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Voyage du 30 avril au 5 mai 2009

Compte rendu du "Petit Rapporteur"
en quelques brèves


Par Tonton Jaja

Photos de Yves Jalabert, sauf spécification contraire

Notules du G.D.L.L.D.B.

   Me voilà de retour de ma 23ème expédition au pays depuis 1984 dont 13 depuis 2005, année de la reprise après un arrêt en 1990.

   De tous ces voyages sur presque tout le territoire, j'ai ramené plus de 10.000 clichés, en diapos (en cours de numérisation), et aujourd'hui du numérique. Je ne sais pas encore comment présenter et mettre à disposition ces témoignages photographiques.

   Chaque voyage a son histoire, j'ai vécu des moments fabuleux, j'ai entendu des choses merveilleuses, j'ai assisté à des scènes extraordinaires, j'ai partagé des moments d'émotion, d'intimité et de franche rigolade, je pense raconter tout ça prochainement par écrit.

   Dans le livre d'or qui m'accompagne à chaque voyage, sont consignés des témoignage et des messages émouvants, que je partagerai avec vous.

   Dire que dans ce voyage tout s'est très bien passé, c'est une redite. Le climat... super... l'accueil, il vaut mieux le vivre car aucun mot ne peux bien l'exprimer et vous penseriez que nous exagérons nos propos.

   Bien que prévenus par mes soins dès l'arrivée à Alger, la même réflexion et la même remarque revient aux voyageurs à tous les voyages : "que les rues sont étroites, que mon appartement est petit, je voyais ça plus grand". Eh non, ça n'a pas rétréci ! Votre imagination a sublimé, enjolivé vos souvenirs, mais la réalité est là, c'est comme c'était... au point de vue dimentionnel !

   Notre hôtel, l'hôtel Albert 1er, bien qu'un peu désuet mais propre, à deux pas de la Grande Poste, est bien placé pour nos ballades en centre ville. La restauration y est excellente et le service efficace. À preuve, les assiettes vides.


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En partant du personnage retourné vers nous, en premier plan à droite, et dans le sens inverse des aiguilles d'une montre : Serge Jacomino, mon cousin (çui qu'il est retourné), son copain Frédéric Llacer, Olivier et Béatrice, les enfants d'Anne-Marie, Jean-Pierre Arlandis, au bout en face polo rayé, Gaby Maniveau, dit "le Colonel" (c'est son véritable grade), puis à sa droite, Nono (on voit juste les lunette et les cheveux), l'un des guides qui nous a accompagnés, Joël Miralles, un petit cousin (ma grand-mère paternelle était une Miralles), Dominique Dalmas (celle qu'on apperçoit à peine), ma petite cousine Micheline Miralles, Anne-Marie Philippeaux, et enfin moi, Yves Jalabert. Il manque Maryse Delamaide dite "l'Arlésienne", on l'a aperçue à l'aéroport à l'arrivée et on l'a revue à l'hôtel pour le départ, elle a passé sa semaine avec des amis d'ici retrouvés.

   Alger est un grand chantier, le centre ville avec ses 2 lignes de métro souterrain superposées, métro qui va bientôt entrer en service et relier à terme Bab-El-Oued à Fort-de-l'Eau où le tram est déjà presque terminé boulevard de France.

   Le projet de rénovation du centre historique d'Alger prévoit le ravalement en blanc de tous les bâtiments, volets gris, balcons repeints en noir.

   Le problème de l'entretien et de la rénovation des rues n'est pas encore traité dans tous les quartiers, celui des ordures et des décharges sauvages a du mal à être maîtrisé, le changement des mentalités, sur ce plan, sera long.

   Rue Michelet, la Brasserie Victor Hugo, qui portait toujours ce nom-là jusqu'à l'année dernière, a fait place tout récemment à un magasin de l'opérateur de téléphonie nationale "Nedjma", l'équivalent de notre "Orange". En souvenir de cette vieille brasserie, il ne me reste que mes photos. Heureusement, on peut encore au gré de nos itinéraires retrouver "à de vrai" ce qui n'était plus que des images floues dans nos mémoires.

