28 Nouveaux Myosotis… (n°13)
octobre 2022
 





Charles Amler
Comédien à Radio Alger.

Né Charles Rocca
à Marseille 25 février 1898
- † Nice 21 février 1981.

Fils de Pierre André Rocca (1870-195?)
et Louise Henriette Aillaud (1874-1956).
L'une des "grandes" voix des émissions
radiophoniques de Radio-Alger,
"une voix chaude, bien timbrée,
un peu métallique, au ton à la fois
très classe et très enjoué".
.
À Alger, habitait 4 rue Henri Martin.
• Marié le 29 mai 1923 à Nice,
avec Pauline Marie Alix Masini,
divorcés le 20 février 1941.
• Remarié le 5 septembre 1957 à Nice,
à Suzanne Eugénie Joséphine
Pialla-Champier
(1906-1980)
Eurent un fils, Jacques Rocca, en 1947.

Sur le site Alger-roi de Bernard Venis,
on trouve une émouvante compilation
de documents le concernant, adressés
par son fils Jacques Rocca
(CLIQUER ICI).




Renée Audibert
Comédienne à Radio-Alger.

née Renée Etiennette Paule Ernst
à Alger, 17 novembre 1919.

Fille de Louis Ernst et Jeanne Henriette Audibert.
Mariée à Constantine le 20 février 1940
à Jean Charles Sarramegne, divorcée 21 mars 1947.
Remariée avec Charles Vanucci à Alger le 30 avril 1947.

L'une des "grandes" voix des émissions
radiophoniques de Radio Alger dans les années 40 et 50.

"Les "auditeurs de Radio-Alger attendaient l'interprétation
toute de gouaille de Max Roire, d'autorité de Renée Audibert,
de distinction d'André Lesage ou de finesse de Laure Senty"

(André Limoge, "mémoire" de l'histoire de Radio-Alger).
CLIQUER ICI POUR SES SOUVENIRS.




Victor Pierre Joseph Audisio
Directeur de l'Opéra d'Alger.

Né à Suse (Piémont, Italie) 22 juillet 1867.
Fils de Victor Pierre Joseph et Adélaïde Assomi.
Épouse le 11 avril 1893 à Paris 10e
Violette Claire Euphémie Bosse
(ou Bossi), professeur de chant, née à Milan.
Naturalisé tous deux le 26 novembre 1903,
ainsi que leurs enfants :
• Emmanuel (Genève, 1894) (1),
• Lucien (Saint-Étienne, 1895)
• Gabriel (Marseille, 1900) (2).
Ils vivent alors à Montpellier.
Apprend typographie et musique
à Nice à l'institut Don Bosco,
Artiste lyrique, Opéra comique.
Cliquer pour le beau costume.

- "Ténor de caractère", 1890-1904.
Puis, successivement directeur
• du Gd Théâtre de Dijon (1904-1910).
• du Théâtre d'Alger (1910-1913).
• du Théâtre royal de Gand (1914- ?).
• de l'Opéra de Marseille (1916-1919).
• de l'Opéra d'Alger (1925-1929, 1931-1933). (3)
À Alger en 1930 conseiller culturel
des fêtes du centenaire.
Chevalier légion d'honneur le 29 janvier 1937.
À Alger, habitait 24 bis rue de Lyon en 1937.

(1) disparu à Toulon le 22 août 1944
lors des combats de la libération de la ville.
(2) futur auteur et père du courant littéraire
de "l'École d'Alger" (voir à son nom).
(3) Ayant démissionné en apprenant la construction
du futur théâtre dans le casino municipal (Aletti),
avait été remplacé de 1930 à 1931
par Désiré Émile Ingelbrecht, chef d'orchestre,
à la tête de l'Opéra d'Alger.




Clément Bairam
Comédien à Radio Alger,
inoubliable Maigret.


Né Clément Alexandre Bèche.
à Cannes le 6 septembre 1909
- † Cannes le 29 septembre 2008.

Pour les anciens auditeurs de Radio-Alger
des années 50, a été la voix inoubliable
du commissaire Maigret dans la série
policière du dimanche soir.
"Belle voix de basse, un peu à la Armand Mestral".

Après 1962 connut en France une honorable carrière
de rôles secondaires au cinéma et à la télévsion.
(Consulter ICI sa filmographie sur Wikipedia)

Et CLIQUER ICI pour les souvenirs d'André Limoge,
"mémoire" de l'histoire de Radio-Alger.





D. Bernard
"Inventeur", en 1923,
d'Alger Guide.


Cliquer pour la célèbre couverture.

C'est l'Écho d'Alger de décembre 1923
qui nous révèle le nom (sans le prénom)
de celui qui eut l'initiative de ce guide
sur le point de sortir début 1924,
et qui allait devenir le vademecum familier
de bien des Algérois, de bien des visiteurs,
et, depuis 60 ans, des exilés que nous sommes.
Bien que n'en sachant pas davantage sur lui,
il nous a paru juste et nécessaire
que figurât ici le nom de celui
qui allait si durablement et si fortement
marquer nos quotidiens et notre histoire.
C'est à l'imprimerie Victor Heintz,
41 rue Mogador (annuaire Fontana 1922),
que s'imprimait Alger Guide.
En 1957, le "dépôt" d'Alger Guide
se trouvait Villa Pichenette,
29 bis chemin des crêtes (tél. 647.11).
Et en 1960, 17 rue Edmond Adam (65.70.51.).
Pour la publicité dans ses pages,
elle se commandait 7 rue Marceau.

