Attention, pastiche ! Le magazine est contrefait, mais la photo, elle, n'est pas bidon. C'est bien Dalida que vous voyez joue contre joue avec Hubert (en tout bien tout honneur). On retrouvera, dans les photos qui suivent, d'autres vedettes - du sport, celles-là - et des équipiers moins renommés, mais solides, en compagnie de l'ancien junior du C.C.B.O., devenu un géant de la route à part entière. Rétropédalage en images sur une belle aventure cycliste de plus de dix années, pour illustrer ce trait de plume d'Antoine Blondin, dans l'une de ses chroniques de "L'Équipe" : "Les jours de gloire ont surtout tendance à arriver la veille. Ils passent vite. Il faut les savourer à reculons." (Chroniques du Tour de France 1954-82)

   Avec Jacques Anquetil sur la route du Tour de France et, quelques années plus tôt, dans la roue de Louison Bobet, au cours d'un critérium au stade-vélodrome municipal d'Alger.

   Excusez du peu ! Cette fois, les compagnons de podium sont le "grandissimo" Fausto Coppi (à dr., avec son maillot de champion d'Italie) et l'autre Bobet, Jean. C'est ce dernier qui fera signer à Hubert son premier contrat professionnel.

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   L'équipe d'Algérie au Tour de Corse 58. Parmi les équipiers de Ferrer (à l'extr. gauche) Moktari, Chouchaoui, Bayani, Ferrer, Sayah, Yeddou...

   Interviewé après une arrivée victorieuse, sous le maillot bleu et rouge du C.C.B.O. Au micro, le regretté Tony Arbona, de la "Dépêche Quotidienne" et de Radio-Alger. Le jeune supporter à droite, s'il se reconnaît, est prié de se manifester sur le L.O. Il aura droit à un autographe rétroactif.

   Il ne faut pas trop compter sur Hubert Ferrer pour faire étalage de son palmarès détaillé. Cependant, en insistant un peu, nous avons obtenu un CV qu'il qualifie de "sommaire", mais qui n'est tout de même pas celui d'un coureur de quartier. Qu'on en juge :

   Né en 1937, Hubert Ferrer a débuté dans le cyclisme en 1954, au S.C.U.El Biar. Il se fait vite remarquer par des places de 2e au Premier pas Dunlop régional et au championnat de France Débutants à Strasbourg.

   Licencié au C.C.Bab El Oued de 1956 à 1959, il remporte plusieurs classiques en Algérie, dont deux championnats d'Alger sur route et un autre de poursuite.

   Son succès spectaculaire au championnat de France militaire à Alger en 1959 attire l'attention des frères Bobet, qui lui font signer son premier contrat professionnel chez Mercier. Il sera ainsi le coéquipier de Poulidor jusqu'en 63, avant d'être celui de Jansen chez Pelforth (1964-66). Il terminera sa carrière en 1967 chez Mercier.

   Hubert Ferrer a participé à quatre Tours de France (victoire par équipes en 64) et un Tour d'Espagne, ainsi qu'à toutes les grandes classiques internationales (dont Paris-Roubaix, Paris-Bruxelles et le Tour de Lombardie). Il compte 17 victoires chez les pros.

   Après sa retraite sportive, il a fait carrière dans l'automobile (directeur commercial Peugeot pour les Pyrénées-Orientales et professeur de commerce auto dans un lycée professionnel de Perpignan).

(c'est à Jean BRUA qu'on doit le faux Paris-Match du début)