Le Pointer algérois

par Jean-Louis Jacquemin,
sur une idée et des propositions de Jean-Paul Follacci
Toute contribution est bienvenue !




Canis exultans (var. micheleti)

Recherche Paléo-ethnographique sous les auspices de l'Institut ESMMA pour tenter de redéfinir les standards d'un genre aujourd'hui disparu et spécifique du centre-ville d'Alger

Un "Pointer", cette dénomination un peu flatteuse, vaguement goguenarde, souvent admirative et parfois envieuse nous fut familière...

Mais qu'est-ce, que fut-ce plutôt, qu'un Pointer ?

Etait-ce seulement la version locale assez savoureuse et triomphante du "macho" dragueur méditerranéen, beau gosse un peu hâbleur, beaucoup frimeur, et aussi obsédé de filles que de son apparence, paradant devant les cafés du centre-ville d'Alger (auquel cas l'espèce existe toujours en variété locale actualisée dans chaque grand port méditerranéen).

Ou s'agit-il d'une espèce plus restreinte, plus stéréotypée, plus éphémère aussi, sorte d'avatar passager et "très centre-ville algérois" du classique zozo de classes terminales, tellement pressé d'accéder à la catégorie précédente qu'il en faisait un peu trop et du coup devenait caricatural.

Cette catégorie là, en tous cas, avait des habitudes, des tics, un ramage et un plumage très précis et pointait à heure fixe aux mêmes endroits ce qui permettait de la cibler.

Le débat reste ouvert et il mérite d'être documenté. Alors messieurs les ex, les pro ou les anti (et pourquoi pas vous-aussi mesdames, qui étiez les premières intéressées) à vos plumes. C'est que la "chose" comme dirait Panisse, est importante. Jean-Louis Jacquemin.



Pointer : la sous-espèce gautiéraine

Quelques aphorismes pour se mettre en jambes...


- Le Pointer ne glande pas en ville, il "fait" la rue Michelet ou la rue d'Isly.

- Le Pointer ne croise pas des filles sur son chemin, il "lève des cailles".

- Le Pointer ne marche pas, il déambule.

- Le Pointer trouve sa démarche si élégante qu'il s'en étonne lui-même.

- Le Pointer n'a pas de petite amie, il "sort" les "femmes qui lui mangent dans la main".

- Le Pointer est toujours si bien coiffé qu'on croit, en permanence, qu'il sort d'une exposition canine.

- Le Pointer qui rencontre un autre Pointer ne le flaire pas (encore heureux !) mais pratique avec lui tout un rituel familier d'admiration mutuelle et d'autosatisfaction de classe.



Et maintenant, les fiches signalétiques...

Pointer : le plumage

- Le Pointer par souci d'épargner les filles qui l'entourent atténue son regard-mortel derrière une paire de Ray-Ban délicatement teintée dont il choisit avec soin le modèle en fonction de son visage.

- Le Pointer passe le temps qu'il faut devant sa glace pour acquérir ce sourire légèrement désabusé et gentiment prédateur qui caractérise les cadors d'Olivoude.

- Le Pointer s'habille chez Romolli (fils) pour les pantalons, chez Gary ou Erco pour les chemises et pour la plage, chez Daboussy-Sports. Il porte en toute saison des pulls manches longues en lainage très fin, de préférence bleu-ciel, jaune-paille ou gris-souris. En été, il les noue autour de la taille et le soir, en couvre ses épaules.

- Le Pointer surveille particulièrement le col de sa chemise qui doit casser sur le pull dans un abandon parfaitement naturel mais savamment contrôlé.

- Le Pointer ne porte jamais de chemisette, ça fait pedzouille.

- Tout ce que le Pointer accepte de faire en été, c'est de retrousser une ou deux fois les poignets de ses manches longues sans remonter plus haut que les deux tiers de l'avant-bras.