Qui saura nous en dire davantage
sur D. Bernard ?

P.S. : Non, il ne portait pas la chéchia,
mais son souvenir restera lié
à celui du dessin de petit yaouled
qui figura en couverture de son guide
durant plus de trois décennies.
Si un jour son portrait nous parvenait,
il viendra le remplacer, ou l'accompagner.




Pierre Bernardet
Capitaine au 2e R.I.C.
El-Biarois et Algérois d'adoption.
Mort pour la France.


Né à Saint-Denis (ex-Seine) le 2 mars 1914.
Blessé au combat, mort de ses blessures
le 06 décembre 1948
à l'hôpital de Vinh Long (Cochinchine).

Appartenait au 2e R.I.C. (2e Régiment
d'Infanterie Coloniale), 1er bataillon de marche.
Marié le 10 mai 1938
à Dolus-d'Oléron (Charente Maritime)
à Pâquerette Rousselin (1916-2004).
Eurent 4 enfants : Jean-Pierre, Claude Michel,
Nicole et Marie-Claude, cette dernière
née à l'hôpital Mustapha d'Alger en 1947.
Avec sa famille habitait à El-Biar,
la cité de Chateauneuf, en haut de la côte
(vers le Bon Pasteur, au bout de l'avenue
Georges Clémenceau, en allant vers Chéragas).
En mai 1952, son corps fut ramené
à El-Biar, où lui furent rendues
des obsèques solennelles,
et où il fut inhumé.
(Cliquer ICI pour consulter le compte-rendu
paru dans l'Écho d'Alger du 23 mai 1952.

À Hussein-Dey, le camp de l'arme blindée
fut baptisé "Camp du capitaine Bernardet".

Myosotis élaboré avec la collaboration
de son fils Claude Bernardet.




Louis Henri Alexandre Bernasconi

Alger, 2 août 1905
- † hôpital de Fontainebleau 23 avril 1987.

Fils d'Angelo Alexandre Pascal,
(né le 11 avril 1865 à Alger, trésorier
de la société d'horticulture d'Algérie)
,
et de Julie Elise Guerraz,
(née le 2 juin 1879 à Martigny, Suisse),
mariés le 2 août 1902 à Alger.
Va à l'école du village d'Isly
puis à l'école Dordor.
Sa tante, Aline Guerraz, dirigeait
le Royal Hôtel, bd de la République,
où venait peindre Albert Marquet (1).
Élève de l'École Nationale des Beaux-Arts
d'Alger, dirigée par Léon Cauvy.
Se lie avec René Rostagny et Charles Brouty,
débutants comme lui (voir à ces noms).
Première exposition en 1929 à Alger
à la Maison Lacroix, rue des Chevaliers de Malte.
En 1929, réformé en raison de sa forte myopie.
De 1929 à 1939, peint et expose régulièrement.
De 1932 à 1939, attaché artistique
aux studios Paramount à Joinville-le-Pont.
Durant un an, travaille à un décor panoramique
pour le film "Golgotha" de Duvivier (1935).
Cliquer pour agrandir.

En 1938, participe au film "Terre d'angoisse"
En 1939 responsable des décors
du film "Quartier sans soleil"
La guerre le ramène en Afrique du Nord,
mobilisé en Tunisie, dans le 25ème corps
des infirmiers auxiliaires militaires
blessé, mutilé de guerre.
S'installe définitivement à Alger,
y expose de 1940 à 1962
dans les galeries les plus connues (2).
1952 : Grand prix artistique de la ville d'Alger.
À Alger habita 27 bd du Telemly.
et 40 rue Lys du Pac.
(cf. "Adresses du Tout Alger, 1953")..
25 décembre 1963 : quitte Alger pour Paris
Après 1965, ne peint pratiquement plus.
Cliquer pour agrandir.

Consulter les deux livres que Danielle Richier
lui a consacrés : "Louis Bernasconi mon oncle,
artiste-peintre algérois"
(2005),
et "Louis Bernasconi, expositions algéroises".

(1) Pour obtenir la paix du jeune Louis,
on l'emmenait sur la terrasse regarder
peindre Marquet, il y restait des heures.
(2) Alger, 20 décembre 1943, 15h30 : vernissage en présence
du général de Gaulle du salon de la Résistance où il expose.

CLIQUER ICI pour un excellent article
de John Franklin sur Bab-el-Oued Story.

Et en cliquant ICI, article paru dans l'Algérianiste,
repris sur le site Alger-roi de Bernard Venis.

https://docplayer.fr/223018759-Louis-bernasconi-artiste-peintre-algerois.html




Marcus (Adrien) Bloch
Comédien à Radio-Alger.

Lyon 22 avril 1890
- † Yakouren 23 septembre 1950.

