18 Nouvelles entrées… (n°10) Jean Georges Henri Brebion ![]() Paris (15e), 1er févier 1929 - † Rochefort le 29 novembre 2013. Chef d'orchestre né dans un famille modeste, pas musicienne. S'orientant d'abord vers des études de droit, suit des cours de direction d'orchestre sous la direction de Jean Fournet. En 1953 est chef de l'orchestre de Cherbourg, puis de celui de Nantes en 1955. Appelé par Pierre Portelli, va être de 1957 à 1962 directeur musical de l'opéra d'Alger. Par la suite sera chef d'orchestre invité, notamment à Limoges par Pierre Portelli, mais aussi auprès des grandes formations musicales, notamment l'orchestre de France, avec lequel il enregistra de nombreux disques, dont des créations mondiales. Avec Ketty Von Kelemen (1), eurent trois filles qui sont dans le monde du spectacle : • Scarlett, pianiste soliste de l'orchestre national du Costa Rica, • Kathy, danseuse comme sa mère, • Violaine, actrice et metteur en scène. (1) danseuse d'origine tchèque, ayant appartenu aux ballets du marquis de Cuevas, décédée le 29 août 2019 à Rochefort. Georges et Georgette Carcassonne Pharmaciens de père en fille. Georges Carcassonne ![]() Guelma 24 janvier 1869 - † Alger 18 février 1929. Fils de Henri Veil Jassuda Elie Carcassonne et Anne Célestine Crehange. Bachelier ès-sciences à Alger (1886), Dr en Pharmacie (de l'université de Bordeaux), Chevalier de la Légion d'honneur (1924), Franc-maçon, membre de la loge Delta, du Grand Orient de France. Marié le 21 octobre 1893 à Alger avec Blanche Babé Gueyguer (née le 31 octobre 1875 à Alger). S'installe d'abord comme pharmacien-chimiste à Tlemcen, rue de France, en 1894. (où sa mère décèdera à 70 ans le 21 février 1911). et y pratique en parallèle des activités culturelles (théâtre et musique). Sera en outre conseiller municipal de la localité. S'installe au 57 rue d'Isly à Alger vers 1920 (s'y trouvait déjà en 1922, cf. annuaire Fontana Frères, tél. 27.38). ![]() Georges (en cravate), sa femme Blanche (en jupe plissée), et le personnel, dont un groom (signe d'un service de grande classe, ou juste venu d'un hôtel voisin ?). Cliquer pour agrandir. Son frère Bernard Achille (né à Guelma en 1878), pharmacien-dentiste, le seconda. ![]() Cliquer pour agrandir. La pharmacie Carcassonne, au 57 rue d'Isly, presqu'à l'angle avec le Bd Pasteur. Georgette Carcassonne ![]() Tlemcen, entre le 10 et le 20 août 1904 - † Paris juin 1989. Docteur en Pharmacie de la faculté d'Alger (1927), fille de Georges et de Blanche, prend la succession de la pharmacie de son père à la mort de ce dernier. Mariée (1934), pour une courte durée, avec Jacques Jacobson, délégué commercial (du "Comptoir des Grandes marques françaises"). Eurent une fille, Marie-José, née en 1935. Habitait villa Georges, 22 rue Émile Alaux. Marie-José Carcassonne ![]() Alger 29 Août 1935 - † Cannes 16 Octobre 2018. Fille de Georgette Carcassonne (voir à ce nom). Études au Lycée Delacroix d'Alger (cliquer ICI pour deux de ses photos de classe), puis 2 années de pharmacie à la Fac d'Alger, interrompues par son mariage à Alger en 1958 avec Alain Joly (1), bientôt délégué commercial Bendix, et la naissance de ses deux filles Valérie (1959) et Nathalie (1961). (2) Habita au Telemly, villa Georges, au n°22 de la rue Émile Alaux (angle 3 rue Charles Jeanmaire), puis, avec sa famille, occupa l'appartement au dessus de la pharmacie familiale (3). Rapatriée d'abord à Marseille, puis à Paris. Carrière dans l'industrie pharmaceutique, avant de réaliser l'un de ses rêves, ouvrir un restaurant de cuisine