Alger-Feux carrefour Hoche-Michelet-3 octobre 1950



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Carrefour Hoche-Michelet,
nous sommes mardi matin, le 3 octobre 1950




"LA MISE À FEUX !

Docs GDLLDB.
Dessin d'en-bas l'écran : Jean Brua


"L'Écho d'Alger" du mercredi 4 octobre 1950 :
À gauche : fenêtres et feux illuminés, faits de papiers cellophanes colorés. C'était beau, c'était "Le voyage lumineux de Nénette", un livre de Germaine Bourret sorti justement cette année 1950 aux Éditions "Les Flots Bleus". Je le feuilletais avec fascination et jalousie chez ma cousine Éliane Grüber, Cité Bobillot. Il fallait mettre une lampe au coeur du livre pour illuminer les découpes des pages (Gérald).



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   On sent que la tension est à son comble ! Attend-on l'arrivée des personnalités dont parle l'article ? Les feux synchronisés se sont-ils mis à faire n'importe quoi ? Ou bien se demande t-on pourquoi le bus, qui s'était arrêté au feu, bien comme i' faut au passage au rouge, ne repart plus depuis que le feu s'est remis au vert ? (c'est ce que dit l'article). C'est quand même pas compliqué ! Il est bizoutch ou quoi, le chauffeur ? Hein ? Ah, daltonien ! Vous croyez ? Normalement, ce système i' sert à ce qu'il y ait moins la pagaille, non ? Comme le conclut l'article dans le journal : "Pour l'instant, les piétons devront continuer à être prudents" ! Tu m'étonnes ! Vous vous rendez compte ! Des feux qu'on allait surveiller 4 fois par jour avant de traverser, pour ceux qui, comme moi, iraient de chez eux, rue Burdeau, à Gautier, et retour ! (Gérald)

   Et les boutiques, vous avez vu les boutiques ? Qui fait le coin avec la rue Burdeau (oui, si vous avez 120 ans ou davantage, vous avez raison, c'était la rue Blandan), la Droguerie Cote (Sté des Ets Vve COTE), "succursale H". À l'autre angle, qu'on voit pas à gauche sur la photo, celui avec la rue Charles Vallin : le restaurant le "Cyrnos" (oui, si vous avez 120 ans et plus, c'était bien le chemin de la Solidarité). Et entre les deux, 4 boutiques : les "Caves de l'Harrach" (juste à côté de chez Cote ; puis une succursale de la "Banque Franco Algérienne". Puis, dans un ordre non garanti : Chaussures "Cambridge", bijouterie "Koh-I-Noor" (Di Dio & Cie), "Pamela", soieries, lainages, velours, et enfin, comme on a dit, le bar-restaurant Cyrnos (de A. Dieta & A. Covas). En tout cas, c'était comme ça en 1961 (merci à l'ami Guy Simon-Laborde !).




Le bas de la rue Burdeau, mais vu depuis le Bd Victor Hugo, en 1984...

La Droguerie Cote n'est plus là, mais la "Taverne du Plateau" est toujours en service, et on voit bien les auvents des 4 petites boutiques entre Cote-angle rue Burdeau et Cyrnos-angle rue Charles Vallin

... et en décembre 1960, lors des affrontements lors du voyage de de Gaulle en Algérie.

On voit sur la photo ci-dessous une superbe mise en pratique du "taouel" local,
et quelques autres boutiques du n°62 rue Michelet.
C'est ce jour-là, en fin de journée, entre deux reflux du front manifestants / forces de l'ordre,
que le petit Gérald Dupeyrot déboula de la rue Burdeau en face
pour se réfugier dans la venelle derrière la Brasserie Victor-Hugo quelque part à notre gauche.

(Cliquez ici pour le rappel de cette mésaventure historique)





Et pour finir par le bouquet,
ces compliments d'un lecteur de l'Écho d'Alger
pour un agent que tous, forcé, on a dû voir...







SUR LE L.O. :

Rollande Scaramelli ép. Mengual (Rue Burdeau/Maintenant Ariège)
26/06/2011 22:52

Bravo Gérald pour cet écran. Il m'a touchée, revoir un bout de rue Burdeau, et les"Caves de l'Harrach" où ma maman avait travaillé il y a bien longtemps !!!!!!!!!! Et je ne me souvenais même pas qu'il y avait un feu en bas de notre rue, comme quoi HEUREUSEMENT que tu es là. Bises.


J.-P. Follacci
27/06/2011 14:36

Je me souviens très bien de l'installation des feux Hoche-Michelet et de l'élégante guérite que les Gautierains ont vu s'ériger, fonctionner puis disparaître.

Je me souviens surtout de l'avalanche de çottises définitives et contradictoires que j'ai entendu alors proférer doctement dans l'entourage de mes parents.

Je me souviens aussi qu'il y avait parmi nos agents quelques vedettes du bâton blanc qui excellaient dans divers styles personnalisés (impérieux, hiératiques, faussement nonchalants, chorégraphiques, tauromachiques etc, plus ou moins accros au sifflet à roulette) à écouler le trafic autour d'eux.

Aux heures de pointe, l'un d'eux était d'une rare efficacité au carrefour Tunnel, Saint-Saëns, Michelet (carrefour Bissonet quoi !), un certain Peignat, dans le civil goal de je ne sais plus quelle équipe de Hand, bien connu des villageois de Leclerc-Viaduc-Estonie-Sainte-Marcienne-Duc des Cars.



ES'MMAJiBé
28/06/2011 09:14

Jean-Paul Follacci se souvient d'un agent de la circulation qui aurait été gardien de but de hand-ball (à l'A.S.P.A., sans doute ?). Mais ce pourrait être un autre qui faisait de la danse rue Généraux-Morris... Il faudrait demander à Geneviève, qui a été petit rat avant d'être successivement caille, cigogne et flamante.