Alger_somnambules_1910


LES PETITES MÉTIERS DE CHEZ NOUS

Aujourd'hui :

Somnambules à Alger

Docs, présentation du GDLLDB en rat de bibliothèque.
Le dessin de la somnambule-funambule, risquant de se rompre le cou quelque part entre les escaliers de la rue de l'Échelle et les escaliers du Théâtre, est de Jean Brua.

Et ne manquez pas d'aller lire les révélations jusqu'ici inédites de notre ami Gérard Séguy sur les incroyables moyens secrets auxquels recouraient certaines brebis galeuses de la noble corporation des voyantes de chez nous ! (cliquez ICI !)




Dans un guide touristique d'Alger de 1910, on peut relever ceci :



Non, rien ne vous fait intrigue ? Regardons de plus près :



   Eh oui, depuis quand "somnambule" est un métier ? Et qui plus est, un métier qui nécessiterait de faire de la réclame ? Dans quel but ? Pour que les Algérois puissent, à la nuit tombée, venir admirer les exploits inconscients, endormis, et follement dangereux de cette dame Victoria ? D'autant que sa localisation, entre escaliers de la rue de l'Échelle et escaliers du Théâtre, se prête bien, ainsi que nous le rappelle le dessin de JiBé, à des traversées vertigineuses dignes de Philippe Petit, "le-funambule-qui-dansait-entre-les-twin-towers".

   Mais, comme je vous connais, vous êtes déjà allé vous plonger dans votre dictionnaire, ou bien vous saviez déjà ce que l'on appelait "somnambule" au temps de la Belle Époque ? Donc, oui, c'est ainsi qu'on désigna certaines personnes de sexe féminin, à la suite des expériences d'hypnotisme de Charcot sur des "sujets" excessivement réceptifs. Et par la suite, effectivement, des voyantes avisées s'emparèrent de cette appellation. Remy de Gourmont, au tournant des deux siècles, en écrivait ceci :

   "La somnambule n'est pas toujours la simple exploiteuse des crédules ; c'est parfois une véritable "voyante", ce que les Charcot appellent un "sujet", - pour les positivistes une hystérique ; pour d'autres une messagère de l'invisible, une intermédiaire entre nos sens bornés et les mystères de l'au-delà ; en tout cas, un être doué de facultés particulières et aigües, d'une sensibilité hyperphysique et assez souvent d'une vive intelligence. Certaines ont des yeux d'une luminosité intense, un de ces regards qui semblent toujours aller plus loin que les objets et voir ce qui ce qui ne doit pas être vu." (30 janvier 1893).

   On les appela d'abord "somnambules magnétiques", puis "somnambules tout court, et dans la foulée, pour de très ordinaires voyantes, il fut d'habile réclame de se poser auprès du bon peuple comme "somnambule", garantie suprême pour leur clientèle quant à leurs prétendus talents extra-sensoriels.


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   D'ailleurs, à Alger, Madame Victoria n'était pas seule dans sa catégorie, puisque l'on trouve aussi dans les journaux les réclames de Madame Dami, qui s'affiche comme "Somnambule de naissance". Bigre ! De naissance ! Voilà évidemment une garantie très supérieure à celle qu'apporte le titre de "somnambule" tout court. "De naissance" sous entend "méfiez-vous des imitations" ! Voire des simulatrices ! Exigez des transes 100% naturelles ! Ceci dit en toute amitié confraternelle, bien entendu !


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   Cette appellation d'origine incontrôlée, et cette habile réclame, semblent avoir plus que réussi à cette Madame Dami, puisque rapidement elle quitte son presque faubourien quartier du Moulin (où elle passe la Noël 1912) pour s'installer au 30 rue d'Isly (où elle se trouve en juillet 1913, selon sa réclame dans la revue Mauritania), cet immeuble du 30 qui sera vers 1930 celui de la célèbre "Délice Pâtisserie" de Henri Zorn ! (cliquez pour aller y chercher une "boule" de chez Zorn !). Pour une cliente soucieuse de discrétion, il suffisait, entre deux boutiques à la mode, de s'engouffrer mine de rien sous le porche du 30, ni vu ni connu ! Presqu'en face des Galeries de France, qui seront inaugurées l'an prochain, en 1914 ! C'est bien ici le quartier qui monte, voilà Madame Dami sur le passage des élégantes et des lécheuses de vitrines en tout genres, pas bien loin de sa collègue et concurrente Mme Victoria de derrière l'Opéra, et au moins aussi bien placée.

