LES BELLES IMAGES DE TONTON JAJA

124 RUE MICHELET :
À LA FONTAINE, ÇA COULE TOUJOURS !


Publié dans les "Kémias XV" (10/02/07)


cliquer pour voir la fontaine


   Regardez bien cette mosaïque... Certains d'entre nous sont passés à quelques mètres d'elle, des dizaines, peut-être des centaines de fois... Et jamais ils ne l'avaient vue. Jamais non plus je ne l'avais vue. C'est à la curiosité de notre ami Yves Jalabert, lors de son voyage à Alger de septembre, que nous devons cette trouvaille. Cliquez d'abord sur la photo pour découvrir l'ensemble de la fontaine, au fond de son impasse. Vous apprécierez la beauté de cette oeuvre, typique des années 20-30, d'un orientalisme alangui, comme le sont les volutes langoureuses des motifs végétaux.

   Tant de beauté n'a pas laissé indifférent le peintre qui a badigeonné le mur au dessus, et qui, probablement fasciné, n'a pas pris garde à quelques malheureuses coulures de peinture. À moins que Sidi OUPS ne soit passé par là ? La peau de chat ou de lapin, ou de rat albinos géant, disposée négligemment - en réalité selon un effet très étudié - sur le bord de la fontaine, c'est pour faire dans le ton du sujet de la mosaïque, on n'a pas trouvé de dépouille de panthère, mais bon, ça fait la farce. Très chic, c'est Cléopâtre chez Metro Goldwin Meyer, non ? Et elle se trouve où, cette fontaine qu'on serait passé devant tant de fois ?





   Eh bien, c'est pas compliqué, quand vous êtes dans le bas du parc de Galland, vous voyez l'immeuble qui est au milieu de la photo ? Oui, le premier en sortant à gauche, en descendant la rue Michelet... Voilà, oui, le n° 124. Eh bien, c'est là qu'elle est cette discrète allée, se faufilant entre le parc et le bâtiment. Voilà

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ÉCRIT SUR LE LIVRE D'OR D'ESMMA :


Danièle Roussel (Alger Victor Hugo/ Paris)
11/02/2007 17:51

Ma ké kémia mamma mia ! Encore plus rafraîchissante pour la mémoire que le Selecto glacé ! La fontaine de l'impasse : quel souvenir  (qu'il vient de loin, dis !). Fontaine bien connue des enfants du Parc de Galland, car cette impasse offrait une merveilleuse cachette, nous faisant disparaître du regard des parent en un instant .."Mais Mon Dieu où est donc passée cette enfant"???? (... / ...)



Jean Brua (1934) (Nice)
12/02/2007 15:11

L'impasse de la fontaine des Kémias XV est liée dans ma mémoire à l'image du chef d'orchestre Lucky Starway. Oilà pourquoi comment : une amie très chère, qui demeurait dans l'immeuble mitoyen, au 124 de la rue Michelet, avait organisé une "surprise-partie" où nous nous étions retrouvés à une dizaine de couples pleins de tendresse mais un peu démunis de disques de danse. Notre hôtesse, consciente de cette lacune, en avait parlé à Lucky Starway qu'elle interviewait quelques jours avant pour une "pige" d'étudiante, destinée à La Dépêche Quotidienne. Le musicien, attendri, avait pris note du besoin et de l'adresse et s'était présenté à point nommé au 124, porteur d'une douzaine de 33 tours de jazz, de paso doble et de tangos. Je le revois, très grand dans un beau manteau de poil de chameau, souriant et presque timide devant notre petite bande, refusant de prendre un verre pour nous laisser "entre jeunes" et nous saluant de la main avant de repartir.
Quelques mois plus tard, il était déchiqueté au casino de la Corniche par la bombe placée sous l'estrade de son orchestre...