- En été où on les voit, le Pointer choisit des chemises de coupe virile, à pattes d'épaule et poches plaquées à rabats (et il surveille leur arrivage dans ses boutiques préférées pour être le premier à "frapper" rue Michelet) mais dans des tissus "zaz", en Banlon, en lin ou même en voile de coton transparent (s'il a le privilège d'être velu dessous).

- Le Pointer se tracasse beaucoup pour suivre au plus près les caprices de la mode, très inconstante (mais totalement qualifiante) du pantalon qui obéit à des ukases venus d'on ne sait où, mais sans pitié. Le Pointer se retrouve ainsi "tuyau de poêle" ou "taille très basse" et l'espace d'une saison marche entre parenthèses ou à petits pas, menacé d'un rhume de fesses ou pire encore, de perdre son falzar. Il consacre à ces errements imprévus et regrettables une partie importante de son budget.

- Le Pointer ne porte que des chaussures de Pointer dont la marque et le modèle sont réajustés par consensus, suivant une périodicité variable.

- Le Pointer est en permanence si propre sur lui et si délicatement soigné qu'on jurerait qu'il vient tout juste d'être déballé.

- Le Pointer déteste la pluie qu'il considère comme une injure personnelle et qui ruine tous ses effets. Il la brave donc, le front haut et la tête dégoulinante, sans même envisager la suprême disgrâce de trimbaler un parapluie.

En réalité il le prétend mais va parfois négocier presque les mêmes à prix imbattable sous les arcades Bab-Azoun où d'excellents commerçants ont depuis longtemps compris tout l'intérêt de pratiquer la démarque.




Sports et locomotion

- A part le slow "dans un mouchoir", le Pointer ne pratique aucun sport mais il traîne volontiers avec une canne de hockey négligemment jetée sur l'épaule, rue Michelet, et avec une raquette de tennis sous le bras à Hydra ou à El Biar.

- Le Pointer a une monture stéréotypée qu'il cajole comme un pur-sang, la 125 Puch. Il la démarre d'un "kick" plein d'élégance, de décontraction et de savoir-faire.

- Le Pointer ne veut être vu sur sa Puch qu'avec un bras de cavalière passée autour de la poitrine et sa chevelure flottant au vent tout près de la sienne.

- Les Pointers qui se croisent s'arrêtent pour parler entre eux assis sur leur selle un pied négligemment à terre et les mains sur le guidon faisant pétarader par saccades.

- Les Pointers dorment sans doute avec leur Puch mais personne ne l'a vérifié.

- Le Pointer est généreux : en l'absence de fille visible à l'horizon, il propose volontiers à un camarade piéton de caste inférieure de le transporter un bout de chemin. Histoire de lui faire mesurer toute la distance de sa triste condition.

 

Une Puch 175 qui, bien que n'appartenant pas à un "pointer", a "vu" la rue Michelet (photo prise bien longtemps après). Chapeau bas!

Encore plus fort : le frère de Jean-Paul Follacci nous signale à son époque un candidat Pointer en stage probatoire qui trimbalait carrément une grande chistera de pelote basque (le nombre de frontons utilisables en AFN ferait une bonne question de Banco pour un concours télévisuel).

Une Puch 125 SL toute neuve sortie du catalogue.



Ni effet de caste ni sélection par l'argent

- Le Pointer a toujours de quoi vous offrir une Grosoli mais il n'est pas friqué. Il laisse ça aux petits gommeux, gandins et autres fils de famille snobinards qui portent costume 3 pièces toute l'année , roulent en "1.000" Ariel 4 cylindres, en 300 BMW ou en 500 Norton, et ont tout lu sur la sexualité sans jamais la pratiquer ce qui ne les empêche pas d'en faire cours à chaque instant avec un grand luxe de détails techniques.

- Le Pointer pas du tout jaloux les attend au score, bien tranquillement.