Fils d'Isaac Bloch et Gothon Hirscholtz.
Fait ses classes au Conservatoire de Paris.
Commence la guerre de 14 dans les chasseurs,
Blessé à l'oeil le 29 août 1914.
Passe ensuite dans l'aviation en avril 1917.
Dans l'entre-deux guerres, se produit
sur les grandes scènes parisiennes
aux côtés de Jeanne Provost,
Gaby Morlay, Henri Rollan, Vera Sergine.
Brillantes tournées théâtrales à l'étranger,
notamment en Amérique et en Orient.
A tourné dans différents films dont en 1920
"L'homme qui vendit son âme au Diable".

1940 : à sa demande, rappelé sous les drapeaux.
Démobilisé, retourne au Maroc.
En 1943, à l'âge de 53 ans, engagé
volontaire au Corps Franc d'Afrique.
Libéré de ses obligations militaires,
vient se joindre à la troupe de Radio-Alger.
Joue régulièrement dans des spectacles
proposés en 1944 par l'Opéra d'Alger (1).
Prête ensuite sa voix à l'inspecteur
Pluvier, sorte de Maigret algérois,
héros de la "policière" du dimanche soir
dont le succès fut inouï auprès du public.
"Tiens tiens tiens, bizarre autant qu'étrange",
était sa réplique leitmotiv reprise par tous.
Ses interprétations dans de nombreuses pièces
radiophoniques étaient aussi vivement appréciés.
CLIQUER ICI pour les souvenirs d'André Limoge,
"mémoire" de l'histoire de Radio-Alger.


Peu avant sa disparition, avait tourné un film
dans lequel il incarnait Camille Saint-Saëns.
Marié vers 1928 à Cusset (Rhône)
avec Andrée Ponthenier. Divorcés avant 1933.
Titulaire de la médaille militaire et de la Croix de guerre.

(1) Successivement, de novembre 1943 à juin 1944 : "La femme en blanc" (Marcel Achard), "La Dame aux Camélias", "Spectacle Courteline", "Le chant du désert", "Knock" (Jules Romains).

Essai de reconstitution biographique, sources multiples.




Adrien Ernest Théodore Buchlin
Premier Mort pour la France algérois
de la guerre de 14-18.


Alger 8 mars 1889
- † Philippeville 4 août 1914.

Commis des Ponts-et-Chaussées à Alger.
Sergent au 3e régiment de Zouaves.
quand L'Allemagne déclare la guerre
à la France le 3 août 1914,
Dès le matin suivant, à 5h,
le cuirassé allemand Goeben
bombarde le port de Philippeville. (1)
Cliquer pour agrandir.

Peu de victimes, si ce n'est 13 militaires
d'un détachement du 3e Zouave
en partance pour la France.
dont Adrien, atteint par un éclat d'obus.
Fut le premier Mort pour la France algérois
d'une guerre qui allait en faire
près d'un million quatre cent mille.

Son nom fut donné à la rue n°1
du lotissement Grégori à Belcourt
(entre rue Alfred-de-Mun et allée des Mûriers),
sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par arrêté du préfet du 18 septembre 1924.
Son nom figurait également sur les stèles
du monument aux morts du Bd. Laferrière,
avec ceux des autres Algérois
"Morts pour la France".
M. Dupré, entrepreneur Bd Bru,
à qui s'adressèrent des condoléances,
semblait être son père adoptif ou son tuteur.
Ce dernier était alors mobilisé
comme lieutenant au 2e Génie.

(1) Pour le rappel de cet épisode, CLIQUER ICI.
La carte postale reproduite ci-dessus avait
été éditée par les services de propagande allemands
qui avaient considérablement gonflé ce "fait d'armes"
somme toute assez anodin… sauf pour Adrien et ses camarades.




Ida Doneddu
Cantatrice, soprano.

Née Ida Thérèse Emélie
à Alger le 30 mars 1915.
† Paris 13e, 17 octobre 1997.

Fille de Mouni Ghighi, organiste
à la synagogue de la rue de Dijon,
et Césare Romolo Alfredo Doneddu,
violoniste (1883-1930), venu d'Italie.
(se marièrent à Alger en 1911).
Fait ses études au Conservatoire d'Alger,
y obtient successivement les premiers prix
de comédie, de piano, d'harmonie
et le grand prix de chant
(classe de M. Besserve).
Élue "fée des ondes" en 1937.
Remarquée par M.Carrié, entre à
l'Opéra d'Alger. Débute Le 08 août 1947
dans "la flûte enchantée" (la Reine de la Nuit).
La même année, chante "Rigoletto" (Gilda).
Devient une coqueluche du public algérois.
En mai 1947 est engagée par Robert Hirsch
à l'Opéra et à l'Opéra comique de Paris.
S'ensuit une carrière brillante,
aux multiples engagements internationaux.
A épousé Albert Vincent Sendra le 02 juin 1945.
À Alger, a habité rue Dupuch.
Sur le site judaicalgerie, on peut consulter
l'article de Caroline Elishéva Rebouh,

et ICI l'article de l'Écho d'Alger du 12 mars 1947
saluant l'engagement de Ida Doneddu
à l'Opéra Comique.





Duc-des-Cars
Général, pair de France.

