Je suis, vous êtes, ils sont, nous sommes tous les enfants d'espaces-temps disparus... Enfants des fifties, des fourties, des thirties et des (roaring) twenties, tous nous avons des références communes, vécues de part et d'autre de la Méditérranée, voire de part et d'autre de l'Atlantique : la Dauphine, bambino, Spirou, Herzog vainct l'Everest, Only you, Tintin, le scooter, Grace épouse Rainier, la Caravelle, un manuel d'Histoire, le rock'n roll, le premier satellite artificiel... Mais lorsque Jacques voit la première pochette d'un disque de Brenda Lee, c'est dans la vitrine du Petit Duc et nulle part ailleurs, lorsque Rémy achète ses soldats Britains c'est chez Bissonnet et nulle part ailleurs, quand Jean-Louis se procure son fusil à patates c'est chez la mercière de la place Hoche et nulle part ailleurs, quand Pierre voit "Dynamite Jack" c'est au Versailles et nulle part ailleurs, quand j'achète le premier numéro de Pilote c'est chez madame Leblois et nulle part ailleurs... On n'en finirait pas d'émurérer ces spectacles ou ces objets évocateurs: rarement par eux-mêmes plus spécifiques qu'une madeleine, mais associés à des lieux et des moments précis, ils restent indissociables de notre enfance là-bas. J'espère que ces biscottes Prior seront pour beaucoup d'entre vous comme autant de madeleines de Proust... G.D.
Voici les photos des cadeaux qui figuraient aux versos des deux cartes ci-dessous.
... mais ce sont les cartes à remplir d'images qui restent notre meilleur souvenir.
Ceux qui auraient la carte 1954-1955 (la première?) ou la carte 1956-1957 (celle qui manque entre les deux ci-dessus), nous les remercions d'avance de bien vouloir se mettre en relation avec nous.