   Une ville nouvelle va bientôt sortir de terre, à une vingtaine de kilomètres d'Alger, à Mahelma, les travaux sont dans la phase de démarrage.

   Les quartiers du Ruisseau/Hamma/Belcourt sont en chantier, du Jardin d'Essai au Champ de Manoeuvre. Les vieilles usines, les dépôts et les immeubles vont être victimes des pelleteuses pour faire place à un quartier moderne, les travaux sont déjà bien avancés. Des pans entiers de souvenirs vont ainsi disparaître, mais les récits de Jeanjean seront toujours là pour faire revivre la mémoire du quartier.


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Au 26 rue Caussemille à Belcourt, les glorieux vestiges d'une fabrique fameuse. Comme la mosaïque du Saint-Bernard Suchard de la pâtisserie "La Princière" rue Michelet, celle-ci disparaîtra aussi un jour prochain... Il nous en restera cette photo, et surtout le goût de quelques gouttes venant brouiller d'un tourbillon blanc, léger comme un nuage, le verre d'eau bien fraîche qu'on nous servait, enfants, le souvenir d'une saveur belle et bonne comme nos dimanches après-midi d'été. (photo © Anne-Marie Philippeaux)

   Après des années de travaux, et conseillée dans sa tâche par les techniciens des parcs et jardins de la ville de Paris, l'équipe animée par Amina Fellous voit enfin ses efforts récompensés, le Jardin d'essai vient d'être rouvert au public, après une "inauguration" officielle. Ne rouvrons pas une polémique curieuse, chacun appelera ça comme il veut, simplement sans l'acharnement de ceux que je viens de citer, il n'y aurait probablement plus de Jardin d'Essai. Amina a toujours su rendre aux initiateurs et créateurs de ce beau legs de la présence française l'hommage qui leur revenait. Cliquer ICI pour rejoindre son site. Il est si bien fait que sur Es'mma il n'y a jamais eu d'écran consacré au Jardin d'Essai, comme dit Gérald, pourquoi vouloir faire double emploi ?

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Les animaux en relief sur la façade du zoo, qui charmaient nos imaginaires d'enfants, sont toujours là. La peinture qui rehaussait le stuc a été agréablement et délicatement raffraîchie. Par contre on s'aperçoit que le terrible "Sidi Oups !", djinn malicieux local, a encore frappé, témoins les coulures sur les céramiques de chaque côté de la grille d'entrée.


   Un deuxième magasin Carrefour est en chantier, ainsi qu'un grand centre commercial. L'usine de dessalement d'eau de mer, construite à la sortie d'Alger vers Hussein Dey est en activité, une seconde, en banlieue Ouest, est en construction. Tous les vieux palais et vieilles demeures sont en rénovation.

   Ceux qui sont ouverts au public offrent aux visiteurs une idée de la vie dans ces demeures et de la splendeur des intérieurs. Le bastion 21 et 23 en est l'exemple. http://www.palaisdesrais-bastion23.dz/presentation.html Même notre chère Notre Dame d'Afrique subi un lifting, une cure de rajeunissement, l'extérieur de la basilique est en réfection.

   
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Pour ceux qui ne sauraient pas où se trouvaient ces bastions XXI et XXIII (23, Boulevard Amara Rachid, anciennement Amiral Pierre), qui faisaient partie du dispositif de défense de la ville. Pour d'autres photos récentes, CLIQUEZ ICI, et aussi ICI.

   Les cimetières de Saint-Eugène, du Bd. Bru, sont gardés, surveillés et entretenus, le personnel sur place se met en quatre pour vous aider dans vos recherches et vous accompagne jusqu'à vos sépultures, tous les registres sont accessibles et consultables sans problème.