Né Amédée François Régis de Pérusse, 2e duc des Cars.
Chambéry 30 septembre 1790 - † Cannes 19 janvier 1868.
Fils de François Nicolas René de Pérusse des Cars,
issu de l'une des plus anciennes familles
de la noblesse française, suit la carrière militaire.
Participe à l'expédition d'Espagne (1823).
Duc-pair de France le 30 mai 1825.
Lors de la prise d'Alger en juin 1830,
commande la 3e division. Se portant
vers Alger depuis le site du débarquement
à Sidi-Ferruch, se trouve vers Dely-Ibrahim
en présence de considérables forces
de Turcs, Arabes, Kakyles, et d'une artillerie
provisoirement supérieure à la sienne.
Son avancée interrompue doitt faire face,
du 25 au 28 juin, à une résistance acharnée.
C'est la bataille dite "de la Chapelle
et Fontaine" à Dely-Ibrahim.
Le 29 à 3h 30 du matin, toute l'artillerie
française étant là, la colonne d'assaut
peut reprendre sa progression,
"atteindre le sémaphore de la Bouzareah
à 8h 30, et pour la 1ère fois, leurs yeux
contemplaient Alger étendue à leurs pieds".
(1)
Le 5 juilet, Alger était prise.

Le Duc des Cars à Alger

Sur les lieux de la bataille, un buste
à son effigie fut inauguré le 30 juin 1912
(Écho d'Alger du 18 juin et du 1er Juillet 1912).

On lui voyait les décorations qui furent les siennes :
Grand officier de la Légion d'honneur,
Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis,
Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare. (2)
Le bois alentour prit son nom, et "le bois des Cars"
devint familier aux familles algéroises
qui venaient y piqueniquer les dimanches,
se demandant parfois où étaient les cars en question.
Son nom fut également celui d'une rue du centre,
que célébra Jean Brua,
ainsi que tout le quartier environnant,
avec quelques autres auteurs sur Es'mma,
en un conséquent mémorial (CLIQUER).

!1) D'après la relation qu'en fit l'abbé André Cornud,
reprise sur le site de Francis Rambert (CLIQUER).

(2) Pour le contempler dans son exil, se rendre
à Les Cars, sur la route Richard Coeur de Lion,
entre Lastours et Châlus (Limousin).




Sidi Mohamed Ech-Chérif
Saint homme, marabout,
et plaque de rue.


Cliquer pour agrandir.

Saint homme musulman du XVIe siècle,
objet d'une grande vénération
des femmes musulmanes,
celles désirant devenir mères
venant lui adresser leurs voeux.
Fut inhumé en 1541
(année de l'expédition de Charles Quint)
dans un marabout de la Casbah
situé au futur "Carrefour Fromentin".
Une zaouïa (1) lui avait été annexée.
À l'entrée du marabout
se trouve une fontaine
qu'en 1907 le Comité du Vieil Alger
avait fait décorer d'un auvent, et de
mosaïques, créations du céramiste
Charles Germain Langlois
(voir à ce nom).
Le nom de "rue Sidi Mohamed Chérif"
(sans le "Ech") fut donné à la rue
où se trouve son marabout (2)
(du 24 rue Kleber au 21 rue Anibal),
en remplacement de son nom
précédent, qui était "rue El Kinaï". (3)

(1) Édifice religieux et scolaire
pouvant héberger étudiants et voyageurs.
(2) Sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par arrêté du préfet du 18 septembre 1924.
(3) La "rue du Telemly" jusqu'en 1924
(26 rue Gambetta - 45 rue Porte-neuve)
devenant la rue El Kinaï.




Gaston Espérandieu

"La clinique vétérinaire
du Bon Dr Espérandieu"

n° 29 rue Denfert-Rochereau
(tél. 685.59 en 1954) (1).

Né Calixte Charles Gaston Espérandieu,
à Tunis le 13 octobre 1885 -
† Cannes 19 février 1973.

Fils de Mathilde Roche
et Jean Louis Gratien, ingénieur civil
(mariés à Alès le 14 août 1868).
D'abord docteur vétérinaire
à Châteaudun-du-Rhumel,
puis à partir de juillet 1924 à Alger,
travaille à l'hôpital pour chiens
de A. Lheritier, 22 rue de Suez (tél. 2.55)
où il est "chef de clinique".
Enfin, vers 1930, rue Denfert-Rochereau.

Particulièrement soucieux du bien-être animal,
prône "l'importance sociale de l'éducation
de la bonté en faveur des animaux, critère
de sensibilité et de civilisation."
(14 avril 1933)
Quelques jalons d'une carrière dévolue
au bien-être animal… (CLIQUER ICI)


• Tint régulièrement sa rubrique dans la revue
"Chasses et pêches Nord-Africaines" (2).
• Dans les années 50, écrivit plusieurs ouvrages savants
sur les représentations d'animaux dans les
peintures rupestres du sud-algérien et du Sahara.

Pratiquant l'aviron, fréquentait le Rowing Club.
Habitait 134 bis rue Michelet (tél. 693.51)
selon "Adresses du Tout Alger", 1953.
Auparavant, avait habité chemin Laperlier
(Écho d'Alger, juin 1935).
Marié à Sétif, le 29 mars 1913
à Raymonde Louise Françoise Roca.
Eurent une première fille, décédée à 9 ans,
puis Madeleine, née à Sétif le 20 février 1914,
qui épousa le 28 avril 1937 M. Jean Couderc
en l'église du Sacré-Coeur à Alger.
Frère du Dr. Louis Espérandieu,
médecin à Souk-Ahras,
décédé à La Calle le 2 septembre 1949.

