Voici ci-dessous deux "kémias" consacrées à l'Aletti,
la première parue sur Es'mma le 15 avril 2006, la seconde le 30 juin 2007.



ÇÀ SE PASSAIT À "LA VILLE DANS LA VILLE"…

LE PATRON DONNE DES INTERVIEWS IMPOSSIBLES…
AU THÉ ROUGE, LA RAISIN EST EN VELOURS NOIR,
ET UN PLONGEUR ATTEINT DES SOMMETS…
C'ÉTAIT ÇA, L'ALETTI !


Pour lire "L'impossible interview de Joseph Aletti",
cliquez sur ce dessin qui le représente
(article paru dans "Paris-Alger" N°4, de janvier 1935).


   Pendant plus de trente ans (enfin, un peu moins, vu que dans les dernières années, la tendance n'était pas à la fête ni aux congrès), chaque jour il se passa quelque chose à la "Ville dans la Ville", et, chaque jour, nos quotidiens s'en firent l'écho. Nous avons sélectionné ces deux articles, parmi des milliers d'autres… Tous deux sont parus en janvier 1950.


   Le premier nous présente les petites femmes du gratin algérois à leurs frivoles divertissements, l'autre nous rappelle l'existence des soutiers qui faisaient fonctionner ce grand paquebot. Une sorte de parabole de ce qu'était notre Algérie, et, plus généralement, de ce qu'est toute société humaine, n'est-ce pas ?


Article du 14 janvier 1950

Cliquer ci-dessous pour lire l'article




Article du 3 janvier 1950
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ET PUISQU'IL EST QUESTION DE L'ÉTÉ, VOICI…

LE PALAIS DES THÉS

AH L'ÉTÉ !
ALETTI !
AH LES THÉS !
DE TOUTES LES COULEURS !



Joseph Aletti, en 1935, rêvant déjà de thés de toutes les couleurs…


    Dans les kémias 12, nous vous avions présenté un "Thé Rouge", donné à l'Aletti le 10 janvier 1950. Le principe en est simple : chaque mardi est organisé un thé dansant, avec pour accompagnement un orchestre, et parfois, comme ce 10 janvier, de sémillants officiers de la flotte américaine venue mouiller dans notre beau port. "L'orchestre fut beaucoup plus entraînant qu'à l'ordinaire", souligne l'article. Viennent se faire admirer et enlacer les plus jolies femmes parmi les plus oisives de la bonne société algéroise. Pour la circonstance, elles harmonisent leur toilette selon le thème du jour. Celles qui sont jugées ("par un jury invisible" précise l'un des articles), à la fois les plus élégantes et les plus dans la note de la figure imposée, reçoivent de menus prix, en général des flacons de grandes marques de parfums.

    Évidemment, elles se donnaient pas tout ce mal pour une babiole… On est au-dessus de ça, voyons… "Déjà, rien qu'au prix que j'ai payé le coiffeur ! C'est qu'il est pas donné, le Antoine !". L'essentiel était, comme de bien entendu, de participer et de se toiser entre concurrentes … Et aussi de se retrouver dans la page mondaine de nos quotidiens. Comment ? Si les cavaliers présents, et disponibles, et bons danseurs, faisaient partie des motivations ? À votre avis ?

    Depuis, nous avons retrouvé pour le début de l'année 1950, deux autres articles relatant deux autres de ces "thés" du mardi, l'un beige (le mardi 7 mars, relaté dans l'Écho d'Alger du 11), l'autre vert (le mardi 28 mars, dans l'Écho du 1er avril). Le 17 janvier avait eu lieu un autre thé avec pour thème "le bleu et le blanc". Un reliquat des rapprochements avec les marins US ?

    Remarquons que certains noms, qui ne sont pas parmi les plus connus de la grande bourgeoisie algéroise, reviennent plus volontiers : Madame Boukabza-Chambon, Melle Raisin, Mme Lefebvre d'Héliancourt, Mme Casanova (avec "tambourin tourterelle", djis !), Mme Karouby (qui revient pour le thé vert orthographiée "Carouby"), Mme Brochier, etc.



    Il semblerait qu'après le thé "vert", les organisateurs soient passés à d'autres thèmes que les couleurs, puisqu'il est prévu pour le mardi suivant (4 avril 1950) un thé avec pour figure imposée "Madame et son chien". Il est toutefois précisé qu'il s'agira d'un concours de beauté féminine et non d'élégance canine (ou inversement). La très lauréée Madame Boukabza-Chambon a-elle déjà un chien à la hauteur de la circonstance, ou s'en procurera t-elle un, pour assurer son nouveau triomphe ?






À l'Aletti il n'y avait pas seulement des fêtes pour les riches mamans algéroises,
il y avait aussi des fêtes pour les enfants des riches mamans algéroises…
Voici donc…

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