Parmi les nombreuses voyantes - somnambules ou pas - que connut notre cité, elle fut celle qui fut incontestablement la plus célèbre, la plus courue, la plus médiatisée, la plus à la mode, j'ai nommé la divine Véga (attention, pas "Madame Véga", non, juste "Véga" tout court, s'il vous plaît...). C'était lors d'une autre avant-guerre, dans le Alger des années qui précédaient le conflit 39-45.

   Ci-dessous vous pouvez découvrir les pleines pages de réclame qu'elle s'offrit dans la belle revue "Mauritania". Véga officiait rue Michelet (au n°21), bien évidemment, dans le quartier devenu dans l'entre-deux guerres celui des élégances et du "shopping". La zone de chalandise "urf" d'Alger n'ayant cessé de se déplacer et de se hausser du col vers les hauteurs de Mustapha.

   Pour l'instant, je ne sais rien de plus sur Véga. Quel était son vrai nom ? Quelle fut sa vie ? Peut-être certains d'entre vous, chers visiteurs, en savent-ils quelque chose ? Dans ce cas, le présent écran serait modifié de vos apports. D'avance, merci.

  

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   La première de ces deux annonces parut dans le numéro de "Mauritania" (couverture ci-dessous, en noir et blanc hélas) consacré à l'une de ces manifestations mondaines et originales dont l'Aletti avait le secret : du 6 au 11 mars 1939, dans les salons de l'hôtel, fut installé tout de qu'il fallait de décors pour simuler la "rue des Femmes de France" et la "place de la Croix-Rouge", avec toutes les boutiques qui les bordaient. Il s'agissait de mettre en scène avec originalité le gala annuel de l'Union des Femmes de France. Chaque jour, de nouvelles attractions fidélisaient le public, chaque après-midi les "thés" se succédèrent sur des thèmes inédits, chaque soir jusqu'à 22 heures, on y dansa au bar, et le samedi 11, jour de clôture, une tombola fut tirée au cours du grand bal. Parmi les boutiques, Véga, "astrologue réputée du tout Alger select et intellectuel" (comme le revendique sa réclame), avait la sienne. Ainsi se trouvait très officiellement consacrée la place éminente qui était désormais la sienne dans les usages ostensibles de toutes ces dames du Monde (on remarquera l'indication de son stand sur le plan en couverture, on distingue aussi ceux de "Sévigné, "Au bon goût", "Morvan"...). Encore quelques mois, et ce sera le 1er septembre. Moi aussi, quand je veux, je sais l'avenir.