   Toujours un peu avant la grande guerre, et comme à toutes les époques, bien d'autres voyantes et devineresses exerçaient en notre ville leur lucrative activité. Témoin cette autre pavé d'une Dame Sianamoza, vers 1913, dans la revue Mauritania :


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   Si on lit bien entre les lignes, cette Madame Sianamoza se positionne en prenant très nettement ses distances vis à vis des "somnambules" qui peuvent inquiéter : elle rassure sa clientèle en se contentant de se présenter comme "voyante", prodiguant "sages avis et bons conseils", une guide spirituelle, donc, en quelque sorte, plutôt que ces pythies somnambules qui racontent tout et n'importe quoi, pas vrai, Madame Lopez ? Ah lala oui, Madame Sianamoza, comme vous avez raison ! Et puis, avoir pour adresse la rue du Divan (du côté de la cathédrale, dans la basse casbah), pour les initiées à l'inconscient freudien, ça vous a une petite coloration de psychanalyse qui rajoute au sérieux de la proposition.

L'entre deux guerres

   Je ne voudrais pas quitter cette causerie - digne de la Salle Bordes, vous en conviendrez - sans vous présenter celle qui, parmi les nombreuses voyantes - somnambules ou pas - que connut notre cité, fut incontestablement la plus célèbre, la plus courue, la plus médiatisée, la plus à la mode, j'ai nommé la divine Véga. C'était lors d'une autre avant-guerre, dans le Alger des années qui précédaient le conflit 39-45. En cliquant sur son portrait ci-contre, vous pourrez découvrir les pleines pages de réclame qu'elle s'offrit dans la belle revue "Mauritania". Véga officiait rue Michelet (au n°21, cliquez pour vous y rendre), bien évidemment, dans le quartier devenu dans l'entre-deux guerres celui des élégances et du "shopping", la zone de chalandise "urf" d'Alger n'ayant cessé de se déplacer et de se hausser du col vers les hauteurs de Mustapha. Ci-dessous, une autre réclame de Véga, parue dans les pages de la plaquette recensant les manifestations sportives et culturelles de la Ville d'Alger, pour la saison 1934-1935. Vega savait soigner sa réputation. On n'est pas une étoile pour rien ! On notera qu'en 1935 Véga reçoit rue du Hamma, une rue reliant la rue Dumont-d'Urville à l'Opéra. Quand elle aura déménagé pour le 21 rue Michelet, ça jettera davantage, c'est sûr ! Quel saut qualitatif !

   Et puisque je viens de parler de remonter vers les hauteurs, nous allons faire la connaissance du Prince Saydar, contemporain de Véga, il résidait et pratiquait son activité à Birmandreïs, commune à 7 kilomètres d'Alger, pour ceux qui ne connaîtraient pas. Vous prenez le bus qui grimpe jusqu'au bout du bout de la rue Michelet, vous arrivez à la colone Voirol, et là vous pouvez pas vous tromper : vous continuez, c'est encore après.

   Il semblerait que Véga ait eu un concurrent sérieux en la personne de ce Prince Saydar (le premier qui fait une blague sur son nom, il est transformé en balai ! Comme dans Fantasia !), et inversement. Les références que j'ai trouvées sur ce dernier, dans la revue algéroise "ELLE", datent de février et avril 1934, celles sur Véga de 1935 et 1939, leurs activités se sont donc cotoyées. Même si elles ne devaient pas s'exercer selon le même mode opératoire, Saydar étant "fakir-astrologue". Un peu moins sobre, un peu plus esbroufe, sans doute... Vous allez dire que je chipote, c'est presque du pareil au même... Dans ce monde chiromantique de femmes, trouver un homme qui exerce ce métier, c'est assez rassurant pour les masculinistes, non ?

