DANS LA SÉRIE : NOS CANUS ÉTAIENT CANONS…
( de vrais petits coeurs ! )




    Bonjour. Figurez-vous qu'il vient de m'en arriver une bien bonne ! Ayant pris un max de sages résolutions pour l'année nouvelle, et profitant de la trêve des confiseurs (comme on dit, on se demande bien pourquoi, vu que j'ai pas vu de trêve de la confiserie, ni mon foie non plus) pour essayer de faire un peu de rangement dans les milliers de fichiers qui encombrent mon ordinateur, devinez sur quoi je tombe ? Non, je ne vois vraiment pas pourquoi je vous pose la question, vu que je me demande bien comment vous pourriez y répondre. Je tombe sur un courriel qui m'était parvenu le 17 avril 2010, et que je n'avais pas même lu ! Il était arrivé je pense juste au moment de mon précédent changement d'ordinateur : j'avais alors mis quelques dizaines de fichiers non encore traités, dont les courriers arrivés récemment, dans un dossier que j'avais intitulé "urgent ", histoire de faire passer tout ça de mon ancien ordi vers le nouveau. Et puis au lieu de mettre le dit dossier en évidence sur le nouveau bureau, il était tombé dans un sous-dossier de sous-dossier de dossier, et ça c'était perdu. Honte sur moi ! Le rouge à la fugure il me monte ! Mais bon, on va dire que vieux moutard que jamais !

   D'autant que parmi ces courriels, il en était un, comme je vous le disais, particulièrement important, puisqu'il venait répondre à une question cruciale que j'avais posée cinq ans auparavant, dans les kémias d'août 2005 : "Qui nous dira ce qu'est devenue la petite nymphette du chemin Yusuf ?". Eh bien dans ce courriel égaré et retrouvé, c'est son fils Jerôme qui me répondait, très sympathiquement, et avec moult détails. Et c'est donc cinq ans plus tard que moi je porte ça à votre connaissance ! Faites le total : 5 ans pour la réponse à la question + 5 ans pour la mettre en ligne = 10 ans ! Et tout ça, suite à un article paru dans l'Écho d'Alger du 28 avril 1960. Il y a 55 ans ! Franchement, avec Es'mma, faut pas être pressé ! Comme disait mon père, c'est pas trop vite le matin, doucement le soir ! Je vous remets ci-dessous le texte paru dans la kémia en question, suivi de la lettre de Jerôme, à qui je présente toute mes excuses pour cette course de lenteur que je viens de gagner haut la main. Mais grâce à lui, voici que se trouve complétée une nouvelle fiche "Monsieur Cinéma" de nos très riches heures cinématographiques algéroises !

   Mais là où je m'en veux beaucoup, c'est qu'entretemps, notre petite compatriote d'il y a longtemps n'est plus de ce monde. Claude Arnold est décédée en 2012. C'est Jérôme qui me l'a appris ce matin, 09 janvier 2014 ! Là où je voulais un joli hommage léger et insouciant, voilà que je me retrouve avec sur les bras une rubrique nécrologique ! C'est malin. Et puis finalement - me suis-je dit - pourquoi me croire obligé d'attrister cet écran dédié à un ravissant souvenir de nos jeunes années ? Es'mma n'est-il pas là pour nous rendre jeunes à jamais ?

GDLLDB


RUBRIQUE "PIPOLES", 1960

LA PETITE NYMPHETTE DU CHEMIN YUSUF

Pour lire l'article en entier, cliquer !

   Elle a grandi 50 chemin Yusuf, ses parents, à deux pas de là, tenaient l'"Ideal Garage" au 1 rue de Gascogne, elle avait une soeur cadette, Monique, qui avait 12 ans quand le 28 avril 1960 cet article a fait la "Une" de l'Écho d'Alger (plus un renvoi en pages intérieures, que vous découvrirez en cliquant sur la photo de Claude).

   Quoi ? Vous ne vous souvenez pas d'elle ? Hélas, Internet, consulté grâce à Google, non plus. Dans cette vaste mémoire qu'est l'Internet, pas plus de Claude Arnold que de beurre en broche. Vous me direz, on s'aperçoit à l'usage que sur Internet ce qui s'y trouve est immense, et pourtant c'est bien peu de chose par rapport à tout ce qui a été … Certes. On ne trouve rien ou presque rien non plus sur "Les Nymphettes", ce film qui dut en son temps faire scandale, et sur lequel la petite famille Arnold fondait tant d'espoirs… On apprend tout juste que Jacques Perrin y fit ses débuts d'acteur, et que Michel Magne en écrivit la musique.

