La rue Michelet
de librairie en librairie

Avec l'apport inestimable de Jean-Pierre Marciano, pour ses photos et ses souvenirs.

 

Ce qui suit est une première mise en place. À chacun maintenant de compléter ce parcours et à en rectifier les erreurs : en s'étonnant que telle ou telle librairie aurait été omise, ou en apportant ici ses souvenirs, et en nous parlant de ceux et celles qui tenaient cette quinzaine de commerces de "vraies richesses". Et quand on aura reçu suffisamment de souvenirs, on refera cette page. Et si les représentants des familles qui tinrent ces librairies se manifestaient, on leur ferait des écrans rien que pour eux, munis de liens avec les noms des librairies ci-dessous. Bonne lecture ! (G.D.)

En ces années 50, quelles sont les librairies qui comptent dans notre quartier ?
Pour la plupart, c'est rue Michelet qu'elles nous attendent... Allons-y !

 

Un instant ! Avant de commencer à remonter la rue Michelet, quand nous avons encore les pieds dans la rue Charles Péguy, les talons vers la Grande Poste, le lycée Delacroix à notre main droite, reculons de quelques pas et faisons une incursion dans cette rue à gauche qui descend vers le carrefour de l'Agha... Oui, la rue Charras ... Plaçons notre promenade sous des auspices prestigieux, débutons la par un hommage à Edmond Charlot. Il fut le premier éditeur de Camus. Il a publié Giono, Garcia Lorca, Kessel, Soupault, Vercors, Gide, Koestler, Bernanos, Roblès, Audesio... Il aura été l'un des plus actifs et entreprenants éditeurs français .

C'est ici , au 2bis rue Charras, qu'il créa en 1936 (il avait 21 ans!) sa première librairie et maison d'édition :

"Les Vraies Richesses"
(du nom d'un roman de Jean GIONO)

"À la fois librairie, bibliothèque de prêt, maison d'édition, galerie d'art et salon, cette «boutique» exigüe de la rue Charras devint vite l'un des principaux foyers culturels de «l'algérianisme» ou de ce que Camus appella beaucoup plus largement, dès 1937, «la nouvelle culture méditerranéenne».

"Boutique minuscule dont on pouvait (presque) toucher les murs latéraux en étendant les bras, mais l'on s'y sentait bien tant était forte la personnalité d'Edmond Charlot" (Emmanuel Roblès, in "Loess, n° 13, 26 janvier 1984).

En 1947 Edmond Charlot a cédé la librairie "Les vraies Richesses" à son frère.

À partir des années 50, il poursuit ses activités avec la librairie "Rivages" (voir plus haut dans la rue Michelet)

Au 2 bis rue Charras, la Librairie des Abonnements de Lecture a succédé à la précédente.

Ici , de nombreux lecteurs du quartier ont pris leurs habitudes.

 

rue Arezki Hamani, pour nos visiteurs algérois de maintenant, et pour nos descendants, quand ils iront faire les touristes en Alger.

Les éditions Domens ont édité en 1995 "Edmond Charlot Éditeur", par Michel Puche. Le livre retrace la carrière d'Edmond Charlot. et recense les livres qu'il a édités. Prix : 14, 94 euros, port compris. Commande à Editions DOMENS, BP 21, 34120 PÉZENAS, FRANCE. Site Internet : http://www.domens.fr

C'est à Pézenas qu'en 2003 Edmond Charlot continue à satisfaire sa passion des livres, en animant la librairie "Le Haut Quartier", qu'il a créée en 1981 avec Marie-Cécile Vène.

Un peu plus loin rue Charras, en descendant et sur le trottoir d'en-face, saluons

la Librairie Dominique (9, rue Charras)

... puis revenons au tout début de la rue Michelet.
Vous y êtes ? C'est parti !
Dès le début, à droite, parmi les boutiques encastrées "sous" les facultés,
juste après le célèbre café "L'Otomatic",
et avant d'arriver aux grandes vitrines de la concession Renault et à la place Lyautey
(au carrefour avec le boulevard Saint-Saëns et le tunnel des Facs),

voici la Librairie des Facultés (2, rue Michelet).


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"Le tenancier de la librairie des Facultés était le père d'un copain du lycée,
un certain Marciano, finement surnommé Rocky" (JPF).

Ci-dessus voici le papa de Jean-Pierre, en compagnie d'une employée de la librairie.

