Catherine et Jean-François Minebois
ayant été les premiers à s'acquitter de leur cotisation 2001,
voici pour les remercier, et rien que pour eux,
La rue Tirman
où ils habitèrent au n°3
Allez, on la descend ensemble !
(largeur : 6 mètres, longueur 169 mètres).




Entre le 35 et le 37 rue Michelet, la rue Tirman la voilà !

Au coin à droite, au n° 37, la libraire Nostre Dame.

   "Le modernisme s'installait lentement. Il y avait, dans la rue Michelet, une librairie, très sympathique, tenue par trois demoiselles. Bien située, bien entourée : d'un côté la pâtisserie Princière que la sortie de la grand-messe emplissait de paroissiens à l'âme allégée, à la gourmandise réveillée, de l'autre côté la boucherie Accault dont le patron n'était pas encore réputé pour être l'oncle d'un nommé Albert Camus mais seulement pour l'excellence de ses viandes «de France», qu'il échangeait parfois, bon coeur et amateur d'art, contre quelque gouache d'un peintre désargenté.

   La librairie des trois demoiselles était bien pourvue de bons ouvrages, mais elle avait cette particularité de s'appeler A Nostre-Dame, d'être confite en produits saint-sulpiciens et très achalandée de bigotes. Quel diable malin poussa un émissaire des éditions Gallimard à y organiser une vitrine publicitaire pour mon roman Héliotrope ? D'avant-garde, la vitrine, au moins pour Alger : des filets de pêche, une paire d'avirons entrecroisés à pelles de couleur orange, du Rowwing-Club auquel j'appartenais, et des photos de rameurs, de nageurs, aux torses virils, aux cuisses olympiques. A onze heures du matin la vitrine rayonnait de nouveauté; à deux heures de l'après-midi elle avait disparu, balayée par le scandale".

Gabriel AUDISIO, L'OPÉRA FABULEUX (Deuxième partie : LE RETOUR).

Merci à Francis RAMBERT de cet envoi !

Au n° 35, au coin à gauche, celui qu'on voit pas : un opticien.

Allez, venez, maintenant, on s'engage dans la rue Tirman.

   Ah, la voilà vue d'en haut. Photo prise en septembre 1984. A cette date, il semble bien que l'église espagnole soit en travaux. Pour vous repérer, les palmiers qui dépassent plus bas sont ceux de la photo ci-dessous.



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   Le premier magasin de monsieur Dupeyrot, qui se trouvait inclus dans les dépendances de la Librairie "A Nostre Dame" se trouvait juste à droite. Au début c'était plus un entrepôt qu'autre chose. Après, ça a été refait, avec une vitrine où on pouvait voir des choses comme des cartes de géographie, du matériel de chimie, et les livres scolaires des éditions Hatier qu'il représentait pour l'Algérie. Ensuite, il déménagera à deux pas de là, rue Denfert-Rochereau.



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   Aïe, ce bout de rue Tirman ! Combien de nous l'ont parcouru, cartable au bout du bras ! Et combien de fois ? On est juste entre la rue Denfert-Rochereau (derrière nous) et la rue Clauzel (la première qui coupe juste devant).

A gauche, les jardins du consulat d'Espagne. Et tout à fait au bout en bas, la rue Sadi-Carnot.

   La rue Tirman commençait rue Sadi Carnot, c'est à dire que les Minebois, au n°3, habitaient presque tout en bas à droite.

   Une autre rue aboutissait rue Tirman, c'était la rue Marceau. Dans le bas, elle prenait à droite pour rejoindre la rue Bourlon.

   Les fenêtres à droite sont dans l'ordre : celles de l'Ecole Denise Ferrier (la rue Laplace fait l'angle juste à droite), puis celle du CE2 (instituteur vers 1955 : monsieur Maire), et la dernière en bas celle du CM2 (instituteur vers 1955 : monsieur Di Crescenzo) dont la classe faisait l'angle avec la rue Clauzel.



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L'homme de la rue : Louis Tirman.
Tout savoir sur lui : cliquez sur sa photo


Commerçants et habitants de la rue Tirman

- au n°3, en 1922, habitait déjà Edmond Minebois, dessinateur au P.L.M. Ses voisins d'immeuble étaient J. Levent, plombier, madame Réal, couturière, et Auguste Réal, architecte; Jean Darchez, mécanicien; et Fr. Lorenzi, employé à la préfecture.

- au n°8, habitèrent ma mère, Odette, ses deux soeurs, Anna Sylvia et Jeanne Philomène, et ma grand-mère Pons. Elles venaient d'El-Biar. Par la suite, elles s'installèrent au 22 boulevard Baudin (Gérald).

- au n°15 : "L'écrin bleu", cadeaux (publicité in "Symphonie" n° 5, mars 53, p.25)




Merci à tous les anciens habitants et commerçants de la rue Tirman de se manifester. D'envoyer leurs souvenirs, leurs photos, même que ça soit rien que leurs photos d'identité s'ils veulent ! Mais aussi leurs photos de mariage, de communion, et toutes les miettes de vie qu'ils retrouveront.