 
 
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Dans le registre ouvert ci-dessus, j'ai retrouvé la mention de l'inhumation d'Émile Jalabert, mon grand-père. Le plan du cimetière : j'avais déjà essayé de le photographier, cette fois, il est un peu mieux que d'habitude. C'est pas encore ça, mais on peut déjà situer une tombe dans son carré. Lisez aussi la maxime d'une très haute moralité inscrite en 1892 par ses amis (qu'il venait de planter là) sur la tombe du botaniste Durando (on donnera son nom à l'avenue de Bab-el-Oued).


   La célèbre villa Abdel Tif, "la Villa Médicis d'Alger", récemment rénovée a reçu notre visite, endroit calme et reposant propice à la méditation pour les artistes d'autrefois.

 

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   Le musée des beaux-arts, fermé pour travaux, va bientôt réouvrir.


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   Nous avons pu, très exceptionnellement, gravir les nombreuses et branlantes marches en bois qui nous ont conduits, dans le noir pour une partie de la grimpette, tout en haut du minaret de la mosquée Ketchaoua ex-Cathédrale Saint-Philippe. Celle-ci étant en réfection, l'accès n'est pas restreint, magnifique vue sur tous les environs, le port, la Casbah, la place du Gouvernement, la rue de la Lyre ...


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Ne vous penchez pas trop ! Du haut du minaret de gauche, un coup d'oeil aux étals des marchands sur le trottoir de la rue de la Lyre n'engage vraiment à rien ! Et la vue sur le port ? Pas mal, non ? L'intérieur est en radicale réfection.

   Les ex-"Galeries de France" sont, comme on sait, devenues musée d'art contemporain (le "MAMA, Musée d'Art Moderne d'Alger, inauguré le 26 novembre 2007). Pour quelques autres belles photos d'Alger, et des Galeries avant travaux, CLIQUEZ ICI, et aussi ICI pour une photo de Mourad Yelles, et encore ICI pour quelques explications. Belle rénovation, dommage que toutes les superbes boiseries de cèdre brun-rouge sombre soient devenues blanches. J'ai LA photo de l'intérieur, même que c'est interdit. La voici ...

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   Le stade Marcel Cerdan, à Saint-Eugène, a fait place à un tout nouveau stade flambant neuf.



   Au nombre des bonnes surprises : le déjeuner de poissons (rougets, sardines, crevettes en sauce...) à "l'Espadon", le bateau immobile. Je l'appelle ainsi parce que depuis ce môle, accessible uniquement en bateau, la vue sur Alger est fabuleuse et le panorama tout à fait comparable à celui d'une arrivée en bateau, avec comme avantage d'être à l'arrêt ! Pour y accéder, nous embarquons au port de pêche, à l'accès très contrôlé, nous traversons le port non loin de l'amirauté, zone militaire, photos ... balek !! C'est l'ancien "môle au charbon", la fourniture de ce dernier aux navires étant remplacé par une alimentation en carburant.

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Hmmmmm ! Le fin connaisseur ! Rien que des douceurs ! Pas belle la vie ? À droite, je suis avec Malik Guidoum, mon "pays", retrouvé grâce à mon texte "lettre à Claude" publié sur Es'mma, il a habité l'immeuble où nous habitions, avenue Claude Debussy. C'est à Malik que je dois d'avoir découvert "l'Espadon", puisqu'ici, c'est d'abord le restau du club de plongée auquel il appartient. Derrière nous, le tanker est amarré quai d'Audierne, où se trouve l'ancienne "nouvelle gare maritime".

   Les étals des commerçants sont bien achalandés en viandes, poissons, fruits et légumes. Pour les nèfles, c'était encore un peu tôt, mais pour les fraises, du pays, grosses, juteuses et très parfumées, c'est la pleine saison et on ne s'en est pas privé ! Nous avons aussi profité des nourritures terrestres et maritimes, couscous et chorba, variés poissons frais (rougets, pageots, sardines, crevettes, espadons...), makrout, zlabia, ghabelouz, à la fleur d'oranger, cornes de gazelles, selecto, fraises, oranges douces et juteuses, dattes mielleuses ... (voir ci-dessus la photo du p'tit gourmand en pleine dégustation et embarras du choix !)

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Quelques étals rue de la Lyre et dans les petites rues alentour...