méditerranéenne le "Marie-Charlotte" 59 rue Daguerre à Paris. "C'était tout petit, mais qu'est ce qu'on se régalait ! Explorait tout le bassin méditerranéen : Turquie, Maghreb, Liban, Grèce, Italie, Sicile, Espagne… Et chaque semaine, sur l'un de ces pays, un dîner à thème !". Le tiendra plusieurs années, avant de se consacrer à d'autres passions. dont les voyages, et, avec 3 petits enfants de devenir une grand-mère hors pair, se partageant entre Paris et Cannes. "C'était une personnalité solaire, généreuse, gaie, courageuse, très fidèle en amitié". (1) Mariage qui dura sept ans. (2) Oui, la Nathalie et la Valérie du spectacle "LÀ-BAS, CHANSONS D'ALLER-RETOUR" dont Es'mma s'est entiché et recommande vivement. (3) D'où ils furent les témoins directs et horrifiés du massacre du 26 mars 1962. Biographie par son amie Anne-Marie Chéchan-Soufflet. Carmino d'Angelo ![]() Né à Alger en 1935. Fils de parents d'origine italienne. Premier prix de clarinette au conservatoire. Accompagne plusieurs chanteurs en vogue, ou fait partie de l'orchestre d'Eddy Warner. Entraîné par hasard à jouer dans l'orchestre du Cirque Medrano, tombe sous le charme…. Devient pour 22 ans le chef d'orchestre pour les tournées avec le Cirque Pinder, puis Pinder-Jean-Richard. Improvisant au gré des artistes et des spectacles, compositeur prolixe (plusieurs centaines de mélodies) A composé de nombreuses pièces de tango qu'il interprète avec son orchestre. Participe à des galas ou dirige l'orchestre de nombreux Festivals circassiens. Cliquer sur sa photo, il est avec l'un de ses partenaires. Pierre Dimech ![]() Alger 28 juin 1935 - † Salon de-Provence 23 avril 2022. D'une famille de souche maltaise arrivée à Alger dès 1840. Fils de Marcel Joseph Michel Dimech et de Marie Pisani, née aussi à Alger (se sont mariés à Nice en février 1933). Lycée Bugeaud puis Faculté de Droit et Institut d'Études Politiques d'Alger. Docteur en Droit de l'Université de Paris II (sur un sujet touchant à l'histoire de Malte). Après l'Exode de 1962, exerce ses compétences en droit privé : Cadre juridique de banque (1964-1990), avocat au barreau de Paris (1990-1995). et Chargé d'Enseignement à Paris-Dauphine. Cesse ses activités professionnelles fin 1995, se consacre à ses domaines de prédilection. Membre de la toute première équipe du Cercle algérianiste (1973). Vice-Président du Cercle National (1977), Président du Cercle local de Versailles (1978-1983), Président National du Cercle algérianiste (1998 - mars 2002). ![]() A participé à la fondation et au développement de l'Association France-Malte. Pendant plusieurs années Conseiller culturel auprès du Consul Général de Malte à Paris. Chevalier du Mérite de l'Ordre de Malte. Auteur de nombreux ouvrages, a obtenu en 2005 le prix algérianiste pour "Pieds-noirs et cous rouges". A contribué régulièrement de ses textes à la revue "l'Algérianiste". Épousa Maryvonne Lebeau (ancienne du lycée Fromentin), eurent une fille : Isabelle. Josette Cailleau fut sa compagne la dernière partie de sa vie. Quelques lectures de sa plume : • Son quartier de la rue de la Liberté (cliquer) (sur le site Alger-roi), • ses tournants Rovigo (cliquer), • des portraits de profs du lycée Bugeaud (cliquer) (sur le site Alger-roi encore), Tous textes tirés de son indispensable livre "Si jamais je t'oublie Algérie" évocation bouleversante des 1000 et un souvenirs qui reconstituent ce que fut notre quotidien algérois. Henri François Clément Edouard Farges. Né à Marseille, 1er juillet 1894. Le 28 décembre 1920, a épousé à Toulon