   D'autant qu'il devait avoir un certain succès : je ne sais pas si le Prince Saydar se prénommait Désiré, mais les candidates à sa consultation devaient quand même se taper 25 minutes de bus depuis le centre d'Alger pour se rendre chez lui à Birmandreïs. Là, elles étaient reçues par ce type en turban et boucles d'oreilles, l'oeil charbonneux, dont l'exploit principal allait consister à délester d'une coquette somme une cliente consentante, même pas hypnotisée (notez, je dis ça, en fait j'en sais rien du tout). Enfin je ne sais comment il faut interpréter le verbe "offrir" quand le Prince Saydar dit dans son annonce qu'il offre son "talisman quadruple puissance". Sûr que ce grigri, ce devait être un peu comme les quadruples lames Gillette, il servait à couper la chance avant qu'elle ne se rétracte ! On peut penser que consentir à céder cette merveille pour un prix d'ami, un prix sacrifié, c'est déjà une "offre" en soi, un sacré vrai cadeau, quoi... je l'entends d'ici, le Saydar : "Ah, c'est bien parce que c'est vous, chère amie, vous êtes si exceptionnelle..."

   Outre l'annonce ci-dessus, pour assurer sa publicité le Prince Saydar faisait passer dans "ELLE" des billets astrologiques, dont vous trouverez des reproductions ICI et ICI.

   De cette période, Véga et le Prince Saydar ne furent que les deux voyants les plus... en vue. Ils étaient la toute petite et brillante partie apparente de la boule de cristal... Car, échappant à bien des contrôles et des déclarations, discrète pour ménager la sérénité des clientes, assurant sa prospérité surtout par le bouche-à-oreille et la réputation, la voyance était une activité dont on aurait eu peine à chiffrer le nombre de celles qui l'exerçaient. Aujourd'hui, les annonces spécialisées dans la presse et sur Internet sont - semble t-il - plus révélatrices quant à l'importance de ce marché. Disons que dans notre ville, entre les salons des appartements des beaux quartiers, les loges de concierge, les maisons closes de la basse casbah, l'avenir tarifé, c'est sûr, devait se dire... beaucoup !

   
De notre temps...

   Ensuite, ce fut la guerre, et l'après-guerre. Je ne doute pas que le commerce de la divination ait alors continué de se bien porter. Toutefois je n'ai pas trouvé d'annonces semblables dans la presse entre 1945 et 1962. Peut-être est-ce que quand je la parcourais jusqu'ici, je n'avais pas l'attention à ça ?

   Ah, si, quand même, ce dessin paru le 1er avril 1947 dans la rubrique "de tout un peu" de l'Écho d'Alger, qui ne peut être vraiment compris qu'en se souvenant qu'Alger à cette date n'a pas complètement fini de sortir d'une période de restrictions et d'ersatz.

   Pour beaucoup d'entre nous, sans avoir beaucoup à chercher dans nos souvenirs, nous avons en commun, quand on prononce le mot "voyante", une référence qui nous revient aujourd'hui à l'esprit en un souvenir assez merveilleux, terrible et funèbre : celui de Madame Yamilah, la voyante se produisant sur la scène du music-hal où se trouvent ce soir-là Tintin et le capitaine Haddock (et Milou). Hypnotisée par le fakir Ragdalam, Mme Yamilah annonce à la belle Mme Clairmont, spectatrice apostrophée au hasard dans le public, curieusement (prémonitoirement ?) vêtue d'un tailleur de deuil, la malédiction qui s'abat sur son mari. C'était dans "Les sept Boules de Cristal", l'une des plus envoûtantes aventures de Tintin. L'une des fascinations de cette BD plutôt cauchemardesque (mais on adorait ça !) était certainement que l'objet qui plongeait les victimes dans une léthargie préambule d'une géhenne de tourments, était le même qui permet aux voyantes de lire l'avenir : une boule de cristal. Et souvenez-vous : cette prédiction angoissante à Mme Clairmont, et aussitôt vérifiée (Hergé, quel scénariste !), était précédée de quelques cases drôles et anodines où Mme Yamilah devinait les secrets très personnels de quelques spectateurs. À ce propos, Es'mma vous propose quelques cases, publiées originellement dans le quotidien belge "Le Soir", en janvier 1944, et qui, par la suite, ne furent pas reprises dans l'album paru en 1946 (cliquez ICI).