   Voir Alger sans une traversée de la Casbah, c'est boire un thé à la menthe sans sucre, nous avons pris le thé à la menthe avec sucre...

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"Le thé à la menthe chez Pépé le Moko !" (dixit Anne-Marie Philippeaux). De gauche à droite : Dominique Dalmas (de dos), Béatrice et Olivier Philippeaux, Anne-Marie Philippeaux (cachée), Joël Miralles, Gabriel Maniveau, Micheline Miralles, Jean Pierre Arlandis, Frédéric Llacer.

   Nous voici presque au bout de ce compte rendu de ce dernier voyage, les participants regrettent une seule chose, d'être obligés de repartir déjà !!! Certains reviendront, c'est certain... pour retrouver les copains d'avant. 47 ans après, beaucoup étaient encore là et les retrouvailles furent mémorables... N'est-ce pas "mon Colonel" ? Et Jean-Pierre du climat de France ? Et Fréderic de Douaouda ? Et Serge de La Pérouse ? Et Maryse "l'Arlésienne", que nous avons perdue de vue à la descente de l'avion le premier jour, et retrouvé le dernier, tant elle fut accaparée par ses amis !

   Merci à nos chauffeurs et accompagnateurs, Dahmane, Noredine dit Nono (si vous lisez la dernière parution du "Petit Fûté", vous saurez qui il est), Sidi, dit le Vagabond, Malik, Ahbib, le roi de la Casbah, Tahar, mon correspondant et complice sur place, et tout le personnel de l'hôtel Albert.

   Je ne voudrais pas terminer mon texte sans vous rapporter les propos touchants de Hassane, le chauffeur du bus qui nous a conduits de l'aéroport à l'hôtel et inversement, qui a vécu avec nous la journée à Tipaza. Au moment de le remercier et de lui dire au revoir, il me prend à part et me dit, je le cite :

   "M. Yves, j'ai tout compris, j'ai tout compris", j'attendais la suite, c'est alors qu'il m'explique qu'il a passé, il y a quelques années, trois ans en Italie pour travailler, qu'il a été coupé de son pays et de sa famille et qu'un jour il a rencontré des Français, il a alors été heureux comme s'il revoyait sa famille ! Il conclut en me disant, avec des larmes dans les yeux et en me serrant la main, "revenez vite, vous serez toujours les bienvenus chez vous !".

Y.J.










Les coups au coeur,
et les coups de coeur
d'Anne-Marie

Les 5 photos ci-dessous : © Anne-Marie Philippeaux



Premier coup au coeur, comme nous l'avons tous éprouvé quand on se retrouve dans le hall de "son" imeuble : "Rien n'a changé... : je suis devant les boites aux lettres de mon immeuble, qui sont restées toujours les mêmes, et j'ai une boule dans la gorge."



À propos de boîte aux lettres : une vieille boîte aux lettres de notre époque toujours en service.




2 bd Auguste Comte, Belcourt : "sur le balcon chez ma grand-mère avec mon fils et le nouveau proprio, c'était très émouvant. Il me semblait plus grand dans mes souvenirs... Mais comme dit Yves..."



Béatrice, ma fille, en pleine explication de gravure
avec un artisan de la casbah.




   Haïk blanc et péril jaune : "J'ai photographié le seul "haïk à l'ancienne que j'ai croisé de tout ce voyage. Cette photo, c'est un vrai défilé de mode ! Un échantillonnage des tenues vestimentaires des Algéroises : outre ce haïk antédiluvien, il y a à droite une femme voilée comme beaucoup, et dans la vitrine, regardez bien, ce ne sont pas quatre élégantes vêtues à l'occidentale, mais quatre mannequins exposant des robes "made in China", dans cette boutique dont l'enseigne spécifie "Vogue chinoise, prêt à porter".



Et chaque soir, retour à notre bon vieil Albert 1er...