Essai de reconstitution biographique
à partir des quotidiens algérois, et de l'apport
d'un généalogiste aussi discret qu'efficace.


(1) elle avait disparu dans l'annuaire P.T.T. de 1961.
(2) revue dirigée par M. Perlureau,
et dont le siège était 2 rue Burdeau.



Jean Gachet
Peintre, professeur de dessin.

Quimperlé 12 novembre 1920 - † 2003.
Études classiques à Reims, tout en fréquentant
assidûment l'école des Beaux-Arts.
À la Libération s'installe à Paris,
s'inscrit à l'école des Beaux-Arts,
Pour payer ses études, est peintre en bâtiment
et professeur suppléant de dessin.
Premier Prix de Dessin de la Ville de Paris,
et Prix Sturler couronnent ses efforts.
En 1954, le Prix Abd-el-Tif lui permet
un séjour d'études en Algérie, de 1955 à 1957,
qu'il prolonge d'un an, en 1958, année
où il est professeur de dessin au lycée Gautier (1).
Lors de ce court séjour, expose à Alger
à la librairie Chaix, à la galerie Comte Tinchant
et au Centre culturel amériain rue Michelet.
Retour en France, à Paris, première
exposition à la Galerie Raymond Creuze.
En 1959, est grand Prix de la Critique.
De 1961 à 1964 avec l'école de Paris
et la Galerie Charpentier,
ses toiles parcourent le monde.
Cliquer pour 4 de ses toiles.

La crise du marché de l'Art coïncidant
avec la fermeture du marché américain,
son contrat d'exclusivité avec la Galerie
de Presbourg se trouve rompu.
Sans ressources, épuisé,
retourne à l'enseignement,
occupe le poste de professeur de peinture
à l'école nationale des Beaux-Arts de Lyon.
En 1990, prend sa retraite, sa veine créatrice
peut se manifester à nouveau.
Sa carrière artistique professionnelle,
sur une période d'à peine dix ans,1955 à 1964,
aura été courte mais féconde et décisive.

(1) Le G.D.L.L.D.B., élève de la 6e A2,
l'aura eu cette année-là comme prof de dessin.
CLIQUER ICI, pour ses appréciations sur le bulletin
du second trimestre, année scolaire 1957-1958
de l'élève Dupeyrot Gérald.





Michel Gesina
Guitariste, arrangeur compositeur.

Né Dominique Gésina,
à Alger, Bab-el Oued, 19 juillet 1926
- † Nice 27 octobre 2014.

Guitariste de talent.
Membre de l'orchestre Ayela,
musicien à Radio Alger.
"Rapatrié" à Toulouse en 1962.
Réussit à faire sa place
dans le microcosme Parisien,
compose des musiques
pour les artistes du moment,
dont Annie Cordy ("la bonne du curé")
mais aussi des génériques pour la télé :
7/7, Sport Dimanche, Télé Foot…
Marié en 1946 à Gisèle Viel,
fille d'un directeur d'école.
Le 1er juillet 1947 ont eu un fils,
Gérard, également compositeur,
décédé du Covid en 2020.




Alain Philippe Laborda

Alger 06 janvier 1936 - † 27 janvier 1958.
Élève de l'école Clauzel.
Ses parents habitaient au n°21 bis rue Clauzel.
Mort pour la France, en opération dans les Aurès,
13e R.D.P. (13e régiment de Dragons parachutistes).

Le présent Myosotis est un hommage
à la fois à Alain et à sa maman, très estimée
et dévouée "Dame de service" de l'école Laplace,
l'école des tout-petits que nous fûmes tous.
Sur le Livre d'Or d'Es'mma, Danielle Ferra,
leur voisine, se souvient d'eux… (CLIQUER)

P.S. pour Danielle : Alain devait porter un béret
rouge (en fait "amarante") plutôt que vert.




Lys-du-Pac
Journaliste, chroniqueur, polémiste.

Né Pierre Anselme Lys du Pac de Pradette,
abrégé professionnellement en Lys du Pac.
- † Alger 17 novembre 1923.

Commence sa carrière au Petit Algérien,
puis chroniqueur à l'Akhbar, d'Arthur de Fonvielle,
collabore ensuite au Patriote, au Moniteur,
au Radical, au Républicain de Constantine,
à La Vigie, à L'Opinion Publique, de de Redon.
À Paris fut chroniqueur au Voltaire
et secrétaire de rédaction au Soir.
Revenu en Algérie, devient rédacteur en chef
de l'Écho d'Oran, qu'il quitte en 1898 pour assurer
la rédaction en chef de la Dépêche Algérienne (1),
jusqu'à peu de temps avant son décès.
Président en 1919 du syndicat
des journalistes professionnels d'Algérie.

Obsèques solennelles le 18 novembre 1923,
Levée du corps par M. le curé Lafitte,
entouré du clergé de l'église Saint-Augustin,
absoute en la même église par Mgr Laynaud.
Sa tombe est au cimetière de Saint-Eugène
(Carré 2E. CAP N° 2100 ).
Membre du Comité du Vieil Alger.
Son domicile : 36 rue d'Isly.
Avait épousé Melle du Pac de Labastide.
Leur fils Henri (1888-1934), avocat, épousa
le 7 août 1913 Andrée Gabrielle Gantès,
artiste peintre, professeure à l'école
des Beaux-Arts d'Alger (voir à son nom).