   Mais cette époque est la vôtre, chères Es'mmaïennes, chers Es'mmaïens, et c'est maintenant à vous de prendre le relais et de nous raconter vos souvenirs des voyantes autour de vous en vos jeunes âges !

   D'ailleurs, pour terminer, voici une photo de moi, en famille, 15 rue Burdeau, vers 1956. C'est réveillon de Noël, ou de Jour de l'An, nous le passons en famille, à la bonne franquette, chez tata Paulette et oncle Charles, deux étages au dessous du nôtre. Se sont joints à nous les Chalandard, voisins de palier de tata Paulette, couple de Parisiens retraités, aimables, distingués et français comme pouvait l'être le couple Bérurier des romans de San-Antonio, et dessinés par Dubout ou par Tetsu (je dois dire que ne connaissais encore rien de ces auteurs, mais rétrospectivement, ces références me semblent aller de soi). C'était pour nous, les enfants, comme une exotique exhibition à domicile d'un échantillon - mâle et femelle - d'une peuplade septentrionale quasi inconnue de nous. Surtout lui, maître de l'argot parigot, et d'histoires lestes auxquelles nous les enfants - pauvres innocents - ne comprenions rien. Je suis assis à côté de Mme Chalandard. M. Chalandard, trogne réjouie, est assis juste derrière moi, dans la ligne de mire du goulot de la bouteille. La photo est prise par cousin Jean-Pierre avec son tout récent "Brownie Flash" (cliquez ici pour voir la réclame dans l'Écho d'Alger du 9 décembre 1955). Mon père a mis les lunettes noires, c'est pas à cause du flash, c'est qu'il avait une conjonctivite. Derrière mon frère Pierre : tonton Charles. Ma mère et tata Paulette sont debout à droite. Sur le meuble, à l'extrême droite (cliquez pour agrandir), le petit chien en segments de bois verni qui s'affaissait quand on appuyait sous le socle et qui nous mit si souvent en joie dans nos petites enfances ! (oui, un "Wakouwa" ! La photo à droite est de Claire Kakelbergh, en cliquant dessus, vous avez accès à son site !). La fenêtre de la salle à manger de tata Paulette donne sur la rue Burdeau. D'écrire tout ceci, j'en ai le coeur serré... Et de vous six, chers disparus, quand mon oeil se pose sur chacun de vos visages, j'ai encore dans l'oreille le timbre de votre voix, et ses intonations, et ses expressions, et chaque rire... peu à peu elles s'élèvent, se superposent, se mêlent, en un brouhaha si cher... d'autant plus cher qu'il ne sera jamais plus... Que je serai seul, pour encore quelques années, à pouvoir faire revivre dans le creux de ma mémoire ! Ensuite... le silence. Je suis une voyante du passé... Et ça n'est pas moins épuisant !

   Voilà bien des geignardises, direz-vous ! Et que vient faire cette photo de famille en conclusion de cet écran ? Je vous réponds : elle est là pour montrer que, même quant on n'était pas des rupins, on pouvait avoir sa voyante de proximité, qu'elle soit "somnambule" ou non, puisque Mme Chalandard avait longtemps exercé ses talents de cartomancienne (c'était sa spécialité) à Paname, avec quignon sur rue (quignon ? Oui, ses honoraires étaient assez modiques). Et maintenant qu'elle était à la retraite, elle continuait d'en faire gracieusement profiter ses voisines algéroises.

   Je suis sûr que, vous aussi, vous aimerez à vous souvenir de ces femmes qui, s'aidant de cartes ou de marc de café, lisant dans les lignes des mains, faisaient de leur mieux pour dévoiler à nos mamans, sans trop se mouiller, des perspectives de bonheurs inattendus, de chances timides, de lendemains qui chantonnent, mais pas trop fort... Hier comme aujourd'hui, les voyantes étaient du nombre de ces petits espoirs qui font vivre, au même titre que les billets de la Loterie Algérienne ou que l'horoscope des quotidiens. Pour un temps, elles permettaient à bien des femmes, à quelques hommes, de s'esquiver d'une réalité terne ou difficile, que l'on pourrait ensuite retrouver et vivre en la supportant mieux. Elles furent des baumes approximatifs, des opiums du peuple, pour des vies cabossées, ou vides, pleines de soupirs, de regrets, de rêves ne sachant plus où se poser, d'aspirations trop grandioses, bulles spéculatives que gonflaient les films d'amour et la presse du coeur... On n'y croit pas trop, mais... "dites, si c'était vrai ?"... Les "somnambules" d'Alger, et toutes ses voyantes, furent aussi de notre Histoire. Et notre Histoire est jolie.

