boxe Borel-Perez, aurait pu finir de nous confirmer l'année en cours, quand on aura retrouvé dans la presse algéroise la date de ce match qui eut lieu au stade de St Eugène. S'agit-il de "Young Borel" contre le très célèbre "Young Perez" ? Qui s'affrontèrent au moins deux fois en métropole, en octobre et novembre 1933. Certes, on ne sait pas depuis combien de temps ces affiches sont en place, mais on notera qu'elles ne sont pas encore abîmées). On cherche…
.



Une autre histoire…


   En juin 1962 les associés procèdent à une refonte générale de leurs statuts. La société est inscrite en juillet 1962 au registre du commerce d'Alger, Georges Cote devient le gérant.
   En 1963 le siège social est transféré à Lyon. Dorénavant : SARL, Établissements COTE.

   Plusieurs employés d'Algérie furent intégrés dès 1963 à COTE-LYON, COTE-VALENCE, Vichy et Toulouse.

   Au Maroc, après la "Marocanisation" de 1973, la succursale fut vendue définitivement en Mai 1974. N"ayant plus alors d'activités commerciales ni industrielles la Société des Ets Vve Cote fut dissoute en 1975. Voilà, fin de l'histoire.



Et une histoire dans l'histoire…

   Aux amateurs de curiosités et d'histoires piquantes, Es'mma offre les aventures du "Gang des Coffres-forts" survenues l'été 1951. Cette histoire raconte comment des demi-sels auto-promus cambrioleurs de (peu de) fortune, se muèrent en de (presque) paisibles droguistes pour écouler le butin qu'ils avaient raflé dans l'une des succursales Vve Cote. (cliquez ici)