Son nom fut donné à la voie reliant
la rue Berthezène (au futur tunnel des Facs)
au Bd du Telemly (à la hauteur du n° 43),
sur délibération du Conseil municipal d'Alger
en date du 28 décembre 1923, approuvée
par un arrêté du préfet d'Alger du 18 septembre 1924.
Son nom pour cette rue vint remplacer celui de Pasteur,
déjà porté par l'institut situé au tout début de la rue,
et par l'avenue reliant la rue d'Isly
au futur tunnel des Facultés.

(1) dont le directeur était émile Lacanaud.




Ernest Mallebay
Journaliste, fondateur de journaux,
chroniqueur de l'Alger du début du XXe siècle.


Né Julien Ernest Mallebay,
Uzerche (Corrèze) 1er juillet 1857
- † Blida 22 mars 1939.
(1)
À 20 ans, maître d'étude au collège de Brive,
Le 14 avril 1880 à Brive-la-Gaillarde se marie
avec Marie Françoise Caulet (1860-1919). (2)
En 1880, nommé professeur d'histoire au collège de Blida.
Voulant vivre de sa plume, s'installe avec sa femme à Alger.
connait quelques années d'échecs et de vache enragée,
15 avril 1888 : "la Revue algérienne" paraît enfin.
Passe d'un petit appartement de la rue de Tanger
à un bel immeuble au 30 de la rue de Constantine
1895 : fonde, avec Assus (voir à ce nom)
comme dessinateur de première page,
un autre hebdomadaire, satirique, le Turco,
qui connaît un succès immédiat.

Pour un intéressant article sur le Turco,
CLIQUER ICI.

Participe aussi à la rédaction
de plusieurs journaux métropolitains
et algériens, dont la Dépêche algérienne.
Ayant doté à ses frais la ville d'Alger
du Vélodrome du Champ-de-Manoeuvres,
se trouve ruiné par sa gestion,
et contraint de vendre son imprimerie,
et sa chère Revue algérienne,
mais la remplace aussitôt
par "Les Annales africaines".
Cliquer pour agrandir.

A aussi fondé la revue "Le Vélo".
Va connaître une carrière longue et brillante.
En 1936, doyen de la presse algérienne, se retire
dans la charmante bourgade d'Aïn-Taya,
à une trentaine de kilomètres d'Alger.
C'est là qu'il rédige la fresque
"Cinquante ans de journalisme",
1200 pages en trois volumes, publiée en 1938.
" L'ensemble constitue un mémorial familier
de la vie algérienne, de 1888 à 1938.
où alternent faits graves ou plaisants,
récits ou portraits, toujours présentés
avec une grande liberté de parole.
Un extraordinaire retour dans le passé,
un vaste reportage, une quête inouïe
dans les réserves algéroises,
à l'époque héroïque "
(Fernand Arnaudiès)

Sur Ernest Mallebay, EN CLIQUANT ICI, consulter
un texte très complet de Georges-Pierre Hourant,

paru dans la revue du Cercle algérianiste,
n°132, décembre 2010.

(1) Inhumé à Aïn-Taya.
(2) fille d'un cheminot de Brive,
d'une jalousie s'exacerbant au fil des ans.
Il demandera le divorce après 27 ans
de vie commune, et 5 enfants :
• François Georges Mallebay (1882-1883),
• Georges Victor Mallebay (1885-1886),
• Paul Ernest Mallebay (1886-1902),
• Ernest Emmanuel Mallebay (1888- ?),
• Georgette Marie Agar Mallebay (1890-1985).
À 64 ans, se remarie le 11 mai 1912 à Birmandreïs
avec Agnès Julia Augustine Mallebay (1865- ?).




Mariquita
Danseuse, maîtresse de ballet.

Née Marie-Thérèse Gamelery, dite Mariquita,
en Alger, parmi des militaires, vers 1838-1840.
† Paris, 8 cité d'Antin (75009), 5 octobre 1922.

Troisième danseuse dès 1853
au Grand Théâtre dirigé par Médéric Délestang,
avec comme maîtres de ballet Justement et Pascal.
Débute en même temps qu'Offenbach
On la retrouve en 1860 au "Cirque Impérial",
puis au théâtre de la porte Saint-Martin en 1867.
S'ensuit une carrière de maîtresse de ballet renommée.
Célibataire.




Vincente Mas

† 3 juin 1957, à l'âge de 15 ans,
Victime du terrorisme FLN.
Élève de l'institution Sainte-Marcienne,
rue Denfert-Rochereau, qu'elle venait de quitter,
attendait pour rentrer chez elle le trolleybus
à l'arrêt du Moulin, rue Sadi-Carnot,
au bas du boulevard Victot Hugo,
quand la bombe posée par les terroristes FLN
dans le lampadaire proche, explosa à 18h 30.
Habitait 2 rue Prévost-Paradol à Belcourt.
Le lendemain, allait passer son BEPC.
Son père, Laurent, était cafetier
à la Pointe-Pescade.
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".


