Rue Pierre Sémard
(1887-1942)





    Homme politique français, d'abord anarcho-syndicaliste, puis membre du Parti Socialiste avant la première guerre mondiale, secrétaire général de la Fédération des cheminots (CGTU ?) et membre du Parti Communiste en 1922, conseiller général de la Seine, Secrétaire Général du PCF en 1924, membre de l'exécutif de l'Internationale Communiste (IC) jusqu'en 1928. Arrêté en 1939 par l'occupant allemand, il est fusillé le 7 mars 1942. Des dizaines de voies et de places en France portent son nom.

    Reliant la rue Michelet au boulevard Saint-Saëns (ex-boulevard du Bon acceuil), la rue Pierre Sémard s'appelait anciennement "passage Bon-accueil". Elle s'appelait encore ainsi en 1922. Elle prit sa nouvelle appellation vraisemblablement après la fin de la seconde guerre mondiale, peut-être même avant 1945, aussitôt après l'installation du gouvernement provisoire de la France libre à Alger. Vérification en cours.

    Annie Suc, avec son cher bon sens (et la mémoire que t'y as ma fille !), fait le rapprochement avec le fait que tout le grand immeuble de sept ou huit étages entre la rue Alexandre Dumas et le boulevard Saint-Saëns était le siège des "Chemins de fer". Et qu'on eût donné à cette rue le nom d'un ancien secrétaire général de la Fédération des cheminots par ailleurs martyr de l'occupation nazie, n'était peut-être pas un hasard.


    Photo prise en 1988 : à l'angle du 26 rue Michelet (à gauche), l'enseigne avec croissant vert et caducée rouge indique l'emplacement de l'ancienne pharmacie Jacono. L'immeuble des Chemins de Fer est celui qui fait le second angle à gauche (avec un garage au rideau de fer bleu aux deux-tiers levé). Il allait jusqu'en haut des escaliers, au boulevard Saint-Saëns.

    A l'angle à droite avec la rue Michelet, c'était une banque. Après l'indépendance, la rue Pierre Sémard a été rebaptisée "rue Mouloud Mekidèche

    Annie : "J'ai travaillé un an aux Chemins de Fer (comme on disait à l'époque), au service "contentieux". Du 5 ou 7 juillet 1962 à début juin 1963, date de notre départ d'Alger. Mon école, Dujonchay, avait brûlé. J'avais seize ans, ce fut mon premier bulletin de paye : 350 francs que je rapportai à mon père. Les six derniers mois, nous avions quitté le 30 rue Michelet pour le 7 rue Warnier. Ça faisait un peu plus loin pour aller travailler".

Photo © 1988.

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Ecole Clauzel / Ecole Denise Ferrier

30, rue Michelet, chez Annie Suc.

chez Bissonnet.

Le bel et grand immeuble des Chemins de Fer occupait tout l'espace entre la rue Alexandre Dumas, l'escalier de la rue Pierre Sémard, et le boulevard Saint-Saëns. Il s'arrêtait à la hauteur de la rue Théophile Bressy. Il y avait deux entrées, l'une boulevard Saint-Saëns, l'autre rue Alexandre Dumas.

    Gérald : "quand nous habitions encore dans le bas du boulevard Saint-Saëns (au n°10), la rue Pierre Sémard était le passage obligé pour nous rendre rue Tirman (où était le magasin de mon père), à l'école Clauzel, à la librairie Nostre-Dame, ou à l'église Saint-Charles. Pour aller chez ma grand-mère, qui habitait à l'Agha, au début du boulevard Baudin, nous prenions plutôt par le souterrain des facultés et la rue Warnier.

    Celui qui descend l'escalier du mauvais côté de la rampe, habillé en écossais, c'est moi. On en a enfermés pour moins que ça."

    Photo prise soit dans les escaliers de la rue Pierre Sémard, soit (regardez bien : les marches n'ont pas de "rebord") dans ceux de la rue Théophile Bressy. Avec ma mère et mon petit frère Pierre. A la taille du bébé et au chapeau, on peut dater la photo de 1949-1950".

En haut des marches derrière nous, le boulevard Saint-Saëns.

Grand Annuaire Fontana Frères de 1922 :

- longueur 56 mètres, largeur 6 mètres.

L'anuaire de 1922 mentionne seulement deux numéros :

- au n°4 : R.-J. Tixier, mécanicien-ajusteur; Anastasie Lamel, couturière; M.-J. Muller, coiffeuse; Léon Lardinois, retraité; Visedo (S.) et Gaudet (A.), agents commerciaux; H. Baléon, métallurgie-électricité.
L'hôtel Michelet, au n°4 de la rue en 1960, était déjà là, sous le même nom, en 1922 (Alexis Soumagne propriétaire, téléphone 34.13).

- au n°6 : N. Schneider, quincailler.

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Septembre 1984, en montant vers le boulevard Saint-Saëns et "l'externat Notre Dame d'Afrique" (à la hauteur du n° 24 du boulevard).

Photo © 1984 Françoise Philippon.