Edmond Brua, nombres

D'un 12 décembre, l'autre…

(par Edmond et Jean BRUA)


Cliquez pour lire le texte d'Edmond Brua

 12/12/12 : c'était avant-hier. Ou il y a un siècle. La dernière fois que le calendrier a offert une aussi parfaite conjonction de nombres date du 10 octobre 2010 (1). Au-delà, on doit remonter au 12 décembre 2012. Bouclons donc cette boucle inversée.

   Ce jour précis, Edmond Brua est un petit Philippevillois d'à peine onze ans, qui habite "la maison du port" entre huit frères et soeurs et se sait "habité" lui-même par des rêves et des peurs d'enfant qui prennent parfois des formes étranges. "J'entends des nombres dans l'escalier", dit-il un soir à son père, qui le rassure patiemment.

   Quelques années plus tard, il fera de ce moment d'effroi un poème pour lui seul. Ces vers de jeunesse ne seront publiés qu'en 1935 à Alger dans "Le Coeur à l'école", entre autres élégies imprégnées de son enfance. Ils seront repris en 1942 dans "Souvenirs de la planète".

   C'est de ce recueil que sont extraites ces deux pages où j'ai osé un dessin que j'espère non importun à la mémoire de l'auteur. (J.B.)


   (1) Edmond Brua, qui avait le souci méticuleux des mots, entend bien évidemment qu'un "nombre" est composé d'au moins deux chiffres (zéro non compris). C'est pourquoi il ne retient pas, dans le futur, la date du 2 février 2002 (02/02/02) et les suivantes du m≖me ordre, jusqu'à 2009.