Qui retrouvera la photo de classe 1956-1957
de Sainte Marcienne où elle doit se trouver ?





Mohamed Mecheiri

† 3 juin 1957, à 34 ans.
Victime du terrorisme FLN.
Marié, père de famille.
Attendait pour rentrer chez lui le trolleybus
à l'arrêt de l'Agha, rue Sadi-Carnot,
quand la bombe posée par les terroristes FLN
dans le lampadaire proche, explosa à 18h 35.
Atteint à la tête par un gros éclat de fonte,
décéda à l'hôpital de Mustapha
un quart d'heure après son admission.
Habitait avec sa famille
9 rue de Tombouctou, à la Casbah.
Notre camarade de classe Jean Bayle (11 ans)
fut victime de la même bombe. (voir à son nom).
On applaudit bien fort
les glorieux "porteurs de feu".


Chez Mohamed, rue de Tombouctou,
peinture par Antoine Barbier.




Malek Mokdad
"Jean"

† Alger jeudi 29 mars 1962.
Ancien militaire.
"Le clochard des escaliers de la Pêcherie",
que chacun saluait sous le nom de "Jean".
Était l'un des plus vieux S.D.F. d'Alger,
quand il décéda vers 17 heures
dans ces escaliers de la Pêcherie
où il avait passé tant de nuits.
"Mort d'une mort que l'on n'a plus tellement
l'habitude de constater à Alger : de vieillesse".

(Le Journal d'Alger, 30 mars 1962, p. 5, CLIQUEZ)




Claude Molina

Alger 17 juillet 1924
- † Paris 27 février 2020.

Fils de Gaston Molina, industriel,
et de Camille Albou.
À la faculté de médecine d'Alger,
élève du Pr. Lévy-Valensi.
Passe sa thèse en 1946,
obtient son doctorat en médecine en 1950,
interne des hôpitaux d'Alger (1947),
médecin des hôpitaux d'Alger (1954).
Perd ses parents au début de la guerre d'Algérie,
poursuit néanmoins ses études à Alger
et un parcours médical sans faute.
Médecin des Hôpitaux et Agrégé,
Pr. agrégé de pneumo-phtisiologie (1958).
Chef de service à plein temps
des hôpitaux d'Alger (1961).

Après 1962 se voit confier
la chaire de Pneumologie
du CHRU de Clermont-Ferrand.
Très vite reconnu comme un des Maîtres
de la Pneumologie-Allergologie internationale
avec ses travaux sur l'inflammation dans l'asthme
et la découverte de la maladie du Poumon de Fermier.
Pour ses multiples implications professionnelles
qui s'ensuivirent, CLIQUER ICI,


Épousa Nelly Chayo,
universitaire, le 31 octobre 1957.
Eurent deux fils, Jean-Michel et Thierry.
À Alger, avait son cabinet 39 rue d'Isly
(63.86.42 en 1961). Son domicile : 66.86.31.
Fut un fervent de natation.
Officier de l'ordre national du Mérite
et des Palmes académiques.
Ses obsèques eurent lieu dans l'intimité
familiale, le vendredi 28 février 2020,
au cimetière du Montparnasse (Paris 14e).

Ce Myosotis a été créé
à l'initiative d'Anne-Marie Chéchan-Soufflet.





Léonide Olivier-Sportiello
Cantatrice

Née à Alger, le 5 décembre 1902,
au 13 de la rue Dupuch, longue artère
en-dessous des Quatre Canons.
- † Nice 23 août 1987.

Fille de Marie Joséphine Ciavalino
et Charles Gaëtan Sportiello, photographe.
Suivit les cours de l'école de musique d'Alger,
où elle eut pour professeure Mme Cécile Gril.
Premier prix de chant en 1928.
Débute à l'Opéra d'Alger
lors de la saison 1929/1930,
dans la Marguerite de Faust.
En 1933, engagée pour trois ans
à l'Opéra de Marseille.
Élargit son réperttoire, se produit
en France, en Suisse, en Belgique…
En pleine gloire, décide de tout stopper,
revient à Alger, s'installe 17 rue Berthezène.
Avait épousé le 28 juillet 1923 à Alger
Antoine Robert Olivier,
qui était son coiffeur,
avait son salon 3bis rue Dumont d'Urville,
et sera son mentor tout au long de sa carrière.
En mai 1958 elle chantera, du balcon du G.G.,
une bien belle Marseillaise.

Ce Myosotis a été écrit en particulier
d'après la page qui lui est consacrée
sur le site Alger-roi de Bernard Venis
CLIQUER ICI pour en savoir davantage.




Jean Régnier
Secrétaire Général Adjoint
de la Mairie d'Hussein-Dey
dans les années 50.

Doué d'un remarquable don de dessinateur,
caricatura toute une série de personnages,
représentatifs ou atypiques de sa commune,
des humbles, voire très humbles,
comme le gardien du marché municipal,
comme Ferradji, balayeur de rue,
Coco, supporter inconditionnel de "l'O.A.D."…
Qui tous auraient leur place dans nos Myosotis.
Et puis d'autres, des notables et des notoires.
Cliquer sur chaque caricature
pour l'avoir en entier avec son commentaire.