(Com)mission à Saint-Eugène

   Gérald m'avait chargé de rechercher dans les registres du cimetière deux dates d'inhumation qui avaient fait les écrans d'Es'mma en décembre et janvier dernier (c'était l'hiver, ce qui explique peut-être l'inspiration un peu lugubre en cette période) : "essaye, m'avait-il demandé, de retrouver la tombe de Louis Durand, le "mort vivant" (vous savez, l'escroc à l'assurance de janvier 1932), et regarde aussi si une ligne dans le registre du cimetière a conservé une trace de Juliette Borja, la petite modiste de la rue Clauzel. Celle qui s'était suicidée avec son beau légionnaire le 9 avril 1935."



   Une chance sur deux pour que Juliette Barja ait été enterrée à Saint-Eugène, plutôt que dans un autre cimetière d'Alger, ou ailleurs qu'à Alger.

   Pour le "mort vivant", l'histoire, quand je la leur ai racontée, a mis en joie les employés du cimetière qui nous accueillent. Mais bien qu'ayant les références de la tombe (233, carré 50), je n'ai rien trouvé.


De Saint-Eugène à Ténès

   En revanche, pour la petite, bingo, son inhumation figure bien en avril 1935. Je vérifie du même coup ce que Gérald avait déjà découvert en consultant, à la Bibliothèque Nationale, les rubriques "Avis de décès" de "l'Écho d'Alger", à savoir que Juliette ne s'appelait pas "Barja" comme l'avait écrit le journaliste dans son article, mais "Borja". Et je vois que le cercueil a été exhumé le 23 mars 1940, pour gagner le cimetière de Ténès. Les parents de Juliette ont-ils à cette date quitté Alger pour s'installer à Ténès, et ont-ils voulu emporter avec eux le corps de leur fille, si tragiquement et si tôt disparue ? C'est ce que l'on peut penser. Et c'est émouvant.

   Pour l'instant, selon ce que m'en a dit Gérald, on a pu constater que le cimetière de Ténès est retourné à un état qui rappelle les ruines de Tipasa. Et des recherches entreprises auprès de nos compatriotes Ténès-men pour retrouver la famille de Juliette (il y avait au moins 2 familles Borja à Ténès) n'ont encore rien donné. Mais patience...

   Ci-dessous, le registre avec les différentes mentions...

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   Ténès, le cimetière... un état qui rappelle les ruines de Tipasa. C'est pas que c'est vilain, non, ça a même une sorte de beauté, surtout sous le soleil et avec les cigales. C'est poignant, ça relativise déjà notre présence ici, ça l'installe dans un temps soudain très lointain, dans la continuité de la présence romaine... Cliquez ICI pour vous rendre au cimetière de Ténès.

   Ci-dessous, une tombe que le même site Ténèssien (un grand merci à Daniel Mansion !) nous présente comme celle d'une famille inconnue. Cette jeune femme gisant de tout son long, comme on trouva Juliette dans l'hôtel où elle se donna la mort, serait-elle l'ultime marque d'amour et de désespoir de ses parents ?



   Pour finir, en hommage à Juliette,
ce coucher de soleil sur Ténès...





Pour info... Pour rêver !
Prix des carburants... à Alger...



   - Super sans plomb : 0.22 centimes d'€
   - Super : 0.23 centimes d'€
   - Normal : 0,212 centimes d'€
   - G.O. : 0,137 centimes d'€
   - Roulez au gaz... 0,09 centimes d'€ !

L'oeil de JiBé était là !

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(sinon, à quoi ça sert que Jibé i se décarcasse ?)




Le café du quartier...

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Oui, un sacré beau bar...



   Qui se souvient de ce café, et de son nom ?
Situé tout en haut de la rue Michelet en montant à droite, après la station service, juste séparé de cette dernière, par les escaliers qui rejoignaient le Sacré-Coeur, et en face de la petite poste. Voici le petit plan que vous a concocté Gérald (en vert, c'est bien sûr le parc de Galland) :




   Vers le milieu des années 50, j'ai laissé pas mal de pièces de 20 F. Anciens bien sûr... pour jouer sur le flipper dans ce café. C'était un Gottlieb mécanique, celui à 5 boules, une manette que l'on poussait pour faire apparaître la bille, et un lanceur pour propulser la bille. Il nous arrivait de lancer les 5 boules en même temps, ça nous amusait.




