Antoine et son PPP
(Palais des Papilles Parisiennes)





     Si vous voulez goûter des choses de chez nous, avec un goût d'authentique, et que vous habitiez Paris ou la région parisienne, vous faites comme les cochons de l'illustration, vous mettez vos hauts de forme, et vous allez 232, rue du Faubourg Saint-Antoine, chez Antoine Venturelli (métro Reuilly-Diderot).

     Son papa travaillait avec Monsieur Lasalle dont la charcuterie était place des trois Horloges à Bab-el-Oued. C'est en 1971 qu'il a ouvert l'actuelle boutique de spécialités. On y trouve des cocas et autres allumettes et feuilletés à la viande et diverses bonnes choses, un très large choix de charcuterie, soubressade et "boutifar" (elle est superbe), et aussi des mounas pas mal du tout. Pour ceux qui n'habitent pas Paris : on peut commander et être livré par correspondance (téléphone : 01 43 72 21 97).

"Dans la rubrique "Le coin des bonnes choses" j'ai découvert la boutique (ou plutôt le laboratoire) d'Antoine Venturelli ou je me suis rendu dès samedi dernier (le 19.02.2001, donc).

La boutique n'est pas évidente à trouver si on n'a pas l'adresse exacte, car elle est située dans un renfoncement et rien sur la devanture surmontée d'un simple "Comestibles" n'attire spécialement l'oeil mais en approchant on peut voir les cocas et les allumettes en vitrine et des centaines de soubressades en cours de séchage, pendues au plafond.

J'ai essayé la soubressade (normale et mahonnaise), le boutifar (le meilleur que j'ai jamais dégusté), les cocas (j'ai préféré celle aux herbes) les allumettes aux anchois, la mouna (assez légère, pratiquement identique à celle que l'on trouvait dans les boulangeries d'Alger mais moins compacte que celles que l'on faisait - et que je fais encore parfois à la maison) et même la calentita !

Il y a aussi des gateaux arabes (notamment les makrouds et les ghabelouz qui sont délicieux) que Monsieur Venturelli se procure auprès d'un kabyle. Après ces dégustations je ne peux qu'être entièrement d'accord avec votre "critique gastronomique".

Francis Rambert, 25 février 2001.



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