(didona52.htm)







Un envoi
de notre criminologue
de CHOC

AU "PALAIS DES SPORTS", 26 RUE DE L'UNION,
SAMEDI 25 OCTOBRE 1952, 21h 15



UNE ÉTRANGE AFFAIRE,
L'ASSASSINAT DE MICHEL DI DONA


Une affaire suivie dans l'Écho d'Alger par R.-G. S.,
et pour Es'mma par notre criminologue de Choc.



C'est ici que va se dérouler le drame, à 2 pas de chez notre ami Jeanjean,
dont l'immeuble est situé, rappelons-le au 22, à l'angle avec la rue Louis Blanc.
Le "Palais des Sports" est au 26.






Voici le premier article, paru dans l'Écho d'Alger des 26-27 octobre.
Le meurtrier, patron du bistrot, est en état de légitime défense,
il échappe à la mort grâce au sang-froid de sa femme,
qui, en lui glissant une arme sous le comptoir,
lui permet d'abattre le forcené, un peu estimable repris de justice.
Tout semble à peu près crédible...
Force est restée au droit et à la paisible et bourgeoise jouissance de la propriété.





Mais très vite, le doute s'installe. D'abord la victime, Michel Di Dona n'est pas le repris de justice patibulaire qu'on avait décrit dans un premier temps, c'est un habitant du quartier (il est domicilié 6 rue de Lyon), un modeste brocanteur, mais pauvreté n'est pas vice, n'est-ce pas ? On en parle comme d'"un homme serviable et généreux", il compte de nombreux amis dans le voisinage, il a deux enfants et une nombreuses famille, comme nous l'apprendra son avis de décès. Alors ?
Alors, on commence à s'interroger sur les circonstances du drame... On se demande même... Mais on vous laisse lire cet article (du 28octobre)...





Troisième article (dans l'Écho d'Alger du 29 octobre)...
Rien ne va plus ! Le journaliste, qui a quand même contribué à répandre l'une puis l'autre des deux versions successives, fait état de "l'impression d'incontestable malaise" qui s'est installée. Tu m'étonnes !
Et il ajoute "disons le franchement, on ne sait encore pas comment les choses se sont passées,
on ne sait surtout pas pourquoi le drame a éclaté".
Pour notre part, nous retiendrons que le journaliste a aussi contribué à répandre une orthographe erronée du nom de la victime, puisque Di Dona s'écrit avec un seul N, et en 2 mots, ainsi que nous l'apprend l'Avis de décès ci-dessous. C'est pas grand chose, mais ça ajoute à la pagaille ambiante.





Bon, voici la fin de cet écran. Oui, on est désolés, si ça se trouve, on ne saura jamais rien de plus de cette histoire. Ça finit un peu en queue de poisson... Malgré nos recherches, il semblerait que celles du juge (monsieur Derrien) semble s'être enlisées, et on n'a pas trouvé pour l'instant l'épilogue de cette affaire. Mais on cherche... Il faut sauver l'honneur de Monsieur Franck ! Ou celui de de Michel Di Dona ? Ou les deux ? À suivre...




Ci-dessous, le n°22 de la rue de l'Union, chez Jeanjean,
c'est 2 numéros plus loin que le drame s'est produit.
(photo Jacqueline Simon, 2006)