   Le comptoir est toujours le même depuis l'ouverture de ce café, de style "art déco". Combien de café, d'anisette, de sirop de grenadine, de gazouze et de kémia a supporté ce vieux comptoir, combien de parties de cartes, de discussions, ont résonné dans ces murs ?
   On a offert au patron actuel une petite fortune pour qu'il vende son comptoir, il a refusé, quelle sagesse !
   À vous d'apporter votre témoignage, si toutefois un lecteur du quartier lit ce message.
   À plus, Yves Jalabert

P.S. : je m'aperçois que dans ma précipitation à vouloir tout faire, je n'ai même une photo de l'extérieur ! La prochaine fois...

RÉPONSE : cher Tonton Jaja, puisque tu le demandes, je vais te répondre, mais tu devrais mieux scruter les cartes postales anciennes qui illustrent tes propres écrans sur Es'mma ! Eh oui, en cliquant sur la photo ci-dessous, on se retrouve sur ton très bel écran consacré à la "Villa Montalembert" (avec musique, ouvrez vos hauts parleurs ! Ne loupons ni la chanson du chameau ni le chant du départ !).

   Et sur la photo tout à fait en bas, celle de la démolition de la villa (vers 1960, donc), tu peux, tout à fait sur la gauche apercevoir le café en question, et même un bout de son enseigne : au 116 rue Michelet, il s'appellait "Chez Romano". Dans l'annuaire d'Alger de 1954, il est donné comme "brasserie". Je peux aussi te donner son téléphone : 685.85. Oilà. Amicalement, le G.D.L.L.D.B.



Sur cette autre carte postale se trouve cerclée de rouge la Brasserie "Chez Romano", le 116 rue Michelet faisant l'angle avec les escaliers de la rue Marcel Morand.





Littoral : direction à l'ouest toute !
(quelques cartes postale, ça fait toujours plaisir !)

   Pour s'évader de la capitale rien de tel qu'une sortie tous ensemble à Tipaza, toujours très agréable, en passant par le "Tombeau Royal Maurétanien" dit aussi "Tombeau de la Chrétienne". La campagne est verdoyante et belle à cette époque de l'année, avec dans l'atmosphère une odeur sucrée.

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Le petit port de Tipasa...



... la vue sur le massif de la Chenouah ...



... et, toujours à Tipasa, des Morfalous transformant leurs assiettes en champs de ruines.

   Côté sécurité, la police, la gendarmerie et l'armée sont omniprésentes. Leur présence est à la fois rassurante et le contraire : elle nous rappelle que l'Algérie reste un pays dangereux, et que tout risque n'est pas écarté, même si les attentats y sont devenus bien moins fréquents qu'il fut un temps. Ne vous laissez pas dire le contraire. Et si tout bien pesé, vous estimez que l'aventure en vaut quand même la peine, souvenez-vous que l'Algérie n'est pas une destination anodine, astreignez vous à la prudence ! Et même, il y a des dangers plus insidieux ! (voir ci-dessous " Pélerinage aux sources")





Et Maryse ? Et notre Arlésienne, elle fait quoi, pendant ce temps-là ?

Cliquez sur les photos pour les agrandir !



Maryse, elle était chez elle, aux Deux-Moulins, 125 Bd Pitolet, avec sa famille algéroise... Ci-dessous, cliquez pour voir l'immeuble entier...








Pélerinage aux sources...

Cliquez sur la fontaine, pour faire la connaissance de Ahbib, notre guide à la casbah !


   Sur la photo, la fontaine dite miraculeuse. L'un des participants à ce voyage a bu son eau et le miracle s'est produit ... il a couru aux toilettes peu de temps après !!! (photo © Anne-Marie Philippeaux)
   La fontaine, pour ceux qui n'ont pas froid à leur flore intestinale, se situe à la Casbah. Et le meilleur remède contre le miracle, c'est soit l'"Immodium", soit on boit pas.