Louis tirman est né à Mézières en 1837. Il entre dans l'administration après le 4 septembre 1870, et en 1979, il devient Conseiller d'Etat. Il est Conseiller d'Etat quand le 26 novembre 1881 il remplace Jules Grévy au poste de Gouverneur Général de l'Algérie.
Grévy avait lui-même succédé au général Chanzy, lui même successeur du vice-amiral Gueydon. Tirman, en avril 1891, laissera la place à Jules Cambon (qui donnera son nom à une autre rue d'Alger, bordant le quartier de "Climat de France" au dessus de Bab-el-Oued). L'ère des généraux et des gouverneurs militaires était bel et bien terminée.
C'est donc presque dix années, décisives, que va passer Tirman comme Gouverneur Général de l'Algérie.
Il est ensuite élu sénateur en 1892. Il meurt en 1899 au château des Taboureaux, près de La Ferté-Loupière (Yonne).
Quelques jugements ou rappels sur Tirman : "Alger, le 25 novembre 1888. Beaucoup de choses cependant s'opposent encore au développement rapide de cette belle colonie ou, plutôt, de ce morceau de la France. On y manque de ce qu'on pourrait appeler l'outillage de la civilisation. Il n'y a pas de routes, pas de chemins de fer, pas de barrage et, par conséquent, pas d'eau. Si on donnait suite au projet ingénieux de M. Tirman, qui demande l'abandon, par la France, à l'Algérie, de son excédent de recettes, afin de pouvoir s'assurer ainsi la possibilité de faire un gros emprunt, cette terre, en peu d'années, pourrait arriver presque à son maximum de production, qu'elle n'atteindrait, avec les ressources actuelles, que dans un temps fort éloigné.
Espérons qu'on ne refusera point au gouverneur général le moyen de rendre ainsi tout à fait salutaire l'influence bienfaisante qu'il a exercée sur l'Algérie".
Guy de Maupassant, "Afrique". Texte publié dans "Le Gaulois" du 3 décembre 1888. "En 1884, le gouverneur Tirman ordonna une enquête générale sur le reboisement qui aboutit à un programme pour le Tell (nord de l'Algérie) portant sur 101.000 ha, mais ces propositions restèrent sans suite par manque de crédit. Ainsi, de 1852 à 1910, seuls 5.400 ha de forêts furent plantés à des fins touristiques".
Source : "La question du reboisement en Algérie", in "Cahiers Sécheresse", Volume 9, Numéro 1, pages 5 à 11, Mars 1998", par Sahraoui Bensaid, Souad Hamimi, Wahiba Tabti, Unité de recherches sur les zones arides.
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