Simone Rosalie Jeanne Caminat (voir à Simone Farges) À Alger, où le couple avait pris pied, Henri a racheté le 17 février 1922 ISELY FLEURS au 29 de la rue Bab-Azoun. L'ont tenu pendant quelques années, tandis que lui se consacrait entièrement à sa passion, les sports nautiques. À partir de 1936, devient président de la société d'aviron d'AFN. Conseiller municipal de Fort-de-l'Eau, s'est présenté en septembre 1945 sous l'étiquette "Combat" (U.D.R.S.) aux élections du Conseil Général d'Alger dans la 6e circonscription de Saint-Eugène et a été battu par Raymond Laquière. Simone Farges ![]() Fleuriste bien connue à Alger-Centre, dans les années 40 et 50. Née Simone Rosalie Jeanne Caminat à Cuers (83) le 25 septembre 1899. Fille de Pauline Césarine Pongibore et Charles Alexandre Joseph, cocher de son état. A épousé à Toulon, le 28 décembre 1920, un représentant de commerce natif de Marseille Henri François Clément Edouard Farges. (voir à son nom) À Alger, où ils venaient de débarquer, Henri a racheté le 17 février 1922 ISELY FLEURS au 29 de la rue Bab-Azoun, vendu par Alice Mockly (voir à ce nom), qui allait ouvrir une autre boutique de fleurs à son nom, rue Maréchal Bosquet. Tinrent la boutique de la rue Bab-Azoun tandis qu'Henri s'adonnait à ses activités sportives et politiques. Il semble que ce soit en 1936 qu'elle ait ouvert à la même enseigne d'ISELY FLEURS, la boutique des "voûtes des Facultés", située au n°2 rue Michelet, à deux pas de l'Otomatic. (pour commander un bouquet : 63.96.26). En 1954 et 1961, Simone habitait (seule) 139 bis Bd du Telemly (tél. 64.57.30.), selon les annuaires des Postes. "Le Printemps", par Arcimboldo, en hommage à Simone, sera remplacé par sa photo, aussitôt que quelqu'un aura bien voulu la fournir. Qui nous parlera d'elle ? Alice Field ![]() Alger 6 septembre 1903 - † Paris 29 juillet 1969. Actrice de théâtre et de cinéma de son vrai nom Alice Fille, Fille de Honoré Fille, le pâtissier (1), et de Marie Conception Garcia. (Voir à ces noms) Avait huit ans quand Mme Eva Mery de l'Opéra d'Alger, dira d'elle : "Je n'ai jamais vu une fillette aussi originale". À quinze ans entre au Conservatoire de Paris. Joue dans quelques pièces, tient son premier grand rôle au théâtre dans "La menace". Enchaîne ensuite les succès au théâtre. À partir de 1921, devient un nom attitré des génériques du cinéma français, tournant son dernier rôle au cinéma en 1969 dans "Playtime" de Jacques Tati. Voir ICI sur Wikipedia sa considérable filmographie. Ne parut que rarement sur une scène d'Alger. Lors des grandes fêtes du centenaire, elle joua dans "Le secret", aux côtés de Pierre Blanchar. C'était le mercredi 14 mai 1930. Ne le jouera qu'une fois, "étant rappelée à Paris par ses engagements". Cliquer ICI pour l'article dans l'Écho d'Alger. 25 mai 1942 : débarque de l'hydravion Marignane-Alger pour interpréter à partir du lundi 31 mai au Casino Music-hall le rôle titre de la pièce "judiciaire" "Le Procès de Mary Dugan". En profite pour interpréter le 4 juin sur Radio-PTT-Alger une comédie de Musset "le Chandelier". Reviendra en mars 1947 pour jouer, encore au Casino Music-hall, dans "Au petit bonheur", puis "Madame et son voleur". Rien ou presque n'apparaït de ce que fut sa vie privée, du moins si on limite ses recherches à l'Internet. Tout juste trouve t-on en vente cette photo de presse d'elle, accidentée, à une date inconnue (à moins qu'elle et le gars ne se soient battus ?) Cliquez pour agrandir. ![]() Dernière nouvelle ! Une Es'mmaïenne vient de trouver ! Il s'agissait