ANNEXE 2

Extrait du "Journal d'Alger" du 16 septembre 1960

   Au cours d'un récent reportage dans l'Est-Algérien, notre rédacteur en chef s'était entretenu avec M. Péraldi, maire de Mondovi, des initiatives à prendre pour honorer et perpétuer la mémoire d'Albert Camus dans son village natal. Il avait formulé à cet égard, au nom du "Journal d'Alger" et de tous les amis et admirateurs algérois du grand disparu, des voeux qui, allant à la rencontre des propres intentions du maire, reçurent de sa part une adhésion enthousiaste.
   Dans le courant du mois d'août, M. Péraldi informait notre rédacteur en chef que le Conseil municipal venait de décider, à l'unanimité, de donner le nom d'Albert Camus à une des deux principales rues du village et de faire apposer une plaque commémorative sur sa maison natale, au domaine de Saint-Paul. Nous attendions, pour publier ces informations, que l'autorité préfectorale et les propriétaires du domaine eussent approuvé les délibérations du Conseil municipal de Mondovi.
   Hier, notre rédacteur an chef a reçu de M. Péraldi la lettre suivante, datée du 14 septembre :
   "Je suis heureux de vous informer, d'une part, que M. le Préfet de Bône a approuvé la délibération du Conseil municipal de Mondovi, dénommant une rue "Albert-Camus" et, d'autre part, que M. A. Tucci, administrateur de la Société des Vignobles de la Méditerranée, a donné son accord pour l'apposition d'une plaque commémorative sur les bâtiments de la société.
   "Je me suis rendu moi-même au Domaine Chanbart de Saint-Paul où j'avais rendez-vous avec M. Tucci et nous n'avons pu que constater l'état de délabrement dans lequel se trouve la maison natale de notre grand disparu, comme vous avez pu vous en rendre compte vous-même lors de votre passage à Mondovi. D'ailleurs, la Société a l'intention de faire démolir cette construction à brève échéance. C'est pourquoi nous avons eu l'idée d'apposer la plaque sur un autre bâtiment de bonne présentation, qui, lui, n'est pas appelé à disparaître et qui a l'avantage de se trouver an bordure de la route nationale. La plaque serait ainsi remarquée et lue par les usagers de la route. Seul le texte serait à élaborer en conséquence. Par exemple :
   "Dans ce hameau de la commune de Mondovi est né Albert Camus…"
(1)




(1) On a vu plus haut, au chapitre "Baptêmes et débaptêmes", que cette option n'a finalement pas retenue par la municipalité Peraldi et que c'est une rue du village qui a reçu le nom d'Albert Camus, pendant la brève période qui séparait encore Mondovi de sa disparition en tant que commune française.




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