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Es'mma! / Petit historique


      Nous autres, au départ, c'est la classe de CM2 de 1956-1957 à l'Ecole Clauzel (cycle octobre 1952-juin 1957). Pour beaucoup nous venions de passer cinq ans ensemble, davantage si on compte la maternelle.

Pour nous voir mieux, avec dessous les noms, cliquez sur la photo.

     

      Un par un, à partir de 1998, on a commencé à se retrouver.

      Alors qu'on n'était pas encore bien nombreux, nous avons été reçus (somptueusement) par Bernard Miara en son hôtel particulier de Neuilly, le 28 novembre 1998. La calentita servie par un Maître d'hôtel, et les petits pains avec "Alger" marqué dessus en relief dans la croûte, et de se revoir enfin après tout ce temps, toujours aussi beaux, toujours aussi jeunes, Bernard, ça a (saha !) été trop beau! C'était un moment inoubliable, tu l'as rendu encore plus inoubliable, merci ! Surtout avec la danseuse du ventre jaillie du mur à l'heure tapante, comme dans un conte de Mille et Une Nuits, sous nos yeux de petits pieds-noirs des villes qui avaient jamais vu de danseuse orientale en vrai , que dans les films égyptiens du samedi après-midi à la télé d'Alger.


Celui des quatre ci-dessus qui n'est ni sur la photo de groupe à droite ni sur la photo de classe du CM2: Henri Portier, arrivé tard dans la soirée. Il a pas bougé, Henri, juste des cheveux de neige assez classe.

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Au premier rang, assis : Bernard Miara, Annie Suc, Bernard Venail, Alain Miguel.
Au second rang, assis aussi : Rémi Morelli, Gérald Dupeyrot, Eugène Bourgois, Roger Martignac.


Avec la danseuse, c'est David, le fils de Bernard, qui semble trouver que c'est mieux en chair et en os qu'à la télé. Pas tellement en os d'ailleurs...

      Après cela, il nous vint un doute, une appréhension : pourrions-nous faire se reproduire de tels moments ? Comment maintenir et justifier notre "réunion" par des liens qui ne soient pas artificiels ? Comment ne pas devenir une association "couscous-merguez" que son activité ça se limiterait à des rabâchages de nostalgies et à des croisières entre rombiers ?

      Nous sommes à nouveau réunis le 15 août 99 à Loubressac, village du Lot qui est le berceau à la fois des familles de Gérald (côté paternel) et de Roger Martignac. Moment rare et délicieux grâce à toute la famille Martignac. Cette seconde réunion à Loubressac a précisé nos envies.

      Il nous est apparu que nous avons de bonnes raisons d'entretenir des relations durables et créatives : ensemble, nous avons vécu quinze annnées d'un monde disparu, que nous demeurons seuls à connaître, et que nous resterons seuls, pour encore quelques années, et les derniers, à être capables de faire revivre. Ensemble, nous avons passé de nombreuses années, plus du quart de l'actuelle durée de nos vies, à vivre la même ville, à en respirer le même air, à y grandir, à un âge où se forment les personnalités, les goûts, les visions du monde. Ce n'est pas rien.




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      Sur la photo ci-dessus, on est réunis à dîner dans le jardin à la maman de Roger, qui nous a accueillis et régalés. De gauche à droite : Annie, René Pastor et Bernard Venail, deux des trois mousquetaires de la rue Henri de Grammont (le troisième était Roland Blum) qui se retrouvaient après 40 et quelques années. Et Françoise Philippon.

      Ensuite est sorti le premier et unique bulletin de l'amicale, en février 2000 : 32 pages, en 50 exemplaires, tout en couleurs, tirées sur une petite imprimante personnelle. Au sommaire : l'école Clauzel et le maréchal du même nom, Slim, dessinateur algérien, "Il est beau il est beau mon marché" (Clauzel) par Annie Suc, "Enfant de troupes" par Rémi Morelli, "Notre automne 57" (et "Première prof de lettres"), Babel-Web, lectures, le coin des bonnes choses, etc. Beaucoup de ces articles seront repris et mis en ligne sur notre site. Un joli succès, mais aussi une horreur, fallait nettoyer et renettoyer les buses presqu'à chaque page! Et ça coûte bonbon en cartouches d'encres de couleur. Plus jamais ça ! C'est ainsi que l'idée est venue de faire un site Internet ! Un journal permanent, qui s'enrichit tout le temps !

      Tout au long de l'année 2000, les parisiens d'Es'mma! et leurs amis se sont régulièrement réunis, presque chaque mois, au siège de la société Cameo, rue La Boétie.

      Même qu'on a eu des commensaux prestigieux, comme Alexandre Faulx-Briole, du site "Algérie, mon beau pays perdu", ou Slim, qu'on ne présente plus.

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Plusieurs fois on a pu profiter de la terrasse avec sa somptueuse vue sur Paris. Ici, c'est le 17 mai 2000. Il fait un zèph' glacial, ça caille, et on va pas tarder à redescendre au chaud un étage au dessous.

      Autre réunion rue La Boétie, un mois plus tard, le 20 juin 1999, il fait quand même plus chaud. De gauche à droite: Alexandre Faulx-Briole, Jean-Charles Salasc, Jean Porrini, Gérald Dupeyrot, François Hertereau, Rémy Labreuil, Slim. Pas encore arrivé : Rémi Morelli.



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      Une autre fois on a été invités par notre camarade Roland Blum, député de Marseille comme chacun sait (comme quoi la rue Henri de Grammont mène à tout !), au restaurant de l'Assemblée Nationale. Royalement ! Oh pardon !


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      Aujourd'hui, automne 2001, nous nous sommes retrouvés plus de la moitié de la classe de Clauzel de départ... et c'est pas fini ! Entretemps, des élèves d'autres générations, d'autres écoles d'Alger-Centre, nous ont ont rejoints, et ça continue ! Du coup, c'est devenu autre chose ! Notre doyen pour Clauzel : Lucien Candela, fondateur et Président de la première amicale, celle d'avant 1962. Notre doyen tout court : Henri Garcia, 92 ans au mois d'août 2001 !

      C'est comme ça qu'est venu le temps d'Internet : en février 2001, naissance du site "Es'mma!", né de la collaboration de plusieurs d'entre vous comme indispensables rédacteurs. Y'en a même des qui sont d'Italie, du Brésil... Nous voici réunis sur un "ours" illustré, un "trombinoscope", où on espère que notre nombre grossira au fil des mois et des années...

      Et en 2002 aura lieu notre première grande réunion !


Sergio Trani suivant Es'mma! depuis Modène.


Et que vous rejoindrez bientôt, on n'en doute pas !