d'un accident de voiture, survenu fin octobre 1937. Cliquer ICI pour les détails dans Paris-Presse. Mais bon, on en restera là, Alice Field fut si peu de chez nous… (1) Assez curieusement, une interview d'elle dans l'Écho d'Alger du 20 juillet 1933 lui attribue pour père "un poète chansonnier". Honoré Fille Brignoles 17 février 1868 - † Paris 27 mars 1934. Pâtissier, confiseur, chocolatier 2 rue Bab-Azzoun, à l'angle avec la rue Palmyre. "Magicien de nos enfances", (cliquer ICI pour consulter la page abondamment documentée sur le site Alger-roi de Bernard Venis) Fils de Louis Clément Fille, lui même chocolatier, (mort à Alger le 13 avril 1918). A épousé à Mustapha le 8 octobre 1902 Marie Conception Garcia (née à Alger le 17 décembre 1877). Parents le 6 septembre 1903 d'une fille, Alice, plus tard actrice sous le nom d'Alice Field (voir à ce nom). Avait acquis une solide réputation de pâtissier, mais aussi d'homme d'affaires : en 1906 était en possession d'un terrain à l'emplacement actuel du collège Pasteur. terrain qu'il céda à la ville. Avait acquis, grâce à cette cession, l'hôtel Excelsior, boulevard Laferrière. En 1922, sa pâtisserie de la rue Bab-Azoun avait déjà été reprise par H. Gouthière. ![]() Lhôtel Excelsior, rue d'Isly (pas encore Charles Péguy) et au fond l'immeuble angle Charras-Michelet. Émile Félix Gautier ![]() Clermond-Ferrand 19 octobre 1894 - † Pontivy (Morbihan) 16 janvier 1940. géographe et ethnographe. Normalien, agrégé d'allemand, explorateur et administrateur à Madagascar, professeur à l'Université d'Alger à partir de 1899, Après avoir soutenu sa thèse en 1902, explore le Sahara dans les régions de la Saoura, du Touat, du Tidikelt, du Hoggar et jusqu'au Niger. Les relations de ses études sahariennes sont réunies dans un ouvrage fondamental "Le Sahara algérien", publié en 1928. Écrira plus de 130 livres et articles sur Madagascar, l'Afrique du Nord et le Sahara. (consulter ICI sa bibligraphie sur Wikipedia) Le lycée de la rue Hoche à Alger (initialement appelé "petit lycée de Mustapha"), qui fut celui de nombreux Es'mmaïens (cliquer ICI), a porté son nom durant les années 40 et 50, nommé "Victor-Hugo" (du nom du Bd proche) en 1963, puis "lycée Omar Racim" (du nom du peintre) en 1969. Hosseijelik ou Maruspeleck selon les sources (1) Esquimau selon l'appellation du XXe siècle, Inuit, selon le politiquement correct du XXIe siècle. Originaire du Labrador (2). † Hôpital de Mustapha, Alger, 8 février 1901. Faisait partie d'une tribu de 8 familles arrivées à Alger le 16 janvier au Pac d'Isly, (emplacement du futur lycée Delacroix). pour des présentations au public dans le cadre d'une tournée organisée par l'explorateur Ralph Graham Tabler. Succomba à une fièvre Tiphoïde (3), ainsi que l'établit son autopsie, pratiquée à Mustapha par le Pr Cochez. Obsèques le 9 février, suivant le rite anglican, et inhumation au cimetière de Saint-Eugène. (4) (1) portrait anonyme tiré de l'opuscule documentaire vendu aux visiteurs lors de l'expo de janvier 1901 au parc d'Isly à Alger. (cliquer ICI pour sa couverture, collection G. Dupeyrot). (2) et non du Pôle Nord, comme on put le lire dans la presse. (3) et non d'une pneumonie (dito). (4) sa tombe subsisterait-elle encore en ce cimetière ? Georges Levy ![]() Alger 9 mai 1938 - † Tel-Aviv, Israël, 4 avril 2022. Fils de René Henry Levy (1), ingénieur, et Colette Beziza Schebat, mariés à Alger le 30 mars 1933. A un frère, Michel. Habitaient au n°20 rue Sadi-Carnot (vers le carrefour de l'Agha). Leur téléphone en 1961 : 63.48.68. Cliquez