Bonjour.
   Premier constat, que je me fais depuis trop longtemps : les messages se succèdent sur le Livre d'Or, avec souvent un dessin de JiBé, et ensuite, hop ! Le tout est emporté au fil des nouveaux arrivés, dans le courant du temps qui passe et des paroles qui s'envolent, même quand elles sont écrites. Si vous avez un compte Facebook, c'est, vous l'aurez remarqué, à peu près la même chose : pas plutôt là que déjà plus là, emportés qu'ils sont les messages, minute après minute, par le flux des suivants. Et quand on veut en retrouver un, zbouba pour essayer de remonter à contre-courant de cette avalanche (oui, image hardie et inattendue) d'informations plus ou moins importantes. J'ai été content que nous ayons commencé à récapituler les dessins de JiBé sous forme de diaporamas, j'espère que la divinité du Temps qui Reste nous laissera en sauvegarder encore bien d'autres.

   L'un des dessins de JiBé, remontant à quelques jours à peine, m'a fait rire comme jamais. Je ne dois pas être le seul, puisque depuis nous avons reçu des demandes d'autorisation pour le reproduire. Je me suis dit que celui-là, on n'allait pas le laisser s'engloutir comme les autres… Ci-dessus, nous le faisons à nouveau figurer, ainsi que ci-dessous le message sur le L.O. de notre ami Jean Nogues (suivi de mon commentaire), qui avait déclenché l'inspiration de JiBé. Bon, voilà un texte du L.O. et son illustration par JiBé davantage préservés de l'érosion et de l'oubli !

   Second constat : on a pu voir cette semaine à la télé, pour l'anniversaire de sa mort, les hommes politiques dans un même élan se précipiter sur la tombe de De Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, dans une course pathétique à la confiscation d'héritage. Nous nous devions d'entamer une si belle unanimité en y allant à notre tour de notre petite contribution. Et là, avec ce dessin, la commémoration dérisoire atteint le sublime : De Gaulle sur le Forum, au moyen d'un (cot-cot-cot) Kodak à soufflet, faisant un selfie en compagnie d'une poulette et à la demande de cette dernière, c'est en même temps ramener le Général à une dimension moins surfaite, et un sublime éclat d'humour surréaliste ! Merci aux deux Jean de cette conjonction idéale !