   Ce qui est sûr, c'est qu'Arnold était bien son nom, pas un nom de scène : dans l'annuaire des Postes de 1961, il y a bien un A.Arnold qui tient le garage au 1, chemin de Gascogne mentionné dans l'article. Deux ans allaient passer, et ce serait le Grand Exode… La famille Arnold, en croyant à la bonne étoile de Claude et en "montant" à la capitale pour accompagner ses ambitions, n'aura fait qu'anticiper de peu notre départ à tous… Alors, qui nous dira ce qu'est devenue la gentille Nymphette du Chemin Yusuf ?

Gérald Dupeyrot, août 2005
Ci-dessus : le chemin de Gascogne,
par Charles Brouty.
(cliquez dessus pour agrandir)




   Et voici maintenant le si aimable courrier de son fils Jérôme, en date du 10 avril 2010, malencontreusement passé par une oubliette temporelle ;




Bonjour à tous,

   C'est avec joie et étonnement que j'ai découvert votre article sur ma mère Claude Arnold (sur le lien Août 2005 : RUBRIQUE "PIPOLES" : LA PETITE NYMPHETTE DU CHEMIN YUSUF : Claude Arnold joue dans "Les Nymphettes" (l'Écho d'Alger du 28 avril 1960)

   C'est bien volontiers que je vous donne des nouvelles d'elle :

   Après avoir tourné dans "Les Nymphettes", ma mère a tourné le rôle principal d'un film espagnol (de 1961) avec Fernando Fernan Gomez (acteur Espagnol très populaire) "Dondo Pongo Este Muerto" dont je vous envoie 2 affiches en pièces jointes.

   De retour en France, Maman a joué au théâtre, tourné quelques téléfilms et… a rencontré l'amour. Mariée et mère d'une petite fille (Virginie) ma mère a laissé tomber sa carrière pourtant prometteuse pour travailler au côté de mon père commerçant et élever ses enfants (Virginie, Pascal-Olivier et moi, Jérôme).

   Après la région Parisienne, mes parents se sont installés dans le sud de la France.

   Mes parents ont divorcé en 74, Maman s'est remariée en 1981, et a eu un autre fils : Emmanuel (artiste peintre).

   Redivorcée, elle vit aujourd'hui dans un petit village sur le plateau de Sault près de Carcassonne où elle passe une retraite paisible tournée vers la spiritualité. Ma tante Monique vit aujourd'hui à Nice où elle enseigne le yoga. Pour l'anecdote, ma mère et ma tante ont été mariées à des frères jumeaux. Monique a un fils Joris qui commence sa carrière d'acrobate après être sorti du Centre National des Arts du Cirque.

   De mon côté, le virus de la comédie m'a été transmis ! …sans être poussé par ma mère je précise ! Mais je prenais plaisir étant enfant à regarder ces photos de tournages, les affiches de films… Cet univers me faisait rêver. Pas particulièrement doué dans mes études et voulant devenir comédien, mon oncle m'a encouragé à passer le concours du Conservatoire d'Art Dramatique de Nice où je fus reçu, puis je suis entré au Conservatoire Supérieur d'Art Dramatique de Marseille, puis départ à Paris pour continuer ma formation et démarrer ma vie d'artiste.

   Cela fait 23 ans maintenant que j'ai la chance de vivre de mon métier. J'ai tourné dans quelques films ("Mes Meilleurs Copains", "Les Visiteurs" de Jean-Marie Poiré) téléfilms ("Clara et son juge"," Les 5 dernières minutes"…) joué au théâtre au côte d'Anny Duperey et Catherine Rich dans "Quand Elle Dansait", de Pierre Santini dans "Cyrano de Bergerac", et je travaille aussi beaucoup dans le secteur de la voix et particulièrement du doublage (cela va de Johnny Depp dans "Edward aux Mains d'Argent, aux "Feux de l'Amour").

   Vous pourrez voir qui j'ai doublé et quelques photos de moi et de tournages sur ce lien: http://www.myspace.com/jeromeberthoud

   Voilà, j'espère que cela vous aura fait plaisir d'avoir des nouvelles. La Nymphette Claude Arnold a donc fêté ses 70 ans !

   Maman et ma tante Monique sont retournées il y a 4 ans à Alger pour la première fois depuis leur retour en France. Elles y ont reçu un accueil très chaleureux. Une sorte de pèlerinage en quelque sorte.

   Je tiens aussi à saluer la mémoire de ma grand-mère Marie-Louise Arnold et de sa soeur Charlotte Staropoli qui ont été merveilleuses pour nous. Sans elles, je ne serais pas ce que je suis. Merci pour tout l'amour qu'elles m'ont donné.

   Si vous avez des messages à lui transmettre n'hésitez pas. Je relayerai ;-)

Amicalement,

Jérôme Berthoud



 
Claude en 1961 dans "Dondo Pongo Este Muerto".















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