"Alger", de Robert Goossens.
Admirable livre de
plus de 200 photos, en noir et blanc et en couleurs, prises par
l'auteur en 1966. Presque toutes d'Alger, quelques unes de Tipasa
et de Cherchell. C'est un Alger toujours vidé de ses habitants,
les magasins ont leurs grilles baissées, quatre ans après notre
départ tout est encore en place, comme un décor sans figurants,
comme un dimanche après-midi qui n'en finirait pas. Les commerces
attendent la fin des procédures pour revivre sous de nouveaux propriétaires.
Tout notre centre d'Alger est là, on descend la rue Michelet, on
parcourt le boulevard Baudin et la rue Sadi Carnot. Au détour d'une
page, le parc de Galland ou l'église Saint Charles se présentent
à notre souvenir, intacts, c'est bouleversant.
Existe en deux versions : toilé (230 frs, port
compris), ou relié pleine peau, frappé aux armes d'Alger (430 frs,
port compris). Dédicace éventuelle à la demande.
Commande à Robert Goossens, 4, ruelle d'Eau, SOGNOLLES,
77520 DONNEMARIE-DONTILLY. Tél. 01.60.67.36.32.
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"Alger, 1860-1939"
et "Alger, 1840-1962"
Chez "Autrement",
collection Mémoires. Deux ouvrages, parus en 1999, indispensables
pour comprendre notre ville. Les nombreux articles, écrits par autant
d'auteurs brillants et passionnants, se focalisent sur des moments,
des mouvements, des tendances ayant déterminé la vie d'Alger pendant
un siècle. Malgré le caractère ultra-documenté de chaque étude,
ou grâce à celui-ci, à l'abondance de détails vrais et vivants,
on y suit avec passion tous les phénomènes ayant affecté Alger,
de guerre en guerre, de l'urbanisme à la montée de l'indépendantisme,
en passant par les ressources culturelles, la vie musicale, l'archéologie,
et même par des curiosités comme l'existence de la colonie anglaise.
Comment ne pas faire
nôtre la conclusion du prologue: "Alger, depuis trente six ans,
n'est plus une ville française. Une ville appartient à tous ceux
qui demeurent avec elle, quoi qu'il arrive, pour le meilleur et
pour le pire. Mais peut-être est-il un devoir plus haut, qui est
le devoir de mémoire, auxquels sont conviés tous ceux qui l'ont
aimée et qui l'aiment encore".
Chaque volume : 130 Frs.
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"Salomon Assus"
(1850-1919).
Les Editions Jacques
Gandini ont publié en 1999 cette superbe somme sur la vie et l'oeuvre
de celui qui fut "l'illustrateur humoristique de l'Algérie", et
certainement l'un des enfants les plus fréquentables de notre ville.
L'oeuvre de Assus a été prolifique et très diversifiée. Ses caricatures
de célébrités ou de petits métiers, du petit cireur de chaussure
au marchand d'"allumettes" (pas les bouts de bois soufrés, non,
les feuilletés à la viande, aux anchois, ou au fromage), nous ravissent.
Ils font toujours sourire, ils nous parlent d'un Alger qui était
déjà depuis longtemps révolu lorsque nous y sommes nés. Mais aussi
ils procèdent d'une verve et d'une joie de vivre qui étaient celles
de bon nombre d'algérois lorsque nous y étions, et qui le demeurent
encore aujourd'hui.
La tombe de Salomon
Assus se trouve au cimetière de Saint-Eugène. De nos jours, une
rue du "quartier du Sacré-Coeur" porte encore le nom de "rue Assus"
(publicité dans "Le Matin" du 21 octobre 99, page 9). Quand on est
rue Michelet-Didouche Mourad et qu'on prend la rue Edith-Cavell
(l'église du sacré-coeur est au n°10 de la rue), la rue Assus c'est
celle en haut à droite avant d'arriver au boulevard du Telemly.