ICI pour les voir tous quatre en promenade en 1940. Fut élève de l'école Clauzel, du lycée Gautier, puis Promotion Supérieure du Travail. Employé à Alger à la S.I.A.T.E.M. (Sté Industrielle d'Applications Techniques Modernes), sise à Alger 8 Bd Baudin (tél en 1961 : 63.67.74.). Es'mmaïen dès les premières années. En de bien beaux textes, évoqua les souvenirs de son enfance et de son quartier, illustrés par lui-même ou par Jean Brua. Après son "Alya" pour Israël en 2005, ouvrit "Des souvenirs dans un mouchoir", un blog qu'il entretint durant de longues années, s'y faisant avec humanisme et talent le chantre de son identité à la fois juive et pied-noire. (1) né à Sétif le 23 décembre 1908. Manuel Liminiana ![]() Alger 5 mai 1897 - † 1er août 1971. Né dans le quartier du Hamma qui après l'exode de 1962 restera pour lui le "paradis perdu". Ses parents étaient venus de petits villages de la province d'Alicante, En 1884, Manuel Liminana père. avec ses frères Pascal et François, fonda une petite entreprise de distillerie, 26 rue Causemille, quartier du Hamma à Alger, qui dès 1884 sortit le fameux Cristal Anis. D'autres spécialités allaient suivre… ![]() Manuel Liminiana (fils, donc) finit ses études à l'École Supérieure de Commerce d'Alger, puis vient travailler dans l'entreprise familiale è laquelle il va donner son plein essor, et au "Cristal Anis" sa formidable expansion. Parcourant toute l'Algérie, jusqu'au Grand Sud, patronnant de nombreuses compétitions sportives, particulièrement le sport bouliste (boule lyonnaise). Organisant à Alger de nombreux grands prix auxquels participaient les meilleurs champions nationaux et internationaux. Présent aux grandes foires d'Alger et d'Oran. Sous sa direction dynamique, le Cristal Anis devint le N°1 des apéritifs anisés d'Algérie. Lors de la guerre d'Algérie, sponsorisa le Théâtre aux Armées. ![]() Le logo de la marque, par Charles Brouty. Une fois rentré en France (1), se donna sans relâche à la promotion du Cristal Anis courant cette fois d'un bout à l'autre de l'hexagone, se lançant à fond dans la création de grands concours de boules. C'est en se rendant à l'un d'eux qu'il fut tué, au volant de sa voiture, un dimanche 1er août 1971. (1) Soupçonné d'aider l'OAS dont son gendre, le Dr Jean-Claude Perez, était l'un des chefs, avait été interné au camp de Beni Messous, puis à la caserne d'Hussein-Dey, avant d'être expulsé en Espagne (puisque resté espagnol) et interdit de séjour en France. D'après la biographie établie par sa fille Marie-Josée Mazel. ` Jean Émile Damien Manent Sidi Moussa 10 juillet 1890. - † Rivet 6 février 1959. Fils de Jean Nicolas Manent et Victorine Marie Louise Pelegri. Possesseur du vaste domaine de Floriana, dans la région de Rivet, où 100, puis 150 vaches laitières étaient élevées en plein air. M. Manent assurait à Alger cette distribution - qui aujourd'hui nous semble aller de soi - d'un "lait parfaitement sain en carafes stérilisées et hermétiquement bouchées". (cf. Livre d'Or du département d'Alger, 1930). Il existe au moins une carte postale de l'angle du 104 de la rue Michelet nous montrant cette enseigne : "Le Lait Sain". Ici se trouvait le dépôt central, les laboratoires et le magasin de vente de la société de ce nom qu'il créa vers 1930. A épousé Marie Elisabeth Thibout (née à Sidi-Bel-Abbès le 22 juin 1894). À Alger habitaient 1 bis rue Michelet (tél. 365.77). Plusieurs fois maire de Rivet où il est décédé. ![]() Cliquer sur l'image pour l'agrandir. Pierre Portelli ![]() Bône 8 février 1890 - † Limoges. Pâtissier, mécène, administrateur d'opéras. Né au dessus du café Saint Pierre détenu par son père, Michel Joseph Antoine, venu de Nadur, Malte (où il est né en 1846), avec sa femme Marie Rose Simioli épousée en 1884 à Naples. Formation de pâtissier. Le 3 août 1915 épouse Jeanne Joséphine Mars, fille d'un boulanger, ce qui lui permet de développer sa pâtisserie fameuse du 14 rue Bab Azoun. Auront deux filles : Paulinette Louisette, née en 1907 qui se mariera à Louis Lafaurie, garçon boulanger, qu'il installera en une succursale de sa pâtisserie à Boufarik. Et Andrée, née en 1920 à Alger, qui épousera en 1942 Michel Truchy, footballeur, ailier du Gallia. ![]() Le football étant sa seconde passion, il aide les clubs de jeunes de la région d'Alger, devient incontournable dans le monde sportif local. "Les buffets des réunions des clubs qu'il parraine sont réputés pour la qualité des pâtisseries qui y sont servies". ![]() Adorant le chant, lui-même baryton amateur, se propose en 1944 à la direction de l'Opéra d'Alger, l'obtient. Commence ainsi le 3ème volet de sa carrière. Première saison d'Opéra (1944) somptueuse de variété et de richesse de programme. Le principe de ses choix de programmation : beaucoup de créations, à des prix populaires avec vedettes locales et célébrités de métropole. En sera directeur jusqu'en 1962. Poursuit sa carrière à Limoges, en inaugurant, dès 1963, le nouveau théâtre, alors 3ème plus grande salle de France avec 1500 places. Recette du boulanger mélomane : la même qu'à Alger, opérettes populaires, opéras chantés en Français et programmation abondante. Poursuivra son oeuvre jusqu'en 1967, avec souvent son vieux complice de chef d'orchestre : Jean Brebion (voir à ce nom). ![]() À Alger, habitait 23 rue Henri Martin en 1954 et 1961 (tél. 63.83.93) Avait trois frères, tous nés à Bône : • Charles, matelot, né en 1891 - † Alger 1945, • Salvator, charcutier, né en 1895, mort pour la France le 14 avril 1916, • Paul, né en 1893 - † Alger 1955. Tous ont été naturalisés en 1891. À consulter sur Pierre Portelli : - article d'André Limoges sur son site. - Page sur le site Alger-roi de Bernard Venis. - Et aussi ICI. Jacques Prat ![]() Alger 1941 - † Montpellier 9 mars 2004. Élève au lycée Bugeaud d'Alger de 1952 à 1956. En 1956 obtient à quinze ans un premier prix de violon au conservatoire d'Alger. Son parcours sera ensuite essentiellement métropolitain, puisqu'à partir de 1960 il suit la filière classique du Conservatoire de Paris, où il décroche un premier prix de violon en 1960 et de musique de chambre en 1961. Triple carrière classique, comme interprète soliste, comme membre d'une grande formation orchestrale, et de plusieurs quators à cordes, dont le sien. Sur la fin de sa vie, se passionnait pour la ditrection d'orchestre, a régulièrement dirigé la Philarmonie de Chambre de Montpellier. Paul Reigner ![]() Saint-Senous (Ille-et-Vilaine) 10 janvier 1858 - † Alger 19 juin 1938. Cliquer sur sa photo pour voir en plus son chien) Centralien, Ingénieur des Arts et Manufactures, Épouse Magali, fille mulâtresse d'Elisée Reclus et Clarisse Brian, qui lui donnera sept enfants. ![]() Avec sa femme Magali. Cliquer pour agrandir. Installé à Alger en 1884 (à Mustapha), développa une ferme phalanstère à Tarzout (Ténes) avant d'être architecte officiel de la ville d'Alger et dès 1906 de faire construire sur ses plans la caserne des douanes du Bd Laferrière à Alger. ![]() Cliquer ICI, pour une page d'Internet qui nous rappelle ce que furent ses engagements philosophiques et sociaux. |