La « Vieille
Dame » sur la colline
Alger n’eût pas été Alger sans son Université, longtemps
la seule d’Algérie, ce qui en faisait le dénominateur commun de la
jeunesse estudiantine. C’était l’une des meilleures et des plus
brillantes de France ce que beaucoup de nos actuels concitoyens
ignorent.
Majestueuse et harmonieuse, elle jouait dans la
respiration du centre-ville et dans le cœur des algérois un rôle
incontournable.
Ce n’est pas la vocation d’Esmma de faire œuvre
d’historien : d’autres l’ont déjà fait avec talent (ou le referont). Je
souhaite souligner cependant l’apport exceptionnel de cette Université
qui forma ou vit passer plusieurs des piliers de l’intelligence
française contemporaine et contribua pendant un siècle au bagage des
connaissances nationales.
Cet apport continue.
Dans toutes les disciplines de nos Facultés
« métropolitaines » on reste surpris par la densité en Professeurs,
Maîtres de Conférences ou Directeurs de Recherches issus de cette « Ecole
Algéroise » ou imprégnés de « deuxième génération » qui s’en réclament
et en prolongent l’effet.
Ce qui faisait l’Université d’Alger c’était avant tout
son esprit : une exceptionnelle unité de lieu, de ton, d’enthousiasme,
de ferveur et de communication.
Il n’y avait pas de cloisons étanches et tout était
accompli au grand jour, à la portée et à la vue de tous. Le travail
universitaire avait quelque chose de joyeux, d’interdisciplinaire, de
collectif et de partagé. La concurrence était saine et stimulante. On
s’y réjouissait du succès ou des avancées du voisin (qu’on visitait
souvent) tout en étant officiellement « mort de jalousie » et on étalait
les siens, en retour, en espérant faire mieux ou, à la rigueur, aussi
bien.
Et les petites rivalités inévitables (voire colorées)
restaient verbales et d’humeur, bien plus liées aux hommes et à leurs
épidermes qu’aux équipes, aux enjeux ou aux succès.
Mais au fond, toute notre vie était comme ça. Enfin
avant…
Pour nous c’était seulement « notre Fac » et nous en
faisions partie.
Il me sera plus difficile de parler des années FAC que de
celles de l’école ou du lycée d’abord parce qu’elles échappent à
l’indulgence accordée aux souvenirs d’enfance ensuite parce qu’elles se
déroulèrent dans un contexte douloureux qu’il est difficile de dissocier
et d’oublier mais que nous ne souhaitons pas, sur ce site, raviver.
Ceci étant, notre force était de savoir échapper au
drame au moins de temps en temps, et elles restèrent heureuses.
C’est de ces bonheurs là, de nos profs, de nos cours, de
nos copains, de nos amphis, et de nos « Déesses », de ces « superbes »
qui partageaient enfin notre vie au quotidien (enfin partageaient… dans
l’amphi !) que j’aimerais qu’on reparle.
Alors soyez chics : à vos plumes, à vos mels, à vos
émotions, à vos scans et à vos souvenirs. De Médecine, de Sciences, de
Droit, de Lettres, des Beaux Arts etc..
Grâce à Jean-Pierre Multédo j’ai déjà une brassée de
photos de PCB SPCN et de l’Amphi C qui va vous remettre les pendules à
l’heure, les anciens ! Je ne vous dis que ça : comme si on y était !
Alors réagissez.
Comme dit l’ami Jean-Paul Follacci il était grand
temps qu’Esmma entre à la Fac. Nous allons y rentrer ensemble, ça nous
rajeunira.
Jean-Louis Jacquemin, Janvier 2005
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