DIMANCHE 28 NOVEMBRE 1954 :
LES SOURDS-MUETS ALGÉROIS DIVISÉS.



SAINT-AUGUSTIN ET BRASSERIE
OU

CATHÉDRALE ET BANQUET ?


(Kémias XIII , sur Es'mma le 3 juillet 2006)



   Deux associations de sourds-muets ! Et qui font la même chose, une messe et un bon gueuleton, le même jour ! D'accord, le jour de la traditionnelle commémoration de l'Abbé de l'Épée, mais, quand même, il faut le faire !

   Les uns étaient-ils fromage et les autres plutôt dessert ? Choucroute plutôt que soupe de poisson ? Préféraient-ils les prêches de Mgr Dauzon à ceux du curé de Saint Augustin dont le journal il dit même pas son nom ? Les uns étaient-ils davantage sourds que muets et inversement ? Qui un jour nous parlera du grand schisme des sourds-muets d'Algérie ?



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   En tout cas, ils s'entendaient au moins sur une chose, sur ce qu'ils devaient à l'Abbé de l'Épée, dont, rappelez-vous, une rue à Alger lui était consacrée. C'était une petite rue qui commençait rue Danton, juste derrière les Facs et finissait au Telemly, en face de là où partait le chemin Pouyanne. Oui, pas loin de l'institution Sainte-Marcienne. Sur Internet, vous trouverez tout sur ce bienfaiteur qui a vécu à Paris au 18ème siècle.

   De notre temps, l'école des sourds-muets se trouvait Villa La Chimère, 14 Bd du Telemly. On trouvait régulièrement, dans nos quotidiens, des échos des manifestations de sympathie et visites de soutien qui s'y déroulaient.



L'Écho d'Alger, 14 mai 1958