   

Ses croquis paraissaient dans l'Écho d'Alger.
à la page Alger-Banlieue / Hussein-Dey.
Il aura fait pour Hussein-Dey l'équivalent
de ce qu'à l'autre bout d'Alger fit Jean Brune,
quand il croqua, avec un égal talent
et une non-moindre empathie, toute une galerie
de personnages familiers du quartier.
Avec Charles Brouty, tous trois auront,
chacun à sa manière, immortalisé des figures
du petit peuple de notre Monde disparu,
qui sans eux seraient tombés à jamais dans l'oubli.

Pour voir d'autres de ses dessins, CLIQUER ICI
et ICI, sur le site Hussein-Dey Forever.
À Hussein-Dey, habitait au Foyer municipal,
bâtiment D, 2e étage.
Tél. 77.27.83. (annuaire P.T.T. 1961).




Farida Saboundji

Blida 10 août 1930 - † Alger 17 septembre 2022.
Débute à 13 ans dans le théâtre radiophonique.
En décembre 1954, est "Melle Farida",
jeune actrice débutante et talentueuse
de la troupe arabe de l'Opéra d'Alger.
(CLIQUER ICI pour l'article dans
l'Écho d'Alger du 7 décembre 1954)
.
Interprète avec brio le rôle d'Antigone
dans la pièce de Sophocle,
mise en scène par Ahmed Safta.
Dans ces années 50 joue aux côtés
de grands noms : Mahieddine Bachetarzi,
Rouiched et Mohamed Touri (voir à ce nom).
Poursuivit après 1962 sa carrière
au sein du Théâtre national algérien (TNA).
Ce rôle d'Antigone, celle qui a l'audace
et le pouvoir de dire non au péril de sa vie,
semble avoir été la matrice de sa carrière,
puisqu'elle fut surnommée "la Dame de fer",
pour les rôles de créature froide
et inflexible où elle a excellé.
"avec sa célèbre mimique "Wachnon",
alliant gestuelle, moue et paroles"
.
Surnommée aussi "l'actrice au chignon".
En tout, plus de 60 ans de carrière
au théâtre et dans films et séries.
L'annonce de son admission pour un A.V.C.
à l'hôpital de Mustapha en février 2018
avait bouleversé le public algérien.
A été inhumée au cimetière d'El-Alia à Alger.




Laure Marthe Senty
Comédienne à Radio-Alger.

Alger 12 août 1913
- † Paris 16e 7 janvier 2015.

Fille de Georges Senty, électricien.
Lauréate du conservatoire d'Alger
en piano, chant et comédie.
Comédiene à Radio-Alger,
dès les premières diffusions de dramatiques
aux alentours des années 1934-35.
Y anime des émissions enfantines
sous forme de "fantaisies radiophoniques"
(avec Jacqueline Maire).
Joue dans les pièces diffusées lors de chaque tirage
de la Loterie Algérienne (avec Alec Baltus), etc etc.
A tenu - une seule fois semble t-il - un rôle (petit)
dans un film de long-métrage, "La maison d'en face",
de Christian-Jaque (1937). Pressentie par Paul Nivoix,
l'auteur, pour tenir le rôle principal,
il fut finalement dévolu à Elvire Popesco.
Mariée le 19 juin 1947 à Alger
avec Augustin Grau.

"Les "auditeurs de Radio-Alger attendaient l'interprétation
toute de gouaille de Max Roire, d'autorité de Renée Audibert,
de distinction d'André Lesage ou de finesse de Laure Senty"

(André Limoge, "mémoire" de l'histoire de Radio-Alger).
CLIQUER ICI POUR SES SOUVENIRS.




Mohamed Touri
Comédien et auteur.

Né Mohamed Besnassi,
à Blida 09 novembre 1914 - † 30 avril 1959.

Étudie à Constantine dans les écoles
de l'association des Uléma.
Débute son itinéraire artistique à 14 ans.
En 1933, adhère à l'Association de théâtre
et de musique de sa ville, Blida.
Plus tard, fonde la troupe théâtrale "Hamat Asna"
qui produit plusieurs de ses sketches et pièces.
Écrit ses premières pièces en arabe littéraire
suivies d'autres en arabe dialectal, comme "Le Kilo",
oeuvre qui rencontra la ferveur du public populaire.
Auteur également de pièces sociales.
En 1942, décide de tenter sa chance à Alger,
intègre les troupes de Radio-Alger,
et du théâtre arabe de l'Opéra en 1947.
"Sa grande taille, ses longs bras,
son langage improvisé
et sa mine de pauvre type accablé
de soucis qu'il assume dignement,
n'esquissant jamais l'ombre d'un sourire,
le feront surnommer par un journal algérois,
en 1955, "le Buster Keaton algérien".

Jouait dans ses propres créations
comme le Champion, l'une de ses pièces
filmée pour la télévision, reportage
dans "Alger-Revue" de mai-juin 1956
(bulletin municipal de la Ville d'Alger).

Cliquer pour élargir à l'ensemble de la scène.

Auteur et interprète d'un nombre considérable
de sketches, pièces et chansons satiriques.
aura été l'un des plus illustres
comiques de l'histoire de l'Algérie.
Sa tombe est au cimetière Sidi El Haloui de Blida.