Il y en avait même - quelle horreur ! - qui portaient le chapeau mou en feutre noisette de chez Fléchet (si si, j'ai des noms !..), ce qui permit d'ailleurs à Marcé et Blondeau (deux très solides Pointures forgées à Notre Dame d'Afrique) de s'emparer de celui de S... en seconde, pendant le cours de géographie de Zambo et de pisser dedans jusqu'à ras-bord histoire de prouver qu'un bon taupé tient le litre et ne fuit pas. Cet après-midi là, fort récréatif, eut le mérite de stopper net l'épidémie naissante de chapeaux mous.

 




Le Pointer au lycée

- Un bon Pointer chasse de race et commence à s'ébrouer à partir de la 3ème mais il se développe surtout à partir de la seconde ou de la première pour donner toute sa mesure en terminale (et ensuite...).

- Un bon Pointer méprise l'étude. S'il obtient par hasard un bon résultat, il prétend qu'il a copié. En cours, le Pointer adopte une attitude polie mais non concernée.

- Le Pointer n'est même pas un chahuteur d'élite, car chahuter c'est déjà participer. Il "goûte" simplement et s'associe par solidarité aux chahuts d'ensemble .

- En classe, le Pointer ne prend jamais de notes. Il emprunte celles d'un camarade pour réviser, néglige de le faire (et de les lui rendre..) et, pour finir, se contente de "centrer" sur son voisin de table pendant les épreuves. Comme le Pointer s'assied en général à côté d'un autre Pointer, le résultat est catastrophique.

- La plus grande honte du Pointer est d'arriver sans le faire exprès à figurer à quelque titre que ce soit sur le palmarès annuel présenté au cours de la distribution des Prix.

- Pour éviter la tentation, le Pointer, race fugueuse, tape "cao" le plus souvent possible.

Toujours intelligent et souvent motivé, le vrai chahuteur est un lycéen à part entière qui aime ses études et son lycée. On est surpris quarante ans après quand on feuillette les palmarès de retrouver, à côté des "poux-chiadeurs" abonnés au prix de tableau d'honneur et au prix d'excellence, bon nombre des grandes pointures de ce genre turbulent citées au hasard des matières (mais jamais pour les mêmes) alors qu'ils ont si souvent frisé l'exclusion.

 

Activités diurnes et nocturnes

- Le Pointer va boire à heure fixe dans les points d'eau qui jalonnent l'axe Michelet-Isly et dont les toponymes sont : "l'Otom", le "Bardèf", la "Cafète", le "Milk-bar", etc...

- Les cailles s'y rabattent bientôt, poussées elles-aussi par la soif et attirées par les parades gestuelles que les Pointers développent pour capter leur attention.

- En ville, le Pointer boit des laits-Grenadine et en offre aux cailles autour de lui.

- De "Bouffa" (terme qu'il préfère à celui, puéril, de "surprise-partie"), le Pointer boit sec et parle comme Humphrey Bogart dans "Le Port de l'Angoisse". Ca impressionne les cailles qui tentent, en retour, de la jouer très Lauren Bacall.

- Le Pointer a une manière toute particulière de tenir négligemment sa cigarette du bout des doigts et de fumer sans avoir l'air d'y prendre garde.

- Le Pointer ne souffle jamais de fumée, ça fait "jaï", il l'avale, tout simplement... (ne me demandez pas comment il fait!).

- Le Pointer a une vie hors du centre-ville d'Alger (à la plage, au RUA, au Casino de la Corniche, au Club des Pins, à Cap Matifou, à Chréa, etc...) et continue d'y pointer, mais c'est une autre histoire qui s'apprend dans une autre UV.

 




Les conquêtes et fantasmes du Pointer

- La caille idéale du Pointer s'appelle un "canus". Elle vit perchée sur des talons aiguilles, moule ses sweaters (de préférence rayés) à la louche, abrite son regard derrière une couche de rimmel et des lunettes noires et empêche sa cervelle de ballotter grâce à un foulard de soie artistement noué autour de la tête. On apprend à faire tout ça dans "Marie-Claire", lecture préférée du canus.