Prix : 279 Frs. Commande : Editions Jacques Gandini,
7, rue de Roquebillière, 06300 NICE (tél. 04 97 09 80 06; fax 04
97 09 83 05).
|  Cliquez pour agrandir |
Toujours disponible aux éditions Jacques Gandini...
L'indispensable "Alger de ma jeunesse", de Jacques Gandini, compilation
de photos d'Alger datant des années 50 (295 Frs).
Et le grand classique qui fera toujours plaisir
: le plan des rues d'Alger d'avant 1962. Grand format. En vente
également aux éditions Gandini pour 50 frs (plus 13 frs de port),
c'est une vraie affaire. Livré dans un rouleau carton, il arrive
en bon état, je peux en témoigner.
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Deux recueils de reproductions de cartes
postales "1900" consacrés à Alger. Faut-il choisir ? Qu'on en
juge...
Avec le XXIème siècle, la nostalgie reste ce qu'elle était. L'an 2000 nous a
déjà amené un recueil de reproductions de cartes postales anciennes
d'Alger sélectionnée et commentées par Teddy Alzieu (collection
"Mémoire en images", chez Alan Sutton). L'auteur est président-fondateur
du club cartophile de Montpellier-Juvignac. Disons le tout de
suite et tout net : c'est une excellente surprise. Pour s'en convaincre
et prendre la mesure de ce que peut être la difficulté d'être
un succès en ce domaine, prenons en comparaison le livre "Alger",
de Alain Sèbe, conçu sur le même principe, publié aux Editions
de l'Harmattan en 1994.
Le livre de 1994 est un recueil de cartes déjà mille fois vues, n'importe lequel
d'entre nous se lançant dans un début de collection sera forcément
tombé sur les cartes qu'on trouve dans ce livre. C'est ce que
les collectionneurs et les marchands appellent avec mépris "la
drouille". Dans le livre de Alzieu, on trouve aussi des cartes
qui ne sont pas d'une grande originalité, normal : car tout le
monde n'est pas collectionneur, et chacun aura plaisir à les retrouver
ici. Mais à côté de ces vues attendues, on a la bonne surprise
de trouver des cartes exceptionnelles, comme par exemple ces deux
vues du pont du boulevard du Bon-Accueil (plus tard Saint-Saëns)
enjambant la rue Blandan (plus tard Burdeau), l'une prise sur
le pont, l'autre d'en dessous. Ou cette vue (qui aurait été prise
prise le 26 août 1913), de tout le personnel et des clients du
"Bar de l'Ancien Fort Bab-Azoun" (téléphone 11-52), bar qui deviendra
plus tard "Brasserie Bab-Azoun"). A deux pas de notre petit square
Guynemer.
Deux belles cartes
également du Parc de Galland, deux autres tirées d'une série-reportage
sur le mariage du Prince d'Anam en 1905 (eh oui, le prince en
exil, à El-Biar je crois, dans une propriété du côté du chemin
Bucknall, et dont il faudrait bien que quelqu'un nous parle un
jour). On se régale à des vues de commerces comme celle de la
librairie Louis Relin rue Dumont-Durville (ma parole, c'est la
première fois que je la voyais !), ou de divers hôtels (l'Hôtel
d'Angleterre, le Central Touring Hôtel avec à ses pieds le "Splendid
Cinéma"... C'était vers 1900-1910 !). La carte de la première
gare de l'Agha, ou celle de la rue Valentin, à l'angle de la rue
Danton, complètement ravinée par un orage comme celà se passait
encore fréquemment dans notre enfance, sont aussi de belles surprises.
Mais autre différence,
tout aussi capitale, avec le livre de 94, et qui finit de tracer
la supériorité : l'impression est soignée, pas de flous dus aux
détramages ou à des reproductions approximatives à la photogravure.
C'est tout bon, et sur le fond et sur la forme! Donc, un beau
cadeau à vous faire, ou à vous faire faire (120Frs).
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