Puisque je vais parler d'évènements ayant NOTRE église pour point commun, commençons par le commencement. En tout cas dans l'ordre... Me voici le dimanche des rameaux 1951 sur les marches de Saint-Charles. Personnellement j'en ai un très bon souvenir mais là (photo à droite prise sur mon balcon), il faut croire que l'attente de la consommation était insupportable et donc... la Tronche !! Combien d'oeufs avaient mis mes parents ? deux ? trois ? Et puis la vedette : l'ORANGE CONFITE.

   Je me souviens que la pâtisserie qui faisait ces merveilles était au début de la rue Meissonnier, du coté du marché, avant la rue Elie de Beaumont.

  Remarquez les noeuds dans les cheveux !!! Nos mamans avaient de la patience pour nous faire de tels chefs-d'oeuvre ! Et nous, petites pestes... nous faisions la moue !!

   Le Balcon, c'est celui de la maison où je suis née, au 1 rue Barnave. La rue que l'on voit c'est la rue Auber. On aperçoit derrière le grillage (pour éviter le lancement d'objets du troisième étage) la perspective de la rue. Nous sommes en 1951 et le grand bàtiment qui sera ensuite construit (où habitera mon amie Mireille RODRIGUEZ) n'est pas encore sorti de terre. Mais il doit y avoir déjà les Tabacs Bentchicou.

  Nos balcons étaient bien beaux avec leurs travaux en fer forgé. C'était une caractéristique de nos belles maisons d'Alger.

  Savez vous qu'en me rendant la première fois à Naples j'ai retrouvé cette architecture... et pas seulement : la baie, la mer, les rues qui montent sur la colline, les perspectives que l'on y a depuis là-haut, dans une trouée vers le bleu de notre Méditerranée...

  À ce sujet, je suis une pied-noire transplantée en Italie, je n'ai pas pu résister tràs longtemps en France. Pardon !

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   La sortie de l'église des petites communiantes (privées) n'est pas des plus ordonnées ! Mais nous avions... 9 ans ! C'était mai 1957 ! Une photo toute en flous et en filés, dus à la vitesse de la troupe en train de s'égailler ! Dans ce maeltröm, un seul visage reste précis et lisible, celui de cette petite fille pour un instant immobile...

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   Depuis la photo précédente, deux années ont passé, nous sommes le 14 mai 1959, voici venu le temps de ma "communion solennelle"... On est drôlement plus disciplinées, non ? La seule qui se retourne vers le photographe, c'est moi ! J'avoue que, surtout pour la communion solennelle, je me sentais assez importante.. C'était péché... oui oui...

   Nous voici à ND d'Afrique en 1959... Les robes ont rallongé, signe de communion solennelle ! Les jeunes demoiselles aussi ! C'est le jour de juin où l'on remettait nos robes pour la grande réunion autour de la Vierge Noire de toutes les communiantes et communiants de toutes les paroisses ! À gauche la grande Jacqueline, à droite mon amie d'enfance Michelle FUSTER, avec qui j'ai "fait" la maternelle d'Horace Vernet et l'école Barnave, j'aimerais bien la retrouver !

   Au lendemain du 14 mai, il y avait eu la photo "officielle", et la "tournée" (pardon de ce mot un peu cavalier) de la famille et des voisins pour leur distribuer des sachets ou boîtes de dragées accompagnés de nos images pieuses rappelant le jour béni.

   Et puis je me souviens de l'émotion lorsque nous allions choisir les fameuses images à la Librairie Nostre-Dame, rue Michelet. C'est là que nous choisissions les "signets" qui ornaient nos missels - achetés là aussi - que nous remplissions des images de nos petits compagnons.