- Le Pointer connaît chaque canus par un petit diminutif plein d'esprit qu'elle réserve à son seul usage (la "Cindy" de l'un pouvant fort bien être la "Patsy" d'un autre et la "Zaza" d'un troisième).

- Le Pointer n'est pas tatoué ni inscrit au LOF mais porte en permanence une gourmette en argent massif qui donne du poids et de l'allure à son poignet et étale son prénom (de préférence double) en lettres bien visibles. Le Pointer a toute une gestuelle instinctive pour mettre cette gourmette en valeur.

- Le but inavoué et le rêve du Pointer sont d'arriver à faire porter cette gourmette par une petite jeune fille "très comme il faut" de Delacroix et d'arborer en échange la sienne, en or, fine et délicate, avec une confusion discrètement apprêtée et une fausse modestie parfaitement ostentatoire .

- Cet échange le plus souvent parfaitement platonique, bien plus encore qu'une bonne douzaine de cavalières-canus répertoriées comme "régulières" de son tan-sad représente le sommet vertigineux et la consécration absolue d'une carrière réussie de Pointer .

Merci Jean-Paul, pour cette notation savoureuse, parmi d'autres, que j'avais oubliée.

Une sorte de "Légion d'honneur" en somme. Un club des anciens porteurs de gourmettes-Delacroix serait sans doute plus exclusif encore que l'Académie française et fournirait des récipiendaires au langage plus coloré.




Le Pointer culturel

- Le Pointer a acquis des moeurs canines mais conserve des pulsions culturelles. Il fréquente de temps à autre, en sous-sol rue Michelet, le cercle Lélian (en remontant un peu son col pour faire poète mais pas trop non plus pour ne pas faire ambigu, à Lélianon ne sait jamais...) et écoute régulièrement, la nuit, "Pour ceux qui aiment le Jazz" où il apprend à en parler savamment, de jour, à ses copains.

- Le Pointer se précipite en bandes joyeuses salle Pierre Bordes aux concerts, inespérés, de Bill Coleman et de Mezz Mezzrow. Il y pousse cris et sifflets à parts égales sans se mouiller. A l'entracte, il écoute les aboiements de ses congénères avant de louer (purée ! tias-vu ! au-poil ! a'stap ! sublime ! des cadors ! des géants !...) ou de s'indigner (dégueulasse, à chier, un scandale, je m'insurge... et en plusse, tous ces veaux incultes et ignares qui sont ozanjes !). Il lui arrive même à dix mètres et à dix minutes de distance d'aboyer successivement dans les deux tons car l'essentiel est d'être cohérent avec la meute.

- Finalement le Pointer ne sait plus ce qu'il doit penser de Bill Coleman et de Mezz Mezzrow et évite d'en reparler. Il préfère se concentrer sur "la rage de vivre" qu'il vient d'acheter et qu'il commente avec des accents déchirés et des silences entendus (mais complices) sur les passages qu'il n'a pas vraiment captés car pour faire plus "swing", le Pointer s'est dégotté à prix d'or la version originale, rarissime en France, "Really the Blues" rédigée en américain trivial qu'il a du mal à déchiffrer.

Rassurez-vous chers vrais jazzophiles, j'ironise (sur des souvenirs personnels et précis) mais je n'oublie pas que ce sont trois magnifiques ex-spécimens de la race, devenus parisiens, qui nous ont donné un dictionnaire de jazz que le monde entier nous envie à juste titre, et dans lequel je me plonge régulièrement avec délices. Dont acte avec ma gratitude.




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Le Pointer au quotidien

- Dans les rares moments où il n'est pas obsédé par le paysage féminin qui l'entoure ou pourrait l'entourer, le Pointer est un gaillard agréable à vivre, chaleureux, bon camarade et convivial.

