NOS COINS DE RUE



UN ÉCRAN RIEN QUE POUR JACQUES TESTE

L'IMPASSE SANS NOM, SANS BORNES ET SANS CHAÎNES, DE LA RUE BURDEAU


   Voici ce qu'écrivait Jacques Teste il y a 4 ans environ sur Es'mma :

     "Cette impasse portait-elle un nom ? Ce n'était pas trop notre problème. Ce qui était bien c'est que, n'étant pas goudronnée, les voitures n'y avaient pas accès et nous en profitions pour jouer aux billes (c'était facile de faire les trous dans la poussière). Nous pouvions aussi jouer aux noyaux d'abricots en adossant nos boîtes de chaussures trouées, contre le mur du n°11.

      Elle ne devait faire qu'une vingtaine de mètres, avant de tourner à angle droit sur sa gauche pour quelques dizaines de mètres encore. Et là elle desservait les entrées arrière des immeubles dont les entrées principales se situaient dans la rue Charles Vallin, un peu comme une arrière-cour intérieure. Mais trop sombre, on allait peu vers le fond de la cour. Nous préférions son entrée, plus vivante.

     Un coup d'oeil timide vers le balcon du premier étage du n° 11, des fois que... et non, la petite Michèle n'est pas au balcon. Elle ne viendra donc pas partager nos jeux de gar¨ons ce soir. Michèle était une petite fille de notre âge, mignonne et très sympathique. Je revois encore son sourire, sa gaitée et sa bonne humeur. C'était un réel plaisir de l'avoir avec nous, dans notre groupe. Parfois sa grande soeur (Jacqueline, je crois), jetait un regard furtif, du haut de son balcon. Était ce pour la surveiller ou pour apercevoir des copains de son âge ? Allez donc savoir !"

     À l'occasion du retour de mai (2006), Gérald a demandé à Yves Jalabert de bien vouloir faire (entre autres) ces photos, histoire de faire plaisir à Jacques qui attendait... depuis un certain temps. Yves, comme un père Noël certes débordé, mais néanmoins toujours adorablement serviable, a bien voulu non seulement prendre la commande... mais, qui plus est, l'honorer ! Merci à toi, Yves !




   Les grosses bornes en fonte ne sont plus là, ni la lourde chaîne qui s'y accrochait pour barrer la rue... Elles ont été avantageusement remplacées par un joli fauteuil ripoliné rouge. Mais le mur du n°11 à gauche est toujours là pour appuyer les boîtes à chaussures trouées. Quant à l'absence de goudron, à la poussière et aux trous, pas de problème, ça va, c'est bon, on est comblé ! Comme dit Yves, "pour les trous, c'est pas avec des billes, mais avec des boules de pétanques que tu peux jouer". Rappelons que cette impasse se trouve en allant de la rue Michelet vers la rue de Nîmes, sur le trottoir de gauche. Entre n° 11 et n° 13, ainsi que l'écrit Jacques (le n° 13 faisant l'angle avec la rue de Nîmes).