LE COIN DES BONNES CHOSES


Destination Tanger ! Gloire à Bitouche !

Ses grillades, ses petits vins, son séchoir électrique !
et un dessin de Jean Brua !




     Suivez la flêche ! Chez Bitouche, c'est ici !
     Vous sentez pas déjà comme ça sent bon ?





Ça a commencé avec ce message de Christian sur le Livre d'Or :


Christian 1936 (Alger / Dordogne)
23/01/2010 09:06

Souvenirs : la lecture sur "les Beaux Arts" me fait penser à un minuscule restaurant qui se situait en face du conservatoire, enfin ce dont je suis sûr c'est que cette rue donnait sur la rampe Bugeaud, et pour revenir à ce petit restaurant nommé "Bitouche", on se régalait aprés les spectacles nocturnes de délicieux gibiers à plumes grillés à la braise avivée au moyen d'un séchoir électrique, et accompagné d'un Mascara, ou d'un Royal Kébir! J'en ai encore l'eau à la bouche; d'autant plus que l'ambiance n'était pas mauvaise du tout !


Ce à quoi Jean a répliqué avec ceci :

ES'MMA JiBé
23/01/2010 16:49

Le "petit restaurant nommé Bitouche" évoqué par Christian 36 était plus connu des Algérois que bien des enseignes à fourchettes et étoiles. Situé au début de la rue de Tanger (effectivement en vue de l'École des Beaux-Arts), il offrait, non-stop, un choix de grillades dont la fumée portait les odeurs jusqu'à la place Bugeaud, pour le moins. Son patron, l'honorable Bitouche, avait servi aux tirailleurs pendant la Grande guerre et activait son brasero comme un canon de 75, jusqu'à épuisement des munitions, c'est-à-dire fort tard dans la nuit. Nous ne pouvions pas faire moins pour sa mémoire que vous offrir cette recette de base pour pointers gastronomes, bourgeois encanaillés et mousquetaires de l'Armée d'Afrique.




Ci-dessus, une photo prise en 2006 nous permet de voir où, assez exactement, se trouvait Bitouche. Sur cet éclaté (c'est ainsi que l'on nomme les schémas ou les plans qui permettent de voir à travers ce qui normalement arrêterait le regard), les Algérois de main'ant ont eu la délicatesse de supprimer le pâté de maisons de la rampe Bugeaud (où's qu'on est en ce moment) entre rue des généraux Morris et rue du Mal Bosquet. Oui, le pâté qui englobait l'école des Beaux-Arts. L'entrée de celle-ci était juste en face de la rue que l'on voit en face de nous (à gauche du mur aveugle et blanc). C'est la rue de Tanger. Comme malgré ça, on ne voyait quand même pas le trottoir de gauche de la rue de Tanger, des islamistes ont eu la délicate attention vers 2000 de faire exploser l'"Hôtel d'Angleterre" qui faisait l'angle (devant ce mur aveugle, donc). Comme ça, ça y est, main'ant on voit le dedans de la rue de Tanger, rien que du regard, on peut remonter jusque chez Bitouche ou presque. Suivez la flêche rouge. Oui, c'est pour ça qu'on appelle ça un "éclaté". Encore bravo et merci ! Mais si on peut se permettre, juste un conseil aux urbanistes algérois : arrêtez de faire des éclatés, sinon, sans bouger d'ici, bientôt on verra jusqu'à Bab-el-Oued !