- Et s'il aime vraiment "présenter", s'il rajoute une "couche de trop" à tout ce qu'il fait, il le fait avec une aisance bonhomme, une rondeur et un bonheur de vivre communicatifs.

- Le Pointer est content de lui, mais il y met plus de satisfaction naïve que d'orgueil véritable.

- Paradoxalement pour un Macho intolérant qui joue les cyniques, c'est un grand sentimental qui reste complètement à la merci d'un vrai coup de foudre.

- En bref, le Pointer, même s'il prête parfois à sourire, est bien sympathique.


Le Pointer dans l'environnement

- Le Pointer est parfaitement adapté au climat, à l'esprit et à l'effervescence volubile de la ville qui l'entoure et qu'il savoure sans retenue.

- Le Pointer est lui même un élément incontournable du paysage et a sa part de responsabilité dans l'inconsolabilité que laisse derrière lui, le souvenir des rues d'Alger.


Apogée d'un genre

- Le Pointer, en somme, est heureux de pointer et se demande comment on pourrait être heureux sans pointer ou pointer sans être heureux.

- On situe l'apogée (pour la période moderne) du Pointer entre les années 1950 et 1960, mais les promotions "années 30" n'étaient, parait-il, pas tristes non plus et si l'on en croit nos aînés et quelques photos jaunies en costumes rayés, pantalon à pattes d'éléphant et chaussures bicolores, ce fut également un âge d'or.


Epilogue

Le Pointer a disparu avec la rue Michelet et la rue d'Isly. Les meilleurs éléments ont tenté de s'acclimater aux Champs Elysées mais l'esprit n'y était plus et la race s'est affadie, voire pire, métropolisée. Parfois le spécialiste en pointérologie (il en existe encore d'un peu vieillissants) note avec tristesse au passage un quinquagénaire portant beau chez lequel il décèle tous les attributs flamboyants d'un passé prestigieux et comme un reste de défi dans le regard, mais les volées de cailles ne sont plus au rendez-vous et c'est peine perdue.

Parfois un ex-Pointer en croise un autre (portant beau lui aussi) au hasard d'un trottoir et, le temps d'une anisette dans un bar d'habitués, un petit bout de ciel bleu s'accroche tout d'un coup sur des accents retrouvés et sur des tapements de mains sonores.

Comme dirait Jean-Achille (paix à son âme cultivée) : Sic transit gloria Pointeri.


Ici-Pointer magazine

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Il est midi,Docteur Pointer...

par Jean-Paul Follaci

Mi-décembre 195..., rue Michelet, un gamin s'étale sur le trottoir à deux pas d'un Pointer.

Celui-ci a réussi son bac Sciences-Ex en septembre et est en PCB depuis octobre; ça confère des responsabilités... et puis la maman n'est pas si mal !

Le Pointer relève l'enfant et le toise, très concentré. Il lui pétrit un bras, puis l'autre, il inspecte le blanc des yeux, lui fait tirer la langue qu'il examine attentivement. Enfin, il se détend et tapote paternellement la joue : "C'est rien, fils, pleure pas ! Rassurez-vous, Madâme, ce grand gârçon ne présente aucun traumâtisme".

Il s'éloigne la nuque raide en songeant : "Purée, qu'est-ce qu'elle est bonne, la mère ! J'aurais eu un stéthoscope, je m'auscultais le morveux... Je vais demander à ma mémé d'El-Affroun de m'en payer un pour Noël".


Inter-Pointer Assistance

par Jean-Paul Follaci

 

La cousine du copain du Pointer est en 3ème B2 à Delacroix, dans la même classe qu'Anne-Marie D... Celle-ci n'ignorera plus très longtemps l'intérêt qu'On lui porte.


Vous aussi forcément vous avez une petite anecdote, un souvenir savoureux, une photo de Pointer avec ou sans Puch, n'hésitez pas il y a de la place.