On traverse, on passe devant chez Bissonnet, on continue sur le trottoir de droite, et c'est

Les Editions de l'Empire (28 rue Michelet)

"qui donnait dans les livres un peu luxueux et vendait aussi des disques.
J'y ai acquis, tirelire cassée, "Louis Armstrong plays WC Handy" qui ne m'a pas quitté"
(Jean-Paul Follacci, juin 2003).

Continuons... On traverse... Sur le trottoir de gauche, deux autres libraires qui comptent ...
D'abord, juste qui fait l'angle quand on a traversé la rue Tirman :

"À Nostre Dame" (37 rue Michelet),

dite aussi, depuis les années 40, "Librairie Clerre", du nom de ses nouvelles patronnes
(l'ancien était Marcel Gaudillère, déjà en 1922 selon l'anuaire Fontana Frères).


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Dépendant de "À Nostre Dame", la représentation des

Éditions Hatier
(cliquez !)

est assurée par René Dupeyrot, dans son magasin de la rue Tirman,
puis de la rue Denfert-Rochereau (au n°11)


À peine trois immeubles plus haut, sur le même trottoir, après la rue Bourlon :

la Librairie Ferraris (43 rue Michelet)
(on disait "Chez Ferraris")

Traversons à nouveau, dépassons le cinéma "Le Versailles", et voici :

la Librairie Universitaire (58-60 rue Michelet).


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Arrivés à la hauteur du Boulevard Victor-Hugo, on peut s'offrir un petit détour par

la Librairie Prudhomme (20 boulevard Victor Hugo)

et

la Librairie Duperret (26, boulevard Victor Hugo)

Revenons rue Michelet...
La Brasserie Victor Hugo fait le coin. Passons devant...
Avant l'angle avec la rue Hoche (où il y a le disquaire),
c'est au n° 57 la Librairie-Papeterie-Maroquinerie

Gévaudan (téléphone 608 80)


Traversons la rue Hoche... Au 73, dans un couloir d'immeuble, une boutique toute modeste :

C'est la librairie de Monsieur Breil (73, rue Michelet, téléphone 677 47)
(lire : "Mon Triangle d'Or", dans "rue Burdeau").


Signalons qu'il exista au 77 rue Michelet une librairie
"Aux Étoiles d'Or"
dont la propriétaire était une Madame Roda (annuaire Fontana de 1922).


Re-changement de trottoir.
Plus haut à droite, après la rue Ampère et avant l'avenue Claude Debussy :

Librairie Rivages (92 rue Michelet),

du nom de la revue créée par Edmond Charlot en 1938. C'est la librairie qu'il ouvrit vers 1950.
En septembre 1961, deux plastiquage successifs (à une semaine d'intervalle) détruiront entièrement la librairie,
réduisant à néant les archives d'Edmond Charlot
(dont les notes de lecture de Camus, sa correspondance, celle de Gide, d'Amrouche et d'autres auteurs,
des milliers de volumes et de précieuses archives).


Enfin, un peu plus loin, toujours du côté droit en montant,
à la hauteur de la rue Altairac et juste avant d'arriver au parc de Galland, terminons avec :

la Librairie Michelet (110 rue Michelet)


Pour ceux qui voudraient s'écarter (un peu) de la rue Michelet,
ils ont qu'à prendre la rue Burdeau, et de là, les escaliers de la rue de Turenne.
Ça grimpe, hein ? Arrivés boulevard Saint-Saëns,
ils seront récompensés de leur escalade en demandant, le souffle court, un livre à :

La Bonne Nouvelle (61, boulevard Saint-Saëns)
(lire"Vous avez dit 5 Sens ?" dans "Bd Saint-Saëns").

Enfin, parce qu'on n'est pas xénophobes,
signalons ces autres excellentes librairies qui ne sont quand même plus vraiment de notre quartier :

la Librairie Chaix, rue d'Isly;

la Librairie Technique Rélin (11 rue d'Isly),

et

"La maison des Livres"


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Située entre le 12, rue Dumont-Durville (on voit ci-dessus l'angle qu'elle fait avec la rue de Tanger)
et le 1, rue Portalis (c'est la petite rue juste derrière, qui tombe en escaliers sur la rue Colona d'Ornano).
Ça se trouve après la rue d'Isly, en allant vers l'Opéra et le square Bresson, au pied des tournants Rovigo.

Quant à ces commerces qui, en ces années 50, vendent à la fois journaux et papeterie,
et que l'on nomme "buralistes", nous ne les avons pas oubliés, cliquez ci-dessous...

Nos vendeurs de papier à lire, ou (rempli de tabac) à fumer.
(en préparation)