Gérald Dupeyrot    




Sur le L.O., les Esmmaïens et Es'mmaïennes se souviennent...



Marie Opper (Alger)
24/08/2011 15:26

Pour ajouter un peu de poudre de perlimpinpin à la dernière création de Gérald : Après Madame Victoria, Madame Dami, le prince Saydar et la divine Véga il y eut dans les années cinquante rue Michelet, Madame Barillot. Ma mère et ses amies ne pouvaient se passer de ses conseils. Quelque chose n'allait pas à la maison et nous avions droit à : "Tiens, je vais aller chez Madame Barillot".

Entretemps, à la demande de ses amies, ma mère leur tirait les cartes Bien plus drôle pour moi était la séance de divination où il fallait jeter dans de l'eau en ébullition des petits morceaux d'étain pris sur le goulot d'une bouteille de vin. Chaque bout en fondant prenait une forme qu'il fallait interpréter.

Il y avait aussi les séances de spiritisme, avec les voisins les longues soirées de couvre-feu, où le guéridon à trois pieds, suivant l'humeur et l'humour de l'esprit présent, sautait sur les participants. Ô combien de fous rires !

Pour ma part, à quinze ans, j'avais préféré, grâce à mon amie Aïcha, consulter à Aïn-Taya un marabout qui me confectionna une amulette cousue dans un bout de tissu, amulette que je devais faire toucher en secret à l'élu de mon coeur. Hi hi hi... Mais après cinquante-cinq ans je crois que j'aurais bien dû m'offrir le tarif le plus élevé pour une amulette à l'efficacité plus certaine !
Je ne devais absolument pas ouvrir cette amulette au risque d'en annuler le charme. Aïe, aïe..... il y a deux ans je l'ai retrouvée... et alors ? Et oila ! Je l'ai ouverte ! Depuis j'ai encadré ce bout de papier aux signes magiques.


Mme Barillot, Thérèse de son prénom, demeurait 38 rue Michelet (cliquez pour vous rendre directement à l'immeuble du garage Lavaysse et de la parfumerie Cabessa, entre autres). Oui, il est en sale état ! Mme Barillot avait-elle prédit la strounga qui allait ruiner son immeuble ce jour-là ? Et comment ça se fait alors, qu'elle a rien fait pour que ça arrive pas ? Voyante ? Mon oeil, oui ! À son propos, souvenons-nous que, déjà en mars dernier, Philippe nous avait écrit  :


Philippe
02/03/2011 11:42

Rue Michelet, en face de la Princière, résidait une dame que nombreuses de nos mamans consultaient régulièrement. Qui se souvient de Madame Barillot ? En 1960, elle "voyait" des drapeaux de toutes les nationalités qui flottaient, "comme si c'étaient des ambassades" ....

RÉPONSE : tu veux parler de Thérèse Barillot ? Qui habitait au 38 ? Si tu veux aller te faire tirer les cartes, tu peux l'appeller au 326.76 ! Mais sa meilleure prédiction, c'est pas le coup des drapeaux ! Avant 1962, il en flottait aussi beaucoup, "comme si c'était des consulats".


C'est en dessin que Jibé répondit à ces potins :

ES'MMAJiBé
03/03/2011 18:47

"On l'appelle Irma la voyante
Ell' connaît des trucs merveilleux"...
C'est une chanson que chantait Fernandel après la guerre, en roulant des yeux blancs
(on peut l'écouter aouf en cliquant ICI).
L'Irma de chez nouzôtes s'appelait Thérèse, nous disent Gérald et Philippe. Et le marc de café nous apprend que, avant 62, elle en savait déjà plus long sur Esmma que sur le futur corps diplomatique d'Alger... ('Oir ci-dessous EsmmaJibé)




La Flamante plouf dans la Gde Bleue...
28/08/2011 18:09

Ma mère connaissait une autre extra... lucide que celle de la rue Michelet : Mme Léonie, derrière St Charles, dans une petite rue.